[PV Jonhattan] God save the Queen

All angels will be in paradise

God Save The Queen

Johnatan ✧ Rosalinda

Le soleil de Londres n'était pas très chaud, mais il suffisait pour pouvoir sortir quand il pointait le bout de son nez. Rosalinda avait presque terminé de faire ses tâches hebdomadaires quand la maîtresse de maison lui avait dit qu'elle n'avait plus besoin d'elle avant le dîner. Contente d'avoir terminé sa journée plus tôt, elle avait décidé de prendre du bon temps avant de revenir dans la maison Collins pour s'occuper des tâches de la nuit. Ses maîtres n'étaient pas des gens strics, de ce fait, elle pouvait très facilement sortir.

D'ailleurs, c'était ce qu'elle avait pensé faire quand elle vit les rayons du soleil arrivés dans les fenêtres de la maison. Elle était alors monté dans sa chambre, s'était habillé convenablement - c'est à dire qu'elle avait mit la robe qu'elle s'était faite ces dernières semaines pendant son temps libres-. Avait mit son petit chapeau pour se protégé du soleil et avait prit le premier livre qui lui était tombé sous la main dans sa table de nuit.

Même si le soleil était au rendez-vous, la chaleur n'était pas comme en été et un frisson avait parcourut la peau de la jeune femme quand elle avait posé le pied dehors. Elle avait écrit sur du papier qu'elle était partit faire un tour et qu'elle reviendrait avant dîner. Elle avait ensuite ouvert son livre et avait commencer à marcher, encore et encore, jusqu'à Lambeth où elle s'arrêta un instant dans un petit commerce pour dire bonjour à un de ses amis.

Elle y était rester quelques minutes avant de reprendre la route, toujours son livre en main, continuant de le lire. Par elle ne savait quel mirable, elle n'était toujours pas tombé mais c'est quand elle commença à pensé à cela que la jeune femme tomba contre quelqu'un. Elle était tombé sur les pavés, sur elle, un homme relativement séduisant. Elle le regardait, bloqué sous le poid de l'inconnu. Son livre un peu plus loin.

God Saves the Queen
« And the Scotland Flower »

Lambeth, 1890.

Les rues étaient sifflotantes de cette vie que l'on ne ressent qu'une fois. Tel un sang affluant dans une artère, les gens de toute horizon passaient leurs chemins, tantôt rapide tantôt soucieux, le long des boutiques de cette partie sympathique de Lambeth. Le soleil d'une force relativement importante forçait une grand nombre de jeunes femmes et moins jeunes à se promener au main d'une ombrelle. Les calèches claquaient les pavés des sabots chevaleresques, parfois dans une flaque d'eau sombre que la pluie nocturne avait déposé là avant le petit matin. Certaines personnes quelque peu huppé sortaient leurs chiens en cette belle journée, en direction du parc. Des petits chiens bien anglais jusqu'à quelques féroces bêtes de chasse à la corde bien volumineuse. C'était un jour comme de tous les possibles alors que très simplement, Jonathan passait les premières marches en sortant de la boulangerie. Dégusté une délicieuse pâtisserie sur le chemin de son église avait toujours été l'un des moments préférés de sa journée. Ce n'était pas difficile à croire, au vu de sa silhouette trapue qui se découpait dans le fantôme solaire. Les enfants se cachaient parfois derrière lui pour se protéger de cette lumière avant de couper vers quelques ruelles plus secrètes.

Pourquoi aller à Lambeth pour acheter des sucreries quand on doit par la suite rejoindre son lieu de travail au cœur de Whitechapel, me dirais-vous ? Il était évident qu'un tel détour pouvait paraître stupide, pour ne pas dire ridicule. Ce genre de non-sens n'était pas des habitudes bourgeoises dont venait notre curieux pasteur aux oreilles un peu décollé et à l'allure quelque part benêt. Et si nous disions tout simplement qu'en cette journée là, ce trajet d'ordinaire plutôt court, fut portée par la volonté de Dieu à plusieurs détours, jusqu'à ce que la gourmandise ne l'arrête en ces lieux ? Marcher était toujours bon pour la santé et son église était toujours ouverte à ceux qui souhaitaient communier avec Dieu. Il n'était qu'un passeur. Ce qui ne se confirma pas quand il atteignit son église au petit lever du midi.

Un grand nombre de personnage divers et variés aux allures néanmoins semblables demandèrent confession. De son grand talent, il ne mit pas longtemps avant de soulager le cœur de ces braves gens de plusieurs secrets inavouables qu'il mit en transmission avec le Seigneur. Son ventre gargouillait déjà aux abords de l'après-midi, et le souvenir de cette maigre pâtisserie matinale lui revint en mémoire. Que ne ferions-nous pas, oh bon Seigneur, pour quelques douceurs dans ce monde à la fois rempli de violence et d'amour ? Serrant fort sa Bible contre son torse imposant, c'était avec un grand sourire qu'il reprit sa route vers Lambeth, se demandant de quel gâterie il allait pouvoir se languir. N'y prenez pas attention, même si la gourmandise reste le péché principal de ce pasteur, il n'en restait pas moins un brave chrétien. Marchant donc d'un pas décidé et honnête, il fut soudainement pris d'un peu d'ennui et se décida à relire un passage de la Bible qu'il appréciait particulièrement. L'expliquer serait beaucoup trop long, et quoiqu'il en fut, cette contemplation littéraire l'empêcha de se rendre compte du choc premier. Deux livres s'entrechoquèrent, mais le pire fut certainement le pied gauche de Jonathan qui se prit dans le droit, l'emportant en avant. La seconde chose qu'il remarqua fut l'odeur délicate de la chose sur laquelle il venait de tomber. Quand il fut évident qu'il était tombée sur quelqu'un, sa première réaction fut de se redresse aussi vite que possible, les joues rouges. Le stress se lut aussi bien dans son regard que dans ses gestes désordonnées. Reprendre sa Bible fut cependant une priorité pour lui. Se signant du signe de la Croix, il aida par la suite la jeune femme à se redresser.

- Oh mademoiselle pardonnez-moi je suis confus ! J'étais si perdu dans ma lecture que je n'ai pas regardé en face de moi, je suis stupide, vraiment je...mais vous allez bien...?

Il prit grand peur, car de sa forte masse musculaire, le souffle de la jeune femme aurait pu se couper en tombant. Ses os auraient pu se briser ou ses muscles se tordent. Un accident était si vite arrivé et c'était la dernière chose que souhaitait le pasteur qui replaçait rapidement ses propres cheveux pour se rendre à nouveau présentable.

All angels will be in paradise

God Save The Queen

Johnatan ✧ Rosalinda

L’homme qu’elle avait bousculé, ou lui, elle ne savait pas vraiment qui des deux étaient la victime et le bourreau, s’était retrouver sur elle Une position bien étrange en pleine rue ou même de façon quotidienne, entre un homme et une femme qui ne se connaissaient pas. L’homme avait le visage rouge, plus rouge encore que Rosalinda, pourtant, elle était tellement gênée qu’elle aurait voulu se faire toute petite alors que certains regards se faisaient dans leur direction.
Ils n’étaient pas restés très longtemps l’un sur l’autre, fort heureusement sinon cela aurait jasé en ville, les derniers potins étaient toujours la bienvenue dans la société noble de Londres. Même Rose n’était qu’une petite femme de chambre, l’homme qui était tombé sur elle, elle ne connaissait pas son statut.

Elle le vit reprendre très vite sa bible, elle conclue alors qu’il était dans la religion, catholique ou protestante, peu lui importait. La jeune femme était assez ouverte d’esprit et considérait sa religion comme une parmi tant d’autre, seulement, parfois elle ne comprenait pas certaines traditions d’autre religion mais c’était dû à son éducation manquante dans cette branche.

L’homme s’était relever et s’était excusé précipitamment, le renvoyant à une confusion commune mais la jolie Rosalinda avait simplement souri, elle avait ouvert la bouche mais aucun mot n’était sorti. Résigner à ne rien dire, elle avait simplement hoché la tête. Remettant son pendentif en forme de crucifix sous son manteau. Elle avait ensuite porter sa main dans sa besace pour en sortir son cahier et son stylo. Elle avait alors écrit à l’homme qui lui était tombé dessus.

Tout va bien, vous ne m’avez pas blessé.

God Saves the Queen
« And the Scotland Flower »

Lambeth, 1890.

L'idée d'avoir pu faire quelque chose de mal le terrorisait intérieurement, mais par bonheur, la jeune femme semblait indemne. C'était le principal. Le jeune pasteur devrait faire plus attention désormais en lisant la Bible. Ironie du sort qu'il la parcourait pour trouver de nouvelles phrases inspirantes pour aider ses paroisiens, et qu'il se retrouve à risquer de blesser quelqu'un. Ce n'était pas dans ses habitudes, bien que cela l'était davantage de se laisser envahir par ses pensées et ainsi ne plus vraiment voir devant lui. C'était un réel handicap, mais cela ne l'avait jamais dérangé jusqu'à présent. Curieux, il la regardait alors ne pas prononcer le moindre mot pour lui dire qu'elle allait bien ou même pour lui passer un savon sur la manière d'aborder les demoiselles, non. La jeune femme ne faisait que sortir un carnet et un crayon, ce à quoi Jonathan commençait à ressentir une certaine peur. En effet, il n'avait jamais vu une telle réaction, et ça lui semblait tellement à des milles de ce qu'une personne normale ferait. Pourtant, son soulagement fut sans fin quand elle lui montra ce qu'elle écrivait. Que tout allait bien.

- Vous me rassurez, j'ai cru...enfin j'ai cru plus grave, vu que vous ne parliez pas.

Il lui sourit avec beaucoup de gentillesse. Un sourire gentil dans un visage tellement maladroit que cela en devenait étrangement encore plus mignon. Mais ce n'était à moi de le dire. Jonathan regarda ses pieds, se disant qu'il ne voulait pas en rester là. Ne croyez pas qu'il pensait à mal. Après tout, il était endetté à présent. Et surtout devait se faire pardonner de cette erreur stupide.

- Croyez-moi, je ferai attention où je marche à présent. Vous êtes sûre que va bien ? Vous alliez où ? Si je peux me permettre, bien évidemment.

Fit-il avec beaucoup de prudence dans sa voix, car quand bien même il était un homme religieux, il devait faire attention à ceux qui ne le voyaient pas du premier coup et qui pourraient se montrer suspicieux. Pour le reste, ce n'était que de la curiosité sympathique. Une jeune femme comme elle, sans voix, devait être bien pauvrement protégé dans ce cruel monde.

All angels will be in paradise

God Save The Queen

Johnatan ✧ Rosalinda

Le visage de l’homme qui était tombé sur Rosalinda trahissait sa peur, mais Rose’ n’avait pas eu mal durant cette altercation, sa jupe devait être un peu sale au dos mais qu’importe, elle irait la laver chez les Collins en rentrant. Ce n’était si grave, ou du moins, pas assez pour que la jeune femme ne s’énerve.

D’ailleurs, elle ne s’énervait jamais, elle était toujours calme et souriante. Son sourire s’était d’ailleurs dessiné sur ses lèvres quand l’homme lui indiqua que ces mots écrits le rassuraient.
La première chose que Rosi’ voyait de lui, outre son accoutrement d’homme d’église, c’est qu’il devait manquer cruellement de confiance en soi. Elle lui avait fait un doux sourire, gardant dans sa main son carnet et son crayon, pour continuer à discuter avec lui.

Elle n’avait sans doute pas besoin de lui préciser que sa parole n’est que coucher sur papier, il ne fallait pas être une lumière pour s’en rendre compte, surtout après qu’elle lui a écrit quelques mots.

Il lui avait ensuite demander, d’un ton plutôt honteux, si elle n’avait rien de casser, elle avait écrit à nouveau sur son carnet pour lui répondre que tout allait très bien. Lui demandant aussi si de son côté, tout allait bien avant de le reprendre et de répondre à sa dernière question.

Je n’ai pas de point précis où aller, j’ai finis mes tâches chez mes maîtres alors j’ai pris un livre et je suis partie. Je fais souvent cela. Mais et vous ? Où allez-vous ? Puis-je vous accompagner ?

L’un des défauts de Rose était la curiosité et peut-être que l’homme avait d’autre choses à faire que de tenir compagnie à une jeune femme sur qui il était tombé. Elle le trouvait très mignon mais elle fit partir aussi vite que possible cette idée de sa tête. Ce n’était pas de bonnes pensées, surtout que c’était un homme d’église. D’ailleurs, elle se demandait de quelle religion il s’agissait. Elle ne connaissait que la chrétienté et il était évident, ou presque, qu’il ne s’agissait là pas d’un chrétien.

Dois-je vous appeller « mon père » ?

Avait été la première question qu’elle lui avait posé par écrit.

God Saves the Queen
« And the Scotland Flower »

Lambeth, 1890.

Visiblement, la jeune demoiselle n'avait reçu aucune blessure de la part du pasteur. Il serait temps qu'il se prenne en main et qu'il arrête de paniquer comme cela pour rien. En plus c'était une évidence, il suffisait de la regarder pour s'en rendre compte. Mis à part le fait qu'elle ne semblait pouvoir parler, tout allait bien. Au moins, ce n'était pas quelque chose de son fait. Jonathan s'épousseta son vêtement de religieux et se remit bien droit. En tout cas autant que sa confiance le lui permettait, c'est à dire pas de beaucoup. Quel dommage qu'il n'eut la stature de son frère si parfait. C'est alors qu'il lut le texte préparé par la demoiselle dont il ignorait le nom, à y repenser. Ainsi elle lisait. C'était bien cela ! La lecture est le fruit de toutes les merveilles de l'esprit. On ne pouvait trouver meilleure occupation. D'ailleurs, Jonathan aimait beaucoup lire. Bon, surtout sa Bible, n'espérait pas trop. Mais il y avait bien d'autres livres religieux, tels que les imitations de la vie de Jesus Christ, mais également les bouquins relatant la vie de Saints, ainsi que des Messels de grandes beautés. Et comment ne pas décrire son passage préféré entre tous : Le Cantique des Cantiques. Mais trève de plaisanteries.

- Ce que j'allais faire est d'une occupation bien moins noble que la lecture, j'en ai peur. Je...à vrai dire, j'allais à Lambeth...pour m'acheter...un cupcake pour...pour... le goûter.

En vérité, plus il s'avançait dans sa phrase, plus il se rendait compte de la stupidité de son action. Non seulement, pour un homme de foi, il faisait preuve de gourmandise, mais en plus, d'une enfantilisation à tous les égards. Manger des friandises pour le goûter, un enfant n'aurait pas mieux répondu. Et même si c'était bien ce qu'était Jonathan dans sa tête, le montrer n'allait pas rassurer les membres de sa paroisse, même si elle n'en faisait pas partie. Toussotant un peu pour reprendre sa deuxième question, il sourit.

- Oh, ne vous dérangez pas pour cela. Je suis un pasteur, pas un prêtre. Je m'appelle Jonathan Williams, donc faites comme il vous plaira.

Regardant un peu partout, les joues rouges, le jeune homme se demanda quoi faire jusqu'à ce qu'une idée intéressante lui traverse l'esprit.

- Mais si vous voulez, vous pouvez m'accompagner jusqu'à Lambeth, je peux vous offrir un cupcake pour me faire pardonner de votre chute.