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Le chat et la souris [Devlin]

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Jenny Smith
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MessageSujet: Re: Le chat et la souris [Devlin] Le chat et la souris [Devlin] - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Juin - 17:59



Le chat et la souris

« Lorsque le chat n'est pas la, la souris vole »


Ce qui aurais été considéré comme du beau parlé pour la plupart des gens ne serais qu’une entourloupe afin de tromper son public pour des membres de la Tribu, dont Jenny. Question entourloupe, elle était bien placée pour savoir comment faire. Quand à réussir la plupart du temps, c’était encore autre chose.
Son domaine de prédilection était l’argot des rues, à la fois pour ne se faire comprendre que par un petit nombre et en même temps pour faire perdre le fil aux non-initiés. Elle savait parfaitement que ce dialecte était un paradoxe sur son jeune visage (s’il était moins sale qu’à l’accoutumé), lui donnant le bon Dieu sans confession.

Mettez-lui cependant des mots plus soutenue sous son nez et elle serais elle-même perdue d’incompréhension. C’était d’une certaine manière l’argot des gens ayant un minimum d’éducation et cet énième adulte en avait sans doute un peu trop pour Jenny, décidant une fois de plus qu’elle le rajouterais sur sa liste personnel des idiots à détrousser sans aucun remord.

S’il était moins âgé que ça mais avec tout autant de pièces à faire tourner entre ses doigts, ça aurait été déjà un bon point. Cette barbe de trois jours jouant à cache-cache autour du restant de rouge à lèvre et les petites cernes grise maquillant les yeux l’aurait presque rendu beau. Avec quelques décennie en moins, il aurait presque pu rivaliser avec quelques autres jeunes garçons du même âge que la jeune cambrioleuse. A vu de nez, elle lui aurait donnée un âge avoisinant de près ou de loin les quarante ans mais par plaisir non-honorifique, elle lui donnerais avec plaisir vingt ans de plus. Lorsqu’on est adolescent avec une pincée d’insolence un peu plus pimenté que la plupart des jeunes personnes, les adultes sont tous des croulants.
Ce… Devlin… serait donc un croulants pour la voleuse. Surtout avec ce qu’il venait de lui sortir comme joute verbale.

-J’pigeonne que dalle et j’suis PAS p’tite
répondit-t-elle en arrêtant d’observer la danse du shiling. T’as trop dormi dans l’opium quand t’étais gamin, toi. Va t’faire… zinzitaton… zonzuter...zouzatou… à Zizibar….p’tit zabron ! Lança Jenny lentement en cherchant de reproduire les mêmes mots que Devlin.

A force de tarabiscotage intellectuel, elle aurai pu saigner du nez si elle s’avérait n’être qu’une idiote de première. Cela ne lui enleva pourtant pas de l’esprit que son ventre subissait une faim à tarir presque aussi insatiable que celle de son porte-monnaie à se remplir d’argent.

-c’pas qu’ta bouche qui a dû trop lécher l’trottoir pour sortir de tel mots est nulle mais ma bouche voudrait bien babouiner. j’voudrais arrêter d’avoir des poulets dans l’ventre, tu m’passe ta monnaie ?


Il n’étais pas certain que la pièce servirait à l’achat de nourriture puisque même un bon dîner peut se voler et préserver le sommeil de l’argent. La boisson aurait sans doute le même destin. Tout ce qui peux se faire acheter pour ainsi dire, le vol était devenu décidément une seconde nature bien trop persistante au fil des jeunes années de Jenny.
Cela ne lui soutirait pas pour autant l’envie d’accumuler des richesses financière afin de satisfaire son égo et se sentir riche. Elle se rapprocha alors de quelques pas de l’homme afin de lui faire comprendre qu’elle souhaitais réellement obtenir son bien.
La voleuse resta tout de même à un bon mètre de distance protectrice si jamais il était d’humeur à se protéger, il n’étais pas question de jouer avec le feu de manière inconsciente.

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Devlin Stanton
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Âge : 39
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Re: Le chat et la souris [Devlin] Le chat et la souris [Devlin] - Page 2 Icon_minitimeDim 12 Aoû - 12:33



Le Chat et la Souris.

« Une souris verte, qui courait dans l'herbe… »

Whitechapel, 1892

Les rues de Whitechapel! Leur population était banale: de pauvres hères en quête perpétuelle de boulots souvent précaires ou de petits commerces pour les plus hardis afin de nourrir leur famille anormalement nombreuse, des coupe-jarrets ayant opté pour la facilité et se sentant forts dans cette forme insidieuse de lâcheté et prompts à vouloir expliquer leur malhonnêteté par des raisons fallacieuses les faisant presque passer pour des paladins ou des justiciers! Tu parles: les premières victimes de ces déchets étaient des gens aussi pauvres, voir plus pauvres qu'eux!
On y voyait également des catins qui n'ont trouvé que cette activité pour survivre, dont la plupart étaient forcées par des hommes qui se croyaient dignes de commander parce qu'ils savaient cogner et violer plus faible qu'eux… un florilège affligeant qui n'était exotique qu'aux yeux des imbéciles heureux des hautes sphères qui n'ont jamais été au contact de ces gens dans toute leur diversité et leur misère et se faisaient des romans idiots de leur existence.
Mais, au détour de certaines ruelles crasseuses et humides autant de pluie que de pisse, on y croisait aussi des créatures étranges, étonnantes, sortant du lot, et cette jeune fille au langage fleuri en faisait partie.

L'appât du gain qui pourrait être facilement gagné se lisait dans ses jeunes yeux noisettes pétillants où brillait une intelligence maline. C'était une petite futée!
Certes, cela ne la distinguait pas vraiment des autres enfants pauvres ayant la rue comme terrain de survie par la force des choses et étant obligés de compenser leurs faibles force et constitution par leur cerveau et leur habileté, mais elle avait quelque chose de difficile à vraiment définir, un peu mystérieux.
Le mystère était la seule chose qui attirait Devlin comme la lumière d'une bougie attire le papillon de nuit, au risque de s'y bruler!

Le détective éclata de rire à la piètre tentative de son interlocutrice d'imiter ses paroles hommages au "Z".
Certes, cela aurait pu être vu comme de la moquerie par les plus susceptibles, mais le résultat de l'essai était irrésistiblement drôle!
-T'y est presque, grande! Répondit-il avec un sourire taquin, semblant accorder une trêve au fait d'appuyer sur le fait que Miss Smith soit menue.
En effet, la malnutrition portait ses marques insidieuses sur sa personne. L'œil novice ne lui aurait pas donné plus de 12 ou 13 ans. Mais les mains, sous leur couche de saleté, parlaient, entre autres par les doigts fins et longs, signe qu'elle était proche de la fin de sa croissance: 15 ans! Peut-être 16.

Elle se rapprocha mais resta à une courte distance de sécurité. Devlin voyait là un comportement typique de ceux qui veulent inspirer confiance. Bien joué! Cette petite savait faire pour amadouer le chaland.
Il se demanda s'il allait jouer le jeu afin de la mettre en confiance, au risque de passer pour un pigeon bon à plumer ou s'il allait être ce qu'il est d'habitude: imprévisible!
La pièce disparut dans sa main pour réapparaitre entre le pouce et l'index. D'aucun, par élan de pitié ou de générosité aurait donné cette pièce qui ne représentait pas grand-chose pour lui mais beaucoup pour une enfant des rues, mais il était d'un autre calibre:
-Ton sabir abscons est livré dans le paquetage?
le zinzinulement, c'est le cri de certains oiseaux chantants: un pigeon roucoule, une mésange zinzinule. Zanzibar est un archipel d'Afrique et un zèbre est une mule à rayures blanches et noires, un peu comme un chat de gouttière.


Il pencha la tête de côté, un peu comme un chien curieux et enchaîna d'un ton joyeux:
-Je ne donne jamais: j'achète, Miss Smith. Et j'ai envie de t'acheter… du temps.
T'inquiète pas: rien de malhonnête ou d'envie de voir tes talents de grand écart à l'horizontale: courir m'a donné faim,  pas toi?


Il se retourna simplement pour commencer à retourner vers les rues plus peuplées et fit un signe invitant la jeune Jenny à venir avec lui:
-Je t'invite! Qui fait les meilleurs fish'n'chips du coin?

Peu courant, et pas forcément malins, sont les enfants qui refuseraient 3 jours de salaire d'un ouvrier pour une heure ou 2, surtout si leur vertu n'était pas en jeu.
Pour Devlin, cette proposition et cette désinvolture étaient des moyens de demeurer déroutant et difficile à lire, tout en s'offrant une possibilité de dénouer les questions qu'il se posait autour de Jenny.


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MessageSujet: Re: Le chat et la souris [Devlin] Le chat et la souris [Devlin] - Page 2 Icon_minitimeDim 12 Aoû - 22:57



Le chat et la souris

« Lorsque le chat n'est pas la, la souris vole »


Ce Sir Devlin était sournoisement intelligent et savait manier les mots avec une aisance malsaine pour l’ego d’adolescente de Jenny.
Elle avait beau vouloir se jouer de lui depuis ce début de journée, tout ce dont elle arrivait à percer de ce drôle d’oiseau était qu’il n’allais pas se faire pigeonner du tout, au risque d’y perdre des plumes en faisant le vautour sur une proie encore en vie.
Une leçon de vie des ruelles était que si l’on trouve adversaire plus fort que soi, il faut se ranger du côté de cet adversaire pour en faire un allier. Un allier dont il est toujours possible de parasiter les finances ou la nourriture, il n’étais pas question de perdre l’objectif d’une vie à la rue.
Après tout, Jenny ne croyait plus en son prochain depuis fort longtemps et préférais trahir en premier plutôt que de se faire trahir. Pas que cet adulte semblait plus mauvais qu’un autre, bien au contraire il semblait avoir un penchant gentillet que la cambrioleuse qualifierais plutôt de naïf.

Un naïf un poil trop intellectuel soit-dit en passant, à encore vouloir étaler son savoir mental autre que le maniement du langage. La gamine n’y comprenait rien une fois de plus, elle perdait la face lui faisant regretter encore son capricieux trop jeune âge lui volant toute crédibilité.
A part le visage d’ange dont elle se servait de masque pour amadouer, ne pas être plus âgée lui était handicapant. Ne pouvant pas être des plus sportive dû au manque de nourriture saine à quantité satisfaisante, bien qu’endurante, et risquant se faire prendre par des adultes douteux pour profiter de son jeune corps à divers travaux aussi obscure les uns que les autres, Jenny avait hâte d’obtenir une dizaine d’années supplémentaire.
De la crédibilité en plus ne lui serais pas de refus, que l’on accorde ses menaces plus sérieusement.
En effet, elle aimerais sortir des mots tout aussi étrange qu’elle venait d’entendre sans que l’on remette en doute ses dires. Malgré le fait que les paroles tarabiscoté de Devlin semblait être de la glossolalie, l’art d’utiliser un langage de sa propre bouteille, se rendant plus incompréhensible que l’argot.

Pour répondre dans la plus grande des simplicité, Jenny se contenta de répondre à l’étrange homme :
-J’ai toujours aussi faim…

Seul son estomac roucoulais tel les pigeons zinzunilant dans des archipels africaine pourchassant les chats de gouttière à dos de zèbres.
La douce sonorité d’une invitation à se garnir le ventre d’un délicieux fish’n chips n’allais pas calmer la faim de la cambrioleuse, bien au contraire. De plus, ce repas est digne d’un roi pour elle, n’ayant que bien trop peu de pouvoir voir une assiette aussi bien garni.

Gardant sa tête droite pour ne pas pratiquer le mimétisme face à Devlin et éviter de ressembler à un chiot aussi, et lui répondit :

-J’ai tout l’temps faim même quand j’agîte pas mes jambes ! Z’aller voir mon talent d’grand écart buccal quand j’boufferais !

Il n’était clairement pas certain qu’autant de nourriture puisse être absorbé par le peu d’habitude de manger à sa faim, mais qui ne tente rien n’a rien comme dit le dicton. De plus, pour une fois que c’est un repas offert, pourquoi refuser ? Un peu d’honnêteté ne ferais pas de mal à la jeune membre de la Tribu, une fois n’est pas coutume.
D’un côté, il y a la fameuse cartomancienne du Cirque l’ayant déjà bien aidée auparavant, une main supplémentaire à laquelle s’accrocher peux toujours s’avérer utile. Le principal est d’avoir le moins possible à rendre, Jenny n’est pas du genre à s’enquiquiner de dettes à moins que ce soit des gens de la Tribu.
C’est ainsi qu’à grandi la jeune adolescente, le monde reste cruel à ses yeux et reste la seule à vouloir son propre bien dans cette cité. Elle serait pour ainsi dire sa seule amie, à se nourrir, s’instruire et s’offre un abri. Comment rester à l’abri si elle laisse la porte de son cocon ouvert à quiconque ? La pauvreté est un crime aux yeux des Hommes qui sont sans pitié. Dans les rues, ils les traitent en monstre dans la haine et le mépris, à les obliger de fuir leur intolérance. Tout compte fait, Whitechapel reste le sanctuaire de la Tribu pour un très long moment.

Tant de réflexion intense n’allais pas calmer la faim insatiable de Jenny, bien au contraire. En plongeant ses deux mains dans les poches de ce qui lui servaient de pantalon, elle lança au Devlin :

-J’sais pas où y’a d’bon fish’n chips, c’pas pratique à gruger, j’vous suit ou vous v’lez si c’est pas trop loin.


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-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
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MessageSujet: Re: Le chat et la souris [Devlin] Le chat et la souris [Devlin] - Page 2 Icon_minitimeLun 14 Oct - 4:54



Le Chat et la Souris.

« Une souris verte, qui courait dans l'herbe… »

Whitechapel, 1892

Le détective sourit à l’acceptation de la jeune fille. Un sourire détendu, un brin moqueur mais sans méchanceté.
-A défaut du meilleur de la ville, je vais au moins t’emmener voir le meilleur que je connais. Il est sur les quais. C’est pas loin.

Dit-il en marchant Jenny avec une décontraction manifeste.
Négligemment, il se frotta l’oreille du petit doigt, comme pour essayer de la déboucher du flot d’argot qui l’avait offenser, espérant contrer la tentative de suicide de son cerveau.
Bien que silencieux, de temps en temps, il observait cette petite ladre des rues, ne pouvant s’enlever de l’esprit qu’elle lui disait quelque chose, mais il ne savait pas quoi.
De quoi, par certains aspects, engendrer une frustration désagréable à ce bonhomme qui tablait énormément sur sa mémoire dans ses enquêtes.
Peut-être arriverait-il à démêler les interrogations qu’elle suscitait.

Corben faisait les meilleurs fish’n’chips du coin, d’aucun le convenait. Il n’était pas le moins cher, certes, mais ça valait le coup.
-Hey ! Mr S. ! Ca faisait longtemps. Gaffe, z’avez un tire-laine à tribord !
-Salut Corben. T’inquiète pas : elle est avec moi.
Le vendeur paru étonné de la réponse. Mais bon, le client est roi.
-Tu nous fais 2 de tes spécialités, s’il te plait ?
-Et 2 spéciaux qui marchent, 2 !

les spéciaux de Corben consistaient, outre la haute maîtrise de la cuisson des frites et sa sauce secrète délicieuse, dans le fait qu’au lieu de faire un filet de poisson, il en faisait 2 plus petits de 2 poissons différents dont il accordait la préparation. Une expertise appréciée de ceux qui pouvaient se permettre de se payer ce festin.
Devlin paya l’homme et tendit la portion généreuse à Jenny :
-On va aller se goinfrer ça au quai, avec vue imprenable sur la Tamise. Il parait qu’elle n’est pas trop affreuse aujourd’hui.
La Tamise ? Pas trop affreuse ? Même l’idée d’associer cette indulgence à ce fleuve-là fit rigoler Devlin. Ce cours d’eau était à l’image de cette portion de la ville. Rendu misérable par un traitement d’un sinistre mépris, il traînait les méandres de sa carcasse paresseusement entre les ruelles d’une cité aussi grandiose qu’aberrante, la coupant en 2, mettant ainsi une représentation vaguement matérielle à la dualité abstraite qui régnait sur la cité comme un vautour sur une charogne.
Une ville dont l’un des symboles de rencontre des cultures se faisait ici, sur les quais, où presque toutes les classes sociales se retrouvaient, du plus misérable qui pourrait compter ses côtes à l’oeil nu au commerçant bourgeois traînant sa panse ventrue qu’il essaye de camoufler dans un corset.
Bien que cela ne se voyait pas, l’étrange équipage qu’il constituait avec cette Jenny correspondait exactement à cet état de fait.

Ce monde d’en bas, Devlin y était étranger. Pourtant, il s’y rendait souvent. Mais sa non appartenance à ce milieu générait des questions comme : que faisait cette gamine seule dans les rues ? Certes, elle n’était pas un cas isolé ou méconnu du détective mais sa grande source de renseignements, les Irréguliers, était un groupe d’enfants. Ils vivaient ensemble, s’épaulaient. Elle ne faisait pas partie des Irréguliers. Etait-elle fille d’ouvrier désœuvrée ? Non. Fille d’ouvrier, à son âge, elle travaillerait déjà pour aider aux besoins de la maison. Orpheline ? Plus probable.
Mais l’heure n’était pas aux questions embarrassantes.
Mieux valait profiter, pour l'instant, du spectacle d'un des rares derniers voiliers de long cours qui avait accosté, déversant sur les quais son lot de passagers et de porteurs de bagages. Bientôt succèderaient les dockers pour l'alléger des marchandises stockées dans les cales.

-Mange pas trop vite : tu vas te retourner l’estomac. Dit-il dans un petit rire. Bon conseiller prévenant, il avait remarqué la maigreur, et probable malnutrition de la jeune fille. Elle ne devait pas manger à sa faim tous les jours, voir devait connaitre des journées entières de famine.
-Alors ? Pas mal, hein ? Demanda-t-il, la bouche encore pleine, en désignant le plat qu’elle tenait du menton.
L’avantage de cette situation, c’est que personne ne s’offusquerait du manque flagrant de convenances et bonne éducation. Ca lui faisait, quelque part, des vacances.




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MessageSujet: Re: Le chat et la souris [Devlin] Le chat et la souris [Devlin] - Page 2 Icon_minitimeSam 2 Nov - 12:55



Le chat et la souris

« Lorsque le chat n'est pas la, la souris vole »


La promesse du meilleur fish’n chips qu’un vieux briscard connaissait faisait oublier à Jenny son vol raté du matin. C’était finalement un mal pour un bien, à défaut d’argent pour remplir ses poches, la nourriture irais remplir l’estomac de la jeune fille.
Bien que les quais n’était pas l’endroit qu’elle préférait fréquenter à cause de l’odeur iodé, la fraîcheur humide de l’endroit l’aiderais à faire oublier la brûlante course-poursuite d’il y a peu.

C’était donc sans soucis et les mains dans les poches que Jenny accompagnait cet homme à l’intelligence surprenante. Sans soucis tout en le gardant du coin de l’oeil, un excès de prudence n’est jamais mauvais. Après tout, elle ignorait pratiquement tout de lui, il pouvait avoir des penchants plus qu’étrange, qui sait ? Il ne serait pas surprenant qu’il soit plus que proche avec le personnel de Scotland Yard, être entouré uniquement d’homme peuvent faire naître des idées nauséabonde.

Jenny éloigna rapidement ce genre de pensées bien trop adulte de sa tête pour se fixer sur son ventre qu’elle allait dorloter avec plaisir à défaut d’être avec bonne compagnie de la Tribu.
Néanmoins, même pas le temps de pouvoir saliver qu’un nom cocasse lui était destiné. Tire-laine, qu’elle horrible surnom. Si le détective n’était pas présent, Jenny aurai eue le nom de Tire-couteau ou Tire-surin pour faire ravaler à ce fameux Coben ce nom désobligeant.
A la place, la voleuse tira une grimace en retenant une insulte dont elle avait le secret, il ne fallait pas risquer de perdre un repas gratuit. Le détective et le faquin de cuisinier se connaissaient, Jenny n’avait aucune chance seule face à eux.
Cela ne l’empêchait pas de faire un doigt d’honneur en cachette dans sa poche pour apaiser sa vexation.

Au bout du compte, après quelques longue minute de silence sans avoir le courage d’adresser la parole à Devlin, le repas du midi était prêt. Jenny n’adressa même pas un sourire pour remercier ce Coben mais à son généreux donateur du jour lorsqu’il lui tendit le sachet en papier encore très chaud.
Elle protégea ses mains de la chaleur brûlante en les glissant sous ses manches pour réceptionner avec douceur le paquet qui faisait son poids. Une ou deux frites essayèrent de s’échapper à l’air libre avant que Jenny ne les rattrape avec les dents pour écourter leur vies.

-Allons ch’goinfrer où vous v’lez, ch’ai l’habitude d’voir des chales gueule toute la chournée alors qu’la Tamise aille ch’faire foutre même chi elle est affreuche répondit-elle tant bien que mal avec les morceaux de patate frite qui lui brûlaient la langue.

Elles paraissaient néanmoins d’excellente qualité, à presque faire mettre à genoux la Reine.
La gamine essayait de tenir la distance avec Devlin tout en léchant sans se faire voir ce qui glissait hors du paquet. C’était une réelle épreuve de cumuler cela, la marche, la chaleur ainsi que son sac en jute qu’elle gardait bien entouré sur son épaule.
A aucun moment, Jenny n’aurais acceptée l’aide de l’adulte qui l’accompagnait. Déjà qu’en tant normal, elle ne faisait réellement confiance qu’à Fergus mais pas réellement même à ses compagnons de la Tribu, alors imaginez envers un parfait inconnu.
Il était pourtant relativement bien habillé (en comparaison à quelqu’un à la rue, n’importe qui est bien habillé mais ce bonhomme la avait l’air de se débrouiller en matière de vêtement)

Toujours sur un bon coup, Jenny comptais cerner encore plus qui il était pour savoir ce dont elle pouvait en tirer. Il n’est pas à donné à tout le monde de recevoir de la nourriture de la personne à qui on comptais alléger les poches, il méritait d’essayer de voir Jenny sous un meilleur jour pour, pourquoi pas, lui en donner davantage.
Cela ne saurait tarder, ils arrivèrent finalement enfin à destination pour profiter gustativement de ce fish’nchips qui ne demandait qu’à être dévoré.
Jenny s’était simplement assise directement au sol lorsque Devlin avait l’air d’avoir décidé de l’endroit où s’arrêter. Les pavés étaient déjà des amis quotidien du fessier de la jeune fille, libre à l’homme de s’asseoir de la même manière ou de s’adosser au mur.
Libre à lui également d’admirer ce semblant de paysage composé de voile, boites en bois, marchandise et marin d’eau douce pendant que elle démarra déjà le remplissage de son ventre.

Elle décida de relever la tête de son repas au bout de quelques minutes pour la diriger en direction de son bienfaiteur du jour quand il lui demanda si le cadeau culinaire était pas mal.
Jenny essuya du dos de la main sa bouche pour répondre sans contrainte.

-Vrai qu’c’est plaisant. Z’avais d’bonne relation pour les bonnes chose d’la vie, M’sieur. J’peux rendre une monnaie d’échange, tout ça m’donne soif au gosier et j’connais d’bon endroit pour s’abreuvoir. Et j’parle pas d’l’eau qu’on donne aux animaux.

Jenny resta encore assise au sol pour démarrer la digestion. Elle ne voulais pas perturber cette activité si gratifiante en se relevant d’un coup sec et apprécia la vue à son tour en observant la vie des travailleurs qui se fatiguaient pendant que elle, pouvait enfin profiter de la sienne, de vie.

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