[Norfolk] The missing piece I need... [Goergiana & Charles]
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Sujet: [Norfolk] The missing piece I need... [Goergiana & Charles] Mar 19 Déc - 19:57
the missing piece I need
Musicians don't retire; they stop when there's no more music in them
norfolk, 12 décembre 1891
Le piano... Cet instrument qui d'une simple note avait la capacité de vous transporter dans un univers à part où flotte une atmosphère de plénitude et de tranquillité. C'étais si simple, mais si magique à la fois. Depuis ma plus tendre enfance, le piano avait toujours été le seul moyen que j'avais d'échapper à la triste réalité de ce monde. Une fois réveillé et habiller, le premier endroit vers lequel je m'étais dirigé fut la salle de musique que ma mère avait fait installer il y a de ça des années. J'ouvris la porte, espérant que personne n'y soit et fus soulager de constater que mon souhait fut exaucé. Cette pièce était tout simplement sublime. Les instruments formaient des monts et vallées alors que lumière naturelle du soleil levant éclairait ce merveilleux paysage. Une fois assise sur le tabouret devant le piano, je m'étais lancé dans mon interprétation de la 3ème pièce de Liebestraum. Celle-ci décrivait l'amour mature et cette série correspondait à différents poèmes qui avaient toujours su transmettre un message des plus charmants. Diverses émotions pouvaient être ressenties par celui qui l'interprétait et celons moi, il était impossible de ressentir la même chose d'un auditeur à l'autre, car cette musique avait diverses facettes qui apparaissaient dépendamment de celui ou celle qui la jouait. Jamais elle ne sonnait deux fois de la même manière et là reposait toute sa subtilité. Quant à moi, j'y avais toujours mis mon cœur. On pouvait y entendre de la tendresse et du réconfort, mais aussi une grande tristesse.
Bien que difficile techniquement parlant, cette pièce restait l'une des musiques que j'appréciais le plus. À écouter comme à jouer. Je l'avais apprise il y a longtemps, mais j'étais toujours capable de la jouer par cœur et ce, sans aucune partition, les notes s'étant imprimées dans ma mémoire. Je pouvais donc me permettre de fermer les yeux. Je me laissais transporter au gré de sa musique, mon corps bougeant avec la mélodie. Je me sentais seul au monde, il n'y avait que moi, mes émotions et le piano. Au bout de quatre bonnes minutes, j'étais enfin arrivé au bout du morceau. J'ouvris de nouveau les yeux et me redressa sur mon siège. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, satisfaite de ce que j'avais joué. Lorsque je relevais enfin la tête, ce fut pour plonger mon regard dans celui de mon frère. Je lui souris avec tendresse et adoration comme à chaque fois que nous étions réunis. Comme les fêtes de Noël approchaient, j'étais venu rendre visite à mes parents tout comme Charles. Depuis mon mariage avec Friedrich, je ne pouvais plus passer autant de temps avec mon cadet. C'était d'ailleurs l'une des choses que j'haïssais à vivre en Allemagne. Certes on s'écrivait souvent, mais cela était loin d'être aussi satisfaisant. Lorsqu'on avait l'habitude de passer chaque moment de sa vie en compagnie de la même personne, en être séparé s'avérait très douloureux. M'enfin j'étais heureuses de pouvoir passer quelque temps en sa compagnie pour les fêtes. Tout comme moi, Charles adorait la musique et j'étais plus que tenter de l'inviter à se joindre à moi, ce que je fis sans plus attendre.
- Tu comptes rester planter là longtemps ou vas-tu enfin te décider à me rejoindre ?
J'avais dit cela sur un ton amusé, les yeux brillants de malice avant de finalement pouffer délicatement de rire. J'étais de très bonne humeur ce matin et rien ne serait en mesure de gâcher cette journée que j'appréhendais, pas même mon mari qui était sorti faire je ne sais quoi et sans doute était-il préférable pour moi de ne pas trouver la réponse à cette question... Pour l'instant je voulais seulement profiter de la présence de mon petit peintre, je devrais d'ailleurs lui demander de peindre mon portrait un de ces jours avant que ma beauté s'effrite pour laisser place à vieillesse.
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Sujet: Re: [Norfolk] The missing piece I need... [Goergiana & Charles] Mer 27 Déc - 20:15
❝ The missing piece I need ❞
Georgiana & Charles
Tout est possible quand on a du cran
Après une folle soirée a jouer avec son beau-frère, Charles avait volontiers accepté l’hospitalité de ce dernier. Il n’était pas rare qu’il passe de temps en temps la nuit chez sa sœur et son beau-frère afin de lui éviter une trop longue route jusqu’à son domaine.
Ce matin-là, il avait été réveillé par le doux son du piano. Le jeune homme sourit imaginant sa sœur se laisser emporter par la musique. La musique était pour tous les deux – bien plus que pour Ophélia – un moyen de s’exprimer, de se laisser aller et d’oublier un peu le monde extérieur. Le jeune homme fit rapidement sa toilette et mit ses habits de la veille ou une légère de tabac froid avait logé domicile.
Il descendit rapidement les escaliers et, arrivé devant la pièce de musique, il s’adossa contre le mur et regarda sa sœur se laisser emporter par la mélodie. Liebestraum. Une magnifique musique qu’elle et lui aimait beaucoup. Il ne pouvait pas s’empêcher de la regarder avec un grand sourire alors qu’elle jouait cet air à la perfection. Enfin, elle remarqua sa présence et lui demanda s’il comptait rester planter là encore longtemps.
- Je ne sais pas. J’aimais assez bien l’idée de pouvoir m’enraciner ici tout en continuant de t’écouter,dit-il, amusé.
Il se rapprocha donc, comme elle le lui avait demandé, les mains dans les poches, tout en ajoutant :
- Quel plaisir de t’entendre jouer…dit-il, tout en s’asseyant à côté de sa sœur.
Les deux avaient toujours eu une bonne complicité qui s’était renforcée au fil des années. Il était pour elle son petit peintre et elle était pour lui sa muse. Ou la voix de la raison, tout dépendait de la situation… Ce matin, elle était d’humeur joyeuse et rien ne semblait perturber son enthousiasme. Pris d’une inspiration, le jeune homme se leva rapidement et se retourna vers sa sœur. Il posa sa main droite sur son cœur, et, avec une lueur d’amusement dans les yeux, un sourire et une petite révérance, il lui demanda :
- Madame me permetterait-elle de l’accompagner au piano tandis qu’elle me fait profiter de sa magnifique voix ? Un sourire et les yeux charmeurs, il attendait une réponse de Georgiana. Il savait bien qu’il n’avait pas besoin de lui donner ce regard – car soyons honnête, celui-ci ne fonctionnait pas avec sa sœur. Pourtant, il ne pouvait pas s’empêcher de faire le mariole et de se laisser emporter par l’enthousiasme de sa grande sœur chérie.
BESIDETHECROCODILE
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Sujet: Re: [Norfolk] The missing piece I need... [Goergiana & Charles] Jeu 11 Jan - 22:42
the missing piece I need
Musicians don't retire; they stop when there's no more music in them
norfolk, 12 décembre 1891
Tu sais Charles, la simple idée que tu puisses t'enraciner un jour, me donnais presque envie d'éclater de rire, car la stabilité n'avait jamais été ton fort. Tu étais beaucoup trop sauvage pour te laisser attacher à quoi que ce soit qui pourrait t'arracher à cette liberté que tu chérissais tant. Dire qu'à une époque nous avions été si semblable sur ce point... Tout comme toi, j'avais eu mes années de rébellion. Je les avais d'ailleurs tous partagés avec toi. Mais contrairement à moi, ta flemme ne s'était jamais affaiblie. Elle ne faisait que s'accroître au fil des années. Je t'enviais pour ça, car ce feu qui m'animait à l'époque n'était aujourd'hui plus qu'un vulgaire tas de braises, prêt à s'éteindre à tout moment. J'avais dû l'étouffer pour devenir la femme que j'étais devenue. Je ne pouvais plus jouer les adolescentes écervelées, maintenant que j'avais des responsabilités vis-à-vis de ma propre famille. C'est d'ailleurs pourquoi je comprends aujourd'hui un peu mieux les inquiétudes de notre père. Je dois admettre trouver amusant de regarder cette bataille que tu mènes en vain contre toutes ces responsabilités qui t'attendent, car ne sais-tu pas mon cher frère, qu'un jour ou l'autre tu n'auras plus d'autre choix que de les assumer ? Te débattre n'y changerait rien Charles. Un jour, la mort viendrait chercher notre père et à ce moment-là, ce n'était ni moi, ni Ophélia, qui allait devoir prendre les rênes de la famille, mais bien toi. Je me demande ce que tu feras Charles lorsque ce jour se présentera. Laisseras-tu de côté tes enfantillages et tes rêves pour le bien commun de la famille, ou laissera-tu mourir ce nom des plus prestigieux. Une vie scandaleuse pouvais avoir de fâcheuse répercussion. Il était si facile de tout perdre dans ce monde qui étais le nôtre Charles. Mais bons, c'était ta vie et non la mienne alors tu pouvais en faire ce que tu en voulais. J'espère seulement ne pas te retrouver un jour dans un coin malfamé de Whitechapel, sans rien ni personne pour te supporter. Je t'imagine mal mendier dans les rues ne serait-ce que pour un vulgaire bout de pain sec pour ne pas mourir de faim.
- Toi, t'enraciner ? Laisse moi en douter...
Avais-je fini par répondre sur un ton sarcastique. Bien que j'avais roulé des yeux en soupirant d'exaspération, j'affichais le même sourire que toi. Lorsque tu t'étais rapproché de moi, c'est avec un regard empli d'affection que je t'avais regardé. J'étais heureuse que cela puisse te faire plaisir de m'entendre jouer. Tu étais sans doute la seule personne que je connaisse qui prenait le temps d'apprécier mes talents musicaux. Friedrich n'était pas un adepte de musique ou d'art et les enfants préféraient de loin aller jouer plutôt que de rester assis sagement à m'écouter, ce qui était tout à fait normal à leur âge. Heureusement je t'avais toi pour partager l'une de mes plus grandes passions. Nous avions tous les deux une âme d'artiste et de ce fait nous nous complétions à la perfection. Bien que j'étais doué en piano, tes talents surpassaient largement les miens et je crois réellement que si tu t'y mettais plus sérieusement, tu pourrais peut-être devenir le prochain Beethoven, mais en plus séduisant. Je t'en fais d'ailleurs la remarque sur un ton amusé et te lance un clin d'œil coquin. Peut-être mon opinion était due au fait que tu étais mon frère, mais peu importe... Je le pensais et c'était tout ce qui comptait. Jusqu'au bout je t'appuierais dans tes activités artistiques et bien décider, j'étais à rester l'une de tes plus grandes admiratrices.
- Je préfère lorsque c'est toi qui joue.
Mes paroles étaient tout ce qu'il y avait de plus sincère et cela devait se lire dans mon regard. Tu devais sans doute déjà savoir que je n'avais pas l'habitude de dire quelques choses que je ne pensais pas. J'avais toujours préférer garder le silence plutôt que de jouer les hypocrites et ce, depuis nous étions que des enfants. Lorsque tu posas la main sur ton cœur en t'approchant de moi, je ne pouvais qu'en être amusé. Ce que tu étais adorable lorsque tu jouais les charmeurs. Une femme normale, aurait sans aucun doute succombé à ton charme, mais pas moi. À mes yeux, tu resteras toujours ce petit frère pour qui je ressens qu'une grande affection et sans plus. Je ne pouvais que sourire à ce spectacle adorable que tu m'offrais et j'eus beaucoup de mal à ne pas éclater de rire. Suite à ta demande, j'avais penché la tête sur le côté, prétextant réfléchir à ma réponse. Bien sûr, il était évident que j'allais accepter de chanter pendant que tu jouais et puis jamais je n'avais refusé auparavant. Ce genre de moment passé en ta compagnie m'avait toujours emplie de bonheur et cela me permettais d'oublier ne serait-ce que quelques minutes, la tristesse que je ressentais face à ma vie. Je finis donc par te sourire avec enthousiasme et me poussa pour te laisser de la place pour que tu puisses t'asseoir à côté de moi.
- Cela me ferais très grand plaisir. Avez-vous une préférence quant à ce que je devrais chanter pour vous ?
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