EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY - Page 4



 
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EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY

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Dick H. Fusslebottom
Dick H. Fusslebottom

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MessageSujet: Re: EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY - Page 4 Icon_minitimeMar 14 Nov - 15:46



EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY

« ... »



Margaret avait prononcé des mots, entre les quintes de toux qui semblaient être douloureuses, mais Dick n’avait pas répondu; ses pensées vagabondaient alors qu’il n’arrivait pas à comprendre comment il pouvait ressentir toutes ces choses (ces sensations, ces émotions…) alors qu’il dormait. La peau froide de Margaret, contre ses lèvres, lui laissait une désagréable sensation qu’il ne pouvait laisser paraitre à la belle. Elle l’avait légèrement repoussé, probablement consciente de son état alors que le corps du fossoyeur était chaud et plein de vie. Dick avait alors déposé un regard tendre sur la femme qu’il avait aimé plus que tout au monde, mais son attention ne lui était pas exclusive; à quelques pas derrière lui, la voix bouleversée de Melanie parvenait à ses oreilles et une partie de lui, celle qui avait fait le deuil de Margaret, aurait préféré se trouver auprès de cette jeune femme pleine de vie aux joues roses et au cœur battant.

La morte sembla percevoir le dilemme émotionnel du gardien du cimetière puisqu’elle parla à nouveau, mais cette fois d’une voix derrière laquelle on devinait de l’amertume : « Dick… Dick… est-ce que tu t’occupes bien de Lord Sawyer, comme je te l’ai demandé ? Il le faut, après tout, je t’ai toujours dit qu’il était comme notre fils… car un chiot reste le digne fils de son chien de père, n’est-ce pas Dick ? »

Le début des paroles de la morte auraient dû faire sourire tristement le jeune homme, lui faire peut-être verser quelques larmes ou alors le rendre d’humeur plus joyeuse, comme si cette réunion avec Margaret était la plus belle chose de sa vie, la réponse tardive à ses nombreuses prières, mais ses derniers mots eurent l’effet d’une bombe dans l’esprit du fossoyeur. La femme qu’il avait aimée venait-elle de l’insulter? Étrangement, Dick senti son cœur en proie à une sourde terreur alors qu’il réalisait tout à coup que rien de ce qu’il se passait ici n’était bon. Son regard scruta le visage gris de Margaret et il se recula doucement : « Que dis-tu là? Jamais aucune parole blessante n’avait traversé tes lèvres… La mort t’aurait-elle aigrie? À moins qu’elle ne révèle ta véritable personnalité… »

Dick recula encore d’un pas. Il n’avait pas le cœur brisé par les paroles de Margaret, car il lui semblait que cette réaction soit plus normale que cette ambiance de réjouissance qui leur avait été présentée plus tôt. Les morts et les vivants ne pouvaient cohabiter ensemble et si tout cela n’était qu’un rêve, il était maintenant clair qu’il s’agissait plutôt d’un cauchemar… D’instinct, le jeune homme se mit alors à chercher du regard Melanie; il ne prit pas de temps à la repérer et remarqua qu’elle le regardait également. Se pouvait-il que ses retrouvailles ne se passent pas comme souhaitées également? Le gardien du cimetière lui adressa un sourire bienveillant, comme pour la rassurer par sa présence puis, comme s’il oubliait avec qui il se trouvait, il articula sans un mot : « Je suis là… » à l’attention de l’éternelle mariée.


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MessageSujet: Re: EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY - Page 4 Icon_minitimeMer 15 Nov - 8:52



Event hors-sujet n°1 - Remains of the Day.

« Suddenly
Out of breath
What is this ?
Is this death ? »


... - 31.10.1891

« — N’est-ce donc pas évident ? Je suis mort. Qu’est-ce que cela pouvait t’importer... Toi ma prodige partie sans un remord, sans un souvenir. Vois, même à présent que tu me vois, désarticulé, tu ne t’en ai pas même souvenu. Paris, pendant que tu la lisais, nous la vivions.

Léonie en resta bouche bée, comme si son être tout entier venait d’être soudainement traversé d’un violent frisson. À l’entente de cette remarque qui avait tantôt des airs de reproches, tantôt des airs de regrets, elle ne pouvait qu’éprouver une bien curieuse offuscation, mélange d’incompréhension, d’injustice et, disons ce qui est, de remords. Car même si, au bout du compte, elle ne pouvait se blâmer d’avoir disparu de l’Opéra de Paris, elle n’en nourrissait pas pour le moins une mélancolie certaine à chaque fois qu’elle se remémorait les innombrables images qu’elle gardait de ce lieu emblématique. Parfois, elle se perdait dans les tendres souvenirs de ces temps révolus où tout allait bien.
Malgré l’émotion et les innombrables pensées qui se bousculaient dans sa tête, se pressant pour être les premières exprimées à voix haute, Léonie ne laissa échapper pas la moindre larme, pas le moindre gémissement ni soupir malheureux témoignant des états d’âme de la jeune danseuse. On lui avait rigoureusement appris à ne pas pleurer, et surtout pas devant le maître de ballet. Et tant bien qu’elle ne soit plus ballerine et que lui ne soit plus maître de ballet, elle se tenait à cette unique règle, encrée en elle comme un commandement primordial.
Alors même si elle voulait rétorquer, même si elle aurait aimé raconter toute l’histoire telle qu’elle l’avait vécue, de l’incompréhension à la peur, de la perte aux voyages, de cet étrange et presque tragique suite d’événements qui l’enleva de Paris pour la rejeter de l’autre côté de la mer, elle se tut, sans quitter un seul instant Majorel des yeux, se confrontant ainsi à ce qu’il y avait d’encore plus pesant que ses paroles, à savoir ses paroles. Ses mots, il ne les mâchait pas, et pourtant, il n’en gardait pas pour le moins une bien belle locution. Il y avait quelque chose dans son timbre de voix, dans son attitude et dans la manière dont il s’adressait à elle comme à n’importe quel autre qui, même dans la mort, restait étrangement hypnotisant. On n’écoutait pas les paroles de Majorel ; on les buvait, et on s’en imprégnait sans se rendre compte. Qu’il formule des flatteries ou des remarques, c’était toujours le même effet ; on était d’accord avant même d’en comprendre le sens.

Mais ce n’est pas pour autant que Léonie baissa la tête, mettant la fin à cet échange auquel elle n’aurait jamais pu croire, laissant le maître de ballet décider du sort de cette discussion à base de souvenirs amers. Elle restait Léonie, et de sa naissance jusqu’à aujourd’hui, elle n’avait cessé de nourrir ce tempérament qui lui était bien propre. Ce caractère, bien qu’agaçant pour plus d’un, était également celui d’un perfectionnisme de renom. Lorsque quelque chose lui tient à cœur, elle endure jusqu’au sang s’il le faut. Aucune douleur, aucun chagrin n’est pertinent lorsqu’il s’agit de réussite. Lorsqu’elle apprenait à maitriser son saut de chat, elle le faisait jusqu’à trouer ses chaussures, quitte à se briser les os et ne plus pouvoir tenir debout s’il le fallait.
Cet orgueil justifié, cette défiance pertinente, elle les justifia en reprenant la parole, changeant de sujet sans pour autant se détacher de la conversation. C’est en haussant les sourcils qu’elle dit, toujours sans détacher son regard malicieux de celui de Majorel qui, en y réfléchissant, l’était tout autant :

— Voulez-vous voir mon saut de chat, Monsieur ? Je vais vous montrer, moi, que quand bien même je ne vivais pas Paris, je vivais l’Opéra. »

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Reine Victoria
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MessageSujet: Re: EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY - Page 4 Icon_minitimeMer 15 Nov - 23:57



Event hors-sujet n°1 - Remains of the Day.

« For no mere mortal can resist the evil of the thriller. »

31 Octobre 1891.

Quelque chose de pesant s’était soudainement abattu dans le pub au-delà des frontières de la logique. Les morts toisaient les vivants, les inconnus parmi les défunts avaient laissé place à leur sourire de bon-vivant (ou de bon-mort plutôt) pour laisser place à une sorte de jalousie peu dissimulée à l’égard de ceux dont le cœur battait toujours. Le rythme cardiaque de certains s’était d’ailleurs soudainement accéléré pour certains, suite aux remarques soudainement agressives de leurs proches. Beaucoup de questions devaient se bousculer dans la tête dont la cervelle pouvait encore chauffer. Les plus aigris des morts eurent un sourire mauvais sur leurs lèvres violettes, regardant leur fille, leur élève, leur amant comme si ces derniers allaient les rejoindre expressément sous peu, dans l’autre vie. Henry Ravenswood se tourna vers sa fille puis vers les autres, son sourire toujours sur les lèvres mais transmettant un bien autre message que sa bienveillance et son accueil chaleureux qu’il avait pu avoir précédemment. Non, il avait un sourire bien plus malsain. Regardant donc Melanie, puis son audience de vivants, il clama d’une voix forte mais sombre :

— Puisque vous tenez tellement à retrouver vos êtres perdus, pourquoi ne resteriez-vous pas avec eux ? Melanie, tu pourrais retrouver ta mère et ton… « mari ». Toi, Carrie, c’est ça ? Ton amant t’y attends aussi. Emily, ton père est ici aussi, tout comme le tien, Jeanne. Toutes vos familles sont là… Elles n’attendent que vous !

Il eut un ricanement lugubre tandis que les morts les plus agressifs le suivirent, comme soudainement hypnotisés par le vieillard et vidés de toute âme. Cependant, certains semblaient encore avoir un minimum de libre arbitre. Ces derniers se rapprochèrent du petit groupe de vivants, ou de leurs proches un peu excentrés des autres. Davy fut le premier à sourire à Carrie avec tendresse et avec une mine désolée. Désolé de ne pas être là pour elle mais l’excusant de tout. Cependant, une inquiétude certaine brilla au fond de ses iris sombres et regarda le peu de personnes autour de lui pour murmurer :

— Vous ne pouvez pas rester ici… Partez, c’est dangereux pour vous… Carrie… S’il te plaît, vis. Tu as encore toute ta vie devant toi. Vis pour nous deux.

Il lui sourit doucement tandis qu’Evelyn se rapprocha du petit groupe, obligeant Edgar à la suivre. Elle retira un vieux tapis sur le sol pour désigner une trappe sortie de nulle part. Après tout, pour certains vivants, tout ceci n’était qu’un rêve. Et peu de choses avaient de sens dans un rêve, ne serait-ce que les morts revenus étrangement à la vie. Angélique Carter-Bessac réapparut auprès d’eux, venant soutenir ses défunts alliés. Davy poursuivit :

— Le temps presse allez-y… Nous allons faire diversion auprès d’Henry, il ne vous laissera jamais partir sinon. Ce n’est peut-être pas réel, mais ça pourrait bientôt le devenir si vous restez ici.

Il caressa la joue de Carrie avant de saisir d’une bouteille vide quelconque sur une table et la brisa sur le rebord de celle-ci. Soudainement armé de son tesson, il regarda avec un air de défi les autres morts aussi abîmés qu’éméchés, provoquant un certain chahut dans l’enceinte du bar, essayant de gagner du temps pour les vivants. Les deux femmes en profitèrent pour faire des signes à ceux dont le cœur battait toujours mais qui étaient éloignés pour se rapprocher. Pour les plus téméraires d’entre vous et les plus courageux, vous emprunterez l’échelle qu’offrait la trappe et la descendrait.

Quand vos pieds toucheront le sol, vous serez dans le noir total, avec seulement une lumière blanche au bout. Vos plantes de pieds laisseront des empruntes blanches et fantomatiques derrière vous tandis que vous rapprocherez de cette lumière blanche. Ce couloir était étrangement calme, même si les tumultes dans le bar pouvait encore se faire légèrement entendre. Au fur et à mesure de vos pas, vous constatez que la lumière blanche se rapproche. Cependant, le halo clair pris une forme de porte. Une porte avec une serrure et une poignée. Vous aurez beau tourner cette dernière, la porte ne s’ouvrira pas tant que vous n’aurez pas la clef. Cependant, vous pouvez y lire distinctement en guise de seul indice « logique n’est pas lucidité ».

- Déroulement de l'Event -

Bienvenue dans ce quatrième tour de ce mini-event ! Voici les rappels:

• Les tours durent entre une semaine et dix jours !

• Les proches sont joués par le MJ et uniquement par le MJ.

• Il n’y a pas de limites de mots, donc amusez-vous !
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Lucy E. Wood
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MessageSujet: Re: EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY - Page 4 Icon_minitimeMar 21 Nov - 15:08



Event hors-sujet n°1 - Remains of the Day

« Quelque Part »

31 Octobre 1891

Du visage de son père dont elle avait tant de fois essayé de souvenir, Lucy ne voyait plus rien. Les larmes embrumaient tant et si bien son regard qu’elle ne discernait plus rien aux alentours. Privée du sens de la vue, son ouïe ne l’aidait guère, l’émotion et la cruauté des paroles de son géniteur lui faisant battre les tempes et bourdonner les oreilles. Sa mère l’avait toujours décrit comme un homme bon. Etait-ce la mort qui le faisait parler ainsi ? S’agissait-il réellement de lui ? Dans le cas précis de la prostituée, il était compliqué de discerner le vrai du faux, dans le sens ou, en dépit des liens du sang, elle ne connaissait rien de l’homme qui se tenait face à elle. Alors comment distinguer des réactions qui paraitraient anormales chez quelqu’un qu’elle ne se souvenait même pas avoir côtoyé ? Ce qui, toute sa vie, avait constitué son rêve le plus fou se transformait en véritable cauchemar, Lucy s’humiliant en piètres explications devant un trépassé insensible, attendant un geste ou un mot de réconfort qui ne venait pas.

Dans cette attente lugubre, sadique, d’un élan de compassion dont le cadavre mouvant semblait incapable, les larmes de la fille de joie finirent par se tarir. Et le visage sur lequel se peignaient l’instant d’avant les vestiges de sentiments humains, -l’esquisse d’un sourire gêné, l’ombre d’un regard bienveillant- ne reflétait plus rien d’autre désormais que la mort et l’impassibilité. Le visage semblait de cire, les traits figés, les yeux inexpressifs. Malgré la peine lancinante qui semblait la vider de ses forces, Lucy, à mesure qu’elle attendait une réponse de son père, commençait à reprendre ses esprits. L’atmosphère jovialement sinistre semblait s’être ternie pour se voiler d’une ombre inexplicablement dangereuse. Tout comme la jeune rousse face à son père disparu, de nombreux vivants semblaient déçus ou blessés par les paroles acerbes assénées par leurs proches trépassés.

Lucy prêta donc l’oreille lorsque le vieillard, qui semblait être le patriarche de cette petite fête réunissant morts et vivants, prit de nouveau la parole, d’un ton bien plus solennel et moins léger que la fois précédente ; il exhortait les vivants à retrouver pour toujours les êtres bien-aimés qu’ils avaient perdus. Mais sa proposition, qu’il s’efforçait de proclamer sur un ton bienveillant et d’en exagérer les bienfaits, était chargée de menaces et les vivants ne pouvaient en tirer qu’une seule et unique conclusion : il leur proposait la mort. Il appelait certaines des filles qui entouraient Lucy par leur prénom, leur rappelant que la personne qu’elles avaient aimé était ici, et, à cet instant, un frisson glacé parcourut l’échine de la prostituée, qui comprit qu’elle, ainsi que tous les êtres au cœur battant étaient en danger à présent.

Le rire du vieil homme décharné vint confirmer l’intuition de Lucy. Sinistre, machiavélique et tonitruant, il semblait sonner le glas de la bienveillance d’apparat qui régnait depuis que les vivants avaient posé le pied sur le seuil de cette taverne aux lueurs verdâtres. Certains des défunts aux visages mauvais se rapprochèrent de leur patriarche, commençant ainsi à encercler le petit groupe de vivants. La fille de joie tendit l’oreille à la mise en garde d’un trépassé envers une jeune femme qui se trouvait près d’elle. Elle comprit soudain que, peut-être, ils étaient tombés dans un piège. Cette créature sans âme était-elle réellement son père ? Quel pouvait donc bien être le dessein de toutes ces créatures surgies de la mort ? Tout cela était-il bien réel ?

Une femme d’âge mûr au teint blafard, d’aspect bienveillant, vint chercher un homme parmi le groupe que formaient les vivants, l’entraîna vers un tapis qu’elle souleva, dévoilant une trappe recouverte de poussière. C’est à ce moment que Lucy comprit qu’il lui fallait partir. La bienveillance de quelques-uns des défunts était leur unique chance de survie. L’homme qui avait mis en garde la jeune femme qui semblait être sa fille vint confirmer cette théorie. Il les exhortait tous à partir. L’instinct de survie et la raison avait pris le pas sur le choc émotionnel de la prostituée. Cet homme n’était que l’hologramme d’un père qui n’existait plus, elle qu’elle ne connaîtrait pas. Il n’y avait rien ici pour elle, ni chaleur, ni réconfort, ni bienveillance. Il n’y avait là que créatures morbides dont les plus sombres desseins échappaient aux vivants. Une violente nausée monta à la gorge de Lucy. Cette ambiance malsaine, lugubre et dangereuse lui donnait le vertige, ce spectacle semblant tout droit sorti du tréfonds des Enfers.

Aussi, lorsque l’homme a la mise en garde fit diversion en menaçant les autres défunts à l’aide d’un tesson de bouteille, Lucy n’eut pas une seconde d’hésitation. Elle fit lestement glisser ses mains de l’étau glacial de celles du cadavre qui se prétendait son père et s’enfuit à toutes jambes, sans se retourner, sans même un regard pour ce visage que, pendant tant d’années, elle avait ardemment rêvé de revoir. Elle suivit les deux femmes qui faisaient signe aux vivants, et s’engouffra dans la trappe, oubliant jusqu’à son vertige en descendant à toute vitesse l’échelle abrupte qui la longeait. La descente sembla durer une éternité. Lucy apercevait encore cette lueur verdâtre en hauteur, quoique quelque peu obscurcie par l’ombre d’autres vivants qui semblaient avoir suivi le même chemin qu’elle.

Au bout de longues minutes, Lucy posa les pieds sur la terre ferme. Mais l’obscurité était telle qu’elle ne pouvait pas même distinguer le bout de ses souliers, elle qui pourtant, lors de ses longues nuits de passe, avait développé un certain talent de nyctalopie. Mais, en levant les yeux, la prostituée s’aperçut qu’il y’avait bien une source de lumière, à l’horizon. Elle n’était guère accueillante. Blanchâtre, chétive et fade, ce hâlo représentait pourtant la seule issue possible à ce cauchemar et à cette oppressante obscurité. La prostituée ne réfléchit pas trop longtemps et amorça un pas en direction de la lumière. Soudain, se détachant du noir de jais du paysage, son empreinte de pas, d’une couleur paradoxalement immaculée, restait ancrée au sol. Lucy  réitéra l’opération, et le résultat fut le même.  Secouant la tête, ayant été bien trop déboussolée cette nuit pour pouvoir s’offusquer par des traces, aussi étranges soient-elles, la jeune rousse continua de s’enfoncer dans le tunnel sombre, se rapprochant un peu plus à chaque pas de la lumière blanche, à la fois peu avenante et salvatrice, tâchant de ne pas prêter attention aux bruits sourds de la rixe qui avait éclaté au-dessus de sa tête.  

Enfin elle voyait le bout de ce périple insensé. La lumière était en réalité une porte. La fille de joie posa la main sur la poignée avec avidité. Mais elle eut beau tourner de toutes ses faibles forces, la porte ne bougea pas d’un pouce. La panique commença à envahir la prostituée lorsqu’elle s’aperçut qu’une serrure était aménagée dans le bois de la porte. Mieux valait remonter se faire assassiner par la horde de morts assoiffés de sang plutôt que de chercher une clé dans ce noir total. Cependant, sur la porte, un indice s’inscrivait. Autre bizarrerie de cet endroit ; Lucy, qui, malgré les leçons du pasteur de Whitechapel, n’était encore qu’une piètre lectrice, déchiffrait parfaitement les quelques mots inscrits sur la porte : « logique n’est pas lucidité».Déchiffrer cette brève phrase était une chose, la comprendre en était une autre. La prostituée, complètement inculte, ignorait même ce que signifiait le mot « lucidité ». Se retrouvant dans de beaux draps, elle fit soudain volte-face, bien décidée à se joindre aux vivants qu’elle avait vu descendre l’échelle derrière elle, et qui ne devaient plus se trouver bien loin…

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Carrie N. Ford
Carrie N. Ford

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MessageSujet: Re: EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY - Page 4 Icon_minitimeVen 24 Nov - 17:47



Remains of the day

"I juste can't live without you..."

J’étais si heureuse… Et pourtant, dans cette atmosphère, quelque chose semblait se tramait. Cet endroit me semblait de plus en plus étouffant, comme ci les murs étaient plus proches et qu’il y avait de moins en moins d’espace entre les différentes personnes présentes ici. Comme-ci nous étions dans une gigantesque bouche et que celle ci se refermait. L’homme détruit ouvrit alors la sienne, de bouche, et nous proposa à tous de rester… ça aurait pu être intéressant si cela n’avait pas été proposé avec un ton aussi lugubre et sournois… Je me sentais mal ici. Alors, la première chose que je fis fus de me coller un peu plus à Davy. Sa proximité me rassurait. J’étais si heureuse de le retrouver ici et en même temps, triste. Lui qui méritait plus que beaucoup d’autre d’aller dans un monde meilleur que le miens… Hors ce bar avait plus des allures de bar de l’enfer que de café du paradis. Mon regard leva vers ses yeux et, ce que je vis, fut un sourire tendre et un regard désolé… Habituellement j’aimais bien ce regard. C’était ainsi que j’étais tombé amoureuse. Ce garçon gaffeur et gentil m’a fait si rapidement craquer… J’avais oublié à quel point je me sentais bien prêt de lui, même-ci, à présent, son corps ne dégageait plus de chaleur. Il me regarde, ainsi que toutes les personnes vivantes encore ici et nous demande de partir. Mon regard changea du tout au tout. Il était inquiet, je le voyais. Il savait que quelque chose de mal allait se passer. Je le regarde avec tristesse… Il voulait que je vive pour lui, pour nous deux. Mais si il me voyait, voyait il que sans lui, la vie n’avait plus aucun goût à mes yeux ? J’entendis du remue-ménage autour de nous. Je me tourne légèrement et voit une femme ouvrir une trappe dans le sol. Alors que Davy nous demande encore de partir, je secoue la tête mais il me calme rapidement en passant une main glacée sur ma joue. Je reste figée… ma main passe là où j’ai sentit la sienne et je le regarde… Si brave. Je ne me souvenais plus qu’il était si brave… Je me souviens juste de sa mort, si triste. Il ne méritait pas une mort aussi violente. Non, je ne pouvais rester la et revivre cette scène. Je savais au fond de moi que c’était une mauvaise idée, mais tant pis.

Je me saisis, à l’aide de mon tablier, d’une lampe à huile que je menace de lancer aux pieds des morts, me plaçant aux cotés de Davy.


« Je ne t’ai jamais obéit avant je ne vois pas pourquoi je t’obéirais maintenant… Je t’ai vu mourir une fois… Si injustement. Il est hors de question que je parte en sachant que l’on risque de te faire du mal à nouveau ! C’est moi qui aurait du mourir ce jour là… J’ai toujours été un poison pour toi depuis le début mais tu m’as toujours suivi, tu m’as toujours protégé. Sans moi, tu serais encore en vie. Ma vie ne vaut rien comparée à la tienne. Laisses moi faire quelque chose de bien pour une fois, même ci je dois en mourir stupidement. Je t’aime pauvre imbécile… Et je ne te l’ai jamais dit ouvertement… »


Je prends sa main libre dans la mienne et la caresse, gardant à l’œil les morts face à nous. La situation n’était pas rassurante et, franchement, j’avais envie de prendre mes jambes à mon cou. Mais, je me devais d’être brave… Même-ci ça devait être la dernière chose que je ferais. Ah mais nan… il y a autre chose.

« Davy… Tu m’aurais épousée ? »
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Amy S. Adler
Amy S. Adler

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Amy est très douée dans son domaine, la couture. ⊹ Ressentais une profonde frustration envers son mari durant les cinq précédentes années, ce qui l'incitait à accepter plus facilement les avances d'autrui. ⊹ A des tendances névrosées et borderline. ⊹ Ne supporte pas/ou difficilement les enfants en bas âge. ⊹ Apprécie la compagnie de l'alcool et du tabac bon marché. ⊹ Est d'une grande immaturité. ⊹ Très facilement morte de jalousie en compagnie d'autres femmes. ⊹ Manque de confiance en elle-même et a souvent besoin qu'on la rassure sur son apparence. ⊹ Passe beaucoup trop de temps devant le miroir à peigner ses très longs cheveux noirs. ⊹ Femme de Felix J. Adler. ⊹ A ouvert récemment un bordel de luxe dans un vieil hôtel rénové de Whitechapel.
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MessageSujet: Re: EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY - Page 4 Icon_minitimeDim 26 Nov - 11:47



Event hors-sujet n°1 - Remains of the Day.

« IT'S OFF THE HELL WE GO. »

Quelque part, 31 Octobre 1891.

Cette situation n'était plus du tout ce qu'elle avait espéré qu'elle serait. D'un rêve présentement lucide et qui lui permettait de faire absolument tout ce qu'elle désirait, elle semblait à présent être coincée dans le rêve de quelqu'un d'autre. La couturière n'avait aucun pouvoir sur son environnement, sur les gens qui arrivaient sans prévenir et qui parlaient à haute voix à des gens qu'elle ne reconnaissait même pas. Même sa mère avait disparu; elle n'avait plus que son mari comme ancre dans tout cet inconnu. Mais lui aussi disparaissait lentement en se rapetissant contre le sol en position feotal, comme absolument désarmé face aux paroles et à l'apparition de cet ancien homme qu'elle n'avait jamais vu d'Adam ou d'Eve. Jetant un regard noir à celui-ci, Amy tapota les cheveux de Felix et l'aida à se redresser, car il ne faisait pas bon se mettre dans un tel état de faiblesse, lui qui était déjà si terrifié par la foule. Son esprit, déçu par le cauchemar, devenait incroyablement plus pragmatique qu'au début. Elle avait revu sa mère et s'était faite paix avec elle, entière joie de la revoir pour lui dire tout ce qu'elle voulait lui dire, quand bien même elle n'avait eu le temps de tout lui dire: elle restait persuadée cependant qu'Angélique avait pu lire bien plus au travers d'elle. Soupirant doucement, ses mains se saisirent des épaules de l'horloger et elle le redressa jusqu'à ce qu'il soit sur ses pattes. Le plus dur était fait, alors qu'elle tenta avec plus de forces de le faire se diriger vers le plus gros du groupe des vivants, là où se trouvait auparavant sa mère. Il fallait éloigner son chéri de cet homme.

Soudain, la mère d'Amy revint de son brouillard pour leur annoncer qu'il ferait diversion auprès de celui à l'oeil torve qui parlait un peu trop fort. La couturière n'avait pas besoin de plus pour savoir que cette personne ne les laisserait pas partir facilement. Elle sourit à sa mère et dit à son mari:

- Prends l'échelle en premier, chut, fais-le, je le suis aussitôt.

Amy le força presque à prendre les barreaux entre les mains et à fuir, il n'y avait pas d'autres solutions possibles. Ce n'était peut-être qu'un rêve, mais raison de plus pour ne pas se laisser aller. Il était très rare qu'Amy parle ainsi à son mari, avec une voix aussi posée et maternelle. Mais après tout, tout était possible dans un rêve. Elle prenait un peu de jeu là où elle pouvait. Remerciant alors sa mère pour tout ce qu'elle avait pu faire, une dernière fois avant le réveil qui viendrait un jour, la jeune femme descendit à son tour l'échelle. Posant les pieds dans l'obscurité, elle ne vit rien autour d'elle et se crut presque seule. Ce fut donc paniquée qu'elle commença à marcher vers la lumière blanche, n'ayant rien d'autres comme point de référence. Un grand vacarme semblait prendre forme comme un ouragan au dessus d'eux, comme si la terre tremblait de tout côté. Elle s'approcha de plus en plus de la porte, remarquant finalement ne pas être seule. Une petite rouquine se trouvait déjà là, regardant ce qui paraissait être une porte. Elle lut l'inscription à son tour et commença à se prendre les tempes entre ses mains. La couturière n'avait jamais été connu pour son intelligence aux travers des énigmes. Si seulement Felix était à côté, mais elle l'avait perdu de vu dans ces indicibles ténèbres. Se mordant les lèvres, elle répéta en silence la phrase entre ses dents. Amy essaya alors à son tour d'ouvrir la poignet, sans succès. Elle essaya ensuite de pousser le bois, y mettant de plus en plus de force comme si elle voulait l'enfoncer tel un bélier. En vain. Rien ne fonctionnait. Il aurait fallu pouvoir trouver cette fameuse clé. Si elle n'avait été en pyjama, peut-être aurait-elle eu une aiguille dans ses cheveux qui les aurait tous sauver. Un rêve lucide où elle pensait avoir parfaitement le contrôle de son monde. Un rêve lucide où il suffisait juste de penser à quelque chose pour que cela se réalise...

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Felix J. Adler
Felix J. Adler

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Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler.
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MessageSujet: Re: EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY - Page 4 Icon_minitimeDim 3 Déc - 20:14



Event hors-sujet n°1 - Remains of the Day.

« IT'S OFF THE HELL WE GO. »

Quelque part, 31 Octobre 1891.

Felix ne faisait plus attention à ce qu’il se passait autour de lui. Il n’était qu’à la merci de ses propres démons, de son passé, de ses responsabilités qu’il avait négligé. Si Forel voulait le faire payer pour avoir détruit sa famille, il en aurait tout le droit, l’horloger ne résisterait pas. À vrai dire, il ne comprenait déjà pas ce qu’il se passait dans cet endroit insolite mais là, c’était vraiment trop pour son simple esprit mécanique et donc, par conséquent, beaucoup trop logique. Il était déstabilisé dès que quelque chose sortait de l’ordinaire, ce qui était vraisemblablement le cas. Toujours à terre, il tentait de se boucher les oreilles malgré que ses mains soient déjà en train de tenter de se cacher le visage, comme quand il perdait ses nerfs au milieu d’une foule, comme si ne voir personne le rendait invisible aux yeux des autres. C’était ridicule comme raisonnement mais cela le calmait légèrement et lui permettait de ne pas trop donner d’informations à son regard affolé que son esprit paniqué ne saurait interpréter, se transformant en une horrible migraine qui ne ferait qu’empirer les choses. Il ne voulait pas être confronté aux conséquences de ses actes, à son irresponsabilité, aux vies détruites par sa faute.

Il sentait alors des mains se poser sur lui. Dans un moment comme celui-là, il aurait violemment repoussé ce contact, mais le toucher était familier. Il s’agissait en effet des doigts d’Amy qui se refermaient sur son bras pour le forcer à se relever, ce qu’il fit docilement. Il avait hâte de partir et de se cacher rapidement de toute société. Il voulait vite fuir afin de retrouver son mode de vie proche de l’ermitage. Il avait envie de coller sa tête dans le cou de son épouse, comme si ses bras, sa présence, pouvaient le protéger de tout ce qu’il se passait autour. Il se laissa guider vers il-ne-savait-où, faisant littéralement une confiance aveugle à sa femme, ses paupières toujours closes, sa mâchoire crispée. Il finit par ouvrir les yeux quand il l’entendit demander de descendre le long d’une échelle. Le ton d’Amy avait rarement été aussi ferme et posé, ce qui fit comprendre à Felix qu’il n’y avait pas à discuter. Il regarda l’échelle en faisant une moue paniquée et crispée. Grimaçant, ayant presque envie de pleurer en voyant les ténèbres et d’y aller seul, il inspira pourtant profondément et descendit l’échelle en fermant de nouveau les yeux. De toute façon, c’était l’obscurité totale.

Tandis qu’il s’enfonçait dans l’obscurité, son cœur battit de plus en plus vite, effrayé à l’idée de ce qu’il y aurait au niveau du sol. Il craignait juste qu’une main inconnue se saisisse de sa cheville pour le faire basculer dans une foule immonde qui voudrait juste lui arracher toute forme de vie. Pourtant, il ne s’arrêta pas et ses pieds touchèrent le sol en douceur. Légèrement essoufflé de cette descente qu’il avait à moitié faite en apnée, il rouvrit les paupières et, à son grand désespoir, constata qu’il n’y avait toujours aucune source de lumière. Felix n’avait pas spécialement peur du noir en règle générale, mais après avoir été tellement brusqué, il était à fleur de peau et un rien pouvait le faire craquer. Il vit une source de lumière et s’y dirigea avant d’apercevoir une ombre au loin, se détacher de la surbrillance, le faisant sursauter. Ses nerfs lâchèrent en voyant la silhouette inconnue. Il se détourna du chemin et se mordit le poing, prenant ses cheveux de son autre main pour se calmer. Il resta immobile, contrôlant son souffle dans l’ombre, invisible à tous les vivants évacués qui pouvaient passer dans son dos. Finalement, il soupira et retourna vers la lumière, prenant son courage à deux mains. Amy devait avoir faire comme lui.

D’un pas déterminé, il se dirigea vers la lumière qui se révéla être une porte. Un peu déçu, il fut finalement grandement soulagé en voyant son épouse vers qui il s’approcha sans dire un mot, juste avec un regard paniqué et soulagé en même temps, comme s’il venait de traverser l’enfer. Il chercha vite à prendre sa main et à la serrer très fort, ne faisant pas attention aux personnes autour d’eux. Il s’attarda sur l’écriture de la porte mais dyslexique, n’avait jamais été un bon lecteur et n’avait nullement le temps de se concentrer là-dessus pour l’instant. Il ignora donc royalement la porte, les autres femmes présentes, pour juste regarder ses pieds tout en serrant la main de son épouse avec force et amour, sans rien dire, essayant de recouvrer son calme.
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Edgar T. Myngs
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MessageSujet: Re: EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY - Page 4 Icon_minitimeDim 3 Déc - 22:11



Event hors-sujet n°1 - Remains of the Day.

« DEVIL BENEATH MY FEET. »

Quelque part, 31 octobre 1891.

Edgar se tenait toujours proche de sa femme disparue. Tout ceci n’avait absolument rien de réel, il fallait être bien naïf pour y croire. Et pourtant, quand on vénérait les forces du Mal, on aurait pu croire qu’on était plus ouvert à tout ce qui touchait à l’irrationalité, à l’occulte, à la « magie ». Et pourtant. Disons qu’au final, tout ceci était beaucoup plus profond qu’aux premiers abords. C’était réel, au final, mais sans l’être. Cet endroit dépassait ce que l’esprit pouvait traditionnellement imaginer. Cela dépassait les frontières de ce que la logique humaine pouvait imposer, comme en témoignait le regard perdu de ce Mr. Adler. Ce bar n’était pas un endroit pour les vivants. Quelque part, leurs enveloppes charnelles se trouvaient toujours là où ces dernières s’étaient endormies. Tout ceci avait un côté beaucoup plus astral et immatériel. Certains diront qu’ils ne sont que la représentation de leurs âmes, que leurs esprits ont été projetés dans une sorte de dimension qu’ils n’auraient pu concevoir et qu’ils eurent créé un lieu qui se rapprochait plus ou moins de la réalité. Sauf que ceci n’avait pas de sens vu que tout le monde semblait voir la même chose. Le vieillard, plongé dans ses pensées, fronça les sourcils.

Il reporta son attention que quand sa défunte épouse sembla s’afférer à faire autre chose. Malgré la relation qui les avait unis, quelque chose était mort avec elle. Ces retrouvailles n’avaient pas été ce à quoi s’était attendu Edgar. Et encore moins dans un tel contexte. Mais il n’y pouvait cependant rien et ne pouvait que faire ce qu’Evelyn lui demandait. Ainsi, docilement et silencieusement, il se rendit vers cette étrange trappe au sol. Il se souvenait parfaitement de ses propres mots qui suggéraient de ne pas faire confiance aux morts. Et pourtant, il tombait lui aussi dans une sorte de piège, il en était sûr, en écoutant Evelyn et ses deux alliés. Il lui adressa un sourire, essayant de se convaincre que tout ceci n’était qu’une promesse de retrouvailles postérieures et descendit le long de l’échelle, avec moins de souplesse cependant que les quelques trentenaires qui l’avaient déjà empruntée. Ses pieds touchèrent le sol d’une texture inconnue et son regard fut aussitôt attiré par la fameuse lumière au bout du tunnel. Avec un regard assez inexpressif, il s’y dirigea, n’ayant plus trop d’autres options à sa disposition. Il s’approcha de la porte au bout de quelques instants et remarqua que quelques personnes s’y trouvaient déjà.

La lumière était une porte, sûrement la fin de leur étrange voyage. Edgar, silencieux et discret, lut tranquillement l’inscription sur le mur. Les mots résonnaient comme une énigme et le vieillard en conclut que c’était peut-être réellement la porte de sortie, sans mauvais jeu de mots. Il essaya alors de réfléchir pour lui, de savoir que pouvait signifier ces quelques mots inscrits sur la porte. Il regarda autour de lui et constata que ses compatriotes autour de lui semblaient plus ou moins aptes à l’aider. Cependant, dans la situation, il ne parvenait à mettre un mot dessus. Il fit bien un parallèle avec le rêve mais il ignorait la façon dont cela pouvait lui être utile. Néanmoins, il continua de se creuser dans la tête, dans son coin, oubliant tous les vivants autour de lui.
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Reine Victoria
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MessageSujet: Re: EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY EVENT HORS-SUJET N°1 ▬ REMAINS OF THE DAY - Page 4 Icon_minitimeMar 5 Déc - 21:11



Event hors-sujet n°1 - Remains of the Day.

« For no mere mortal can resist the evil of the thriller. »

31 Octobre 1891.

Le calme semblait revenir au fur et à mesure que les vivants s’enfonçaient dans ce tunnel lugubre. Cependant, il y avait quelque chose de reposant dans cette atmosphère sombre. Devant cette porte, vous vous creusez la tête pour trouver la signification de ces quelques mots écrits. Même si certains d’entre vous ne se concentrent pas dessus, d’autres le font pour vous. Ceux-là, sur la sellette qui différencie le rêve de la réalité, qui sont face à cette porte qui démontre bien ce schisme entre les deux dimensions, sont sur la voix pour trouver la clef qui permettra d’ouvrir la serrure afin de revenir dans le monde bien vivant et familier qu’ils connaissent. Les autres suivront sans aucun doute, pressés de rentrer chez eux, dans leur confort, loin des morts et des démons du passé, ce qui était parfaitement compréhensible d’un certain point de vue. Ainsi, les minutes passèrent. Ou les secondes d’ailleurs. Après, la réalité semblait être considérablement altérée déjà par le fait que les morts pouvaient se mouvoir et s’exprimer. De plus quelques secondes auparavant, vous vous trouviez dans un bar que vous n’avez jamais vu auparavant et que vous ne reverrez jamais. La logique était donc à mettre de côté, comme le préconisait l’inscription sur la porte.

Cependant, l’un de vous eut l’esprit qui s’éveilla, comprit le parallèle entre le rêve et la réalité. L’un était logique, l’autre lucide, dans un sens. Vous êtes en effet conscient de rêver mais conscient d’être conscient, malgré le manque de sens de toute cette mésaventure. Mais justement, tout ceci n’avait au final pas de sens, il fallait juste être conscient de ses possibilités. Ce fut pour cela que le plus lucide d’entre vous senti quelque chose dans la paume de sa main. Le contact froid du métal contre sa peau. En desserrant les doigts, il (ou elle) trouva une petite clef qui semblait parfaitement sied à la serrure devant vous. Ainsi, il ouvrit la porte pour vous et un éclat blanc vous éblouit. Tout le reste n’avait pas plus de logique. Tandis que vous vous engouffrez dans cette lumière, vous ressentez un contact familier, doux et chaud, celui que vous avez quitté quelques instants plutôt pour assister à cette entrevue macabre. Cependant, désormais, la logique avait repris le dessus et vous voilà de nouveau dans vos draps, protégé de la colère des morts et de leur jalousie. Vous êtes désormais en sécurité, chez vous.

- Déroulement de l'Event -

L'event est désormais terminé ! Merci à tous d'avoir participé ! Ceux qui veulent écrire un petit mot pour conclure, vous pouvez, mais il n'y aura plus d'intervention de MJ ! love
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