Du bist mein Ein und Alles ft Georgiana



 
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MessageSujet: Du bist mein Ein und Alles ft Georgiana Du bist mein Ein und Alles ft Georgiana Icon_minitimeDim 17 Déc - 19:24




Du bist mein Ein und Alles


Résidence Württemberg, 15 décembre 1891


En cette soirée de décembre, Friedrich avait décidé de ne pas se rendre chez les prostitués pour passer du temps avec sa douce femme histoire de faire pardonner son comportement de la veille. Il était entré ivre et comme d'habitude ses paroles avaient dépassé sa penser. Bien que sa femme n'avait rien montré, il n'était pas dupe pour autant et savait avec certitude avoir blessé sa douce. Pour lui changer les idées et lui faire oublier les paroles blessantes qu'il avait jetées à son joli visage, Friedrich avait planifié un petit souper ainsi qu'une sortie à l'opéra. Le repas avait été charmant malgré l'étrange lueur dans le regard bleuté de Georgiana qui persistait. Cette lueur était apparue depuis qu'elle avait eu vent des aventures de son époux avec d'autres femmes et depuis, jamais elle n'avait quittée son regard. Il s'en était voulu, et s'en voudrait toujours forcément. Il avait essayé à plusieurs reprises de résister à la tentation, mais cela avait toujours été plus fort que lui. Malgré tout, il aimait sincèrement Georgiana et l'idée qu'elle puisse le quitter un jour le terrifiait. C'est étrange comme la personne qui détient notre entière confiance et tout notre amour, était la même personne qui avait la capacité de nous détruire. Cette simple idée lui avait toujours glacer le sang et peut-être était-ce une des raisons pourquoi il ne s'était jamais réellement donné à qui que ce soit, du moins jamais entièrement. La peur de la déception, de la souffrance... Ce sentiment qu'on appelait amour, pouvait être si cruel parfois. Vulnérable, il s'était toujours senti sous le regard de sa douce... Comparativement aux autres femmes avec qui Friedrich partageait des nuits passionnés, Georgiana était l'unique femme qui pouvait se venter d'avoir une quelconque emprise sur notre homme. Bien que sans le vouloir, il s'était abandonné à elle . Jamais il n'avait pensé pouvoir tomber amoureux de qui que ce soit et jamais il avait ressenti ce besoin vital de posséder quelqu'un, mis à part avec Georgiana. Depuis le premier jour, il s'était enivré de ses yeux orageux et son parfum de fleur. Lorsqu'il repensait à leur première rencontre, il ne pouvait trouver une seule fausse note. Tout avait été parfait du début jusqu'à la fin. De leur premier regard jusqu'au dernier...

Le repas terminé et tous les deux habillés chaudement pour sortir en cette nuit hivernale, c'est en silence qu'ils quittèrent leur résidence. Maintenant assise près de lui dans une loge, Georgiana semblait ravis par ce spectacle qui se jouait sur scène. Friedrich savait très bien que sa femme affectionnait grandement la musique et le chant. Il serait en mesure de nommer tous ses artistes favoris et ce, sans même devoir y réfléchir. Si sa femme était absorbée et fasciner par ce qui se passait plus bas, ce n'était pas le cas de Friedrich qui admirait le visage serein de sa jeune épouse. Elle était si belle en cet instant et jamais il ne se lasserait de l'admirer. Lorsque le rideau se ferma enfin, il caressa la main de la jeune femme d'un geste tendre avant de quitter leur loge. De retour à la maison, Friedrich avait refusé d'aller à l'intérieur tout de suite, souhaitant faire une petite balade en compagnie de Georgiana dans leur somptueux jardin. Un mince vent s'était élevé, sans pour autant être désagréable. Les branches des arbres frétillaient tout comme la chevelure ébène de sa douce. Friedrich regardait Georgiana amoureusement alors que main dans la main, ils marchaient sous le ciel étoilé. Flânant ici et là dans le parc et écoutant silencieusement le bruit de leurs pas dans la neige avant de proposer à Georgi d'aller s'installer à la fontaine maintenant glacé. Le clapotis de l'eau avait tendance à bercer notre homme, un peu comme les battements de cœur de l'être qui lui tenait la main actuellement, et auquel il adressa un sourire des plus tendres. Une fois bien installer sur le rebord de la fontaine, Friedrich attira délicatement sa jeune épouse sur ses genoux et passa ses bras muscler autour de la taille fine de Georgiana pour la garder contre lui puis posa son menton sur son épaule grâcile. Le bruissement de l'eau derrière eux donnait une ambiance romantique. La neige avait recommencé à tomber, mais pour l'instant, il n'avait pas du tout envie de bouger. D'où il était, il ne pouvait qu'observer le profil de la jeune femme, mais c'était suffisant. En silence, il était resté en admiration avant de fermer les yeux pour profiter de ce moment de plénitude.

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MessageSujet: Re: Du bist mein Ein und Alles ft Georgiana Du bist mein Ein und Alles ft Georgiana Icon_minitimeMer 27 Déc - 23:59


du bist mein ein und alles

I have never considered divorce... murder sometimes, but never divorce.

manoir württemberg, 15 décembre 1891
Suite à ce qui s'était passé la nuit dernière, je fus très surprise lorsque Friedrich m'invita à l'opéra. Lui qui en temps normal avait l'habitude de disparaître sans dire un mot pour ensuite réapparaître que très tard la nuit. Je n'étais pas stupide, je savais très bien où il passait ses soirées. À chaque fois qu'il franchissait la porte, une odeur de boissons mélangée au parfum d'une femme le suivait. Cela m'avait toujours dégoûté au point de lui avoir refusé mon corps a plusieurs reprises. Parfois, il ne disait rien à ce sujet et allait se coucher directement. D'autre fois, il n'accepta aucunement mon refus et cela se terminait toujours en dispute. C'était d'ailleurs ce qui s'était produit la nuit dernière. Ivre, il avait craché son venin sur moi et comme à chaque fois, je m'étais laissé atteindre. Je ne lui avais pas adressé la parole de la journée, toujours blesser par ses paroles et son comportement. Je dois admettre avoir songé refuser son invitation, mais n'en avait aucunement la force. C'est donc avec réticences que je l'avais rejoints à table ce soir-là. Le repas avait été des plus savoureux, bien que je ne puisse me laisser aller à en profiter pleinement. À chaque fois que je posais les yeux sur mon époux, la tristesse me submergeaient sans que je ne puisse l'arrêter. Comme je n'avais aucune réelle envie de discuter, j'avais laissé Friedrich faire la conversation. Lorsque j'eus terminé mon assiette, je m'étais levé pour aller préparer ma toilette. Comme nous allions à l'opéra, je devais m'habiller en conséquence. En tout et pour tout, cela prit moins de deux heures pour me préparer avec l'aide de ma servante. Comme toujours, je portais un corset pour affiner ma taille déjà bien mince et bien entendu, il était masqué par une robe fait de satin aux couleurs pourpre et noir qui était parfaitement accordé à mes bijoux scintillants et mon manteau de fourrure. J'aimais paraître distingué et ce, en toute circonstance, mais surtout, j'aimais me sentir belle. Ravie de mon apparence, j'allais rejoindre mon époux qui m'attendait en bas des escaliers, son bras déjà tendu vers moi. Lorsque nous quittâmes enfin la maison, j'étais très excité à l'idée d'aller passer la soirée à l'opéra, l'un de mes passe-temps favoris.

Quelques minutes plus tard, nous étions arrivés dans la cour de l'opéra. Ma main posé sur le bras de mon époux qui était venu m'ouvrir la portière, je descendis de la voiture. Pour nous rendre dans notre loge nous avons dû passer par plusieurs corridors. Une fois installé dans mon fauteuil, le dos bien droits, j'attendis patiemment que le spectacle commence. Lorsque l'orchestre avait commencé à jouer, j'avais fermé les yeux, appréciant davantage la musique ainsi. Je ne dormais pas non, j'analysais chaque note pour que la musique puisse m'envahir complètement. La musique me transportait ailleurs alors que la voix de la cantatrice me berçait tout doucement. Alors que la douce mélodie gagnait en intensité, elle me fit frissonner de plaisir. Je pouvais sentir le regard de Friedrich sur moi, mais décidai de l'ignorer, bien que j'avais très envie de me retourner pour plonger mes yeux clairs dans le regard verdoyant et enchanteur de Freddy. Je pouvais sentir la tristesse me quitter au fur et à mesure que la soirée avançait. Je ne ressentais plus que du réconfort et de l'apaisement. Je savais pourtant que cela ne durerait pas indéfiniment. J'allais devoir retourner à notre petite routine une fois le spectacle terminer. Friedrich retournerait à ses activités pendant que moi, j'allais devoir m'occuper de la maison et des enfants, attendant sagement qu'il revienne. J'avais espéré pourvoir le changer à une époque puis j'avais cessé de me voiler la face. Il était bon garder espoir, mais parfois, il valait mieux abandonner plutôt que de se laisser détruire par la déception. Pendant longtemps j'avais maudit ce cœur qui battait dans ma poitrine. J'avais maudit sa fragilité, son émotivité, mais surtout, sa naïveté. Il était ma plus grande faiblesse, que je le veuille ou non. Je n'avais plus aucune arme pour me protéger de Friedrich. Je ne sais plus quoi lui dire pour qu'il comprenne à quel point sa façons de m'aimer m'est insupportable et m'épuise. Le temps passe et je me sens vieillir sans pourtant m'épanouir. Le temps, je l'ai vu passer, il m'a salué, mais ne s'est jamais arrêté et telle Alice courant derrière le lapin blanc, je cours dans ton ombre sans jamais pouvoir le rattraper. Malgré tout, malgré la douleur, c'est vers lui que je tends ma main. Pour cette unique raison, je me dégoûte. J'ai cessé de croire que le temps allait panser mes plaies et stopper l'hémorragie don je souffre depuis des années. Enchainé à son cœur, je me consume dans les flammes. L'amour que je lui porte continuera de brûler tant qu'on ne l'aura pas éteint, et même après les braises seront toujours là. Il n'y aura qu'à souffler dessus pour ranimer le feu.

Lorsque les rideaux s'abaissait enfin, signalant ainsi la fin du spectacle, nous quittâmes notre loge. Bien que la soirée s'était avérée plutôt agréable, j'avais hâte de rentrer. Malheureusement, mon mari n'était pas du même avis. Ce dernier m'invita à marcher avec lui dans le jardin de notre demeure. J'avais hésité quelques secondes avant d'accepter sa requête. Les yeux nageant dans le ciel étoilé, je m'évadais de nouveau alors que nous marchions main dans la main. Le sol était habillé d'un magnifique manteau de neige qui scintillait de mille feux sous la lumière du claire de lune. Il faisait froid, mais pas au point d'être frigorifié. Friedrich s'installa sur la fontaine avant qu'il ne m'attire délicatement à lui pour m'asseoir directement sur ses genoux. Il verrouilla quasi instantanément ses deux bras autour de ma taille fine. Son geste me fit sourire faiblement, ayant toujours adoré sa manière de faire lorsque nous étions que tous les deux. Pourtant, je refusais de me perdre totalement dans son étreinte. Je ne pouvais que me demander à quel jeu il jouait ce soir. Pourquoi tant d'attention tout d'un coup. Pourquoi était-il toujours inconstant dans ça façons d'être. Ce n'était pas la première fois qu'il se disputait tous les deux. Il y avait des jours ou il ne prenait même pas la peine de s'excuser, ignorant même le cœur du problème jusqu'à ce que ce dernier disparaisse, alors que d'autres fois, comme ce soir, il cherchait par tous les moyens à se faire pardonner en me drapant de cadeau et de jolies petites attentions. À chaque fois, j'étais incapable d'en comprendre la raison. Q'avait-il de différend ? Je ne serais le dire et demander une réponse claire à Fredrich était tout simplement impossible. Je n'avais pas non plus envie de gâcher cette soirée, bien que la tristesse ne m'avait jamais réellement quitté depuis que l'on avait quitté l'opéra. C'est d'ailleurs à ce moment que je sentis une larme glisser le long de ma joue, suivis d'une seconde. Il n'y avait que le silence pour les accompagner. Fâcher face à ce signe de faiblesse qu'étaient mes larmes, je les essuyai avec empressement avant de pousser les bras de mon mari et me lever. Je n'avais plus aucune envie de jouer à ce jeu ridicule ce soir, soit celui du couple parfait. Jamais nous l'avions été et jamais nous le serons. Le regard toujours humide, je devais retenir mes larmes lorsque je me tournai vers mon époux.

- Rentrons veux-tu ? Je suis épuisée.

Avais-je dit sur un ton des plus lasse. Je n'étais pas réellement fatigué, du moins pas dans le sens où je ressentais le besoin de dormir. J'étais tout simplement épuisée de devoir fermer les yeux et faire comme si de rien n'était. D'un simple regard, je le fis savoir à Friedrich. J'attendis craintivement sa réponse, le regard baissé. J'étais tout simplement incapable de croiser son regard. Avec mes bras minces qui entouraient mon corps, je devais sans doute ressembler à une fillette, mais j'en avais cure.



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MessageSujet: Re: Du bist mein Ein und Alles ft Georgiana Du bist mein Ein und Alles ft Georgiana Icon_minitimeDim 7 Jan - 2:09




Du bist mein Ein und Alles


Résidence Württemberg, 15 décembre 1891


Friedrich ne serait en mesure de dire combien de temps ils étaient restés là, sa douce épouse coincée entre les bras, mais cela lui importait peu, car jamais il ne se lasserait du doux parfum que dégageait sa femme. Une délicate odeur de vanille et de fleur venait lui chatouiller les sens à chaque inspiration et il ne pouvait que s'y perdre. Il se sentait si bien avec elle et chaque jour, il ne pouvait que remercier son père pour ce choix qu'il avait fait pour lui, car il n'aurait pu trouver meilleur épouse avec qui partager sa vie et ce, bien qu'il était conscient de ne pas la mériter. Le duc de Württemberg n'avait rien du prince charmant sur son cheval blanc, bien qu'il en avait l'apparence. Friedrich n'était qu'un pirate sans moral et scrupule, qui convoitait et pillait tout ce qui se trouvait sur son passage. Georgiana s'était d'ailleurs révélé être son plus précieux trésor. Il aurait aimé pouvoir l'enfouir sous le sable pour que personne ne puisse mettre la main dessus, lui y compris. Friedrich aurait aimé pouvoir protéger ce qu'il avait de plus précieux, mais cela était une tâche presque impossible à accomplir. Il n'était même pas foutu de la protéger contre l'homme qu'elle avait stupidement accepté d'épouser. En même temps, ce n'était pas de la faute de Georgiana, mais bien la sienne pour avoir été égoïste. Lorsqu'il avait fait sa demande, il n'avait aucunement pris en compte le bien-être de Georgiana, mais seulement le siens. S'il avait pris la peine de réfléchir, sans doute ne l'aurait-il pas fait. Friedrich n'était pas un homme à marier, bien qu'il soit riche et propriétaire d'un titre de noblesse. Ces deux choses n'achetaient pas le bonheur quoi qu'en disent les gens. Il pouvait acheter les plus beaux joyaux qui puissent exister à son épouse, cela n'effacerait jamais les nombreuses offenses qu'il lui avait faites. À combien de reprises avait-il poignardé le cœur de sa douce ? Trop de fois... Ses mains devais d'ailleurs être recouvert du sang de sa douce. Il avait beau essayer de faire cesser cette émoragie, rien n'y faisait. L'amour que portait Friedrich à sa femme était sincère et ce, bien qu'il ne soit jamais parvenu à l'aimer convenablement.

Lorsque Friedrich ouvrit enfin les yeux, il remarqua de suite les larmes qui glissaient silencieusement sur les joues rougies de Georgiana. Il ne fit aucune remarque et ferma de nouveau les paupières pour fuir ce spectacle qui lui fendait le cœur. Il refusait de la voir comme ça. Désemparée, vide et asséché... Puis il sentit les mains glacer de Georgiana se poser sur les siennes délicatement et à ce contact, Friedrich se crispa. Il n'avait pas envie de lâcher prise. Pas tout de suite. Georgiana finie tout de même par se dégager de son étreinte. Lorsqu'elle se tourna enfin vers lui, Friedrich dut se pincer les lèvres face à la tristesse qu'il pouvait lire sur le visage de son épouse. Ses yeux restaient obstinément river sur cette image qui le poignardait en plein cœur. Dieux qu'il aurait aimé s'en détacher, mais il en était incapable. Ses sourcils se froncèrent ensuite lorsque Georgiana s'adressa à lui sur un ton lasse. Cette dernière disait vouloir rentrer pour se coucher et cela contrariait grandement le duc. Il détestait lorsque Georgiana se fermait à lui. Surtout, lorsqu'il essayait de racheter les fautes qu'il avait commises contre elle. Il avait toujours eu beaucoup de mal à se montrer compréhensif envers Georgiana lorsqu'elle rejetait tous ses efforts, que plusieurs hommes n'auraient même pas pris la peine de faire. Friedrich avait très envie de lui reprocher son attitude. Il était loin d'être un expert, mais il savait que dans un couple, être honnête l'un envers l'autre était quelque chose de fondamental. Il ne lui avait pas tordu un bras pour qu'elle accepte de passer la soirée avec lui. Alors, si l'idée la dérangeait tant que ça, pourquoi avoir accepté si c'était pour mieux lui faire la gueule ensuite. Vas en dire que Friedrich avait passer l'âge de jouer avec des gamines incapables de dire directement ce qu'elles voulaient et ce qu'elles ne voulaient pas. Il n'avait aucune patience lorsqu'il était question de devoir lire entre les lignes et puis il n'était pas rare de se tromper dans son interprétation des choses. La preuve, Georgiana avait semblé avoir passé une agréable soirée en sa compagnie, mais pourtant, voilà que son langage corporel lui disait tout le contraire. En temps normal, il aurait essayé d'adoucir Georgiana jusqu'à ce qu'elle flanche enfin, mais pas ce soir. Tout comme son épouse il en avait assez de jouer à ce jeu du chat et la souris et bien qu'il l'avait déjà fait un million de fois auparavant, Friedrich refusait de ramper au pied de sa douce pour la supplier. Si ce soir, elle souhaitait rester seul, alors soit, Friedrich ne lui donnerait aucun réconfort pour apaiser sa peine et son désespoire.

Si ma présence t'insupporte à ce point Georgiana, ne me demande pas la permission et va t'en. J'en ai l'habitude au cas où tu aurais oublié...

Friedrich avait dit cela sur un ton des plus détachés, car en effet, il avait bien et bien l'habitude de se faire tourner le dos par son épouse. Il s'en voulait un peu d'attaquer Georgiana de la sorte, mais cela avait été plus fort que lui. Il n'était pas comme la jeune Anglaise. Quand il avait été blessé, il était tout simplement impossible pour le duc de ne pas réagir. Friedrich se devait d'exprimer son mécontentement, que cela soit de façons verbal ou physique. Sans doute y avait-il été un peu fort en s'adressant à elle comme on s'adresse à un pur étranger, mais peu importe. Il était trop tard pour revenir en arrière. Les bras croisés sur sa poitrine, Friedrich était déterminer à ne pas flancher. Mais lorsque sa douce moitié plongea enfin son regard humide dans le siens, Friedrich avait beaucoup de mal à rester de marbres. Il détourna donc le regard avant de soupirer longuement. Lorsqu'il se retourna, c'est avec une expression des plus déterminer qu'il regarda Georgiana tout en s'approchant d'elle en faisant craquer ses jointures et son coup. Si la manière douce ne marchait pas, autant utiliser la manière forte. Lorsqu'il s'arrêta enfin, il se baissa à la hauteur de son épouse, le visage presque collé au sien. Pendant une fraction de seconde, son regard glissa jusqu'aux lèvres tentatrice de son amour qu'il mourrait d'envie de ravager avec les siennes avant de chasser cette idée de son esprit pour se concentrer entièrement sur ce qu'il s'apprêtait à faire, mais surtout à dire. Après avoir saisie fermement les épaules de Georgiana, Friedrich ordonna à sa femme de le gifler.

Jamais je n'aurais cru dire cela un jour, mais voilà... Georgiana, je te donne la permission de me gifler. Je crois bien l'avoir mérité et je suis persuadé que tu en meurs d'envie. Alors, ne te retiens pas et va s'y !

Avait-il demandé le plus sérieusement du monde à son épouse avant de se reculer. Il ferma ensuite les yeux, prêt à encaisser le coup. Friedrich était loin de se sentir craintif. Georgiana ne serais pas la première femme à lui avoir tapé dessus et il doutait qu'avec ses petites mains délicates, elle puisse arriver à lui faire du mal, bien qu'il n'appréciait pas trop cette sensation de brûlure qui suivait toujours une bonne gifle. Mais bons, si cela pouvait faire du bien à son épouse et l'aider à extérioriser ses émotions négatives pour une fois, il était prêt à sacrifier le bien-être de sa pauvre joue. 

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MessageSujet: Re: Du bist mein Ein und Alles ft Georgiana Du bist mein Ein und Alles ft Georgiana Icon_minitimeMer 10 Jan - 3:29


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manoir württemberg, 15 décembre 1891
Cette réponse que tu m'as donnée Friedrich, ne me convenait pas. Pourquoi étais-tu si froid et détacher tout d'un coup ? T'avais-je blessé mon amour ? Si cela avait été le cas, je dois m'excuser de ne pas pouvoir m'en soucier. Je ne pouvais ressentir de remords face à cette accusation, qui je dois l'avouer, était fondé. Je ne pouvais nier t'avoir déjà tourné le dos et ce, à plusieurs reprises. Je n'ai plus envie de me battre avec toi Friedrich, parce que cela n'en vaut plus la peine. Je n'avais plus envie de me mettre en colère, car la colère, c'est épuisant et je n'ai plus suffisamment d'énergie pour m'épuiser davantage avec toutes tes histoires. Tu as raison de penser que mon cœur n'y était pas réellement ce soir, mais tu as tort de penser que cela fait partie d'un jeu. Jamais je n'ai cherché à jouer au chat et à la souris avec toi. Je sais reconnaître lorsque tu fais des efforts pour te faire pardonner et crois-moi quand je dis que cela me touche. Si cela m'avait laissé de marbres, jamais je ne t'aurais accompagné. Le problème Friedrich, c'est que tu m'en demandes parfois un peu trop. Je ne suis pas comme toi mon chéri, car l'expert quand il est question de fermer les yeux sur ses problèmes jusqu'à les oublier, c'est toi.

Crois-tu réellement que ta présence m'insupporte Friedrich ? Je dois avouer que ces paroles mon légèrement pris de cours. Je t'aime, tu sais ? Et l'idée que tu puisses penser du contraire, me blesse, car peu importe la douleur, rien à changer. À mes yeux, tu es et resteras toujours l'homme que j'affectionne plus que tout au monde. Lorsque c'est toi, je n'ai jamais eu de raison. Cette dernière m'avait quitté lorsque tu m'as passé la bague au doigt. Et puis, même s'il m'arrive de t'éviter my dear, je préfère de loin souffrir à tes côtés plutôt qu'avec un autre. Jamais je n'ai pensé à te quitter Friedrich, non pas parce que j'ai peur de me retrouver sans rien, mais parce que je n'ai pas envie de vivre dans le regret si jamais je venais à te perdre. Je ne te l'ai jamais dit Friedrich, mais j'ai besoin de toi. Je ne souhaite pas avoir un autre époux. Un amant peut être, mais jamais un autre époux... Tu es unique Friedrich, car c'est toi que mon cœur fragile a choisi. Tu resteras son premier choix jusqu'à ce qu'il cesse de battre mon amour. Tu ne m'entends pas Friedrich, mais dans ma tête, c'est ton nom que je crie sans arrêt et à chaque minute qui passe, j'espère ta présence au point d'en rêver parfois. Je ne t'en veux pas, tu sais, de ne pas m'entendre... Cela a toujours été de ma faute de toute manière. J'ai toujours été doué pour cacher mes réelles émotions alors jamais je ne te tiendrais rigueur de ne pas pouvoir les comprendre.

J'aurais aimé pouvoir t'expliquer tout ça, et j'étais d'ailleurs sur le point de le faire, mais tu semblais avoir d'autres plans. Je t'ai vu détourner le regard quelques secondes après avoir croisé le mien et ce, sans doute dû à mes larmes. Tu as toujours détesté me voir pleurer Friedrich et je dois avouer m'être souvent demandé pourquoi. Pourquoi me faire pleureur, si tu ne peux en supporter la vue ? Cela ne fait aucun sens. Mais bons, rien n'a jamais eu de sens avec toi. C'est pourquoi lorsque tu t'es retourné de nouveau vers moi, je ne savais pas à quoi m'attendre. Contrairement à toi, je n'ai jamais aimé ne pas savoir. Je devais avoir réponse à tout et je ressentais parfois de la crainte face à l'inconnue. Nerveuse de ne pas savoir ce qu'étais tes intentions vis-à-vis de moi, je m'étais reculé légèrement lorsque tu t'es approché de moi avec cet air déterminer sur le visage tout en faisant craquer tes jointures. Que prévoyais-tu faire Friedrich ? On aurait pu penser que tu allais me frapper, mais je te connaissais mieux que ça. Jamais tu n'aurais levé la main sur une femme, encore moins la tienne. Tu avais de nombreux défauts Friedrich, mais jamais tu ne t'étais montré violent envers qui que ce soit. Bien sûr, il t'arrivait de lancer des objets ou des meubles, mais jamais tu ne t'en étais pris directement à quelqu'un. Tu préférais de loin les attaques sournoises. Comme un serpent, tu t'enroulais autour de ta proie, jouait avec elle, avant de finalement y planter les crocs et n'en faire qu'une bouché. C'était glacial et cruel, mais tellement efficace...

Mais peu importe... Je ne pense pas que tu ailles prévu de m'attaquer Friedrich. Pas comme ça du moins. J'ai tout de même sursauté lorsque tu t'es penché vers moi. Mais c'était plutôt sous la surprise et non parce que j'avais peur de toi. Ton visage était presque collé au mien et je pouvais sentir ton souffle chaud me caresser la peau. J'avais du mal à soutenir ton regard, mais je devais tenir bon. Je ne sais pas ce que tu avais en tête en cet instant, mais pendant un moment, j'ai cru que tu allais m'embrasser et sans doute en avait tu envies. C'est d'ailleurs lorsque j'ai vu briller cette lueur de désir dans tes yeux verts que j'ai baissés les miens. Je pouvais tout de même sentir ton regard sur moi. Tu me regardais avec insistance alors que moi j'étais tout simplement incapable de te regarder. C'étais beaucoup trop dur d'affronter tes émeraudes perçantes sans que je m'y perdre. Lorsque tu ouvris enfin la bouche, j'ai crus mal entendre. Je ne pouvais croire les paroles qui venaient d'en sortir. J'ai dû relever la tête en cet instant, pour être certaine de ne pas avoir halluciné. Tu voulais que je te gifle Friedrich ? Mais pourquoi ? Tu avais raison de dire l'avoir mérité et oui, cette idée avait parfois effleuré mon esprit, mais jamais je n'oserais lever la main sur toi. Une gifle n'effaçait rien.

Je ne suis pas une femme parmi tant d'autre Friedrich. Jamais je ne m'étais laissé contrôler par la colère. Jamais je n'avais agi sous la rancune. Tout comme toi, j'étais beaucoup trop fière pour perdre le contrôle de cette façon. Je n'étais pas une vulgaire sauvageonne qui se laissais porter par ses plus bas instincts. C'était le travail des animaux ça. Nous, nous étions des gens civiliser mon cœur, alors autant se comporter comme tel. Je dois tout de même dire, que tes propos m'ont bien amusé. Je t'ai donc regardé, presque pantoise et t'écoutais déversais ces mots qui me donnaient envie de rire. Tu ne sais pas à quel point cela était difficile pour moi de garder mon sérieux lorsque tu t'es finalement reculé, les yeux fermer. Tu avais l'air d'un vrai gosse Friedrich et face à ce spectacle des plus adorables, je ne pouvais que m'attendrir. Je te regarde, juste comme ça, planter comme un con devant moi... Tu sembles être persuadé que je vais te frapper, mais non, ça ne sera pas pour cette fois mon ange. Je m'étais donc mordu les lèvres pour m'empêcher d'éclater de rire et cette fois, ce fut à mon tour de m'avancer. Tout doucement, sans faire de bruit, je t'avais rejoint avant de coller mon corps contre le tient avec douceur. Je n'avais pas réellement réfléchi à ce que j'allais faire ensuite et me laissa porter par mes envies. J'avais posé une main presque tremblante sur ta joue avant d'agripper ta soyeuse chevelure sans crier gare, pour attirer ton visage contre le mien et écraser mes lèvres sur les tiennes. Au diable ma fatigue... Tu as encore gagné ce soir Fredrich, j'espère que tu en ais conscient. Je t'embrassais donc de tout mon être et je crois même t'avoir mordu la lèvre inférieure pour te faire réagir. Mais avant que tu ne puisses répondre à mon baiser, je m'étais reculé, un sourire moqueur accrocher aux lèvres.

- Dites-moi Friedrich, cette ''gifle'' était-elle suffisamment satisfaisante pour vous ? Je ne crois malheureusement pas pouvoir faire mieux...
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