Amy ➸ Fais-moi devenir une autre femme. [Fini]

Amy S. Adler & Indianna Peters

Telle une poupée de chiffon docile, Indianna se laissait manipuler par les mains expertes de la couturière. Ses bras levés en croix de chaque côté afin de laisser la femme agir à sa guise sont rajustés la robe. La jeune femme avouait sans honte avoir eu légèrement peur à la vue des aiguilles qui s'approchait de son corps. Elle y était familiarisée pourtant, mais pour s'être déjà piquée à de nombreuses reprises en rajustant ses deux malheureuses robes et celles de certaines filles. Elle pouvait sans crainte avouée que très peuvent les apprécier. Mais elle avait confiance en madame Adler et en ses talents de couturière. Voilà pourquoi elle ne bougea pas d'un poil. Descendant du canapé avec l'aide de la femme, une fois la robe à sa juste taille et morphologie elle ne put s'empêcher une nouvelle fois de tournoyer sur elle-même, satisfaite et heureuse. Madame Adler était décidément très douée dans son travail. Car alors qu'elle trouvait déjà la robe plus que bien quelques minutes auparavant, elle la trouvait d'avantage parfait à présent. Ses mains rugueuses se posant sur ses hanches, caressant le tissu doux et agréable qui dessina parfaitement sa silhouette maigrichonne. Son regard se posa sur la femme qui prenait soin d'accrocher sa précédente tenue sur un cintre, la dépoussiérant au passage dans un coin de la pièce. La servante se sentit un instant désoler du dérangement causé par sa tenue et de la saleté qu'elle apportait.

« Merci, vous êtes gentille, mais ne vous en faite pas je le ferais moi-même quand je rentrerais. »

La femme avait été déjà plus que bonne avec elle et la voir s'inquiéter pour ses tissus de maigre valeur, était trop pour la rousse. Mais la couturière s'en alla alors sans un mot dans la boutique, revenant après quelques secondes, peut-être minutes. Indianna n'avait osé la suivre sans un mot de sa part. Et elle la regarda alors étrangement, surprise, par sa demande. Une glace ? À Londres ? En cette période fraiche ? Et bien la femme n'avait décidément pas froid aux yeux. Ses yeux tout aussi clairs que ceux de son interlocutrice, s'écarquillaient alors. Si tel était son désir alors elle ferait cette course pour elle, sans rechigner le moins du monde. Au contraire même, une glace, c'était amusant, car elle-même n'en avait jamais mangé. Elle ignorait si elle aimait cela, et surtout qu'il existait plusieurs parfums. Lequel lui plairait était encore un plus grand mystère. Alors qu'elle referma la main dans laquelle Amy avait posé quelques pièces afin de payer le goûter la jeune femme acquiesça alors d'un simple geste de tête. Déjà ravis de pouvoir rendre service à la femme. Mais il était hors de question qu'elle paie avec la monnaie de la femme, si cela se trouve, c'était même les pièces qu'elle lui avait données pour la robe. Cela ne devait pas être si cher que cela une glace . Il devait lui rester bien assez dans sa bourse au moins pour une. Et si vraiment elle ne pouvait s'en prendre une elle, elle ferait l'impasse dessus. Elle pouvait faire cela pour cette adorable femme tout de même. Indianna avait d'ailleurs prit soin de replacer les pièces que la femme lui avait précédemment données sur le comptoir avant de quitter la boutique.

Miss Peters s'était empressée d’accomplir la mission dont on l'avait chargée. De ses pas rapides, elle avait traversé les rues ravies et plus éblouissantes que jamais dans ses vêtements de soie. Elle était revenu peu après être partie, deux glaces en mains, du même parfum d'ailleurs. La peur de l'inconnu l'avait poussé à prendre comme la femme, et puis elle avait que trop rarement eue l'occasion de manger se met gouteuse qu'est le chocolat alors. En plus, cela avait été bien moins cher que ce qu'elle pensait, il lui restait deux trois pièces dans sa petite bourse, ce qui ne faisait que la ravir d'avantage.

« Voilà pour vous Madame. Et merci bien. »

Fit alors la jeune fille en retrouvant la femme dans sa boutique. Un immense sourire sur le visage.

« Et la robe est d'avantage parfaite, encore plus que dans mes rêves. Je vous en remercie encore. Et ma proposition de vous aider en cas de besoin quelconque tient toujours. »

S'empressa d'ajouter la rousse alors qu'elle dansait à moitié au milieu de la boutique, ravis de cette journée des plus excellente.

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T'accorder ton souhait.
« TA BONNE MARRAINE LA FÉE. »

The Strand, 1890.

Amy aimait beaucoup s'occuper des jeunes femmes dans le besoin comme cette demoiselle. C'était son côté maternel qui se détachait alors de la notion « d'enfant » et qui pouvait s'exprimer avec le plus de conviction. Elle appréciait voir leurs sourires dans leurs petits visages sales, cela lui donnait l'impression d'être importante et surtout « utile ». Car soyons honnête, dans leur couple, Felix était le parent préféré, et à raison. Car Amy n'était pas une personne très patiente, bien malgré elle. Aussi, même si elle avait grandement fait de nombreux efforts durant ces cinq dernières années qui avaient suivi sa fuite à Paris, c'était à présent qu'elle faisait preuve de sa plus grande maturité. Difficile pour elle de se voir comme une adulte. En regardant Indianna, elle se voyait encore un peu en elle, comme une jeune fille rêveuse avec la liberté comme seule chaîne. Même si ce n'était pas comme ça qu'elle était réellement, bien entendu. Amy savait qu'une servante avait des menottes bien plus lourdes que la seule rêverie ne pouvait fendre. S'attachant donc à correctement dépoussiérer l'ancienne robe, quoiqu'en dise la jeune adolescente, c'est avec un grand sourire qu'elle la regardait partir. Certainement ne se doutait-elle pas qu'il s'agissait de ses propres économies qu'elle avait glissé dans sa main.

Ayant fini de dégager la poussière de ce morceau de tissus -qui conservait néanmoins un certain caractère, Amy s'en remit aussitôt à son comptoir. Quel ne fut pas alors sa surprise de voir les pièces qu'elle avait donné à Indianna. Soupirant doucement, elle les rangea finalement dans sa besace. Il était évident que la jeune femme n'avait pas de flamboyant que ses cheveux, et qu'un caractère aussi têtu que le sien ne saurait s'accepter dûment récompensé par la dame aux cheveux noirs. Dommage. Voyant la jeune femme revenir avec les deux glaces, deux au chocolat, ce fut non sans un sourire triste qu'elle récupéra les piécettes dans sa main.

- Vous savez, vous pouvez garder la monnaie, vous en avez davantage besoin que moi et j'ai déjà reçu le paiement de votre robe.

Fit-elle alors toute innocente, comme si les pièces qu'elle avait donné plus tôt n'étaient que des pièces sauvages venant de nul part. Elle retendit alors sa main remplie de quelques argents tout en prenant de l'autre main la glace. Gourmande de son délicieux goût, elle ne tarda pas à la lécher, toute contente. Il n'y avait rien de mieux au monde que le chocolat. Très sincèrement. C'était la chose qu'elle savait le mieux cuisiné et cela lui donnait envie de rentrer plus tôt afin de cuisiner un bon gros gâteau au chocolat à sa famille. Ses enfants adoreraient cela en plus. La regardant danser avec sa nouvelle robe, Amy eut un grand sourire.

- Je suis vraiment ravie qu'elle vous plaise, je ne m'attendais pas à un tel succès. Les jeunes femmes de nos jours sont avides de fioritures, de rubans et de nœuds papillon en tout genre. Je ne vous parle pas des corsets et des broderies, c'est ce qu'il y a de plus longs à faire. Votre robe est une bouffée d'oxygène ! Si vous voulez m'aider, n'hésitez pas à dire où vous avez eu cette robe, je serai ravie d'aider vos amies à leurs tours !

Répondit-elle avec joie, entrecoupant ses phrases et parfois ses mots de coups de langue sur la boule chocolatée. Dieu merci qu'elle ne faisait pas plus attention que ça à sa ligne. De toute façon, Felix lui disait qu'elle était bien avec ses formes, faisons comme s'il avait la science infuse et la vérité absolue.

Amy S. Adler & Indianna Peters

La couturière avait tendu quelques pièces Indianna, la monnaie des deux gourmandises que la jeune fille avait été cherchée. La rousse ne rechigna pas cette fois-ci à récupérer les quelques sous à présent rendus. Non pas qu'elle en était heureuse, mais plutôt reconnaissante. La femme avait surement dû se rendre compte du petit tour que la servante lui avait joué. Rien n'avait été clairement dit, mais Indy avait laissé les pièces sur le comptoir avant de partir en course. Et elle n'y était plus. Les échangeant donc contre la seconde glace qu'elle tenait en main, elle regarda la femme s'empresser de goûter le met délicieux. Indianna n'avait jamais mangé ce genre de chose, pas dans ses souvenirs en tous les cas et encore moins de chocolat, mais des plus raffinés à cette époque. Ce n'était pas donné à tous de pouvoir en consommé et encore moins sous cette forme. Le prix des deux délices lui avait paru pourtant correct peut-être n'y avait-il que peu de chocolat dans le mélange final. Qu'importait. La jeune femme s'empressa alors d'imiter la couturière. Sa langue vient se poser contre la crème gelée avant de l'engloutir légèrement et d'apprécier ce goût fondant en bouche. Elle eut un frisson, peut-être plusieurs alors que le froid du goûter lui gelait le sang. Mais cette sensation était intense et agréable.

Indianna s'était remise à tournoyer dans la boutique de la femme. Prenant garde de ne pas salir les quelques robes exposer et surtout la sienne avec sa glace qu'elle léchait par intermittence. La voix de la femme l'interpela de nouveau, ravis que la robe est tant de succès à ce qu'elle entendait. Indianna continua sa petite danse, avant de finalement se figer alors que la femme souhaitait savoir d'où venait son bout de tissu qu'elle avait jusqu'alors portés sur elle. La servante prit le temps de goûter de nouveau la glace et de réfléchir à une éventuelle réponse. Lui dire qu'elle venait du bordel de Miss Bolton . C'était assez étrange et assez gênant. Ne souhaitant pas voir le regard attendrit de la femme changée à son égard. Si elle venait à la prendre pour une de ces filles qui travaillait au plaisir de la chaire. Non, elle s'y refusait. Indy était alors gêné de cette question pourtant si banale.

« Je n'ai pas vraiment d'amis. »

Mentit alors la jeune femme. Elle en avait oui, quelque rare certes. Passée pour une égoïste aux yeux de la femme, était peut-être préférable au final.

« Enfin elles... Je ne suis pas sûre qu'elles demandent vos services. Mais je me ferais un plaisir des envoyées ici si elles le demandent. »

S'empressa alors d'ajouter la rousse. Elle ne voulait pas vexer la femme si même paraître trop méchante. Mais lui dire qu'elle venait du bordel, le lieu le plus malfamé de la ville. Du moins un des lieux les plus... Mais peut-être que cette dernière s'en fichait et puis Indianna avait plus qu'insisté pour que la femme lui fasse savoir en cas de besoin. La jeune fille en avait presque oublié sa glace qui avait commencé à couler sur sa main alors. D'un geste des plus maux placés et non soigneux elle s'empressa de lécher la crème coulante et de se rassasier d'une nouvelle bouché du chocolat si bon en bouche.

« Je suis navrée, je ne sais comment. »

Sa bouche était entourée d'un épais nuage brun frais, mais elle ne s'en rendait même pas compte. Tellement sa bouche était gelée par le goûter qui commençait à bien diminuer dans sa main.

« Je viens du... C'est assez gênant à dire je trouve. »

Elle prit une grande inspiration et poursuivit alors sa phrase.

« J'habite au bordel de Miss Bolton. J'ignore si vous connaissez, mais... Je suis leur femme à tout faire. »

Ajouta alors la jeune fille pour rassurer la couturière sur son métier.

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« TA BONNE MARRAINE LA FÉE. »

The Strand, 1890.

Ravie de cette glace qu'elle léchait avec grand appétit, Amy se mit à faire le tri des choses qu'il lui restait à faire durant cette journée. Peut-être un peu rangé l'arrière-boutique, ce qui n'était pas non plus une très mauvaise idée mais pas la plus agréable des activités. Il fallait également qu'elle se décide à répondre à cette annonce de la haute noblesse qu'un petit serviteur aux longues oreilles lui avait fait parvenir. Tellement de chose à faire dans la prévision du lendemain, mais pourtant, la jeune femme restait là, à regarder sa nouvelle peut-être fidèle cliente danser et manger sa glace. C'était une vision des plus tendres, que d'apporter un peu de bonheur dans la vie d'une visiblement pauvrette comme elle. Si Madame Adler pouvait aider les gens, elle le faisait le plus volontiers du monde, dans la mesure de ses maigres moyens. Quand Indiana annonça ne pas avoir d'amis, c'est avec un petit coup de langue sur sa glace que son sourire disparut aussitôt. Amy ne pouvait pas non plus se vanter d'avoir beaucoup d'amis, mais elle savait où trouver les personnes qui tenaient le plus à elle. La petite -bien que plus grande qu'elle- sembla alors terriblement gênée par cette simple déclaration, ne sachant trop comment s'en sortir pour répondre à cette question si simple. Quand la réponse vint finalement dans son intégralité, Amy ne put que faire la moue, se disant que c'était terriblement évident.

- Ah...Bolton. J'ai déjà quelques unes de ses filles parmi mes clientes, même si cela ne m'enchante guère. J'ignorais qu'elles avaient une fille à tout faire, m'enfin, ça ne devrait pas m'étonner de l'individu.

Soudainement perdu dans ses pensées, Amy mangea nonchalamment la glace avant de se rendre compte que ce qu'elle avait dit pouvait porter à confusion sur la sympathie qu'elle éprouvait pour la petite Peters. Gobant une piquée d'un coup de langue assurée, elle sourit, les joues rouges et commença une phrase.

- Non pas que ce n'est correct ! Enfin, je veux dire, que vous et les filles qui travaillent là-bas n'êtes pas correctes ! Non, c'est la Bolton que je ne peux pas supporter. Crois-moi que jamais je ne lui ferai une robe à celle-là. Les conditions de travail qu'elle impose sont tellement non sécuritaire...si je pouvais ouvrir ma propre maison close, je ferai attention à la sécurité des filles avant tout. Mais visiblement, avec ce Jack qui traîne, ce ne semble pas être le cadet de ses soucis.

Sous l'agacement colérique que cette femme lui infligeait par la simple évocation, Amy fit craquer légèrement le cornet de glace. Assez pour lui en mettre partout sur la main, qu'elle s'attacha donc à léchouiller pour ne rien perdre. Puis, regardant Indianna, elle lui sourit très gentiment.

- Je voulais juste que les choses soient clairs, mais ne t'en fais pas, tes collègues sont les bienvenues chez moi.

Amy S. Adler & Indianna Peters

Le menton alors bas d'Indianna se releva alors que la couturière répondit du tac au tac. Sa voix était plus aiguë alors. Comme piqué au vif par cette révélation. La jeune servante était des plus gênées jusque-là d'avoir avoué à cette femme qu'elle considérait presque noble à ses yeux d'où, elles pauvrette de bas étages venaient. Mais la réaction des plus étranges de la femme vient faire battre le cœur de la petite plus intensément. Comme si sa réflexion l'avait blessé au fond. Alors qu'il n'y avait pas de quoi. Sa danse se stoppa et sa glace fondit alors légèrement. Afin d'éviter de gâcher, elle redonna quelques coups de langue attendant sagement précision précisions de la part de Madame Adler sur ce qu'elle semblait reprocher à celle qu'elle considérait presque comme une mère. Car oui, c'était bien cela qu'elle avait senti, du reproche. Non pas envers elle, petite rousse innocente, mais envers cette femme qui l'avait recueilli et hébergé jusque-là. Indy ne lâcha alors pas la femme du regard, attendant sagement de comprendre alors ce qui pouvait pousser cette femme jusque-là si charmante a soudain jugé l'endroit d'où venait la servante. Évidemment, Indianna savait bien que le bordel était un lieu des plus controversé dans la société, elle n'était pas naïve à ce point.

« Qu'en savez-vous ! »

Lâcha alors la petite face à la magnifique brune. Sèche et directe, comme si on l'avait insulté. Mais au fond s'était bien pire. Les yeux clairs de la jeune fille s'étaient assombris. Elle ne voulait pas gâcher ce beau moment, alors elle tenta de se calmer intérieurement. Inspirant et expirant bruyamment, assez pour faire comprendre à la couturière que le sujet était délicat. Indianna était naïve et innocente, elle ne savait pas tout ce qui se passait autour d'elle dans le bordel. Cela ne l’intéressait pas. Mais ce que la femme venait de dire, oser, dire que Miss Bolton ne prenait pas soin de ses filles. Cela ne passait pas. Ce ton, presque familier, trop même au goût d'une roturière comme Indianna. La femme semblait des plus agacée par Bolton. Ce qui malheureusement n'allait pas faire l'affaire avec Indianna qui elle l’idolâtrait presque. Mais Indianna se ressaisit alors, rendant son sourire à la femme. Plus légère.

« Miss Bolton n'est pas si indigne que vous le prétendez. Elle... »

La rousse hésita un instant.

« Elle essaie de faire au mieux, je pense. »

Ne préfère rien ajouter sur sa relation avec la femme qui était comme sa mère. Ne préfère rien ajouter sur sa relation avec la femme qui était comme sa mère. Qui serait ravi d’accueillir des "amis" du bordel. La plupart des filles n'avaient pas les moyens pour une robe et celle qui faisait en sorte d'en avoir dépensait ses économies en des choses bien moins futiles que dans du tissu. L'adolescente lécha de nouveau sa glace qui était assez fondue pour croquer dans le cornet. Ce qu'elle fit alors. Brisant le silence qui soudain, c'était installer entre les deux femmes.

« Ne vous méprenez pas. Mais je ne vais pas pouvoir rester vraiment plus longtemps. J'ai du travail à la maison de passe. »

Indiqua alors la jeune fille. Moins piquante, mais toujours irrité au fond par les paroles de la femme. Peut-être était-elle aveuglée par cet amour sans égal et sans réel sens envers cette "mère", surement même. Mais remettre en question tout cela était impensable.

T'accorder ton souhait.
« TA BONNE MARRAINE LA FÉE. »

The Strand, 1890.

Si Amy ne s'attendait pas à recevoir de multiples éloges suite à ses nombreux tacles sur l'entourage si particulier de la demoiselle, elle ne s'attendait clairement pas à un tel retour de violence de sa part. Alors ainsi, cette femme à la dignité inexistante s'était trouvée un merveilleux petit chien de compagnie pour nettoyer ses saletés ? Amy soupira en songeant qu'elle aurait été agréablement surprise de voir un peu plus d'objectivité et d'intelligence dans une tête creuse aussi jeune. Mais qu'importe, ce n'était pas elle qui allait pouvoir changer le monde. Pour le moment. Haussant les sourcils à chaque parole de la gente fille, la couturière retourna très docilement derrière le comptoir, continuant de léchouiller sa glace. Son regard faussement intéressé continuait d'observer d'un air désabusé Indianna. Cause toujours tu m'intéresses, criaient ses iris bleus. En attendant, elle savourait toujours la délicate et crémeuse texture de la glace. C'était toujours ça de récupérer.

- Très bien...vous connaissez l'adresse de ma boutique, si vous avez besoin de quelque chose. Bonne journée, mademoiselle.

N'ayant plus rien à rajouter, elle ouvrit son livre de compte et rajouta les quelques piécettes qu'elle avait gagné de cette entrevue. Ainsi qu'elle raya de son autre registre la présence de la robe bleue qu'elle venait presque d'offrir à la pauvresse. Elle tenait ses comptes comme si sa cliente n'avait pas existé et était déjà sorti de là. De toute façon, depuis la seconde où Amy avait "osé" s'en prendre à cette insupportable dame de bordel, sa cliente s'était déjà viré elle-même. La couturière ne voulut même pas descendre de son estrade pour ramener sa cliente à la porte, elle connaitrait le chemin bien toute seule. Pas besoin de fioritures.

- Bon courage pour la suite.

Rajouta-t-elle très sobrement.

Amy ➸ Fais-moi devenir une autre femme. [Fini]

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