Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.]



 
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Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.]

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Felix J. Adler
Felix J. Adler

Admin
Âge : 38
Emploi : Horloger Royal.
Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler.
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MessageSujet: Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Icon_minitimeLun 29 Jan - 0:11



Your Father Is Your Prison, You See

« BUT I'M JUST A PITIFUL ANONYMOUS »

Scotland Yard, The Strand, Juin 1891.

L’après-midi était déjà bien entamée et Felix avait fait un effort sur sa tenue pour aller à son fameux rendez-vous à Scotland Yard. Il resserra sa cravate devant le miroir, n’ayant pas non plus envie de passer pour un irrespectueux qui ne savait pas se tenir. Il avait fait suffisamment de bêtises comme cela, il n’avait pas non plus intérêt à aggraver l’image que Mr. Downcry avait de lui. Au contraire, il allait plutôt essayer de redorer son image. Les cheveux quand même rebelles, il enfila son manteau, bailla sous l’effet de sa nuit blanche passée dans un parc qui commençait à se faire ressentir et sortit finalement. Amy était partie chez Madelyne Errington, histoire de voir si elle ne pouvait pas arranger le cas de l’horloger auprès de la fiancée au Lord Collins. Il était tout penaud à l’idée que son épouse brasse ciel et terre par sa faute à lui au lieu de se reposer. C’était pour cela qu’il finit par faire l’effort d’aller à cette sorte d’entretien imposé. Il devait bien assumer ses impulsives et incontrôlables colères. Il s’y rendit donc en marchant, à un rythme précis, suffisamment pour se rendre dans le quartier du Strand, non loin de son atelier.

Il connaissait la route pour Scotland Yard pour y avoir accompagné Harry une ou deux fois. Il n’avait toujours pas compris son lien de parenté avec le vétérinaire mais il devait bien avouer que cela n’avait guère d’importance à ses yeux pour l’instant. Insulter sa mère de pute n’était pas quelque chose qui le choquait quand on s’attardait deux minutes sur le phénomène qu’était la veuve Adler. Mais là n’était pas le sujet. Il arriva devant le bâtiment de la police et, timidement, s’y rendit, la boule dans la gorge. Les policiers qui montaient la garde le laissèrent entrer et il se dirigea directement vers le guichet d’accueil. Il s’annonça auprès de la secrétaire qui lui dit alors que Mr Downcry l’attendait dans son bureau. La boule au ventre, Felix la remercia timidement pour emprunter un couloir et se rendre devant le bureau du père d’Harry, rencontré la veille dans des circonstances relativement tendues. L’horloger regarda ses pieds avant de frapper à la porte. Il attendit quelques secondes à la porte avant de rentrer quand il eut la permission. Il était venu les mains vides, il devait l’avouer. Avec juste ses papiers. Il finit une petite révérence timide et nerveuse à l’homme aux cheveux grisonnants.

— B… Bonjour Mr Downcry.

Toute la colère qu’avait pu voir Andrew dans les yeux de Felix la veille avait complètement disparu pour ne laisser place qu’à une immense culpabilité et une certaine résiliation. Il devait assumer ce qu’il avait fait, ce qu’il était. Avec un peu de chance, il n’aurait qu’une amende. Il devait juste rester calme et faire bonne impression, cesser de nier comme un idiot têtu qui ne parvenait pas à être honnête avec tout le monde. Il resta cependant debout, n’osant pas faire le moindre geste. Il se doutait qu’Andrew n’allait pas rater une occasion pour lui lancer des répliques qui avaient eu le don de le mettre hors de lui quelques heures auparavant. L’horloger devrait prendre sur lui et se dire que tout ceci n’était qu’une façon de le tester. Ses nerfs seraient mis à rude épreuve et cette simple pensée lui refit mordiller ongles et peaux mortes au bout de ses doigts. Son regard était fuyant, peu à l’aise et la main qui n’était pas en train d’être nerveusement mordillée tordait ses doigts entre eux. La fatigue physique mais surtout nerveuse était bien présente sur son visage dont les cernes étaient de plus en plus longs. Il n’osait regarder Andrew dans les yeux. À cet instant présent, il voulait juste se liquéfier et disparaître. Après tout, il n’avait absolument aucune idée de ce qui l’attendait précisément.
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MessageSujet: Re: Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Icon_minitimeDim 18 Fév - 3:33

Andrew avait largement espéré que l’homme ne fasse pas l’idiot et se présente à ce rendez-vous. Ce dernier avait été largement insultant et il avait encore du mal à avaler ce qu’il lui avait dit, mais il restait certain que cet homme n’avait rien à faire en prison et il voulait l’aider. Il ne restait qu’à lui de faire l’effort de se présenter. S’il ne le faisait pas, cela l’emmènerait à devoir venir le chercher de force et il ne voulait pas cela. Non seulement il pensait que monsieur Adler n’était pas un criminel, mais la police avait plus important à faire avec Jack L’Éventreur dans les parages à continuer ses méfaits encore et toujours. Il eut un soupir de soulagement lorsqu’il vit Félix Adler arriver devant le poste de police depuis la fenêtre de son bureau. Il avait fait le bon choix. Après tout, les innocents avaient tout intérêt à coopérer. Fuir ne faisait que se rendre plus suspect encore. Ainsi, il se leva lorsqu’il entendit la porte frappée et il l’incita à entrer.



- Bonjour monsieur Adler, vous pouvez vous asseoir.


Il s’assit et il ouvrit son dossier vierge qu’il était allé chercher. Il ne le regarda pas tout de suite, se concentrant sur l’homme.



- La dame qui a porté plainte m’a demandé de ne pas vous imposer un procès. Son but était seulement que nous ayons une petite discussion... Je ne pense pas que l’accident était volontaire de votre part. Par contre, j’ose espérer que vous comprenez qu’un faux mouvement aurait pu la blesser gravement.  Elle a été d’une grande gentillesse à votre égard. J’ai eu de nombreuses accusations similaires et rares étaient les femmes ou les maris qui refusaient de faire appel à un juge. Je me doute que cela ne vous plaira probablement pas, mais j’aimerais  vous conseiller un psychologue que je connais. Il pourrait vous faire un prix d’ami à ma demande si cela vous intéresse. Il pourrait vous aider à trouver des astuces pour vous contrôler. Nous sommes dans une société et il y a certaines règles de bienséance et de sécurité qu’il faut savoir appliquer autant pour vous que pour les autres. Je ne vous oblige pas à le voir, monsieur Adler. mais je vous le recommande fortement. Cela ne veut pas signifier que l’on est fou lorsque l'on en consulte un. Parfois, certains problèmes ne se résolvent seulement pas seuls.  Mon but est seulement de vous aid...


Soudain, il se tait d’un coup en ayant posé son regard sur le papier, se coupant brusquement dans sa phrase. Il déglutit en regardant la date de naissance de l’homme devant lui. Il était né le même jour que son fils... Ce n’était pas possible! Il ne pouvait pas... être son enfant...



- Eh... Je... Désolé, je me suis laissé distraire... Que disais-je déjà?
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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Icon_minitimeDim 18 Fév - 19:15



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Scotland Yard, The Strand, Juin 1891.

Comme il s’y attendait, Andrew accueillit Felix avec courtoisie et professionnalisme. Après tout, il était le Directeur de Scotland Yard et il avait sans nul doute mérité son poste. L’horloger avait aussi un poste prestigieux dans sa profession mais il se sentait néanmoins bien tout petit par rapport au représentant en chef des forces de l’Ordre. L’accusé était toujours grandement mal à l’aise et il eut une démarche peu assurée en se déplaçant vers la chaise que lui avait désignée son interlocuteur. Docilement, il s’y assit donc, ne voulant pas se faire remarquer. Pourtant, sa nervosité était plus que visible, entre sa jambe qui battait un tempo sur-vitaminé ou ses mains qu’il continuait de ronger. Il ne transpirait pas, mais il avait déjà des bouffées de chaleur qu’il avait du mal à ignorer. Par ailleurs, le regard de Mr Downcry le mit tout autant mal à l’aise, renforcé par le fait qu’il avait un dossier sous ses yeux qu’il ne regardait même pas. Felix n’avait jamais fait de bruit, son casier judiciaire était d’ailleurs toujours vierge. Il portait effectivement une grande importance au fait de rester discret et de ne pas se faire remarquer mais sa présence dans son bureau signifiait bien évidemment le contraire.

Il soupira doucement, stressé plus que jamais, continuant d’avoir le regard fuyant tandis que l’inspecteur commença son monologue. Sa première phrase ôta un lourd poids des épaules de Felix. En effet, Madelyne Errington ne semblait pas désirer engager des poursuites judiciaires et finir dans un tribunal. Felix ignorait les motivations de la fiancée de Bartholomew Collins, mais il préféra ne rien dire. Peut-être qu’Amy lui ferait son rapport quand ils seraient rentrés. Mais, au final, ce qui aurait pu arriver de pire n’arriverait pas et l’horloger put sortir de son apnée d’angoisse. Néanmoins, l’inspecteur ne s’arrêta pas là et insinua que les raisons de Madelyne d’en parler à la police étaient pour confronter Felix à Andrew. Pourquoi ? Pour le mettre en garde et lui dire de faire attention ? Probablement. Il se faisait vulgairement remonter les bretelles par le plus haut membre de Scotland Yard mais que pouvait-il y faire ? Il s’écrasa donc, regardant le sol sans rien d’autre. Cependant, quelque chose le fit tiquer et lui fit froncer les sourcils. Le directeur parla d’aller conseiller un psychologue, une sorte de médecin de l’âme, essentiellement trouvé dans les asiles ou dans les églises à cette époque encore. N’étant pas pratiquant ni religieux et n’ayant guère envie de passer par la case asile, il inspira profondément.

L’asile serait pire que le tribunal. Et la seule personne religieuse en qui il avait confiance était Jonathan mais il savait pertinemment que s’il parvenait à se « confesser » sur ses accès de colère, il contaminerait son ami avec son anxiété maladive. Et il estimait que le pasteur avait déjà à faire avec son frère pour cela. Il y avait peut-être aussi des sortes de méthodes asiatiques de relaxation dont il avait entendu parler par Amy mais il ne voyait pas comment, dans son cas, cela pourrait l’aider. Mais ce qu’il conclut surtout, c’était le fait qu’Andrew Downcry insinuait qu’il avait besoin d’aide mentalement. Que dans sa tête, cela ne tournait pas rond, comme tout le monde s’entêtait à lui dire. Felix était au courant qu’il ne fonctionnait pas comme le commun des mortels. Il savait aussi que parfois, il agissait tellement bizarrement que cela pourrait lui valoir un aller simple pour l’asile, aux milieux des aliénés. L’angoisse lui tordit de nouveau les entrailles. Sa jambe se remit à taper une mesure effrénée et il se remit à se manger les peaux mortes.

Néanmoins, la dernière phrase du monologue de Downcry faillit le faire exploser. Dans une bienveillance incontestable, l’inspecteur indiqua qu’il voulait seulement aider Felix, ce qui était sûrement et honnêtement vrai. Cependant, le jeune horloger n’était pas quelqu’un qui désirait avoir de l’aide. S’il en voulait, il la demanderait. La conversation avait été amenée sur le tapis plus tôt dans la matinée avec son épouse. Le sujet de cette fierté mal placée aussi et avait été la raison principale de leur petite et insignifiante dispute. Mais cela ne changeait pas la mentalité de Felix qui ne voulait pas être vu comme une âme en peine qui attendait une main charitable pour l’aider à se relever. Tel un enfant un peu téméraire et surtout très solitaire, il voulait se débrouiller seul, comme il l’avait toujours fait dans son enfance. Dans ses premières années, il avait vite compris que s’il ne se débrouillait pas, il n’avancerait pas et que personne ne serait pas pour l’aider, bien au contraire. Or, depuis qu’il avait quitté Liverpool, il avait dû changer de mentalité. Son mentor l’avait sorti de la rue, lui qui n’avait rien demandé. Il l’avait formé à être un vrai horloger en plus de ses facilités indéniables. Puis Forel décéda et Felix eut toujours une sorte de culpabilité profonde même s’il n’y avait été pour rien.

Ainsi, il refusait toujours l’aide qu’on lui proposait jusqu’à ce qu’on lui impose. Mais l’horloger avait atteint un tel état de stress et de colère refoulés qu’il en avait des vertiges et des difficultés à respirer. Il cacha son visage dans ses mains, comme si dissimuler ainsi sa tête pouvait le protéger. À cet instant, il avait envie de pleurer, ce qui était une chose assez rare chez lui. Déjà parce qu’il avait parfois du mal à éprouver certains sentiments, mais aussi car il avait quelque part été rodé à tout ceci. Mais là, c’était trop. Il prenait sur lui pour ne pas lever le ton, pour ne pas s’offusquer de ce qui venait d’être dit et surtout pour rester un minimum calme. Il finit par prendre ses cheveux dans ses poings et les tirer discrètement mais sûrement, comme si la douleur lui permettait d’évacuer toutes les émotions qui s’entassaient et grandissaient en lui sans qu’il ne puisse rien contrôler. Il avait envie de partir en courant et de rentrer chez lui au plus vite mais bien évidemment, tout ceci était parfaitement impossible. Il devait faire cet effort pour Amy et ses enfants. Il avait dit qu’il assumerait, il devait s’y tenir. Finalement, Andrew sembla se perdre dans ses pensées et lui demanda ce qu’il disait. Toujours bouillonnant et tremblant sur sa chaise comme un volcan sur le point d’entrer en éruption, il souffla :

— Vous… Vous disiez que j’avais besoin d’aide et que je…

Il soupira profondément avant de murmurer pour lui-même :

— J’ai l’impression d’entendre ma mère… à dire que je suis un attardé, un fou…

Il se frappa alors le front du bas de ses paumes, d’un coup sec, tenant toujours ses cheveux noirs dans ses doigts. Il essaya de reprendre son souffle et se lâcha finalement la chevelure pour ensuite murmurer, toujours les yeux fermés :

— Que voulez-vous de moi vu qu’elle n’a pas réellement porté plainte…? Une amende ? Si vous plait, je veux rentrer chez moi… Je lui écrirai une lettre d’excuses si vous voulez…

L’interaction avec l’inspecteur avait été brève mais intense jusque-là. Par ailleurs, ce n’était sûrement pas terminé, puisque son interlocuteur semblait connaître personnellement sa mère. Que pouvait-elle avoir dit sur lui ? Avait-elle mis sa tête à prix pour des raisons ridicules et infondées ? Cela aurait été tout à fait possible mais il n’avait pas envie d’y songer. Il avait quitté Amy depuis une petite heure et il avait déjà désespérément besoin de sa présence et de ses bras, lui qui suait déjà intensément malgré son corps glacé de nature, le stress lui malmenant son rythme cardiaque et ses nerfs.
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MessageSujet: Re: Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Icon_minitimeJeu 22 Mar - 17:40

D’un coup, Andrew se sentit mal fasse à l’angoisse que semblait vivre le jeune homme devant lui. Il tapait du pied à vive allure et il se tapait, se tirait même les cheveux. Il semblait extrêmement anxieux. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’avait Félix Adler et ce pour la bonne raison que la science était très peu développée côté maladie mentale. Les gens, pour la plupart, mettaient tous les gens spéciaux dans le même panier et les appelaient des fous ou des aliénés. Monsieur Downcry se refusait à faire comme les autres et croire que les cas sociaux devaient tous aller subir des « traitements » dans des asiles. À moins d’être un psychopathe, personne ne méritait qu’on lui fouille dans la tête! Là, il effrayait le pauvre monsieur Adler sans qu’il ait voulu le mettre dans un tel état. Il se leva et alla demander à sa secrétaire du thé et des scones avant de refermer la porte et retourner s’asseoir à son bureau.

- Je suis désolé, je ne voulais pas vous mettre dans un état pareil! Je ne vous ai pas fait venir ici pour vous rendre aussi mal! Je vous invite à prendre un peu de thé et des scones lorsqu’ils arriveront!

Bientôt, la secrétaire arrive justement avec le tout et Andrew posa une tasse de thé devant son invité et il en prit une pour lui-même afin de se calmer lui-même. Qui était ce fameux Félix Adler? Il ne pouvait pas vraiment être né le même jour! Sinon Johanna le lui aurait donné aussi… Non?

- Je ne veux pas vous imposer quoi que ce soit et je trouve cela assez dérangeant d’être comparé à Johanna Adler! Cette vieille vipère est manipulatrice et complètement malade. À côté d’elle, vous êtes très certainement l’homme le plus ordinaire que j’ai vu, je vous rassure tout de suite! Je ne vois pas non plus en quoi vous seriez attardé ou fou? La différence n’est pas un défaut. Mon fils a aussi quelques… particularités et je l’admire beaucoup. Je suis sûr que vous êtes un homme tout à fait admirable, monsieur Adler… Vous avez seulement eu une mauvaise famille et du mal à gérer votre anxiété… Par ailleurs, je suppose que vous n’êtes pas le fils biologique de Johanna… Vu votre date de naissance… Ce serait tout bonnement impossible. Vous êtes le fils d’une domestique et de monsieur Adler, je suppose?

Le jeune Adler semblait pressé à rentrer chez lui et il lui demanda rapidement ce que le chef de la police attendait de lui. Ce dernier soupira après une gorgée de thé.

- Rien de spécial de votre part. Seulement la promesse que vous ferrez attention la prochaine fois. Si vous voulez écrire une lettre d’excuse, cela peut-être une idée, mais je ne vous oblige à rien. Vous êtes libres de partir si vous n’avez pas de questions…
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MessageSujet: Re: Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Icon_minitimeJeu 22 Mar - 23:00



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Scotland Yard, The Strand, Juin 1891.

Felix continuait de regarder le sol, sa jambe folle ne voulant pas s’arrêter de battre les centièmes de secondes avec une précision qui lui était propre. Il n’osait toujours pas relever les yeux, trop concentré à essayer de se calmer pour réagir à quoique ce soit. Il se savait bombe à retardements dans des instants comme celui-ci. Il n’ignorait pas le fait que, si on le touchait ou ne serait-ce que l’effleurer, il pourrait presque être violent et agressif. Le jeune horloger était clairement sur la défensive dans un moment pareil. Rien ne pouvait le calmer si ce n’était le temps. Le problème était que sortir sa montre pour commencer à la remonter pour ensuite la coller à son oreille pour écouter les tic-tacs réguliers n’avait rien de normal. Mais c’était sa seule façon efficace de se calmer lorsqu’il était hors de chez lui. Il vit cependant l’ombre de l’inspecteur passer derrière lui et Felix sentit ses muscles se contracter, prêt à bouger si un contact physique venait à arriver. Il était comme un animal pris au piège, en cage, n’ayant rien pour se défendre face à un homme qui avait pourtant tous les droits et toutes les armes. Andrew pouvait faire ce qu’il voulait de lui, surtout dans son dos.

Finalement, il l’entendit parler à quelqu’un d’autre que lui mais le sang bourdonnait trop aux oreilles de l’horloger pour qu’il puisse le comprendre. À qui pouvait-il bien donner des ordres ? D’autres policiers pour qu’ils viennent le chercher, lui passer les menottes et le jeter dans une cellule en attendant d’aller en prison ? Ce n’était pourtant pas logique avec le fait que Miss Errington n’eût pas voulu porter plainte. Mais Dieu seul savait comment était réellement Andrew Downcry. Il n’avait jamais d’écho concernant le fait qu’il pouvait être un tortionnaire mais si c’était le cas, les victimes n’étaient peut-être plus là pour témoigner. Finalement, l’inspecteur revint au centre de la salle tout en s’excusant. Cela était plutôt inattendu dans le scénario catastrophe que c’était imaginé l’horloger qui relevait doucement la tête sans comprendre. Il regarda le chef de Scotland Yard sans trop comprendre. Celui-ci lui proposa même un thé pour le remettre d’aplomb. Il voulut lui dire qu’il n’avait pas soif mais le fait de voir quelqu’un autre qu’Amy s’excuser de l’avoir froisser le décontenancer complètement. Après un silence où Felix était en train de remettre en cause pas mal de choses, les thés arrivèrent.

L’horloger garda son regard rivé sur sa tasse d’où s’élevait une légère vapeur blanchâtre, n’osant pas bouger un muscle. Sa jambe avait ralenti la cadence avant de s’arrêter complètement et, même s’il avait toujours les doigts dans ses cheveux, il avait cessé de se les tirer. Tel un animal farouche, il commençait doucement à sortir de sa cachette protectrice pour sortir le bout de son museau. Timidement et prudemment, il tendit une main vers sa tasse pour en prendre l’anse et l’apporter vers lui afin d’en boire une gorgée. Cependant, Felix était loin d’être décontracté. En effet, il était complètement recroquevillé sur lui-même et s’il avait pu ramener ses genoux sous son menton, il l’aurait fait. Malheureusement, mettre ses pieds sur le fauteuil n’aurait pas tellement été bien vu de l’inspecteur et il aurait eu parfaitement raison. L’horloger restait donc vouter, comme si l’angoisse et la situation lui forçait à courber l’échine. Il ne dit donc rien, restant silencieux, buvant une autre gorgée de thé avant de reposer la tasse sur la coupelle qui lui était destinée. Il croisa ensuite les bras tout en les collant contre lui, comme pour se réchauffer, bien qu’il n’eût absolument pas besoin de cela, étant déjà en train de mourir de chaud.

Andrew reprit alors la parole, expliquant que cela n’était guère agréable d’être comparé à Johanna Adler, ce que Felix pouvait parfaitement comprendre. D’ailleurs, il n’avait pas fait de comparaison mais juste dit que leurs propos au sujet de l’horloger se rejoignaient. C’était peut-être pour cela que l’inspecteur avait changé de discours. Sa haine envers sa génitrice était si forte qu’il se dressait automatiquement contre elle et ce qu’elle pensait. Après tout, Felix était à peu près dans la même façon de voir les choses concernant la veuve Adler. Néanmoins, il garda le silence et laissa poursuivre son interlocuteur. Ce dernier parla ensuite d’Harry et de sa différence. Il mentionnait certainement l’homosexualité de son fils, vu comme une grave maladie encore à l’époque. Ainsi, Felix admit que cela donnait de la crédibilité au discours d’Andrew qui semblait avoir une vision bienveillant sur les gens qui sortaient un peu des sentiers battus. Cependant, sans que Felix ne sache trop pourquoi, l’inspecteur dériva sur les possibles parents biologiques de l’horloger qui fronça les sourcils suite aux dires du chef de Scotland Yard. Comme quoi, cela serait impossible qu’il soit le fils de Johanna.

Néanmoins, Andrew repartit rapidement sur le sujet de base, lui disant qu’il ne l’obligeait pas à faire une lettre d’excuses s’il ne le désirait pas et qu’il était libre de partir. La tentation était trop forte mais la curiosité sur le raisonnement de l’inspecteur le titilla un peu plus. Après tout, cela ne changerait rien. De plus, il était quelque peu offensé par le fait qu’Andrew avait clairement supputé qu’il n’était qu’un enfant illégitime et tout ceci, dans le plus grand des calmes. Ce n’était pas faux, en soi, mais il avait déjà suffisamment entendu l’insulte pour qu’on vienne lui rappeler qu’il avait été conçu d’une infidélité. Il regarda Andrew dans les yeux, fixement, perdu dans ses pensées, les sourcils toujours légèrement froncés, faisant le tri dans ses idées, cherchant comment les organiser. Il commença donc à se mordiller les lèvres, tentant de trouver des indices dans ses souvenirs qui pourraient venir appuyer l’hypothèse d’Andrew mais rien ne vint. Au contraire, tout ce qu’il lui venait en mémoire allait contre la supposition de l’inspecteur et qui confirmait qu’une chose : il était bien le fils biologique de Johanna Adler. On le lui avait rabâché toute son enfance et les mots étaient désormais inscrits dans son cœur comme de l’encre indélébile.

— Je… On m’a toujours traité de bâtard, mais jamais dans ce sens-là, Sir Downcry.

Il ricana nerveusement, ne sachant pas s’il avait manquait de respect à son interlocuteur ou pas. Après tout, il était seulement désabusé. Il poursuivit cependant :

— On m’a toujours dit que j’étais le fils de Johanna. Que mon père biologique n’était pas Klaus mais un homme qui l’aurait violée… Je pense qu'elle ment et qu'elle est juste volage... Klaus m’a cependant reconnu pour l’héritage mais ils n’ont jamais cessé un instant de me rappeler que j’étais un enfant illégitime.

Il soupira profondément, se grattant nerveusement le dos de sa main. Cette conversation ravivait de vieilles blessures, des souvenirs qu’il aurait préféré garder enfouis à jamais. En arrivant à Londres une page s’était tournée et il espérait ne jamais revoir quelque chose qui lui rappellerait les chapitres précédents de son existence. Les coups, les insultes et les mauvais traitements restaient toujours encrés en lui. Il releva finalement la tête pour demander timidement :

— Si… ce n’est pas indiscret… pourquoi avez-vous dit que c’était impossible avec ma date de naissance ? Et comment connaissez-vous Johanna…?

Felix était à des années lumières de se douter de la vérité, ce fut pourquoi il regardait Andrew avec une certaine candeur dans ses yeux gris. Il continuait toujours de se gratter la main, pas au point de s’arracher la peau comme cela avait pu lui arriver par le passer. Là, il s’agissait plus d’un tic qui lui permettait de rester un minimum concentré.
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MessageSujet: Re: Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Icon_minitimeDim 25 Mar - 5:07

Andrew eut un sourire satisfait lorsque le jeune homme assis face à lui prit le thé qu’il lui avait proposé. Ce dernier n’était pas plus serein, mais il avait arrêté de taper du pied. Voilà déjà un bon début!  De toute façon, il ne pouvait pas lui-même trop lui en demander puisque lui-même n’était pas au mieux de sa forme. Il avait l’impression que tout allait vite d’un coup et il avait presque l’impression de se trouver dans un songe. Il y avait des similitudes et des informations trop étranges pour que cela soit vrai. Non… C’était tout bonnement impossible. Il ne pouvait pas être le fils biologique de Johanna Adler. Sinon… Sinon cela signifierait que cette sorcière avait réussi à se jouer de lui eux fois plutôt qu’une. Il s’attendait à ce que Felix dise qu’il n’en savait rien ou qu’il approuve en disant qu’il n’était pas le vrai fils de cette femme. En fait, le mot le plus exact serait « espérait » parce que quelque chose en lui savait déjà la vérité même s’il ne voulait pas encore faire face à la vérité.

Finalement, il eut l’impression de perdre pied lorsque Felix prit la parole. Pire encore, il sentit sa colère qui faisait bouillir son sang dans ses veines. Felix était bel et bien le fils de Johanna… Pire encore, cette horrible femme avait tenté de faire passer la confection de ses fils pour un viol. Lui? Andrew Downcry?! On disait de lui qu’il était trop gentil et trop tendre quand il était amoureux. Idiotement, il avait aimé Johanna Adler. Idiotement, il avait eu confiance en lui. Celui qui se sentait souillé et détruit, c’était très certainement lui. C’était elle qui s’était moquée de lui non seulement en lui faisant croire que ses sentiments étaient partagés, mais aussi en lui cachant la naissance de son deuxième enfant. Il ferma les yeux et il se frotta ses tempes en essayant de trouver ce qu’il allait lui dire. Comment annoncer une chose qu’il avait du mal à croire lui-même?

- Vous avez raison de ne pas la croire. Votre mère… Sait mieux mentir que dire la vérité. Je connais Johanna depuis 1859. J’étais encore qu’un policier lorsque je l’ai rencontré pour la première fois. Elle a réussi à me berner. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais j’ai cru bien la connaître. Évidemment, c’était faux. Finalement, elle est arrivée un jour avec un enfant. Un garçon qui est de mon sang… Harry est né le 31 mai 1959 et est, lui aussi, le fils de Johanna Adler.

La situation était particulière. Andrew n’avait jamais cru que cette femme pourrait être aussi mythomane pour lui cacher qu’elle avait eu des jumeaux. Sans avoir touché à son thé, il se dirigea à la fenêtre pour regarder à l’extérieur. Les bras croisés dans son dos, il n’osait rien dire ni même regarder Felix. La nouvelle était difficile à digérer. Cette histoire était complètement folle et incroyable.

- La situation est délicate… Les dates correspondent et vous avez la même mère. Nous ne pouvons pas nier l’évidence, il dit avant de se tourner vers lui avant de poser son regard sur lui. Tout semble indiquer… Que vous êtes aussi mon fils.
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MessageSujet: Re: Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Your Father Is Your Prison, You See. [PV Andrew Downcry.] Icon_minitimeVen 30 Mar - 11:08



Your Father Is Your Prison, You See

« BUT I'M JUST A PITIFUL ANONYMOUS »

Scotland Yard, The Strand, Juin 1891.

Felix resta un long moment silencieux, à écouter religieusement ce que le chef Downcry lui disait. Il lui expliqua comment il avait rencontré la fameuse Johanna, décidemment sources de tous les problèmes de quiconque croisait son chemin. Parmi les révélations, il y eut dans un premier temps l’identité de la mère d’Harry. L’horloger connaissait bien celui-ci, leurs routes s’étaient croisées plusieurs fois, pas vraiment dans de bonnes conditions à chaque fois. Cependant, il n’ignorait pas la date de naissance de vétérinaire, qui était étrangement similaire à la sienne. Mais si en plus ils avaient la même mère… Cela changeait énormément de choses. Andrew sembla tirer les mêmes conclusions que Felix qui s’évertuait pourtant à les nier. L’horloger serait le fils biologique du chef de Scotland Yard qu’il avait préalablement insulté de tous les noms quelques heures plus tôt dans la maison de passe d’Amy. La situation échappa complètement au jeune Adler qui préféra poser sa tasse sur le bureau en sentant ses mains parcourues de violents tremblements. À cet instant, il avait l’impression de tomber dans un gouffre sans fin. Felix avait toujours eu besoin de repères solides auxquels il pouvait se raccrocher mais il n’y avait rien ni personne qui pouvait l’aider tout de suite.

Il regretta qu’Amy ne soit pas venue finalement. Elle était l’ancre qui évitait que son épave sociale parte à la dérive au moindre imprévu. Il regardait, presque affolé, tout autour de lui, sans dire un mot, n’osant regarder l’homme qui se tenait devant la fenêtre qui ne semblait pas vouloir non plus poser ses yeux sur lui. Felix déglutit difficilement et se leva rapidement, sentant ses membres s’engourdir. Il fit rapidement les cent-pas, le regard vide, se mangeant les doigts et les lèvres, parfois jusqu’au sang. Il finit par se passer les mains sur son visage comme pour se nettoyer de quelque chose d’invisible. Dans un tel moment, il avait juste envie de fuir loin et de ne plus jamais avoir à faire avec Andrew Downcry. Il s’arrêta un moment tout en se mordant son poing qui tremblait comme une feuille. Il passa par toutes les températures : il mourrait de chaud mais tremblait comme s’il avait été précipité dans la neige. Il continuait de tourner en rond comme un animal apeuré qui chercherait à fuir. Mais les quatre murs autour de lui donnaient l’impression que la porte de sortie avait été retirée, l’emprisonnant avec l’inspecteur.

Finalement, il finit par se laisser tomber lourdement sur le sol, dans un des coins de la pièce. Tout tanguait beaucoup trop autour de lui qu’il n’arrivait plus à avoir aucun équilibre. Il se recroquevilla sur lui-même, ramenant ses genoux contre lui pour y poser son front. Ses doigts continuaient de trembler de manière incontrôlable. Finalement, il entendit un son familier qui pouvait l’aider à se calmer. De la poche de son gilet, il sortit finalement sa montre qu’il regarda sans rien dire. Les aiguilles se mouvaient avec précision et régularité, loin du chaos de ses yeux qui avaient l’impression que tout chancelait autour de lui et que la réalité physique avait été complètement altérée. Cette petite montre dorée pouvait bien être un point d’ancrage. Une façon pour lui de se calmer plus rapidement et efficacement que juste attendre. Il fixa donc le cadran, se concentrant sur le son, tout en se mordillant l’intérieur des lèvres. Felix était toujours fébrile et il sentait bien que ses jambes ne pouvaient pas le porter. Mais pour l’instant, il préférait se concentrer sur la seule chose assez rationnelle qui pouvait l’aider dans ce genre de situation. Néanmoins il s’estima heureux de ne pas être au milieu d’une foule, sinon, il se serait tout bonnement évanoui.

Cependant, au fur et à mesure des secondes qui trottaient sur le cadran de la montre, il essaya de relativiser sur cette révélation. Après tout, il aurait très bien pu n’y apporter aucune attention, ayant toujours vécu sans père biologique et sans amour. De plus, il avait déjà vaguement entendu parler d’Andrew en tant que paternel, via Harry, qui semblait lui vouait une admiration sans faille. Le père et le fils semblaient être très complices et Felix avait toujours été attendri par ceci. Cependant, il avait peur qu’il n’arrive comme un cheveu sur la soupe et que cela donne une raison supplémentaire à Harry d’être remonté contre lui. Après lui avoir pris sa fiancée il y avait de cela des années, voilà qu’il se révélait être son frère jumeau et qu’ils devaient se partager le même père. Mais l’horloger n’était pas sûr de vouloir tout ceci. Il n’était pas sûr de vouloir de nouveau s’engager dans une famille où il n’avait pas sa place. Silencieux, il tourna machinalement la petite molette pour remontrer sa montre, même si cela ne servait pas à grand-chose désormais. Il soupira profondément tout en déglutissant difficilement.

Il ne savait pas quoi dire. Il était sans voix. Une de ses seules choses qui le rassuraient cependant, c’était qu’il n’était pas le seul à voir sa mère comme une créature infâme qui n’hésitait pas à nuire aux autres pour son propre petit confort. Mais ce ne fut pas la seule personne vers qui il ressentait de la colère. Il rejeta aussi la faute sur Madelyne Errington qui, si elle n’avait pas porté plainte pour au final, même pas vouloir un procès, jamais Andrew ne se serait rendu compte qu’Harry et lui étaient jumeaux. Oui, il en voulait injustement à cette pauvre fiancée Collins qui ne méritait pourtant cette colère stupide et sourde. Mais la subjectivité de Felix n’était plus à prouver et il préférait garder cela pour lui, sachant pertinemment qu’il allait de nouveau s’attirer des ennuis. Il finit par se relever péniblement, titubant légèrement et en s’aidant du mur, regardant toujours ses pieds. Il rangea finalement sa montre et se passa une main sur son visage pour enlever la sueur. Son souffle était irrégulier mais beaucoup plus calme que précédemment. Il ignorait combien de temps il avait passé assis par terre mais cela s’élevait sûrement à plusieurs minutes. Si Andrew lui avait parlé, il ne l’avait clairement pas entendu.

— Je… Euh… Puis-je avoir un… un verre d’eau, s’il vous plaît…?

Sa voix d’ordinaire grave était faible, tremblante et rendue légèrement aigue par la crise de panique qui avait été provoquée tout ceci. Il ferma de nouveau les yeux, essayant de chercher un petit peu de calme dans son esprit qui tanguait toujours. Mais un détail de l’histoire le frappa alors. Quelque chose de particulièrement désagréable lui revint en mémoire : l’arrivée de sa sœur Emily en ville, et de ce que cela signifiait. Il posa alors les yeux sur son géniteur, qui ne portait visiblement pas Johanna dans son cœur, leur faisant une ennemie commune.

— Je… Ma… Enfin… Elle… Elle va arriver ou est déjà là… À Londres… Elle n’est plus à Liverpool… Je ne sais pas ce qu’elle veut… Mais ma sœur… Enfin…

Sa main se remit à trembler et il se passa la main sur le front en soupirant profondément de désespoir. Il n’avait aucune envie de retrouver sa mère et son regard glacial et sans émotion. Son oncle serait sûrement là aussi… En fuyant à Londres, il avait eu dans l’espoir qu’il ne les reverrait jamais mais Johanna Adler semblait être comme un cancer qui revenait inlassablement pourrir la vie des autres. Comme une malédiction dont le seul moyen de se défaire serait la mort d’un des protagonistes. Parfois, il se demandait même si elle n’était pas immortelle. Les êtres les plus affables étaient généralement ceux qui avaient le plus de difficultés à crever, comme si les maladies et les accidents avaient peur d’eux et les éviter. Presque désespéré à l’idée que Johanna ressurgisse dans sa vie, il cacha son visage dans ses mains, effrayé. Il n’avait jamais parlé d’elle à Amy car il n’avait jamais pensé recroisé le chemin de sa mère et qu’il préférait que le souvenir de la matriarche Adler soit enterré et oublié à jamais. Mais il s’était visiblement trompé. Et il était trop tard pour en parler à sa femme sans susciter l’incompréhension chez celle-ci.

Mais celui qui s’avérait être son géniteur pourrait s’avérer être un allié puissant, de par sa position dans la société mais aussi visiblement pour son engagement envers Harry. Felix ne comptait pas « profiter » d’Andrew, ni se reposer sur lui, mais tous deux semblaient nourrir la même haine envers cette femme. Cependant, dans une nouvelle panique, il murmura :

— Je ne veux pas qu’elle me retrouve… Protégez Harry… Cachez-le, je ne sais pas… Je ne sais pas ce qu’elle veut…

Il soupira profondément, sa main fébrile toujours collée sur son visage, complètement paniqué par la situation. C’était tout juste à se demander s’il savait encore où il habitait.
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