Début d'après midi.

« Juliette, j’aimerais que vous nous accompagniez voir nos chevaux. »

Ma domestique se tourne vers moi et me sourit.

« Bien sûr Madame. Vous voulez emmener Mademoiselle Camille monter à cheval ? »

Je lui fais un signe approbatif de la tête. Pour tout dire, plus je me trouvais loin de cette maison, mieux je me portais. Je sentais que mon cher mari se doutait de quelque chose alors je préférais qu’on passe la journée à l’extérieur et je ne comptais pas sortir dans Juliette à mes côtés, elle était ma domestique certes mais également ma meilleure amie. Juliette aida Camille à se préparer et une fois que je fus également prête, vêtue d’une de mes dernières acquisitions, une robe chic mais assez agréable à porter pour faire de l’équitation, j’enfile par dessus ma cape et rejoint ma fille et Juliette à l’entrée de notre logement.

« Nous serons de retour vers dix sept heures, si Monsieur rentre plus tôt, dites-lui que nous sommes aux écuries Atanasov. » « Bien Madame. » me réponds l’homme de main de mon mari avant que nous ne nous dirigions vers le carrosse.

Après que ma fille soit montée, je m’installe à mon tour et Juliette s’installe avant que Roger ne ferme la porte et que les chevaux ne commencent à avancer. Nous voilà promenant sur la grande route nous menant jusqu’aux écuries où nos chevaux étaient pensionnaires. Nous ne tardons pas à arriver à destination. La porte s’ouvrant, Camille est la première à descendre, suivie par moi et Juliette. Le carrosse repart avec ordre de venir nous récupérer à seize heures trente avant que nous ne nous dirigions vers les écuries. Ma fille était sans aucun doute la plus excitée mais savait très bien le cacher.

« Bonjour Nevena. » énonçais-je à la jeune femme lorsque nous arrivions à sa hauteur.