Jolie petite histoire...
« Maître, tout est prêt. » « Père !! » Il avance rapidement, ses longs cheveux tressés et cachés sous un chapeau. « Père, s'il vous plaît, je voudrai vraiment venir avec vous cette fois, j'ai l'âge, je me suis bien entraîné. S'il vous plaît ! » Il se mord l'intérieur de la joue sans baisser le regard pour autant, du haut de ses 14 ans, il rêve de ce voyage. Il rêve de se sentir comme un homme, il rêve de montrer sa valeur. « Je vous en prie. » Un coup s'abat sur sa tête. « On ne mendie point Tae-Joon-Ah ! » Il retient alors sa respiration, mais ne baisse toujours pas le regard, ne voulant pas céder, ne voulant pas s'effondrer, ne voulant pas abandonner. « Parfait. Tu peux venir. » Il se retient de sauter de joie le temps que son père lui fait face mais une fois seul, un large sourire s'abat sur son visage. « Nous partirons au lever du soleil, viens ! » Il se tourne et suis son père sans rien dire de plus, bien trop heureux, bien trop excité. La nuit, il ne dort pas, préférant laisser un poème à sa mère, des recommandations à son jeune frère et une dessin à sa petite-sœur. Il sait qu'il ne les reverra pas avant plusieurs mois, alors, il veut laisser une part de lui au pavillon. Au matin, les cheveux les attendent et ils partent rapidement jusqu'à la ville portuaire la plus proche pour grimper dans un des navires royaux. C'est une routine. Un tour du pays pour s'assurer que tout va bien. Fondamentalement, tout se devait d'aller bien.

« Des japonais ! Maître ! » « Tous à vos postes ! Tae-Joon, va t'enfermer dans mon bureau. » « Non, je veux combattre ! » « VA ! » « Jeune maître, venez ! » Il se fait entraîner qu'il le veuille ou non et enfermer dans le bureau de son père avec son garde personnel, alors qu'au dehors, les cris et les combats font rage. Main sur son sabre, il essaie d'observer les choses à travers la fenêtre avant qu'un boulet de canon ne viennent la briser violemment, le forçant à se coucher au sol dans un élan. Il observe le trou dans le mur et son garde un peu loin avant de se redresser, puis d'observer un des bateaux ennemis. Les vagues. Le vent. Il s'approche trop prêt et tombe à l'eau. Son garde saute dans une précipitation sans nom pour l'agripper et le remonter à la surface. Le bateau explose, prend feu, tout s'effondre alors que les vagues les éloignent. « PEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEERE ! » Il hurle, il avale de l'eau, il s'accroche à un morceau de bois jusqu'à ce qu'une barque n'arrive devant eux et que des armes ne les pointent. « Non, ne les tuez pas, on les ramène à bord... » Sauvés, mais attachés au fond d'une cale, le voyage lui semble sans fin. Il est le seul à survivre.

La lumière du jour l'aveugle, les bruits, la langue anglaise qu'il connaît si peu, tout se mélange. C'est violent. C'est barbare. Il vomit, se fait frapper et finit dans une cave avec un peu d'eau, du pain, rien de glorieux. Ces cheveux longs sont coupés rapidement, n'importe comment, dans un coup de sabre bref et rapide. Il ne verse pas de larmes, continue de fixer tout le monde durement. Un jour, il aura sa vengeance. Il sait pourtant. Il sait le raffinement des européens, il sait les jolies choses qu'on y fait. Il sait que ce ne sont pas des barbares, mais comme partout, il y a des gens bons, et des gens sombres.

Deux semaines ici, deux semaines sans savoir ce qu'il va devenir. Un jour, on l'autorise à sortir, il doit aller rencontrer une communauté asiatique, être vendu comme travailleur sans doute. Des épidémies les ont touché, ils ont besoin de mains d'oeuvre. Il ne dit rien, se contente de marcher, mais sa route croise celle d'un homme qui arrête le cortège. Il n'a pas toujours fait de bonnes choses le vieil O'Leary, mais depuis que la maladie a pris place en lui, il essaie de se racheter. On est jamais aussi proches des bonnes actions que lorsqu'on se retrouve au seuil de l'enfer selon lui d'ailleurs. Alors le vieux, lorsqu'il le voit dans ses vêtements sales, avec son corps de gamin maigre et affaibli, il a cet élan paternel qui dit stop. Il l'achète, lui donne son nom, le présente comme un damoiseau de compagnie qu'il a adopté. Joon se sent presque comme un chien. Il lui en veut au vieil anglais, il le rejette pendant plusieurs semaines.

Et puis un jour, il l'entend lire Shakespeare. Il ne comprend pas les mots qui parviennent à ses oreilles, mais leur étrange musicalité parlée le fait frissonner. Comme un loup sauvage, il approche faiblement, se posant dans un coin, ne disant rien. Et le vieil homme continue sa lecture à voix haute. « Tu veux apprendre à lire ? » Il observe le livre en penchant la tête, hésite, mais hoche finalement son minois. Alors le vieil homme lui apprend. Il lui enseigne la lecture, l'écriture (anglaise, bien sûr), l'initie à l'art, à la beauté, lui montre la bienséance anglaise. Et Joon partage aussi. Il lui montre des danses de son pays, lui parle dans sa langue, lui récite des poèmes coréens, lui montre des combats, l'art du thé dans son pays. Et pendant presque trois ans, la maladie perd du terrain.



Le lendemain, il se retrouve dans le cirque O'Farrell. Un mauvais endroit avec un mauvais homme. Il le sait bien. O'Leary lui avait déjà dit. Il veut partir, le fouet s'abat dans son dos. Il n'est rien de plus qu'un esclave, qu'un travailleur. Il n'est rien de plus qu'un objet. Qu'un gagne-pain. Il ne se sent même plus humain. Durant un an, il a servi d'aide pour tout et rien, jusqu'à ce qu'O'Farrell ne se rende compte de son potentiel. De rien, il devient cavalier, voltigeur, dresseur. Il peut gagner plus d'argent, espérer un avenir. De noble, de fils de militaire, de commandant, de neveu de l'impératrice, il est devenu un voltigeur au cirque, pris dans les mains d'un homme cruel. Mais un jour, il redeviendra noble, il ne sera plus celui sur qui on marche. Il le sait. Un jour, il aura sa revanche.

Dans la vraie vie, je suis...
Quel est ton pseudo ? Saku's. Un mec ou une fille ? Un escargot ! *sort* (damz'elle *touss*). Quel est ton âge ?+de25alorsçasedemandepas. Comment as-tu connu le forum ? FB (Merci Marie). Un avis dessus : C'est innovant, j'aime. As-tu un DC ? Pas encore *tousse*. Code de validation : Validé par Mel ~

Code:

<t>Kwak Dong-Yeon</t> → <y>Joon O'Leary</y>

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