CARTE D'IDENTITÉ

Nom : Underwood, le reste de racines, de personnes qui furent et qui continuent de perdurer. En tant que fils, il est le seul à pouvoir l'offrir à ses descendants, poids des ancêtres sur le dos, la bague au doigt lui semble de loin, trop lourde à porter.
Prénom(s) : Alistair, d'une douceur délicate sur la langue, et qui pourtant sur la fin se termine d'une note brutale. Ni trop typé, ni trop ancien, son père a malgré tout tenu à lui offrir le prénom de son arrière grand-père en deuxième prénom, James, d'un classique qui convient et qui plaît.
Âge : la vieillesse se lit sous ses poches fatiguées, le temps ne s'est pourtant pas abattu sur lui comme une masse trop lourde. Tout juste âgé de 22 ans, il traîne derrière lui la malchance d'un visage trop marqué.
Groupe : Réponse ici.

Nationalité : qu'il est glorieux, l'anglais qui se fout bien des lois.
Lieu de naissance : Réponse ici.
Date de naissance : Réponse ici.
Situation Civile : désespérant en soi, Alistair est célibataire pour le plus grand désespoir de ses vieux parents, ils attendent de lui qu'il ponde une colonie de marmots. Quant à lui, trop préoccupé par ses désirs égoïstes, il n'a pas encore eu la bonne idée de faire la cour à une dame. Pourtant, la liberté si douce lui enchaîne les jambes, l'empêchant de se tourner vers ces relations stables.
Religion : pour ne pas attirer quelconques soupçons, il dira la religion qu'on lui a donné depuis l'enfance : protestantisme. Cependant, la réalité est toute autre, et si les forces du mal existent, il a bien du mal à imaginer la présence d'un immense bonhomme barbu, qui d'un geste fou a pu créer la race humaine. A mi-scientifique et mi-parapsychologue, il croit sans vraiment croire et s'amuse des esprits pour satisfaire ses besoins.
Orientation Sexuelle : les années passées à étudier l'anatomie lui ont appris une chose : chaque corps est sublime et sublimable. Qu'il s'agisse d'un homme, d'une femme, il trouve le bonheur peu importe les formes, considérant cette tare comme un cadeau.
Profession : le type qui ramasse, l'homme qui pourrait porter le masque de la peste sans que ça ne dérange quiconque. Il attrape, pose sous un linceul, assistant-coroner pour faire plus joli dans les mots, alors que les gestes, eux, sont bien plus sales, laissant des restes sous ses ongles.
Quartier Résidentiel : il n'est pas seul, loin de là. Accompagné de ses deux frères et ses trois soeurs, il habite tant à contre coeur qu'avec plaisir avec eux, dans the strand.
Activités Illicites : l'invisible, ce qui ne se touche pas, ce qui ne se voit pas, les paroles enchantées qui découlent d'un rite douteux. Les sciences occultes, celles qui permettent à ses tripes de se serrer, à ses iris de briller plus que de raison. Fervent appréciateur de la matière interdite, il laisse aussi aller ses vices vers l'opium et les allures masculines qui animent ses songes autant que les féminines.

CARACTÈRE ET TEMPÉRAMENT
Au détour d'un rire, d'un sourire, deux apparats qu'il porte chaque jour que le monde veut bien lui offrir. Au détour d'une main tenue, d'une conversation intelligente. Il s'accommode de tout, caméléon de sa période, il sait ô combien la bienséance est maîtresse autant que les dents bien blanches. Alors Alistair se donne la peine, se donne apparence pour qu'on ne fouille pas plus loin qu'il ne le voudrait. Il reste droit, embrasse une main en faisant un geste de jambes gracieux. Il a tout de l'hypocrisie qui cache, et à la fois de l'homme sincère qui donne autant qu'il le peut. Même s'il n'est pas l'aîné de la famille, il sait prendre le malheur sur ses épaules, garder l'honneur et surtout les yeux rivés sur un ciel sans nuages. Il est conscient de ses choix, il les garde juste dans un coin de son esprit, refoulant les délires qui emboîtent dans son puzzle trop curieux. Têtu à outrance, un seul mystère à résoudre ne saurait lui convenir. L'univers a bien trop à offrir pour qu'il reste planté au sol, s'enracinant au gré du temps. Il essaie de vivre, Alistair, se fait place en avançant sur les pavés poisseux de la capitale anglaise. Peut-être trop idéaliste parfois, il surplombe ses paroles d'une mine constante. Il joue, se joue aussi de lui-même sans doute, rongé de sa passion pour l'inconnu. Et tout ces corps qui jonchent les rues, il les aime à outrance, autant que les âmes qui attendent dans les limbes.

CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES
Tignasse brune qui dissimule deux billes noires, il a un peu ce tout de l'incarnation de l'homme trop pâle. Dira-t-on alors qu'il est un bon Londonien, quant à lui il préfère affirmer clairement que le soleil ne veut pas de lui, que seule la lune se complait à teindre sa peau de quelques grains opalins. Plutôt grand, malgré la tricherie grâce à des chapeaux variés, il accorde une importance certaine à bien s'habiller. Rasé parfois à l'imperfection, Alistair n'est pas assez dans les détails et parfois oublie que le tout n'est pas dans une tenue appropriée. Amusé des apparences, il en joue autant que les autres qui pullulent autour, selon lui, rien n'est plus menteur qu'une soirée mondaine où chacun dévoile ses plus beaux atours. Tout dans la discrétion, deux cicatrices ornent pourtant son corps, lui rappelant des souvenirs desquels il s'amuse encore. L'une témoigne d'une mauvaise chute et se trouve sur son épaule, à croire que parfois, il n'est pas question d'éviter le bout de verre tranchant, mais qu'il faut l'affronter. Et c'est ce qu'il a fait, alors âgé de huit ans, deux pieds gauches à la place d'un bon équilibre. L'autre quant à elle, ne vaut guère mieux, une vilaine morsure de chien au niveau du mollet. Depuis, il s'éloigne de ces animaux fidèles, et de surcroît, il traîne légèrement de la patte, tout juste, de vilaines douleurs lui rappellent la bêtise qu'il a eu en tendant la main vers le molosse surveillant son maître.

Sinon, au fond, il se forme de la même manière que ses congénères. Un coeur, deux poumons, des intestins, du sang qui frappe, qui tape, des joues qui rougissent parfois et des muscles qui se raidissent comme se détendent. Bêtement humain.