Don't threaten me with a good time ♦ Finn I. McLaughlin



 
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MessageSujet: Don't threaten me with a good time ♦ Finn I. McLaughlin Don't threaten me with a good time ♦ Finn I. McLaughlin Icon_minitimeDim 16 Oct - 0:09



Don't threaten me with a good time

« It's a hell of a feeling though »

Le bordel était au summum de sa gloire. Autant qu'il pouvait l'être, en tout cas. Battant tel un coeur humain, la chaleur, l'agitation et la boisson étaient présents à chaque coin de mur. Danses, rires et frivolités résonnaient dans la joyeuse bâtisse. Athénaïs, rougie par l'air ambiant et l'alcool qu'elle portait à ses lèvres de temps à autre, se trouvait sur un des canapés confortables dans le grand salon bondé de monde.
Un bras musclé l'entourait par la taille, cependant. En ce début de soirée (car la soirée ne faisait que commencer), le client de la fille de joie avait été ce gaillard d'ouvrier, assez goulu pour payer double. Son autre bras était effectivement occupé à serrer une de ses soeurs, aussi fine qu'Athénaïs, contrastant avec la taille de ses biceps. À vrai dire, elle était plutôt contente de ne pas être seule à supporter les blagues lourdaudes du badaud. Étalées contre le large torse de l'homme, les deux filles échangèrent de temps à autre un regard moqueur. Mais puisqu'il fallait le faire sentir comme le Roi d'Angleterre en personne, elles n'en abusèrent pas.

Athénaïs riait à gorge déployée à chaque remarque de l'individu, en cadence avec sa soeur, gonflant son ego comme l'étaient ses bras par le travail. Parfois, et cette fois n'était certainement pas une exception, la grecque n'avait tellement pas envie de faire sa besogne à un tel point que cela la dégoûtait franchement. Il avait beau avoir une certaine musculature, il était brut, misogyne à un tel point que l'on pouvait le remarquer plus que le reste de la gent masculine, et avait probablement le rire le plus insupportable qu'Athénaïs avait pu entendre. C'était dans ces moments là qu'elle aurait pu s'applaudir pour ses talents de comédienne hors pair. Lui affichant des sourires narquois emplis d'envie, les frissons qu'elle ressentait à chaque fois que son corps se collait et serpentait contre son habit crasseux n'étaient pas ceux du genre agréable. Il y aurait eu des moments où les larmes auraient germé dans les yeux noirs de la grecque. Mais elle avait grandi au-dessus de tout ça.
Cependant, il y avait de rares fois où Athénaïs avait de la chance. Dur à croire, n'est-ce pas? Mais cette nuit là, c'était bien le cas. Dans le mal pouvait apparaître le bien, joyeux démon sortant de la nuit noire. Elle sentit une main tapoter son épaule. C'était une autre de ses soeurs.

« Athénaïs? Un de tes clients réguliers te réclame. »

Le sourire de la jeune fille s'élargit jusqu'à devenir sincère. Elle aurait donc le droit de lâcher le gros porc pour ce soir. Hallelujah, ou quoi que ce soit que l'on dise. L'occasion parfaite pour s'éclipser lui avait été donnée sur un plateau sans qu'elle ne fasse une prière à laquelle elle aurait cru à moitié. Histoire de se donner bonne conscience, rien de moins.
Athénaïs prit un grand plaisir, plus qu'elle n'en aurait eu avec celui là, à se dégager du gros bras. La soeur qui la prévint prit sa place, de ce fait elle n'eut même pas à s'excuser. Si sa destinée avait enfin décidé à lui apporter de bonnes choses, qu'elle continue sur cette lancée! La jeune grecque quitta la pièce sans trop de hâte. Ils avaient beau être ici tous des princes et des souverains, une bonne tentatrice savait se faire désirer un minimum. De toute façon, la fine toilette rouge qu'elle avait revêtu valait la peine d'attendre quelques minutes de plus.

Passant entre le stupre et l'hilarité, repoussant doucement une des mains venue agripper son jupon, Athénaïs finit par arriver dans l'entrée. Cherchant un visage familier parmi les hommes posant leurs effets et se faisant attirer de tous côtés par ses soeurs, la jeune fille ne vit personne. Belinda se trouvait sur le pallier de l'étage supérieur. Elle allait lui demander. Mais à peine eut-elle franchi quelques marches qu'elle le vit. Finn? Cela faisait bien plusieurs mois qu'elle ne l'avait pas vu... Mais loin d'en être fâchée, elle n'en avait après tout aucune raison, le visage de la grecque s'illumina. Surélevée par les quelques marches enjambées, la fille de joie s'accouda à la rambarde en bois, saluant son invité de la sorte.

« Eh bien, cela faisait longtemps que je n'avais vu cette tête dans le coin. Pour un peu, je pensais que tu étais mort. » fit-elle avec une expression remplie de malice.

Malgré l'ironie de ses mots, Athénaïs ne cachait pas la joie de revoir son client. Préféré peut-être, en tout cas, elle l'appréciait pour sûr. Et quitter un braillard repoussant pour l'Irlandais qu'elle commençait à connaître était quasiment un don du ciel.
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MessageSujet: Re: Don't threaten me with a good time ♦ Finn I. McLaughlin Don't threaten me with a good time ♦ Finn I. McLaughlin Icon_minitimeMer 19 Oct - 19:35



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« Stripped down to the bone »

« A-Arrêtez, je vous en prie... !! »

Cinq ans de présence à fouler la cité, et chaque jour étonnait davantage l'immigré irlandais. Londres était pleine d’inattendus, pas toujours d'un goût certain cependant. Sa violence surgissait des recoins empêtrés de miasmes et de frustration, sous des dehors rutilants, clinquants comme le premier livre sterling gagné à la sueur de son front. Que ne feraient pas les plus désespérés pour s’agripper à leur seule lumière dans la fumée épaisse, à leur ancre si cruelle quand leurs poumons se remplissent ? Finn savait bien trop ce que cette valeur pouvait signifier. C'est pour cela qu'il ne fût pas si surpris en retrouvant, une semaine en arrière au petit matin, sa boutique mise à sac, verrou éclaté par une brique. La colère monta d'abord, puis le doute. Ce n'était pas un acte gratuit. L'homme avait pénétré en ses lieux saccagés à la recherche de ce qui avait été volé. Quelque chose d'aussi simple et rudimentaire qu'une montre gravée, dont le prêteur sur gages s'était emparé contre une coquette somme. Somme que le démuni propriétaire se devait de rembourser au plus vite s'il voulait espérer la revoir. A croire qu'il était assez fou pour contourner les règles imposées par ce type de pacte. Pourtant, assez faible était sa folie face à celle du commerçant bafoué.

« L-Laissez-moi... ! »

Retrouvé ce soir-même dans un corri, le vieil homme tremblait face à la carrure de l'ombre qui le menaçait. La nuit comme alliée, le regard bleu d'acier n'avait que peu de choses à faire pour que le criminel ne comprenne qu'un tout autre type de justice allait s’abattre sur lui. Bien plus rudimentaire... et percutante.

« Je vous rembou- »

Les mots se brisèrent dans sa bouche à la force du poing qui fit sauter ses dents fragiles. Un craquement s'échappa, couvert par les chuchotements de la pluie glacée. Puis deux, trois, quatre. Finn faisait payer l'audace du mal appris, celui qui avait laissé parler sa nature la plus primaire. Le monstre n'était pas celui qui le ruait de coups, mais bien celui, aux yeux du volé, qui avait mérité cette punition.

Car oui, ce passage à tabac était légitime. Des jours entiers que Finn avait passé à réparer cette erreur de calcul, entre la plainte évitée pour ne pas attirer le Yard dans ses affaires, la peur que quelque chose de troublant soit découvert, ou bien même les heures à réparer et à tout remettre en ordre pour que rien ne paraisse dérangé. Que le calme demeure dans son monde de silence. Tout ce temps perdu car il n'avait pas pris en compte la bêtise dont certains clients pouvaient faire preuve. Mais c'était désormais choses réglée, et au final, il se fichait bien de cette satanée montre, laissée dans la poche du courageux véreux. C'était l'honneur, avant tout, qui avait fait tomber cette revanche sur son cou.  

Un regard hors de la ruelle et Finn s'engouffra dans une artère plus large, le par-dessus râpé couvrant son visage en faisant mine de le protéger du déluge. Les flots du ciel, les prétendues larmes divines, cachaient son méfait en faisant glisser le sang de sa peau jusque sur les pavés. Une nouvelle preuve s'il en était que Dieu se fichait bien du sort des castes inférieures.

Des lumières depuis les fenêtres d'un bâtiment familier l'appelèrent alors qu'il marchait dans ce quartier bien connu. Whitechapel, évidemment. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas mis les pieds ici, et s'il n'était pas venu traquer dans ce coin, peut-être aurait-il encore attendu... Il cessa de marcher devant une bâtisse qu'il avait maintes fois arpentée, hésitant un instant, et entra une nouvelle fois. Une forme de réconfort, sans doute. Les rires des prostituées lui parvenaient déjà alors qu'il montait l'escalier après avoir décliner l’identité de celle qu'il voulait voir ce soir. Le visage fermé, les cheveux trempés, c'est pourtant un sourire qui naquît sur ses traits quand il la vit.

« Crois-moi, si j'étais mort, j'aurais au moins eu la décence de te hanter un peu. », déclara-t-il en s'approchant de quelques pas. Visiblement, il venait de tirer son amie d'un travail où l'effort primait autant que l'apparence... « Pardonne-moi d'avoir mis autant de temps, Athénaïs. Les affaires. »

Ils ne partageaient pas encore tout les détails de son activité cachée avec cette jeune fille. Bien que sa confiance en elle s'était accrue avec le temps et leurs échanges, Finn tenait à garder certains secrets. Ne serait-ce que pour sa sécurité. Les problèmes de l'Irlandais ne concernaient pas tout le monde, et surtout pas ce type d'entourage qui, en soi, lui offrait une pause rafraîchissante.
Il mena la jeune femme dans leur chambre habituelle, ignorant si l'humeur serait aux paroles ou aux actes. Dans tout les cas, ils ne pouvaient pas rester dans un couloir et les nombreux passages ce soir-là ne favorisaient pas l'intimité.

« C'est bien animé, par ici. J'ai rarement vu l'endroit aussi bondé... », constata-t-il, se débarrassant de son manteau sur une chaise avant de jeter un coup d'oeil par la fenêtre. La nuit et la pluie ressemblaient à de l'encre jetée contre les carreaux. « Par un tel temps, qui plus est... »

Au fond, il avait de la peine. Certains innocents n'avaient pas de toit et devaient subir en silence. Mais d'autres, par contre, achevaient leur existence pathétique sur un fond d'eau croupie.
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MessageSujet: Re: Don't threaten me with a good time ♦ Finn I. McLaughlin Don't threaten me with a good time ♦ Finn I. McLaughlin Icon_minitimeVen 4 Nov - 22:58



Don't threaten me with a good time

« It's a hell of a feeling though »

« Crois-moi, si j'étais mort, j'aurais au moins eu la décence de te hanter un peu. »

Athénaïs sourit encore. Il avait raison, le bougre. Elle imaginait bien qu'il n'en aurait pas fini avec elle de sitôt. Au fond, cela lui faisait plutôt plaisir.

« Pardonne-moi d'avoir mis autant de temps, Athénaïs. Les affaires. »

La jeune fille haussa les sourcils. Elle savait plus que n'importe qui que Finn McLaughlin avait constamment des affaires à régler. Ce n'était pas comme si elle ne l'avait jamais aidée. Mais même si elle savait qu'il en avait conscience, Athénaïs ne laissait jamais une remarque passer sans mettre les choses au clair.

« Te pardonner? Tu ne me dois rien, Finn. Je suis là quand tu en as besoin seulement. »

Dit comme ça, pour une partisane de la justice, il était clair qu'ils n'étaient pas sur un pied d'égalité. Athénaïs faisait lieu de chien ou de bonne à tout faire. Mais les choses n'étaient pas vraiment ce qu'elles en avaient l'air. À vrai dire, les visites de Finn arrangeaient l'un comme l'autre. L'aider pour ses petits travaux lui plaisait plus qu'écarter les jambes pour un inconnu pourvu que sa bourse soit remplie.
Mais l'heure n'était pas aux retrouvailles dans l'escalier, non. La fille de joie suivit son client, qui mena la danse. Amusée par ce détail, Athénaïs n'était pas mécontente de l'empressement du jeune homme. Se retrouver seule avec lui valait mieux qu'être seule autour de tout ce monde qui commençait à l'oppresser. C'est bon, il se souvenait du chemin de leur chambre habituelle, c'est qu'il ne s'était pas absenté depuis trop longtemps.
Une fois la pièce pénétrée et close, Finn se débarrassa de sa veste. Athénaïs le suivit du regard. Elle observait toujours avant d'agir lorsqu'elle se retrouvait en tête à tête. Il se dirigea vers la fenêtre. La jeune fille, elle, alla remplir des verres posés sur la table de chevet.

« C'est bien animé, par ici. J'ai rarement vu l'endroit aussi bondé... Par un tel temps, qui plus est... »

Athénaïs fit une moue plutôt neutre, finissant le service. Elle ne savait même pas de quel alcool il s'agissait tellement la lumière des lampes était tamisée. Prenant les deux verres, Miss Spyro commença à le rejoindre à ladite fenêtre.

« Sortie d'usine, ça arrive de temps en temps. »

Tendant le verre à Finn, Athénaïs trinqua ensuite avec lui.

« Et Dieu sait que la pluie ne les arrête pas. » ajouta-t-elle avec un petit sourire ironique.

La jeune fille porta son verre aux lèvres. Whisky. Pas son préféré, mais ça ferait l'affaire. Après avoir avalé sa première gorgée symbolique, Athénaïs continua de regarder son ami de la tête aux pieds. Il fallait qu'elle en profite s'il continuait à venir la voir tous les deux mois ou presque. Et puis, c'était vrai, cette vision la ravissait. Il fallait dire que Finn n'était pas l'homme le plus laid de la ville, c'était clair. Buvant une nouvelle gorgée, peut-être pour essayer de s'accoutumer au goût, Athénaïs ne put s'empêcher de remarquer sa blessure à la main. Ce n'était pas comme si l'Irlandais avait l'habitude d'arborer ce genre de cicatrices, non, il en avait constamment. Mais celle-ci semblait toute fraîche. Et Athénaïs n'avait pas vraiment de doutes sur ce dont il s'agissait, bien qu'elle ne pouvait savoir aucun contexte. La jeune fille grimaça légèrement, à cause de la vision ou de la boisson, mystère.

« En tout cas, je préfère être à ma place plutôt qu'à la sienne. » dit-elle en balançant son doigt dans l'air, en direction des phalanges de Finn.

Ce n'était pas qu'elle voulait absolument une explication. Mais une bagarre croustillante l'intéressait toujours quelque peu. Souvent, il y avait de quoi s'en amuser. Quoique les choses pouvaient devenir vraiment sérieuses avec ce cher McLaughlin.
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