No mercy, no weakness, no heart. [Devlin/Sarah] - Page 2



 
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No mercy, no weakness, no heart. [Devlin/Sarah]

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Devlin Stanton
Devlin Stanton

Âge : 40
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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Avatar : Robert Downey Jr
Quartier Résidentiel : The Strand
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Date d'inscription : 26/11/2016

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MessageSujet: Re: No mercy, no weakness, no heart. [Devlin/Sarah] No mercy, no weakness, no heart. [Devlin/Sarah] - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Juil - 5:28



No mercy, no weakness, no heart.

 « La nuit est mon lot! »

 
Whitechapel, 1890

Devlin écouta Miss Blackcat, appuyant son épaule contre un mur.
Quelle vie avait dû avoir cette femme pour en arriver à un tel métier? Lorsqu'on était femme, on rêvait surement d'autre chose dans sa vie que de trancher des gorges pour quelques pièces de monnaie.
A la fois aveu et confession, n'en déplaise à certains, on cherche par l'un ou par l'autre, à sauver quelque chose: sa conscience ou son âme. Que sauvait Miss Blackcat? En l'occurrence rien, si ce n'est s'épancher sur la part d'obscurité côtoyant au quotidien sa part de lumière.
Il tira une nouvelle bouffée, décryptant chaque mot de la jeune femme. En effet, lui aussi avait été obligé de faire des choix… heureusement qu'il en faisait, cela s'appelle "la déontologie"

Elle semblait emprunte ainsi d'une certaine "déontologie"… ou, au moins, d'une certaine forme d'humanité… chose de plus en plus rare.
Elle n'avait pas que des mauvais côtés: nul n'avait que des bons ou des mauvais côtés, c'était un panachage de tout, mais il fallait que les mauvais côtés ne surpassent pas les bons.
Miss Blackcat avait une espèce d'équilibre entre bien et mal...

Elle lui demanda de ne point parler de leur action de cette nuit. Demande quelque peu inutile. En effet, il n'en avait pas l'intention: il y avait un je-ne-sais-quoi de malsain à avoir aidé une tueuse à gages.
Devlin sourit et avalait une autre bouffée, lentement, pour faire des volutes de fumée, silencieux quelques secondes avant de parler d'une voix calme et posée, regardant Miss Blackcat du coin de l'œil avec un mince sourire:
-Mazette! Je vous ai contaminée! Vous êtes perdue!
fit-il en rigolant légèrement, sur le ton de la plaisanterie, faisant référence au fait que, quelques minutes auparavant, elle l'avait traité de bavard.

Stanton se redressa et s'avança. Dans son regard, aucune agressivité, aucune rancœur et autre sentiments négatif. En fait, il voyait Miss Blackcat comme une personne très dangereuse par ce qu'elle savait faire, mais il avait mis le doigt sur ce qui le perturbait à son sujet: elle ne tuait pas de sang-froid. Une rareté, dans son métier, même si cela avait parfois son lot de dfficultés

-Bien sûr qu'elle va gaspiller cet argent. Au moins, pendant quelques jours, elle mangera bien et s'offrira quelques séances de chasse au dragon.

Il précisa néanmoins:
-Je ne dis pas ça par misogynie, ni par manque de considération pour les femmes des quartiers pauvres, mais juste parce que je l'ai lu dans ses yeux! Bon... comme vous dites: elle fait ses propres choix!
Il n'avait pas tant besoin de se justifier, mais il le faisait pour que les choses soient claires: il ne rangeait pas tout le monde dans le même sac.

Il tira une nouvelle bouffée et cracha la fumée vers le haut pour ne pas incommoder la tueuse.

-J'ai été confronté à ce choix une seule fois,  à mes débuts, quand j'acceptais tout et n'importe quoi pour "me faire la main".
Et vous? Vous offrez aux autres une chance que vous n'avez pas eu?

Ce n'était pas une question.
Il ne laissa même pas le temps à Miss Blackcat de répondre qu'il enchaina:
-J'ai croisé toute sorte de gens dans ma vie, y compris des tueurs, mais vous êtes la première que je vois autant auréolée de mystères. D'habitude, le profil des tueurs à gages est assez facile à établir, mais vous… vous avez encore des zones d'ombres pour moi.

Et voilà que le démon de la psychologie armé de ses scalpels et ses scies rotative arrivait en ricanant, près à charcuter le cerveau de l'assassin pour trouver des informations qui lui permettrait de s'exclamer avec un fort accent allemand… car tout bon scientifique est allemand:
-Ya!!! Gütt!!! Nous afons drouvé ze qui kloche chez fous, fräulein! Ya!
Dépiauter le crane de cette femme? Non! Mais au moins, la connaître un peu mieux lui permettrait la comprendre.
Il y a du monde qui aurait crié au scandale qu'il essaye de le faire, mais tel était son style personnel!

-Et votre vie? N'avez-vous jamais envisagé de la rendre meilleure?... Du moins, pas en trucidant 2 fois plus de monde?



 
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Sarah Blackcat
Sarah Blackcat

Âge : 35
Emploi : Tueuse à gage
Informations : My name is Sarah Odelschwanck. After a childhood in hell, I took arms for only one goal : To save women in my city. But I failed into darkness and I must become someone else. I must become something else. I must become THE BLACKCAT.
Avatar : Katrina Law
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MessageSujet: Re: No mercy, no weakness, no heart. [Devlin/Sarah] No mercy, no weakness, no heart. [Devlin/Sarah] - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Sep - 9:59



No mercy, no weakness, no heart.

« A Life Of Blood »



Je ne pus m’empêcher de sourire à nouveau à cette réponse. Cela fait combien de temps que je n’ai pas autant parlé à quelqu’un ?… Humph… Avec Felix ça ne fait pas si longtemps mais, au moins là, c’était quelque peu plus amical on va dire. Il n’y a pas à dire, cet homme aidait un peu à se décontracter avec ses airs plus ou moins comique. Mais en attendant, j’avais un peu peur de parler trop. Du coup, je ferme ma bouche et m’occupe de ma cigarette que j’avais quelque peu abandonné durant ces bavardages inutiles. Je ne bougea pas même lorsqu’il s’avança. Bien évidemment, inutile de dire que, quoi qu’il arrive, je suis toujours sur mes gardes même ci, en apparence, je ne montre rien.

Je ne voulais pas vraiment entendre les paroles qui suivirent même ci il y avait de fortes chances pour que ce soit ce qui arrive au final. Je soupire doucement et ne puis m’empêcher de me souvenir de l’époque durant laquelle je vivais dans la rue. Quand on est une femme, vendre son corps est le moyen le plus facile pour survivre, mais je m’y refusais… Pas uniquement à cause de ma singularité,  mais surtout parce que je voulais me préserver… Que ce corps qui est le mien n’appartienne qu’à celle que j’aimerais. Mais, si on m’avait donné cette argent, qu’aurais je fais ? Sans doute la même chose que cette prostituée car, là j’ai assez d’argent pour me racheter une vie mais je sais très bien, pourtant, que je n’en ferais rien. Bref, j’en parlerais plus tard de toute manière. Mais Devlin avait raison. Il me raconte alors avoir été confronté à ce choix une fois dans sa vie mais n’en dit pas plus… Cela piqua ma curiosité à vif. Mais, pour changer, le détective continua à parler. Mais ses paroles et ses questions m’inspiraient plus celles d’un psychologue que celles d’un détective. Je souris un peu plus en tirant sur ma cigarette avant d’écraser le mégot contre le mur.


« Vous êtes curieux, monsieur Stanton et cela vous portera préjudice un jour. Les motivations que j’ai eu à donner de l’argent à cette femme me regardent. Ensuite, en ce qui concerne ma vie, il est trop tard pour que je la rende meilleure. Même-ci je le voulais, on je resterais toujours aux yeux de cette ville Sarah Blackcat, la faiseuse de veuve et je ne sais quel autre surnom débile que l’on me donne. »


Je commence à lui tourner autour doucement.

« Quand on commence à tuer, il n’y a plus de retour possible. Mais, contrairement au commun des mortel, je sais comment va se finir ma vie : Ou au bout d’une corde, ou au coin d’une rue un confrère m’attendra et saura me surprendre avec une lame dans mon cœur. Mais vous, vous ne m’avez pas beaucoup parlé de vous. Information contre informations. Vous avez parfaitement retourné mon attaque à notre rencontre et vous savez vous battre comme un garçon des rues. Vous vous dites détective, et pourtant je perçois bien autre chose chez vous… Comme l’âme d’un combattant. »

Je fini par arrêté de tourner et me plante devant lui.

« J’aimerais d’abords savoir… ce que vous avez finalement choisi le jour où l’on vous a donner une bourse d’or. Quel choix avez vous fait ? »


© plumyts 2016
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Devlin Stanton
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-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Re: No mercy, no weakness, no heart. [Devlin/Sarah] No mercy, no weakness, no heart. [Devlin/Sarah] - Page 2 Icon_minitimeJeu 25 Jan - 6:18



No mercy, no weakness, no heart.

 « La nuit est mon lot! »

 
Whitechapel, 1890

Décidément, Sarah Blackcat était une personne doté d'un caractère bien trempé. Quelque part fascinant, quelque part effrayant, nul doute qu'elle avait dû mettre mal à l'aise plus d'un homme, et pas seulement dans le cadre de son travail.
Devlin était partagé au sujet de celle qui lui faisait face, partagé entre la révulsion quasi-maladive que lui procuraient les tueurs à gages d'un côté, et de l'autre parce que cette jeune femme-là était différente de tous ceux qu'il avait croisé.
Il avait entendu parler d'elle: un nom qu'on murmure rapidement comme pour ne pas attirer son regard de croquemitaine dans le cloaque qu'étaient Whitechapel et, dans une un peu moindre mesure, Southwark.
Il ne l'avait jamais imaginée ainsi. Il voyait plutôt une femme aux cheveux coupés à la garçonne, revêche, le visage ridé par la mauvaise humeur permanente, sorte de Jeanne d'Arc du petit couteau pointu.
Là, il faisait face à une femme plutôt jolie, somme toute capable de sourire, chose à noter dans un métier où avoir la pire des gueules d'enterrement était une carte de visite, pouvant sans problème revêtir une belle robe et aller à une soirée mondaine en faisant se retourner les regards masculins et générant de la jalousie féminine à chaque mètre parcouru.
Mais elle avait un plus qui n'avait rien de physique.

Cette femme-là avait quelque chose… une chose indéfinissable
De tous les criminels, les tueurs à gages étaient ceux que Devlin plaçaient en deuxième position de la lie de l'humanité, après ceux qui commettent des actes abjects et des meurtres sur des enfants. Aux yeux du détective, tuer pour de l'argent est la pire raison de le faire. On pouvait tuer pour se défendre, défendre quelqu'un en danger, tuer pour que justice soit faite, pour se venger, et encore, la raison de la vengeance devait justifier l'acte. On pouvait même tuer par accident, mais pour des pièces, peu importe la quantité, c'est mettre un prix à la vie.
Hors la vie a une valeur plus ou moins grande selon les actes et l'esprit, mais pas de prix!

Cependant les mots de cette femme résonnaient dans sa tête, son ton déterminé ajoutant du poids à ceux-ci. Elle lui donnait l'impression de ne plus se faire d'illusion sur sa vie… même plus qu'une impression: une réalité.
Elle n'avait pas cette espèce d'arrogance si coutumière chez ses pairs, et qui causait généralement leur perte. Bien au contraire, elle semblait lui ressembler sur un point: elle ne se surestimait pas, mais ne se sous-estimait pas non plus.
Par contre, il y avait une forme de résignation, chez elle, teintée de réalisme sur l'avenir. Mais même s'il ne se faisait pas d'illusion sur ses chances de mourir de vieillesse lui non plus, Devlin ne parlait jamais de la forme éventuelle de sa mort comme seule description de son avenir.
Même s'il n'éprouvait pas de pitié, pour personne, Devlin eut un brin de compassion. Malgré sa force, la tueuse lui semblait… une prisonnière qui avait elle-même fermé la porte de sa cellule et jeté la clé au loin pour la rendre inaccessible.
Il se maitrisa, calme et serein, se contentant de suivre du regard Miss Blackcat qui lui tournait autour, geste qui avait dû faire peur à plus d'un qui ne se sentirait pas bien dans ses godasses.

Lorsqu'elle se planta devant lui pour lui poser la question qui semblait l'intéresser le plus, il sourit et tira de nouveau sur sa pipe, recrachant la fumée en un long geyser de volutes dansantes juste à droite de Sarah. Il n'aimait pas souffler à la figure des gens, geste, à ses yeux, insultant et digne d'un gougnafier de la première heure.

-Combattant? Pour quelqu'un qui m'a fait examiner le sol de la ruelle en 1 seconde, je prends cela pour un compliment. Dommage, cette tristesse sur l'avenir qui vient tout ternir: personnellement, je m'imagine finir ma vie vieux, gâteux, coincé dans mon fauteuil, faisant sur moi et étant incapable de me souvenir du nom de mes enfants! Douce fin! Dit-il sur le ton léger d'une plaisanterie assénée avec un faux sérieux évident.
Il aurait pu continuer mais il préféra tout de même répondre à la question avec un léger soupir au souvenir de cette affaire. Il était jeune, à l'époque, mais avait complètement assumé ses actes, et continue encore:

-J'ai rendu l'argent…
Geste qui aurait semblé une hérésie déraisonnable pour les gens du coin. Quitte à ne pas faire, on gardait l'argent tout de même. Mais Devlin avait ses raisons et, parmi elles, que l'argent était une chose, celui dont on le tient en était une autre.
Il tira encore sur sa pipe. Sentant que le tabac était consumé, il retourna la tête de l'ustensile et tapota sur la tranche de sa main droite pour faire tomber les derniers brins incandescents.
-Je ne fais pas ce métier pour vivre, mais par passion. Quand j'ai découvert ce pourquoi on m'avait payé, ça m'a paru inadmissible.
Il regarda de nouveau Sarah dans les yeux après avoir rangé sa pipe dans son étui.
-J'ai discuté avec la femme que je suivais et appris, marques les plus pudiques à l'appui, que son cher époux ne manquait jamais d'une occasion pour la battre comme plâtre.
J'ai donc rendu l'argent et vivement… on va dire "conseillé"… à ce cher monsieur de divorcer sans frapper sa femme d'impureté. Ainsi furent faites les choses: j'ai poussé le vice à lui dire qu'une compensation à sa désormais ex-épouse serait un geste honorable.
J'ai revu cette femme par hasard il y a 3 ans environ. Elle est mariée à son amant de l'époque, ils ont 4 beaux enfants et, même si son niveau de vie a un peu diminué, son mari étant moins fortuné que l'ancien, elle est heureuse.
Certains ne considèreront pas que mon choix était le meilleur mais, pour eux et pour ma conscience, il l'est.


Il pencha la tête de côté, les mains dans les poches de son manteau.
-Croyez-moi, changer est toujours possible. Vous prenez peut-être le probl….
-Mr S! Mr S!

2 enfants surgirent des ombres, et s'approchèrent, puis semblant reconnaître Sarah, stoppèrent et restèrent à bonne distance.
Jasper et William, 2 Irréguliers, un gang de gamins spécialisés dans le renseignement dans les bas quartiers. Si on voulait savoir quelque chose, il fallait leur demander, avec de quoi payer, bien sûr. Si on voulait leur cacher quelque chose, il fallait aimer les challenges:
-Y'en a un autre! C't'un maçon de l'Est Side!
-Dévoré?
-Boulotté comme c'est pas permis! un carnage, que j'vous dis! On les a vu! Des hommes-rats, M'sieur! Au moins une dizaine!
Devlin releva un sourcil… il ne pensait pas qu'ils seraient autant. Et il aurait espéré les retrouver avant qu'ils fassent une deuxième victime mais ce fichu usurpateur lui avait fait perdre du temps.
Puis quelque chose lui sauta aux yeux… Jasper et William? Sans…
-Emily! Où est Emily?!
-Elle leur file le train! pour dégoter leur…
-Elle est folle?!!
Le cœur de Devlin manqua de sortir de sa poitrine tandis que ses yeux s'écarquillèrent d'horreur! Mais quelle inconscience! Elle allait se faire tuer si elle se faisait repérer! Mais pourquoi avait-elle commit pareille imprudence?
Il ne pouvait laisser faire cela: il devait y aller.
Il regarda Miss Blackcat. En des circonstances plus calmes, il aurait apprécié de discuter plus longtemps avec elle mais là, il y avait urgence!

-Je vais devoir partir! Il y a une gamine qui est franchement en danger! Mais ce sera un plaisir pour moi de poursuivre cette conversation!
Le pire, c'est que ce n'était même pas une façon d'être courtois: le détective était sincère en disant cette phrase. Aussi étonnant que ça puisse paraître, Miss Blackcat était une personne qui piquait son intérêt, ce qui n'était pas courant.
Il allait suivre les enfants mais une réalité lui revint à l'esprit. Il s'attendait à 4 à 6 adultes, comme habituel chez ces bestioles, pas une dizaine! Peut-être qu'avec du temps pour observer, ruser et préparer des pièges, il aurait pu en venir à bout avec un peu de chance, mais al improvisio et dans l'urgence pour sauver une petite, ses chances seul étaient, pour ainsi dire, nulles!
Il se retourna vers Sarah.
-Dites moi, vous vous demandiez pourquoi un simple détective était un combattant, non? Alors plutôt que de vous le dire, autant que je vous le montre?
Il avait toujours cet air désinvolte, un peu comme si les dangers de sa vie constituaient juste un flacon de sel posé à côté de l'assiette fumante de l'existence globale: pas nécessaire, mais sans lui, le plat est plus fade!
-Mr S! C'est Blackcat, vous savez?
-Je sais, je sais! Fit-il balayant l'avertissement d'un revers de main. Il va de soi que c'est tout de même risqué aussi, Miss Blackcat, si vous voulez être rétribuée, je comprendrai tout à fait. Vous me ferez un devis en chemin? L'urgence ne se prête pas trop à la négociation tranquille devant une tasse de thé.

Parler tuerie et risque de mourir comme on parle d'une simple transaction commerciale, c'était comme ça que Devlin voyait la vie: ne rien faire comme les autres... aussi bizarre qu'on puisse paraitre.
Sa manière de demander de l'aide était incongrue, mais s'il avait pu la dessiner, l'incongruité frapperait son blason familial sans vergogne. Et l'aide de la tueuse lui offrirait une chance non négligeable de sauver la petite Irrégulière.



 
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