CARTE D'IDENTITÉ

Nom : Siemens
Prénom(s) : Werner Friedrich
Âge : 61 ans
Groupe : Classe Ouvrière
Nationalité : Allemand, plus précisément Prusse.
Lieu de naissance : Szczecin en Poméranie Orientale, Empire Allemand.
Date de naissance : 30 Janvier 1829.
Situation Civile : Veuf.
Religion : Athée.  
Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle.
Profession : Historien, Journaliste, Ecrivain.
Quartier Résidentiel : Lambeth.
Activités Illicites : « Im Auftrag des Deutschen Reiches », caché parmi le brouillon taché d’encre et les ouvrages de Nietzsche figure une lettre en l’apparence banale. Un papier de bonne manufacture estampillé d’un sceau, la Croix de Fer, le symbole vous intrigue. Cette missive rédigée dans un dialecte de Poméranie Orientale, est la preuve d’une trahison horrifiante à l’égard de la nation qui l’avait accueilli. Contradiction même chez cet homme versé dans les écrits de l’Übermensh et du Manifeste pour le Parti Communiste. Ecrivain et journaliste le jour, Espion au service der Kaiser la nuit, Werner n’a jamais autant apprécié se sentir allemand, qu’en étant loin de sa patrie.  

CARACTÈRE ET TEMPÉRAMENT
Enfant de Nietzsche, Dickens, Marx et Darwin, Werner est un intellectuel engagé au service des gens dans le besoin, la classe ouvrière. Le progrès et la connaissance sont une nécessité. Mais dans la ville la plus moderne du monde, ses habitants sont à la merci des plus viles superstitions et charlatans. Sa vocation prend racine dans les écrits de philosophes allemands qui auront guidé la pensée moderne d’Europe Occidentale.

La vision de la pauvreté épidémique et de la fracture des classes, ont poussé ce dernier à défendre les plus démunis. Ainsi, il se montrera plus enclin à la compassion à l’égard des ouvriers et de « l’Homme de la rue ». Tandis qu’il portera un regard beaucoup plus froid pour les castes supérieures, portées par l’exploitation de la classe populaire. Acerbe, il écrit de sa plume des textes au vitriol, dénonçant les maux à l’origine des dérives inégalitaires.

Son engagement dérange, c’est un homme de lettres derrière son bureau. Et un homme de terrain, il n’hésite pas à rejoindre les ouvriers, les artisans, pour battre le pavé. La pensée de Marx possède une place prépondérante chez lui. Pourtant, des valeurs étroitement opposées le fascinent, « l’Übermesnch » de Friedrich Nietzsche, le surhomme, l’homme à la conscience libérée. L’anarchisme sommeille en lui dans un silence éthéré.

Mais cela n’est pas là, le plus contradictoire. Car, loin d’être un citoyen de sa Majesté Victoria, Werner est avant tout un serviteur de l’Empire Allemand. Bien qu’il fût contraint à l’exil par les siens, l’allemand n’en gardait aucune rancune, cela était contraire à son mode de pensée. Il n’était pas étonnant de le voir défendre son Allemagne avec un chauvinisme acharné, sa nation avait ses défauts, mais aussi ses qualités qu’il aimait mettre en avant.

Pragmatique, Machiavélique, Philanthropique et bourré de tics, pleins de choses en « hic ». Werner ne reste pas moins homme, qui profite de la vie. Du moins, ce qui l’en reste. Il est n’est pas le genre à s’isoler, adepte de la foule et de la masse. Vous le verrez brandir ce drapeau rouge, serti en toute discrétion de l’aigle allemand.

CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES
Le poids des ans n’avait pas épargné der Deutsch. Du haut de ses soixante années, Werner supportait une carcasse abîmé, encore en état de marche. Loin de ressembler à un « Übermensh », il possédait une stature convenable, semblable à celle de Friedrich II disait-il pour plaisanter ou s’en consoler. En somme pas bien grand et dépourvu de sa musculature d’antan, le vieil homme était légèrement mince, le corps vieilli qui laissait percevoir quelques angles osseux au travers du tissu quelque peu fondu.

Le sommet de son crâne brillait par l’absence de cheveux en son centre. Seulement en périphérie persistait une mince couche capillaire grisonnante, qu’il chérissait comme son propre enfant. Sa mâchoire carrée était celle d’un fumeur aguerri. Son regard était incrusté d’iris bleu-vert. Quant à ses rides, ces dernières parcouraient son visage à l’instar de ruisseaux sur les plaines du Ruhr. Sa voix était le reflet d’années d’alcool et de tabac, marquée d’un puissant accent d’Allemagne orientale.

C’était un vieil homme sans l’ombre d’un doute. On peinerait à reconnaître un allemand dans son apparence. Seule dans le revers de son manteau, la Croix de Fer l'indiquait insidieusement.