Jolie petite histoire...

Novembre 1869,

Une dispute éclata en plein milieu de la nuit. Alors qu’elle venait tout juste de s’endormir, la fillette se réveilla en sursaut lorsque l’orage gronda dans le ciel. Néanmoins, au lieu de rester sagement dans son lit à essayer de trouver le sommeil, la jeune fille se glissa en dehors de celui-ci afin d’aller trouver la chambre de ses parents.

« Ce ne serait pas convenable, pensa-t-elle sur le coup.»

C’était ce que son père ne cessait de lui dire à chaque fois qu’il devinait l’idée qu’elle avait en tête. Ou bien qu’elle désirait faire quelque chose. Pourtant, à cet instant, tout ce que voulait Pandora, c’était de dormir dans les bras de sa mère. De plus bien qu’elle ait des dizaines d’idées aussi incongrues les unes que les autres, elle n’avait jamais trouvé le courage de les suivre. Son père l’effrayait trop pour cela. Tout le monde la disait audacieuse, mais face à au marquis, la fillette se montrait bien docile. Comme l’était sa mère, la marquise.

Dans un grincement aigu, la porte en bois de sa chambre s’entrouvrit. Elle jeta un coup d’œil dans le couloir obscurci par les ténèbres de la nuit, essaya de percevoir une silhouette qui aurait pu être dissimulée, et enfin sortit brusquement de sa chambre en se collant contre l’un des murs.

« Vous n’êtes qu’une infamie ! »

Sa chambre avait été éloignée de celle de ses parents, se trouvant dans l’Aile Nord, pour que la fillette ne soit pas une gêne pour son père. Étant donné qu’il ne rentrait que très rarement ces dernières nuits, elle avait la possibilité de rejoindre sa mère mais visiblement, en reconnaissant sa grosse voix, Pandora fit demi-tour.

« Comment avez-vous osé ? hurla une voix grave qu’elle entendait depuis l’Aile Est du domaine. »

Des sanglots éclatèrent et la jeune fille décida de s’arrêter afin d’écouter ce qu’il se passait. Jusqu’à ce qu’elle entende un cri déchirant. Soudainement, ses petits pieds se mirent à courir en direction de l’escalier principale du manoir et, s’immobilisant juste au bord, le souffle court et la respiration bruyante, la fillette se figea sur place.
Les yeux écarquillés, Pandora ouvrit sa bouche pour prononcer un mot mais elle n’eut pas la force de dire quoique ce soit devant la scène atroce qu’elle voyait depuis le haut de l’escalier. Elle voyait le corps de sa mère se noyer dans un liquide rougeâtre. Son père, quant à lui, tenait sa fameuse canne en bois, où le bout était teinté de la même couleur que la marre de liquide.

Un an plus tard, ils quittèrent Prague pour s’établir à Londres. Le marquis était Anglais, Pandora tenait de ses origines Bulgare à son lieu de naissance et au sang de sa mère. Le changement fut brutal, envoyée dans un pensionnat, elle en avait conclu que son père n’avait jamais éprouvé une once d’affection pour elle. Elle n’en sortit qu’un avant qu’il ne lui annonce qu’elle allait se marier à un duc fortuné du nom de Alexis Maynfield. Bien évidemment, elle n’avait pas eu son mot à dire. Il était, si elle se basait sur les rumeurs fondées à son propos, magnifique. Un homme d’une carrure impressionnante à la beauté foudroyante. Jeune et intelligent.


****


Mai 1880,

         Il l’avait répudié. Cela ne faisait-il pas seulement un mois qu’ils étaient mariés ? Et la jeune fille d’une quinzaine d’années avait été répudiée pour seul motif : sa corpulence répugnante. L’homme qu’elle avait cru, bon et aimable, était en réalité : arrogant et superficiel. Il déployait ses ailes tel un corbeau empli de dédain. Tout le monde l’appréciait d’un point de vue tout à fait extérieur, puisqu’il était, elle pouvait l’affirmer, magnifique. Cependant, bien que la gente féminine soit aveuglé par sa beauté, les hommes le haïssaient. Un sentiment qu’elle partageait depuis qu’il lui avait dit la vérité à propos de ce mariage qui ne sera « jamais consommé puisqu’elle ressemblait à une truie ».
C’était bien ces mots.

****

Septembre 1888,

           Elle ne porterait pas ses habits de deuil. Il ne méritait pas qu’elle se montre hypocrite aux yeux de la société pour porter ses vêtements sombres et ennuyants. Pandora ne jouerait pas le rôle de la veuve affligée alors que le soulagement et la joie avaient surgi brusquement lorsqu’on lui apporta que son mari avait été touchée d’une balle en plein cœur. Que grand bien lui fasse, le coureur de jupon avait fini par se tuer de lui-même par sa propre folie. S’il n’avait jamais côtoyé l’écossais Douglas MacCarthy, Alexis serait toujours vivant aujourd’hui. Mais il avait osé toucher sa fiancée.  La douce et belle Isabela Grentree.

Trois ans plus tard, pour son extravagance et les récents scandales qui tournent autour de son nom, Pandora Maynfield est surnommée : Lady Scandale. Sa personnalité excentrique a fait d’elle un personnage important dans la société.

Dans la vraie vie, je suis...
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Un avis dessus : J'adore l'histoire et plus particulièrement l'époque victorienne.
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<t>Natalie Dormer</t> → <y>Pandora A.Maynfield</y>

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