Jenny Smith
Emploi : Aucune d'officielle Avatar : Maisie Williams Messages : 407 Date d'inscription : 23/05/2017
| Sujet: Re: Un vol à réparer [Lydess] [Fini] Dim 15 Avr - 7:54 | |
| Un vol à réparer
« Qui fréquente le voleur deviens voleur lui-même » -DOUDOU !
Entassé sur une caisse, le pauvre petit était à l’étroit entre l’humidité et la pénombre. Mais, dès la seconde où Jenny pu le récupérer, il se retrouvait à l’étroit entre ses bras comme pour le réconforter. Ce n’est pas tout les jours que la jeune voleuse offrait cette vision à quiconque, et surtout pas à Lydess avec qui elle jouait les gros bras pour paraître plus vieille qu’elle ne l’était réellement. Après tout, tout un chacun possède sa part de secret ou encore quelque chose auquel se rattacher afin de pouvoir donner du baume au coeur. Pour certain c’était la famille, pour d’autre l’argent, et encore d’autre la caféine. Pour Jenny c’était Doudou par dessus tout, même au-delà des gorgées de gin.
Quelques gouttes de ce miraculeux breuvage ne lui aurait pas fait de mal pourtant, lorsque des pas ce firent entendre arriver dans l’antre. C’était ceux du malotru Felipe, avertie par le fourbe coquet de Jean qui arrivait par on ne sait quel miracle à encore tenir sur ses jambes (malgré une main collée entre les cuisses, rendant sa démarche incongrue) -V’la-t-y pas des d’moiselles dans mon quartier lâcha-t-il. Ou des semblants de d’moiselles, une rouquine et son chien de compagnie ne méritent cet adjectif qu’en partie… -c’est vrai approuva son larbin de service.
Jenny déposa un furtif bisou sur son protégé avant de le déposer aussi calmement que possible à ses pieds. -T’vois, Felipoux, dans la vie y’a deux types d’personne. Ceux qui sont con, et les autres. Toi, t’es con.
Lydess semblait faire un mouvement de la tête pour approuver cette remarque de la jeune fille. Elle avait dû croiser pas mal d’idiot au cour de sa vie, principalement en faisant ses tirages de carte au fond de son cirque à quelque naïfs afin de gagner sa pitance. Pas que Jenny remettait les croyances de la cartomancienne, la jeune fille n’y croyait pas spécialement mais laissait les gens faire tant que cela n’empiétait pas sur ses vols. Il allait tout de même de soi qu’il y avait forcément dans le flot de clients passant dans la roulotte aux odeurs de café du monde quelques guguss idiot plongeant les yeux fermé dans les prédictions sans prendre en main leur vie pour obtenir par eux-même ce qu’ils souhaitait. Felipe devait forcément se classifier parmi ceux-là pour Jenny, voir même davantage bête.
-C’toi qu’en a un d’con pourtant, répondit-il. Et Jean aussi maintenant vu comment il s’t’tien l’oiseau… -Viens donc m’montrer qu’t’en a un, chiffe molle, Doudou voudrait bien voir ça. Même M’dame Popotin dois en avoir une plus grosse qu’toi.
Le jeune homme était une fois de plus piqué à l’égo, une fois de plus affronté par une fille en présence d’un membre de son gang de pacotille. Son honneur en prenait encore un coup, il décida sans hésiter à dévoiler ce qui lui servait de masculinité sans honte aucune. Cela n’allait pas impressionner Lydess, en ayant plus que certainement déjà vue des tas au cours de son existence, Jenny ne se posa pas la question si cela allait la choquer.
-J’la voit pas d’ici, elle est trop p’tite comme j’pensais ! ricana la voleuse. -T’va voir si elle est trop p’tite, grognasse.
Il se rapprocha davantage. Pendant qu’il réduisait la distance entre lui et les deux femmes, Jenny repris Doudou entre ses mains. Plus le jeune homme se rapprochait, plus les mains sur la peluche s’enlaçaient au niveau de la tête en tissus. Alors qu’il était relativement très proche, Felipe leur targua d’un : -Et la, tu la vois ?? -… Ouai, un peu trop même. Jenny tira d’un coup rapide sur la tête à Doudou, la faisant valdinguer dans les airs et dévoilant une lame de couteau cachée à l’intérieur de la peluche. Sans montrer la quelconque hésitation, l’adolescente agrippa d’une main l’engin masculin, tira dessus et de son autre main la coupa avec le couteau ne laissant qu’une fontaine de sang abreuvoir le sol et un cri plus féminin que masculin sortir de la bouche à Felipe.
-Voila, la c’est déjà mieux, mon con. Allez, M’dame Popotin, y’a plus rien à faire ici maint’nant.
Pour le coup, si la cartomancienne n’était pas interloquée par l’acte barbare, elle n’avait aucun cœur. Cela se voyait par ailleurs dans son regard, Lydess était assez apeurée par ce que venait de faire la gamine des rues. Seulement, lorsqu’on cherche Jenny, on l’a trouve. Sans se retourner, elle lâcha le bout de viande, replaça la tête de Doudou sur son corps et sortie du repère. Une fois à l’extérieur, elle offrit un câlin à sa peluche dont la lame surprise lui avait été d’une grande aide. Bon dieu que Doudou lui avait manqué, sa dernière partie d’innocence dans son existence de voleuse. Heureusement que Lydess avait été présente pour lui apporter la dose de soutient et d’aide nécessaire pour mener à bien cette histoire, sans elle il est vrai que ça ne se serais pas passé aussi bien. La fillette aurai même cru que sa main manipulant la lame aurai été arrêté par l'unique adulte de la scène.Elle se trouvait justement à ses côté, l’ayant suivit en lançant un dernier regard tourmenté à Felipe ainsi que son chien de Jean, ce dernier probablement encore sous le choc de tant d’émotion négative sur lui et son chef. -Merci m’dame Po… Lydess corrigea Jenny avant de terminer l’habituel surnom provocateur.
La crocheteuse offrit un premier sourire honnête à la diseuse de bonne aventure depuis qu’elles se connaissaient.
-Dites… pour vous r’mercier, j’veux bien faire l’effort de m’baltringuer jusqu’à vot’roulotte pour m’turbiner à bien lire. D’accord Doudou ? … Il veux bien. Bon, ‘scusez moi mais faut qu’j’aille le r’mettre dans mon chez moi après l’avoir remis en forme. On s’retrouv’ra bien d’une façon ou d’une autre d’ici peu.
Sur cette dernière phrase, la voleuse eu l’accord de Lydess pour un apprentissage en bonne et due forme dans un regard encore sous le choc de l'acte barbare de cette dernière. Jenny partie dans quelques sautes de joies avant de s’arrêter quelques secondes. Elle entama une marche plus sérieuse, il ne fallait pas que quelqu’un la voit ne pas jouer les gros bras et plaça Doudou au chaud dans son sac avant de repartir, s’éloignant d’une Lydess ayant encore accomplie le travail digne d’une vrai mère.
plumyts 2016 |
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