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siffler en travaillant | Jenny

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Dick H. Fusslebottom
Dick H. Fusslebottom

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MessageSujet: siffler en travaillant | Jenny siffler en travaillant | Jenny Icon_minitimeMar 17 Oct - 20:36



siffler en travaillant

« ... »

Octobre 1891

Le jour se levait à peine, voilé par d’épais nuages gris qui annonçaient un jour pluvieux. Le vent sifflait déjà entre les branches des vieux arbres du cimetière de Highgate, faisant frissonner son gardien qui s’en approchait, seule âme vivante pour l’heure (en supposant que le chien au chapeau haut de forme qui l’accompagnait ne posséderait pas d’âme) à se rendre dans ce lieu de repos éternel, en maudissant déjà l’arrivé du temps froid.  Malheureusement, les gens ne choisissaient que rarement le moment de leur mort et cette période de l’année marquait le début de ce que Dick appelait : « La haute saison ». Pendant des années, le jeune homme avait travaillé seul au cimetière, ayant pour seule compagnie son fidèle compagnon canin : Lord Sawyer. Néanmoins, depuis qu’il avait découvert que la vente de cadavres, activités illégale et immorale, pouvait lui rapporter beaucoup d’argent, Dick y consacrait presque toutes ses nuits, ne trouvant plus le temps de se reposer, car lorsqu’il n’y avait pas de corps à enterrer (ou à déterrer), le jeune homme devait s’occuper des lieux. Ainsi, après y avoir murement réfléchit, le fossoyeur décida d’engager quelqu’un pour l’aider. Enfin… engager étant un grand mot, disons qu’il tentait tant bien que mal de trouver quelqu’un qui ne chignerait pas trop sur la paie… Et inutile de spécifier qu’il avait besoin d’aide pour son travail honnête, le second ne devant pas être connu.

Dick s’approcha du portail de fer forgé qui était toujours verrouillé en l’absence du maître des lieux et sorti de l’une des poches de son manteau un énorme trousseau de clés aux allures usées et très vieilles. L’une d’elles, la plus grosse du trousseau, semblait tout droit sortie d’un conte d’horreur et ce fut cette dernière que le jeune homme enfonça dans le cadenas légèrement rouillé de la grille. Lord Sawyer avait hâte de retrouver son terrain de jeu tout comme l’endroit qu’il considérait comme son réel foyer et attendait, près de la grille, que le fossoyeur l’ouvre. Le jeune homme, conscient de l’impatience de son chien, prit tout son temps, s’amusant des réactions de l’animal. Il poussa légèrement l’une des grilles, mais la retint dès que le museau de Lord Sawyer tenta de se faufiler par l’espace créé. « Lord Sawyer, assis! » Le basset hound de sept ans se recula légèrement pour déposer son large postérieur sur la pierre humide, non sans soupirer afin de faire comprendre à son maître qu’il ne prenait pas plaisir à lui obéir. Dick éclata de rire et poussa la grille complètement; il ne ferait pas attendre son chien une minute de plus. Aussitôt, son compagnon à quatre pattes passa près de lui en courant et s’éloigna vers les premières pierres tombales à proximité pour les renifler, une à une, vérifiant que rien n’avait changé en son absence.

Pendant ce temps, Dick se dirigea vers le petit cabanon, à l’entrée du cimetière, qui avait mille et une utilisations, mais dont l’une était d’entreposer tout le matériel nécessaire au travail du jeune homme. Le métier de fossoyeur, tout comme celui de gardien du cimetière, ne consistait pas seulement à creuser les trous et à enterrer les morts, loin de là! Chaque jour, Dick se promenait dans le cimetière de Highgate en compagnie de Lord Sawyer pour vérifier l’état des pierres tombales, restaurant au passage celles qui en avait besoin, tailler la pelouse et les arbustes, s’occuper des plantes et des fleurs et nettoyer les allées du cimetière. Parfois, il lui arrivait de volontairement négliger certains aspects du cimetière, ce qui lui donnait alors des allures lugubres et attirait, par le fait même, les curieux en quête d’épouvante ou des artistes en manque d’inspiration. Néanmoins, s’occuper seul de cet énorme lieu de repos éternel demandait beaucoup d’énergie que Dick ne possédait plus.

Le jeune gardien ressorti du bâtiment avec, en main, les outils nécessaires à une journée de travail bien remplie. Après avoir déposé le tout près du mur de pierres, il jeta un coup d’œil à la montre qui se trouvait dans le fond de la poche de son manteau et soupira : « Que penses-tu de cela Lord Sawyer? En retard le premier jour de travail… » marmonna le jeune homme en jetant un regard à son chien qui venait de le rejoindre. Ce dernier se laissa tomber au sol, probablement épuisé par sa tournée matinale pour constater de l’état des lieux. Le temps frais de la matinée ne semblait pas l’incommoder et doucement, les paupières de l’animal se fermèrent; Lord Sawyer venait de s’endormir. Dick leva les yeux vers le ciel en soupirant : « Dors bien, mon toutou… Si tu savais comme j’aimerais être à ta place parfois… » Un sourire affectueux se dessina sur les lèvres charnues du fossoyeur. L’aide qu’il attendait ce matin était celle d’une jeune fille de la rue qu’il avait déjà croisée ici et là, sans pour autant la connaître. Seul son prénom ne lui était pas inconnu, mais Dick avait-il besoin d’en savoir davantage sur cette dernière? Si elle faisait l’affaire et qu’il décidait de l’engager officiellement, là il pourrait se montrer intéressé par sa personne…


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MessageSujet: Re: siffler en travaillant | Jenny siffler en travaillant | Jenny Icon_minitimeMer 18 Oct - 11:29



siffler en travaillant

« Voler en travaillant »

Octobre 1891

Il faisait grand soleil sur Londres ce matin là. Effectivement, le soleil était bel et bien présent, cependant caché derrière une lourde couverture de nuage le cachant entièrement de Londres, mais il devait réchauffer comme il se fallait le haut du crane de la masse nuageuse.
Il devait également faire très agréable entre chaque molécule de vent, abritant une température acceptable dans les frigides bras de la brise d'octobre.
En un mot comme en cent, la météo était dans le thème de la journée. Bien que la pénombre qu'offrait du matin au soir ce genre de thématique poussait Jenny à rester sous la couverture, abritée de mille et un coup de froid pour y hiberner et échapper à la sociabilisation, elle devait en sortir pour obtenir la rentrée d'argent prévu ce jour là.

La Tribu était d'une énième aide pour Jenny lorsqu'il s'agissait d'échange d'information, les relations se connectant les unes aux autres, d'où ladite potentielle entrée d'argent du jour. Une histoire de récupération pour remettre au goût du jour des déchets qui allait disparaître de toutes façon par l'épreuve du temps. La cambrioleuse souligna également que le travail se déroulait dans un cimetière ce qui n'était qu'à moitié un problème a ses yeux, n'étant qu'à peine superstitieuse.
Cet homme qui lui proposa ce travail s'était identifié comme étant le gardien du cimetière, il devait savoir ce qu'il faisait et Jenny pensa avoir enfin l'occasion de gagner son argent en se rapprochant de la légalité. Qui plus est, si ce travail consistait à redonner une seconde vie à des déchets, il était gratifiant de participer à un gagne-pain écologique lié par la même occasion à rendre le sombre lieu plus agréable à l’œil.

La jeune voleuse nomadisa en direction du lieu de repos des âmes, croisant de moins en moins d'âme qui vivent à l'approche du territoire d'ossuaire. Il n'y avait étonnement pas davantage de corbeau, contrairement à ce que fais croire la culture populaire qui devait créer cette image à destination des plus peureux de ce monde. Beaucoup de conte sont à vérifier par soi-même pour se rendre de l'absurdité des peurs imaginaire.
Le portail en fer forgé par exemple ne commettait aucun bruit strident dû à la rouille lors de l'ouverture. Cet endroit commençait à intéresser Jenny, si elle pouvais se faufiler à l'intérieur sans se faire remarquer tout en évitant de faire des acrobaties pour gravir un mur. Cela lui changera des grimpettes à réaliser pour entrer dans un appartement à la fenêtre ouverte afin de réaliser un quelconque vol.
Un élément qui naquis naturellement dans l'esprit aiguisé de Jenny pour ce genre de situation nécessitant une discrétion de prudence est que si le portail était ouverte à clé, c'est qu'une personne était soit venu récemment pour l'ouverture soit l'endroit n'était jamais fermé. Si une personne possédait les clés, ça devait être le gardien qui contacta Jenny mais c'était sans tenir compte du potentiel croque-mort, des curés du coin faisant des enterrement, les nettoyeurs de tombe, toute une panoplie de personnage à prendre en compte.

La grille de fer forgé passé et refermée prudemment pour continuer à ne pas faire de bruit, des bruits d'outil se firent entendre. Jenny se faufila derrière une tombe pour s'abriter des regards et lancer le sien en toute pudeur. C'était un homme de corpulence mince qui maniait l'outillage de travail accompagné d'un chien couché, patientant sans doute que l'adulte se mette en route après avoir rassemblé tout son matériel.
L'adolescente reconnu le quidam qui lui avait proposé du travail moyennant finance. Elle se leva de sa cachette pour s'avancer vers lui, les mains dans les poches.

-Alors, on s'met au bib'lotage ou c'est l'chien qui s'bouge les fesses aux frais d'la Reine ? lanca-t-elle sans crainte.


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MessageSujet: Re: siffler en travaillant | Jenny siffler en travaillant | Jenny Icon_minitimeSam 21 Avr - 17:47



siffler en travaillant

« ... »

Octobre 1891

« Alors, on s'met au bib'lotage ou c'est l'chien qui s'bouge les fesses aux frais d'la Reine ? »

Ni Dick, ni Lord Sawyer n’avaient entendu la jeune fille approchée et tous deux furent surpris, voire effrayés de l’entendre prononcer ces paroles. Alors que le basset s’éveillait en sursautant, jappant d’une voix étouffée par le sommeil, tournant la tête dans toutes les directions jusqu’à ce que sa vision brouillée lui permettre d’apercevoir Jenny, son maître, quant à lui, échappa ses outils de travail en criant d’une manière peu virile. Lord Sawyer, de nature amicale, s’approcha ensuite de la jeune fille pour la renifler alors que Dick reprenait un peu de contenance. « Règle numéro un, lorsque l’on souhaite garder un travail : Ne pas faire mourir son employeur le premier jour!... Attends quelques jours, voire quelques semaines au moins… » Avec un sourire, le fossoyeur s’approcha de la gamine pour lui donner une petite tape sur l’épaule. « Je suis content que tu sois là, Jenny. »

Tournant les talons, Dick se pencha pour récupérer une pelle et une faux, laissant quelques autres outils au sol. Il se tourna ensuite en présentant ces deux outils à sa jeune apprentie, tout sourire. « Tout ce qui t’entoure est mon royaume… Dick étira les bras en croix… Contrairement à la croyance populaire, à part les administrateurs et autres personnages bien habillés, propriétaires physiques  de ce lieu, je suis le seul à travailler ici. Son sourire s’effaça et il prit un ton plus grave. Alors tu comprendras que j’espère qu’après cette journée, tu seras si passionnée par ce travail que tu reviendras demain, après-demain, après-après-demain, et ainsi de suite… » D’un mouvement sec, l’homme tendit la pelle à la jeune fille pour qu’elle la prenne. « Mes tâches sont les suivantes : Je m’occupe de creuser les trous et les remplir, je m’occupe d’entretenir le gazon, les fleurs et les arbres, je répare les bancs, je nettoie les sentiers, fait l’entretien des bâtiments et des pierres tombales et finalement, je m’assure que personne ne vienne ici pour faire du grabuge. » Pendant qu’il parlait, Lord Sawyer s’était assis devant la jeune fille, espérant une caresse. « Ce gros bébé d’amour s’appelle Lord Sawyer et si tu as oublié, mon nom est Dick. »

Le gardien du cimetière aux mille et un métiers recula d’un pas pour observer la jeune fille des pieds à la tête. Elle n’était pas bien grande et pouvait facilement passer pour plus jeune qu’elle ne devait l’être en réalité et sa musculature ne laissait pas entrevoir une grande robustesse physique, mais cela pouvait être trompeur. Dick lui-même n’était pas bien gros et pourtant, il passait ses journées une pelle à la main. Derrière ses vêtements usés et sales, le jeune homme devinait une maigreur due au manque d’alimentation. « Tu as mangé? C’est important de manger avant de commencer à travailler! Tu as de l’eau? C’est également important de boire beaucoup d’eau pour ne pas se déshydrater… » Si son ton était légèrement moralisateur, le fossoyeur était touché de la condition de sa nouvelle apprentie. Il ne pouvait faire travailler une gamine pour presque rien alors que cette dernière mourrait peut-être de faim.

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MessageSujet: Re: siffler en travaillant | Jenny siffler en travaillant | Jenny Icon_minitimeLun 27 Aoû - 7:53



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« Voler en travaillant »

Octobre 1891

Malgré la petite tape à l’épaule d’encouragement que lui procuras le mince homme, Jenny se contenta de ne pas sourire en retour. Elle n’aimais  pas qu’on la touche d’une quelconque manière mais ne ressentais pas la moindre mauvaise intention de la part de Dick. Surtout qu’il allais lui offrir quelques sous en retour du service qu’elle allais lui offrir dans ses tâches professionnelle.
La voleuse avait le nez pour reconnaître les personnes à éviter possédant des idées douteuse dans le fond de leur esprit dérangé. Cet homme en face d’elle ne devais pas du tout en posséder, bien trop occupé à vouloir entretenir son lieu de travail comme il se doit.

-J’suis… contente d’être ici aussi ? Repondit-elle par politesse à la joie de Dick.

Il devait être d’une grande solitude dans son poste au cimetière. Pas que son chien était fantomatique, paradoxalement, mais ce dernier pouvait difficilement être d’une réelle grande aide dans le travail. A part être un excellent partenaire pour creuser la terre ou dénicher les meilleures os, Dick devait encourir le risque qu’il aille chiper des restes de corps pour s’amuser dans son coin, parcourant le cimetière de grande enjambé et mettant à néant tout le travail de propreté à néant.
Ce Lord Sawyer pourrait être utile pour la Tribu afin de flairer les bons plan alimentaire, reconnaître les produits encore digne d’être mangé.
Jenny n’avais jamais réfléchis à avoir un animal rien que pour elle, cela lui aurai demandé une deuxième bouche à nourrir et aurais bien trop endurée une épreuve si elle perdait un si petit être fragile. Elle laissait donc le basset à son maître, n’envisageant nullement de le lui voler à l’occasion.

Dick sorta Jenny de ses réflexions canines lorsqu’il lui tendis subitement une pelle. Elle n’avais pas écoutée tout son engouement enchanté et les tâches à réaliser au sein de ce lieu macabre. Il en fallait peut être mieux ainsi, savoir la longue liste à faire lui aurais sans doute donné l’envie de filer en douce, laissant tomber son salaire.
A la grande surprise de la jeune fille, l’homme faisait acte de bienveillance en s’assurant qu’elle avait le ventre bien remplis de nourriture et d’eau. Bien peu de patron s’assurent de ce genre de détails. Pas que Jenny aie déjà eue le moindre patron dans sa vie, mais c’était l’évidence même vu les conditions de travail des pauvre bougre se tuant à la tâche dans les usines ou aux champs. Il n’y aurais que dans les maisons closes que les patrons fairaient tout leur possible pour remplir une certaine partie du ventre de leur employée. Et de leur bouche également, ainsi que l’utilisation abusive de leur main. Mais la était encore une toute autre histoire sur laquelle il ne fallait pas trop réfléchir.
Pour échapper à se genre d’idée morbide du monde du travail, Jenny s’empara de la pelle se plaçant face à elle pour prendre appuie dessus comme une canne, jetant un coup d’oeil au chien se faisant caresser dans une grande part de tendresse par Dick. Son regard se redirigea en direction de l’homme, décidant de se mettre au travail afin de ne pas lui faire regretter d’avoir engagé une membre de la Tribu.

-Par quoi j’commence, m’sieur ?

Une bonne action n’était pas coutume pour une fois. La gamine obtempéra pour être enfin au service de quelqu’un d’autre, profitant d’être dans un lieu dont elle n’avais pas l’habitude. Autant découvrir ce nouveau lieu par la même occasion.


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