Jolie petite histoire...
Charles nait le 18 octobre 1867 dans la demeure familiale des Gainsborough. Il est le deuxième enfant et unique fils du duc et de la duchesse de Gainsborough.

Son enfance, qu’il avait passé à Norfolk aux côtés de sa sœur aînée Georgina et de sa sœur cadette Ophélia, s’était écoulée paisiblement. Pourtant, seul héritier mâle de la famille, ses parents – et principalement son père – ont beaucoup exigé de lui. Loin de se soucier des obligations qui pesait sur ses épaules, le jeune Charles s’était montré dès son plus jeune âge très espiègle et avec un goût très prononcer pour les bêtises. Bêtises qu’il faisait souvent accompagné de sa grande sœur. Un jour, il s’était même amusé à couper les cheveux de ses sœurs pendant leur sommeil, leur causant une terrible frayeur le lendemain matin au petit déjeuner. Une autre fois, il avait même lancé une balle de criquet sur la tête d’Ophélia. Même si cette dernière affirmait – et affirmera sans doute toujours – qu’il l’avait fait exprès, Charles niera tout en bloc.

Le jeune homme a toujours eu ce dont il avait besoin et n’avait nullement été éduqué comme un enfant gâté. Très tôt, on lui avait inculqué l’honneur, le respect et la droiture. Bien qu’espiègle et sujet à quelques crises, ses parents avaient toujours su lui dire non quand il le fallait tout en le laissant vivre pleinement sa vie d’enfant. Son père, cependant, était bien plus enclin à lui donner une instruction militaire, tandis que sa mère arrondissait toujours les angles. Cette mère qu’il avait toujours tenu en admiration et se pliait en quatre pour faire ce qu’elle demandait. Contrairement à son père, Charles obéissait toujours à sa mère. Quant à son père : c’était une toute autre histoire. Il s’amusait à défier son autorité. Étant petit, il se limitait à de petites piques ou à accumuler les bêtises. A l’adolescence, son comportement envers son père avait totalement changé. Il s’amusait à l’affronter – surtout verbalement. Car loin de ressembler à une vraie relation père-fils, celle-ci ressemblait de plus en plus d’un commandant à son soldat. Son avenir au sein de l’armée était déjà tout tracé. D’ailleurs, c’est en 1888 qu’il s’engagea dans la British Royal Army.
En grandissant, sa mère lui avait fait promettre une chose. Sa mère lui avait fait promettre de toujours garder un œil sur ses sœurs et de les protéger du mieux qu'il le pouvait. Cette promesse, il la tient toujours et jamais il ne l'a brisé. Sa mère lui est très reconnaissante. Charles joue souvent les contre metteur entre ses parents, Georgiana et Ophelia dû au fait que ces dernières se confient d’avantage à lui.

Depuis toujours, Charles avait toujours été très proche de Georgina. Bien plus que de sa jeune sœur Ophélia avec qui il se prenait souvent la tête. Même s’il l’aimait beaucoup, il avait tout de même une préférence pour Georgina. Ils passaient beaucoup de temps ensemble, que ce soit pour jouer de la musique ou faire des balades à cheval. Ces moments passés à deux étaient pour lui une véritable source de bonheur auquel il ne renoncerait pour rien au monde. Au point que, lors de soirée ou le frère et la sœur étaient invités, il se faisait passer pour le petit ami de cette dernière pour dissuader les jeunes hommes un peu trop entreprenants. Car au final, seul un homme peut savoir ce qu’un autre homme pense lorsqu’il voit une belle femme ? En tout cas c’est ce qu’il pensait et il en était absolument convaincu.

Cette mascarade, il l’avait poursuivie malgré qu’il soit d’ores et déjà fiancé depuis sa naissance à une princesse danoise du nom de Sophia. Mariage arrangé qui n’est pas du tout à son goût et qu’il tente par tous les moyens de faire annuler. Charles aime sa liberté et entend bien la conserver, quelqu’en soit le prix à payer. Il aime butiner à droite et à gauche, tant que la personne qui est en face de lui est à son goût. Sophia et lui se sont rencontrés pour la première fois lors d’un pique-nique dominical dans les environs de Norfolk alors qu’il n’avait que 7 ans. Sa jeune fiancée n’en avait que 5. Loin de se montrer totalement enjoué par cette rencontre, Charles s’était montré distant, froid et presque méchant envers Sophia. Tout ce qu’il voulait s’était de pouvoir s’amuser sans avoir une gamine collante dans les pattes.

Au fil des années, lorsqu’il se présentait en public avec sa fiancée danoise, il se tenait dans son ombre. Car au-delà du désintéressement, il ressentait un certain dégout à son égard. Non pas qu’elle ne soit pas devenue agréable à regarder. Car au fil des années, il devait bien se l’avouer, elle était devenue une belle femme. Pourtant, la beauté ne faisait pas tout. Depuis longtemps curieux de tout, Charles avait ce besoin irréprécible de savoir. Et il aimait discuter. Discuter du monde, de l’univers, d’astrologie… Et il aimait s’entourer de gens ayant de la discussion. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de cette pauvre Sophia qui s’est au fur et à mesure révélée aussi ennuyante qu’un dessous de plat au fond d’un placard. Certes, il se montrait courtois envers elle lorsqu’elle lui parlait ou qu’on lui posait des questions à son sujet. Mais, contrairement à ce que tout le monde semblait penser, c’était bien plus par obligation que par réelle envie.

Au fur et a mesure de la vie volage qu’il a pu mener, ce sont les choses simples qui avait le plus d’importance à ces yeux. Ces petits moments qu’il partageait avec sa sœur ou bien – bien plus tard – avec le futur époux de celle-ci.

Au fil des ans, le jeune duc de Gainsborough s’est découvert une passion pour l’art dans toutes ses déclinaisons. Que ce soit pour la musique (il jouait au piano depuis tout petit) ou pour les peintures ou les sculptures, il n’était pas rare de trouver des croquis en tout genre qu’il se plait à étoffer dès qu’il a quelques minutes de libre. Une fois satisfait de son travail, il les vendait à un prix raisonnable. Comme modèles, il se servait souvent de prostituées.
L’une de ses autres grandes passions est la musique. Passion qu’il partage aussi avec sa grande sœur. Bien qu’il joue de plusieurs instruments, le piano était celui qu’il affectionnait le plus. Il n’est pas rare que le frère et la sœur composent et jouent des morceaux ensemble. Lui au piano et elle l’accompagnait au chant.

Derrière cette façade de garçon espiègle qu’il a su cultiver tout au long de sa vie, il n’en reste pas moins doté d’un grand cœur. Passionné par ce qu’il fait, et convaincu de la justesse de sa conviction, il ne démord pas de vouloir voire disparaitre le fléau de la pauvreté de la surface de la terre. Bien sûr, il ne se berçait pas d’illusion. Il savait que ça n’allait pas s’arranger du jour au lendemain et que c’était un projet quasi impossible à réaliser. Mais ce n’est pas pour autant qu’il allais rester les bras croisés et ne rien faire. C’est pourquoi il donne beaucoup de son temps et de son argent aux plus démunis.

Bon vivant, Charles ne disait jamais non à un bon verre d’alcool, que ce soit pour se détendre ou pour faire la fête. Chaque occasion était bonne pour boire un bon verre et en consommant de l’opium à l’occasion. Ne vous avisez pas de vous lancer dans une compétition d’alcool avec lui. Sa tolérance à l’alcool est nettement supérieure à la normale et il est fort probable que vous finissiez bourrés avant lui. Il se remet aussi assez facilement d’une gueule de bois. Et quand Charles aime, il aime passionnément. Que ce soit des hommes ou des femmes, d’ailleurs. Alors qu’il étudiait à Cambridge, il eut une relation avec un de ses camarades. Liaison qui dura plus de deux ans. Il reste cependant très discret sur ces relations homosexuelles. Car il sait que cette tendance n’était pas vue du meilleur œil.

Il fréquente régulièrement les maisons closes avec son beau-frère avec qui il prends régulièrement un verre et de l’opium. Homme volage il aimait ce train de vie que sa famille désapprouvait totalement.

Charles entretient également une liaison avec la servante de sa mère. Relation qui a commencé totalement par hasard, au détour des couloirs, de regards et quelques sourires. Follement amoureux de la jeune fille, il jure que ces sentiments dureront toute sa vie. Entre sa vie militaire, sa vie sociale et les escapades et galipettes nocturnes, sa vie était bien remplie.

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