Hestia ⊰ Without art, we are nothing.



 
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Hestia ⊰ Without art, we are nothing.

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W. Bartholomew Collins
W. Bartholomew Collins

Âge : 38
Emploi : Héritié du compte de York. Fabricant de jouets et autre objet en bois.
Informations : Fils du comptes de York ☞ Il à perdue sa mère alors qu'il avait 7 ans ☞ Sa sœur ainée est morte l'an passé, en mer ☞ A une jeune sœur qu'il n'arrive pas à aimé et tiens pour responsable de la mort de sa mère ☞ Fiancé de force à une bourgeoise Londonienne (Maddie), qu'il va épouser en octobre 1891 ☞ Froid, hautain, rustre d'apparence, c'est en réalité un homme au cœur d'enfant et à l'âme déchiré ☞ Il fabrique des jouets et divers autres objets, en bois principalement, pour le plaisir. Même s'il en vends parfois ☞ C'est un homme en réalité très simple et qui aime les choses les plus simple de la vie ☞ Le manoir familiale de York lui manque, ses grand champ l'entourant surtout ☞ Vit au jour le jour ☞ Il ignore même son orientation exacte. Si les hommes ou les femmes l'attire. Peut-être les deux en réalité ☞ C'est un noble, mais qui à le coeur sur la main. L'argent n'est qu'un moyen de pouvoir pour la plupart, pour lui c'est juste un moyen d'être généreux ☞ Il aime parfois aller dans les bas quartiers distribuer des jouets, gratuitement ou contre une petite pièce, par principe aux gamins des rues ☞
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MessageSujet: Hestia ⊰ Without art, we are nothing. Hestia ⊰ Without art, we are nothing. Icon_minitimeMar 31 Juil - 15:17


Hestia St-Clair & W. Bartholomew Collins
Une belle journée était en perspective ce matin. Le soleil se levait à peine sur un Londres étrangement joyeux. Du moins, c'était l'impression qu'avait Bartholomew Collins ce matin. Habituellement sinistre et sombre, cet été était particulier. Cet été était plus joyeux qu'il ne l'avait jamais été. Peu-être était-ce parce que sa vie de jeune marié doucement prenait vie. Il se refusait à brusquer sa femme. Ils s'étaient entendu là-dessus, ils étaient amis avant tout. D'ailleurs, il n'avait toujours pas consommé ce mariage. Cela ne dérangeait en rien Barth, un jour cela viendrait, mais il ne demandait rien. Il était patient et sage, laissant le temps faire son œuvre sur lui et sa femme à présent. Se rapprochant un peu plus chaque jour de sa Maddie, qu'il avait juré de soutenir et protéger. Ignorant parfois s'il était un bon mari pour elle, si c'était ça être un bon mari au fond. Mais elle ne s'en plaignait pas. Au contraire même.

Était-ce la chaleur ou autre chose qui avait fait lever si tôt Sir Collins ? Le lord n'avait jamais été un gros dormeur. Mais depuis quelques jours l'envie de sortir de la maison lui grattouillait le ventre. C'était dans cette période de l'année que le domaine Collins à York lui manquait le plus. Gambader tel un faon dans les nombreux hectares verts qui entouraient la propriété. S'amuser à pêcher avec les mains dans la rivière qui traversait un bout du domaine, ou encore simplement lire un livre les pieds dans la grande fontaine du jardin principal. Entendant son père hurler sur lui en fond sonore, sur ses manières douteuses et dignes d'un gueux. Oui, cela lui manquait, peut-être devrait-il amener sa femme quelques jours dans sa campagne, loin de l'agitation de Londres. Voilà une idée. Mais pour l'heure, l'homme debout qui venait d'enfiler une simple vielle chemise d'un blanc passé, un pantalon noir boutonné à sa taille. Ses pieds nus sur les tatillons sur les tapis du couloir pour ne pas risquer de faire de bruit. Il quitta l'immense maison londonienne pour se faufiler au-dehors. Avant cela, il avait fait un détour par le grenier, son atelier, il avait enfoui dans un sac divers jouets, certains un peu casser, ou raté, d'autres plus parfait, mais qu'il ne vendrait pas. Il aimait travailler sur le bois, le tissu et autres pour tous. Alors il faisait toujours des petits soldats ou chevaux de bois pour les gamins défavorisés. Et parfois comme ce matin, il se glissait hors de la maison, hors du quartier riche et se fondait plus ou moins jusqu’aux quartiers pauvres, afin de rendre quelques visages enfantins souriants.

Se rendant aujourd'hui à Southwark, le quartier ouvrier de la ville. L'épaisse fumée ambiante des rejets d'usines ici donnait la toux aux non habituer du lieu. D'ailleurs sa chemise blanche, bien que déjà passée prenait une teinte plus grisâtre. Tant pis, après tout, il le savait d'où le fait qu'il avait mis une vielle chemise et non une de plus grande qualité. Mais quelques regards se tournaient déjà sur lui et sa toux. Son allure bien que "simple" n'était pas aussi débraillé que la plupart. Si certains visages lui paraissaient reconnaissables, la suie encrée dans la peau de la plupart des travailleurs les rendait méconnaissables. Mais ce n'était pas eu que Collins voulait voir, alors il dépassa les usines et se rendit dans les ruelles plus calmes pour cette heure encore. Si quelques voix aiguës s'élevaient ici et là. Barth, savait où se rendre pour trouver de petits visages à illuminer. Son sac de toile remplit sur l'épaule un autre sac de cuir sur l'autre épaule, celle-ci remplit de pain et autres gâteaux subtiliser dans les cuisines de sa maisonnée. Il ferait le bonheur de quelques malchanceux, aujourd'hui encore. Barth n'en retirait aucune gloire, aucune bénédiction, d'ailleurs il doutait même que Madelyne soit au courant, il faisait cela un peu dans le dos de tous en vérité. Il voulait juste donner un peu de ce qu'il avait à ceux qui en avaient besoin.
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MessageSujet: Re: Hestia ⊰ Without art, we are nothing. Hestia ⊰ Without art, we are nothing. Icon_minitimeMar 7 Aoû - 23:00



Without art, we are nothing

« There was a time when I would have done almost anything. »


La jeune femme ne voulait pas l’admettre, mais elle ne pouvait plus nier la réalité qui venait de frapper son esprit… Cette fumée omniprésente qui brûlait ses poumons n’était en rien due à un groupe de gentlemen fumant le cigare. Ses yeux scrutèrent les bâtisses qui semblaient se refermer dangereusement sur elle. Il n’y avait autour d’elle que des usines et des ruelles sales. Et pour cause, Hestia St-Clair n’avait pas fait mieux que de s’égarer dans le quartier ouvrier de Londres. Southwark. Comment en était-elle arrivée là ? Cette pensée la fit amèrement sourire. Elle n’était pas de nature distraite, loin de là, mais ces derniers temps elle avait des moments d’absence et allait d’un endroit à un autre sans trop savoir comment. Ce genre de situation devenait une habitude, et loin d’être des meilleures. Il n’était guère prudent pour une personne de sa position de se trouver là, et elle s’étonnait d‘ailleurs de n’avoir pas été abordée par quelques de ces hommes à l’éducation douteuse. Non qu’elle ait de profonds préjugés envers la population alentour – elle en avait, en tout cas, beaucoup moins que ses pairs –, mais il était bien difficile d’oublier les préceptes de son milieu. Que voulez-vous ? On ne se refait pas si facilement.

Heureusement pour elle, son deuil venait peut-être de la sauver de quelques approches peu rassurantes. Elle portait ce jour-là une robe sombre et sans grands atours. D’une coupe simple, mais malgré tout seyante, on ne pouvait reprocher qu’une chose à sa toilette. En un mot, la qualité du tissu et sa coiffure trop complexe pour être celle d’une femme des quartiers pauvres. Mais soit, cela avait suffit pour qu’on la laisse tranquille. Pour le moment. Elle sentait bien les regards appuyés de certains passants, mais visiblement un travail payé au lance-pierre valait mieux qu’une altercation avec elle… Hestia marcha encore un moment, puis trouva enfin les ruelles résidentielles. Enfin, ce qu’elle supposait être les ruelles résidentielles. Ce qui n’était pas forcément évident à l’œil, mais étant donné l’allure des bâtiments précédents, elle les trouvait somme toute ravissantes. Ne restait plus qu’à trouver quelqu’un qui pourrait lui indiquer son chemin, et tenant compte de l’heure, elle n’était plus sûre de croiser qui que ce soit. Et voilà qu’elle se sentait faiblir, l’air lui manquant de nouveau. Fébrile, elle se laissa tomber sur le premier banc venu. Si elle avait eu toutes ses facultés, Hestia aurait sûrement pris le temps de l’épousseter, mais actuellement elle n’en avait ni l’idée, ni la force.

Il se passa plusieurs minutes, pendant lesquelles la jeune femme avait fermé les yeux et tentait de reprendre contenance. Elle qui, au départ, n’était sortie que pour faire quelques croquis des gens qui vont et viennent. Cette journée commençait comme une mauvaise farce… Jusqu’à ce que des rires d’enfants n’attirent son attention. Cela faisait plusieurs mois qu’elle n’en avait pas entendu, elle avait fait en sorte de ne jamais se trouver en présence de ces petits êtres innocents. À chaque fois qu’elle en voyait un, elle repensait à sa fille. Mais aujourd'hui, elle allait mieux. N’est-ce pas ? Ces rires lui faisaient du bien, vraiment.

— Et tu étais là, dans ta robe blanche. Tu dansais sous le soleil, se souvint-elle à voix basse.

Ces enfants-là n’avaient pas grand-chose, mais ô combien ils semblaient heureux en cet instant. Ils entouraient un homme, grand et trop distingué dans sa démarche pour être un ouvrier. Hestia les observa de loin, intriguée. La situation lui paraissait absurde, à moins que son esprit ne lui joue des tours… Sans y penser, elle ouvrit son carnet de croquis. Elle pouvait dessiner les yeux fermés, sa main traçant chaque ligne, chaque ombre, comme si elle les connaissait par cœur. En fait, c’était le cas, mémoire photographique oblige, mais ce n’était pas ce qui intéressait son esprit alors. Quelle scène étrange avait lieu devant elle ?
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MessageSujet: Re: Hestia ⊰ Without art, we are nothing. Hestia ⊰ Without art, we are nothing. Icon_minitimeSam 8 Sep - 19:09


Hestia St-Clair & W. Bartholomew Collins
Bartholomew était arrivé vite au cœur des ruelles poisseuses du quartier. Sa venue s'était répandu comme une traînée de poudre et en très peu de temps, le nombre de bambins qui l'avait assaut avait doublé, pour ne pas dire triplé. Peut-être quadruplerait-il d'ici encore quelques minutes. En un instant, Barth avait peur de ne pas avoir pour chacun un jouet et un gâteau. Tentant d'avancer un peu pour dégager les rues, qui s'animaient doucement des travailleurs et autres qui sortaient de chez eux. Ne voulant pas déranger davantage de sa présence. Quelques mères inquiètes venaient chercher leur enfant, de peur que le grand méchant homme qui offrait un peu de sa luxure ne kidnappe leur chair. Mais elles se trompaient. Il adorait les gosses, d'ailleurs maintenant qu'il était marié, il ne rêvait au fond que d'une chose, être père. Mais la question était loin d'être à l'ordre du jour, très loin même. Il n'avait pas encore touché sa femme, il la respectait bien trop pour cela. Ils se respectaient mutuellement, ils étaient amis et rien de plus. Si chaque jour renforçait leurs sentiments... Peut-être Barth tentait-il de se convaincre de cela, mais la vérité était bien autre. Il nouait doucement des sentiments pour Maddie, sans oser lui avouer, sans oser l'enfermer dans ce schéma, qu'il avait promis de laisser libre. L'avenir, peut-être, le réconfortera... Ou au contraire. Mais l'heure n'était pas à ses songes. On tirait sur sa chemise, les plus petites sur son pantalon. Si cela continuait ainsi, il allait finir par être dévêtue en plein milieu de la rue. Mais tout cela l'amusait plus qu'autre chose.

« Doucement, doucement les enfants. Il y en aura pour chacun. Promis. Mais laissez-moi un peu d'espace si vous voulez que j'ouvre mon sac magique. »

La voix du Lord était rayonnante, amusée et scintillante, tout comme son visage figer dans un large sourire et mille étoiles au fond de ses pupilles bleutés. Les enfants le laissant enfin un peu respirer, leur petite voix un peu stridente réclamant leurs cadeaux. Barth s'accroupit pour déposer son gros sac de toile au sol. Défaisant le nœud qui le fermait. Son autre sac de cuir suivant le premier, le dégrafant, la bonne odeur des pâtisseries s'en échappait déjà. Relevant son regard sur l'attroupement d'enfants autour de lui. Le regard haut et fier, confiant.

« Choisissez ce qui vous fait plaisir, mais un part personne s'il vous plaît. Je vous fais confiance. Il en faut pour tout le monde. »

Se relevant alors, il laissa chaque gamin faire ses petites courses. Surveillant du coin de l’œil qu'ils suivent les ordres donner. L'un d'eux demanda s'il pouvait en prendre pour son petit frère malade. Barth avec patience indiqua qu'il ne pouvait pas dire oui, sinon chacun donnerait cette excuse. Mais pour consoler le gamin, il indiqua de garder de côté un jouet de côté. Ainsi, si chacun avait le sien alors il lui donnera un en plus. Son regard s'éleva un peu, les enfants semblant assez respectueux des consignes. Si un ou deux jouets étaient volés, il ne leur en voudrait pas. Ses pauvres gamins n'avaient rien. Balayant les rues devenues vides de tout adulte, ou presque. Une femme était assise sur un banc plus loin. Elle semblait dessiner. Son regard s'élevant parfois dans la direction de Barth et des enfants. D'un regard, Collins remarqua son rang, son allure droite, ses cheveux blonds soyeux et ce regard vif. Elle n'était pas ce monde, tout comme lui. Intriguer l'héritier laissa les enfants et les deux sacs ouverts à leur guise. Après tout, ils en étaient les bénéficiaires. Et chacun semblait déjà plus ou moins servi. Sauf quelques pauvres âmes trop timides pour se jeter dans la fosse aux lions peut-être. D'ailleurs en quittant l’attroupement Barth donna le jouet garder de côté à un jeune enfant qui n'osait pas s'avancer. Un sourire à son égard, une main ébouriffant ses cheveux alors qu'il lui rendit son large sourire. Et le gamin disparut dans une maison peu avenante de la rue.

« Bonjour. Puis-je voir ce que vous dessiner ? Mais mes mains ne sont pas assez délicates pour tenir un crayon et faire des merveilles avec. »

Pour tout avouer de sa hauteur, il apercevait un bout du croquis déjà dessiner. La rapidité qu'elle mettait dans ses gestes, la précision. L'homme était déjà conquis. Droit, ses mains dans son dos. Son regard bas sur le carnet et la femme. Il indiqua alors son nom, par politesse.

« Bartholomew Collins. »

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MessageSujet: Re: Hestia ⊰ Without art, we are nothing. Hestia ⊰ Without art, we are nothing. Icon_minitimeDim 7 Oct - 16:00



Without art, we are nothing

« There was a time when I would have done almost anything. »


Depuis ses plus jeunes années, Hestia avait toujours aimé dessiner. Que ce soit au crayon, au pastel, à l’aquarelle… Elle n’avait délaissé aucune technique, nourrissant sa curiosité de mille et une façons. En dessinant, elle s’imaginait un peu être ce Dieu en lequel sa mère priait souvent. Un Dieu donnant vie aux choses. Elle passait des heures concentrée sur ses carnets de croquis, manquant peut-être même ladite vie qu’elle voulait tant recréer. De petits personnages enfantins à la craie sur le pont des navires, elle était aujourd’hui capable d’effectuer de bien plus élaborées peintures, retraçant jusqu’aux moindres détails de l’anatomie humaine. Avec du temps et un peu de persévérance, la jeune femme avait acquis une technique plus académique – bien qu’elle n’en gardât pas moins une spontanéité certaine. Les portraits et les scènes de vie étaient sûrement ses œuvres les plus réussies. À croire que sacrifier sa réalité lui permettait d’en capturer les paysages éphémères. Sa mère était très fière de son talent et ne cessait jamais de souligner les qualités de sa chère enfant. Madame ne manquait jamais une occasion d’exposer quelques cadres de bon goût au manoir familial. Un fait, par ailleurs, qui mettait souvent la jeune femme dans l’embarras. Elle ne savait jamais comment présenter l’artiste aux invités, sa modestie l’empêchant assez inutilement de se mettre en avant.

— Bonjour. Puis-je voir ce que vous dessiner ? Mes mains ne sont guère assez délicates pour tenir un crayon et faire des merveilles avec.

La jeune femme était tant concentrée sur les détails de son dessin, la mine de son crayon frôlant la feuille avec tout juste assez de force, qu’elle ne s’était pas aperçue de la venue du généreux donateur. Ce n’est qu’en entendant sa voix basse et posée qu’elle releva les yeux sur sa silhouette. Grande et fine, la surplombant de son élégance presque tangible. Des mois plus tard, la jeune femme était certaine qu’elle se souviendrait de son allure, de son humble dignité. Elle se souviendrait de tout avec une facilité étonnante, comme s’il se trouvait encore face à elle. Un don, disent-ils. Mais aussi courtois était-il, elle n’avait pour l’instant qu’une pensée en tête, une pensée stupide : refermer son carnet, le dissimuler à ce regard qui lui semblait trop clairvoyant. Peut-être bien la mettait-il mal à l’aise, à moins qu’elle n’aimât simplement pas montrer des dessins inachevés, qui plus est à un inconnu ? Elle-même n’aurait su le dire. Cependant, il ne lui avait fallu guère de temps pour additionner un et un… Les gens se ressemblent parfois, par hasard ou par rivalité, par un détail de leur tenue ou une simple attitude, mais certaines prestances sont bien plus subtiles et impossibles à imiter. Hestia n’avait aucun doute sur l’identité de son interlocuteur et il le lui confirma :

— Bartholomew Collins, se présenta-t-il.

— Oh, pardonnez-moi, se reprit-elle avec un instant de surprise. Hestia Saint-Clair.

Comme beaucoup, elle avait entendu parler de Bartholomew Collins. De sa famille, de son épouse, de lui. Pendant un temps, leurs noms n’avaient cessé d’être cités, tant encensés que hués. Toujours pour des raisons sans queue ni tête. Hestia s’était tenue à l’écart de ces critiques incompréhensibles. Les rumeurs la faisaient grincer des dents, d’autant plus lorsqu’elles étaient infondées. Elle préférait le silence de son jardin – le chants des oiseaux et le murmure du vent. À vrai dire, elle ignorait totalement comment se positionner face à cette famille. N’étaient-ils pas comme tous les autres, après tout ? Fallait-il les traiter autrement que comme des êtres humains ? Elle l’admettait volontiers, elle n’avait sûrement face à elle que l’un des côtés d’une pièce vacillante, en équilibre sur sa tranche. Un équilibre précaire qui risquait de se perdre au prochain coup de vent. Ne restait qu’à savoir de quelle côté il allait tomber. Il serait facile de répondre « Du bon côté. », mais comme souvent, le malheur des uns fait le bonheur des autres… La jeune femme n’y jouait-là aucun rôle et elle s’en félicitait. La vie publique est une chose hautement effrayante, peut-être autant que l’inconnu, et elle plaignait d’ailleurs ces malheureux ayant à se cacher derrière un éternel miroir sans tain.

— Je… Ce ne sont que de vagues esquisses, reprit-elle. Rien qui ne soit présentable, je le crains.
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W. Bartholomew Collins
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MessageSujet: Re: Hestia ⊰ Without art, we are nothing. Hestia ⊰ Without art, we are nothing. Icon_minitimeMer 17 Oct - 12:54


Hestia St-Clair & W. Bartholomew Collins
La femme mit un certain temps à réagir, d'ailleurs elle n'avait relevé le visage que lorsqu'il s'était présenté. S'excusant alors elle indiqua à son tour son nom. Il le connaissait, d'un vague mémoire. Après tout, tous les nobles ou bourgeois se connaissaient vaguement entre eux, les noms du moins. Mais l'homme ne l'avait jamais rencontrée. Il n'avait aucune idée préconsciente sur elle ou son nom, il savait juste qu'il avait déjà entendu parler d'elle. Le geste vif qu'elle avait mis à refermer son carnet dérouta légèrement l'homme. À regret presque il l'observait à présent. Toujours droite et fière, une bonne distance le séparait de la femme, assez pour créer une certaine intimité, amicale, mais pas trop pour le pas risque justement de franchir une limite qui ferait encore jaser. Il était maladroit Barth. Il l'avait toujours été. Les us et coutumes de ce monde lui échappaient souvent. Il était de nature et spontané la plupart du temps. Mais il savait réfléchir et se concentrer pour ne pas l'être.

« Oh ! Cela est fort, dommage. Je suis d'une nature curieuse et j'admire beaucoup l'art du dessin et de la peinture. S'il m'arrive parfois de peindre quelques objets sculptés pour des commandes. Je ne prétends pas avoir le moindre talent pour cet art. Et il m'intrigue toujours de rencontrer des personnes qui ont cette faculté. »

Poliment, il indique qu'il n'était pas nécessaire de se cacher. Qu'il ne jugerait pas. Il n'était qu'un gamin curieux de l'art et des talents des autres. En parlant gamins, il se détourna de la femme un instant pour regarder plus en arrière. Les enfants se dissipaient doucement. Certains n'avait pas respecté sa demande de ne prendre qu'un jouet. Mais c'était de sa faute, il n'était pas resté auprès d'eux pour chapeauter cette donation. Il soupire d'amuser. Après tout, tout ceux-ci étaient pour eux. Mettre un peu de bonheur dans leur cœur, qui était souvent froid d'amour ou d'un peu de cette innocence qui avait bercé son enfance et qui, selon lui, devrait bercer toutes les enfances.

« Je crois que les sacs vont être vides plus vite que prévu. »

Lança le Lords alors sans se retourner vers la femme, le ton léger. Mais il finit par retourner son attention sur la bourgeoise.

« Pardonner ma question, mais que vous amène-t-il ici ? Dans un tel quartier, qui répugne plus d'une personne de nos classes.»

Wesley était réellement curieux de la réponse. Il espérait simplement qu'elle ne s'était pas perdue. Auquel cas il la raccompagnerait jusqu'à près de chez elle. Le quartier n'était pas le plus dangereux de la ville, surtout au petit matin. Mais la pauvreté faisait parfois commettre des actes atroces à ceux qui en souffraient.

« Vous ne voulez vraiment pas me montrer votre croquis . Car à première vue, vous sembliez dessiner une scène à laquelle j'ai un instant fait partie. »

Si son insistance était un peu lourde et ses mots presque provocateurs sa voix toujours était douce et calme.
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PS :: désolée c'est pas génial, je me rattraperais, promis.
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