Sujet: [Félix] Le temps d'une horloge [TERMINÉ.] Dim 9 Avr - 0:48
Madelyne n'avait pas eu de chance cette journée-là. Seule dans la grande maison, elle avait proposé à ceux qui s'occupaient d'ordinaire du ménage de se reposer pour faire elle-même quelques tâches pas trop ingrates comme dépoussiérer un peu. L'inspiration ne venant pas pour sa nouvelle histoire, elle avait décidé de se mettre dans la peau d'une servante pour mieux comprendre leur mode de vie. Malheureusement, elle était loin d'être faite pour ce genre de tâches. Elle cassa son vase préféré, étalait plus la poussière qu'elle ne l'enlevait et elle finit par accrocher du coude par accident une horloge appartenant à son fiancé qui tomba au sol. Paniquée, elle la ramassa et l'agita comme elle ne faisait plus «Tic Tac», mais rien. Elle était belle et bien brisée... Elle soupira de découragement en regardant l'objet. Elle ne pouvait très certainement pas laisser cet objet dans cet état-là! Hors de question qu'elle soit la cause de la punition d'une pauvre domestique! Donc, elle enfila une cape rabattit le capuchon sur sa tête et prit le chemin vers une vieille horlogerie où elle était déjà rentrée avant lorsqu'elle était enfant. Elle avait connu le vieil homme, mais n'y était plus retournée lorsque Félix devint son apprenti. Elle entra dans le magasin. Personne... Peut-être que le tenancier se trouvait dans l'arrière-boutique? Elle posa l'horloge sur le comptoir et fit tinter une cloche. Sur l'objet qu'elle avait apporté, il pouvait voir un signe distinctif de la famille Collins.
- Il y a quelqu'un?!
Elle espérait grandement qu'on puisse lui réparer son erreur rapidement avant le retour de Bartholomew. Elle n'osait pas imaginer comment il réagirait en voyant ce bien de famille en si piteux état.
Felix J. Adler
Admin
Âge : 38 Emploi : Horloger Royal. Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler. Avatar : Johnny Depp Quartier Résidentiel : Lambeth. Messages : 3763Date d'inscription : 14/09/2016
Sujet: Re: [Félix] Le temps d'une horloge [TERMINÉ.] Lun 10 Avr - 19:52
Le Temps d'une Horloge.
« QUI A TIC-É SON DERNIER TAC. »
Horlogerie Adler, The Strand, 1891.
Dès que son bras fut réparé, Felix s’empressa de rouvrir son atelier à sa clientèle, situé dans une petite rue non loin de Piccadilly Circus. L’influence dans la rue était donc surtout concentrée sur la grande place proche, rendant le trafic dans la rue où était situé l’atelier Adler plutôt faible. Cependant, le trentenaire, qui avait déjà une clientèle fragile et majoritairement composée de clients qui étaient bien heureux de trouver cette horlogerie par hasard, avait eu très peur que son absence à cause de son bras cassé fasse chuter considérablement son profit. Les Adler ne roulaient pas sur l’or. Ils n’étaient certes pas pauvres, mais ils n’avaient pas énormément d’argent non plus. Les affaires d’Amy fonctionnaient heureusement bien et c’était ce qui permettait à la famille de poursuivre son train de vie sans être réellement inquiéter. Mais pour Felix, il n’était pas question de se relâcher non plus. Retourner au travail et au milieu de ses horloges lui feraient sûrement du bien à son tour. Il avait été relativement sur les nerfs dernièrement, comme pouvait le constater son comportement plus nerveux que d’habitude, voire agressif parfois. Retourner au milieu de ses mécanismes allait probablement chasser sa frustration et son agacement.
Il tourna alors le petit panneau sur lequel était écrit « Open » afin que la rue puisse le lire, invitant donc les passants à faire réparer leurs montres. Cela faisait un moment que Felix n’avait pas mis les pieds dans son atelier. Il allait devoir passer un coup de balais rapidement et remonter toutes ses horloges et montres exposées. Il entreprit d’enlever grossièrement la poussière, afin que l’échoppe soit davantage présentable pour les clients. Les tic-tacs rassurants et uniformes de ses horloges ne calmaient que lui, Amy le lui avait bien dit. Cependant, une fois qu’il eut épousseter le sol et les rebords qui composaient son atelier, Felix entreprit de remonter toutes ses créations afin que dans un seul mouvement, toutes marquent les secondes en même temps, de façon très disciplinée. Aucune n’avait ne serait-ce qu’une fraction de seconde d’avance ou de retard sur l’autre. Toutes les trotteuses se mouvaient en même temps, donnant l’impression que le temps s’arrêtait entre chaque bruit d’aiguille. Cela en surprenait plus d’un une fois rentré dans l’atelier, mais Felix ne pouvait pas laisser passer un désordre complet de secondes battues aléatoirement dans l’indiscipline totale. Ah et était-il important de préciser que chaque pièce d’horlogerie présente dans la salle indiquait la même heure ?
Quoiqu’il en soit, la porte d’entrée qui s’ouvrit vint cogner la petite cloche, annonçant ainsi à l’horloger Adler l’arrivée d’un client. Il était actuellement à l’étage en train de dépoussiérer un peu la grande pièce qui pouvait servir d’appartement comme de d’entrepôt quand il entendit qu’on l’appeler. Il descendit rapidement les marches de l’étroit escalier en colimaçon, ses ustensiles à la main et sourit en voyant la cliente qui avait déjà posé une petite horloge sur son comptoir. Il essaya alors de se souvenir de ce que lui avait conseillé Amy pour paraître plus joyeux et donc commercial vis-à-vis de ses clients. La timidité n’était jamais très vendeur. Il l’inspecta alors brièvement la nouvelle arrivante. C’était une jeune femme, plutôt petite et fine et relativement jolie. Cependant, Felix n’était pas sensible à la beauté physique d’une personne, qu’elle soit féminine ou masculine (sauf son épouse qui était, encore une fois, l’exception à la règle), mais il doutait qu’elle devait avoir beaucoup de prétendants. Mais bref, revenons à la visite de la demoiselle.
- Bonjour, mademoiselle. Puis-je faire quelque chose pour vous ?
Pendant le temps où il l’avait épaulé avec son bras cassé, il avait noté qu’Amy disait souvent cette phrase, allant ainsi vers le client plutôt que de laisser le client venir à vous. Cela lui faisait faire un gros effort sur soi, mais s’il voulait mieux gagner sa vie, il fallait qu’il montre moins de timidité et un côté plus sûr de lui. De plus, il était plus que compétent dans son métier, donc il avait au moins l’assurance de ne pas dire n’importe quoi à ses clients. Cependant, il venait de dire n’importe quoi, se rendant compte que l’horloge ne faisait aucun tic, ni aucun tact et qu’elle était visiblement cassée. Pour rattraper son erreur, il sourit et regarda sa cliente avec un sourire.
— Ne me dites rien, vous voulez que je la répare n’est-ce pas ?
Il conserva son sourire et regarda plus en détails la montre. Son visage devint alors grave, presque sombre, quand il reconnut l’un de ses créations. Et il se souvenait pour qui il l’avait faite. Il releva la tête vers la jeune femme.
— Vous connaissez Mr. Collins…?
Un homme dont le nom continuait à lui donner quelques frissons de haine.
Sujet: Re: [Félix] Le temps d'une horloge [TERMINÉ.] Sam 10 Juin - 4:05
Le Temps d'une Horloge.
« Trois mille six cents fois par heure, la Seconde Chuchote : Souviens-toi ! »
Horlogerie Adler, The Strand, 1891.
Un homme fit son arrivée. Il lui sourit, mais elle réussissait à voir une once de gène dans son regard. Elle eu un petit sourire aimable à son encontre. Elle pouvait comprendre cet homme qui se forçait à sortir un peu de courage pour se montrer plus aimable. Le regard des autres sur soi était parfois si pénible qu'il était dur de l'oublier et de faire à sa tête. Voilà pourquoi, en partie, elle avait hésiter écrire son tout premier livre. Que penserions d'elle si on découvrait qu'elle osait faire un travail d'homme? Sa mère en serait probablement morte de honte. Puis Barty... Elle ignorait comment il aurait réagi. Comment il réagirait à savoir sa future épouse s'adonner à des activités demandant à avoir de la barbe au menton? Bon... Au début, cela aurait probablement fait son affaire qu'il ne veuille plus du mariage. Elle le détestait par la faute à son caractère si froid. Le temps avait passé. Les Tic et les Tacs se sont succédé et sont devenus des heures, des mois, puis des années. À présent, elle n'imaginerait pas sa vie sans lui. Elle n'en était pas amoureuse. Peut-être avec le temps, qui sait? Mais elle ne voulait pas s'éloigner de lui. C'était devenu un bon ami. Elle espérait d'ailleurs qu'il n’apprenne jamais pour son adultère. Elle ne voudrait pas risquer de perdre sa confiance pour une aventure qu'elle regrettait maintenant.
Écoutant l'homme, elle le laissa se tromper sans faire la moindre remarque. D'une certaine façon, c'était assez comique de le voir si gêné et maladroit. Elle n'en rit pas. Il aurait été triste qu'il se sente en plus mal à l'aise. Comme il regardait l'horloge, elle en profita pour l'observer avec discrétion. Il était beau, elle ne le niait pas. Brun, un peu de barbe, mais pas trop avec de jolis yeux bruns. Elle savait apprécier les beaux hommes même si, évidemment, elle n'allait pas jusqu'à fantasmer. Elle rit un peu comme il lui demandait si elle voulait qu'il la répare.
- Mais monsieur, vous êtes un incroyable devin!, elle dit avec taquinerie. Eh bien, j'aurais besoin que vous me la répariez. La pauvre est tombée rudement et depuis plus un son!
Il continu d'observer et elle aussi. Elle remarque son alliance. Ahhh! Marié! Cela expliquait qu'il ne l'ai pas regarder autant que certains. Bon après, elle pouvait aussi ne pas être de son type, mais bon. Qu'en savait-elle? Puis elle s'en fichait. Elle avait l'habitude des regards, mais elle n'en avait que faire des hommes qui la regardaient comme des obsédés. L'apparence pour elle n'était que secondaire. L'esprit lui semblait beaucoup plus important que n'importe quoi! Elle ne comprenait pas ces femmes qui se mariaient par apparences sans même essayer de chercher le vrai amour. Évidemment, son mariage était arrangé, mais elle avait une bonne raison pour le faire. Elle devait sauver l'honneur de sa famille. Elle s'était, d'une certaine façon, sacrifiée pour cela, mais bref. Elle fût surprise par son changement d'attitude quand il reconnut l'horloge. Il semblait... retenir sa colère? Pourquoi? Elle avait raté quelque chose?
- Oui, je le connais très bien même. Je suis sa fiancée. Je me nomme Madelyne Errington, mais... Vous le connaissez? ... Vous allez bien, monsieur Adler?
Âge : 38 Emploi : Horloger Royal. Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler. Avatar : Johnny Depp Quartier Résidentiel : Lambeth. Messages : 3763Date d'inscription : 14/09/2016
Sujet: Re: [Félix] Le temps d'une horloge [TERMINÉ.] Sam 10 Juin - 9:07
Le Temps d'une Horloge.
« QUI A TIC-É SON DERNIER TAC. »
Horlogerie Adler, The Strand, 1891.
Felix continuait de regarder la bonne femme sans rien dire, son sourire ayant disparu pour laisser place à une expression plus sérieuse. Il posa naturellement une main sur l’horloge brisée, comme s’il la posait sur l’épaule d’un de ses enfants pour le protéger. Oh bien évidemment, il ne craignait rien de la bonne femme en face de lui. Elle lui confirma en revanche que le mécanisme de son bien était cassé suite à une mauvaise chute. Felix retint un soupir exaspéré. Il mettait beaucoup d’énergie à faire ses créations et cela lui faisait toujours mal au cœur à quel point les gens pouvaient être peu soigneux de leurs affaires… Il avait réussi à élaborer des montres suffisamment solides pour résister à une chute malencontreuse d’une table ou d’une poche mais elles ne pouvaient pas survivre à un piétement désintéressé et inattentif du propriétaire étourdi. Les horloges, c’était plus délicat. Plus massif et plus gros, la partie intérieure fonctionnait avec un système de pendule, empêchant donc de renforcer le corps en bois de l’horloge de l’intérieur, le grand métallique ayant besoin d’un minimum d’espace pour effectuer son mouvement balancier. Cette fois-ci, par chance, le coffre en bois n’était pas cassé. Abîmé oui, et c’était normal, mais toutes les planches étaient encore à leur place.
Cependant, la jeune femme vint confirmer qu’elle connaissait Bartholomew. Felix releva alors un regard plus froid que l’air juste sérieux qu’il avait arborait quelques instants plus tôt. Elle donna son nom mais aussi précisa qu’elle était la fiancée du Lord qui lui avait « emprunté » sa femme pour quelques dizaines de minutes, à plusieurs reprises. C’est alors qu’il repensa à tout ce qui avait dit lors de leur précédente entrevue. Qu’il avait souhaité qu’il se marie et que sa femme commence à le tromper à son tour, pour qu’il ait une idée de ce qu’il avait pu supporter pendant des années. Nerveusement, il pouffa de rire. Il n’aurait trop su dire pourquoi, mais il pouffa. Ce fut bref, et Felix reprit rapidement le contrôle sur ce débordement. Cependant, il avait gardé un petit sourire presque moqueur, regardant la jeune femme avec un air amusé. Devait-il lui dire ou pas ? Après tout, il ignorait la relation entre les deux individus. Peut-être était-elle cordiale et dans ce cas-là, il avait très envie d’y mettre son grain de sel… Soit elle était catastrophique et il préférait les laisser régler cela entre eux.
— Excusez-moi, un moment d’égarement.
Il essaya d’effacer un peu son sourire avant de reprendre :
— Oui je le connais, un peu malgré moi d’ailleurs et plus que je ne le voudrais… Nous avons un peu collaboré dans le temps…
Il marqua une pause et continua de la regarder de haut en bas. Cheveux noirs, yeux bleus… Dans le même style qu’Amy, son épouse. Le Lord n’avait vraiment honte de rien… Son sourire ayant complètement disparu pour reprendre son air un peu froid, il dit :
— Vous êtes fiancés depuis longtemps ?
Ne se rendant absolument pas compte que ceci était parfaitement personnel, il l’avait dit dans un souffle, presque de façon brusque. Mais il se moquait bien de savoir ce que les Collins, ou les futurs Collins, disaient sur lui. Il l’avait promis, il ne se laisserait plus jamais marcher sur les pieds de quelques façons que ce soit.
Sujet: Re: [Félix] Le temps d'une horloge [TERMINÉ.] Dim 11 Juin - 0:51
[quote="Madelyne Errington"]
Le Temps d'une Horloge.
« Trois mille six cents fois par heure, la Seconde Chuchote : Souviens-toi ! »
Horlogerie Adler, The Strand, 1891.
Pour tout dire, Madelyne ne s'était absolument pas attendue à cela. D'un coup, il était devenu d'une incroyable froideur. Un simple nom, un simple symbole avait suffi pour retirer le moindre sourire de ses lèvres et le seul qu'il lui apporta fut un rire ironique comme... rempli de rancoeur? Elle recula d'un pas sous l'étonnement et l'écouta parler sans vraiment comprendre ce qui se passait. Il fallait dire que même si elle vivait avec son fiancé, elle ne le connaissait pas autant qu'elle ne le devrait. Il était si secret parfois... Elle ignorait que ces deux-là se connaissaient et elle se doutait qu'elle allait probablement découvrir des belles et des pas mûres sur lui. Il la jaugeait des pieds à la tête, la détaillait d'une manière qui la rendait plus que mal à l'aise.
- Et bien... Cela fait trois ans que nous sommes fiancés, mais... Il ne m'a jamais parlé de vous, je suis navré. Il faut avouer que nous ne nous apprécions pas beaucoup auparavant... Sans vouloir être indiscrète... Pourquoi semblez-vous le détester autant? Il a... fait quelque chose qui vous a contrarié?
C'était assez malaisant comme situation et elle ne demandait pas mieux de parti la boutique sur-le-champ, mais il ne semblait pas prêt à la laisser filer comme elle l'aurait voulu. Elle était si mal à l'aise qu'elle ne fit pas le lien entre l'horloger cocu que lui avait parler Barth et cet homme qui semblait le détester comme personne.
Âge : 38 Emploi : Horloger Royal. Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler. Avatar : Johnny Depp Quartier Résidentiel : Lambeth. Messages : 3763Date d'inscription : 14/09/2016
Sujet: Re: [Félix] Le temps d'une horloge [TERMINÉ.] Dim 11 Juin - 21:33
Le Temps d'une Horloge.
« QUI A TIC-É SON DERNIER TAC. »
Horlogerie Adler, The Strand, 1891.
Felix continuait de la regarder avec son air glacial, n’ayant pas le réflexe de paraître jovial, enjoué ou juste curieux. Non. Le visage de l’horloger était la toile parfaite pour exprimer ses émotions. On le jugeait parfois trop inexpressif ou absent mais quand il ressentait quelque chose, il était plus qu’honnête. Peut-être même trop démonstratif, comme le cas présent. Après, cette démonstration outrancière d’émotions pouvait être aussi bien négative que positive. L’amour pour son épouse était sans limite et elle pouvait en être témoin chaque jour. Cependant, avec Bartholomew Collins, les expressions étaient certes présentes, montrant ainsi que le noble ne laissait pas indifférent l’horloger, mais étaient loin d’être cordiales. On ne pouvait pas dire que le Lord et Mr. Adler étaient dans de bons termes. Felix avait coupé tous les ponts depuis un moment, et la dernière fois qu’ils s’étaient vus, cela s’était terminé en accrochage, l’horloger ayant même fait preuve de violence, étant la cause d’une lèvre fendue et sûrement d’un hématome sur le visage rasé de près de Bartholomew. Parfois, il regrettait ce geste. Puis il repensait à leurs collaborations que Felix appréciait énormément, lui donnant l’impression d’avoir un ami, lui ayant même confié ses doutes concernant la fidélité de son épouse pendant que lui…
Et même si tout ceci était de l’histoire ancienne, Felix était rancunier. Il avait une mémoire d’éléphant, malgré les apparences, surtout pour les choses qui le contrariaient. Et ce qu’il s’était passé entre Bartholomew et lui en faisait bien évidemment partie. Elle lui demanda alors si son fiancé avait fait quelque chose pour le contrarier et cette fois-ci, un grand sourire vint se dessiner sur les lèvres de Felix qui retenait même un fou rire. Il devint brusquement rouge sur son visage d’ordinaire sans couleurs, retenant son amusement, ou sa frustration, avec une grande difficulté. Dans son honnêteté émotionnelle, il ne put se contrôler plus longtemps et éclata de rire. Un rire nerveux et moqueur, un rire plus en colère qu’autre chose. Il aurait donné énormément pour supprimer Bartholomew de sa vie. Pour supprimer jusqu’à son existence. Cependant, il devrait vivre. Son destin semblait être incontestablement lié à celui du Lord, à son grand regret, puisque sa fiancée venait de lui emmener une horloge à lui. Une horloge qu’ils avaient dessinée ensemble d’ailleurs, il y a bien longtemps. Son rire se calma doucement mais conserva son sourire. Il la regarda dans les yeux avant de soupirer, dépité.
— Si vous saviez…
Il regarda ailleurs et marqua une pause, les yeux dans le vague, songeur. On pouvait lire dans ses yeux argentés une profonde rancœur, une douleur d’une blessure jamais vraiment cicatrisée. Il soupira profondément, l’air plus mélancolique, redevenant calme, comme à son habitude. Il dit alors, sur un ton grave mais triste :
— Vous savez… Je ne sais pas si vous devriez lui faire confiance… Il… Il a eu une aventure avec ma femme, sachant parfaitement qu’elle était mariée et avec moi, de surcroît. Nous… nous travaillons ensemble parfois à cette époque-là… Qui sait… Peut-être qu’une fois qu’il ait fini de dessiner les schémas de cette horloge-là, il est parti directement voir ma femme pour… ?
Il eut un bref rire nerveux, dépité et secoua la tête.
— Mais bon, mon métier est de réparer les horloges, alors je le ferai.
Sujet: Re: [Félix] Le temps d'une horloge [TERMINÉ.] Mar 13 Juin - 3:39
Le Temps d'une Horloge.
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Horlogerie Adler, The Strand, 1891.
Il se mit à rire. Quoi? Sa question était idiote? Elle lève un sourcil en attendant qu'il se calme avant de comprendre d'un coup. Évidemment qu'elle était idiote! Combien d'horlogers Bartholomew aurait-il pu connaitre, hein? Il n'en avait pas 1000 dans le coin non plus! C'était donc lui, le jeune époux trompé... Elle pris le temps de bien l'observer. Bien regarder la moindre de ses réactions. C'était assez ironique en un sens. Sans même qu'il le sache, le destin l'avait déjà venger, mais il ne le saurait jamais. Elle ne connaissait pas cet homme. Si elle lui disait pour son adultère, il pourrait aller en parler à son fiancé. Si elle devait le dire un jour, elle voulait que ce soit de sa bouche. Après tout, elle devait assumer ce moment dans sa vie et se montrer honnête envers lui. Comment pourrait-il lui faire confiance si c'était un autre qui le lui annonçait? Elle ne voulait pas que leur relation ressemble à celle de ce Félix et lui. Elle s'était attachée à son fiancé. Il était un ami cher et elle ne voulait pas le voir s'éloigner. Peut-être qu'il ne le prendrait pas aussi mal qu'elle le pensait. Qui sait? Mais elle n’en avait aucune certitude. Bref, cet homme avait été blessé par les agissements de son futur époux et il confirma ses doutes en lui annonçant ce qu'elle savait déjà depuis quelques jours. Elle eut un sourire triste et elle regarda le sol un moment avant d'oser le regarder à nouveau comme il disait qu'il allait tout de même la réparer.
- Merci. C'est gentil de le faire malgré tout. En fait... Il me l'a dit le jour où vous l'avez frappé. * Elle eu un petit rire nerveux. Au diable sa première idée! Il semblait beaucoup trop blessé pour qu'elle lui hurle dessus.* Je peux être honnête avec vous monsieur Adler? Je n'ai pas peur... Je sais que ce n'est sûrement pas ça que vous voulez entendre, mais c'est la vérité. Il est un homme honnête et bon au fond. Je sais qu'il vous a blessé, mais je pense qu'à la fin, il n'osait pas vous le dire parce que vous étiez devenu pour lui un ami... Peut-être même comme un frère, qu'en sais-je? Vous avez tous les droits de lui en vouloir. C'est normal... Il a eu un comportement déplacé et il n'aurait pas dû, mais les gens changent, monsieur Adler, et ils apprennent de leurs erreurs. Puis... Si cela peut vous soulager un peu, il parlait de votre femme au passé, puis même s'il avait été assez malhonnête pour vouloir recommencer, je ne l'aurais pas laissé faire. Bref, je ne veux pas miner votre moral... Quand sera-t-elle prête selon vous?
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Sujet: Re: [Félix] Le temps d'une horloge [TERMINÉ.] Mar 13 Juin - 12:01
Le Temps d'une Horloge.
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Horlogerie Adler, The Strand, 1891.
Felix la regarda, l’œil mauvais, mais la laissa parler. Tout ce qu’elle disait, il avait l’impression de l’avoir déjà entendu et ce, de la bouche de Bartholomew lui-même. Tout ceci lui donnait horrible impression qu’on lui faisait la morale, que le Lord était la vraie victime de tout ceci. Pourquoi donc le défendait-on ? Pourquoi était-ce lui qui ne comprenait pas que Mr. Collins était toujours empli de bonne volonté, que c’était un homme bon et honnête au point de forniquer avec une femme mariée et de lui offrir des fleurs sous les yeux de son mari ? Pourquoi était-ce forcément lui le problème ? L’horloger inspira fortement, sentant la rage revenir rapidement en lui. Derrière le comptoir, il ferma un poing de colère que son interlocutrice ne pouvait voir, essayant de se calmer comme il pouvait. Il ne fallait pas qu’il explose comme il avait pu le faire devant Bartholomew et Amy mais c’était justement ce genre de comportement, ce genre de discours qui l’avaient poussé à bout. Qui lui avaient fait sortir de ses gonds à vitesse phénoménale pour s’abandonner à une rancœur violente qui s’était soldée par une lèvre fendue pour le Lord. Et Felix continuait de penser qu’il l’avait bien mérité.
Il se passa une main fébrile sur son visage pâle, tremblante de colère. Il se retourna pour lui tourner le dos et se calmer comme il pouvait. Il avait l’impression que la future Mrs. Collins ne savait pas de quoi elle parlait. Ou alors, elle était complètement dingue de son fiancé mais même Felix qui avait trouvé des excuses pour Amy n’arrivait pas à en trouver pour Bartholomew. Une femme mariée, s’il vous plaît. Dont le mari était un ami. Car lui aussi, il utilisait ce terme concernant le Lord au passé. Il n’y avait plus rien d’amical entre eux. Il n’y avait plus que de l’animosité et de la rivalité entre les deux hommes. Du moins, du côté de Felix. L’autre semblait en avoir une parfaite indifférence ou ne s’en rendait tout simplement pas compte. Peut-être les deux au final. L’horloger n’était pas un exemple de sensibilité, de civilité et d’émotivité mais il faisait quand même preuve de bon sens la plupart du temps. Mais le Lord en semblait dépourvu. C’était peut-être justement à cause de sa fortune. Il ne sentait plus, avait un regard supérieur sur « la populasse » qu’il se permettait de fréquenter et malmener comme s’ils étaient ses jouets. Il n’en put plus, il se retourna et frappa du poing sur le comptoir en regardant la jeune femme de ses yeux gris presque blancs avec colère, la pointant du doigt d’un air menaçant.
— Ça suffit ! J’en ai assez de vous deux ! S’il est si bon que vous le prétendez tous les deux, alors c’est l’homme le plus idiot de la ville ! Et il est encore moins honnête ! Il a baisé ma femme alors qu’il venait me demander des horloges ! Bien sûr qu’il ne m’a rien dit ! S’il avait été honnête, il ne l’aurait même touchée ! Bordel !
Il lança de rage un tournevis au travers de l’atelier. Il regarda alors ailleurs, soupirant profondément comme pour se calmer. Il reporta ses yeux alors vers Miss Errington, l’air moins menaçant mais toujours courroucé cependant.
— Et ne venez pas me parler de potentielles erreurs qu’il regretterait car même s’il parle de ma femme au passé, il continue de lui parler. En effet, tous deux correspondent de manière épistolaire en pensant que je ne le sais pas.
Il soupira et tourna sur lui-même, de manière complètement perdue et désabusée, secouant la tête.
— Vous allez tous me tuer à force.
Il soupira une nouvelle et baissa la tête avant de dire :
— Elle sera prête pour ce soir. Mais faites venir votre majordome ou qu’en sais-je. Mais ni vous, ni Collins.
Il se mordit la lèvre inférieure sous la colère, ne regardant même pas sa cliente.
Sujet: Re: [Félix] Le temps d'une horloge [TERMINÉ.] Mar 13 Juin - 21:32
Le Temps d'une Horloge.
« Trois mille six cents fois par heure, la Seconde Chuchote : Souviens-toi ! »
Horlogerie Adler, The Strand, 1891.
Madelyne ne pouvait pas comprendre le sentiment de colère qui semblait monter en lui en ce moment même. Elle n'avait jamais été trompée. Elle avait déjà vu les ravages, mais ne l'avait jamais vécu elle-même. Sa mère l'avait vécu, mais ce n'était pas la même chose. Madame le savait depuis longtemps et monsieur ne l'avait pas trompé avec son meilleur. Par ailleurs, sa mère avait un caractère assez... passif. Elle ne connaissait pas monsieur Adler et elle aurait peut-être dû se mêler de ce qui la regardait au lieu de parler, mais soit. C'était fait. C'est seulement lorsqu'il balança le tourne-vis dans la pièce qu'elle comprit son erreur et elle hurla en allant se réfugier dans un coin de sa pièce. Cet homme était un grand malade!!! Évidemment, cette pensée, elle la garda pour elle en regardant l'homme instable devant elle. C'était bien la première fois qu'elle voyait une réaction pareil. Elle déglutit en le laissant parler. Elle fut légèrement surprise lorsqu'il dit que Bartolomew correspondait toujours avec elle. Tiens donc... Elle en haussa un sourcil.
- Vous allez tous me tuer à force.
- Je suis désolée..., elle murmura en détournant le regard. Elle qui détestait se faire détester, c'était une réussite! Elle se traita d'idiote mentalement pour ne pas savoir garder sa langue dans sa bouche.
C'est sans surprise qu'il lui demanda de faire envoyer son majordome et elle hoche la tête, la mine piteuse et elle prit la direction de la porte. Elle reste quelques secondes, pensive, devant celle-ci avant de se retourner vers lui.
- Vous allez probablement vous moquer, mais je me dis que ça devrait vous faire plaisir d'apprendre que vous avez été vengé par la Providence. Bartolomew, sans le savoir, vit la même situation que vous. Je vous souhaite la bonne journée monsieur et je suis profondément désolée...
Évidemment, pour certain, Maddy pouvait probablement sembler complètement idiote d'avouer à un parfait inconnu qui détestait son futur mari qu'elle l'a déjà trompé, mais elle avait plus ou moins l'espérance que l’ego de ce monsieur Adler remonter, il serait peut-être plus ouvert à la discutions. Après tout, tous préfèrent avoir le sentiment d'avoir raison que d'avoir tort. C'est sûr cette pensée qu'elle quitta la boutique est c'est la servante qui vint chercher l'objet le soir venu.