Jolie petite histoire...
Les deux hommes étaient installés sur une double méridienne sortie sur la terrasse pour profiter du soleil. La grande cour intérieure leur laissait le privilège de profiter du soleil lorsqu’il était à son zenith. Allumant une pipe à tabac, Randall lança un regard espiègle à son frère.
« Mon bien cher frère. » l’interpella-t-il pour le sortir de sa lecture. Celui-ci se contenta de lever les yeux, se demandant ce qu’il allait lui dire, vu le ton employé.
Crapotant sur sa pipe, son regard était vissé sur lui, prêt à décrypter la moindre réaction.
« Tu connais mon affection pour toi, alors ne te vexes pas sur ce que je vais te dire mais… Tu es d’habitude, si ennuyeux, le reflet de notre père mais depuis quelque temps, je te sens joyeux. Presque vivant. »
« Ah ? » tenta Nathaniel, son regard, fuyant, fixa un instant le sol, confirma ses doutes et lui donna même des indices supplémentaires à ajouter. Il éclata de rire, énumérant dans son esprit toutes les possibilités sur ce qui pouvait lui arriver.
« Un piètre menteur. Ne t’ai-je pas conseillé de t’améliorer ? Non seulement, j’ai raison mais ce qui t’arrive est interdit. Je meurs de savoir toooouuuute l’histoire. »
Les deux hommes se redressèrent en même temps, s’appuyant sur le dossier, ses doigts se fermant un peu plus fermement sur le dossier, il était décidé à se lancer dans un interrogatoire en règle. Comme l’avait fait ce vieil officier moustachu lorsqu’il avait été arrêté en état d’ivresse dans ce bar illicite. Nathaniel jeta des coups d’œil sur les côtés pour s’assurer qu’ils étaient seul. « Pour l’amour de dieu, que sais-tu ? »
« Que tu es un coquin et que nos parents ouvriraient grand la bouche d’étonnement si cela se savait Il ne manquerait plus que l’on m’accuse d’être une mauvaise influence pour toi! »
« Ne dis pas un mot de plus ! Sa réputation ne doit pas être tachée ! »
« Alors, brandis ton épée et délivre là de sa tour ! » le tacla-t-il en se retenant de rire. Le regard de son frère se fit noir. A quoi s’attendait il après tout? Il conversait avec la personne la moins sérieuse de Londres. Il se fustigeait déjà bien assez intérieurement pour l’audace qu’il avait à rencontrer miss Montgomery. Les moqueries de son frère étaient de trop.
« Nathaniel. Laisse-moi te donner un conseil. Il n’y a que ta morale qui pourra te mener au fond du puit. Il faut que tu arrêtes de te flageller de la sorte et surtout que tu apprennes à mentir une bonne fois pour toute. Tu t’es vendu tout seul. » La colère passa, pour laisser place à l’incompréhension, pour finalement revenir au galop lorsqu’il comprit que Randall s’était moquait de lui et l’avait poussé à se dévoiler. Le silence s’installa durant quelques minutes, le temps de laisser passer quelques employés de maison. Posant sa main sur la sienne, un moment rare arriva : Avec sérieux, Randall, prêta serment.
« Tu sais toute l’affection que j’ai pour toi ! Dans mon esprit nous avons le même sang et rien de ce que me confira ne sortira de ma bouche. Au contraire, si je peux t’être utile, dis-le-moi et je t’aiderai. »

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Les rires et les cris couvraient la musique. La moitié supérieure de la pièce n’était qu’un épais nuage de fumée parfumée et la lumière vacillait en fonction de la quantité d’huile restante dans les lampes pourtant l’ambiance n’était pas oppressante. Bien au contraire, cet endroit totalement illégal était un paradis londonien comme il l’aimait l’appeler. Il n’y avait ici plus aucunes convenances religieuses ou institutionnelles. Les hommes et les femmes n’était pas mariés ou du moins à d’autres personnes qui les imaginaient sans nul doute ailleurs. Les strates de la société n’avaient plus lieux ici, à condition d’avoir de beaucoup d’argent à parier, à dépenser ou à gagner. Un endroit étrange en plein cœur de Lambeth. Randall y était installé depuis déjà bien longtemps, l’absinthe ingurgitée et les pipes d’opium fumées lui avaient fait perdre toute notion du temps. Il était dans son élément.
Le corps chaud d’Athénaïs contre lui, ses boucles parfumées tombant sur son épaule, Randall ne souhaitait pas qu’elle ne change de place, lui à cette table de pari, elle assise sur lui, ses dés collant de whisky, cette image s’il parvenait à s’en souvenir le lendemain était intemporel.  
Il porta ses dés près de son visage d’elle afin qu’elle souffle dessus pour lui porter bonheur. Les lançant, il laissa échapper un cri de bonheur en voyant qu’il remportait la manche.
« Bon sang… Que la tamise nous engloutisse tous ! je crois bien que c’est la première fois que pars de cette soirée en ayant gagné de l’argent ! » déclenchant des rires, il quitta la table de jeu, prenant la main de sa compagne de soirée, il sortit du sous-sol pour regagner ce qui semblait être un hôtel de luxe. Le calme y était total. Qui aurait pu soupçonner que ses entrailles abritaient un tel endroit ?
………………
Verrouillant la porte derrière lui, il rejoignit Athénaïs face à l’une des fenêtres. Londres dormait. Et vu depuis le quartier de Lambeth, elle semblait bien plus calme. Miss Bolton ne laissait généralement pas ses filles sortir de la maison close, principalement pour garder le contrôle de ce qui s’y passait mais Randall était un client important et fortuné qui avait jusqu’ici montré patte blanche. Retirant sa veste, il la jeta sur l’une des chaises alors que ses lèvres se posaient sur la nuque de la jeune femme.
………………
Vautré nu dans ce lit bien trop grand pour deux personnes, il observa sa partenaire de la nuit se rhabiller. Il passa une main sur son front pour se débarrasser des gouttes de sueur données par ce plaisir nocturne mais aussi par la drogue et l’alcool que son organisme cherchait à évacuer de son corps. « La nuit est bien avancée mais il reste encore quelques heures. Tu peux dormir ici à mes côtés si tu le souhaites. »
Voilà une proposition bien étrange. On ne demande généralement d’une putain qu’elle écarte ses jambes et rien d’autre mais les conventions ne semblent pas s’appliquer au jeune noble. Sa proposition ne semblait pas enchanter la prostituée bien au contraire, elle se hâta d’autant plus.
« Je vais prendre un cab, il y en a toujours un en attente devant l’établissement. »
« Mais… Je… » balbutia t il sans comprendre sa réaction. Il ne la retint pourtant pas, il ne le faisait jamais. Il n’avait généralement besoin de ne rien ajouter d’autres pour retenir une amante mais là ce n’en était pas une. L’avait-il oublié ?

Quel est ton pseudo ? Dirty Martini Un mec ou une fille ? Normalement une fille. Quel est ton âge ? Celui qu'une adulte dans la vie active =P Comment as-tu connu le forum ? Bazzart Un avis dessus : Il m'a lair bien sympathique comme ses membres. =]. As-tu un DC ?NopPv/scénario/Inventé ? PV Code de validation : [Validé par Amy ♥]

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