Dogs and Gods [Harry & Dick]



 
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Dogs and Gods [Harry & Dick]

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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Dogs and Gods [Harry & Dick] Dogs and Gods [Harry & Dick] Icon_minitimeVen 5 Mai - 14:01



dogs and gods

« meet the best friend of the human being »

Dans le hall de chez le vétérinaire, des aboiements et des frétiments de queues se faisaient apercevoir de toute part. Ce n'était pas une journée particulièrement différente des autres pour le vétérinaire qu'était Harry. Mais c'était clairement une journée très importante pour les chiens de son refuge, qui dandinaient leurs derrières de toutes tailles, attendant que leur maître provisoire et adoré revienne du premier étage où il vivait. Toutes les semaines, c'était leur petite journée, leur rituel. Harry descendit, le sourire aux lèvres et les laisses à la main. Dix, plus exactement. Il fallait bien ce qu'il fallait pour cet amoureux des chiens qui ne pouvaient s'empêcher de récupérer tous les pauvres petites créatures qui trainaient dans sa ruelle. C'était presque le lieu pour toutes les âmes en peine qui ne savaient pas parler la langue des hommes. Avec une voix ferme mais tendre, il demanda aux chiens de s'asseoir, ce qu'ils firent tous aussi calmement que possible, dans leurs excitations toute adorable à vouloir faire leurs promenades du jour. Des laisses de toute taille entourèrent les cous de tous les chiens, jusqu'à ce qu'il reste à Harry quelques laisses en trop qu'il mit dans une besace. C'était toujours nécessaire au cas où l'une des laisses se cassaient. Ce fut tous ensemble qu'ils franchirent la porte sous le beau soleil du printemps, un jour d'avril comme on n'en faisait plus sous la fraicheur du temps bleu. Aussitôt, sous les regards désabusés des plus proches voisins d'Harry, la charmante troupe se dirigèrent vers le Parc de Londres. Il n'était pas non plus la porte à côté mais cela faisait toujours cela de pris pour les pattounes galopantes.

Au bout de quelques heures, deux ou trois peut-être, la verdure du parc n'avait plus de secret pour lui. Certainement pour ses chiens aussi. Mais il ne savait plus où aller. Ils ne semblaient pas aussi fatigués que lui, mais il ne pouvait pas se permettre de rentrer à la maison. Refaire le tour des saules pleureurs ne lui faisait aucune envie. Ce fut le pas gaiement qu'il dit finalement que ce serait une bonne idée d'aller faire le tour des cimetières. Non pas que ce fut un terrain particulièrement agréable, mais cela serait toujours ça de faire. De plus, il savait que l'un de ses clients et son chien y travaillaient. Cela serait agréable de lui passer le bonjour. Si cela pouvait également quelques connaissances à son adorable toutou à longues oreilles, cela ne serait que du bonus.

Il ne fallut pas plus d'une heure supplémentaire pour retourner dans le quartier du cimetière. Les chiens avaient exigé de refaire un tour du parc, et il fut difficile de les détourner des marchés remplis de nourritures et de mondes. Ils avaient beau avoir été éprouvé par la ville, certains étant des chiens abandonnés avant d'être recueuilli par Harry, mais ils semblaient continué à apprécier ces formes et ces effluves. A moins qu'ils n'aient la mémoire courte. Toujours était-il que ce fut avec un grand soulagement qu'Harry atteignit le portail du cimetière. Le refermant derrière lui, et sachant qu'il s'agissait de la seule entrée possible, il détacha les toutous qui se mirent à courir les uns après les autres en se mordillant et en lançant des petits aboiements. Harry les suivit d'un pas joyeux, tandis que des âmes en peine venus fleurir une tombe le regardaient avec mépris et choc. Manquerait plus que les chiens aient envie de faire leurs besoins que cela allait probablement créer un scandale. Harry haussait les épaules dans sa tête et continua sa marche, jetant des coups d'oeil ici et là pour trouver l'ange gardien du cimetière. Il tenta de siffler, voulant voir si en attirant le chien, on attirerait le maître. Il n'avait pas prévu que cela attirerait avant tous les siens, qui lui sautèrent dessus pour le léchouiller comme si c'était l'heure de la nourriture. Cette anecdote aurait cependant été anodine si cela ne l'avait pas fait tomber à terre, recouvert de ses chiens comme une pauvre victime.
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MessageSujet: Re: Dogs and Gods [Harry & Dick] Dogs and Gods [Harry & Dick] Icon_minitimeSam 29 Juil - 13:34



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« Who let the dogs out ... Woof, woof, woof, woof, woof »



Lord Sawyer, couché à l’ombre d’une grande pierre tombale, observait, lorsque ses paupières n’étaient pas trop lourdes, son jeune maître remplir un grand trou de terre. Quelques instants plus tôt, d’innombrables personnages tous de noir vêtu avaient assistés, en pleurs, à la mise en terre d’une grande boîte de bois dans laquelle se trouvait les restes d’un jeune homme. Ça se passait toujours de la même manière : Dick passait de longues minutes à creuser un trou, à la sueur de son front, et des inconnus venaient y déposer une boite, toujours de la même forme, mais parfois, certaines étaient plus petites ou plus jolies, allez savoir pourquoi, puis le jeune homme devait remettre la terre en place, seul. Lord Sawyer soupira; s’il creusait un trou pour y cacher un os et qu’un autre chien venait y mettre le sien en lui demandant de l’enterrer, il grognerait certainement. Ahh ces humains…

Dick s’arrêta un instant en passant une main sur son front moite. Le soleil était chaud malgré le fond de l’air toujours plus frais du mois d’avril. Ce dernier, bien haut dans le ciel, indiqua au jeune homme qu’il devait être près de midi et donc l’heure de prendre une pause. En temps normal, le travail n’épuisait pas de la sorte le gardien du cimetière, mais la nuit dernière n’avait pas été des plus reposantes. En effet, sa petite entreprise de vente de cadavre humain devenait de plus en plus importante et il avait dû trouver, déterrer et livrer trois corps en une seule nuit; un exploit si vous voulez savoir! Il était revenu au cimetière avant le lever du soleil et s’était dépêché de remplir les trous béants laissés par l’absence des corps qui n’auraient jamais dû les quitter. Sans s’arrêter, le fossoyeur avait ensuite creusé le trou qu’il était présentement en train de remplir… Une machine ce Dick, je vous le dis!

« Lord Sawyer… » murmura le jeune homme en venant s’assoir dans l’herbe à côté de son molosse qui venait de s’endormir. La bête souleva légèrement une paupière, mais la laissa retomber aussitôt. Amusé et attendri par le mignon petit chien qui était toute sa vie, Dick se laissa tomber à ses côtés pour se reposer également dans la fraicheur de l’herbe. « Lord Sawyer… ? » chanta légèrement le jeune homme à l’attention de son Basset Hound. Cette fois, le chien se tourna sur le côté, étirant ses quatre pattes en poussant un long soupire. Le chapeau haute forme de la bête (sans lequel Dick ne laissait jamais sortir son chien) tomba dans le visage du gardien du cimetière qui était couché derrière elle. « Pfff… » fit-il en se dégageant légèrement, sans pour autant se lever. Si des visiteurs venaient à passer, ils ne manqueraient pas de souligner au jeune homme qu’il n’était pas convenable de s’étendre ainsi près d’une pierre tombale, mais à cela, Dick ne répondrait rien; il était habitué d’être critiqué pour ses drôles de tenues, ses agissements étranges ou pour la relation qu’il entretenait avec Lord Sawyer.

Les paupières du jeune homme devenaient de plus en plus lourdes lorsque tout à coup, Lord Sawyer se redressa, complètement éveillé, et se mit à courir vers quelque chose qu’il avait probablement entendu. « Hey! Lord Sawyer! Au pied! ».

Les petites pattes courtes du Basset martelaient l’herbe à une vitesse folle! Il avait entendu quelqu’un siffler et était persuadé de savoir de qui il s’agissait. Excité, il n’entendait pas son maître qui s’était mis à courir à sa poursuite et l’appelait. Lord Sawyer courait de plus en plus vite lorsqu’il aperçut, à quelques mètres devant lui, un homme qui venait de s’écrouler au sol sous le poids de ses propres chiens qui avaient tous répondu à l’appel. La queue du Basset de mit à battre le vent; des amis! Faisant comme ses compères, le chien se fraya un chemin jusqu’au visage du vétérinaire et se mit à le lécher entre deux jappements pour le saluer. Un petit coup de langue dans un œil, un coup de langue dans les narines, un coup de langue sur le menton… Partout il lui donnait des bisous!

Lorsque Dick avait aperçu, à son tour, l’attroupement de chiens excités offrir autant d’amour à l’homme qui les avait sifflés, il avait ralenti le pas de sa course, un énorme sourire étirant ses lèvres; Harry. Amoureux des animaux, cet homme avait su se faire apprécier par Lord Sawyer qui devenait fou chaque fois qu’il le voyait. Pour le gardien du cimetière, c’était toujours amusant d’assister à tant de démonstration d’amour, mais il devait admettre que cette fois, Harry avait mis le paquet!

« Lord Sawyer! Laisse-le respirer! » avait ordonné le jeune homme en tapant dans ses mains, mais en riant de bon cœur. Son chien était si heureux qu’il fouettait les autres bêtes de sa queue. « Lorsque vous aurez besoin d’aide Harry, faites-le-moi savoir! » avait dit Dick, voyant bien que son chien n’obéissait pas… ni aucun autre d’ailleurs. « Criez : Monsieur Fusslebottom, libérez-moi, je vous prie, de l’affection démesurée que ces animaux de race canine me portent tant je suis une bonne personne pour eux et que je les aime! ». C’était sa manière à lui de complimenter le vétérinaire et de lui indiquer qu’il était heureux de le voir dans son cimetière. « Ou tout simplement : À l’aide!... C’est comme vous préférez! » poursuivit-il en riant de plus belle en constatant que l’excitation des animaux n’était pas moins importante malgré sa présence.

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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: Dogs and Gods [Harry & Dick] Dogs and Gods [Harry & Dick] Icon_minitimeMar 1 Aoû - 0:07



dogs and gods

« meet the best friend of the human being »



Allongé contre le sol meuble du cimetière, dans les chemins couvert de cailloux qui servait à délimitait les tombes, Harry ne ressentait aucune gêne. Ce que les autres passants auraient pu prendre comme de la plus pure irrévérence, le vétérinaire y mettait du coeur et de la joie. Qu'importe les morts qui déjà ne pouvaient plus parler quand il y avait des êtres encore vivants à couvrir de bonheur. Ses animaux faisaient partis de ces êtres vivants en question. Il aimait leur sourire, qui ne se voyait pas à tous les yeux. L'amour qu'ils montraient d'une manière tout à fait différente des autres créatures.

Tout dans leur excessive manière de sautiller, de lécher et de renifler la moindre parcelle de votre corps, comme si votre entièreté valait des milliers d'étincelles d'or à leurs yeux. Mais tout ceci, qui en valait déjà beaucoup, augmenta d'un numéro supplémentaire quand il sentit de lourdes pattes se poser en plus de ceux déjà occupant son torse et ses bras. Une chance qu'il eut la cage thoracique assez solide. Caressant les pelages de ses premiers chiens, il acceuillit Lord Sawyer, ravi que son appel eut servi à quelque chose.  Le grand sourire était là, mais point trop n'en fallait car il n'était pas très sûr de vouloir embrasser passionnément, salive contre salive, un chien; quand bien même le rapprochement était évident. Son visage était entièrement humide, heureusement qu'il en avait l'habitude.

Il entendit au loin les claquements de main de son sauveur, tentative avorté par le manque d'obéïssance de son toutou. Le reste lui parvint tout de même à ses oreilles, car même si les chiens se bagaraient au dessus de lui pour avoir la meilleure place auprès de lui; certains tout de même avaient commencé à devenir raisonnable et à s'asseoir dans le creux de son épaule, un autre s'était allongé directement sur ses jambes, sans aucun honneur. Plus que quelques uns à calmer tandis que Lord Sawyer était tout bonnement assis sur son torse. Qui aurait pu croire que le vétérinaire puisse faire preuve d'une véritable autorité envers ses animaux quand on le voyait ainsi soumis. Aux paroles du fossoyeur, Harry se mit à rire à pleine gorge -bien qu'un peu cassé par la présence de tous ces chiens qui bloquaient son souffle, alors qu'il avait la gorge en arrière. Nous savons tous le rire guttural et étrangement malsain que forme l'oesophage en position arrière. Il redressa donc une main en l'air, droite comme un drapeau blanc et la secoua joyeusement:

- Bonjour cher ami !

Oh qu'il aurait voulu crier à l'aide, rien que pour voir son fossoyeur préféré -étrange formulation que ceci- tenter de se battre contre toute une troupe de loyal soldat à poil. Aussi reposa-t-il sa main au sol, car déjà les chiens s'excitaient déjà à essayer de la rattraper, mordant sa chemise. Cependant, le grand Harry commençait à s'impatienter quelques peu, le rarifique soleil londonien commençant presque à percer les nuages au devant d'eux. Il finit donc par claquer des mains au dessus de Lord Sawyer, imitant par là le geste du fossoyeur. Aussitôt les chiens, touffus tout fou, s'écartèrent et s'assirent un petit peu plus loin; gueule grande ouverte, langue pendante, reprenant le souffle de leurs jeux à sens unique. Tous, non. Car notre incroyable Lord Sawyer se trouvait toujours sur le torse du vétérinaire. Impétueux soldat que ce vaillant Basset Hound qui n'était rien ni personne à peine son propre maître. Le prenant donc dans ses bras comme le gros bébé qu'il était, bien que peinant quand même un peu -c'est qu'il mangeait bien le bougre. Harry lui chatouilla le ventre et le dessous du museau avec un grand sourire.

- Quel brave bête... Vous êtes sûr que vous ne le nourrissez pas un peu trop ? Oh oui, tente de manger mon doigt, c'est pas ça qui va te faire mourir.

Il rit en passant un doigt dans les babines du chien qui commençait à s'agiter dans les bras du vétérinaire. Le grand dadet aux faibles membres le reposa donc sur le sol, le jetant à moitié sous le poid de celui-ci qui devenait de plus en plus insupportable à soulever. Harry s'approcha alors de Dick et voulut tendre la main pour le saluer, mais voyant qu'elle était pleine de bave canine, la regarda avec une moue et sortit un mouchoir de sa poche pour s'essuyer tout ceci. Il en profita pour nettoyer quelque peu son visage et tendit une nouvelle fois la main vers Dick:

- Voilàààà ! Heureux de vous voir, comment allez-vous depuis votre dernière visite à mon cabinet ?

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MessageSujet: Re: Dogs and Gods [Harry & Dick] Dogs and Gods [Harry & Dick] Icon_minitimeJeu 12 Oct - 15:47



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« Who let the dogs out ... Woof, woof, woof, woof, woof »



Quel joyeux spectacle que d’assister à cette démonstration amoureuse canine. Ces braves bêtes réussissaient toujours à vous décrocher un sourire ou à attendrir les cœurs les plus sombres. Malgré tout, Dick n’avait yeux que pour son basset, son bébé. Il le regardait s’assoir fièrement sur le torse du vétérinaire, certainement pour montrer à tous ses camarades que le pauvre homme lui appartenait, en riant de plus belle. Le jeune homme n’avait pas l’intention d’intervenir davantage pour sauver le vétérinaire tant et aussi longtemps qu’il ne le lui demanderait pas; Harry s’y connaissait bien plus avec les chiens que sa position actuelle ne laissait présager.

Lord Sawyer ne sembla pas s’en déplaire d’être prit dans les bras du vétérinaire, lorsque celui-ci réussit enfin à se relever, surtout que les caresses et les chatouillements venaient avec! Dick croisa les bras sur sa poitrine en penchant la tête légèrement sur le côté; quel bébé gâté va! «  Quel brave bête... Vous êtes sûr que vous ne le nourrissez pas un peu trop ? Oh oui, tente de manger mon doigt, c'est pas ça qui va te faire mourir. » Le jeune homme étouffa un rire en redressant la tête, la secouant maintenant d’un côté comme de l’autre. « Ce qui est bon pour moi, est bon pour lui! Nous mangeons à notre faim, mais je dois admettre que Lord Sawyer peut se montrer gourmand et que je lui refuse rarement une gâterie supplémentaire… Néanmoins, ne craignez pas qu’il mange votre doigt : mon chien est difficile! Il les préfère défraichis… » Cette dernière partie de phrase, Dick l’avait dite d’un ton légèrement macabre; il pouvait se le permettre vu sa condition de gardien de cimetière, mais la plaisanterie pouvait ne pas plaire au vétérinaire. Aussi, le jeune homme s’empressa d’ajouter, d’un ton plus joyeux : « Ce n’est pas vrai, bien entendu! »

Harry décida qu’il avait suffisamment donné d’affection à Lord Sawyer et entreprit de le déposer au sol. Le poids du basset manqua de lui faire perdre l’équilibre, mais l’homme garda les pieds bien au sol et s’approcha du gardien du cimetière, une main baveuse tendue vers lui. Dick surjoua le dégout en exorbitant ses yeux et en grimaçant. Aussitôt, Harry sorti un mouchoir de sa poche pour essuyer sa main ainsi que son visage qui avait également souffert de l’affection démesurée des bêtes à quatre pattes. Lorsqu’il fut tout propre, il tendit à nouveau la main vers le fossoyeur qui n’hésita pas à la serrer. « C’est moi qui est heureux de vous voir Harry! Il est si rare de recevoir de la visite en ces lieux! » Dick lâcha la main du vétérinaire et jeta un regard autour de lui pour appuyer ses mots. Lorsque son attention revint vers son ami, il affichait une expression plus neutre; quelque chose semblait le perturber. « Je sais que vous n’êtes pas venu pour cela, mais j’aimerais vous parler du comportement de Lord Sawyer… Si vous avez une minute! »

Le jeune homme jeta un regard en direction de sa brave bête; Lord Sawyer était assis bien droit entre le vétérinaire et son maître, regardant tour à tour les deux hommes avec affection. Lord Sawyer devait être âgé de près de 7 ans maintenant et n’était plus tout à fait un jeune chien, mais il avait toujours eu un comportement irréprochable. Néanmoins, il y avait quelques temps, lors d’une visite chez une jeune dame, il avait attaqué son propre maître pour ensuite s’uriner dessus de peur. C’était de ce comportement étrange que désirait parler le gardien du cimetière à Harry. « Je ne sais pas si c’est parce qu’il devient vieux… » À l’idée de voir son meilleur ami canin vieillir et mourir un jour, le regard de Dick se remplit de larmes, mais il chassa son chagrin d’un geste de la main. « … il m’a attaqué… »


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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: Dogs and Gods [Harry & Dick] Dogs and Gods [Harry & Dick] Icon_minitimeMer 1 Nov - 18:35



dogs and gods

« meet the best friend of the human being »



L'air du cimetière était frais et agréable. Cela changeait des ruelles rétrécis où l'air était irréversiblement vicié par l'humanité et toutes les horreurs qui pouvaient s'y produire; surtout lorsque l'on vivait à Whitechapel. Harry appréciait pourtant bien plus la nature, et songeait presque de plus en plus à partir s'installer en campagne. Si seulement il n'y avait eu le mystère de Jack l'Eventreur qui le retenait sur place. Oui, il appréciait le contact de l'air et d'un peu d'herbe qu'il trouvait au cimetière, dans les recoins de fleurs et de verdures parfaitement entretenu. Il n'y avait que très peu de personnes, à croire que peu de gens appréciaient réellement la quiétude douce des cimetières. On y trouvait pourtant une sérénité à toute épreuve, là dans cet endroit que les gens répugnaient pour son côté morbide. Alors que ce n'était au final que des pierres taillés sur des squelettes qui avaient depuis longtemps fini de ressembler à quelque chose d'humain -pour la plupart.   C'était également un endroit où l'on pouvait courir, et Harry s'y défoulait parfois quand il faisait un jogging contre la colère; c'était toujours mieux que d'abimer un meuble. Mais là, il préférait faire courir ses chiens; ceux-ci s'amusaient parfois même à se courser, sautant au dessus des pierres tombales et trébuchant parfois sur des pots de fleurs qui reposaient sur les dalles. Cela faisait rire le vétérinaire, mais en cette seconde, il préféra se tourner vers son ami. Ce dernier répondit à sa remarque en faisant de l'humour, ce à quoi Harry ne put s'empêcher de mourir de rire. En vérité, le ton macabre du fossoyeur qui aurait tendu à mettre la phrase sous un accent de vérité ne le fit que rire davantage. Pour quelqu'un qui fantasmer secrétement sur un tueur de prostituée, on ne pouvait s'étonner de voir que l'humour noir faisait parti de ses compétences.

Le vétérinaire calma en vérité son rire uniquement quand Dick fit mention par une phrase rajoutée que c'était une blague. Harry n'avait pas besoin d'une précision, même si cela avait été vrai, il aurait rit quand même. C'est à ce moment là donc qu'il laissa tomber le gros toutou et nettoya sa main afin de rendre une poignée de main honnête avec le vaillant Fusslebuttom. Tout semblait être bien parti pour être une charmante journée avec une charmante conversation quand alors il posa la question fatidique. Il fronça les sourcils et suivit le regard du fossoyeur pour se poser sur le brave chien. Rien ne semblait pourtant différer dans son comportement de tout ce qu'il avait pu voir autrefois. Harry s'égara de son ami pour s'agenouiller devant lui, regarder dans ses yeux, lui écartant les paupières pour mieux voir au travers. Il lui faudrait une lumière ou autre chose pour mieux apercevoir quelque chose. Mais en attendant, il lui montra un doigt qu'il fit aller de droite à gauche. Celui-ci semblait parfaitement suivre l'objet attendu et ne présentait aucun trouble de l'attention. Peut-être était-ce alors les oreilles. Le vétérinaire souleva ceux-ci pour observer à l'intérieur. Peut-être faudrait-il les nettoyer un petit peu, mais l'animal ne montrait aucun problème à ce niveau là. Il était une tête de mule mais pas un sourd. Il n'avait aucun problème à répondre aux ordres de son maître... sauf une fois apparamment. Harry fronça encore un peu plus les sourcils en entendant la suite des inquiétudes de son ami. Il l'aurait attaqué... pourtant il ne paraissait pas y avoir plus crème que ce vieux chien gâteau. La vieillesse ne pouvait amener ce genre de problème, à moins que celui-ci ait des problèmes pour le reconnaître. Mais cela se verrait au niveau des yeux et Harry ne percevait aucun véritable problème.

- Mmh... j'aurai besoin de connaître le contexte. Portiez-vous du gibier, un quelconque rongeur ou autre animal qu'il aurait voulu manger ? Comment ça s'est terminé et aussi, pensez-vous qu'il a des problèmes de visions, du justement à la vieillesse ? Par là j'entends, est-ce qu'il trébuche sur des choses qu'il savait juste là parfaitement imité, est-ce qu'il aboie contre vous dès que vous êtes légèrement différent physiquement parlant -et qu'il peine alors à vous reconnaître ?

Toutes ces questions pouvaient peut-être faire trop mais le vétérinaire en avait besoin pour établir un prêt-diagnostiques. La principale explication de ce genre de comportement ne pouvait venir que des yeux. Peut-être un problème dans la truffe, pour sentir l'odeur du maître. Harry était inquiet, véritablement inquiet. Il tapota la tête de Lord Sawyer et le regarda très sérieusement:

- C'est vrai ce qu'il dit là ? Ce n'est pas très gentil... tu aurais une explication, toi ?
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MessageSujet: Re: Dogs and Gods [Harry & Dick] Dogs and Gods [Harry & Dick] Icon_minitimeLun 12 Fév - 15:40



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« Who let the dogs out ... Woof, woof, woof, woof, woof »



Sentant l’attention des deux hommes sur lui, Lord Sawyer se mit à branler la queue, son large postérieur posé sur le sol, alors que ses grands yeux intelligents passaient sur l’un et sur l’autre. Bien que Dick fusse le papa du chien et qu’il avait pour lui un amour infini, le vétérinaire avait réussi à conquérir le cœur de la brave bête. Cette dernière se laissa donc faire lorsqu’Harry s’agenouilla devant lui pour commencer son examen sommaire. Tout cela était un jeu pour Lord Sawyer qui s’amusait à suivre du regard le doigt de l’homme, persuadé qu’il aurait une récompense s’il s’exécutait à la perfection. Lorsqu’Harry souleva ses oreilles, le basset secoua légèrement la tête; bien qu’en bonne santé, ces dernières étaient légèrement sales et le démangeaient lorsque l’on les manipulait.

Dick avait croisé les bras sur sa poitrine en observant le vétérinaire examiné son fidèle compagnon canin, ne pouvant dissimuler l’inquiétude qui le rongeait de l’intérieure. Il eut néanmoins un sourire lorsque son ami tapota gentiment la tête de Lord Sawyer pour lui demander directement si son maître disait vrai et s’il avait une explication à son comportement. L’animal pencha la tête sur le côté, comme s’il cherchait à comprendre le sens des paroles de l’homme devant lui, mais le ton bienveillant de celui-ci excita légèrement Lord Sawyer qui se mit sur ses quatre pattes pour s’approcher d’Harry et lui démontrer de l’affection par un beau bisou dégoulinant. Le fossoyeur, ému de voir son bébé ainsi, détourna légèrement le regard avant de répondre au questionnement du professionnel.

« Il me semble tout à fait normal… Je n’ai rien remarqué de nouveau dans son comportement… » commença le jeune homme en haussant les épaules. « … Nous étions en visite chez… mademoiselle Ravenswood… » poursuivit le gardien du cimetière en rougissant légèrement. Il avait hésité à mentionner l’identité de la belle, non par honte pour tout ce qu’on disait à son sujet, mais parce qu’il craint un instant que sa présence chez la jeune femme ne nuise d’avantage à sa réputation. Après tout, Dick était le gardien du cimetière, le fossoyeur, l’homme étrange qui semblait aimer son chien plus que tout être vivant. On ne lui connaissait pas d’épouse, ni d’amante et certains affirmaient qu’il avait une tendance malsaine pour les corps en décomposition… « … Lord Sawyer et moi avions été invité pour le thé. Tout se passait normalement, il reniflait tout et demandait des caresses à tous ceux qu’il croisait… » Dick étouffa un petit rire en se rappelant la curiosité de l’animal dans la demeure impeccable de Victoria. « … Il était devenu très calme et s’était même assoupis… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé par la suite, mais je me suis approché de mademoiselle Ravenswood et c’est à ce moment qu’il m’a sauté dessus. J’ai été renversé et il se tenait sur ma poitrine en grognant jusqu’à ce qu’il semble me reconnaitre… Son regarde était vide… Il s’est alors éloigné en pleurnichant et… il s’est uriné dessus… Il semblait si effrayé… » Quelques larmes quittèrent les yeux de Dick alors qu’il revivait la peur qu’il avait eu en craignant d’être attaqué par son propre chien. « Depuis cet évènement, tout semble normal… Nous ne sommes plus retournés chez mademoiselle Ravenswood… »

Le jeune homme fit quelques pas pour rejoindre son fidèle compagnon et le vétérinaire. Il se pencha vers Lord Sawyer et le serra dans ses bras en posant sa joue contre celle de l’animal, heureux de recevoir de l’affection. « Elle… vous savez ce que l’on dit d’elle, n’est-ce pas?... Enfin… Mademoiselle Ravenswood a cru que Lord Sawyer avait été possédé… c’est insensé… » conclu le jeune homme, doutant sérieusement qu’une telle chose puisse être possible…


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MessageSujet: Re: Dogs and Gods [Harry & Dick] Dogs and Gods [Harry & Dick] Icon_minitimeVen 2 Mar - 17:17



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« meet the best friend of the human being »

Dans l'immensité du cimetière, Harry savait qu'il n'avait pas besoin de surveiller ses précieux animaux, qui de toute façon reviendraient en grande hâte dès qu'ils entendraient son sifflement. Cette base était essentielle pour qu'il puisse se concentrer sur les dires bien inquiétants de son ami. Souvent, quand un animal change subitement de comportement, il y avait une solution médicale. N'importe qui, accablé par la douleur physique -ou bien mentale- peut finir par exploser dans un comportement destructeur, à la fois pour soi-même ou pour ceux qui l'entourent. Mais d'après lui, cela ne correspondait à rien de tout cela. Soit disant son comportement était le même qu'autrefois, et à voir Lord Sawyer, le vétérinaire ne pouvait qu'être d'accord. Il suffisait de le voir remuer la queue avec bonheur, souriant à sa manière canine, les yeux humides et brillants. Rien n'aurait pu prouver de la terrible action qui s'était perpétré. Comme pour le lui prouver, le chien vient amicalement lui administrer un gros bisous baveux, profitant du fait que le jeune homme soit agenouillé près de lui afin de mieux l'observer. Harry en eut un petit rire et caressa sa tête avec encore plus de douceur, pour le remercier. Il se redressa ensuite sur ses deux longues jambes pour s'essuyer la joue du revers de sa manche. S'il avait pensé à emporter un mouchoir, il aurait pu se passer d'un comportement aussi peu délicat. Mais c'était le cadet de ses soucis, surtout quand Harry reporta entièrement son attention sur le fossoyeur, qui malgré son regard tendre pour son compagnon de toujours, portait un air tristement mélancolique.

Ce qu'il dénota ensuite, c'était le rougissement de ses joues à cette simple évocation de sa visite chez Miss Ravenswood. Harry en avait rapidement entendu parler via son père, car il n'était pas rare que certains brigands et autres mauvais garçons s'amusaient à entrer par effraction chez la demoiselle, rien que pour le plaisir d’expérimenter "une maison hantée". Étrangement, le fait que Dick ait pu rendre visite à cette femme ne l'étonna pas plus que cela. Mais peut-être que lui avait fait une demande officielle pour pouvoir visiter la demeure. Après tout, toutes les possibilités étaient envisageables, mais si le rouge de son visage dénotait une visite bien plus intéressante qu'une simple estimation immobilière. Chose qui fut aussitôt confirmé par la suite de ses paroles. Une invitation à prendre le thé. Harry se demanda alors si la dame de maison ne se complaisait pas dans le morbide nuage qu'elle laissait traîner autour d'elle. Mais ses intentions ne devaient pas se trouver au centre de ses actuels préoccupations. Tout l'acte lui fut décrit avec précision par son ami, si bien que le vétérinaire n'aurait pu mieux saisir la situation. Il réfléchit pendant plusieurs secondes, les yeux dans le vague, fixant le sol tout en se tenant le menton.

- A première vu, on dirait quand même beaucoup de la jalousie. Après tout, vous êtes tout pour lui. Peut-être que vous voir vous rapprocher d'une... autre femme... le perturbe et l'effraie ?

Leur jetant un coup d'oeil pour admirer leur câlin, Harry sourit à les voir si unis. C'était la même relation qui l'unissait à tous ses animaux. Mais il avait la chance de pouvoir comprendre la subtilité des mouvements de leur tête, alors que Dick et Lord Sawyer avaient cette relation fusionnelle que seuls eux deux pouvaient comprendre. Il était perdu dans cet analyse quand le fossoyeur s'adressa à nouveau à lui. Comme quoi il fallait se référer aux rumeurs qui tournaient autour de la demoiselle... car celle-ci pensait -à tord apparemment- que l'animal avait pu être possédé. Harry se mordit la lèvre et resta silencieux quelques secondes, prenant tout son temps à la réflexion. De la manière dont Dick en parlait, tout ceci était clairement surnaturel, il n'y avait absolument aucune raison que ce brave et merveilleux chien ne change aussi brutalement de comportement, précisément dans cette maison que tout le monde disait hanté. De plus, s'il n'y avait plus eu aucun trouble d'aucune pareille sorte, alors la question devenait de plus en plus difficile à éviter. Difficilement, il parvint à commencer une phrase, ignorant jusqu'où celle-ci allait l'emmener:

- Je sais... ce que l'on dit d'elle. J'ai eu des échos par mon père. Mais... tout ce que vous me dites dépasse de loin mes compétences. Il y a trop de coïncidence pour que cela ne soit réellement un hasard. La demeure des Ravenswood est devenue comme une attraction touristique illégale pour tous les clampins qui veulent se faire de l'argent à travers le vol de ses bijoux et une petite frayeur à travers les rumeurs. J'en ai vu en garde à vue à Scotland Yard... ce n'était pas très beau à voir.

Il prit une profonde inspiration qui s'éteignit en un soupir tout aussi lointain. Il n'avait jamais fait une fixette sur les fantômes et le surnaturel. Cela n'intéressait pas le vétérinaire plus que cela. Ce dernier était davantage dans le concret, comme les tueurs en série. Mais Harry sentait que son ami avait besoin d'une rationalisation. Aussi tenta-t-il avec prudence:

- Néanmoins... peut-être est-ce une allergie ? Un produit ou un aliment qu'il a très mal vécu, comme une sorte de poison hallucinatoire, de la drogue ? En assez grande quantité pour produire une réaction mais pas assez ni pour le tuer ni pour le maintenir longtemps dans cet état ? Dans les demeures comme ça, les serviteurs doivent tenir une propreté parfaite et peut-être y avait-il quelque chose par terre comme de la mort aux rats ou autre chose dans la même idée ?

Harry se massa le front d'une main absente. Il avait de la peine pour le fossoyeur qui semblait accablé au plus au point par cette situation. Et comment ne pas le comprendre ? Lui qui ne vivait que pour son animal de compagnie venait de se faire attaquer par lui, le tout dans une situation de renouveau, avec la rencontre d'une nouvelle femme. Tout pouvait être une excuse. Autant la jalousie que la drogue, et tout comme l'était malheureusement la possession. Il n'osait soulever ce dernier point et espérer que son sous-entendu avec les adolescents chapardeurs en garde-à-vue est suffisamment éveillée les sens de Dick. Mais croisant les bras et souriant bien plus légèrement, essayant de décharger le ton dramatique de leur conversation, il poursuivit d'un ton badin:

- Mais alors comme ça, tu as rencontré quelqu'un ?

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MessageSujet: Re: Dogs and Gods [Harry & Dick] Dogs and Gods [Harry & Dick] Icon_minitimeSam 21 Avr - 16:52



dogs and gods

« Who let the dogs out ... Woof, woof, woof, woof, woof »



La jalousie de Lord Sawyer envers Victoria? C’était possible, mais alors pourquoi ne pas l’avoir attaquée elle? Bien évidemment, Dick n’osait imaginer la suite des évènements si le basset en avait décidé ainsi. De plus, Lord Sawyer était le centre de l’univers du fossoyeur que depuis la mort de Margaret… Mort qui remontait à plusieurs années maintenant… Peut-être avait-il oublié qu’il avait un jour eu une maman… Une allergie ou un empoissonnement? Cela pouvait être probable. Après tout, la demeure de mademoiselle Ravenswood était si propre, si immaculée que pour arriver à un tel résultat, sa seule domestique ne devait pas qu’utiliser un chiffon humide. Néanmoins, l’idée de la possession, bien que subtilement encensée par Harry, lui était inconcevable. Lui, qui passait le plus clair de son temps dans un cimetière, n’avait jamais été témoin d’une quelconque activité paranormal. Un manoir hanté ne pouvait donc pas exister et cela le peinait légèrement d’imaginer que Victoria y croyait, elle…

Le regard dans le vide, les sourcils légèrement froncés, Dick acquiesça en se redressant. « Cela expliquerait aussi pourquoi il n’a su se retenir d’uriner sur le tapis… Mon pauvre Lord Sawyer… » Le jeune homme tourna à nouveau les yeux vers le basset qui ne semblait pas partager ses préoccupations. L’animal était si heureux d’avoir de la visite et il avait oublié depuis longtemps cet incident chez Victoria. « J’espère que ce n’est que cela… Papa a eu peur mon gros… » Le chien se mit à remuer la queue, comprenant qu’il était le centre de l’attention. Un jappement enjoué au loin titilla son ouïs et comme s’il demandait la permission à son maître, il se redressa pour coller son museau humide sur la cuisse de Dick. « Voyez-vous cela, Harry? Comment ne pas être fol amoureux de cette bête poilu?... Va jouer! Aller Lord Sawyer! » N’attendant pas une seconde de plus, le basset se mit à courir le plus rapidement possible dans la direction où devaient se trouver les chiens du vétérinaire. « Je vais trouver des excréments partout pendant des jours… » Fit le fossoyeur sur un ton faussement réprobateur. Il tourna la tête vers son ami, les bras croisés sur son torse, un large sourire étirant ses lèvres.

« Mais alors comme ça, tu as rencontré quelqu'un ? »

Le sourire de Dick se transforma légèrement en un sourire plus timide alors que ses joues s’empourpraient à nouveau. Il tourna la tête dans la direction empruntée par Lord Sawyer, comme si celui-ci allait revenir pour lui permettre de changer de sujet de conversation, mais son basset devait certainement être trop occupé à s’amuser pour venir sauver son maître. Dick se racla la gorge : « On peut dire cela comme ça… » Il ramena son regard brillant d’un bonheur soudain vers son ami le vétérinaire. Harry n’était pas étranger au chagrin qui l’avait dévasté pendant des années, après la mort de Margaret. « Je ne sais pas… Dick haussa les épaules, prenant une grande inspiration… Je ne sais pas quoi penser de tout cela, mais j’avais oublié ce que cela faisait d’être tout simplement heureux… » Le fossoyeur eut un petit rire; il faisait presque penser à un jeune adolescent qui découvre les balbutiements d’un nouvel amour pour la première fois. « Je doute que Vic… que mademoiselle Ravenswood éprouve le même intérêt envers moi, mais… » Dick se tut, réalisant qu’il venait d’avouer ouvertement qu’il avait de l’intérêt pour la jeune femme, chose qu’il n’avait osé s’avouer à lui-même. « Euh… Et si nous allions voir les chiens? » Sans attendre la réponse de son ami, le gardien se mit à suivre le sentier qu’avaient emprunté les animaux plus tôt.

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MessageSujet: Re: Dogs and Gods [Harry & Dick] Dogs and Gods [Harry & Dick] Icon_minitimeJeu 10 Mai - 23:39



dogs and gods

« meet the best friend of the human being »


La vie peut être considéré comme une suite d'ennuis sans réel motivation divine, où le silence fait état de loi et à la complexité quasi morbide. Dans cette succession de fait divers, avoir un ami à qui parler était l'essentiel pour ne pas devenir complètement fou. Ce qu'Harry appréciait beaucoup chez le fossoyeur, c'était cette propension à aimer les animaux -et plus exactement son chien- plus que n'importe quel être humain. Tel un confident par delà le langage, qui n'avait pas de jugement à émettre ni de compte à rendre. Un véritable ami pour la vie... si seulement ils vivaient aussi longtemps que ceux qu'ils accompagnent dans leurs larmes. Lord Sawyer commençait peut-être à se faire vieux, ce qui expliquerait en tout simplicité son trouble de l'autre fois. Le vétérinaire ne pouvait que comprendre la panique de Dick, partager entre un simple fait médical lié à la vieillesse et au souvenir prochain de sa mort... et une potentialité surnaturelle qui pourrait changer radicalement sa vision du monde ainsi que de sa relation somme toute récente; le choix ne pouvait être fait d'un claquement de doigts. Harry ne pouvait que tristement le comprendre, même s'il avait eu dans sa vie bien assez de compagnons décédés pour avoir désormais le recul nécessaire.

Ainsi, il l'observa montrer tout son amour à son merveilleux toutou qui répondait d'un oeil brillant et joyeux à toutes ses requêtes verbales. Comment ne pas effectivement tomber amoureux de ces bêtes ? Il était inutile pour le vétérinaire de répondre, ce dernier ne faisait pas ce métier pour rien. Quand bien même il aimait tous les types d'animaux, les chiens étaient bien ses préférés. Aucune autre espèce n'était si aimante, affective, démonstrative et empathique. Tant de mots pour décrire la magnificence parfaite de ces animaux d'où la joie semblait toujours présente. Jamais un moment de tristesse, à moins qu'il ne fut convier par celle de son maître. Honte et damnation éternelle à ceux qui feraient du mal à cette petite boule de perfection animale. Aussi, Harry souhaiterait également que ce ne fut qu'une simple vieillesse avancée. Car l'idée qu'un fantôme puisse avoir la bassesse de s'attaquer à ce fidèle serviteur le mettait dans une rogne incroyable. Il se garda pourtant d'en faire la réflexion à Dick qui semblait déjà bien mal en point de ces précédentes insinuations spirituelles.

Quand le brave chien partit jouer avec ses congénères un  peu plus grand, le fossoyeur fit une remarque qui fit faire une grimace d'excuse à Harry. Il n'avait pas penser que ce n'était pas très "honnête" que de salir ainsi un espace de propreté et de recueillement avec l'au-delà. Il espéra alors tout simplement que les chiens aient la bonne idée de se soulager dans les zones ombragés par les arbres, dans les pelouses, plutôt que sur les chemins de marche. Aussi le vétérinaire changea rapidement de sujet avec la rencontre féminine de Dick. Il fallait avouer que ce dernier menait une vie encore plus volontairement éloignée du reste du monde que lui. Au moins lui voyait beaucoup de clients, sortait se promener et promener les chiens. S'il n'y avait pas eu sa stature de deux mètres de haut, ses yeux jaunes, son mauvais goût vestimentaire et ses molosses... peut-être qu'Harry aurait pu rencontrer une femme, lui aussi. L'exploit était alors encore plus impressionnant de la part d'un homme qui ne vivait que pour les morts.

Il semblait d'ailleurs véritablement heureux de sa rencontre, racontant à quel point il ne savait pas comment réagir face à ce nouveau bonheur. A ce moment là, Harry regretta presque de lui avoir poser la question. Non pas qu'il eut t'été véritablement malheureux, car il possédait une petite relation amoureux qu'il aimait par dessus tout -trop d'ailleurs, étant donné qu'il s'agissait d'un homme. Mais le simple fait de pouvoir en parler ouvertement... Harry ne savait même plus si son ami du cimetière était au courant pour ses penchants. Ce n'était pas comme si le vétérinaire se cachait, et que ses manières parfois efféminés ne le montrait pas. Mais le voilà déjà qu'il appelait sa nouvelle conquête par son prénom, en tout cas il avait eu envie d'essayer. Harry ne put cacher un petit sourire amical tout en l'accompagnant suivre les chiens dans les chemins. Ceux-ci dansaient presque autour des tombes sans le moindre respect. Au moins, ils ne faisaient pas tomber les pots de fleurs, et au bout d'un moment, deux d'entre eux revinrent vers Harry, la langue pendante. Le vétérinaire s’asseyait sur une tombe, et câlina avec amour ses deux bestioles.

- Tu sais... t'en fais pas pour Lord Sawyer, je ne pense pas que cela recommence... essaie de l'emmener dans les prochains jours dans des jardins, afin qu'il puisse se vermifuger. Peut-être que tu devrais lui donner un peu de viande d'ici les prochains jours. Je ne peux pas vraiment te donner d'autres conseils pour le coup, je suis véritablement désolé.

Il le regarda avec grand amitié, même s'il était sincèrement peiné de ne pouvoir prodiguer de meilleurs conseils. Harry n'était qu'un simple vétérinaire, et la médecine des animaux n'étaient pas assez évolué pour savoir si les maladies mentales canines existaient, ou même si leur cerveau pouvait tomber malade. C'était une potentialité. Mais encore une fois, il ne voulut pas en parler à Dick, pour ne pas lui faire peur davantage. Mais il restait un conseil, un seul, qu'Harry voulait donner, contre vents et marées. Il se leva, et dominant le fossoyeur de sa hauteur, posa une main sur son épaule. Rarement il n'avait eu un air aussi sombre face à son ami, mais l'heure était grave.

- Ah et.... mmh... je sais que tu n'en as pas envie mais... ne l'emmène plus chez Miss Ravenswood. Lorsque tu voudras aller la voir, confie-le moi. Au moins jusqu'à temps qu'on puisse vraiment établir la source concrète du problème.

Après quelques secondes, il poursuivit.

- Je sais que ça va être difficile... mais écoute, tu ne dois pas laisser ça t'empêcher de t'ouvrir vers les autres... si ça se trouve, tu lui plais aussi.

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