Sujet: A meet between vagrants [Lydess & Jenny ] [Fini] Dim 4 Juin - 21:52
A meet between vagrants
« LE COQ SE LÈVE TÔT, MAIS LE VOLEUR ENCORE PLUS TÔT»
"Combien de secondes dans l'éternité ?" C'est ainsi que démarre les journées de la petite fille, pour chaque levé que la vie lui octroie. Une phrase qui lui fait office de prière dans ses pensées et qu'elle se répète chaque matin en se grattant machinalement l'avant bras gauche caché sous la manche d'une chemise fripée. Par conséquent, vous comprenez que Jenny viens de se réveiller et cela dès potron-minet pour tirer avantage de sa journée de travail. Quelques biscuits sec dissimulé dans du papier froissé à se mettre sous la ratiche, de l'eau de pluie récupéré pour humidifier la lécheuse pâteuse par une nuit fraîche dont la capital a le secret, de l'eau de vessie pour arroser la terre, et il est temps de se mettre lentement en marche.
Enfin, presque temps puisque le sac de course en toile de jute distinguait des signes de faiblesse depuis quelques jours et c'est pour ainsi dire l'un des outils de travail de la jeune fille. Il avait donc le choix de : soit se laisser faire par les petites mains de Jenny pour se faire soigner, soit par une paire de main non familière mais davantage experte pour se faire recoudre. Peut être en passant en coup de vent au bordel Bolton et demander à l'une des servante de la bas, seulement... pour Jenny ce serait se rabaisser parmi des femmes ayant perdu leur honneur au nom de leur survie. Mais une fois n'est pas coutume, et il faut bien que ces trous-sur-pattes utilisent leur main pour quelque chose d'utile par moment. Surtout que certaine paluche doivent être encore collante et ça ne peux que les aider dans ce qui se rapproche du travail de maison (ça les changera du travail de chambre). Elles ne refuseraient pour rien au monde un peu de viande à mastiquer réellement pour se remplir le ventre de la seule vrai façon qu'une panse dois être remplis. Pour l'instant, il est l'heure de passer a une chose bien plus importante pour Jenny, son 2nd rituel quotidien.
Marchant d'un pas décidé dans les ruelles de Whitechapel entre chien et loup, lorsqu'il y a encore peu de monde sortie de leur cahute, Jenny se balada là où les bourgeois tremblais comme feuille d'automne. Qu'ils récitent leur précieux psaume 23:4, ces pisse-en-lit. Elle arriva au niveau de la façade non-entretenu d'un bâtiment pour se diriger automatiquement vers une des briques en particulier et sortie son couteau de poche. Elle y griffa une marque : c'était un accord conclu avec Fergus pour montrer signe de vie, si jamais ils ne se croisaient pas pendant plusieurs jours d'affilé, et en quelque sorte parce qu'elle était comme un chat sauvage : difficile à domestiquer mais fidèle une fois apprivoisé malgré son amour d'être libre de ses mouvements. En contre-partie, Fergus laissait dans une cachette à quelques mètres de là parfois du pain frais, parfois d'autres met tel que de la confiture de fraise ou du sucre pour adoucir la vie sous le toit ouvert de Londres, et parfois même des piécettes ou des outils de crochetage. Et pour aujourd'hui, c'était... une flasque d'alcool. Pourquoi pas ? Ça peux toujours servir dans diverse occasion, que ce soit pour une envie personnelle ou pour adoucir des victimes... des clients devrait-on dire. "Merci Fergus" pensa Jenny, le fondateur de sa vie et de la personne qu'elle est à l'heure actuelle. L'unique personne qu'elle ne décevra pas et sur qui elle mise tous.
Jenny plaça l'eau de vie dans le fameux sac en fin de vie et marcha vers les places de marché où les commerçants mettaient en place leur établies et leur comptoir. Un mélange de mercantile s'y préparait, entre les vendeurs de grain de plus ou moins bonne qualité, d'épices plus ou moins rarissime, de thé de plus ou moins grande saveurs, et plus ou moins malheureusement les londoniens venue faire leur emplettes. Jenny y fit un premier tours tant qu'il n'y avait pas encore trop d'activité à ce moment du jour, puis un deuxième durant lequel elle chipa quelques monnaies au vendeur de journaux qui s'installa pour sa distribution quotidienne. Pauvre "paperboy", destiné à se faire alléger sa paye par une innocente jeune fille, mais que voulez vous : il n'avait qu'à se trouver un autre métier. A part lui, aucune acquisition notable... Il va bien falloir trouver quoi que ce soit pour le reste de la journée, la diète est une nourriture déconseillé si on veux vivre longtemps.
Il était déjà aux alentours de 10h et la populace s'était réveillé. Jenny se rongeait l'ongle de l'index sur un banc pour patienter le temps de trouver le bon filon. Au bout d'une petite période d'attende, elle vit passer un homme élégamment habillé, une pipe éteinte à la bouche qui semblait plongé dans ses réflexions. Serait-ce enfin le poisson qu'elle souhaitait flairer ? Elle se releva, marcha tranquillement les mains dans le dos et de part les exercices prodigué par Fergus, une petite main espiègle visita en un coup de vent l'une des poches du gentleman et en tira une montre à gousset qui, par chance, ne possédait aucun attachement pour la joindre au moindre veston. Malgré le talent associé à la finesse du geste, l'homme remarqua le larcin, ce qui ne se produit pratiquement jamais avec Jenny qui dû partir en flèche aussi vite que le sieur repéra l'envol de son bien.
Un départ pris assez rapidement pour filer à la française, la fougue de la jeunesse aidant la cambrioleuse. Après mainte et mainte rue traversé rapidement , Jenny arriva dans les environs du port. Un très bon endroit pour admirer sa récolte dans une atmosphère remplis d'odeur aussi diverse que varié. Il était temps d'admirer le butin, Jenny posa sa croupe au bord de la Tamise. Une montre à gousset en argent dont le bouton poussoir et les aiguilles étaient en or, un bien beau travail d'orfèvre qu'il y avait entre les jeunes mains. Dessus était gravé des initiales : D. S., et à l'intérieur se trouvait la photo d'un doberman. Belle acquisition (à part pour la photo). Après une quinzaine de minute d'admiration, Jenny se leva le croupion pour éventuellement se remettre à l'oeuvre, mais rien ne pressait après une si belle acquisition. Pourquoi ne pas fêter ça en allant dédier cette petite victoire sur le pont de Londre pour contempler la Tamise ? Le vent calme et frais était une récompense d'une tel simplicité que Jenny savoura cela avec plaisir. Si seulement elle n'avais pas tournée la tête pour la voir, elle, cette femme déjà croisé parmi l'entourage de Fergus. Elle qui sembla chercher une babiole également volé à la tire. Une babiole qui ne s'avéra pas être un objet volé, mais à seulement quelques mètres de Jenny, au sol. Une babiole qui s'avérera être une carte de tarot : celle de l’Impératrice.
Âge : 34 Emploi : Cartomancienne Informations : Ma Fiche de Présentation Mes Liens Mes Rps Avatar : Georgina Reilly Messages : 255Date d'inscription : 25/11/2016
Sujet: Re: A meet between vagrants [Lydess & Jenny ] [Fini] Ven 9 Juin - 21:16
A meet between vagrants
« LA DISEUSE DE BONNE AVENTURE FAIT LA GRASSE MAT'»
Lydess ouvrit les yeux à son tour dans cette grande mascarade du temps. Le métier de voyante dans le Cirque du profondément peu respecté O'Farell offrait bien des avantages autre que le toit et la nourriture. Il permettait également de dormir beaucoup plus que le commun des mortels, car tous savaient que les esprits se prononçaient bien mieux à l'aube de l'ère crépusculaire qu'au chant du coq. Autant dire qu'à ce niveau là, la forte diseuse de bonne aventure était gratifiée en tout domaine. Il ne lui suffisait que d'attendre, nue comme un verre dans son lit aux multiples couvertures et au matelas rempli de pailles. Oh, elle avait déjà connu mieux, mais elle avait surtout connu pire. Elle aussi, la rue avait été son unique lieu de survie. Et Dieu savait combien le peuple était dur envers les sorcières et les chamans. Le temps n'avait pas coupé les superstitions dans le regard des gens, et si certains lui en voulaient de profiter de la crédulité des gens qui avaient épuisé toutes autres possibilités d'aides avant de se tourner vers elle, d'autres, qui avaient cette fameuse crédulité, voulaient plus que tout mettre sa tête sur un piquet. On n'aime pas les sorcières par ici. Même celle qui ne voulait que manger un bout de pain en vendant un grog médical faisant appel aux forces de la nature pour sa bénédiction. La magie blanche et la magie noire sont les mêmes horreurs aux yeux des aveugles. Lydess soupira doucement à ces souvenirs, soufflant sur une brindille de paille qui trainait devant ses propres yeux. S'étendant et se leva, elle fit tremblait légèrement la roulotte qui craqua de cette nuit sans mouvance. Il lui fallait songer à appeler un membre de la Tribu pour lui réparer cette foutue roue mais elle oubliait toujours.
S'habillant d'un habit peu voyant, et même plutôt commun, elle épousseta les pans de cette robe brune et alluma une bougie pour s'approcher de son meuble à cuisine. Il ne fallut pas longtemps à Lydess pour rendre doucement ses esprits d'un rêve humide, tout en retrouvant les gestes élémentaires et quotidiens pour la confection si importante de cette chose qui se trouvait être le café. La jeune femme sortit une tasse de l'un des meilleurs délits, une belle porcelaine que jamais elle ne sut venir des plus riches boutiques de l'Inde. Déjà avait-elle une forte passion pour ce pays avant même de savoir son existence sur une carte du monde. Traînant alors ses grosses cuisses jusqu'à l'autre bout de la roulotte, elle regarda son stock de café et ne put que faire la moue. Il n'y avait plus grand chose. Un grand sac à plus que moitié vide d'un grain moulu qui était venu d'un grand navire de marchand, aux bois d'une peinture rouge luisante. Et de l'autre côté, un tout petit sac, qui semblait être un échantillon d'un café étant arrivé dans un bateau si grand et si long qu'elle n'avait pu en voir le bout de la proue. Elle aurait bien voulu savoir la provenance de ses denrées, mais elle préférait largement pouvoir les voler et en profiter. Comment pourrait-elle vivre sans cette merveille ? Elle ne se posait pas la question, elle n'en avait pas besoin. Mais il était temps de sortir. Prenant donc son café du matin qui réveilla finalement tous ses sens avec succès, elle se leva et prit la carte de l'Impératrice qui était toujours accroché au dessus de son lit quand elle était "à la maison". Beaucoup avaient une croix du petit Jésus au dessus de la literie, elle, elle avait la carte de Tarot "Impératrice", avec gravé son prénom au dessus. C'était cette carte qui était accrochée à son mollet quand on l'eut déposé, bébé, devant l'orphelinat.
S'élançant au dehors de sa roulotte, ce fut d'un pas ragaillardi par la force du café que la demoiselle se dirigea non sans chantonner jusqu'au port de la Tamise. Cela faisait quelque temps qu'elle n'avait plus mis les pieds ici, ayant fait de grandes prouesses en ces dernières semaines. Oh, et puis de temps en temps, elle demandait à un membre de la Tribu de le voler pour elle, en échange de quelques douceurs corporels dans le lit de sa roulotte. Elle n'était pas une prostituée, loin de là, car après tout, elle ne demandait pas ce service à N'IMPORTE QUI. Mais là, elle avait beaucoup trop tiré sur la corde et elle n'aurait jamais le temps de prévenir un membre de la Tribu avant que les derniers grains de son café ne soit destiné à finir en méchoui. Oh oui, vous ne vous rendez pas compte à quel point Lydess aime le café. La moitié d'un sac ne tiendra pas plus d'une semaine, je vous le promets. S'avançant en toute discrétion devant des sacs de café apporté par de braves et vaillants marrants, elle secoua la main en direction de l'un d'eux, comme un coucou aguicheur. Mais un coup de vent passa brusquement au dessus d'eux, un vent marin puissant qui fit balancer les pans de la robe de Lydess jusqu'à faire glisser quelque chose de très important de son décolleté. Sa carte s'enfuit dans le vent, passa au dessus des planchades et des ponts, pour atterrir non loin d'une petite fille. Oubliant alors totalement son objectif, elle coura pour récupérer son bien, évitant les marins qui faisaient leur travail. Il ne fallait pas que cette chose tombe dans une autre main que la sienne. Il en était hors de question. Elle s'approcha de la gamine et prie la carte juste avant que celle-ci ne puisse s'en emparer. On apprends pas à un singe à faire la grimace. La regardant de haut en bas, Lydess eut un petit sourire et reprit son souffle, maintenant que le pire était évitée. Rangeant sa carte dans son décolleté, elle prit une grande respiration et fit d'un ton sévère mais juste:
- Cette carte est à moi, d'accord ? Pas le droit de la voler, ma petite.
La diseuse de bonne aventure travailla alors à recoiffer ses cheveux qui avaient été envoyé balader par le vent et la course réfrénée. Elle buffait toujours comme un boeuf, n'ayant pas l'habitude d'autant courir, ce n'était clairement pas comme ça qu'elle volait. Elle y mettait de la classe, de l'élégance, prenant son temps en se faisant passer pour ce qu'elle n'était pas. Ce n'était pas compliqué. Mais ainsi courir et laisser le temps aux autres de la rattraper, voilà qui n'était pas bien intelligent. Même si on arrivait à distancer l'individu, celui-ci peut se souvenir de votre tenue, de votre allure, de la manière dont vous courrez. Ce n'est pas très pratique. Reprenant petit à petit son souffle, elle sourit à nouveau à la petite et fit:
- Qu'est-ce que tu viens faire par ici ? Voler un sac de nourriture ? Y'a un convoi qui vient d'arriver qui est en plein débarquement par là-bas si tu veux ! Il a l'habitude de transporter du café, mais peut-être que t'y trouveras ton bonheur ?
Lydess avait un grand sourire, adorant les enfants. N'est-ce pas merveilleux qu'un enfant qui possède en lui toute une vie, pleins de capacités à développer, une véritable histoire à écrire ? Puis un enfant, ça a aussi de grosses joues, et celle-ci en avait de magnifiques qu'elle mourrait d'envie de prendre dans ses mains et faire gouzi gouzi. Mais elle ne le ferait pas, car ce n'était pas correct. Et que cette petite fille ne semblait pas habituée à ce genre de chose. C'était comme essayer de caresser un chien sauvage. Lydess le savait, elle avait traversé ce genre de chose, une fois viré de l'Orphelinat. Etrange d'ailleurs que cette petite n'y soit pas.
Sujet: Re: A meet between vagrants [Lydess & Jenny ] [Fini] Dim 11 Juin - 15:08
A meet between vagrants
« ON NE DISCUTE PAS AVEC UN VOLEUR. ON LE CAMBRIOLE»
- Cette carte est à moi, d'accord ? Pas le droit de la voler, ma petite.
Si la voyante était de la classe des pourries de la haute, Jenny aurait pris davantage mal cette arrogance de sa part. Il est rare qu'elle accepte un ordre venant de quelqu'un d'autre que Fergus, mais toléra cette proclamation venant d'une femme qui n'était ni du monde de la noblesse, ni du monde du racolage. Mais quel indélicatesse lorsqu'elle conseilla d'aller voir ailleurs pour s'acquérir de quoi manger dans un convoi, et surtout du café... Il est déjà arrivé à Jenny d'en boire, et cette boisson n'est pas dépourvu de qualité, mais les occasions était sans doute trop rare pour qu'elle puisse ressentir une addiction à la caféine.
-Pourquoi r'tourner filouter alors que j'ai cette montre à palper ? se vanta Jenny en déployant de ses petites mains son trophée. Plus qu'à la ramener à la Tribu pour la refourguer à qui veux l'acheter à un bon prix termina-t-elle d'un ton malicieux.
Jenny appréciait bien appâter les gens avec ce genre d'attitude, pour surprendre les adultes face au talent d'une enfant. En omettant bien évidemment des détails comme le fait qu'elle faillit se faire prendre pour le larcin de cette montre. Si elle pouvait attirer l'attention de la cartomancienne pour qu'elle lui fasse visiter sa tanière, ce serais éventuellement une occasion pour continuer à dépouiller de nouveaux objets. Objet divinatoire ou de luxe, peu importe du moment que Jenny pouvait se faire un peu d'argent, bien que ce serait un jeu dangereux si cela remontait aux oreilles de Fergus. Loin d'elle l'envie de le décevoir. Dans l'immédiat, il ne s'agissait pas de voir défaitiste mais plutôt de savoir tirer profit de cette rencontre. Si cela pouvait avantager les deux femmes, tant mieux pour tout le monde. Si cela pouvait n'avantager que Jenny, ce serait fort convenable. Si cela ne devait avantager que Lydess... Ne pensons pas défaitiste !
Dans l'espoir de titiller la chiromancienne, Jenny continua à jouer avec la tocante avant de lui dire : -Mais j'ai l'temps avant de retourner dans les quartiers de la Tribu. Tu crèche où exactement, toi ? On est proche d'la Tamise, fais trop humide au goût de mes panards et en causant de café, je dirais pas non pour m'réchauffer le gosier.
Jenny imagina déjà une roulotte ou une tente au couleur d'orient, de l'encens ou bien cette étrangeté que l'on nommais papier d'Arménie, de la peau de serpent accrochée aux mur ou des poupées aux pouvoirs obscure. A combien pouvait-on tirer d'une boule de cristal ? Y'aurait-il des ouvrages exotique pour intéresser des excentriques aux bourses bien remplis ? Des boissons aux pouvoirs amusant ou bien du tabac mélangé à des ingrédients d'outre-monde ? Peu importe, les croyances de la fille des rues n'allaient pas aussi loin pour gober à autant de chose. Mais Londres abrite toujours des nigauds savoureux d'abracadabrantesque, alors autant en profiter.
La gamine lança un clin d’œil à Lydess afin d'appuyer l'envie d'être invitée chez elle.
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Sujet: Re: A meet between vagrants [Lydess & Jenny ] [Fini] Lun 12 Juin - 11:56
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« LA DISEUSE DE BONNE AVENTURE FAIT LA GRASSE MAT'»
Le vent marin commençait à se calmer, à croire que la météo tempétueuse du Destin avait voulu que son chemin croise celui de cette petite gamine à l’œil si vif. Les marins ne faisaient pas attention à eux, il n'y avait pour les déranger que le bruit du rivage qui lentement s'écoulait pour aller dans la mer. Tamise, dont la surface gris vert les hypnotisait. Dieu qu'elle n'apprécierait pas y être jeter, une odeur de poisson pourri s'en dégageait par trop souvent de temps. Posant une main sur sa poitrine, là où se trouvait désormais sa précieuse carte, Lydess soupira doucement. Quel chance qu'elle ne l'ait perdu, c'était la seule chose que lui avait laissé ses parents, ou son père, ou sa mère, avant de l'abandonner. Peut-être ne devrait-elle pas attacher tant d'importance à quelque chose venant de personnes l'ayant délibérément oublié, mais c'était plus forte qu'elle. Au delà d'un simple objet, cela était comme une part d'elle-même. La carte lui avait donné son nom, et avait peut-être même contribué à façonner son mental, sa personnalité. Elle ne pouvait être jeter à la mer, ou confiée à une petite fille qui s'empresserait de la revendre pour une bouchée de pain. Qui voudrait de toute façon d'une carte de tarot solitaire avec gravé un prénom incongru dessus ? Cela n'avait aucun sens. Au mieux, elle pourrait s'en servir pour se moucher, même si c'était dommage pour une carte aussi joliment illustrée. Mais qu'importe, car le sujet n'était pas là. Le sujet était devant elle, alors que la gamine montra son joli trophée qui brillait bien fort au soleil levant encore caché derrière les nuages. Elle vanta de pouvoir la vendre grâce à la Tribu, et y contribuait à sa manière.
- Oh, ainsi tu travailles avec la Tribu, copine ! (souria-t-elle avec grande joie tandis que son visage s'éclaircissait d'un air malicieux) En tout cas, tu aurais bien raison, c'est une bonne prise !
Lydess en profita pour jeter un coup d’œil derrière elle, essayant d'analyser les déplacements des marins afin de savoir comment retourner le plus discrètement possible -avec une petite fille en plus, à son port premier. Elle priait pour que le débarquement n'ait pas déjà fini, et pour qu'il reste encore de quoi s'en mettre pleins les poches. Alors que la petite demandait déjà où elle habitait, et si elle pouvait partager un café avec elle, la diseuse de bonne aventure exclama un rire bien honnête.
- Hey, on ne t'a jamais dit de ne pas monter dans les roulottes des inconnues en échange de bonbons ? Mais après, je veux bien, entre voleuses de la Tribu, il faut s'entraider. Cependant, je ne peux encore inviter personne tant que je n'ai pas volé mon café.
Sa dernière phrase fut dite avec toute la détermination possible qu'elle pouvait avoir, serrant fortement le poing avec un air de complicité enfantine. Peut-être l'enfant ne s'attendait pas à voir quelqu'un d'aussi étrangement maternelle. Lydess sourit et commença à repartir d'où elle était venue, tout en proposant à la petite de la suivre discrètement d'un mouvement de main, bien silencieusement. Toute sourire, et marchant aussi calmement qu'une dame du monde, Lydess savoura le vent marin dans ses cheveux tout en repassant sur le chemin du retour, saluant parfois un marin d'un sourire coquin ou tout simplement joyeux. Si la plupart des marins en oublièrent jusqu'à sa présence, peut-être toute naturelle pour une jeune femme souhaitant juste se promener parmi la virilité des océans, d'autres la regardèrent plus précisément, mais davantage pour le jeu de jambes sous sa jupe que pour un quelconque appel de la police. Lydess retourna donc tout gentiment s'adossait au dernier tournant de rue qui était tout à côté d'un caisson de café bien rempli. Jetant un coup d'oeil autour d'elle pour savoir si la petite fille était en sécurité, la voyante se décida alors à faire preuve de son talent pour lui faire un cours de vol express. Un marin, plutôt court sur patte et maigrichon, galérait très clairement à ramener un sac sur le tas juste à côté d'elle. Lydess accourut vers lui en ayant l'air contrite et inquiète des jeunes et belles femmes soucieuses:
- Oh, mon cher, vous me faites tellement de peine à vous rompre le dos ainsi, laissez-moi vous aider...
Elle prit le sac dans ses bras, beaucoup plus musclé qu'il n'y paraissait sous toute la jolie mauvaise graisse. Le marin se passa une main sur le front en la regardant, les yeux étoilés davantage par la perspective d'avoir un temps de repos plus que par la beauté simple de Lydess. Cette dernière continua de lui sourire tout en prenant les choses bien en main.
- Vous avez une de ces forces ! On ne s'en rend pas compte en vous regardant... enfin je veux dire... pas que vous êtes... enfin voilà quoi. Vous êtes gentille, merci ! Ce n'est pas toutes les femmes qui s'abaisseraient à faire ça pour un marin. - Oh, vous savez, mon frère m'a toujours dit que j'aurai du être pirate...
Les deux éclatèrent d'un bon rire joyeux et sincères. Le marin lui demanda alors de placer le sac sur le sommet de pile tandis qu'il continuerait son travail avec les autres sacs. Lydess hocha la tête, heureuse de pouvoir rendre service et s'en retourna les fesses bien dodues se tortillant. Elle posa le sac non pas à l'emplacement prévu mais juste à côté. Lydess prit par contre un autre sac qu'elle mit à la place de celui qu'on lui avait confié, et ceci fait afin de maintenir l'illusion, reprit le premier sac et fit un signe à la petite de l'accompagner jusqu'à arriver hors d'atteinte et de représailles des marins, dans une petite ruelle sombre loin de là. Lydess se posa et lança un bon rire franc et roucoulant.
- Ah... ça fait du bien quand même, tu as pu voler quelque chose pour qu'on se fasse un petit déjeuner digne de ce nom avec le café ...?
Sujet: Re: A meet between vagrants [Lydess & Jenny ] [Fini] Mar 13 Juin - 9:35
A meet between vagrants
« QUI VOLE EST VOLEUR. SAUF QUAND IL A FAIM»
Le vent marin commençât à donner froid à la gamine à l’œil vif malgré qu'il se calmait. A penser que la voyante était accompagnée d'une aura changeant le climat selon ses émotions, il faut avouer que la coïncidence était au mieux amusante, au pire déconcertante que ce soit une brise de printemps accompagnant l’essoufflement de Lydess et non pas du crachin ou du soleil. Au diable la superstition, si un quelconque Destin, Dieu, Esprit ou quoi que ce soit existait, il aurais été bien grotesque d'avoir donné cette vie à Jenny. S'il existait, c'était une raison suffisante pour le renier. Et s'il n'existait pas, il fallait reconnaître à Lydess qu'utiliser cet outil à bon escient pour gagner sa vie était loin d'être idiot. Quel était la limite de son métier d'ailleurs ? La cartomancie, les lignes de la main ? Si c'était des tours de passe-passe qui consistait à faire apparaître un corbeau dans sa manche, la fille des rues pourrais tout autant se faire appeler sorcière avec l'agilité de ses mains, à force de manier l'art du crochetage.
Il faudrait penser à lui demander pourquoi garder cette unique carte de tarot. Une symbolique d'un ancien amant ou de sa personnalité sans doute (Il faut tout de même un sacré culot si elle se considérait réellement comme une impératrice...). Et si c'était réellement pour la représenter, pourquoi ne pas avoir la curiosité de savoir quel serais la carte de Jenny ? Cela casserais la glace entre les deux femmes, et lui permettrais de ne pas donner de soupçons sur l'intérêt de sa visite. La clairvoyante pourrait-elle voir certaine chose dans le marc de café ? Elle mentionnait une 2nde fois en l'espace de quelques minutes la boisson, c'est que cela devait prendre beaucoup de place dans son existence, et les gens de ce style peuvent avoir un style de vie inhabituelle avec des objets du quotidien.
- je ne peux encore inviter personne tant que je n'ai pas volé mon café.
Jenny remarqua le poing qui se ferma robustement pour ouvrir grand ses yeux remplis d'étoile enfantine. A quel point était-elle addict à la caféine ? Et la voila qu'elle repartait en utilisant cette même main d'une légèreté volatile pour inviter la fillette à la suivre. Quel étrange femme.
-J'te le trouverais ta foutu essence de chaussette grommela entre ses lèvres la jeune vagabonde.
Mais pour être tout à fait honnête... Malgré sa demande de vol à peine caché qui ronchonnait Jenny, elle ne serait pas totalement contre de vouloir en connaitre davantage sur la voyante. Elle faisait partie de la Tribu, semblait savoir utiliser correctement sa tête pour survivre, et surtout : ce n'était pas une bourge. Principalement pour cette raison, la cambrioleuse ferait un effort pour obtenir des grains de café ou un quelconque colifichet. La voyant repartir d'un pas aérien, elle commença à la suivre de quelques mètres en arrière les mains dans les poches. Quel pression tout ses regard de marin qui se posèrent sur Lydess, comment faisait-elle pour supporter ça ? Le côté garçon manqué de Jenny aurait pu lui donner envie de travailler sur des rafiots pour voyager, mais avec le temps, le côté fille allait se montrer un peu trop et aurait ôté toute envie à persister dans cette voie. Autant rester sur la terre ferme dans ce cas.
Mais pour l'heure, il fallait farfouiller parmi les marchandises du port s'il y avais de quoi se mettre sous la dent. Jenny termina de frotter un doigt sur sa montre comme pour lui porter chance. Comme à son habitude, elle fît un premier tour d'horizon pour voir ce qu'il y avait d'intéressant mais sans trop flâner à cause de la présence de Lydess qu'il fallait garder à l’œil. Qu'y avait-il donc ? Des sacs de provisions, des tonneaux de boisson, mais des objets qui n'était que des détails pour n'importe qui ne faisant pas partie de la Tribu : les biens personnels des marins qui jonchaient non loin des bateaux. Il devait y avoir principalement des fripes imprégné d'odeur de sel marin, des babioles d'autre pays sans doute, des souvenirs ramené pour leur famille. C'était ça qui était intéressant, pour varier les objets à mettre sur le chemin du marché noir et mettre des couleurs dans les couloirs de la Tribu. Et cela permettait à Jenny de faire quelques cadeaux aux quelques membres qu'elle appréciait un minimum (mais n'espérez pas la voir s'offrir à elle même une bricole comme une poupée, très peu pour elle d'avoir une marque de naïveté). Dans ce sac posé contre une bite d'amarrage... juste des frusques comme prévu. Dans un coffre posé plus loin... encore une flasque d'alcool. Du gin plus précisément. Décidément, cette journée est remplis de boisson avec celle que Fergus avait laissé en tout début de journée, et avec l'addiction de Lydess, ça n'en finissait pas. Autant la récupérer, elle pourra l'offrir à la cartomancienne et elles boiront avec d'autant plus d'entrain dans la fameuse roulotte. -Viens à la maison, ta grande sœur t'attend murmura-t-elle en plaçant la petite bouteille dans son sac.
En relevant les yeux pour retrouver du regard sa collègue de la Tribu, elle l'aperçut en train de glisser des mots doux aux oreilles d'un marin tout en glissant ses mains douce sur un sac de café. C'est toujours bénéfique d'observer les techniques des autres, la vie est un apprentissage continuel. Lorsqu'elle termina sa tâche (bien réalisé au passage), elle aperçut à son tour Jenny et lui fît signe pour s'éloigner. Elles se posa dans une ruelle, un endroit bien plus familier pour la gamine qui la mit davantage à son aise que le port.
-tu as pu voler quelque chose pour qu'on se fasse un petit déjeuner digne de ce nom avec le café ...? -V'la ce qui fera office de sucre informa Jenny en sortant le gin.
Par contre, la première flasque resta bien au chaud au fond de la besace pour tintiller avec la toceuse en guise de danse de la victoire.
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Sujet: Re: A meet between vagrants [Lydess & Jenny ] [Fini] Jeu 15 Juin - 23:19
A meet between vagrants
« QUI VOLE QUAND A FAIM NE VOLE PAS A BOIRE»
Reprenant ses émotions après avoir fait un vol à la main et à la figure si avenante du marin, Lydess sourit de joie tout en se tenant les hanches, respirant l'air que l'on sentait encore venir du port en ce petit jour. C'était si agréable pour se réveiller, les embruns. Quand bien même il s'agissait de ceux de la Tamise qui ne respirait pas toujours le bon air frais. C'était toujours cela de pris. Jetant un coup d'oeil à la demoiselle, ce fut avec une mine un peu déçue qu'elle la vit revenir avec de l'alcool. Alors voilà tout ce que la petite était capable de récupérer dans cet immense dédale de caisses et de provisions venus de tous les horizons ? La diseuse de bonne aventure avait vu du potentiel dans la jeune pimprenelle, mais peut-être s'était-elle trompée. A moins que finalement, elle ne soit qu'une fille biberonnée à l'alcoolisme bourru des membres de la Tribu, ce qui était fort probable.
Cette fillette manquait en tout cas cruellement d'une éducation nourricière. Elle y remédierait peut-être, si le courant passait bien entre eux. Ce fut pourtant donc avec un petit sourire qu'elle remercia la petite. Toujours récompensé les efforts, quand bien même ils n'étaient que de piètres qualités. Mais c'était vrai ça, qui volait de l'alcool alors que la fin taraudait tous les appétits ? Ne lui avait--elle pas demander de voler quelque chose qui pourrait leur servir de petit déjeuner ? Lydess n'était pas sûre d'avoir quelque chose de concret dans ses placards, elle qui mangeait souvent avec les membres du Cirque, comme toute troupe unie se devait. Mais en ce moment, elle s'éloignait d'eux. A moins que ce ne fut eux qui ne s'éloignent d'elle. La voyante ne saurait dire. Toujours était-il que depuis qu'elle avait retrouvé Fergus, sa vie au Cirque avait considérablement changé. En bien ou en mal, la jeune femme haussait les épaules intérieurement.
- Pas mal. Mais tu peux la garder, cela ne sera pas très bon à mélanger au café...
Ces paroles lui sortirent d'un air songeur, alors qu'elle croisait les bras tout en réfléchissant. Au moins, la petite pourrait toujours l'offrir à un membre de la Tribu ou alors... se la garder, elle imaginait. Déplaçant son regard dans le vide, elle massa son menton en plissant les yeux. Inviter une petite voleuse n'était jamais une très bonne idée, mais elle savait ce qu'elle avait dans sa roulotte et ne manquerait pas de faire l'inventaire de ce qu'il lui resterait après son passage. On n'apprenait pas à un singe à faire la grimace ! Et l'on ne pouvait voler impunément une voleuse comme Lydess. Si la vache faisait du bon lait, c'était à tous de le boire. La voyante haussa donc les épaules, littéralement cette fois et sourit bien gentiment à la fillette:
- Mais il doit bien me rester du pain et de la confiture, si tu veux bien me suivre ! ÇA par contre ce sera bon avec du café. Par contre je n'ai pas de véritable sucre à te proposer, ce sera à boire pur, comme le whisky ! Mais on dirait que je ne t'apprends rien, coquine !
Lydess éclata d'un bon rire, faisant référence à l'étonnant dévergondage de la demoiselle qui parlait sans vergogne d'un museau si rustre. Aucun doute qu'à n'avoir penser qu'à voler une bouteille de gin, la petite n'en était pas à son coup d'essai. Avait-elle vraiment faim au final ? Qu'importe. Reprenant son paquet dans les bras, elle observa à droite et à gauche de la ruelle avant finalement de faire un petit geste du menton à la petite pour qu'elle la suive. Elles allèrent d'un pas simple, pour ne pas se faire remarquer à aller trop vite. Lydess sourit à tous les passants qui allaient et venaient, disant tout simplement aux curieux qu'elle venait de faire ses courses et qu'elle rentrait à la maison avec sa petite nièce. Et quel course, sacrediou ! La diseuse de bonne aventure passa les pas si nombreuses ruelles que ça, et vint assez rapidement à l'entrée du Cirque de O'Farell. Devait-elle faire comme si de rien n'était et entrer avec la petite. Cela faisait un moment qu'elle faisait parfois entrer et sortir des hommes de la Tribu, mais c'était la nuit. Elle se pencha donc vers la gamine.
Sujet: Re: A meet between vagrants [Lydess & Jenny ] [Fini] Ven 16 Juin - 10:34
A meet between vagrants
« QUAND UN VOLEUR VOUS EMBRASSE, COMPTEZ VOS DENTS»
Ce sentant davantage en terrain connu dans cette ruelle adjacent la Tamise, la fillette était plus détendu que sur des quais entouré de matelots. La terre ferme a quelque chose de rassurant que l'esprit maritime n'offre pas à Jenny, c'est sans doute pour ça que son discernement à trouver un vol de qualité n'était pas aussi performant que d'habitude. Tant pis si cela décevait la cartomancienne, elle n'avait qu'à se loger plus proche du centre-ville. Et pourquoi voler à manger lorsqu'on sait être probablement nourris au final chez elle ? Même si il y a au menu des intestins de porc, de la cervelle de bœuf ou des cuisses de grenouille (après tout, il faut être aussi étrange que les français pour prétendre lire l'avenir), tant d'ingrédients dans lesquelles elle devait plonger les doigts pour titiller les esprits mais il ne faut pas faire la fine bouche si c'est pour remplir le ventre. A cette pensée, la jeune voleuse se demandait si c'était mieux de se servir de ses mains dans de la potentielle nourriture de cette manière que de les utiliser comme le font à outrance les filles de joies.
Si ce n'était pas le fruit de l'imagination trop fertile de la jeunesse, cette femme manquerait cruellement d'éducation pour tenir un logement aussi vétuste soit-il. Si cela se confirmait, elle ne valait pas mieux qu'une petite fille qui a pour maison une ville entière, et ce fut donc une chance d'avoir du gin pour apprécier les qualités culinaire d'une personne vivant dans une roulotte. Même s'il s'agit d'un simple café, on se doit de bien faire son travail chez soi. Qui vole un œuf vole un bœuf : un minimum d'effort pour accueillir un invité doit être fait. Mais Jenny digressait à force de ne pas savoir comment percevoir Lydess, elle lui troublait vraiment l'esprit (en plus de troubler ceux d'au-delà).
- Pas mal. Mais tu peux la garder, cela ne sera pas très bon à mélanger au café...
« Je t'enquiquine », des paroles que la crocheteuse ne sorti pas de son esprit songeur. On fait feu de tout bois lorsqu'on à pas grand chose pour se remplir l'estomac, ce n'est pas un luxe que Jenny se pouvait refuser contrairement à la femme dans la fleur de l'âge. Pas besoin de la connaître davantage ou de lire les cartes pour comprendre que la fille des rues devrait mordre sa chique pour l'instant aux côtés d'elle. On ne peux pas plaire à tout le monde après tout, et être du même rang social n'est pas synonyme de bonne entende. Fallait-il voir en cette diseuse de bonne aventure quelqu'un de trop franc, au risque de froisser les gens, ou comme quelqu'un d'excentrique, au risque de mettre mal à l'aise n'importe qui ?
- Mais il doit bien me rester du pain et de la confiture, si tu veux bien me suivre !
Ha ! Elle commençait à remonter dans l'estime de Jenny. Mais elle lança un début de soupir de soulagement au moment ou elle fût comparé à une buveuse d'alcool invétéré. L'envie de revenir en arrière pour prendre autre chose que du gin se faisait de plus en plus forte, évaporant ainsi cette image qu'elle renvoyait. Il est vrai que la cambrioleuse avait bu quelques verres lors de certaine soirée au sein de la Tribu, mais toujours sous la surveillance de Fergus. Quelque gouttes de temps à autre pour se soulager de la vie dehors, mais ne jamais en prendre l'habitude. Il ne s'agirait pas d'avoir les mains qui tremble par manque de nectar lorsqu'il s'agit de défaire une serrure en quatrième vitesse, Fergus lui avait bien fait comprendre l'importance de doser les plaisirs et il avait mille fois raison.
-J'prend tout pur, m'dame l'Imperatrice. Même vos remarques dignes des plus beaux peigne-cul d'la noblesse de mes fesses.
Jenny ne pu s'empêcher de lancer cette petite pique après autant de regard mal placé à ses yeux. Ce n'est pas parce qu'elle n'a pas autant de forme que la voyante qu'elle dois se laisser marcher sur les pieds, surtout lorsque la personne en face d'elle à un popotin aussi rebondi. Mais cette remarque ne fît que sourire de plus belle l'extralucide qui pris cela à la rigolade et enclencha le pas vers sa destination. Un pas léger qui permettait de profiter enfin de cette journée si particulière en vagabondant. De ruelle en ruelle, comme un poux allant de tête en tête, les deux femmes étaient dans leur éléments malgré leur images bien différentes par leur accoutrement. Entre un semblant d’épouvantail en haillons et une femme à l'aura charismatique, elles arrivaient tout de même à se fondre dans la masse. Et enfin arrivé à bon port, Jenny clignas fortement des yeux. A aucun moment dans sa courte vie elle n'était allée dans un cirque.
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Sujet: Re: A meet between vagrants [Lydess & Jenny ] [Fini] Dim 18 Juin - 12:04
A meet between vagrants
« UNE DENT DE PERDUE DIX DE RETROUVÉE PLANTÉ DANS TA GORGE»
La remarque de la petite fille fit passablement tiquer Lydess. Elle n'était pas du tout une noble, loin de là, elle supportait même à peine ces salauds d'une vie trop facile, dont les questions se résumaient aux héritages et à l'amour souvent non-réciproque de femmes en manque de vie. La diseuse de bonne aventure se vantait largement de ne pas être dans le même panier que ces gens. Ce fut donc une mine colérique qu'elle récupéra sur le visage, incapable de mentir sur ses émotions. Elle avait toujours détesté et méprisé les nobles et voilà qu'une gamine de la rue la traitait de peigne-cul. Heureusement qu'elle était du genre à adorer les enfants et à ne pas supporter en faire souffrir un car il y aurait longtemps que cette enfant aurait mérité une baffe remplie d'éducation. Même elle se tenait mieux en étant à la rue. Incroyable. De toute façon, la jeunesse partait à volo, cela ne faisait aucun doute. Ou alors il fallait espérer que la mauvaise graine donne une belle fleur mais encore fallait-il qu'elle puisse encore un peu pousser. Arrivé au cirque, cela ne prit pas longtemps pour elle de remarquer que la demoiselle n'avait jamais été dans un cirque de sa vie. Passant donc à travers les tentes avec elle, la jeune femme ne manqua de l'emmener voir les autruches, ses amis de longues dates. A sa vue, ils s'approchèrent tous en remuant des ailes et de la tête, leurs longues plumes reluisantes à la lumière chaude du soleil. Tout en riant, la voyante posa le café à terre et leva les mains en leur direction avant de s'exclamer:
- 'Scusez-moi mes bichons, j'ai pas de nourriture aujourd'hui pour vous ! (Elle se retourna vers la petite fille) Mis à part si j'te donne en patûre, mais j'suis certaine qu'ils te trouveront trop dur à croquer !
Et ce quand bien même si les autruches avaient des dents. Toujours souriante, ayant retrouvé le moral grâce à la présence si simple et élégante de ses amis à plumes, Lydess reprit le sac de café et salua quelques uns de ces amis du Cirque avant d'arriver jusqu'à sa roulotte bancale. D'une main maladroite, elle ouvrit la porte et s'engouffra aussitôt pour poser le café à l'endroit prévu. Reprenant son souffle et s'essuyant le front suant de cet effort -car il était visible qu'elle n'en faisait pas souvent, la jeune femme invita la petite à entrer et ferma la porte derrière elle pour ouvrir une fenêtre de la roulotte, il faisait beau après tout, et si on voulait avoir de la lumière sans avoir à dépenser une bougie, ce serait le mieux. Avant même d'avoir eu le temps de se poser, elle déplaça son paquet de carte de tarot dans un coin de la table et prépara le café avec la nouvelle cargaison qu'elle avait grande hâte de goûter. Posant deux tasses vides pour le moment sur la table, on pouvait sans peine remarquer que c'était des tasses sculptés dans un grand grès blanc avec des enluminures asiatiques. Oh, bien sûr, est-ce qu'une petite des rues pouvait le remarquer ? Au minimum, elle pouvait se douter que tout ceci n'était pas très légal pour une simple diseuse de bonne aventure. Mais comme elle avait pu la voir voler du café, elle pouvait bien voler des tasses si l'envie lui en prenait.
Une fois les tasses remplies, sans sucre, bien évidemment, Lydess ouvrit les placards pour sortir un pain qui commençait à être un petit peu rassi, au moins juste assez pour tenir au corps. Elle sortit également un pot de confiture dont il restait un peu moins de la moitié et s'assit à la place qui était la sienne quand elle lisait l'avenir, tandis que le client faisait inévitablement dos à la porte. Commençant à préparer une tartine qu'elle donna volontairement à Jenny pour aller avec son café de grande qualité, Lydess en prit une gorgée de sa propre tasse et frémit de plaisir. C'était une bonne journée qui commençait. Ce café ressemblait un peu à celui qu'elle avait pris le mois dernier, avec cet effluve un peu épicé et doux qui coulait en bouche comme un loukoum. Prenant alors une tartine pour elle, la diseuse de bonne aventure regarda la petite fille et fit:
- J'suis contente de prendre le p'tit déj avec toi ! C'est toujours sympa un peu d'compagnie ! J'espère que le café te plait en tout cas, même si l'pain est un peu sec il s'ramollit bien dans l'liquide. T'vois quand même qu'c'est toujours mieux que l'alcool, ça remplit bin plus son estomac !
Sujet: Re: A meet between vagrants [Lydess & Jenny ] [Fini] Dim 18 Juin - 17:03
A meet between vagrants
« LE VOLEUR DE CONFITURE SE LÈCHE LES DOIGTS»
Qu'était ce donc que ces bestiau de contes ? Long cou de greluche, grosse cuisses de cartomancienne, petites ailes d'enfant, c'était bien étrange et donc obligatoirement indispensable à un cirque. Autre étrangeté, c'est que pour la première fois Jenny pu voir l'association sereine entre la couleur blanche et la couleur noire sans aucune forme d'esclavagisme. Après avoir longé quelques clôtures plantées sur un chemin de terre parsemé de paver par-ci par-là, la fille en haillon pu voir de plus près ses animaux dont elle en ignorait autant l’existence que le nom. Laissant pour l'instant la paire de fesses-rebondie (Jenny était fière d'avoir trouvée ce surnom qu'il faudrait améliorer) s'en approcher, la petiote observa la scène par prudence quelque mètres en arrière. Si déjà elle posait le café au sol, c'était un point positif comme marque de confiance. Par contre, elle ignorait que le surnom de « bichon » provenait de ses bestioles, ce qui le rendant d'autant plus ridicule qu'il ne l'était déjà.
-...j'suis certaine qu'ils te trouveront trop dur à croquer !
C'est sur qu'en ne mangeant pas à sa faim, on as davantage la peau sur les os. La femme de cirque ne devait pas connaitre tant que ça la faim, ou avait les bons contacts pour lui ramener à manger. Mais certain de ses atouts "graisseux" devait plaire aux hommes, c'était toujours ça de pris pour elle. Jenny ne dit pas un mot suite à cette moquerie et profita que la joufflue s'éloigna des "bichons" pour s'en rapprocher timidement... Bon dieu qu'ils étaient gigantesque ! Assez inutile de rallonger la courses des aliments jusqu'à l'estomac avec ce cou, et dangereux au possible d'être aussi voyant de loin. S'il s'agissait de faire de la course sur leur dos, c'était imprudent et rien ne vaut un canasson qui a deux fois plus de pattes au sol pour ne pas flancher. Mais leur plume devait donner de sacrés oreillers, d'un confort charmant et bien plus reposant qu'une pile de journaux.
Après quelques minutes d'admiration la tête bien en l'air, un bruit sourd se fît entendre. Ce n'était que la porte de la réputée roulotte qui s'ouvrit, c'était enfin la première fois que Jenny remarqua un effort physique de la part de la diseuse de bonne aventure. Dans un élan de bonté, comme pour la remercier d'un tel acte probablement rare, la fillette pressa le pas pour entrer dans la maison sur roue. Après cet exploit de gentillesse, la crocheteuse s'assit rapidement à table, sur une chaise en bois sans attendre un quelconque accord. Une bonne action à la fois, ça se savoure ces choses la, et il est toujours plus appétissant de découvrir un nouveau lieux posé sur son derrière. De cette place, placé dos à la bruyante porte, un rapide coup d’œil permettait de voir en entiers l'habitat qui s'avéra plus petit que laissais imaginer l'extérieur. Le rideau à droite n'aidais pas à se sentir dans un espace aéré et la vue la plus intéressante a cette place était le meuble de cuisine. Remarquez, les chambres de bonnes loué sous les toits de Londres pouvait s’avérer avoir une ambiance plus malsaine, Lydess s'en tirait bien.
Une fois posée, Madame Popotin ouvra la fenêtre, l'air de Londres se mélangea avec un restant d'odeur d’encens. Jenny observa un instant les tasses qu'avait posée Fesses-rebondie en face d'elle. Beaucoup de dessin pour pas grand chose à son goût : donnez lui un bout de charbon et la gamine vous fais des gobelets d'une qualité presque égale. Un récipient reste un récipient, ce n'est pas en rajoutant des couleurs vive que l'on pourra transformer de l'eau en vin dedans. Une fois ledit récipient remplis, la jeune adolescente le porta à son nez pour renifler les effluves. C'était juste du café, pas de quoi frémir de plaisir du moment que ça fais son travail énergisant. Pendant que la manipulatrice de carte fouillait dans ses placards pour sortir de quoi manger, et le temps qu'elle prépare le tout, l'orpheline trempa ses lèvres dans la boisson et reconnu que le choix était loin d'être mauvais. Venant d'une droguée à la caféine, cela paraissait évident que ce n'était pas un simple arabica de basse qualité. Le nectar réveilla la langue pour la tartine confiturée que lui passa Lydess. C'était de la cerise ou de la fraise ? Jenny n'avais pas franchement l'occasion de manger des produits réellement frais, mais c'était bon.
Après que la femme de cirque exprima son plaisir de manger, la fille de rue s'affala un petit peu sur sa chaise avant de prendre la parole à son tour en zieutant par la fenêtre :
-Bien mangée, oui, ça change aussi de grailler posément sur son croupion. Qu'est-ce qu'on fait maint'nant ? On digère ?
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Sujet: Re: A meet between vagrants [Lydess & Jenny ] [Fini] Mar 4 Juil - 20:15
A meet between vagrants
« LA DISEUSE DE BONNE AVENTURE BOIT SON CAFÉ. »
Où en étions-nous ? Un repas si savamment et rapidement entretenu, de simples tartines de pains avec des restes de confitures: des choses qu'elle a réellement acheté avec l'argent durement gagné de ses lectures de cartes, ennuyantes parfois, toujours clairesemés d'indices sur le futur. Des piécettes lâchés avec une sombre moue, des piécettes qu'elle avait sauvé de tout ce qu'elle devait ensuite rendre au maître de ce cercle de monstres du Cirque. Mais ce n'était pas le temps de penser à tout cela, Lydess avait gobé donc ces fameuses tartines de manière gourmandes, car voler avec une telle grâce et une élégance proche de la subtile ruse lui avait donné cruellement faim. Le café brûlant qui coula ensuite dans sa gorge la rendit si chose, si agréable à vivre qu'elle aurait pu presque offrir le reste du pot à la jeune petite demoiselle. Presque, restons modeste. Cela restait de la nourriture durement gagné et Lydess n'était pas prêt à abandonner son petit déjeuner personnel pour atteindre le repas commun du midi avec les autres "employés". Faux espoir, elle gardera son fond de pot de confiture. N'en déplaise à cette bouille crasseuse qui mangeait avec appétit, elle n'aura qu'à revenir. Souriante, Lydess buvait en silence son café tandis qu'elle regardait la fille se mettre bien sur la chaise, certainement peu habitué à autant de tranquillité durant le repas.
- Oh, la digestion c'est important pour ne pas être barbouillée. T'sais, quand tu sens que t''es pas bien dans ton estomac, mais c'est pas la faim, ni l'emvie de vomir, c'est ent'les deux, avoir l'estomac dans la gorge. J'ai des herbes qui pourraient t'apaiser si jamais tu t'sens comme ça, mais j'aimerai les économiser !
Elle but une nouvelle gorgée de café. C'était si bon, si agréable le café, comme un moment de paix et de sérénité qui allait de pair avec une soudaine baffe d'énergie, puissante et violente comme un ouragan. Et même si c'était le genre de chose qu'utiliserait un vendeur d'étalage pour gueuler les bienfaits de son produit de basse qualité, c'était là quelque chose au contraire que Lydess pensait très sincèrement. Il fallait dire aussi qu'elle y mettait des efforts sincères, pour le voler ce putain de bon café. Heureusement qu'il était bon et qu'il donnait des claques au dormeur qui doit se réveiller.
Posant la tasse finalement vide sur la table, proche de son tas de cartes, Lydess prit ces derniers et les caressa doucement. Tapotant la tranche avec un sourire apaisé et doucereux, elle entreprit d'en retourner la carte du dessus, espérant quelques informations sur la petite dont elle se rendait compte ne même pas connaître le nom. A moins qu'elle l'ait oublié dans le feu de l'action. "L'Amphore", la table, voilà encore une belle évidence. Avec un air à la fois hilarée et désespérée, Lydess reposa la carte sur le dessus du jeu et après avoir embrasser son tas, le reposa sur la table en ricanant:
- Nan mais j'te jure, des fois je me demande pourquoi je continue de tirer les cartes moi-même pour avoir des réponses, ça marche jamais, je ne fais que tirer des évidences !
Comme s'il fallait être une maligne sorcière pour deviner que la carte symbolisait leur actuel repas. Voilà qui n'était pas un défi comme les appréciait la diseuse de bonne aventure. Mais redressant la tête, car elle n'avait finalement pas eu d'informations comme elle le voulait, Lydess regarda la jeune demoiselle avec attention et lui fit: