Le temps d'un vol [ Felix et Jenny] [TERMINÉ.] - Page 2



 
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Le temps d'un vol [ Felix et Jenny] [TERMINÉ.]

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Jenny Smith
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MessageSujet: Re: Le temps d'un vol [ Felix et Jenny] [TERMINÉ.] Le temps d'un vol [ Felix et Jenny] [TERMINÉ.] - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Sep - 8:39



Le temps d'un vol

« De la bourse ou la vie, le voleur vous laisse le choix. La voleuse exige les deux.»

L’interrogation restait figé sur le visage de Felix, avec une pointe de frustration dans le fond des yeux pour n’avoir qu’un unique prénom en guise de présentation de la part de Jenny. Ça ne changeait pas grand-chose de son regard de chien battu pour la voleuse qui gardait une image vacillant entre le mépris et la pitié à l’égard de cet adulte, qui semblait avoir une psychologie davantage fragile que celle d’une fillette dormant dehors la plupart du temps.
Mais moins les inconnus en savaient sur elle, mieux elle se portait. Une manière comme une autre de se protéger en restant cachée autant que possible.

Rester cachée notamment du client venant de rentrer dans la boutique, bien qu’il avait l’air des plus banal, dans des vêtements banals et un regard des plus banalement… banal.
Un regard que Jenny aurait bien voulu qu’il reste neutre à la vision de la gamine. Un froncement de sourcil ne parait rien et semble rapidement oubliable, mais Jenny en avait tellement reçu que cela l’atteignait plus facilement. C’est le genre de détail qu’elle avait détestait supporter tellement cela l’avait profondément marqué la première fois qu’elle compressa son ego dans son fort intérieur en faisant la manche. Le jugement que les gens portaient sans même connaitre la personne et vous regardant de haut du haut de leur jambe tandis que vous êtes grelottant au sol, assis contre un mur à espérer avoir la moindre des petites pièces.
Grand bien cela leur fasse, s’ils n’appréciaient pas l’humble honnêteté de demander des ressources aux passants, Jenny justifiait leur jugement en allant chercher directement l’argent dans leur poches. Ce qui rend la chose bien plus belle et qu’elle n’aurai pas à supporter la condamnation des Londonien en commettant cette action, à croire qu’ils avaient demandé à la jeune fille de piocher directement à la source son moyen de survie.

Cet homme dont la fille en haillon ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam venant de rentrer dans le magasin se révéla être un client venant récupérer une commande. L’aura de méfiance s’ancrait dans l’air à cause de ce second sinistre individu présent. Jenny s’accorderait à dire que son odeur n’est pas de la première fraicheur, mais c’est elle qui vit avec au quotidien et ne s’en plaint pas. Même argument pour ses vêtements ayant fait leur temps, et la crasse caché en dessous qu’elle nettoya à l’occasion de quelques balades si une fontaine avait la chance d’être sur son parcours.

Au bout d’une très courte durée, Jenny se dit que ce client à la limite du charisme nauséabond s’avérait utile : l’horloger avait dévoilé contre sa volonté l’emplacement de sa caisse enregistreuse, dévoila également qu’il plaçait certaine de ses commandes prête derrière son comptoir et le nom de sa femme. Sans même avoir posée la moindre des questions, Jenny obtenu des réponses, bien que seulement deux sur trois étaient intéressante. La dernière information avait le mérite d’exister et Jenny s’imagina une énième greluche ayant subit un mariage arrangé pour se lier à ce pauvre homme.
Ce pauvre homme ayant pour la première fois fait preuve de courage en fabriquant un mensonge, de plus en impliquant une femme devant être des plus naïve (il serait dommage pour lui de ne pas profiter du trait de caractère de la porteuse de sa descendance). L’homme remonta d’un iota dans l’estime de Jenny.

— Que fais-tu ici ? lança improbablement le client au charisme d’escargot mort.

-Heu… J’dois bourlinguer à m’dame Amy la liste de fourniture pour grailler cette s’maine. Son mecton ici présent voulait qu’elle m’prépare une bonne ripaille parc’que j’suis pote avec sa gamine adoré et qu’ils veulent m’connaitre tellement elle m’tarit d’compliment. C'pas vrai, m'sieur ?


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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Le temps d'un vol [ Felix et Jenny] [TERMINÉ.] Le temps d'un vol [ Felix et Jenny] [TERMINÉ.] - Page 2 Icon_minitimeSam 9 Sep - 9:32



Le Temps d'Un Vol.

« LE TEMPS D'UNE VIE. »

Horlogerie Adler, Piccadilly Circus, 1891.

Felix n’était pas des plus à l’aise actuellement. Il venait de mentir à un agent de police et il savait que les conséquences pouvaient être sévères. Est-ce qu’il regrettait déjà le choix qu’il avait fait ? Oui, sûrement. Il n’aspirait qu’à une vie tranquille avec son épouse et ses enfants et rien d’autres. Il avait du mal à gérer tout ce qu’il se passait autour de lui et son envie de pourtant faire le bien aujourd’hui. Il avait une sorte de dettes envers ceux de la rue. Il ne pouvait tout simplement pas fermer les yeux sur leur sort. Cela aurait été profondément égoïste de sa part, vu qu’il avait réussi à en sortir uniquement grâce à la bienveillance d’un homme aujourd’hui décédé. Il ne pouvait pas ignorer ces enfants qui, chaque nuit, dormait sans toit. Mais que faire ? Ils étaient nombreux et l’horloger ne pouvait pas leur faire des dons sans arrêt avec une fortune qu’il n’avait pas. Cela le tuait mais à part donner l’argent à Jenny, il n’y avait rien à faire. Il resta silencieux cependant, assistant discrètement mais d’un œil attentif au bref échange entre la petite voleuse et le policier qui n’était pas en fonction.

Felix fut quelque peu soulagé de voir que Jenny joua son jeu. Après tout, il en valait aussi à sa survie, bien qu’elle eût pu accuser uniquement l’horloger. Il ne dit donc toujours rien, bien sage, laissant le policier décider de son jugement. Il était au courant que Mr. Adler avait des enfants dont une fille mais ignorait son âge. L’horloger, avec ses traits tirés et fatigués, pouvait facilement faire quelques années de plus. L’âge de la fille pouvait donc correspondre avec celui de la jeune gamine des rues au vocabulaire incompréhensible. N’essayant pas d’en savoir plus, plus ou moins satisfait de leurs réponses à tous les deux, Bacbeth prit sa montre et sortit. Il ne travaillait pas actuellement, il n’allait pas de déranger pour une gamine couverte par un horloger. Après tout, l’enfant n’était pas Lynch non plus. Rien ne pressait donc. Felix lui sourit poliment quand leurs regards se croisèrent une dernière fois et le salua de la tête. L’homme sortit de la boutique, faisant tinter la petite cloche au-dessus de la porte, et l’horloger poussa un profond soupir de soulagement, comme s’il avait été en apnée dès la venue du policier. Il tourna le dos à Jenny, tentant de retrouver son calme.

Pour se changer les idées, il rangea nerveusement son comptoir qui n’avait plus besoin d’être rangé. Son petit manège dura moins d’une minute et ne permit pas à Felix de se calmer pleinement. Son regard se posa sur Jenny et il soupira profondément avant de murmurer nerveusement :

— Ah oui, ton argent…

Alors qu’il allait porter la main à sa caisse sous son comptoir, il arrêta son geste, songeant à quelque chose : il ne savait pas si Bacbeth avait vu la montre que lui avait apportée Jenny. Si c’était le cas, il ne pouvait plus l’apporter au commissariat ou tout le monde saurait qu’il a couvert une voleuse. Enfin, rien ne disait que Bacbeth allait raconter sa petite aventure à ses collègues de Scotland Yard, mais dans le doute, Felix préféra s’abstenir. Il regarda la montre, se demandant quoi en faire. Il pouvait toujours dire qu’il l’avait trouvée et non qu’on la lui avait apportée ? C’était bancal, surtout vu sa capacité à mentir. Il se passa une main sur le visage. Si Felix n’avait pas eu le corps si glacé, il serait en train de suer par tous les pores de sa peau. Il soupira profondément, lança un dernier regard à la gamine et sortit un peu d’argent, une petite somme parfaitement raisonnable pour quelqu’un dans la rue. Il le lui tendit et lui dit doucement :

— Je ne peux pas t’en donner plus malheureusement… J’ai une famille à nourrir.

Elle s’en moquait sûrement mais c’était un détail important qui entrait dans l’équation. Même si l’entrée d’argent allait mieux depuis qu’il avait été nommé horloger royal et qu’Amy tenait sa maison de passe, Felix n’oubliait pas les périodes difficiles où ils avaient tout juste de quoi manger à leur faim. Il regarda l’enfant avec un air triste avant de désigner la porte d’un petit mouvement de menton.

— Allez, file maintenant… Et essaye d’arrêter de voler…

Il ne savait pas si elle allait l’écouter ou si elle allait rester ici pour continuer à squatter dans son atelier. Felix n’y était pas contre tant qu’elle ne touchait à rien et qu’elle restait à une distance acceptable de lui. L’horloger avait malheureusement les narines sensibles.
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MessageSujet: Re: Le temps d'un vol [ Felix et Jenny] [TERMINÉ.] Le temps d'un vol [ Felix et Jenny] [TERMINÉ.] - Page 2 Icon_minitimeDim 10 Sep - 10:43



Le temps d'un vol

« De la bourse ou la vie, le voleur vous laisse le choix. La voleuse exige les deux.»

Le tic-tac à l’unisson des horloges avaient repris leur rythme une fois le client nonchalant partie. Ç’en était amusant pour Jenny d’avoir une fois de plus entourloupé un adulte, de plus avec une partie de complicité de la part d’un Felix maigrichon presque en sueur pour n’avoir rien demandé.
La voleuse aurait presque été tentée de tirer la langue au client et de sortir l’excuse de son jeune âge pour argumenter. Et en partie pour voir comment l’horloger allait se dépatouiller pour que son client reste fidèle à sa boutique, mais comme tout chose il ne faut pas abuser des petits plaisirs de la vie et qu’elle souhaitait tout de même avoir l’argent de sa montre.

L’argent arriva justement à point nommé en nombre suffisant pour les agiter dans sa main et ainsi les faire cliqueter ensemble. Ce bruit rythmique parlait déjà davantage aux oreilles de la voleuse que celui des montres exposées en vitrine. A se demander comment on peut vivre au quotidien avec ce bruit d’une répétitivité assommante qui paraitrait bien plus embêtant à la longue que les insultes journalières que l’on entend régulièrement, de jour comme de nuit, dans les rues de la ville.

-Je ne peux pas t’en donner plus malheureusement… J’ai une famille à nourrir.

C’était relativement satisfaisant, de quoi se procurer deux soupes chaudes dans une des tavernes de WhiteChapel que Jenny connaissait, et quelques légumes croquant à se mettre sous la dent.  Peut-être même qu’une pièce sera mise de côté pour économiser dans le but d’un quelconque achat autre que la nourriture, à destination de réparer ses vêtements, chaussures ou éventuellement son fidèle sac en toile de jute dont elle se sépare peu.
La crocheteuse avait beau se débrouiller de ses mains, mais certain service avait besoin d’être réalisé par d’autre doigts que les sien dans un souci de minutie. La patience n’était pas tout le temps au rendez-vous, surtout en combinaison avec une concentration qui demande un certain temps. Le peu d’importance que Jenny attachait à l’image qu’elle renvoyait ne l’aidait pas pour trouver la motivation.

D’ici-là, Jenny rangea son argent dans une poche et ne se sépara sans aucun remord de la montre d’un illustre bougre dont elle ignorait tout. Que la toqueuse se fasse revendre ou qu’elle prenne des vacances aux objets perdu du commissariat, c’était là le dernier de ses soucis. Jenny avait trouvé de quoi occuper ses esprits de manière bien plus amusante avec le boutiquier. Elle releva la tête après s’être occupée de sa monnaie pour à nouveau avoir l’adulte dans son champ de vision.

- Allez, file maintenant… Et essaye d’arrêter de voler…

-Z’avez vraiment une famille ? demanda-t-elle en ignorant le conseil de l’homme. Et c’quoi vot’matricule à vous ? C’t’une camélia vot’femme ? Z’avez d’la bectance à m’préparer comme j’ai dit à l’aut’pigeon d’y’a 5 minutes, même si c’est un repas d’âne ?

Jenny ne pouvait s’empêcher d’utiliser à foison le langage de la rue pour continuer à rendre confus son pauvre interlocuteur. Les enfants de ce dernier devaient jouer à la marelle et aux billes, Jenny s’amuser des gens : à chacun ses préférences.
De plus, pour une fois que la pouilleuse voulait transformer un mensonge en vérité des plus honnête, il n’y avait aucune raison de lui en vouloir selon elle. Si, en plus, il était question de nourriture, c’était joindre l’utile à l’agréable. Tout compte fait, cette simple montre lui aura fait la journée si elle arrivait à convaincre Felix de mettre un couvert supplémentaire à sa table, sur une chaise des plus confortable pour remplacer le sol froid.
Quand à la rencontre de sa famille, c’était absolument secondaire pour Jenny. Le principal est qu’un repas chaud rencontrait son estomac.



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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Le temps d'un vol [ Felix et Jenny] [TERMINÉ.] Le temps d'un vol [ Felix et Jenny] [TERMINÉ.] - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Sep - 16:27



Le Temps d'Un Vol.

« LE TEMPS D'UNE VIE. »

Horlogerie Adler, Piccadilly Circus, 1891.

À peine eut-il finit de dire que la gamine enchaîna sur son idée : la nourriture et se faire loger. Felix pouvait comprendre bien qu’il se sentait un peu irrité par le fait que l’enfant l’ait complètement ignoré. Il ne savait pas tellement comment réagir face à ses phrases remplies d’argot. Il ne comprenait que la moitié des mots de ce qu’elle disait mais il ne pouvait rester dans le silence. De plus, il avait une sorte de devoir avec son ancien mentor aujourd’hui décédé. Celui-ci l’avait recueilli et l’avait même formé pour devenir l’horloger qu’il était aujourd’hui. Il l’avait logé, lui offrant la chambre à l’étage de ce même atelier et qui servait de remise parfois. Cette pièce avait aussi permis d’offrir provisoirement un toit à Lydess, dont il n’avait plus de nouvelles depuis quelques années maintenant. Mais il hésitait à proposer la même chose à Jenny. Une partie de lui le voulait, par devoir, mais une autre ne faisait tout simplement confiance à cette enfant. Lui n’avait que fait mendier quand il était dans la rue pour se payer son morceau de pain. Lydess avait bien essayé de le voler aussi mais… C’était différent. Elle avait été respectueuse. Ou honteuse, ça dépendait.

Mais l’enfant passait outre des normes de politesse et de courtoisie. Pouvait-il lui en vouloir, vu qu’elle semblait avoir grandi dans la rue ? Felix avait connu des gens qui venaient de l’orphelinat et nul ne s’exprimait ainsi. Fergus, Lydess… Tous les deux avaient un vocabulaire adéquat et presque normal. Cependant, il devait avouer que deux personnes n’étaient peut-être pas un échantillon suffisant pour se faire une idée de ce que la vie était vraiment dans l’orphelinat. Et il savait qu’il ne devait pas juger les gens avant de les connaître mieux, mais Felix était ainsi. Il aimait analyser les gens pour se faire une opinion d’eux, pour savoir à qu’il avait à faire. Ce n’était pas méchant de sa part, c’était juste une habitude. Et quelque chose lui disait que Jenny ne pourrait pas lui en vouloir, sûrement adepte aussi de ce genre de jugement hâtif uniquement sur le comportement et les premières impressions. Mais cela ne l’aida guère, toujours tiraillé entre son idée de devoir et de mémoire ainsi que son côté un peu paranoïaque. Il aurait voulu demander conseil à Amy mais malheureusement, elle n’était pas à côté. Il soupira doucement et prit la décision d’au moins répondre à ses questions :

— Je… Je m’appelle Felix… Et mon épouse s’appelle Amelia et non Camelia…

Elle lui avait donné son nom, il pouvait très lui donner le sien, après tout. Il n’avait certes pas donné son nom de famille peut-être dans une idée de réciprocité, vu qu’elle n’avait pas donné le sien non plus mais au final, le client précédent l’avait dit et c’était écrit à l’extérieur. Il n’y avait donc pas trop d’endroit où cacher son identité. Soudain, un détail lui arriva à l’esprit. Pourquoi lui avait-elle demandé confirmation sur sa famille ? Après tout, il portait toujours son alliance, cela l’étonnait qu’elle ne l’ait pas remarqué plus tôt. Mais qu’importe, ce que n’était qu’un détail au final. Mais plus le temps passait, plus sa raison lui disait de ne pas lui faire confiance. Il lui aurait bien proposé un toit, mais il eut peur qu’elle pique sa caisse pour s’enfuir dans la nuit. Et Felix ne voulait pas risquer le bien-être de sa famille à cause d’un excès de bonté. Il soupira doucement, hésitant toujours sur ce qui était le plus juste pour tout le monde. Il s’en voudrait sûrement d’avoir laissé cette gamine seule et sans famille mais malheureusement, il fallait parfois se montrer un peu égoïste.

— Non, désolé, je n’ai rien pour toi chez moi. Je t’ai déjà donné suffisamment pour quelques jours.

Il soupira doucement, s’en voulant déjà pour cette réponse négative. Si Maître Forel n’avait pas été pour lui, il serait peut-être toujours dans la rue à l’heure qu’il était, seul et sous la pluie. Il baissa les yeux, la mine triste et avec un air coupable. Il murmura alors doucement :

— N’hésite pas à repasser si tu veux ou si tu as besoin de quelque chose… Mais je ne peux pas te faire venir chez moi, désolé.

Il fit une moue du visage et regarda ailleurs, ne pouvant croiser son regard. Il s’en voulait pour laisser une adolescente seule sous la pluie et n’hésiterait pas à demander conseil à son épouse, savoir s’il avait choisi le bon chemin, pris la bonne décision. Il se gratta l’arrière de la tête, se rongeant nerveusement les ongles, comme il le ferait sûrement jusqu’à la fin de la journée, attendant patiemment que Jenny sorte de l’atelier.
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