Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] - Page 2



 
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Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini]

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David P. A. Williams
David P. A. Williams

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Âge : 35
Emploi : Chirurgien.
Informations : Est né en Écosse. • Vient d'une famille de petits bourgeois. • Son père est pasteur. • A été abusé par sa mère pendant plusieurs années. • Santé fragile. • A passé quelques semaines à l'asile à cause de son homosexualité. • A un très fort caractère. • Arrogant parfois. • Se drogue. • Fume occasionnellement. • A tenté de suicider. • En a conservé les cicatrices sur son avant-bras. • A des marques de piqûre au niveau du coude.
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MessageSujet: Re: Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 9 Oct - 10:55



Some Folk We Never Forget.

« Haven’t seen the end of it yet »

City of London, 1890.

Harry le remercia, mais il savait qu’il avait vraiment touché un point sensible du vétérinaire. Quel idiot qu’il était parfois. Cela devait faire comme si on commençait à lui parler de Jack. Ce genre de blessure que le temps peine à refermer complètement, mais laissant une marque à jamais indélébile. Quelqu’un viendra peut-être remplacer l’adolescent défunt dans son cœur même s’il n’avait pas énormément d’espoir mais pour l’instant, la marque restait encrée tel un tatouage récent, la piqure de l’aiguille toujours présente dans sa chair. Il baissa doucement les yeux et soupira rapidement avant de regarder son patient qui semblait rougir en regardant sa main posée sur son tibia. À moins que ce ne soit à cause du laudanum. Ayant l’impression qu’il était en train de gêner son patient plus qu’autre chose, il hésita à retirer sa main mais décida finalement de la laisser, lui tapotant même, un peu nerveusement et en regardant ailleurs. Après tout, il pouvait se le permettre, c’était sa main qui avait été mordu, pas sa jambe. Mais les joues cramoisies d’Harry l’intriguèrent un peu plus et il regarda la fiole de laudanum posée sur le guéridon. Il en avait bu une bonne partie mais pas suffisamment pour être un peu pompette comme cela. Peut-être ne tenait-il tout simplement pas l’alcool, comme lui-même, après tout.

Harry s’excusa alors et David dut avouer que c’était plutôt inattendu. Il voulait se faire pardonner pour le certain mépris dont il s’était adressé à lui et fit part de mauvaises expériences avec les gens de son rang. David n’attendait pas d’excuses. Il n’en voulait pas. Ce que lui avait dit son patient était insignifiant par rapport à ce que pouvait lui sortir son patron et ses sbires quotidiennement. Mais étrangement, cela lui fit plaisir, d’une certaine façon. Cela le fit même sourire avant de rire légèrement. C’était un rire sans mépris. C’était plus quelque chose de gêné et touché. Il n’aurait pas été étonné si on lui avait dit qu’il avait rougi légèrement. Il soupira doucement et planta ses yeux bleus dans les magnifiques yeux jaunes de son patient. Ils avaient cet éclat semblable à ceux de Felix, les rendant d’une incroyable couleur clair et magnifique. Il aurait pu se perdre dans ce regard pendant des heures, tout oublier juste pour les regarder. Même Jack n’avait pas eu des yeux pareils. Et cela lui faisait plutôt du mal à l’avouer, comme s’il le trompait, même après sa mort. Il continua de sourire au vétérinaire avant de répondre.

- Non, c’est à moi de m’excuser. J’ai répondu avec mépris, je n’aurai pas du tout… Et je comprends vos mauvaises expériences avec mes « semblables », j’en suis moi-même affecté… Mais je suis conscient que je ne suis pas à plaindre. J’imagine que mes vêtements indiquent que j’en suis moi-même un…

Il le regarda un instant, songeur et sérieux.

- Mais je vais vous dire quelque chose. Il est vrai que je réagis parfois comme le plus beau cliché de bourgeois imbu de lui-même qui soit mais, pour tout avouer, et sans prétention, je ne me sens pas comme tel. Certes j’habite dans le quartier, mais c’est plus pour le côté pratique de l’appartement par rapport à ma distance à l’hôpital. Cela m’évite de traverser toute la ville quand Castel me fait déranger au milieu de la nuit pour une « urgence »…

Il soupira doucement et sourit.

- D’ailleurs, je suis relativement proche du quartier de Whitechapel, je peux donc vous dire que mon appartement est loin d’être le plus cher du voisinage. Et même à l’intérieur, je n’ai trois fois rien, juste ce qu’il faut. Un lit, une commode, etc. Pas de décoration, maintenant que j’y pense. Cela fait très austère mais je préfère garder mon argent pour ceux qui en ont vraiment besoin… Et puis, à quoi bon décorer sa maison quand on sait que personne ne va y mettre les pieds…?

Il sourit tristement avant de rire légèrement.

- Je suis pessimiste et bavard donc pas de la meilleure compagnie, je suis navré.

Il le regarda dans les yeux, son magnifique sourire timide d’il y a quelques instants lui revenant en mémoire. David était en train de nourrir un espoir qu’il pourrait tenter de se rapprocher de Harry mais cela semblait difficile s’il n’aimait pas les gens trop fortunés (ce qui pouvait se comprendre) mais aussi à cause d’Amy. Rapidement, il chassa vite ces idées stupides de gamin rêveur. Néanmoins, un détail lui revint en mémoire. La personne que fréquentait Harry en dehors de ses fiançailles avec Amy… était un homme. Le vétérinaire aurait ainsi une attirance pour les hommes…? Il fronça très légèrement les sourcils, pensif, lui faisant revivre ce petit espoir qu’il avait tenté de tuer pas plus tard que deux secondes auparavant. Il baissa les yeux et soupira, se sentant bien stupide. Mais il fallait rebondir avant qu’un silence gêné ne s’installe trop. Il regarda donc son patient et lui sourit. Quitte à parler maison et décoration, autant y aller franchement.

- Et vous ? Vous êtes bien loti dans Whitechapel…? Vous avez réussi à trouver un appartement qui n’ait pas de fuite dans le plafond…? Je suis déjà allé faire des consultations à domicile pour certaines personnes qui avaient du mal à se déplacer et les conditions de vie de ces gens-là m’avaient… désagréablement surpris…
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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeLun 10 Oct - 12:44



Some Folk We Never Forget

« MINSTREL OF THE MISTY WOODS »

City of London, 1890.

Rien de plus, rien de moins. La fatigue continuait de grapiller ses derniers neurones pour ressortir de sa carcasse les néants d'une potentielle réponse. Il avait finit par s'excuser, chose que le laudanum avait grandement aider. Car notre jeune vétérinaire n'avait pas l'excuse facile, étant toujours plus évident d'attendre que les choses passent. Il préférait souvent cela. Attendre que la tempête passe. Cela faisait bien moins mal. Calmement, le jeune homme continuait de sourire doucement au docteur, l'écoutant parler comme s'il apportait la parole du messie. Il l'entendit dire que ce n'était pas grave de l'avoir pris pour un pur produit de son rang et de son époque car bien entendu, quelque part, il le paraissait bien évidemment. Qu'il habitait dans ce quartier huppé juste pour être plus proche de l'hopital car semblerait-il que Mr Castel lui menait la vie dure. S'il s'agissait de l'homme qui l'avait à peine accueilli ici en premier lieu, Harry ne pouvait qu'opiner du chef. Cet homme dégageait l'odeur de quarante bourgeois enfermés dans une pièce d'absinthe en train de jeter de l'argent à une nobliotte pour avoir droit à un passe pour la cour. Tellement méprisable. Il est vrai qu'en comparaison, son docteur aux beaux yeux bleus était le plus parfait des anges.

Celui-ci parla alors de l'appartement qu'il occupait, qu'Harry peinait à croire aussi pauvre. Etait-ce une mode ? Mais quand il comprit, à travers les vapes de sa fatigue, que tout ceci n'était qu'une conséquence de son infini solitude, Harry fut pris d'un sourire compatissant. Mais il ne lui était pas encore donné de parler, car David continua. Jusqu'à lui poser des questions sur comment faisait-il pour vivre à Whitechapel.

- Je voulais me trouver proche de la ville et de la campagne...pour que tout le monde ait droit à un soin pour ses animaux...même ceux qui n'en ont pas les moyens. J'ai retapé un petit appartement par dessus ma clinique, je suis un peu bricoleur quand j'ai de la motivation...

Il eut un tendre et délicat rire. De ceux qui ne croient qu'à peine en leur propre parole mais qui restent rempli d'espoir et de joie. L'alcool le faisait se sentir n'importe comment. Si proche de cet homme en face de lui. Le contact de sa main sur son tibia le réchauffait agréablement.

- Oui...il y avait des fuites, mais j'ai tout bouché, je ne supporte pas l'humidité. J'en ai fait mon petit cocon...vous ne croiriez pas en entrant que vous êtes toujours à Whitechapel. J'adore ce qui est doux et moelleux, comme les coussins. J'en ai partout, ainsi que des tapisseries et de la broderie sur les murs...oh, je ne brode pas moi même, vous me voyez faire quelque chose avec ces trucs ?

Le vétérinaire montra les longs doigts de sa main valide en riant doucement à nouveau. En effet, ce qui pourrait être synonyme de dextérité lui rendait plutôt la vie pleine d’embûche. Car il était plus facile de s'emmêler avec de longs doigts. Demandez donc à la fameuse couturière Adler.

- J'ai un poêle aussi que je fais chauffer quand il fait trop froid...et dans le pire des cas, j'ai des pulls. Pleins de pulls, j'aime beaucoup la laine. Vous devez me trouver ridicule...c'est l'alcool qui parle, je préviens. Foutu laudanum, c'est normal qu'il fasse autant planer ? En tout cas, j'ai plus mal à la main, cela est certain...En ce qui concerne la suite de mon appartement...vous pourrez le voir vous-même lorsque vous viendrez me refaire le pansement.

Son sourire s'étendit avec tendresse, tandis que son regard se fermait doucement jusqu'au point du sommeil. Non pas qu'il dormait, ses yeux s'étant fermé alors qu'il dormait encore. Mais nul doute que la présence du docteur était un tendre baume sur son esprit. S'il pouvait rester...toute la nuit.

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MessageSujet: Re: Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Oct - 11:54



Some Folk We Never Forget.

« Haven’t seen the end of it yet »

City of London, 1890.

David l’écouta parler sagement, essayant de suivre ce que son patient lui racontait sur son intérieur. Son lieu de résidence était plutôt logique avec l’explication qu’il lui fournissait. Ainsi, il allait donc en campagne pour soigner des troupeaux. Il devait avoir pas mal de route, certains jours. Surtout s’il devait s’occuper lui-même de la salubrité de son appartement. La question de savoir s’il était toujours célibataire lui vint alors à l’esprit. Ils avaient bien parlé des Adler mais… Mais la blessure était encore ouverte, cela l’étonnerait que le vétérinaire ait quelqu’un dans sa vie. De toute façon, s’il faisait des horaires aussi compliqués que les siens, les chances que quelqu’un partage actuellement sa vie étaient faibles. Mais pourquoi pensait-il donc ça cela ? Si cela se trouve, oui, il avait quelqu’un dans sa vie et il se faisait juste des histoires. Et lui, il était terriblement seul. David, ce n’est pas parce que le vétérinaire était un Dieu vivant que sa personnalité allait te plaire, rends-toi à l’évidence. Et c’est pourtant le plus important. Il baissa la tête, continuant d’écouter Mr Downcry mais d’une oreille plus distraite. Il devait arrêter quelqu’un, un jour, viendrait pour lui. Et puis, il était mauvaise langue, il n’était pas tout à fait seul, il avait Jonathan et Amy.

Il se leva, continuant d’écouter son patient qui semblait divaguer. Voilà qu’il lui parlait de pull, de laines, etc. Il se souvient alors que sa meilleure amie lui avait raconté à quel point il était excentrique sur sa façon de s’habiller. Il esquissa alors un sourire amusé, curieux de savoir à quoi pouvaient bien ressembler ces fameux pulls en laine dont il parlait. S’ils étaient aussi pires que ce qu’avait pu lui rapporter la jeune couturière. Il continua de sourire avec tendresse avec Harry, qui sentait lutter contre la fatigue. Il avait besoin de dormir, c’était indéniable. Laisser son corps travailler à réparer cette main endommagée. Il lui passa alors une main sur le front, histoire de prendre sa température. Il était plutôt chaud. Une légère fièvre mais il s’était attendu à pire. Il prit alors un linge qu’il fit tremper dans une bassine d’eau fraîche, releva les quelques mèches rebelles du vétérinaire et appliqua le tissu imbibé sur le front de son patient, en silence. Il tira ensuite une chaise à lui pour s’asseoir à côté de Mr Downcry, continuant de lui sourire tendrement tout en le regardant avant de sortir sa montre (Adler, bien évidemment) et d’y jeter un œil.

- Vous devriez vous reposer Mr Downcry. Il est encore tôt et si vous vous reposez tout aujourd’hui, peut-être que je pourrai vous raccompagner chez vous en fin de journée.

Il lui sourit avec tendresse. Même pâle et fiévreux, cet homme restait magnifique. Il lui trouvait d’ailleurs quelques traits en commun avec Felix avec le teint qu’il avait actuellement.

- Mais pour ça, vous devez faire un gros dodo ! Je reste ici aujourd’hui, je passerai régulièrement dans votre chambre pour voir si tout va bien.

Il lui tapota sa main valide pour le mettre en confiance et marqua une pause, le regard songeur. Il eut alors un sourire timide et les joues rouges avant de dire :

- Oh, et appelez-moi David.
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MessageSujet: Re: Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 12 Oct - 14:37



Some Folk We Never Forget

« MINSTREL OF THE MISTY WOODS »

City of London, 1890.

Se laissant doucement poser dans la lumière blanche de la pièce, Harry sentit que les yeux qu'il tentait à garder ouvert se fermer de plus en plus -refusant de tenir le coup plus de quelques minutes. Il voyait devant lui des ombres plus que des objets; et même les yeux bleus du médecin devinrent comme des étoiles dans la nuit. Ils avaient ce même éclat. Chaque son qu'il pouvait entendre était étouffé dans du coton et c'était avec peine qu'il entendait les dernières paroles de son interlocuteur. Le vétérinaire avait tellement parlé qu'il avait la bouche pâteuse, et même Monsieur Williams ne lui répondit même pas sur ces paroles tellement elles n'étaient que le fruit d'un esprit presque déjà endormi. Lorsqu'Harry entendit la première phrase, et sa promesse indécise de le raccompagner chez lui, il eut un grand sourire. Le laudanum lui avait retiré toute sensation de douleur dans sa main percée, et son visage n'avait plus aucune trace de souffrance. Que le sommeil du juste paraissait bon à ses oreilles. Il rouvrit très légèrement les yeux quand David lui tapota sa main en bonne santé tout en lui demandant de l'appeler par son prénom. Il était gentil pour un bourgeois.

- Avec joie, David...

Ses yeux se refermèrent, son sourire souriant encore de cette fameuse joie dont il avait parlé précédemment. Que pouvait-il dire de plus ? Son cerveau posait les armes, et il n'y avait plus que des mots sans queue ni tête qui pouvaient s'échapper de sa bouche. Alors il préférait garder celle-ci fermé. Lui qui n'avait jamais été trop prompt à se confier sur lui-même, le jeune fils prodige de Scotland Yard en avait déjà beaucoup trop dit. Le sommeil vint assez rapidement jusqu'à lui tandis qu'il sentait la présence réconfortante du docteur près de lui. Etrangement, il ressentit un étrange froid auprès de lui, comme si la distance entre eux était trop insupportable pour exister. Harry aurait voulu le ressentir davantage, que sa main conserve son toucher délicat sur la sienne -Dieu qu'il avait d'ailleurs une peau si douce. Bien étrangement, il ne le vit pas dans son rêve, ou alors il ne l'avait pas bien remarqué. Quand on rêve d'être enlevé de l'hopital par un homme à tête de chat qui nous couronne roi pour ensuite nous faire manger du poisson sur un plateau fait de crâne et d'os humain...on ne se pose pas forcément la question de l'identité. L'homme-chat était incontestablement roux, aussi roux que pouvait l'être le gobelet de vin au goût d'acier que l'on lui donna pour seule liquide.

Quand il se réveilla, l'obscurité s'était faite plus dense au sein de la pièce. Une lumière rougeâtre baignait l'intérieur par la vitre fine. Il était seul. Bien évidemment, le docteur n'avait pu rester à son chevet toute la journée. Sa main lui faisait à nouveau mal, l'air piquant sa chair. Une faim abominable lui tordait le ventre, se rendant compte qu'il n'avait rien avalé depuis au moins ce matin ou hier soir. Son dos lui faisait mal de ne pas avoir bouger en plusieurs heures et la simple idée de se lever lui donner un vertige. Cette soudaine solitude dans laquelle il était plongé n'arrangeait absolument rien. D'une petite voix totalement éraillée par la soif et le sommeil, il lança une simple phrase.

- …David...? Monsieur Williams...? Quelqu'un ?

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MessageSujet: Re: Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeVen 14 Oct - 23:12



Some Folk We Never Forget.

« Haven’t seen the end of it yet »

City of London, 1890.

David regarda Harry s’endormir doucement, presque avec un sourire attendri sur ses lèvres naturellement écarlates. Il vérifia qu’il ne manquerait rien pendant la journée, laissant un verre d’eau sur son guéridon au cas-où. Il resta debout quelques secondes, à le regarder se reposer, se demandant pourquoi l’alcool n’avait pas cet effet aphrodisiaque sur lui. Qu’il devait user les drogues pour s’épuiser pour ne pas sombrer dans une dépression sans fin. C’était un cercle vicieux après tout. Car rien le fait de se considérer comme un drogué le déprimait. Il soupira doucement, se passant une main sur la pliure de son coude où quelques marques de piqures avaient laissé leurs empreintes, rendant les veines alentours presque aussi noires que les cernes de Felix. Il se dirigea alors vers la fenêtre avant d’y regarder à travers avec un air pensif, regardant les rues de City of London commencer à grouiller à cette heure matinale. Il jeta un nouveau coup d’œil à Harry endormi et soupira une nouvelle fois. Il n’avait pas envie de sortir de cette chambre. De retrouver ses « collègues », ses patients qui râlent toujours pour un oui ou pour un non, le stress, les urgences, les cas plus gores les uns que les autres. Mais il n’avait pas le choix. À regrets, il sortit de la pièce.

Et la journée fut exactement comme il l’avait prévu : difficile, éreintante, déprimante, écœurante. Ce n’était pas la main tranchée d’un employé d’une scierie qui lui coupa l’appétit. Ce n’était pas le cadavre d’un gosse de 12 ans retrouvé noyé dans la Tamise après avoir passé quatre jours à nourrir les poissons qui le dégoûta pour le reste de la journée. Ni le vieux sans-abri décédé par la maladie dont les yeux avaient été mangés par les chiens. Même si tous ces éléments suffirent pour lui fatiguer l’esprit pour le reste de la semaine. Ce qui finit par l’achever et commençait faire vaciller son estomac pourtant entraîné fut l’éruption cutanée à moitié infectée par la gangrène du pied de Mr Pasetski. Pas de doute vu la couleur du membre et de son odeur, une amputation était à prévoir immédiatement. Il soupira tristement en se demandant pourquoi il n’avait pas eu droit aux simples grippes, ou aux simples fractures de bras. Enfin, il était mauvaise langue. Il avait réussi à obtenir le cas de Felix qui, d’ailleurs, n’était que quelques chambres plus loin. Il y était passé rapidement pour voir si tout aller bien mais l’horloger dormait.

Il sortit sa montre, un magnifique cadeau de Felix d’ailleurs, et constata qu’ils étaient déjà en fin de journée. Il soupira, inquiet. Mr Downcry n’allait sûrement pas tarder à se réveiller, si ce n’était pas déjà le cas. Il fallait lui apporter à manger. Il ne pourrait pas se lever avec le ventre vide. Il se dirigea vers le centre de restauration, prit un chariot et déposa ce qu’il faut, prenant aussi du laudanum au passage et un journal du jour. Il se dirigea alors vers la chambre de son patient et ouvrit la porte. Il eut un sourire doux en voyant qu’il était réveillé et s’approcha de lui avec son chariot rempli de nourriture. Il mit le plateau sur les genoux de son patient, posant la petite fiole de laudanum à côté de son assiette. En attendant, il prit tout ce dont il avait besoin pour reprendre la température de Mr Downcry qui semblait avoir repris quelques couleurs. Il refit tremper un linge propre dans l’eau fraîche au cas-où. Il se mit devant Harry et commença à parcourir son visage de ses yeux bleus, s’assurant que tout allait bien. En apparence en tout cas.

- Alors Mr Downcry, comment vous sentez-vous ? Je me doute que votre main doit commencer à vous faire mal de nouveau. Je vous ai apporté du laudanum mais soyez prudent dessus ou vous allez finir pompette.

Son sourire amusé vint lui donner des yeux rieurs et doux prenant le journal dont la une faisait part du retour de Jack l’Éventreur pour le poser sur la chaise qu’il avait occupé quelques heures plus tôt. Il n’avait même pas fait attention aux gros titres. Il avait juste apporté de la lecture au vétérinaire au cas-où celui-ci devrait rester passer la nuit ici. Le chirurgien prit alors des bandages et reporta son attention sur son charmant patient aux yeux jaunes.

- Il faut que je vous change votre bandage avant de vous faire un diagnostic de votre état, Mr Downcry, d’accord ?
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MessageSujet: Re: Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMar 18 Oct - 11:53



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City of London, 1890.

Harry n'eut pas longtemps à attendre dans sa petite solutide d'hopital. Il entendit rapidement des crissements de roues sur le sol, dans le couloir. L'avait-on entendu se plaindre ? Son ventre grognait sérieusement à présent et il voulait surtout avoir quelque chose à se mettre sous la dent. Voyant la porte s'ouvrir, il ignorait si son ventre était davantage content de voir la nourriture ou alors la personne qui poussait le chariot sus-nommé. Mais c'était avec un sourire radieux qu'il les accueillit tous les deux. Quand bien même il était peu probable que la nourriture soit aussi bonne que celle qu'il préparait chez lui, il avait bien trop faim pour faire la fine bouche. Il eut un petit rire quand son ventre gronda encore plus fort à l'instant où Mr Williams posa le plateau sur ses genoux. Le remerciant pour la nourriture, Harry ne pouvait que se rendre compte de la douceur des paumes de David contre sa peau. C'était assez remarquable pour être noter, une pareille perfection. Même la plus tendre des fourrures de ses animaux n'étaient pas aussi douces. Et ce n'était pas peu dire, au vu du temps qu'Harry passait à en brosser certains. Lui souriant avec douceur et reconnaissance, il se pencha légèrement vers la nourriture, se servant de sa main restante pour bouger les morceaux de viande dans son assiette. Comme il s'y attendait, ce n'était pas du grand luxe. Mais un nouveau grognement le fit se jeter sur la nourriture comme un affamé, bien que manger avec une seule main n'était pas des plus pratiques.

Il n'avait en réalité pas peur de paraître ridiculement goinfre aux yeux de David. Sur l'instant, il l'avait un peu oublié tant la nourriture l'avait obnubilé. Se rafraîchissant la gorge avec une petite goutte de laudanum pour éviter de trop divaguer une nouvelle fois, il mangea tout ce qu'on lui avait présentait, même le potage qui ressemblait davantage à de la pisse de chat qu'à autre chose. Il y sentait quelques arômes de citrouille cependant, il n'avait donc pas grand chose à craindre. Se redressant davantage à l'aide de sa main valide, le vétérinaire repoussa le plateau qui avait totalement été dévoré. Mais faisant une petite moue, il se rendit compte que son ventre grondait encore, peu habitué à une aussi piètre qualité gustative. Se tournant alors vers David, il   passa une main dans ses cheveux d'un air décontracté.

- Excusez-moi, j'avais vraiment très faim mais votre tambouille n'est pas très consistante. Merci pour tout en tout cas, je ferai attention sur le laudanum cette fois ! Et pour le reste...je me sens bien, aussi bien que quelqu'un qui vient de sombrer pendant plusieurs heures dans un sommeil au rêve étrange...je ne suis pas mécontent de m'être réveillé. Il y avait ce chat...non, cet homme-chat roux qui me tendait des crânes humains et un verre de sang...

Harry eut un petit sourire et posa la fiole en question sur sa table de nuit. Il prit le plateau d'une main et le posa à bout de bras sur le chariot qui était à côté du lit. S'il avait été calculateur, cela aurait-il pu être une démonstration virile de sa force face à la proie ? Il tendit alors la main blessée avec un sourire forcé pour ne pas montrer une grimace de douleur. Une fois que la main fut prise en charge, Harry le remercia bien gentimment et l'observa. Tout simplement. Le regardant s'occuper de sa main avec toute la concentration du monde.

- J'espère que ce n'est pas vous qui avez fait ce déjeuner, j'aimerai ne pas tomber tomber malade pour le dîner. (rire) Je plaisante...c'est juste que ma cuisine me manque, assez égoïstement.

Aie. Un petit geste brusque dans ses nerfs lui firent relâcher son sourire pour le voir froncer ses sourcils de mécontentement. Soupirant doucement, il reposa la tête contre l'oreiller et fit une moue. Ses animaux lui manquaient. Mais il se sentait bien auprès de cet homme curieusement. Il ressentait avec lui cet espèce de feeling naturel qu'il avait avec les animaux. Mais c'est alors que ses yeux se posèrent sur le journal dont il se saisit très rapidement. Première page, l'apparition tant attendu. Un éclat de voix se saisit de lui, tandis qu'un sourire extatique et des yeux surexcités de bonheur parcouraient la lecture des feuilles grises. Il dévora tout l'article et se retourna vers David, transi d'une excitation morbide.

- Vous avez vu ?! Il est de retour ! Enfin !! Je croyais qu'il ne reviendrait plus jamais, qu'il avait eu peur, je suis si soulagé. J'étais sur le point de le coincer vous savez. Enfin, personne n'y croyait sauf mon père -mais je vous jure que j'allais le coincer ! Maintenant qu'il est à nouveau en fonctionnement...oh mon dieu, c'est tellement bien !

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City of London, 1890.

David le laissa manger tranquillement. Le pauvre Mr Downcry semblait affamé. Après tout, il n’avait sûrement rien avalé depuis presque plus de 24h, il était normal que son ventre commence à grogner. Il lui parla alors de la qualité de la nourriture, chose à laquelle le jeune chirurgien ne put qu’acquiescer tristement. Oui la nourriture était mauvaise et il était loin de pouvoir le contredire. Mais malheureusement, il n’y avait que ça à se mettre sous la dent pour le moment. Il fallait qu’il l’ausculte un peu mieux pour pouvoir prononcer son diagnostic sur la possibilité de le laisser rentrer chez lui. Ainsi, il pourrait manger sa propre cuisine. David ne doutait absolument pas de ce qu’il disait. Après tout, lui-même, qui n’avait pourtant aucun talent culinaire, préférait quand même sa nourriture que celle de l’hôpital, c’était pour dire. Mais il resta silencieux, n’arborant qu’un simple sourire amusé, mais concentré tout de même sur la main. D’ailleurs, il fit un léger faux mouvement, ce qui entraîna une légère grimace de son patient. Le chirurgien s’empressa de le regarder avec air surpris et désolé avant de lâcher un « je suis navré… ! » un peu paniqué. Il ne faisait jamais ce genre d’erreur stupide pourtant.

Il lui refit alors tranquillement son bandage, se reconcentrant et ne faisant plus aucune erreur grossière. Il sourit doucement et reposa la main sur sa cuisse. Il venait de remarquer que le plateau avait été posé sur le chariot. Mr Downcry avait-il vraiment fait ça d’une main ? Ce patient semblait de devenir de plus en plus intriguant, et presque dans le bon sens du terme pour David. Il appréciait que sa curiosité soit piquée ainsi. Il n’avait d’ailleurs pas fait de commentaires sur son rêve étrange, trop occupé avec les bandages. Mais il devait avouer que c’était un genre de songes relativement insolite. Pas troublant mais insolite. N’importe qui aurait pu trouver cela gore, mais David était quotidiennement exposé à des litres de sang donc cela ne lui faisait plus aucun effet. Il se demandait néanmoins à quoi pouvait ressembler un homme-chat roux surtout avec des crânes. Le jeune chirurgien trouva une consonance très érotique à ce rêve mais il garda ce commentaire pour lui-même. Il ne voulait pas embarrasser le vétérinaire sur son interprétation personnel des rêves. Un sourire amusé se dessina néanmoins sur son visage une nouvelle. Il trouva la joie de vivre de son patient parfaitement rafraichissante.

Néanmoins, son sourire disparut assez rapidement pour laisser place à un regard plus inquiet. En effet, Harry s’était emparé du journal et paraissait tout excité par les gros titres. David ne dit rien, rangeant lentement ses affaires, le laissant parcourir l’article sur le retour de Jack l’Eventreur. Il eut l’impression que ces secondes durèrent des heures. Jusqu’à ce que le vétérinaire brise le lourd silence et qu’il s’exclama prétendre l’avoir presque coincé. David eut un sourire doux. Il était peut-être excité à l’idée de retrouver le tueur en série le plus connu d’Angleterre. D’avoir une chance de le punir pour tous les litres de sang qu’il avait exposé à l’air libre. De ses vies qu’il avait prises. Sûrement. Qui ne serait pas excité à l’idée de voir ce boucher se pendre au bout d’une corde. Mais ce n’était pas cela qui inquiétait David. C’était plus la lueur étrange qui brillait au fond de ses yeux jaunes d’Harry. Ce dernier n’était pas qu’animer par un désir de justice. Il y avait autre chose mais il n’arrivait pas à dire quoi. Il ne le connaissait sûrement pas suffisamment pour pouvoir mettre un mot dessus. Il sourit doucement et finit de ranger ses affaires.

- Pour un vétérinaire, vous semblez être plutôt compétent comme détective. Qu’avez-vous découvert sur lui ?

Oh c’était juste de la curiosité après tout. Il continuait même de sourire. Mais avant qu’Harry ne puisse lui répondre, il dit :

- Par ailleurs, je vais faire le nécessaire pour que vous puissiez sortir dans une heure ou deux. Je vais débaucher à cette heure-là, je vous raccompagnerai chez vous et vous donnerez quelques consignes pour la nuit.

Il lui sourit doucement. Libre à Harry de répondre à sa précédente question qu’il avait interrompue. Il continua de lui sourire tendrement.
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MessageSujet: Re: Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Oct - 16:37



Some Folk We Never Forget

« MINSTREL OF THE MISTY WOODS »

City of London, 1890.

L'excitation dans ses veines étaient plus que palpable. Il y avait dans ses yeux cet éclat de bonheur que l'on trouvait dans celui d'un enfant à qui l'on venait de promettre un incroyable jeu. Une rage intérieure qui le saisissait à la gorge. Jack ne devait pas être un mauvais type. Harry croyait que l'être humain ne pouvait être mauvais par défaut, car l'humain n'était qu'un animal comme les autres et ceux-ci ne sont jamais méchant par la volonté du Mal. Cet homme là devait avoir vécu une terrible vie, pleine d'une souffrance et d'une solitude qu'Harry ne pouvait qu'imaginer sans aucun mal. Car même si la douleur permettait de faire déplacer des montagnes, aucun caillou ne pouvait se mouvoir sans courage. Et ce qu'il manquait au vétérinaire, c'était cela. Du courage. Le courage de se venger de l'humanité, comme avait l'audace de le faire celui qui se faisait nommer l'Eventreur. Il y avait une admiration mal placée dans tout ce qu'éprouvait Harry pour lui, et c'était malheureusement bien trop présent dans le ton de sa voix tandis qu'il se penchait comme il pouvait vers David. Il lui semblait pouvoir se confier à ce médecin, et pas seulement pour lui parler de ses animaux et de sa cuisine. Ce n'était pas qu'il n'avait pas entendu la dernière phrase de son interlocuteur, mais il avait compris l'information et avait grandement davantage envie de parler de son sujet fétiche, celui dont il était fier.

- Je suis le fils du chef de Scotland Yard, vous croyiez quoi ? (commença-t-il à murmurer sur le ton de la confidence) On doit avoir du sang de détective dans les veines ! ...Plus sérieusement, ça m'a permis de récupérer des copies de tout ce qui peut concerner l'enquête de près ou de loin. J'ai tout dans un dossier chez moi, vous verriez la taille !

Il la mima avec sa main valide qu'il surèleva du lit à l'horizontal pour donner un ordre d'idée, le tout avec un sourire pas peu fier. Mais le reste était bien plus épatant, aussi invita-t-il d'un mouvement de la tête, David, à approcher un peu plus. Plongeant son regard jaune dans les yeux bleus de David, ce dernier pouvait voir toute la concentration qu'il déployait pour faire le tri dans tout ce qui envahissait sa tête dès qu'il pensait à Jack. C'était une obsession toute enfantine qui prenait sa source dans l'existence de toute chose, la peine.

- J'ai comparé les photos des plaies à de multitudes de plaies, de toute professions. Quand ils ont parlé d'un boucher, j'ai ris. Jack est tout sauf un boucher. Dans sa tête et dans sa main, c'est un artiste. J'ai pensé à ça: pourquoi pas un artiste un peu dérangé qui a décidé de faire des toiles organiques ? Mais ça ne collait pas, car ce déchainement n'était pas passionnel, il était calculé. L'homme qui a fait ça avait une parfaite connaissance de l'être humain et de son conditionenment intérieur. Et n'est pas n'importe qui peut s'en vanter. Il faut avoir eu une éducation médicale pour cela, et de l'entraînement, beaucoup d'entraînement. Il est facile alors de déclarer que Jack est un homme travaillant en médecine, et très doué de ses mains, c'est probablement un chirurgien de grand talent, si jamais il en est. Mais ça peut aussi être un médecin standard, frustré par exemple de ne pas être devenu chirurgien. ...si ça se trouve, j'ai devant moi mon homme. Et j'aurai de la chance.  

Le vétérinaire reprit alors son souffle, riant doucement. Oh qu'il n'avait pas peur, bien au contraire. Il pourrait cracher de ses poumons toutes ses connaissances sans la moindre crainte, ne souhaitant en réalité qu'une chose. Rencontré cet homme. Cette idéalisation de la vengeance faite chevalier des ténèbres. Il prit une gorgée de laudanum pour terminer la deuxième partie de son monologue, pouvant laisser son très agréable interlocuteur s'exprimer sans conséquence à la première partie de sa consécration. Il regarda son médecin dans les yeux, le regardant presque avec envie, comme si l'étincelle d'excitation dans son regard était directement pour lui.

- Mais ce sont des paroles en l'air ! Même si j'avais raison, qui s'en soucierait. Un homme qui soigne de braves gens qui en ont les moyens mais qui détruit la vie de quelques vieilles prostitués purulentes de maladies dans des rues dont même Dieu a honte. C'est ce que pense en vérité toute la ville...si la police est sur les dents pour le trouver, c'est juste parce que l'on s'inquiète qu'il prenne en confiance et qu'il s'attaque à d'honnêtes gens. Moi j'm'en fous...très sincèrement.

Prenant une nouvelle gorgée de laudanum, une liqueur qui finalement se révélait plus addictive que prévu, Harry soupira doucement. C'est vrai qu'il s'en moquait de l'identité des victimes de Jack, il n'y voyait que des noms. Il sourit un petit plus gentimment et ne se départit pas d'un ton de la confidence encore plus prononcé pour la suite de sa phrase.

- Et  encore, je ne vous ai pas dit le meilleur...celon moi, cet homme s'attaque à des prostitués parce qu'il a une haine envers les femmes. Ce n'est pas la révolution du siècle. Mais je suis persuadé que Jack n'est pas un lâche, il a une véritable intention derrière ceci. Je soupçonne même l'homosexualité de l'individu. Pour s'attaquer ainsi aux parties génitales féminins, il y a clairement une obsession sexuelle, mais pas de possession. C'est un exorcisme. Le travers d'un profond traumatisme lié au vagin. Après ce n'est que mon avis. Je pourrais parfaitement avoir tort. Si ça se trouve c'est juste un bête ivrogne qui a pas eu envie de payer sa pute. Je réfléchis beaucoup trop...Cependant, vous savez, c'est grâce à moi si Scotland Yard a pu attraper une grande partie des criminels aujourd'hui en prison. Je suis un peu leur carte joker !

Il rit une nouvelle fois et but une dernière fois la fiole avant de définitivement la reposer sur la table à côté de lui. Souriant comme un enfant qui venait de terminer un exposé méritant la note maximale, il s'étendit pour se réveiller un peu. Avant de dire avec bonhomie et joie :

- Bon. Quand est-ce qu'on rentre ?

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MessageSujet: Re: Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Oct - 23:18



Some Folk We Never Forget.

« Haven’t seen the end of it yet »

City of London, 1890.

Harry avoua être le fils du chef de Scotland Yard. David se disait bien que ce nom, il l’avait entendu dans un autre contexte que celui de Felix et Amy. Ainsi donc, le petit vétérinaire avait un pied dans la police et les registres. Il espérait juste qu’il n’ait pas vu son dossier concernant la mort de Julien. Mais il n’avait pas à s’inquiéter. Après tout, il n’était qu’un témoin. Pas un suspect. Il n’avait donc pas à angoisser d’être révélé pour cela. Il soupira néanmoins et regarda son interlocuteur partir dans un monologue qui semblait avoir été murement réfléchi. Son développement était juste correct et n’était que logique. Il n’avait rien à redire dessus, ses arguments étaient parfaitement convaincants et le portrait qu’il faisait de Jack était largement plausible, concret. Mais David ne savait qu’en penser. Il ne voulait pas entrer dans ce jeu. Non pas que ce sujet ne l’intéressait pas, mais étant lui-même un criminel… Peut-être qu’il se rendrait compte des quelques euthanasies qui lui est arrivé de pratiquer ? Dans ce cas-là, s’il se rendait compte qu’il avait du sang sur les mains, le fuirait-il ? Même à Amy, il n’en avait parlé. Vivre dans le secret n’était pas si simple.

Il fit tout pour ne pas paraître trop nerveux. Cela pourrait être suspect. Puis Harry évoqua la potentielle homosexualité de Jack. Ceci réveilla en lui une certaine peur, lui rappelant sa propre différence par rapport à la société. Sa « maladie ». Néanmoins, c’était amusant. Ce Le portrait que dépeignait Harry de Jack pourrait lui aller comme un gant. Mais il avait raison sur une chose : cela pouvait juste être un boucher sans cœur et barbare qui n’avait aucun respect de la vie humaine. Ce n’était peut-être pas faux, d’ailleurs. Pour avoir fait preuve d’une telle violence et haine dans ces meurtres, il fallait avoir un sérieux problème mental. Ou comme le disait Harry, un passé tragique. Jack était juste un être répugnant au fond. Qu’il ait été brisé ou non. Il soupira doucement et baissa son regard qui avait fixé le beau Mr Downcry durant tout son monologue. David l’avait vu boire beaucoup de laudanum en peu de temps et cela l’avait fortement dérangé. Mais il n’avait pas osé ouvrir la bouche, ne voulant l’interrompre dans sa tirade. Il finit par rassembler les affaires d’Harry pour les préparer sur son lit, restant silencieux pendant quelques secondes avant de dire :

- Votre raisonnement est remarquable. Vous en avez parlé à la police ? Ou à votre père ?

Il eut un sourire doux et le regarda dans les yeux quelques instants avant de soupirer doucement, se passant une main dans les cheveux, ne sachant plus trop où se mettre. Le raisonnement d’Harry l’avait déstabilisé, et ne sachant plus trop quoi faire, oubliant de donner au vétérinaire une réponse à sa dernière question. Évidemment qu’il se sentait visé par la déclaration de son patient. Il avait déduit que Jack était un homosexuel au passé tragique et avec de grandes compétences en médecine. Pour l’instant, il remplissait tous les critères sans hésitation. C’était peut-être pour ça qu’il semblait s’être renfermé sur lui-même depuis quelques instants. Il ne voulait pas être pris pour suspect n°1, en tout cas, c’était sûr. C’est pour cela qu’il essayait d’agir le plus naturellement possible, même si ce n’était pas chose aisée. Il se contenta de sourire pour faire croire que tout allait parfaitement bien avant de prendre le chariot dans ses mains et de regarder son interlocuteur avec un sourire doux. Que le sourire du vétérinaire était beau d’ailleurs. Il n’en avait jamais vu des comme ça auparavant.

- Je reviens. Je vais chercher et signer les papiers et je vous fais sortir.

Ce qu’il fit sans vraiment attendre trop long. Il partit donc sans plus attendre rapporter le chariot et le plateau. Reparti au rez-de-chaussée, à l’administration pour prendre les papiers de sortie de Mr Downcry, essuya un croche-patte d’un de ses collègues qui le fit trébucher mais pas tomber avant de remonter dans la chambre de son patient. Il lui donna la paperasse, une plume et lui montra où signer.

- Au fait, je me demandais… Vous pouvez faire un suspect idéal pour Jack, selon votre portrait, non ? Je ne veux pas paraître déplacé ni intrusif mais…

Il le regarda droit dans les yeux, presque avec provocation. Il allait sûrement jouer à un jeu auquel il n’aurait pas dû. Puis il sourit de nouveau, tendrement toujours.

- Mais si vous préférez changer de conversation et sortir, je le comprendrai parfaitement !
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MessageSujet: Re: Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] Some Folk We Never Forget. [PV Harry J. Downcry] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeJeu 20 Oct - 0:04



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City of London, 1890.

Harry était à l'affut de la moindre réaction de son interlocuteur. Il appréciait les joutes de paroles, dont il se savait le plus souvent gagnant. Cependant, il lisait davantage l'incompréhension sur le visage du médecin qu'autre chose. Peut-être avait-il parler de trop de choses en peu de temps, surtout qu'il s'agissait d'éléments complexes que le corps médicale n'avait très certainement pas l'habitude de manipuler. De plus, le vétérinaire avait probablement parler beaucoup trop vite pour le commun des mortels, même son père avait du mal à le comprendre parfois. C'est vrai que son esprit avancait très rapidement contrairement à la plupart des gens, ce qui faisait souvent qu'il passait à autre chose plus facilement...sauf en ce qui concernait les histoires de cœur. Quel masochisme que cette cervelle-là. Mais qu'importe car le plus important à cette seconde n'était pas là. La chose qui méritait toute l'attention du jeune Downcry se trouvait à côté de lui, le médecin aux splendides yeux bleus. Ce dernier qui pourtant avait religieusement écouté la moindre de ses paroles, alors même qu'il devait avoir des dizaines d'autres patients à aller voir. Quand bien même tout ceci, il restait auprès de lui. Cela lui réchauffait curieusement le cœur, d'une émotion lointaine et bouillante qui peinait à se définir. Lui souriant avec la plus grande des tendresses, il répondit très doctement à sa question.

- Je n'en ai encore parlé à personne...étant enfant unique, je suis quelque peu capricieux en ce qui concerne mes jouets, et j'estime que Jack en fait parti.

Un rire s'étala sur ses joues tandis qu'il regardait autour de lui les murs blancs cassés. Oui, il considérait Jack comme son jouet personnel. Un jouet qui prendrait place dans un immense jeu du chat et de la souris, tout ceci dans l'esprit fantasmé d'un homme décidément bien trop seul dans sa vie. Il l'observa ensuite chercher les feuilles pour sa sortie, n'hésitant pas à matter l'arrière-train potentiel sous la blouse médicale du docteur. Cela fut fait très rapidement, et quand Harry se retrouva face aux papiers lui permettant de sortir, il les remplit au mieux qu'il put d'une main. On ne se rend pas compte de tout ce dont on est privé avec une main en moins ! Comme par exemple, le simple fait de tenir la feuille pour ne pas qu'elle parte en même temps que la plume. La phrase de David Williams sonna effectivement comme une provocation aux oreilles du vétérinaire qui termina une signature déliée mais quelques peu torteuses. Il releva la tête vers le médecin et lui offrit un sourire des plus carnassiers, celui d'un homme joueur.

- Je suis vétérinaire, et me moque pas mal de l'anatomie humaine. De quoique ce soit dont on soit fait, cela finira par pourrir au fond d'une boîte. Mais bien joué...

Déclama-t-il tout en sortant une jambe du lit, puis une autre. Cherchant à reprendre son équilibre perdue depuis un petit moment, Harry capta l'endroit où ses affaires étaient entreposés et s'habilla aussi rapidement que possible. Non pas qu'il avait quelque honte devant le médecin. Bien au contraire, le jeu auquel il semblait s'adonner le remplissait d'une excitation toute agréable. Se redressant alors de tout son long tel  une incroyable mante religieuse, il pouvait à présent montrer à David toute sa domination à travers sa taille. Combien de tête faisait-il de plus que lui, il ne savait pas, une, une et demi ou deux ? Qu'importe, il aimait bien être plus grand que tous les autres. Être plus intelligent, plus rapide, plus souple, plus doué en cuisine...il y avait un grand complexe de l'enfant unique dans son comportement.

- Comment avez-vous deviné que je suis homosexuel ?

Il lui fit un nouveau grand sourire, passant une main dans ses cheveux pour se les décoiffer quelque peu. C'était une expression qui disait à la fois « bien joué » et « essaie encore ». Oh qu'il aimerait les croquer ses grosses joues.

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