Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson]



 
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Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson]

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Devlin Stanton
Devlin Stanton

Âge : 40
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Icon_minitimeDim 11 Fév - 13:46



Songe d'une nuit d'hiver.

« Il y a des jours comme ça! »

Vieil entrepôt à Southwark, 1892


Cette nuit était semblable à bien des nuits hivernales londoniennes. Le port de Southwark était toujours aussi sinistre lorsqu'on se tenait loin des pubs où dockers, marins et femmes girondes à la cuisse légère si on avait la bourse garnie vaquaient à leurs occupations, qu'elles fussent distractions ou travail. Un quartier bercé par les rires, les bagarres à coups de poings, les levés de coudes ou de jupons, le tout bercé par une Tamise aussi molle en apparence qu'elle n'était piégeuse en réalité à cause des hauts fonds et tourbillons sournois qui se forment par endroits.

Une nuit pas très froide pour la saison, mais humide et pesante. Devlin Stanton avait un peu perdu l'habitude, après plus de 6 mois à jalonner l'Europe.
Mais il était de retour. Il revenait pour la première fois à Southwark
La normalité voudrait qu'un entrepôt soit bien rangé: caisses bien empilées, sacs posés comme il faut… Les dockers étaient suffisamment bien payés pour ça!
De toute évidence, celui-ci, d'entrepôt, aurait bien eu besoin d'un petit ménage.
Enfin, si "petit" était le mot réellement approprié!

Des empilements quelque peu perturbés sur les côtés, un couloir assez étroit au milieu permettant de les accéder et, dans ce couloir, d'un mouvement du regard, on pouvait voir des débris de caisses brisées, leur contenu déversé au sol, témoins d'un affrontement acharné, et 2 corps étendus.
Ils n'étaient pas morts: ils n'avaient rien fait qui méritait qu'on les tue, aussi les avait-il épargné, ce qui avait augmenté la difficulté. Paradoxalement, s'il était mentalement et moralement difficile de tuer, physiquement, cela était bien plus rapide et épargnait des coups en retour.
Devlin était assis par terre, dos appuyé contre un caisson sur lequel on pouvait lire la destination: "London", et la provenance: "Hong-Kong". D'un geste machinal, il essuya brièvement le sang qui coulait de sa bouche pour considérer, presqu'avec dédain, qu'il avait pris tout de même une jolie danse!
Sacrément amoché, mais les 2 hommes au sol ne pourraient pas se vanter de l'exploit.
Les contusions allaient faire mal… il avait déjà mal, mais demain, lorsque les muscles refroidiraient et les hématomes atteindraient leur taille maximum, ça serait pire.

-Sacrée droite, le saligaud! Marmonna le détective en regardant un des gaillards inanimés qui faisait bien une tête de plus que lui et lui rendait 40 bons kilos.
De surcroit, il était boxeur.
D'un geste nonchalant, le détective cracha un peu de sang. Il avait l'habitude, ce n'était pas la première fois qu'il devait en découdre en infériorité numérique, mais le plus souvent, son doberman, Athos, était là pour l'appuyer. Pas cette fois.
-J'ai passé l'âge de ces âneries! Grommela-t-il en se massant l'épaule gauche douloureuse tout en grimaçant.
Devlin avait dû s'employer pour venir à bout de ces vauriens qui savaient jouer des poings, mais bon, ça en valait la peine.
Du coin de l'œil, il regarda Alyson Dale. Cette superbe comédienne l'accompagnait de temps en temps pour certaines infiltrations où son don théâtral était un atout des plus utiles. Elle pouvait se grimer avec précision et réalisme et savait camper n'importe quel rôle. Une fois de plus, la jeune femme s'était révélée être un excellent atout.

Depuis près de 18 ans, Devlin Stanton jalonnait les quartiers de Whitechapel et Southwark. Il en connaissait tous les recoins, avait des contacts partout. Peu importe ce que pouvaient penser certains, le maître-mot pour survivre dans cet endroit était "Information"!
Savoir, c'était pouvoir!
Et Devlin savait! Il savait beaucoup de choses. Bien plus que beaucoup s'imaginaient, même au plus proche de lui. En sachant, il anticipait!
Il aurait pu embarquer Joséphine, son ancienne pupille, mais il avait préféré faire appel à la jeune comédienne: elle avait grandi dans ces quartiers, les connaissaient mieux, coutumière de l'attitude des gens du cru et, surtout, ce que le détective était venu chercher un objet dont il ne voulait pas que la jeune fille apprenne l'existence. Le monde avait changé, Devlin aussi, pour le meilleur et pour le pire.

A y réfléchir, non! Le monde n'avait pas changé, mais disons que comme la lune possède une face cachée, ce monde recélait, parmi les ombres, une face sombre. Un visage monstrueux qui nécessitait une attention particulière.
Devlin aimait bien son ancienne pupille et avait de la considération pour elle, mais certaines choses n'étaient ni pour ses yeux, ni pour ses oreilles, pour la propre sécurité du détective… et la sienne par la même occasion.
Même si cette fois-ci, le besoin d'Alyson était assez simple, il s'était révélé primordial.
Un premier contact en se faisant passer pour un couple de gens intéressés par cette cargaison qui n'avait de l'innocence que l'apparence. Tellement bien déguisés que la jeune fille pourrait déambuler dans les rues sans crainte d'être reconnue par la suite.
Devlin savait que l'objet qu'il cherchait était arrivé à Londres. Il savait qu'il le trouverait par ici, mais ignorait dans quel entrepôt précisément.
Une étrange collection d'objets de valeurs diverses, mais tous inutiles à Devlin. Tous sauf un!
C'était elle qui avait repéré le bon endroit.

Tout avait pourtant bien commencé. Le plan était goupillé à merveille: Alyson occupait le garde-chiourme à l'entrée, l'éloignant de la porte, offrant un créneau à Devlin qui pouvait s'infiltrer. Mais si le détective avait prévu une personne à l'intérieur, Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que celui-ci était un vague cousin des armoires normandes!
Précipitation, manque de sang-froid, surement issu du besoin de vite escamoter la chose, analyse erronée conduisant à des conclusions trop hâtives… et voilà comment on se retrouve soulevé comme un vulgaire sac et jeté à travers une caisse sans ménagement!
A y repenser, quel outrecuidance! Il venait juste emprunter, sans espoir de restitution, un objet très cher en soi sans forcément demander la permission. Était-ce une raison valable pour le traiter comme un vulgaire voleur?

Bah: L'essentiel était qu'Alyson et lui étaient entiers! Certes, les blessures de guerre auraient leur lot d'histoires à raconter au coin du feu mais pour pouvoir raconter des histoires, il fallait disposer d'un certain nombre de privilèges... celui de respirer était le premier d'entre eux.
Devlin eu un sourire en regardant en coin, la jeune femme et maugréa sur un ton de reproche pas vraiment sérieux:

-Dis donc! Je croyais que vous deviez l'occuper, celui-là?! Comment se fait-il qu'il soit venu prêter main-forte à son camarade?



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Alyson Dale
Alyson Dale

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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Icon_minitimeSam 17 Fév - 21:32


Songe d'une nuit d'hiver

Entrepôt à SouthWark, 1892


Quand Alyson se redressa, elle contempla les dégâts de la scène qui s’étalait devant elle.

Tout était si bien parti pourtant. Alyson occupait l’homme à l’entrée de l’entrepôt pour permettre à Devlin de chercher elle ne savait quoi. Elle s’efforçait de montrer de l’intérêt pour son interlocuteur, tout en jouant de ses charmes, jusqu’au moment où des bruits de l’intérieur se firent entendre. La jeune comédienne joua la surprise et fit mine de s’empresser d’aller voir de quoi il retournait.
Quand ils pénétrèrent dans l’entrepôt, Alyson en profita pour passer devant l’homme furtivement et lui asséner un violent coup à la mâchoire. Il voulu répliquer, mais la jeune femme fut plus rapide et le frappa à nouveau. Cependant, elle ne parvint pas à esquiver le prochain coup. Il lui envoya son pied dans le genou et elle chancela. Malgré la douleur irradiant son genou, elle parvint à se relever, attraper une planche de bois et l’abattre aussi fort qu’elle put sur le crâne de son ancien interlocuteur. Malheureusement, en reculant pour éviter une éventuelle riposte de sa part, elle tomba à nouveau sur le sol contre lequel son visage prit un sacré coup.
Elle fut quelque peu sonnée et incapable de se relever tout de suite. Lorsque reprit finalement ses esprits, les deux hommes étaient allongés sur le sol, inertes, et Devlin, avachis entre deux caisses de bois.
Reprenant conscience de tout ce qu’il y avait autour d’elle, elle ressentit une forte douleur au genou. Sa tête était encore un peu embuée, mais ce ne semblait pas si grave. Elle poussa un soupir d’exaspération et entendit Devin grommeler derrière elle.
Celui là… Il avait le chic pour toujours s’impliquer dans des situations improbables. Et évidemment, pour l’amener, elle, avec.
Elle tenta de se relever, juste au moment où elle entendit la voix de Devlin se moquer gentiment d’elle.  Sérieusement, il n’aurait pas pu mieux prévoir son coup ? Non ! Monsieur était au dessus de cela, et évidemment il ne reconnaîtrait pas qu’il avait commis une erreur quelque part.

- Ecoutez moi bien, monsieur le détective, vos impressions sur ce qui vient de se passer, je m’en passerais volontiers, est ce clair ? Dans le cas contraire, vous irez faire vos prochaines aventures désastreuses tout seul. Me suis je bien fait comprendre, où auraient-ils frappé trop fort votre tête ?

La spontanéité d’Alyson n’en faisait qu’à sa tête. Elle avait cette fâcheuse habitude de réagir avec le cœur, peu importe la personne en face d’elle. Et elle n’allait certainement pas se gêner pour Devlin.
La jeune comédienne agissait en fonction de ses émotions, et l’agacement et l’exaspération de la douleur la faisait réagir avec quelque agressivité.
Elle vit soudain des goutes de sang éclater sur le sol. Elle passa la main sur son visage et la retrouva en sang. Elle s’était éraflé toute la joue en tombant contre le sol. Parfait, elle allait faire bonne figure maintenant, à jouer une de ses pièces, en pleine scène tragique. Quelle crédibilité ! Elle allait encore être soumise à elle ne savait combien de question par la troupe qui l’accompagnait, et elle n’avait plus qu’à espérer qu’elle n’avait pas de représentation dans les prochains jours.
La jeune comédienne soupira une fois de plus.
Elle repensa à l’éducation que ses parents s’étaient évertué à lui donner. Elle imagina leur visage s’ils pouvaient la voir en cet instant précis. Qu’est ce qu’ils diraient ?
Elle était censée évoluer en milieu favorable, ne manquer de rien, à grandir avec Culture et Bonne Manière, rencontrer des personnalités issus des familles semblables à la sienne… Et voilà que maintenant, celle qui était supposée vivre une existence bourgeoise, se retrouvait à se battre dans un entrepôt pour chercher elle ne savait quelle objet qui était la nouvelle lubie de Devlin Stanton.
La vie avait décidément beaucoup d’humour.

Alyson se retourna vers le détective, et s’avança vers lui en boitillant. Une fois qu’elle fut devant lui, elle se laissa tomber au sol, assise devant lui.

- Vous allez finir par me tuer, vous savez. Enfin, entre ça et mourir de faim ou de froid… Quoique non, attendez, mourir avec vous… Je mérite mieux que cela tout de même, fit-elle avec un sourire ironique mais toujours une pointe d’exaspération.

Elle se moquait de lui, mais au fond elle savait qu’il était très compétent dans ce qu’il faisait. Et qu’il était très intelligent. Même s’il avait cette capacité folle à réussir à dire ce qu’il fallait pour la faire enrager. Quoique, elle n’était pas mal non plus dans ce domaine. Elle n’aimait pas le reconnaître mais sa présence ne lui était pas si désagréable qu’elle le faisait comprendre. Et puis, il fallait bien reconnaître qu’elle vivait un peu mieux grâce à lui. Il ne lui offrait pas de quoi financer un logement évidemment, mais les temps étaient moins durs. Et pour cela, elle lui en était reconnaissante. Le fait que tout cela lui revienne en mémoire la radoucit.
Alyson l’observa avec attention. Il était encore plus amoché qu’elle. Elle sortit de sa poche un mouchoir qu’elle avait récupéré la veille et lui tendit, avant de répliquer sur un ton plus doux, néanmoins toujours moqueur :

- Prenez ça. Vous n’avez décidément pas bonne mine aujourd’hui. On dirait que vous venez de vous battre, un peu de tenue voyons.

Les changements d’humeur d’Alyson pouvaient être quelque peu déstabilisants. Etant assez lunatique, et très émotive, c’était bien souvent ses émotions qui avaient le contrôle sur elle. De ce fait elle s’emportait très facilement. De plus elle était complètement capable de passer d’une émotion à son extrême en l’espace de quelques secondes.
Elle finit par se relever non sans grimacer.

- Allez, relevez-vous. Je ne vais quand même pas tout faire toute seule. Et si vous me disiez ce qu’on est venu faire ici maintenant ?


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-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Icon_minitimeJeu 8 Mar - 4:37



Songe d'une nuit d'hiver.

« Il y a des jours comme ça! »

Vieil entrepôt à Southwark, 1892

Devlin fit des yeux ronds comme des billes tandis qu'Alyson le tançait verbalement.
Quel toupet! Quel culot! Non mais ce n'était pas possible!
En plus, elle osait dire qu'elle méritait mieux que de mourir en sa compagnie?!

-Mais?... Elle me morigène, l'effrontée?!

Intérieurement, il souriait à la colère de la jeune femme. Malgré ce caractère assez imprévisible, il la savait bien plus courageuse que beaucoup… et elle l'avait prouvé une fois de plus, n'hésitant pas à tenir tête au garde-chiourme de l'entrée, ce qui avait donné au bourgeois le temps de prendre un net avantage sur son géant et peu amical protagoniste.
Elle en avait payé le prix, d'ailleurs, au grand regret de Devlin, mais il lui était reconnaissant.
Il était force de constater que la pauvre en avait vu des vertes et des pas mûres, avec lui, mais elle forçait une certaine admiration par le fait de ne pas reculer à y retourner, sachant que cela pouvait mal tourner à tout moment, avec ce foutu malandrin.
Il la regarda, constatant sans le dire, que ce n'était pas trop grave, pour elle. Bien qu'il ne le montra pas, il était soulagé que rien de vraiment fâcheux ne lui était arrivé: côtoyer le danger était une drogue pour lui, mais il tenait pas à ce que des personnes innocentes payent le prix de cet exercice quelque peu périlleux.

Il eut un petit sourire en prenant le mouchoir si généreusement offert, assorti d'une plaisanterie qui avait le don vengeur de tirer un petit rire, vite calmé par la douleur aux côtes.
-L'air… et la chanson aussi!
Fit-il d'un ton désinvolte, comme si rien ne s'était passé. Cette décontraction qu'il arborait en toute circonstance.
Pourtant il devait bien admettre qu'il en avait pris pour son grade.
Il s'essuya le coin des lèvres d'où coulait un peu de sang en grimaçant légèrement. Non pas qu'il était une chochotte, loin de là, mais durant l'affrontement, il s'était mordu la joue et cela était très douloureux.

Il l'aida un peu à se relever, puis commença à s'appuyer au sol pour faire de même, sentant ses os craquer, quand elle lui demanda le but de tout ceci.

-On voit que ce n'est pas vous qui vous êtes colletée Mr 120-kilos-de-viande. La prochaine fois, j'aurai la galanterie de vous le laisser. Grogna-t-il, digne homme au caractère de cochon savamment entretenu…. du moins à moitié. Il n'était qu'à demi-cochon, avec un soupçon d'ours et un brin de "sale gosse méritant d'apprendre à voler par administration de coups de pieds dans le fondement", animal fort rare que peu de naturalistes avaient pu observer dans son environnement naturel.

Devlin avait aussi de bonnes raisons d'être de mauvais poil. Alyson n'y était pour rien: il avait mal évalué le risque, c'était entièrement de sa faute, mais il ne se gênait pas pour lancer une petite pique.
La jeune comédienne était l'une des rares à pouvoir "bénéficier" de ce traitement de faveur. Et c'en était un: Devlin appréciait sincèrement cette femme qui ne cessait de le surprendre depuis leur rencontre.
Ses sautes d'humeur faisaient partie intégrante de la surprise, d'ailleurs!
Il avait été désarçonné, les premiers temps, mais commençait à s'y faire. Il trouvait, d'ailleurs, cela très amusant, et intéressant en soi.

Il s'approcha d'Alyson, plaça son pouce et son index sous le menton pour lui faire pivoter la tête, pouvant examiner ainsi les égratignures sur le joli visage et dit avec un air aussi neutre que son hilarité intérieure le lui permettait:
-Vous vivrez!
Avant de relâcher celle qui se plaignait d'avoir manqué de mourir en sa compagnie.

Le détective se mit à examiner les caisses une à une.
-Nous cherchons un objet dont la chasse acharnée ferait écrire les sagas les plus épiques! Et pourtant, avoir le privilège d'affronter la mort dans une telle quête plutôt que le trépas ignominieux du gel ne vous ravit point. Les femmes sont-elles toutes des éternelles insatisfaites ou êtes-vous unique du genre?
Fit-il avec un clin d'œil malicieux. Puis il regarda autour de lui: un entrepôt poussiéreux, des laquais  au petit pied assommés… il soupira devant un constat évident:
-Bon! D'accord: "saga épique", c'est peut-être un peu exagéré. Mais l'esprit y est! acheva-t-il dit avec l'aplomb de l'homme qui veut avoir raison à tout prix

Il tomba sur la caisse qu'il cherchait, en provenance de Hongrie il l'ouvrit et fouina dedans, écartant les objets jusqu'à trouver une petite boite rectangulaire en bois..
-Ah! Te voilà, saleté!
Il l'ouvrit et le contenu était celui attendu, même s'il ne s'attendait pas telle apparence. D'un pas mesuré et régulier, il se rapprocha pour montrer le contenu à Alyson; une petite patte d'animal rabougrie et momifiée reliée à une ficelle en cuir très simple. Un spectacle assez peu ragoutant, en fait.
-La Patte de Lapin. Oui, je pense que vous avez déjà vu ce genre d'objet: de jolies pattes en fourrure blanche vendues par des charlatans au marché. Mais la différence entre ces colifichets et celle-là, c'est que elle, elle fonctionne certainement.
Et c'est pour cela que je dois la détruire. Est-ce que vous n'auriez pas vu, par hasard, une assiette ou une vasque en métal? Ou de la terre cuite…. bref, un contenant qui résiste aux flammes.

Demanda-t-il en regardant autour de lui.



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Alyson Dale
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Icon_minitimeLun 12 Mar - 23:35


Songe d'une nuit d'hiver

Entrepôt à SouthWark, 1892

Effrontée ? Alyson avait horreur de ce mot. Surtout quand il était appliqué pour elle même.
Effrontée ? Voulait-il vraiment se frotter au caractère de la jeune écrivaine ?
Parfait.

Elle leva les yeux au ciel à l’humour douteux de Devlin. Elle n’avait rien contre une bonne plaisanterie, encore fallait-il comme dit précédemment, qu’elle soit de qualité.

Devlin se plaint une fois de plus. Alyson le dévisagea avec un air de défi. Alors, Monsieur se retrouvait déçu de ne pas être venu à bout de son cher adversaire aussi facilement que son ego le lui laissait apercevoir ?

- Vous, galant ? Laissez moi rire !Avant d’utiliser certains mots, mieux vaut-il en connaître le sens. Mon cher Devlin, inutile de reporter sur moi votre incapacité à prévoir et à venir à bout de ce que vous n’avez pu prévoir. »
poursuivit-elle, avec son éternel air ironique et ses yeux malicieux.

Il s’approcha alors d’elle, et examina son visage, avant de lâcher un provoquant « Vous vivrez ! »
Même si le ton n’y était pas, Alyson prenait tout ce qui venait de Devlin comme provoquant. Elle affronta son regard avant de lâcher : « Certainement pas grâce à vous. »
Le détective commença alors une tirade sur les sagas épiques, et en profita pour lui glisser une remarque quelque peu misogyne. Ayant du s débrouiller toute seule depuis ses 11 ans, l’idée que les femmes puissent vivre sans l’aide des hommes allait de soi. Et chaque petite remarque dont raffolait Devlin, Alyson en profitait pour affirmer ses positions.

- Oh, mépriserait-on les femmes Monsieur Stanton ? Serait-ce le fruit d’échecs de conquêtes amoureuses passées ? Vous savez, inutile d’asséner les femmes de vos vindicatives, la réelle solution serait une remise en question de votre petite personne. Elle le dévisagea de haut en bas. Il est vrai que cela ne peut vous faire de mal.

Elle marqua une pause, avant de poursuivre :

- D’ordinaire, il s’agit plutôt de mon occupation, d’écrire des histoires, mais, je veux bien vous laisser à l’exercice si vous me convainquez de ce que vous racontez.

C’est clair qu’avec tout ce que Devlin lui faisait vivre, elle pourrait en écrire, des pièces et des romans ! Il se rectifia sur l’appellation « saga épique ». Alyson leva une fois de plus les yeux au ciel. Cette manie qu’il avait d’hyperboliser tout ce qu’il disait dans l’unique but d’avoir raison, puis se reprendre avec une attitude toujours plus exaspérante que les précédentes. La jeune femme soupira. Il se mit à farfouiller dans une caisse. Alyson s’attendait à un objet précieux, ou nécessaire pour une de ses affaires en cours, mais Devlin en sortit une… Patte de lapin.
Une patte de lapin.
Alyson avait quelque peut réussi à se calmer, jusqu’à ce que Devlin ouvre la bouche. Et ce qu’il lui énonçait là, achevait de la faire enrager.
Il lui expliqua que soit-disant, celle là fonctionnait. Alyson, qui vivait et allait souvent dans les quartiers difficiles de la cité, voyait régulièrement ce genre de marché. Des soit disant voyantes, diseuses de bonne aventure, ou des fous cherchaient à tout prix à raconter la vie des passants à travers des cartes ou des artefacts issus de vieilles légendes ou de religions douteuses. Pour Alyson qui avait été élevée dans un cadre pragmatique et rationaliste, ne croyait pas à toutes ces choses. On pourrait croire qu’en temps qu’artiste, elle serait sensible à ce genre de pratique, mais il n’en était rien. Elle respectait, mais ne comprenait qu’on puisse croire à ces choses.
Tandis que Devlin regardait autour de lui pour chercher elle ne savait quoi, Alyson sortit de sa transe de réflexion.

- Auriez vous l’obligeance de répéter ?


Elle alla se placer devant lui, sa colère augmenta à chacun de ses pas.

- Vous êtes en train de me dire, dit-elle en détachant chacun des ses mots les uns des autres, que j’ai manqué d’y rester, pour détruire une… une patte de lapin ?

Elle inspira un grand coup pour éviter de s’énerver, cependant, ses sentiments prenaient trop vite possession d’elle.

- Soyons sérieux quelques instants si vous en avez la capacité. Ne me dites pas, que nous sommes vraiment venu ici, que ma jambe va m’handicaper pour jouer sur scène et gagner ce que je peux pour vivre, que je prends la peine de vous supporter, tout ça pour ça ?


Sans attendre la réponse, parce qu’au fond d’elle, elle la connaissait, Alyson s’emporta.

- Je viens tout juste de fêter mes vingt et un ans, vous croyez que c’est pour y rester le lendemain même pour une soit disant relique, artefact, ou que sais-je qui soit disant fonctionne ? Auriez vous trop lu Shakespeare ? Voyez vous des fantômes à la nuit tombée ? Ou l’âge attaquerait-il votre esprit si vif ?

Elle ne cessait d’aller et revenir vers lui tout en parlant, se laissant guider par ses émotions.
Alyson s’attendait plus à une remarque sur le fait qu’une apparente fille du peuple soit en mesure de citer Shakespeare qu’à une réelle explication de sa part. Ce qui ne l’agaça qu’encore plus. En effet, Devlin ne pouvait connaître ses origines bourgeoises, excepté s’il s’était renseigné sur elle. Et encore, chose assez improbable, puisqu’en Angleterre, Alyson Dale n’était personne.

- Vous êtes…

Elle se rapprocha de lui et soupira de rage.
Son énervement était tel, que malgré son habileté habituelle à manier les mots, elle ne trouvait aucun qualificatif pour exprimer ce qu’elle ressentait en ce moment même.
Le fait d’être trop sur les nerfs pour s’exprimer avec aisance contribua d’autant plus à faire monter sa colère.

- Impossible. Vous êtes impossible. Puéril. Irresponsable. Idiot. Et probablement sénile. Envoyant valser toute son éducation une fois de plus, elle martelait la poitrine de Devlin de la tranche de son poing, à chacun des mots, leur donnant un écho.

L’écrivaine n’y mettait pas tellement de force, mais elle ne savait si elle lui avait fait mal ou non, d’ailleurs elle s’en fichait pas mal en cet instant précis. Elle avait besoin de faire extérioriser son exaspération, et cherchait simplement à donner du poids à ses dires.

Rien qu’à prévoir une éventuelle remarque méprisante de son interlocuteur, Alyson eut l’envie de se jeter sur lui, mais elle se retint.

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-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Icon_minitimeVen 23 Mar - 7:33



Songe d'une nuit d'hiver.

« Il y a des jours comme ça! »

Vieil entrepôt à Southwark, 1892

L'attaque sur le manque d'anticipation fit mouche! En effet,  Devlin s'était laissé aller à l'instinct et avait manqué de sérieux dans l'analyse des données. Cela aurait pu avoir des conséquences dramatiques, pour lui, mais surtout pour elle. Certes, une part de chaos est toujours nécessaire pour demeurer vigilant à l'impondérable, mais les risques auraient pu être bien plus élevés.

Devlin pouffa de rire lorsqu'Alyson l'attaqua sur ses "conquêtes passées déçues" au vu de sa vision des femmes.
Seigneur! On pouvait dire beaucoup de choses sur le détective, mais surement pas qu'il était un séducteur. Non pas qu'il en fusse incapable par le physique ou le verbe, mais plutôt par un état d'esprit: ce genre de jeu ne l'intéressait pas du tout.
De toute façon, Devlin était trop franc pour s'y prêter: un séducteur était, quelque part, une espèce d'hypocrite qui essaye par tous les moyens de cacher ses imperfections. Devlin, au contraire, mettaient celles-ci en avant: sa désinvolture, son rejet des valeurs humaines classiques, son manque total de sentiments pour laisser place au pragmatisme le plus solide... Au jeu de "citez 5 défauts et 5 qualités", Devlin citerait 5 défauts et, à chaque fois, dans la colonne Qualité, mettrait en face: "Savoir que je le suis!"
Aussi, se contenta-t-il d'un:

-Vous avez dû subir bien des tourments pour avoir des idées pareilles!
…qui voulait tout dire sur le fait qu'il assumait parfaitement sa personne et qu'il ne se remettrait pas en question une seconde… du moins pas pour tenter de séduire une femme.
Certains diraient que cette attitude est fort dommage car bien des jeunes filles aimaient le romantisme.

La jeune comédienne parla du fait qu'elle écrivait. Il était vrai que, jusqu'à présent, Stanton n'avait jamais vraiment prêté attention au passé de sa comparse de difficultés.
Ils n'avaient jamais vraiment pris le temps de parler. Toujours sur la brèche, ne jamais vraiment prendre le temps de se reposer… ainsi était-il. Cette pauvre Alyson travaillait parfois pour un feu-follet tirant son énergie d'on ne sait où… et valait mieux ne pas savoir.
Peut-être si l'occasion se présentait, ce serait une lacune à rattraper. Bizarrement, même s'il semblait asocial, le détective était réellement intéressé par découvrir les gens qui l'intéressaient... et cette jeune femme énervée à juste titre, il fallait bien l'admettre pour une fois, en faisait partie.

Et voilà qu'elle s'énervait alors qu'il lui expliquait quelque chose de tout à fait sérieux!
Mais pourquoi monter ainsi sur ses grands chevaux? Est-ce qu'il s'énervait, lui?
Bon, d'accord, elle boitait un peu, mais de quoi mourir.
Devlin essaya de peser les choses quand Alyson, emportée par la colère, lui martela le torse.
Certes, en temps habituel, cela n'aurait rien fait au détective qui était physiquement très affuté et solide, mais là, elle frappait pile là où, quelques minutes auparavant, le colosse avait asséné une solide droite.
Sa main se referma sur le poing fermé de la jeune femme, l'arrêtant dans son mouvement, avec un:

-Là, ça fait mal. On se calme un peu, Miss Sanguine!
pas vraiment sévère et accompagné d'un sourire crispé.
Il relâcha la main et se mit à fouiller les alentours et quelques caisses sans cesser de parler:
-Pour votre jambe, nous irons voir une soigneuse au cirque. Il parait qu'elle est très efficace. et, pour votre gouverne, je suis un peu trop jeune pour être sénile… quant à être irresponsable, c'est un sacerdoce pour moi.
Par contre, me traiter d'idiot est un peu fort…

Il s'arrêta, tournant la tête vers Alyson comme s'il venait de voir un détail important:
-Shakespeare? Ce névrosé qui se prenait pour le 12ème Comte d'Oxford? Je me pardonne de préférer Molière!
Oui, la tournure normale aurait été "Pardonnez-moi de préférer Molière", mais demander pardon, même pour une tournure polie était presque une hérésie pour Devlin.
Il n'était pas du genre à s'agacer, sauf quand on haranguait sur des sujets un peu sensibles à son goût, comme William Shakespeare.
Il secoua la tête d’énervement progressif et se remit à fouiller. Alyson s'y connaissait pour taper à où ça faisait mal, il ne pouvait lui dénier cette capacité! Shakespeare?! Non mais!
-Ne me dites pas que vous êtes ce genre de gourde à se pâmer devant Roméo et Juliette? C'étaient 2 adolescents de 15 ans qui ne se connaissaient que depuis 3 jours lorsqu'ils ont décidé de boire ensemble un poison donné par un prêtre!
C'est certain que dit comme ça, ça tue le romantisme suicidaire de ces fieffés imbéciles. J'espère que vous n'écrivez pas ce genre de fadaises niaiseuses et autres "C'était un meurtrier psychopathe complètement dévissé du ciboulot, mais elle savait que par amour pour elle, il changerait!"

Dit-il avec le sérieux d'un académicien dépourvu de tout élan lyrique, annaliste mécanique des choses qui conchiait ce que les doux rêveurs nomment "les ailes".
Il trouva ce qu'il cherchait: une petite vasque en métal!
-Ah! Nous allons pouvoir venir à bout de cette chose voleuse de chance! J'ai vu des choses pas amusantes du tout, que l'on cantonnerait habituellement au rang de légendes. C'est pourquoi  je préfère prendre la menace avec une attention certaine.

Néanmoins, que la situation ne s'y prête pas vraiment et que Alyson parvenait à lui faire ressentir un début de colère ne devait nullement être prétexte à l'impolitesse d'ignorer une information des plus importantes.
Aussi, posant la vasque au sol et y mettant la patte de lapin, il se mit à fouiller ses poches:
-Au fait... Bon Anniversaire.
Certes, c'était décalé, complètement hors de propos, envoyé à l'emporte-pièce, sans excuses, encore, mais dit avec un sourire et un clin d’œil malicieux... bref, Devlin continuait à cultiver le doute sur les bons sentiments de ses paroles.

... et le pire, c'est que c'était sincère.



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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Icon_minitimeDim 1 Avr - 22:51


Songe d'une nuit d'hiver

Entrepôt à SouthWark, 1892


Devlin interrompit Alyson en lui saisissant le poignet. Miss Sanguine ? Et puis quoi encore ? Elle soupira, reprenant quelque peu son calme.
Il se retrouva de nouveau absorbé dans sa recherche, tout en lui reprochant son insulte passée.

- Rien n’est trop fort pour vous, lança-t-elle en roulant des yeux.

Soudain, il se retourna vers elle, méprisant Shakespeare au passage, la qualifiant de… « ce genre de gourde à se pâmer devant Roméo et Juliette », et souhaitant qu’elle n’écrive pas d’histoires  « fadaises niaiseuses » sur une romance d’apparence invraisemblable.
A ces mots, Alyson leva les sourcils de surprise et d’indignation.
Ce genre de gourde ? Venait-il réellement de la qualifier de « ce genre de gourde » tout en calomniant Shakespeare ?

- N’ayez pas la prétention de m’expliquer l’histoire de Roméo et Juliette, vous ne pouviez me faire meilleure insulte. Comment osez vous comparer Molière et Shakespeare ? Le baroque et le classicisme ? Je crois rêver. Apprécier Molière tant que vous le désirez, je ne peux nier son talent incommensurable, mais je vous interdit de méprisez Shakespeare, autant que de me traiter de gourde pour aimer un tel génie.

Alyson aimait beaucoup Shakespeare. Roméo et Juliette, moins, mais elle le trouvait ingénieux, et toujours intéressant, captivant. La comédienne n’avait jamais été une grande romantique, au grand dam de sa mère qui elle,  mourrait d’admiration pour Roméo et Juliette. Alyson avait toujours été terre à terre, et même si ses émotions avaient bien souvent le contrôle sur elle, elle ne pouvait s’empêcher d’être réaliste. La jeune femme n’avait jamais vraiment apprécié cette pièce autant que les autres. Enfin, si, l’histoire était belle, et symbolique, et elle en admirait le style, mais la fin l’avait laissée mitigée. Les grandes histoires d’amour invraisemblables n’étaient pas vraiment sa tasse de thé, cependant, malgré cela, elle ne pouvait détester cette pièce.
Concernant Molière, Alyson nourrissait une certaine frustration. Elle avait pu en lire certaines de ses oeuvres, mais en traduction anglaise. Cependant, pour elle, on ne pouvait mesurer le talent d’un auteur à moins de lire ses écrits en langue originelle, ce qui, était impossible pour elle. Ne parlant pas un mot de français, elle savait qu’elle n’avait jamais pu apprécier ses pièces à leur juste valeur.

- Et pour votre gouverne, je n’écris pas ce genre d’histoires. Et puis quand bien même, le jour où vous viendrez voir ou lire une de mes pièces ou romans n’est pas prêt d’arriver, si je ne m’abuse. Alors laissez mes écrits tranquilles de tout commentaire de votre part, je vous prie.

Il trouva enfin ce qu’il cherchait depuis tout ce temps. Il lui raconta qu’il avait été témoin d’événements inquiétants. Alyson, toujours aussi sceptique, ne savait que penser de la santé mentale de Devlin. Elle suivait d’un œil attentif les gestes du détective. Il plaça la patte de lapin dans une vasque qu’il venait d’obtenir, qu’elle ne quittait plus des yeux. Certes était-il quelque peu excentrique, mais il prétendait avoir vu certaines choses. Alyson n’avait jamais été une romantique, elle n’avait jamais été adoratrice de ce genre d’histoires. Mais un être aussi rationnel que Devlin Stanton, certes elle n’y avait pas cru tout de suite, mais se pouvait-il qu’il ait finalement raison ?
Hum… Non. C’était beaucoup trop gros, c’était impossible ! Ici c’était la vraie vie, la vraie réalité, la vraie misère, la vraie joie. Ici tout était vrai, tout était réel, concret, conscient.
Le « Bon Anniversaire » la tira de ses pensées, et elle fut si surprise qu’elle releva d’un coup la tête vers Devlin.
Cet homme avait décidément un don pour la mettre hors d’elle, mais également une capacité incroyable à dire ce qu’il ne fallait pas. C’était entre autre, une des choses – peut être la seule ? - qui lui plaisait chez Devlin Stanton. Sa manie d’énoncer des paroles décalées, hors contexte, qui paraissaient incongrues peut être même offensantes pour certaines personnes, parce que peut être prises pour un irrespect ou de l’insolence. Mais pour elle, il n’en était rien. Au contraire, qu’est ce que cela pouvait faire du bien de, pour une fois, ne pas se retrouver devant quelqu’un qui cherche à dire les bons mots au bon moment ! Mais d’au contraire, quelqu’un d’atypique qui savait dérouter les gens dans le bon sens, avec un dosage de subtilité parfois approximatif. Son clin d’oeil malicieux en disant long à ce sujet.
Bien sûr, jamais Alyson ne dirait cela à Devlin, plutôt mourir que de faire un compliment !
Elle ne put s’empêcher de sourire, et secoua la tête, n’en croyant presque pas ses oreilles.

- J’espère que vous ne vous attendez pas à des remerciements de ma part, fit-elle, arborant un sourire taquin.


Elle reporta son regard sur la patte de la lapin à nouveau, soupira, avant de finalement relever les yeux vers le détective.  

- Je vous prie d’excuser si j’ai eu des mots, ou des gestes, trop hauts durant cette conversation. Profitez en bien, car je peux vous assurer que vous ne l’entendrez guère plus.

Cela lui avait coûté d’avoir à s’excuser de son extravagance et de sa spontanéité, mais elle le devait. Elle reprit presque aussitôt, accompagné d'un ton plus malicieux :

- Vous finirez par me rendre dingue de toute façon, vous savez. Alors autant commencer maintenant, qu’en dîtes vous ? Expliquez moi donc ce que vous avez vus, et qui mérite tout ce qui vient de se passer, y compris cette cérémonie improvisée de destruction d’un objet soit disant magique. Et peut être aurez vous assez de matière à me conter pour que j’en fasse une nouvelle pièce, qui sait ? De cette façon, vous n’aurez plus de raisons de me soupçonner adoratrice aveugle de romances impossibles et trouverez peut être une histoire à votre goût.


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Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

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-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Icon_minitimeLun 9 Avr - 5:00



Songe d'une nuit d'hiver.

« Il y a des jours comme ça! »

Vieil entrepôt à Southwark, 1892

Devlin regarda Alyson avec un sourire en coin tandis qu'elle défendait bec et ongles ce pauvre William Shakespeare.
Certes, le détective n'y était pas allé de main morte avec le pauvre auteur, mais celui-ci, depuis l'au-delà, pourrait se vanter d'avoir une admiratrice prête à tuer pour que son art soit respecté.
Devlin imagina les articles de journaux: "Il critiqua Shakespeare et mourut de manière sanglante."
Macabre célébrité qui le fit rigoler intérieurement. Depuis qu'il la connaissait, il avait pu remarquer chez la jeune femme, une belle force de caractère. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle savait faire en sorte que sa voix fusse entendue.
Un tel aplomb, un tel esprit trempé! Il en arrêta de fouiller, levant un regard dubitatif.
belle révolte!

Beaucoup d'hommes se seraient scandalisés qu'une femme ose leur parler sur ce ton. Devlin, bien au contraire, appréciait la volonté parfois colérique d'Alyson. Elle le changeait radicalement de ce qu'il avait l'habitude de croiser.
Etait-ce parce qu'il savait que la tempête ne durait jamais trop longtemps. Mais la bourrasque surgissant souvent sans prévenir donnait à la sylphe un attrait des plus fascinants.
On ne savait jamais comment allait se passer les minutes suivantes avec elle.

Elle défendit avec ardeur ses œuvres, qu'elle ne rangeait pas dans la catégorie "fadaises"…
De fait, une autre aurait reçue de la part de l'homme, un accueil plus que mitigé à une telle annonce. Bien des artistes se voyaient différents… peu l'étaient en réalité.
Il est vrai que si elle abordait son art avec la même ferveur qu'elle en avait à ne pas vouloir être rangée dans la catégorie "midinette à romans gnan-gnan", il était fort probable que ses œuvres vaillent le coup d'œil.
Assister à une de ses pièces? Une idée à garder dans un coin de la tête. Il était, quelque part, curieux de voir ce qui pouvait bien sortir de cette petite tête blonde… au sens littéral du terme.
Il ne pu s'empêcher d'avoir un petit sourire, mais ne releva pas cette invitation dissimulée à venir être seul juge du talent ou non de l'écrivaine.
Il est vrai qu'on ne pouvait se faire une meilleure opinion qu'en voyant de ses yeux.

L'ouragan se calma quand elle le remercia sans le faire ouvertement.
Ainsi était-elle: capable de dire les choses sans le faire vraiment. Question d'attitude: lire au travers les intonations et les gestes était obligatoire… et bigrement plus avec cette jeune femme pleine de surprise.
Il trouva dans la poche une burette d'huile à feu grégeois et commença à en mettre dans le récipient, arrosant copieusement la Patte de Lapin tandis qu'elle s'excusait d'avoir eu un ton par trop élevé:

-Je ne suis pas Dieu. On ne me prie pas… même si on devrait!
répondit-il avec un rire espiègle, sortant un paquet d'allumettes à moitié plein.
Il lui sourit. Un sourire… humain, sympathique. Il ne lui en voulait pas d'être ainsi montée sur ses grands chevaux. De fait, il n'y avait rien à excuser.
Les femmes étaient étranges… Alyson l'était encore plus, mais ça la rendait passionnante.
Elle voulait savoir? Attitude qu'il n'avait pas prévu. Devlin voyait déjà la jeune femme le traiter de vieux fou, de malade bon à enfermer.
Il était tenté de ne rien lui dire, d'éluder...
Très tentant!
Mais il se contenta de soupirer: autant voir, autant savoir comment elle pourrait supporter une telle nouvelle.

Devlin pencha la tête de côté en observant la jeune femme de biais. Il tira une allumette qu'il mit entre ses doigts.
-Ma chère, vous n'aurez surement pas envie d'écrire quoi que ce soit sur ce que vous allez entendre.
Il est des choses qui dépassent le simple cadre de la littérature, qu'elle soit du romantisme du Classique, ou l'incohérence comme le Baroque, bien que, par de certains aspects, ce cher Jean-Baptiste faisait dans le baroque à ses heures perdues, vu qu'égratigner les situations comme les styles était le propre de cet homme. Je le trouve assez compliqué à classer, par conséquent, mais nous nous égarons…
Peu importe le style, les faits se mélangent sur tout ce qu'on imagine réel ou imaginaire.

Le souci, avec le Baroque, c'était que le style faisait plus appel aux émotions qu'à la cohérence. L'autre souci, avec Devlin, cette fois, était qu'il était vu par beaucoup comme quasi dépourvu d'émotion, froid, logique et pragmatique.
Cette qualification d'incohérence vis-à-vis du baroque n'était, en revanche, rien de plus qu'une petite pique taquine de vil chenapan envoyée à Alyson.

Le visage subitement grave, il craqua l'allumette du pouce, l'enflammant et passant la flamme entre elle et lui, le feu faisant ressortir son regard à paillettes d'or:
-Croyez-vous aux monstres, Miss Dale?  Croyez-vous en l'existence de ces créatures dont on parle avec effroi dans les pays reculés à l'est de l'Europe? Ces monstres suceurs de sang que l'on nomme, par là-bas, "Strigoï"? On les connaît ici sous le nom de "Vampires"?
Il lâcha l'allumette enflammée dans la coupelle, la patte s'enflamma en une gerbe dansante, nuances de jaune, de rouge, crépitant tandis que l'objet maudit commençait à se consumer.
-J'y ai été confronté… et j'ai bien failli en mourir!

Il marqua un silence, le corps et le visage grave éclairé par les flammes crépitantes qui jaillissaient de la coupelle.
Qui de sain d'esprit pourrait croire une telle aberration? Déjà qu'elle le prenait pour un fou de risquer sa vie pour une simple superstition, là… ce serait l'hallali!
Un sourire se dessina et il eut une rapide succession de mouvements de sourcils.
-C'eut été dramatique, non?
C'était dit de manière faussement hautaine, qu'on ne pouvait que très difficilement prendre au sérieux, comme cherchant à sous-entendre qu'il s'agissait là d'une plaisanterie… ou non. Semer le doute dans la tête d'Alyson!
Le détective, décidément, était un vil garnement. Même en disant la vérité, il prenait un malin plaisir à l'embrouiller avec ravissement.
Devlin était compliqué, même à prendre au sérieux. Il adorait troubler, créer la confusion, se rendre, par la même, imprévisible.




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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Icon_minitimeMar 17 Avr - 22:55


Songe d'une nuit d'hiver

Entrepôt à SouthWark, 1892

- "On devrait" ? Souhaitez vous réellement la perte de l’humanité ?


Alors que Devlin commençait sa tirade, Alyson tiqua sur un seul aspect, sans vraiment écouter la suite des propos du détective :

- L’incohérence du baroque ? Encore heureux que vous n’êtes pas Dieu comme vous dîtes, l’humanité serait perdue avec de telles ignominies de votre part ! Je vous en prie Monsieur Stanton, je veux bien m’abaisser à parler littérature avec vous, mais dans ce cas prenez au moins de temps d’en lire.

Racontez à cette femme les crimes les plus horribles, les actes les plus invraisemblables, et ajoutez au milieu de tout ça une petite remarque négative vis à vis d’un genre littéraire, et elle perdait tout sens des priorités.

Ne voulant pas s’emporter à nouveau et ainsi donner raison au détective, elle répondait avec le même calme et mesure qu’au tout début de leur conversation. Elle tâchait d’être d’avantage piquante et provocatrice qu’énervée. Ce qui lui réussissait à merveille. Son éducation de bourgeoise de recul et de distance sur les choses donnaient à ses paroles beaucoup de gravité, de sérieux, et une touche de provocation agaçante dont elle ne pouvait se lasser. Cet aspect contrastait totalement avec sa façon de s’emporter facilement. Cette manie de sans cesse jongler entre froid, calme et mesure de sa culture de comportement bourgeois, et spontanéité, émotivité et impulsivité naturelle, avait tendance à déconcerter les gens qu’elle croisait. Elle semblait avoir deux facettes, deux personnalités entre lesquelles elle changeait sans cesse, en fonction de l’impression qu’elle voulait faire passer. Le pire était que la plupart du temps elle ne s’en rendait pas compte, et cela ne lui nécessitait aucun effort particulier. Certains expliquaient son talent de comédien par cette double culture, cette double identité qu’elle trimbalait depuis toujours. On lui avait d’ailleurs souvent dit qu’il était étonnant pour une fille du peuple de parvenir à jouer avec autant de justesse des rôles de personnalités bourgeoises, « comme si elle en était une ». Ce qui, en soit, n’était pas entièrement faux.

 - Le baroque est l’exploration de la vie par la mort, l’illusion, la monstruosité, jouer avec le réel, s’en éloigner, le déformer et finalement s’exprimer tout simplement. L’irrégularité, la passion, l’émotion, la spontanéité, la dualité même d’une existence. Ce mouvement est celui qui représente le plus fidèlement la vie humaine, les complexités d’une conscience humaine. L’inconstance, la déraison, tout ça qui paraît insensé, et pourtant l’illusion finit par dire la vérité. Mieux explorer l’irréel pour révéler le réel. Monsieur, le baroque explore l’insensé pour mieux dévoiler le censé. Apprenez à lire entre les lignes et peut être serez vous capable d’apprécier l’essence fabuleuse d’une écriture géniale. Après, revenez me voir, et nous pourrons discuter « incohérence » aussi longtemps que vous voudrez.

Soudain, Devlin changea totalement d’attitude. Son air devint plus grave, et comme pour accompagner son expression, il craqua une allumette. Croyait-elle aux vampires ? Attendez vous à une réponse négative. Cependant, Alyson n’avait jamais vu Devlin aussi sérieux qu’en ce moment même. Ce simple fait inhabituel fit douter Alyson l’espace d’une petite seconde. Mais une petite seconde de trop peut être. Des vampires ? Non mais quelle idée ! N’importe quoi ! Evidemment que c’était n’importe quoi !
Mais dans ce cas, quel était l’intérêt de lui raconter tout ça ? La faire douter de tout ce qu’elle savait ? Le détective lâcha l’allumette qui consuma instantanément la petite patte de lapin. Alyson observa les flammes dansantes d’un œil sceptique.

- « La seule chose que je sais c’est que je ne sais rien ? ». Socrate, vraiment ? Ou alors peut être vous prenez vous pour Descartes à vouloir me faire douter de tout ? Est ce que vous essayez de vous basez sur mon esprit naturellement imaginatif pour tenter de l’influencer et de me faire croire quelques idioties ?


Alyson se demanda si Devlin ne trouvait pas étrange qu’elle connaisse la littérature et la philosophie. Avec un sourire intérieur, elle s’interrogea sur ses qualités de détective. Après tout, n’y avait-il pas un contraste inhabituel et frappant ? Quoique assez injuste pour quelqu’un avec des capacités d’analyses comme les siennes. Mais, après de tels affronts, elle pouvait bien se venger, même si ce n’était qu’en pensée. Quand elle se mettait à citer ce genre d’auteurs, la plupart des autres la regardaient comme si elle eut parler un dialecte étrange. En un sens, c’était agréable que le détective ne se formalise pas dessus. Qu’en quelque sorte, il l’accepte en entier, avec ses spécificités et ses contradictions sans trop se poser de questions. Mais il y avait de quoi être étonné tout de même !

- Comme je vous l’ai déjà dit Monsieur, lisez. Vous verrez que la signification du terme « dramatique » n’a aucunement sa place dans le contexte de votre phrase. Dommage que vous renonciez à être Dieu, dans ce cas j’aurais préféré : « Hallelujah ».
Un large sourire prit place sur le visage fin d’Alyson.

Elle reporta son attention sur la patte de lapin, du moins, ce qu’il en restait.  A quoi bon lui raconter tout ça ? A quoi bon inventer tout ça ? Pourquoi s’embêter à faire ça ?
Pour la tromper évidemment !
Oui, d’accord, mais risquer sa propre vie pour la tromper, réellement ? Autant d’insouciance en un seul homme ? Il en était bien capable après tout. Mais aurait-il pu prendre autant de risque pour blesser Alyson ? Cela, elle en doutait. A part si cela en valait la peine. Ce qui semblait être le cas.
Puis elle releva les yeux vers Devlin. Son regard avait changé. Y transparaissait sa lutte intérieure entre ses convictions et la logique implacable de son raisonnement sur le comportement de Devlin. Ce débat commençait à la fatiguer très sérieusement.

- Admettons que vous je croie aux monstres, ce qui n’est pas le cas. Et admettons, que vous ne soyez pas sénile, ce dont je doute toujours autant, qu’est ce que vous avez vu ? De quoi avez vous failli mourir, si là est bien la vérité ?


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-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
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-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Icon_minitimeDim 29 Avr - 19:01



Songe d'une nuit d'hiver.

« Il y a des jours comme ça! »

Vieil entrepôt à Southwark, 1892

Vindiou! Une critique littéraire! Manquait plus que ça!
Devlin eut un air étonné tandis qu'Alyson défendait, avec une hargne peu commune, les vertus du baroque dans toute la caractéristique abstraite et figurative de celle-ci.

Lentement, la Patte se consumait, offrant une étrange danse enflammée, mouvant sans cesse, altérant l'espace et les formes, dessinant des ombres fugitives et inhumaines au mur.
devlin ressentait comme une pesanteur, mais ignorait si cela venait de l'objet détruit ou de la sensation que lui laissait la jeune femme très affirmée qui se tenait devant lui.
Il eu un petit sourire et se dirigea vers les 2 inanimés. Sortant une petite boite allongée en acier, il l'ouvrit pour en sortir 2 aiguilles et en planta chacune dans les nuques des 2 individus, le tout avec froideur et méthode.

Chacun de ses mouvements étaient silencieux, tel un fantôme. Le seul son audible fut un léger pouffement de rire lorsqu'elle le compara à Descartes. L'influencer? Non. Devlin n'était pas du genre à se livrer à de tels actes. L'homme exposait les faits et laissait le soin aux autres de se faire leur propre idée!
C'était là sa conception de la liberté: choisir son camp, ses actes, ses opinions, tant qu'on ne s'attaque pas aux gens, tout pouvait être autorisé.

Il releva un sourcil en regardant la jeune fille et parla d'un ton piquant gentiment:
-Vous devez vous sentir terriblement mal dans votre tête pour cogiter des trucs pareils, Miss Dale.
Sublime? Le baroque? N'exagérons pas!


Il se releva et s'approcha tranquillement d'Alyson, dans toute sa droiture, les mains dans le dos d'un air détendu.

-Ni Socrate, ni Platon, ni personne: je me prends pour moi, ce qui est suffisamment éreintant, croyez-le!
Inutile de jouer les insensibles: je vous manquerais trop si j'étais mort.
Je n'ai que trop lu, dans ma vie. Et tous les auteurs que j'ai pu ingurgiter, celui qui a le plus retenu mon attention fut Montesquieu.
Je veux bien admettre les incohérences figuratives du baroque, mais au moins qu'elles soient au minimum crédibles. Shakespeare a le don de créer des personnages qui n'auraient jamais passé leur dixième année en vie tant ils ont leurs émotions mal motivées et à fleur de peau. On aurait presque pitié de leurs pauvres âmes.
Oh! Dérivé de curare! Ils dormiront… environ 2 heures avant de se réveiller avec le pire mal de crâne de leur vie. Mais c'est temporaire.


Il désignait les 2 garde-chiourmes en disant cela. L'une des plus grandes difficultés avec Stanton était sa capacité de passer du coq à l'âne vraiment innée et parfaitement maîtrisée!
Il eu un petit rire avant de poursuivre:
-Et bien? A force de regarder les mots figés dans les blanches pages de papier en une éternité factice d'immobilisme forcené, vous en oubliez d'entendre ceux qui volent, modulés, et s'évanouissent dans l'éther?
J'ai parlé de mythes mais me suis attardé sur une créature en particulier.
J'en ai affronté 2. La première ici, à Londres, mais je ne détaillerai pas le pourquoi du comment sinon un certain Lord de ma connaissance va nous faire une grosse colère, avec les cris stridents, les larmes et les roulades au sol, la vision serait pathétique!


Il rit en pensant à Loban Renfield agissant comme un petit sale gosse privé de biscuit.

-La seconde rencontre fut, elle, en Roumanie, terre d'origine de ces Vampires, afin de me renseigner sur les moyens de les combattre. Malheureusement, au cours de ce voyage, j'ai séjourné dans un hameau sous le joug de l'une de ces monstruosités depuis 4 générations.
J'ai bien failli en mourir et j'ai été incapable de sortir du lit pendant 6 jours et certaines blessures m'ont fait souffrir 2 mois durant.
Une femme pas plus costaude que vous en apparence, mais qui m'a fait voler sur 3 mètres d'une seule gifle. Cela vous donne une idée de la force qu'elle possédait?
Mais soyez certaine d'une chose, Miss Dale…


Il pencha la tête de côté, observant chaque réaction de la jeune écrivain, les analysant.
Il l'appréciait bien: elle fut une des meilleures rencontre qu'il avait pu faire: intelligente et versatile, mais terriblement nature. Il aurait été dommage qu'elle se retrouve impliquée dans ce genre de dangers, mais il n'arrivait pas lui mentir là-dessus.
Devlin n'était déjà pas menteur par nature, même s'il était crédible dans ses comédies, mais il y avait certaines personnes comme elle à qui il ne pouvait se résoudre à embrumer l'esprit dans les méandres des galéjades.
Advienne que pourra:

-…Je croyais à peu de choses avant de voir ce que j'ai vu et avant d'avoir la sensation que tous mes os se brisaient en même temps. Mais bon… cela est assez obscur, même pour moi, donc je comprends tout à fait que vous n'admettiez pas ces propos comme vrai… et une bonne part de moi souhaite que vous n'y croyez pas!
Et je sais apprécier et appréhender le baroque, même si c'est loin d'être mon style préféré, mais c'est tellement amusant de vous voir enrager que je n'aurai manqué le spectacle pour rien au monde!


Peut-être que faire passer la vérité pour un mensonge fonctionnerait-il? Il l'espérait, d'une certaine manière.
Détourner le sujet accentuerait probablement l'illusion que l'ensemble n'était qu'une comédie. Il valait mieux tenter cela.
Certes, elle s'était un peu calmée, mais on sentait encore la flamme brulante en elle, qui luttait.
Son regard brillant de malice laissait voir qu'il l'avait provoquée, saisissant la perche tendue involontairement.
Devlin eut un petit sourire innocent, il avait ce petit côté sale gosse uniquement les gens qu'il appréciait vraiment. Un triste inconnu n'aurait eu affaire qu'à son côté méchant ou sérieux, mais Alyson avait droit à cette facette de son âme: plaisantin même si c'était parfois d'un goût douteux et, surtout, sans mauvaise pensée.
Parfois, il en était agaçant et on avait envie de le frapper, à faire marcher ainsi son entourage, mais il l'assumait parfaitement. Après tout, n'était-il pas sénile?




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Alyson Dale
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MessageSujet: Re: Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Songe d'une nuit d'hiver [Devlin/Alyson] Icon_minitimeMar 1 Mai - 22:58


Songe d'une nuit d'hiver

Entrepôt à SouthWark, 1892

« Vous devez vous sentir terriblement mal dans votre tête pour cogiter des trucs pareils »
Pardon ?
C’était l’hôpital qui se foutait de la charité ! C’était le vieux monsieur gaga qui inventait des histoires de vampires en Roumanie qui disait ça ?
Décidément, il semblait motivé à l’attaquer sur le baroque ! Et évidemment, plus prisonnière de sa passion que de sa raison, elle se laissait embarquer dans ce jeu idiot, regrettant d’y être rentrée. Mais elle ne pouvait pas faire autrement !

Elle observa Devlin planter des aiguilles dans les cous des deux victimes de cette sombre histoire. Alyson n’était vraiment pas à l’aise avec ce genre de pratique. Bien sûr, à grandir dans les rues, on en voyait d’autres, de plus la criminalité était loin d’être basse à Londres, surtout à Whitechappel et Southwark, cependant, la méthode de Devlin lui faisait quelque peu froid dans le dos, même si elle n’en laissait rien paraître.
Elle aurait voulu l’arrêter, mais ses gestes semblaient si méthodiques, précis, calculés, qu’elle ne se sentit pas la force d’intervenir.
Le détective la rassura sur le fait qu’ils étaient encore en vie. C’était vrai que sortant de sa bouche, c’était extrêmement rassurant.

Elle reporta son regard sur la patte brûlante tandis que Devlin Stanton lui expliquait ses mésaventures. Son air grave et sérieux aurait eu tendance à la faire flancher du côté du détective, mais sa rationalité ne pouvait l’admettre.
Alyson était irlandaise, le « pays des légendes » comme aimait le dire sa mère. Aussi, les mythes, tout ce qui paraissait surnaturel, impossible, avait un intérêt particulier pour la jeune femme. Elle adorait lire et écouter les légendes farfelues d’Irlande, elle les aimait plus que tout. Mais encore une fois, elle savait que ce n’étaient que des histoires. Ses parents étaient de fervents croyants catholiques, elle, n’avait jamais pu s’y résoudre. Ce n’était pas maintenant qu’elle allait se mettre à avoir foi en de telles sottises. Et ce n’était pas parce que Devlin Stanton qui paraissait rationnel se mettait à lui soutenir cette thèse farfelue qu’elle allait y adhérer.  

Se produisait un phénomène assez paradoxal. Plus Devlin lui en expliquait, plus elle s’interrogeait.
Devlin parla ensuite d’un certain Lord de sa connaissance. Encore un élément de plus qui soulevait des questions. Les discussions avec Devlin étaient toujours épuisantes intellectuellement. Il fallait sans cesse le suivre dans ses délires, ne perdez jamais le fil, vous seriez perdu à jamais.
Joignant le geste à ses pensées, Alyson s’assit sur une caisse encore fermée.
Elle prit la tête entre ses mains, pour réfléchir.
Bon, soit.
Soit.
Mais quel était son rôle à elle dans tout ça? Pourquoi lui en avait-il parlé ? Cette affaire, si elle était vraie, semblait restée secrète. Ou alors, pour ne pas créer d’émeute ou qu’en savait-elle, n’était-il pas prudent de ne rien lui dire ?
Devlin se servait-il d’elle ? Ces histoires semblaient réelles pour lui, cela voudrait dire qu’il était capable d’impliquer n’importe qui pour faire avancer l’affaire ? La jeune femme prit alors conscience que Devlin Stanton était vraiment un homme prêt à tout pour son métier. Son métier était toute sa vie, véritablement.
Il conclut ses explications presque par une déclaration d’amour au baroque.

- Il est certains jours où je me demande pourquoi j’ai accepté de travailler pour vous Monsieur Stanton.

La jeune femme inspira profondément, comme pour se remettre les idées en place. Elle releva ses yeux toujours emprunts de détermination vers le détective.

- Quel est le rapport avec cette fichue patte de lapin ?

On eût dit qu’elle se consumait depuis des lustres. Que jamais le feu ne s’éteindrait. Les flammes dansaient même, comme pour se moquer de la jeune femme. Même les éléments physiques et naturels semblaient aller à l’encontre de l’esprit rationnel d’Alyson. A croire que tout était contre elle ce soir là.

- Et pourquoi diable me racontez vous tout cela ? Me connaissez vraiment assez pour me faire confiance ? Pourquoi m’impliquer ? Je suis loin d’être stupide monsieur Stanton, aussi, si cette affaire est si dangereuse que vous le dîtes, pourquoi tout m’expliquer ? Ne me dîtes pas le grand Stanton fait confiance aux filles des rues qu’il connaît depuis peu ?


Alyson était légèrement perdue, et elle détestait ça. Que devait-elle penser de tout ça ? Déjà les vampires, la patte de lapin, et elle au milieu de tout ça ? Même si elle ne le suivrait pas dans ses délires de créatures imaginaires, le pourquoi du comment il l’impliquait là dedans lui échappait. Devlin Stanton était quelqu’un de difficile à cerner, c’était certain. Mais jusque là, elle s’était plutôt bien débrouillée, malgré sa manie de passer du coq à l’âne.
Mais là… elle aurait aimé une explication simple pour une fois.

- Je dois dire que votre méthode m'échappe, à supposer qu'il y en ait une. Cela me coûte de l’admettre, mais je ne comprends guère où tout cela nous mène. Et pourquoi vous m'y emmenez.


Elle parcourut le hangar du regard, avant de reposer ses yeux clairs sur Devlin.

- Vous rendez vous compte de l’absurdité de la situation ? Je pourrais en faire une pièce loufoque tenez. Un bourgeois et une démunie dans un entrepôt, à rechercher une patte de lapin. Le bourgeois commence à divaguer et à prendre des légendes pour la réalité. Au lieu de réellement se préoccuper de ce qui pourrait sauver des vies selon le monsieur n’ayant plus toute sa tête, que font nos deux protagonistes ? Ils se battent à débattre sur le baroque.


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