highway to hell | Finn et Athénaïs



 
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highway to hell | Finn et Athénaïs

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Fergus Lynch
Fergus Lynch

Âge : 35
Emploi : Fondeur
Informations : Orphelin déposé au seuil d'une institution quelques semaines après sa naissance ✘ Ignore tout de ses origines, et n'y accorde aucune importance ✘ Fraie dans le monde de la petite délinquence depuis sa plus tendre enfance ✘ Ancien chef d'une bande gosses aventureux, à présent dissolue ✘ Suite à ça, a passé plusieurs mois en maison de correction ✘ La mort d'un de ses meilleurs amis, atteint de syphilis, a suffi à le convaincre de ne pas s'approcher des prostituées, règle qu'il suit toujours ✘ A fondé la Tribu, gang des rues sévissant à Whitechapel, dont il connait les moindres recoins ✘ Participe régulièrement à des combats illégaux organisés dans des bars, desquels il tire un joli pactole, ainsi que quelques petites cicatrices sur tout le corps ✘ Amateur d'armes blanches, il se sépare rarement de son couteau de boucher, tout comme de son vieux chapeau melon ✘ Se moque bien des forces de police, avec lesquelles il n'hésiterait pas à en découdre ✘ Ne voue que mépris à l'aristocratie et aux autres parvenus, mais grâce aux paiements reçus en échange de l'aide de son gang, il recrute de plus en plus d'adeptes, et accroît l'influence de la Tribu : son ambitieux objectif n'est autre que de faire tomber sous sa coupe Whitechapel et Southwark, pour mieux leur donner un second souffle, ainsi qu'une capacité de réponse envers les injustices infligées par les strates plus aisées de la société.
Avatar : Michael Fassbender
Quartier Résidentiel : Les bas quartiers de Whitechapel, son modeste fief
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Date d'inscription : 05/10/2016

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MessageSujet: highway to hell | Finn et Athénaïs highway to hell | Finn et Athénaïs Icon_minitimeLun 24 Oct - 18:53



Highway to Hell

« Don't need reason, don't need rhyme
Ain't nothin' that I'd rather do
Goin' down, party time
My friends are gonna be there too. »

Quartiers résidentiels de Lambeth, 1890



Descendant une des rues serpentant à travers Lambeth tel un réseau de veines à ciel ouvert, Fergus se rendait une nouvelle fois compte que Londres se résumait à un conglomérat de mondes, en définitive. Le quartier avait beau constituer le pré carré des classes moyennes de la ville, il n’aurait pu y avoir plus de dissemblances entre sa Whitechapel chérie et ce modeste havre de paix qu’entre la Terre et la surface de la Lune. Il en allait très vraisemblablement de même si l’on avait comparé le fief des  « élites », aux luxueuses demeures, avec le refuge des citoyens aux revenus honnêtes quoi que tout sauf astronomiques… Sans parler du grand écart intenable si l’exercice avait été répété en considérant le cossue Westminster et les taudis gangrénant aussi bien Southwark que le cul de basse fosse où Lynch avait poussé son premier cri. Pas étonnant, que les nobliaux pétris d’or ne supportassent pas, pour la grande majorité, de frayer de l'autre côté de la barrière, là où les gens ne naissaient pas sous une bonne étoile, et encore moins avec une cuiller en argent dans la bouche… Sans doute une question d’odorat ; leurs fragiles narines n’étaient en rien habituées aux remugles ambiants hantant comme des chiens errants les étroites venelles, jusqu’aux places des marchés pourtant à ciel ouvert. Marcher à travers la ville revenait donc à voyager d’un bout à l’autre de l’échelle sociale, si vous jambes étaient solides… Et si vous ne craigniez pas les regards en biais, récoltés dans des lieux on l’on ne s’attendait pas à croiser un drôle d’oiseau comme vous, trop endimanché, ou au contraire trop loqueteux pour vous offrir le droit de déambuler près de somptueux manoirs. Comment tous ces territoires hétéroclites parvenaient à coexister au sein de la même cité, à la taille si éloignée de toute proportion humaine ? Une seule réponse scellait irrémédiablement l’issue de ce débat social, basique, cynique, et en même temps sublime.

L’argent, c’était l’argent qui faisait tenir Londres, tourner Londres, et siffloter Lynch, au cours de ses petites pérégrinations. S’imaginer n’importe quelle autre explication aurait été d’une naïveté confondante… Quoi que dans le cas du Britannique, la réponse, avec ce seul élément, ne se trouvait pas complète. Loin d’être biberonné avec des valeurs chevaleresques ou d’encore croire que par charité chrétienne, l’on pouvait réussir dans la vie, il reconnaissait cependant sans mal que la richesse ne faisait pas le bonheur, du moins pas complètement, quand bien même fût-elle capable d’y contribuer largement.  Le pouvoir, découlant de l’or ou obtenu par le prix du sang, ne se révélait pas mal non plus, de même que l’éternel attrait de la prise de risque, auquel le gangster cédait bien plus volontiers qu’au chant métalliques de livres sterling sonnantes et trébuchantes. Bien évidemment, il ne crachait pas sur une affaire bien rentable, capable d’égayer un peu le quotidien pour le moins indigent d’un ouvrier d’usine impécunieux, que produisait en quantité le modèle capitaliste si cher à l’Angleterre. Ma foi, il fallait bien manger, payer son logeur et se chauffer, pour avoir tout le loisir d’ensuite monter nombre de combines plus ou moins légales, autrement plus palpitantes que le triste quotidien d’employé ! C’était bien pour cela que Fergus se révélait de si bonne humeur, en cette belle journée, complètement indifférent aux badauds le dévisageant en le croisant, du fait de cette liesse visiblement jugée déplacée en ces temps pour le moins sombres. Rien ne lui prodiguait plus d’enjouement que de marcher métaphoriquement vers des opportunités alléchantes, tout en marchant physiquement parlant, profitant ainsi du bon air frais de Lambeth,  et d’un peu d’exercice physique. La perspective de faire avancer ses projets personnels, intimement entrelacés à ceux de la Tribu lui donnait le cœur léger, près à mordre la vie à belles dents, quitte à déchirer la gorge de celle-ci, et à la laisser se vider de son sang à même la poussière. Le plus agréable était sans doute que ces envies de mouvement, de réussite et de travail rondement mené pouvaient être partagées, et avec des personnes de valeur. D’un bon pas, c’était en direction de l’un d’elle que se dirigeait le chef de gang, et cet objectif à court terme avait de quoi le gonfler d’enthousiasme : seul, vous n’aviez aucune chance de bâtir quoi que ce soit de solide, alors que bien entouré, les talents et les idées de chacun entraient en résonnance, jusqu’à donner à vos rêves l’avant-goût de la réalisation triomphale. Sans amis, réels ou seulement liés à vous par intérêt, vos aspirations se contentaient de tourner, encore et encore, sous votre crâne, jusqu’à vous rendre fou… Fondamentalement rebuté pour l’inaction et le surplace, Fergus avait trouvé à qui parlé en la personne de Finn McLaughlin.

L’Irlandais, malgré certaines relations douteuses, vivait paisiblement parmi la classe moyenne, en toute impunité et en toute discrétion, ce qui offrait à leurs entrevues un cadre à la fois parfait et agréable dans lequel converser agréablement, et pourquoi pas esquisser ce que pourrait devenir Londres dans, disons, quelques mois, et selon plusieurs hypothèses, comme par exemple celle posant Lynch comme l’un des barons du crime de la ville, voire même celui juché au sommet de la chaîne alimentaire. Bien que chimériques, ces rêveries ne demandaient qu’à peupler les conversations badines entre bonnes connaissances… Jusqu’à finir par s’incarner bel et bien, grâce à la conjonction de leurs divers talents personnels. Armé d’une bonne bouteille de gnole, sagement remisée derrière le pan de sa veste, Fergus s’apprêtait à faire honneur dignement à son hôte, fort aise à l’idée de passer une agréable après-midi –ou plutôt « après-dinée », comme se plaisaient à le dire les nantis- en compagnie de son collaborateur somme toute le plus enthousiasmant. Certes, Finn n’appartenait pas au sens propre à la Tribu, et ne jurait de plus que par le Dieu argent, mais enfin, personne n’était parfait. Si exclusivement une pluie de livres sonnantes et trébuchantes suffisait à s’arroger sa loyauté, le trafiquant, contre la porte duquel frappa le fondeur, n’en demeurait pas moins un homme censé, que Lynch se trouvait en mesure de s’offrir un tel atout sans même débourser un seul penny ; rien qu’avec de belles promesses.




Titre et citation : AC/DC - Highway to hell
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