The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini]



 
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The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini]

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Harry J. Downcry
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MessageSujet: The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] Icon_minitimeLun 24 Sep - 23:28



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Cirque O'Farrell, l'enclos du lion • 30 avril 1892

Ce fut avec une certaine appréhension qu’Harry s’approchait des profondeurs de Southwark. Au loin, il pouvait déjà voir les premiers chapiteaux rougeoyants dans le lointain. Ce n’était pas rien. Il se souvenait encore de la veille au soir, quand un client vint tardivement lui rendre visite. Le vétérinaire s’apprêtait à fermer sa boutique, ayant bien travaillé pour la journée, quand cet homme était venu frapper à sa porte. Harry ne l’avait jamais vu. Rapidement, sa quête lui fut transmise. Il était appelé par le propriétaire du Cirque de Londres afin de vérifier l’état d’un de ses animaux.

La proposition était alléchante, étant donnée le nombre d’animaux exotiques que l’on pouvait y trouver. C’était une offre qui ne se refusait pas. Le jeune homme s’était alors lentement penché vers lui, quand bien même il ne lui arrivait pas à l’épaule. Êtes vous sûr que vous êtes capable de vous occuper d’un lion ? Harry avait éclaté d’un rire jaune mais franc : lorsque l’on parvient à dompter un demi-loup sauvage, manquant presque d’en perdre une main – que l’on avait survécu à une attaque de zombies commandés par un vampire – que l’on avait éborgné un loup-garou et fait face à ce dernier pour servir d’appât…. Plus grand-chose ne parvenait à faire peur. A côté de cela, il avait dompté des chiens, des chevaux agressifs et des chats asociales. Peu de choses dans le règne animal ne pouvait lui faire peur. Il était même devenu friand de ce genre de défi. Un déclic s’était produit, dans ce cimetière. En même temps que la balle en argent avait fusé. Quelque chose en lui était parti. Cette profonde dépression qui l’avait affaibli, amaigri, qui l’empêchait de vivre suite au traumatisme de la Tour… il avait reprit le contrôle. Un an de sa vie gâchée, à ne pas comprendre, ne pas vouloir comprendre. A se morfondre dans sa propre détresse, pauvre victime. La discussion qu’il avait eu plus tôt dans la semaine avec David continuait de tourner dans sa tête, inlassablement. Il fallait qu’il se change les idées. Cette opportunité offerte par le Cirque O’Farrell ne pouvait pas mieux tomber.

Au départ, il voulait venir à pied, tout en promenant l’un de ses chiens. Puis le vétérinaire se demanda si c’était une bonne idée que de faire venir un chien jusqu’à un lion -même malade. Au final, Harry les avait tous embrassé dans le jardin, leur demandant d’être sage pour son retour. Il ne voulait pas risquer de les blesser, ou de les perdre. Southwark était loin, et traverser deux quartiers, ce n’était pas rien. Aussi prit-il un cab pour venir jusque là, confortablement installé qu’il était dans les cahutes de la route. Quand le vétérinaire finit par descendre de celui-ci, mallette médicale à la main, la première chose qui lui sauta au visage, c’était l’odeur. Forte, intense, qui semblait contenir de multiples histoires et de multiples émotions. C’était un peu comme un concentré de tout ce que l’on pouvait trouver à la campagne, les verts pâturages en moins. Harry en appréciait les contours, quand bien même cela lui rappelait de désagréables souvenirs : il était sorti avec une fille travaillant dans le Cirque, pour quelques semaines il y a plusieurs années de cela. Jusqu’à ce que la maline ne lui déclare vouloir rompre parce qu’elle avait lu « son destin tragique dans les cartes s’ils continuaient à être ensemble ». Une excuse tellement pathétique et forcée qu’il n’avait même pas eu la force de se battre contre ça. Ce n’était pas la peine.

Essayant de mettre tous ces mauvais souvenirs de côté, Harry commençait à marcher dans le Cirque. C’était beau, c’était rempli de couleurs. Il ne les voyait cependant pas toute, ou certainement pas les bonnes, daltonien qu’il était. Tout ne devait pas être toujours tout rose, mais au moins ça avait de la gueule. Le vétérinaire déambula longtemps sans vraiment oser demander où il devait aller, bien que tous le regardaient un peu en dessous de manche. Il pouvait le comprendre : un individu squelettique, deux mètres de haut pour un poids misérable qu’il peinait à reprendre. Ses vêtements trop larges ne trompaient personne. Le col de sa chemise peinait à se refermer sur un cou drastiquement étiré, des clavicules apparentes. Pourtant, sa cravate criarde et rayée était refermée autant qu’elle le pouvait. Il n’avait pas songé utile de faire tailler des vêtements à sa taille, pourtant il aurait du. On pouvait même voir ses chaussettes tant le pantalon n’était pas assez long. Il avait quand même penser à se raser avant de venir, la moindre des choses pour bien apparaître. Mais il n’avait pas pensé que cela mettait encore plus en avant sa figure défaite et tirée, ses joues creuses et son nez aquilin. Son corps méritait vraiment d’être remplumé, mais il n’y avait pas encore mis assez d’effort. Était-ce également son regard jaune et pénétrant qui faisait encore peur autour de lui, accentué par cet allure de fantôme ? Harry ne le savait pas, et poursuivait son chemin en soupirant. Quelques bruits lui indiquèrent sans peine où se trouvait le lion, finalement.

La cage n’était pas bien grande, mais assez pour que le lion puisse tourner en rond. L’apparence de la liberté, le fantôme de celle-ci bien gardé. Harry s’approcha doucement de celle-ci, le regardant avec douceur. Il était évident que l’animal était malade. Agenouillant sa hauteur auprès de la bête, il eut un sourire tendre :

- C’est toi que je dois venir voir ? Mon pauvre…

Le lion maugréa d’un son rauque et plaintif qui n’était pas un grognement, et tendit sa patte jusqu’à lui. Sa faiblesse le touchait en plein coeur. Harry avait ce don d’empathie extrême avec les animaux. Il ne pouvait rester insensible face aux moindres de leurs émotions. Qu’elle fut bonne ou mauvaise. Pour réconforter cet animal en souffrance, Harry étendit sa longue main anguleuse, et la posa sur la patte du lion. Il n’était plus tout seul, quelqu’un venait le sauver. C’était le message qu’il voulait lui faire passer.

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Diana O'Farrell
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MessageSujet: Re: The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] Icon_minitimeMar 25 Sep - 9:31



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Un seul être vous manque et tout est dépeuplé

Cirque O'Farrell • 30 avril 1892

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
Diana connaissait sur le bout des doigts BlackWall à force de temps passé auprès de lui. Ce lion était la seule chose qu’elle considéra comme un véritable cadeau offert par son père malgré lui, au prix du risque de se faire déchiqueter lors de leur première rencontre dans une cage.
Il s’était produit l’improbable, l’animal ne s’était pas jeté dessus pour en faire son repas. Il s’était montré sauvage comme l’animal exotique qu’il était qui protéger le peu de territoire qu’il possédait,  rugissant de peur et frappant de l’épaule les barreaux de sa prison. Mais Diana avait réussit à créer un lien unique avec lui. De deux êtres se tournant autour dans le but de se jauger, les repas minutaient les jours, les semaines défilaient dans des séances de dressage, les mois faisaient leur offices.
A force de patience et d’investissement, Blackwall était devenu une personne à part entière pour Diana, pour qui elle éprouvait une forme assidue de respect et d’amitié. Le lion ne faisait pas exprès de paraître effrayant avec ses dents de prédateur, il était juste lui. Sa nature bestial n’en faisait pas un être mauvais, il tuait pour se défendre, par peur ou pour se nourrir mais aucunement pour le plaisir.
Diana se retrouvait en lui, non pas pour se trouver une excuse d’envoyer une image sévère de dirigeante du Cirque mais par fierté. Cette relation hors-norme lui faisait assumer ce qu’elle était depuis toujours, peu de monde peuvent prétendre avec une totale sincérité cela. Pour Diana, avoir un ami tel que BlackWall était une pépite d’or.

Quel frayeur lorsqu’un matin comme un autre, en lui apportant personnellement à manger et laissant la tâche de nourrir les autres animaux par un employé quelconque comme à chaque fois, il avait dût prendre le temps d’une bonne minute pour se lever à son arrivé. Les deux était des lèves-tôt, le réveil n’était pas la plus ingrates des tâches, mais ce jour-la ce n’était pas dans les habitudes du lion de faire preuve d’autant de lenteur.
Même lorsque Diana déposa les quelques petites pièces de viandes à l’autre bout de sa cage pour qu’il se mette en marche, il se traîna et ne fît que renifler de loin avant de se recoucher sur place. La  O’Farrell passa sa main sur la fourrure de son ami maintenant qu’il s’était rapproché.

-Qu’est ce que tu as ce matin…. ?

Restant auprès de lui pendant près de dix minutes pour voir la moindre réaction, elle le laissa finalement ayant des obligations de travail, s’imaginant qu’il n’était que rouillé par l’humidité de la nuit. Elle revint durant un moment de répit du Cirque à la toute fin de matinée s’assurer que la faim l’avait un peu plus réveillé. Il l’était à peine, se tenant davantage en position assise mais n’ayant pas touché son petit-déjeuner.
Diana commençait à ce poser des questions sur ce changement de comportement. La encore elle resta quelques minutes, lui apportant de l’eau pour le rafraîchir avec sa propre main et qu’il puisse s’abreuvoir en toute confiance. Si seulement Diana n’avais pas autant de responsabilités transmises par son père, elle serais restée sans aucune contrainte. Elle ne pouvait même pas espérer pouvoir se changer les idées en se plongeant dans le déroulement de la représentation du jour, l’état de BlackWall lui resterais en tête.

Diana décida de ne prendre aucun risque pour lui en ne le faisant pas monter sur scène alors que c’était lui le clou du spectacle à ses yeux. Les artistes du Cirque avaient assez de matière avec leur talent pour palier l’absence d’un soir du lion.
Le reste de la journée se déroula dans une préoccupation constante. L’animal n’avais pas de blessure ni ne vomissais du sang. Il n’avait pas attaqué qui que ce soit ni n’avait perdu l’usage de ses membres mais cette fatigue suffisait pour sa propriétaire. Une fois le spectacle de l’après-midi terminé sans aucune encombre, le public totalement satisfait des étoiles qu’ils avaient vu, les artistes repartirent chacun de leur côté dans leur loge le temps de se rafraîchir et pouvoir continuer les autres tâches la journée.
Le repos attendra pour Diana qui, comme elle s’attendait, n’obtins pas de grand changement de la part de BlackWall.

Ni une ni deux, elle alla trouver son père pour lui faire part du problème. Peu importe qu'il soit occupé ou non, Diana jugea la situation importante pour s'imposer. Il était occupé avec quelques personnes du Cirque, probablement à faire un débriefing de la représentation.
Sa fille ne se préoccupa pas des autres personnes présente et fît part de l'état de son lion. Cela rendait un peu ronchon son père d'être coupé ainsi dans son travail mais c'était un soucis moindre pour Diana. Il fallait qu'elle le tienne au courant.
Elle passa plusieurs longues minutes à lui expliquer que ce n'était pas normal, qu'elle devait faire quelque chose pour BlackWall. Après tout, il était sous son aile depuis quelques années déjà, elle savait quoi faire pour son bien. Finalement, malgré quelques petites objections de Owen sous des prétexte financier ou argumentant qu'elle n'avait qu'à le soigner elle-même avec du bouillon, la fille O'Farrell soutenu qu'elle ressentait qu'un professionnel devait venir. Il n'y avais pas de meilleurs choix, un point c'est tout.
Le directeur du Cirque dû finalement accepter, sachant que sa fille pouvait se montrer aussi tenace que lui lorsqu'il décida de quelque chose. Il ordonna à un pauvre bougre du Cirque d’aller chercher un vétérinaire. Il y avait quelques rares soigneurs parmi les employés mais Diana voulait s’assurer qu’un œil professionnel puisse donner son avis d’expert et remédier à la moindre chose avec des médicaments adéquate. Elle aurait payée sans le moindre scrupule le prix du moment que cela ne sentais pas l’arnaque (et Dieu savait qu’il fallait éviter de vouloir escroquer la O’Farrell sous risque de le regrette amèrement). Peu importe l’heure, elle ordonna à l’homme qu’elle envoya de faire tout son possible pour ne pas lâcher l’affaire et ramener un vétérinaire, au risque de le faire lever de son fauteuil.

Pour patienter, Diana aurait voulu aller reparler du sujet à son père mais n’aurais pas voulu que cela passe pour une défaite personnelle. Car en effet, elle considéra l’état de BlackWall comme une défaite, elle qui se montre aussi droite avec n’importe qui, elle était la première envers qui elle imposa ses règles stricte.
Owen n’aurais pas cherché à comprendre si Diana n'avais pas insistée et aurai demandé à sa propre fille d’abattre l’animal sous prétexte d’abréger les souffrances, quand bien même il n’aurais qu’un simple rhume. Jamais elle ne le permettrais.
Elle se contenta alors d’aller faire les cent pas dans les allées du cirque, extériorisant la contrainte de l’attente dans une dépense physique. Se vider l’esprit, se vider le corps, se vider des mauvaises idées pour tenir le coup, c’était ce qu’il y avait à faire avant que la moindre aide n’arrive.
Enfin, cette aide arriva. Diana était encore à l’arrière en train de tourner en rond lorsque le vétérinaire découvrit le lion malade. L’homme s’était déjà agenouillé sans attendre de voir la moindre personne qui avait demandé son aide.
Une chance pour lui que BlackWall était malade, elle n’appréciait pas vraiment que quelqu’un d’autre qu’elle puisse poser une main réconfortante sur lui. Elle devina aisément qu’il faisait cela de par son agenouillement, son bras à travers les barreaux de la cage, bien que l’homme était de dos. Il ne faisait que son travail après tout, se rassura Diana.

Elle marcha en sa direction sans chercher à se faire discrète. Dans des airs de directive, elle commença à lui adresser la parole, ne pouvant plus attendre la moindre minute supplémentaire sans de nouvelles informations.

-Bonjour. Alors, comment allez vous dérouler l’osculation ? De quoi avez vous besoin ? Qu’est ce que je peux faire ?

Elle n’attendis pas que les formules de politesses fassent leur effet. La santé d’un être vivant passait avant tout.

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MessageSujet: Re: The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] Icon_minitimeDim 7 Oct - 13:21



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Cirque O'Farrell, l'enclos du lion • 30 avril 1892

La fourrure du lion était d’une douceur rare. Il devait être très bien entretenu. Harry ne pouvait voir qu’un être vivant d’une grande tendresse dans cet animal violent, ce roi de la nature. Il ne voyait qu’une grosse peluche qui était un peu malade, et espérait pouvoir lui venir en aide. C’était la première fois qu’il voyait un lion, qu’il en touchait un. Pour être parfaitement, il était entièrement fasciné par cette créature. Le soigner correctement était un devoir qu’il se devait de mener à bien. Il plongea son regard jaune dans celui du lion, noir et à la paupière lourde. Établir une connexion, c’était la première chose à faire. Ressentir les émotions et les douleurs de ces êtres qui ne pouvaient s’exprimer par le langage des hommes. Du pouce, le vétérinaire caressa les coussinets du lion. Il savait que le gérant de ce cirque était un homme sans scrupule, ne faisant que peu de cas de ceux qui l’entouraient, et encore moins des animaux. Cela devait être un animal extrêmement important pour qu’on ait fait appel à lui avec tant d’empressement. Harry espérait être à la hauteur de la tâche, comme à chaque fois.

Soudainement, la voix d’une jeune femme le surprit. Il retira rapidement sa main de la cage au lion, ne souhaitant pas se faire reprendre. D’ordinaire, les gens ne comprenaient pas la facilité avec laquelle il pouvait se rapprocher de tous les animaux. On ne cessait de lui faire la morale comme quoi « c’est un animal que l’on ne connaît pas, un animal sauvage qui veut dévorer des humains au petit déjeuner ».  Mais quand on jetait un rapide coup d’oeil à ce lion, on devinait bien vite que d’animal sauvage, il n’en avait que l’étiquette. Tout animal sous le joug humain la perdait. Quand bien même on lui faisait faire des spectacles de clown. Récupérant sa mallette, Harry se redressa de tout son long. Si l’instant était à l’humour, il aurait bien rit intérieurement en s’imaginant la réaction d’une jeune femme voyant devant elle une masse de deux mètres se redresser, après l’avoir découvert à genoux. Mais cela faisait bien longtemps qu’il avait fini de s’amuser de pareil détail. C’était comme les gens qui le regardaient de travers pour l’anormalité de ses iris. Il ne les voyait même plus, ça n’avait plus d’importance.

Harry se retourna vers son interlocutrice, le sourire aux lèvres. L’expression de son visage changea imperceptiblement l’espace d’une seconde. Il ne s’attendait pas à trouver dans ce cirque, une femme de pareille beauté. De ses longs cheveux noirs ébènes, de ses traits sévères. Une aura hors du commun se dégageait d’elle, comme une force démentielle d’esprit et de caractère. Il ne sut quoi dire sur l’instant. Pas même un bonjour. Il était impressionné. Et l’instant qui suivit, il se demanda quel image le vétérinaire devait rendre ; débraillé à cause de ses vêtements trop grands, immense et squelettique, les yeux cernés par tout ce qu’il avait vu durant l’année. Même s’il avait repris le contrôle de sa vie, les bienfaits ne s’en étaient pas encore ressenti. En tout cas, à l’instant présent, il devait passer pour un idiot ; en la regardant béatement, mallette à la main. Ce n’était pas un coup de foudre, mais le vétérinaire ne s’attendait clairement pas à rencontre une femme aussi belle dans un endroit aussi miteux. Cela devait forcément être une grande artiste. Finalement, Harry se remit à sourire et répondit :

- Bonjour ! Hé bien, il faudrait pouvoir ouvrir cette cage, que je puisse le regarder plus précisément. Je vais voir le fond de sa gorge, sa pupille, je vais aussi observer l’état de sa langue. C’est assez standard mais cela nous donnera plus de précision sur ce qu’il se passe là-dedans. J’ai tout ce dont j’ai besoin dans ma mallette.

Il la montra fièrement, cette boite qui semblait bien trop large pur le reste de son corps. Harry jeta un coup d’oeil aux barreaux de la cage, puis à nouveau vers la demoiselle. Curieusement, il ne se sentait pas très à l’aise. La froideur manifeste de la jeune femme peinait à entrer en contact avec son tempérament solaire. Surtout à présent qu’il n’était plus en éclipse. Pour s’échapper de ce silence, il tenta de faire de l’humour :

- Je sais que je pourrais être assez fin pour passer entre les barreaux mais tout de même !

Mmh. Pas forcément la meilleure idée du monde pour réchauffer l’ambiance. Harry se gratta la mâchoire, regardant ailleurs. L’ancien lui n’avait jamais été avare de plaisanteries sans complexe, fier et guindant. Il était capable de promener ses chiens jusqu’à l’intérieur des bureaux de Scotland Yard sans aucun problème, les amenant jusqu’à la morgue. Il se moquait des gens et faisait des démonstrations d’esprits et de déductions pour le simple plaisir d’impressionner. Ce lui semblait mort. Ou encore trop endormi. Difficile de se réveiller d’un an de coma, dans les plus obscures ténèbres où plus rien ne se dresse. Il osa un nouveau regard vers la jeune femme. Elle devait le trouver bizarre, tout simplement. Mais il était là pour le travail, alors sans nul doute qu’un certain respect mutuel s’installerait. D’une voix plus posée, moins aigue comme à son habitude, Harry dit en montrant le lion :

- Vous êtes la propriétaire ?
 
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Diana O'Farrell
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MessageSujet: Re: The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] Icon_minitimeLun 8 Oct - 8:46



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Cirque O'Farrell • 30 avril 1892

Le voyant penché sur son ami, la main posé dessus sans la moindre crainte, l’image était des plus étrange. Il n’était pas commun d’avoir la chance d’approcher d’aussi près un lion, encore moins de pouvoir en voir un de ses propres yeux autre part que dans des livres de documentation.
Et cet homme n’avait pas une once de peur de la mâchoire de prédateur et du corps bardé de muscle pouvant déchiqueter des gazelles sans remord. Qu’en serait-il si Blackwall était en forme avec de la viande à porté de main ?
L’homme était juste la. La curiosité dominant la peur pour passer une main entre les barreaux. Il ne faisait pas seulement son strict travail de vétérinaire apportant les premiers soins et repartant en encaissant son salaire.

Puis, enfin, lorsqu’il entendit Diana lui adresser la parole et qu’il se stoppa net dans son action pour enfin se relever et se retourner vers elle, l’image qu’il renvoyait continua à dégager d’autre forme de ressentie.
Ce corps cadavérique aux joues creusé dans une enveloppe de textile qui le ferait s’envoler à l’autre bout de la ville au moindre vent comme les voiles d’un bateau, une mallette qui devait peser la moitié de son corps au point de se demander comment ses muscles pouvait l’empoigner… Diana fronçât les sourcils en le découvrant, se trouvant pourtant à plusieurs mètres de lui et ne pouvant l’analyser plus profondément. La jeune femme devrait se tordre le cou pour le regarder dans les yeux si elle se retrouvait à un mètre de lui, au vu de sa grande taille renforçant son côté squelettique.
Encore un personnage dont il faudrait se méfier : il devait forcément avoir un rythme de vie des plus étrange pour avoir un code vestimentaire aussi douteux que ça et un corps malsain au nombre d’heure de sommeil trop peu présente au compteur. L’homme aurait toute sa place parmi les freaks du cirque, dans un simple tissus autour du bassin pour laisser découvrir ce corps probablement immonde. Diana le verrais bien parmi les singes, naviguant de branche en branche pour se nourrir de fourmis et effrayer les enfants.

Lorsque enfin le vétérinaire pris la parole dans les secondes qui suivirent l’étonnement de la jeune O’Farrell, cette dernière redressa son dos et y joignit ses mains à l’arrière pour se tenir droite comme elle faisait depuis son adolescence. Elle garda les sourcils froncé pour écouter attentivement la marche méthodique que suivrait l’homme pour ausculter le pauvre animal (Blackwall, pas l’homme).
Son début de méthode d’analyse sur les pourquoi du comment de la fatigue du lion allait de soi, Diana aurai pu le faire d’elle-même dès le début. Une chance pour le vétérinaire qu’elle ne possédait pas les connaissance médicale pour procéder seule aux soins, elle se serait passée de son apparition en espérant que les employés ne se posent pas de questions sur le choix du vétérinaire.
Elle se contenta de fixer des yeux la mallette lorsqu’il conclu sa phrase. Que diable pouvait-il transporter à l’intérieur ? Des scalpels acéré et autre somnifère à faire endormir un éléphant ? Diana ne tarderait pas de le savoir.
Pour l’instant, elle se contenta d’acquiescer sur la marche à suivre.

Enfin, après une tentative d’humour plus que douteuse dont Diana ne porta pas la moindre attention au risque de renforcer la dureté de son regard, elle utilisa enfin ses cordes vocales pour répondre.

-La propriétaire du lion, oui. Pas du Cirque. Du moins, pas encore. Je viendrais avec vous dans la cage, sachant comment m’y prendre avec Blackwall, qu’il reste sage avec les inconnus. N’hésitez pas à demander la moindre aide dont vous aurez besoin, tâchez seulement d’oublier que je ne suis qu’une femme et encore moins d’imaginer que je suis faible pour soutenir la tête ou la mâchoire de mon animal.

Diana se rapprocha finalement dans le but de commencer les premières observations sur le lion. Elle garda du coin de l’oeil le soigneur pour se rassurer, préférant le laisser dans son champs de vision autant que possible.
Elle se dirigea vers la porte de la cage pour y passer de la manière dont l’endroit a été conçu, c’est à dire pas entre les barreaux.

-Une question. Vous vous nommez... ?

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Harry J. Downcry
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MessageSujet: Re: The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] Icon_minitimeDim 14 Oct - 14:29



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Cirque O'Farrell, l'enclos du lion • 30 avril 1892

Harry attendait, patiemment, que la jeune femme lui ouvre la grille pour ausculter le lion. Il n’avait pas besoin d’être surveillé, mais c’était toujours mieux d’avoir à côté de lui la personne qui connaissait le mieux l’animal. La demoiselle, visiblement jeune, portait sur ses traits une profonde maturité et ne semblait pas être d’humeur à plaisanter. Après tout, il y avait là enjeu d’une vie. Le vétérinaire était là pour remettre les choses en ordre, pas pour faire des vagues traits d’esprits maladroits. Mais il n’avait plus l’habitude. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait plus été en contact avec l’humanité. Perdu là dans les ténèbres de sa dépression, de sa lente perte de contrôle, l’impression de ne plus être. Son chiffre d’affaire n’avait pas périclité, car l’amour de ses animaux était l’une des rares choses qui le maintenait à la surface de l’existence. Mais il n’avait fait aucune nouvelle rencontre, il n’avait résolu aucune énigme. Il lui semblait une éternité depuis qu’il n’avait franchi les portes de Scotland Yard, que ce fut pour rendre visite à son père ou pour fanfaronner parmi les policiers. Durant cette année, il s’était rendu compte du gamin qu’il avait toujours été, incapable de dépasser les limites de son petit cocon protecteur.

Aujourd’hui, il était difficile de renaître. Sa confrontation avec le loup-garou lui avait appris tellement. Le vétérinaire s’était rendu compte qu’il pouvait être maître de la situation, et reprendre le contrôle de sa vie. Il n’était plus victime des élans de son insouciance, ni des inexplicables monstres qui se cachaient au-delà des livres. Il était vrai, il était lui. Mais l’équilibre peinait à se trouver dans son être. Il se tenait là, créature de Frankenstein, devant cette femme qui n’avait rien demander et qui ne voulait certainement pas être au courant de tous ses états d’âmes.  Aussi se devait-il d’être parfaitement professionnel, et d’effacer cet air vide de son regard, seul réaction qu’il eut face à l’apparente froideur de son interlocutrice. Elle était d’une beauté qu’il avait rarement observé, ce qui expliquait encore plus qu’elle fut aussi agacée de sa présence. Harry baissa presque sagement la tête quand elle s’approcha des barreaux pour créer une petite ouverture. Il soupira. Elle avait quelques traits en commun avec la seule fiancée qu’il avait jamais eu, maintenant Amy Adler. C’était à l’époque où il était jeune, fringuant, confiant en lui -presque au-delà de l’inconscience. Il avait les yeux brillants de l’adolescence et des rêves pleins ceux-ci. Éteints désormais, car grossièrement rempli à la plume brisée. Il vivait avec des animaux dans un petit palais en tissu.

La jeune femme lui précisa alors qu’elle était effectivement la propriétaire du lion mais pas encore du Cirque. Harry se rendit compte que sa question pouvait prêter à confusion, mais il n’était pas mécontent de la précision. Le plus triste, c’était qu’elle lui avouait être l’héritière de O’Farrell, donc très probablement une O’Farrell elle-même. Sa mine se renfrogna. Lui qui était le fils du directeur de Scotland Yard savait très bien à quel point il ne fallait pas se fier à cet homme. De nombreux soupçons pesaient sur sa réputation et sur son cirque. Harry avait voulu à une époque enquêter là dessus, mais son père l’en empêcha. C’était beaucoup trop dangereux pour un criquet comme lui, un amateur n’ayant même pas de badge. Car O’Farrell avait des connexions avec toutes les différentes pègres de Londres, et pas forcément les plus honorables. Il n’aurait fallu que d’un claquement de doigt et d’un peu d’argent pour qu’on le retrouve la tête plongée dans la Tamise. Harry n’avait pas plus insisté. Autant il n’avait pas peur de Jack l’Eventreur, autant l’idée de se risquer toute une organisation d’être humain à masse informe le terrorisait au plus haut point. Il aimait courir après des moulins à vents, pas renverser des injustices.

D’une froideur qui semblait lui coller à la peau et ne pas être juste le résultat du stress, Miss O’Farrell lui indiqua avec une grande fermeté qu’elle l’accompagnerait dans la cage afin de ne pas prendre de risques. Sa bouche s’entrouvrit pour essayer de contester les risques, mais il n’eut pas le temps de parler. Elle continua en souhaitant qu’il ne l’imagine pas faible femme incapable de l’assister. Harry n’était pas au bout de ses peines. Mais il attendit qu’elle entre, et suivit le mouvement. En premier lieu, il s’assit à côté de la tête du dénommé Blackwall. De toute façon, le vétérinaire ne pouvait pas entrer debout dans la cage.

- Vraiment, je veux bien ne pas m’imaginer que vous êtes une dresseuse de lion incapable de gérer votre animal si vous cessez de m’imaginer comme un vétérinaire qui ne sait pas faire son travail. Je sais parfaitement gérer les animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques, et ce sans avoir besoin de les dresser. Appelez cela une sorte de sixième sens, regardez.

Nonchalamment assis tout à côté de la tête du lion, n’importe qui aurait été terrifié à l’idée d’un coup de dent accidentel. Ce n’était pas le cas d’Harry qui approcha le dos de sa main proche du museau de Blackwall, avant de lui caresser doucement la joue. Doucement, il s’approcha de son oreille et lui murmura : « Je vais m’occuper de toi, tu iras mieux aussi vite que possible, est-ce que tu veux bien me faire confiance ? ».  Le lion émit quelque chose qui ressemblait à mi chemin entre le grognement et le ronronnement, plaquant sa tête contre la main osseuse d’Harry. Ce dernier eut un sourire tendre, sincèrement ému et touché par la souffrance de cet animal. Il espérait que la jeune femme ne le prit pas pour un fou, comme tant d’autres. Le reflet de son regard jaune étincelait, humide. Retrouvé le premier contact avec un animal, cette sorte de contrat tacite qui lie deux êtres différents, était tout simplement beau. Harry ne s’en lasserait jamais. Mais il fallait poursuivre la conversation avec l’humaine.

- Je me nomme Harry Downcry, sinon.

Allait-elle faire le lien avec le Sir Andrew Downcry qui pourrissait la vie du Cirque à force d’enquête ? Rien n’était moins sûr. Allait-elle demandé au lion de l’attaquer pour se débarrasser d’un individu encombrant ? Porter ainsi un coup fatal à Scotland Yard dans sa plus profonde intimité ? Il préféra ne pas y penser. Il n’était ici qu’un vétérinaire venu soigner un lion. Les premières auscultations commencèrent donc dans un silence palpable, presque gênant. Harry observa les nuances de couleur dans le regard sombre de l’animal, le manque de lumière dans ses orbites secs. La blancheur de sa longue langue, quand il ouvrit avec un peu de difficulté son épaisse mâchoire -là il demanda l’aide de la jeune femme. Comment aurait-il pu se moquer de sa force féminine quand la sienne était certainement bien moindre ? Il observa la solidité des dents, les profondeurs sans fond de sa gorge. Elle paraissait un peu rouge. Tout semblait correspondre à un simple parasite, qui enlevait l’appétit et rendait l’animal faible.

- Est-ce que la dernière fois que vous l’avez entraîné, il a montré des signes de vertiges ? Incapacité à marcher droit, ou tomber sans raison ? Il me faudrait aussi savoir à combien de temps remonte son dernier vrai repas. Je pense qu’il s’agit d’un simple parasite.

Le vétérinaire cessa son observation de la tête, et se rapprocha de la jeune femme. Non pour amener le moindre rapprochement physique mais juste pour être au niveau du ventre. Il la poussa d’ailleurs, avec certes un peu de ménagement, d’un mouvement osseux de l’épaule. Concentré qu’il était sur le lion, il ne faisait de toute façon pas grand cas de sa présence. Il savait être professionnel. Il se mit alors à palper le ventre du lion, très délicatement.

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Cirque O'Farrell • 30 avril 1892

Il se nommait donc Downcry. Il devait être sacrément un véritable pleurnichard pour porter ce nom dont seul les larmes servaient à l’hydrater au vu de son corps à l’apparence diminué.
Même Lydess paraissait diantrement plus présentable dès années auparavant lors de son arrivées au Cirque, c’est pour dire à quel point l’homme qui se tenait aux côté de la fille O’Farrell pouvait effrayer les enfants. C’était néanmoins un mal pour un bien pour la santé du lion mal en point et pourtant lui aussi apparemment plus robuste.

Il semblait néanmoins connaître son métier comme le démontrait son attitude très à l’aise une fois dans la cage, face à un lion qu’il voyait pourtant pour la première fois. C’était une chose rassurante de voir un professionnel qui l’était réellement, qui semblait éprouver un réel amour des animaux et pas uniquement de l’envie financière.
Quand bien même ce Downcry exécutait son métier pour l’argent, cela ne semblait pas lui être d’une grande réussite si l’on se référait une fois supplémentaire à son aspect extérieur. Cela ne devais assurément pas l’aider à se faire une publicité digne de ses compétences, permettant au passage de sans doute sauver quelques vie animalière supplémentaire si il savait gérer son image. Pour une femme comme Diana, une bonne image allait toujours de pair avec des bonnes compétences.
Il est triste d’admettre cela mais le paraître a une place bien importance dans ce monde matérialiste, à la grande lassitude de la fille O’Farrell qui se devait malgré elle s’en remettre aux proies du regard des autres. Après tout, le monde du cirque est composé de paillette et d’effet de lumière éclaboussant l’œil. Diana n’avais guère d’autre choix que se ranger dans ce rang pour à la fois éviter les foudres de son père ainsi que de prolonger la vie de l’entreprise familial, faire encrer le nom O’Farrell dans l’inconscient des gens tel la volonté de l’ego de Owen.

En attendant, ce Monsieur Downcry avait tout de même réussit à monter son cabinet de vétérinaire ainsi qu’à le maintenir ouvert, prouvant une certaine stabilité financière. Pas pour autant une réussite, mais une stabilité se montrera toujours bien plus bénéfique qu’une faillite.
Par extension, Diana se demandais s’il parvenait à combler les fins de mois tel que l’homme le souhaitais afin de pouvoir opérer une comparaison entre le chiffre d’affaire d’un petit vétérinaire et le salaire d’un employé plus ou moins haut gradé du Cirque.
Et quel que soit les facilités salarial de l’homme, son train de vie sans doute préoccupant ainsi que le temps que son amour des animaux lui demande, Diana se retrouvait malgré elle à se demander si sa compagne arrivait à le supporter (si jamais une femme avait déjà eue la moindre attention envers l’homme).
Il se montrait assez courtois durant les premiers instant de sa rencontre avec Diana, c’était le minimum requis pour être un homme digne de ce nom, mais cela fais toujours plaisir. Cela était même bien étonnant avec ce physique, on s’attendrait plutôt à entendre des grognements d’ours ainsi qu’une bouche pleine de trou parmi la dentition mais Diana ne semblait pas avoir soulignée le moindre espacement ou déchaussement dentaire.
La coïncidence quelque peu amusante est que l’homme était justement en train d’observer l’intérieur de la mâchoire du lion pendant que cette dernière pensées. Pour Diana, ce genre de geste était à la frontière du mouvement inconsciemment machinal après avoir passé de longs moments durant son adolescence à inspecter quelques fois certain animaux du Cirque pour obtenir de la pratique. En effet, il était tout à fait normal que chaque personne au sein de l’entreprise sache faire toutes sorte de tâche, ingrate ou non, fille du patron ou non. C’est ainsi le fonctionnement de l’endroit.

Heureusement que ce Monsieur Downcry prenait la parole pour éviter de commettre la moindre erreur de jugement médical. Diana n’avais aucun problème qu’il y ai le moindre silence gênant, au contraire cela l’arrangeait.
Si il fallait prendre la parole, il fallait que ce soit utile pour éviter d’utiliser à mauvais escient sa salive. Ce que fît finalement la O’Farrell pour répondre aux interrogations de médecine.

-Aucun signe de vertige, ni de soucis de locomotion et son dernier repas remonte à hier, une heure et demi avant la représentation du soir. La viande n’était pas périmée à ma connaissance. Il a dû attraper ce prétendu parasite, si c’en est bien un, durant son sommeil, peut être à cause du fourrage dans sa cage. Autre chose ?

Dans son rapprochement de palpation sur Blackwall, Diana se montra prudente. A la fois que l’animal n’ai pas un mouvement de peur qui pourrais provoquer un accident malgré le sixième sens que le vétérinaire prétendait posséder, mais également pour surveiller les gens de l’homme si jamais elle trouver ses mains provoquaient la moindre douleur au lion.
Quoi qu’il fasse, Diana se tenait prête en toute circonstance. En bien, ou en mal.dis pas que les formules de politesses fassent leur effet. La santé d’un être vivant passait avant tout.

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Cirque O'Farrell, l'enclos du lion • 30 avril 1892

Harry continuait d’ausculter la forme solide, musclée et foisonnante du ventre félin. Il était certes un peu dur, en comparaison de ce qu’il devrait être. Cela pourrait effectivement être un parasite touchant les parois de l’estomac, rendant la digestion impossible. Il s’imaginait que si un membre de la famille O’Farrell avait fait appel à lui, c’était que l’animal devait souffrir depuis plusieurs jours -rendant son utilisation inutile. Quel enfer devait-il vivre dans cette cage si petite, à servir de terrifiant clown sur les bancs d’un Cirque miteux à l’organisation malsaine. Il n’allait évidemment pas ressortir toutes ses pensées intérieures à la principale intéressée. Manquer de respect à la fille ne manquerait pas d’énerver le père. On rappelle, Harry n’était peu friand de natation. Lui qui ne voulait pas s’investir un tant soit peu dans cet entreprise venait de fourrer le nez dedans avec le plus professionnel des enthousiasmes. Mais il n’avait pas peur, car il gardait en tête le principal objectif de cette sortie : sauver la vie d’un être vivant.

Sa main caressa la fourrure du lion qui l’observait du coin de l’oeil, visiblement apaisé. Ressentait-il la présence de son médecin comme quelqu’un de réconfortant qui était là pour l’aider ? Au vu de la froideur de sa maîtresse, était-ce un peu présomptueux d’imaginer que cet animal ne recevait pas beaucoup d’amour ? Harry s’imaginait de bien tristes scénarios tout en palpant cet organe gonflant au rythme d’une respiration lente et fragile. Mais finalement, la jeune femme lui répondit. Aucun problème pour se déplacer et visiblement pas de vertige. Un repas qui ne lui semblait pas être périmé et qui lui avait été donné avant son spectacle -pas d’animaux affamés pour le plaisir du spectacle donc. Un repas qu’il semblait donc avoir bien mangé. Elle rajouta que le parasite viendrait probablement du fourrage -si c’était effectivement un parasite. Harry fronça attentivement les sourcils à toutes ces évocations. L’animal paraissait donc bien traité, ils avaient fait appel à lui aussitôt que l’animal ait démontré les premiers signes de faiblesse. Cela le rassura quelque peu, même si cela le surprenait principalement. Est-ce que la fille serait légèrement plus humaine que le père ? Il ne réfléchit pas longtemps à toutes ces interrogations sociales. Après avoir jeté un coup d’œil à la jeune femme, le vétérinaire se pencha vers les intestins et palpa cette zone sensible.

Le lion tressauta très légèrement. C’était visiblement ici que les choses se passaient. Un problème de digestion, comme il l’avait pensé au départ. Mais avec tout ce que lui disait Miss O’Farrell, l’idée que ce fut un parasite serait bien improbable. S’écartant un peu de l’animal, et prenant grand soin à éviter la jeune femme, le vétérinaire jeta un coup d’œil au fourrage. Il ne semblait pas être de meilleur qualité mais il en avait vu d’autres. Ce n’était pas de la paille frelatée et avait même une jolie couleur en son centre. Il ne voulut pas avoir l’outrecuidance de demander la date de pose. Cela ne venait certainement pas de là, cela se verrait. Les tiges seraient mornes et humides. Rien qu’à voir ici, les plantes étaient sèches. Pas d’urines ni d’excréments. Si les dires de la jeune femme était véridiques, le fourrage avait été changé depuis peu de temps. Pas assez donc pour parler d’une détérioration hygiénique de la cage. Elle semblait prendre très grand soin de son animal. Cela arracha un sourire au vétérinaire dans toute son observation. Il était agréable de voir quelqu’un qui ne se servait pas ainsi d’un être vivant pour une seule raison pécuniaire. Et même si cela avait été le cas, elle traitait correctement son bien -non pas comment un esclave. Se frottant les mains pour en retirer les quelques blés qui en étaient restés collés, Harry revint vers le lion.

- Visiblement, je vois davantage les marques d’une indigestion associé à un parasite intestinale. Pas de selles, constipation évidente depuis son repas de la veille. Vous êtes sûre d’avoir vérifié la viande ? Peut-être a-t-il réussi à attraper une souris qui a été jusqu’à sa cage. Même si le principal problème semble venir de ses intestins encombrés, il a la gorge un peu rouge. Peut-être une simple déshydratation.

Il parlait beaucoup, sans véritable interruption -monologuant bien plus à lui même véritablement qu’à son interlocutrice. Parler tout haut lui permettait de mieux réfléchir. Même si c’était de sa voix aiguë bien insupportable aux oreilles de beaucoup de gens. Se repositionnant devant le ventre du lion, Harry se remit à caresser ses flans avec beaucoup de douceur. Il fallait toujours beaucoup d’amour pour que quelqu’un reprenne des forces. Ses caresses devinrent un massage qu’il prodigua avec grand talent autour de la zone incriminée, y passant méticuleusement petit à petit, refusant de faire du mal à ce grand roi. Harry savait qu’il fallait masser cette zone afin d’aider les intestins à faire leur travail. Il y avait tout de même un problème de digestion basique, mais il fallait traiter chaque chose en son temps.

- Il faut lui faire boire beaucoup d’eau. Vous pouvez également lui confectionner des petites soupes de citrouilles ou de courges, qui ont des effets laxatifs. Vous pouvez peut-être y donner des bouillons de viande, si jamais vous voyez qu’il commence à perdre du poids. Mais normalement, après une petite cure hydratante, il sera debout et vous pourrez lui faire faire des activités physiques pour réguler le tout.

Harry continuait à masser méthodologiquement le ventre de l’animal, faisant s’allonger le lion de tout son long -visiblement bien heureux que l’on s’occupe de la sorte de lui, avec un doigté si professionnel. Il lui offrait en effet son ventre en tout bien tout honneur, accusant la main de l’inconnu qui frottait sa fourrure, apaisant les douleurs de son intérieur.

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MessageSujet: Re: The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] Icon_minitimeLun 22 Oct - 14:29



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Cirque O'Farrell • 30 avril 1892

-Seulement une hypothétique déshydratation ? Décidément, le corps humain recèle des complication d’une simplicité enfantine dont il est l’unique possesseur…. Soit, s’il lui suffit d’éléments aussi rudimentaires que vos conclusions, cela sera fait dès votre départ.

Il aurait fallu connaître assez bien Diana pour reconnaître une légère pointe blasée dans le timbre de sa voix qui entourait la froideur de ses paroles.
Elle était de toutes évidences soulagée que ce ne soit pas une maladie infectieuse qui pourrait se transmettre à tout le cirque, animaux comme humain, c’était seulement stupide d’avoir fait venir un vétérinaire pour une aussi bête déshydratation.

Continuant à observer ce Downcry en guise de surveillance, Diana aurait presque pu avoir une pointe de tristesse que cet inconnu fasse preuve d’autant d’empathie envers un animal qui lui était inconnu tandis que le père O’Farrell n’en aurait pas fait autant pour sa propre fille.
Il ne l’avais pas délaissé entièrement durant sa petite enfance, il ne réalisait que quelques tâches obligatoire de père tel que l’achat de vêtements (un minimum présentable tout de même pour garder une bonne image public), une brève éducation laissant le plus gros à d’autres éducateurs plus motivés, ainsi que l’apport alimentaire et le gîte. Pour le reste, tel que les problèmes de santé, il se contentait de payer les frais médicaux à contre-coeur après qu’une tierce personne ai fait son auscultation.
Bien sur, une attention plus poussé d’un père aurait aidé dans toute guérison ou mal-être d’une fille qui ne pouvait même pas prétendre connaître sa mère. Mais Diana avait finit par l’accepter, faisant de cette contrainte une habitude. Peut-être qu’à partir de maintenant, elle ferait appel à Monsieur Downcry si il lui arrivait quoi que ce soit si bien sur il ne lui ressort pas le conseil de bouillon de viande et autre cure hydratante à la citrouille pour soigner une future gastro-entérite.

Bien que son visage n’avais jamais était aperçu par Diana auparavant, le nom de Downcry ne lui était pourtant pas si inconnu que ça, malgré n’importe quel bouillon qu’elle n’aurais pas goûtée. Pendant que ce dernier continuait à pratiquer un massage à BlackWall qui offrait éperdument son ventre à l’homme, Diana jetait de rapide coup d’oeil sur son visage pour tenter de se remémorer si elle l’avait déjà croisée auparavant.
En fouillant ses souvenirs, elle ne se souvenait pas l’avoir déjà aperçu au détour d’une représentation en tant que simple visiteur et pourtant… Pourtant, après plusieurs minutes à fouiller sa mémoire, Diana parvins à mettre ce nom sur quelque chose. Il était arrivé que Owen l’ai prononcé à plusieurs reprises par le passé sous l’emprise de l’alcool dans quelques balbutiements chimérique. Avait-il déjà tenté d’escroquer un simple vétérinaire ? Cela n’aurais étonnée qu’à moitié Diana, connaissant la soif d’argent de l’homme, mais pourquoi vouloir soutirer quoi que ce soit à un personnage qui semblait de prime abord possédait peu de chose si l’on se fiait qu’à son apparence ?
Voilà que cette remémoration, bien qu’obscure, faisait pointer un certain intérêt aux yeux de la jeune femme en direction du soigneur squelettique.

-Vous parvenez à déceler autre chose sur Blackwall ? Musculairement en forme, langue pas trop rugueuse, poumon en bon état de fonctionnement, coussinet pas trop abîmés ?

Diana se releva après avoir posée ces quelques questions, se disant qu’il fallait profiter de peaufiner les détails de la santé de son ami à quatre patte. Elle aurai tout aussi bien voulue ranger la trousse de soin de ce Downcry, appréciant imbriquer chaque objet à sa guise afin d’optimiser toute la place mise à disposition mais tout cela ne lui appartenait et la politesse serais en désaccord avec cet acte.
A la place, Diana resta droite et se contenta de simplement poser une question :

-Pourriez vous également jeter un rapide coup d’oeil sur les autres animaux ? Sans spécialement une auscultation pour ne pas vous prendre au pied levé une fois de plus. Vous n’aurez qu’à m’accompagner pour observer brièvement les animaux dont je jugerais nécessaire d’un minimum de bonne santé.

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MessageSujet: Re: The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] Icon_minitimeVen 16 Nov - 15:03



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Cirque O'Farrell, l'enclos du lion • 30 avril 1892

Les mains d’Harry s’occupaient toujours avec précaution du ventre douloureux de Blackwall, au grand bonheur de celui-ci. Ce dernier se prélassait, fermant les yeux tout en poussant à certains moments de profonds soupirs. Ses pattounnes brassaient l’air avec une incroyable lenteur, tout à la contemplation intérieur de ce soin. Harry, tout concentré qu’il était, n’écouta pas réellement la boutade pleine d’ironie que lançait Miss O’Farrell quant à la simplicité du diagnostic. Heureusement, que ce n’était que cela et que rien n’était plus grave. Il y avait tellement de choses qui puissent défaire l’équilibre précaire d’un être vivant. Vivre dans un tel écosystème calibré n’arrangeait rien, même si le vétérinaire était rassuré de voir la réelle implication de la jeune femme au soin de son animal. Chose qu’il n’avait pas noté jusqu’ici mais dont il se rendit vite compte : elle était venue dans la cage avec lui pour vérifier comment se passer les choses. Au delà du fait que n’importe quel autre propriétaire aurait attendu au dehors, impuissant, c’était quand même une femme qui acceptait de se salir et de se rendre indélicate pour être au plus près des soins. Moins indélicate tout de même qu’Harry qui devait ressembler à une araignée désarticulée, dans sa manière d’évoluer dans cette cage déjà trop petite pour lui.

Finalement, le vétérinaire décida de passer outre cette petite voix blasée qui le faisait se sentir agacé. Aurait-elle préféré que l’animal fut au bord de la mort, il ne pensait pas. La jeune femme poursuivit rapidement en demandant un reste d’observation. Ce qu’Harry se mit à exécuter sans attendre. Aussitôt le massage fut interrompu que Blackwall se redressa, la moue boudeuse. Le vétérinaire était plutôt fier d’avoir réussi, en aussi peu de temps, à avoir construit un lien si fort avec la force de la nature. Ce n’était pas rien, un lion. Cette proximité qu’il avait facilement instauré aurait du lui mettre la puce à l’oreille : cet animal ne pouvait pas être martyrisé, il était même plutôt heureux. Pour les poumons, il lui suffisait de rapprocher son oreille de son épais museau. Le souffle semblait bien régulier, bien qu’un peu lourd -certainement dû à la fatigue causée par les troubles intestinaux. La tête d’Harry était à la parfaite place pour se faire attraper et manger ; mais bien heureusement, quand Blackwall découvrit ses canines, ce ne fut que pour détendre un gros coup de langue, puissante et humide, sur toute la surface offerte de son fin visage. Harry en fut tout joyeux, riant aux éclats tout en passant instinctivement ses mains dans l’épaisse crinière autour de sa gueule, les frottant en babouillant des « t’es trop gentil » infantilisant.

- En ce qui concerne la langue, tout va bien !

Il continua à rire doucement, pendant qu’il inspectait les coussinets. Le vétérinaire ne fit pas l’affront à la jeune femme de demander au lion sa patte, déjouant tous les principes établies d’autorité entre la dresseuse et son animal. Harry se contenta de les prendre, et de tester la fermeté des coussinets avec la paume de sa main. Blackwall ne passait pas son temps à frotter la terrible poudreuse de ses pattes, et un animal sauvage aurait les pattes bien plus rêches et abîmés. Tout semblait donc parfaitement correct dans l’état actuel de sa vie. Peut-être même étaient-ils un peu mous, mais il s’endurcirait si jamais il y avait besoin. Harry vérifia les pattes arrière, remarqua que leurs textures étaient un peu plus durs. Ses mains retournèrent tâter les différents muscles, consciencieusement. Il passa sur les muscles des pattes, attentivement, mais aussi sur ce qui reliait le poitrail au reste du corps. Son étude était la plus précise possible, ne voulant rien laisser au hasard. Même un œil profane comme celui de Miss O’Farrell pouvait se rendre compte qu’il faisait attentivement son travail, avec beaucoup d’entrain et de concentration. Des qualités qu’on rêverait de trouver dans le moindre employé du cirque. Il rajouta un élément à sa réflexion, faisant le tour de sa colonne vertébrale en faisant attention à la position de chaque os. Tout semblait bien en place, c’était une chance. Il ne connaissait pas les exercices imposés à l’animal, ni les conséquences de ceux-ci pour le bon fonctionnement de son corps.

- Pour ce que j’en sais de son quotidien, il me semble musculairement en excellente santé. Il m’a tout l’air d’être un bon gros matou bien entretenu, votre lion. Il respire bien, ses coussinets ne sont pas trop usé, loin de là. Sa colonne vertébrale est également bien aligné, ce qui est bon à savoir.

Sur ces mots, le vétérinaire tapota doucement les flancs de Blackwall et passa aussi une main tendre dans l’épaisse crinière. « Reste bien tranquille d’accord, ta maîtresse sait comment te soigner maintenant, tout ira bien. » Il ronronna de sa manière si particulière, doux grognement grave. Harry rangea les instruments de sa valise, respectant les emplacements à leur place attitré. Puis il voulut se redresser comme la demoiselle venait de le faire -grossière erreur. Le vétérinaire se cogna piteusement l’arrière de la tête au plafond de la cage, qui ne faisait pas deux mètres de haut. Grognant à son tour, il n’attendit pas l’autorisation pour sortir de la cage, courbé comme une mente religieuse. Retrouvé un espace libre où toute sa masse osseuse pouvait se déplier dans un craquement désagréable, Harry s’étendit sans pression dans l’air humide du petit avril. La question de Miss O’Farrell le prit de court, mais le fit sourire. Il était toujours d’accord pour surveiller la santé des animaux. Même si la fin de sa phrase indiquée parfaitement que certains animaux semblaient plus mériter des soins que d’autres. Harry raffermit sa prise sur sa valise et déclara d’un ton égal :

- Oh, cela serait un plaisir. Après tout, s’ils sont tous aussi bien aimé que celui-ci, je ne peux douter de leur bonne santé. Il y a quelques années, j’avais été appelé par une cartomancienne de votre Cirque pour observer la santé de vos autruches. De braves bêtes, mais un peu stupide.

Même si cela lui aurait donné une bonne excuse pour pouvoir revenir, cette fois accompagné d’un de ses chiens en promenade. L’évocation du souvenir de cette ancienne ex à lui le faisait légèrement tiquer, mais ce n’était plus très important. Il n’aimait pas forcément les autruches. Pas très amicales comme bête.

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Diana O'Farrell
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MessageSujet: Re: The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] The Truth Beneath the Rose [Harry & Diana] [Fini] Icon_minitimeSam 17 Nov - 17:27



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Cirque O'Farrell • 30 avril 1892
Les dernières observations du grand squelette ambulant terminèrent de rassurer Diana sur l’état de santé de son ami le lion. Elle avait bien fait d’octroyer un minimum de confiance en cet homme pour jeter un œil sur cet être qui était important dans sa vie, il s’était montré plus que compétent et attentionné envers l’animal. Cela remonta la vision qu’elle avait de lui lors de la première impression, sans pour autant lui accorder une confiance à toute épreuve et n’eut aucun regret à l’avoir laisser faire, bien qu’apparemment le félin sauvage ne paraissait n’avoir rien de dangereux pour sa vie. Ce n’était pas pour autant qu’il fallait laisser la bête subir la moindre agonie.

Cependant, lorsqu’il mentionna Madame Hentswig, cela indiqua que Monsieur Downcry était déjà venu auparavant, mais à quel moment ? Diana ne se souvenait pas du visage de l’homme, peut être que sa venue au Cirque remontait à un moment et que Lydess s’était chargée elle même de le contacter pour soigner les autruches.
Le vétérinaire marquait un point au sujet de la stupidité de ces dernières, une si petite tête dans un corps aussi grand n’était pas des plus grandes aides pour se démarquer intellectuellement. C’était néanmoins un bon point pour la Cartomancienne de réussir à les apprivoiser, ainsi que d’éprouver de l’affection envers ce genre d’animal pouvant se montrer têtue. Diana se contenta de Blackwall pour se satisfaire, ainsi que de son père à l’humour d’ours (ce qui pouvait parfois s’avérer bien plus difficile que de faire face à n’importe quel lion).

Laissant faire ces pensées circuler dans son esprit, la jeune O’Farrell se dirigea vers la porte de la cage qu’elle tenait ouverte pour laisser passer l’homme, le lorgnant du coin de l’oeil aux vues des difficultés à se mouvoir dans un espace aussi petit pour sa taille. Une fois dehors, elle ferma la porte à clé, dirigeant cette fois son regard vers son lion qui continuait à se reposer faiblement.
Elle fit de même avec la porte de sortie du bâtiment, laissant ce Downcry sortir en premier comme le veux la politesse face à un invité chez soi. Encore un peu et l’homme pourrais également se prendre le sommet du crâne dans la porte pourtant un peu plus grande que la précédente.
Une fois à l’air libre, les deux personnes pouvaient à nouveau respirer un air qui ne sentait plus le lion. Diana rejoignit ses mains dans le dos pour se mettre en marche, lançant un regard au sauveur d’animaux pour l’inviter à sa marche.

A cette heure tardive de la journée, ils avaient l’avantage de ne pas être perturbé par l’éventuelle masse de clientèle, s’attardant parfois à sourire à quelques animaux et éventuellement quelques enfants effrayé par certains animaux imposant. Downcry serait sans doute plus à son aise pour le tour d’observation.
Il n’y avais également que peu d’employés, la plupart soit dans leur quartiers, soit à terminer quelques bricoles de fin de journée. Aux alentours des cages des singes, Diana se remémora malgré elle les dires du vétérinaire en semblant voir la silhouette d’une certaine liseuse de bonne aventure qui avait l’air de donner des indications à une jeune fille. Elle n’entendis que des bribes de mots tel quel « café », « cambriolage interdit » , « moustache blonde hideuse » avant que la petite fille ne parte en jurant des mots bien trop fleuri.
La fille O’Farrell n’en fut pas étonné, il y a toute sorte de personne dans Londres et Lydess pouvait bien avait les connaissances qui lui plaisait du moment que cela ne nuisait pas au Cirque. Diana préféra garder son esprit pour les animaux à ce moment précis, afin de ne pas abuser du temps du médecin animalier.

Ils allaient de cage en cage, jetant un coup d’oeil rapide pour les singes, s’arrêtant davantage pour observer l’unique ours, contrôler le couple de girafe, examinèrent les compagnons de Blackwall et autre félins apprivoisé tout en restant loin de l’élevage stupide d’autruche pour les scruter avec un excès de prudence. Dans l’ensemble, rien d’alarmant à part des griffures ou morsure superficielles provoqué entre eux durant leur amusements d’animaux. Entre chaque cage, aucune discussion ne prenait place entre les deux adultes, bien que l’homme semblait tenter de casser le silence que Diana apprécia pourtant. Elle se contenta la plupart du temps de lancer un petit « oui » de politsse, ne voulant pas alimenter des discussions vide d’utilité uniquement pour enlever la gêne qu’un homme qu’elle venait à peine de rencontrer.
Diana surpris cependant à quelques rares occasions que le sieur Downcry inspectais furtivement ses mouvements méthodique. Peut-être avait-elle des traces de boues sur les vêtements, il était vrai que certaines allées du Cirque n’étais pas forcément des plus propres pour flâner mais ce n’était pas une raison pour garder un regard persistent.

Au fur et à mesure de leur avancé dans les chemins de terre du lieu, Diana ralentie le pas déjà relativement lent pour s’arrêter finalement à la lumière d’un des quelques lampadaires qui ornait le Cirque. L’heure de la journée ne s’était pas retenu d’avancer.
Une fois stoppée, Diana se tourna vers ce Monsieur Downcry qui était à un mètre d’elle. Il semblait savoir garder ses distances pour ne pas être trop envahissant.

-Il semblerait que quelque chose cloche chez moi, monsieur ? Ma démarche, peut être ? Ou autre chose ?

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