L'antre du vice [Indy] [Fini] - Page 2



 
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L'antre du vice [Indy] [Fini]

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Percy Mortimer
Percy Mortimer

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MessageSujet: Re: L'antre du vice [Indy] [Fini] L'antre du vice [Indy] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Aoû - 11:19



L’antre du vice

« Maison de passe de Miss Bolton»

Janvier 1891

Mais Indy ne savait pas. Devant la mine bouleversée de Percy, la jeune rousse paraissait stupéfaite, déconfite par la violente émotion qu’avait provoqué son esquisse. Elle n’avait pourtant rien à se reprocher. La coïncidence était cependant si frappante que le pauvre garçon en était presque effrayé, comme certain que la délicate demoiselle avait lu dans ses pensées les plus secrètes. Troublé à l’extrême, l’hypersensible Mortimer ne prenait même plus garde à l’apparence qu’un homme se devait d’avoir devant une fille. Et puis, au fond peu importait qu’une larme roule sur sa joue devant sa tendre amie. Il était conscient de ne jamais briller ni par sa virilité, ni par sa hardiesse. Indianna le savait et pourtant, elle acceptait toujours sa compagnie. Il s’agissait d’une des raisons, si ce n’était la principale, pour laquelle il l’aimait tant. Il se sentait apprécié pour ce qu’il était, accepté avec ses innombrables défauts, sa maladresse et sa timidité maladive, son extrême sensibilité et ses manières pataudes. Nul besoin de paraître quelqu’un d’autre auprès de cette adolescente hors du commun, nature, un peu sauvage, au caractère farouche qui mêlait la maturité d’une adulte à l’innocence d’une enfance de laquelle elle ne s’était pas encore totalement extirpée.

C’était cette spontanéité aussi que Percy aimait. Celle qui faisait glisser des mains d’Indianna le croquis qu’elle venait d’achever pour s’approcher de son ami et essuyer de son doigt la larme qui glissait sur sa joue laiteuse.  Ce geste empreint d’une tendresse naturelle, ce geste dont le jeune garçon aurait été incapable, le toucha au-delà des mots, faisant marteler son cœur au fond de sa poitrine, et de reconnaissance, et d’émotion devant la proximité qui s’était installée entre lui et son amie. Car les yeux d’azur de la belle jeune fille, à quelques centimètres des siens, fixaient avec  insistance son visage, et Percy, se demandant ce qui pouvait bien se tramer sur sa pauvre figure pour y susciter un tel intérêt de la part de la demoiselle, se mit à rougir de plus belle, une énième fois. Car lui aussi pouvait, à la dérobée et plus discrètement, scruter les traits de la jolie rousse, qu’il n’avait jamais vus de si près.

De légères tâches de rousseurs parsemaient ses pommettes rebondies. L’azur de ses yeux était bien plus clair de si près et il brillait au fond de ses prunelles une lueur hardie, presque insolente, qui ne demandait qu’à s’enflammer face aux épreuves de la vie. Ses lèvres fines tremblotaient quelque peu, comme quelqu’un qui grelotte sous le vent acerbe de Londres. Aucun des deux n’aurait sans doute pu dire combien de temps avait duré cette scène, mais lorsqu’Indianna retourna à sa place, Percy fut déchiré entre un sentiment de déception mêlé de soulagement. Sa timidité maladive avait été gênée par cette proximité, mais quelque chose, tout au fond de son âme d’enfant, quelque chose qu’il ne comprenait pas, s’était éveillé, et il aurait voulu qu’Indianna reste près de lui, à faire battre son cœur à s’en décrocher la poitrine, et à contempler les traits de son visage jusqu’à ce que la nuit tombe. Mais la jeune rousse, qui semblait mal à l’aise elle aussi, baissa les yeux sur la feuille qui gisait sur le plancher, répondant à la question de stupide de Percy. En effet, elle ne pouvait pas savoir, et le jeune roux s’en voulait d’avoir laissé échapper cette phrase,  qui l’obligeait à présent à fournir des explications à la jeune fille. Il avait confiance en elle, là n’était pas la question. Mais il lui était si ardu de s’étaler sur ses sentiments, et son cerveau était tellement embrumé, qu’il ne savait même pas par où commencer. Il lui répondit simplement, toujours bredouillant :

- C’était mon…mon… chat. C’est son… portrait craché.

Puis Percy baissa les yeux, conscient qu’un tel mélodrame pour un animal de compagnie n’était pas commun au reste des gens. Il était hors norme et le savait, avait été suffisamment moqué pour sa simplicité d’esprit et sa tendance à l’exagération. Il espérait seulement qu’Indy comprenne, une fois encore, et ne lui en soit pas gré. Mais son amie ne paraissait pas de marbre elle non plus. Comme pour masquer son trouble, elle se leva un peu vite, et son pied buta sur le verre de lait qu’elle avait posé à même le sol, et qui était heureusement presque vide. La jeune rousse ne se laissa pas démonter et elle se dirigea prestement vers sa commode, saisit un verre d’eau et une serviette et essuya sa bévue aussi vite qu’elle l’avait occasionnée.

Durant tout ce temps Percy l’avait regardée à la dérobée, ne sachant plus que dire ni que faire. Aussi, lorsqu’il la vit prendre place tout près de lui, son trouble réapparut, étrange mélange de gêne et d’un désir irrépressible. Pour tenter de canaliser son stress et se donner bonne contenance, le jeune homme pianotait de ses doigts fins sur le plancher de bois, les yeux toujours rivés sur le dessin qui avait ravivé tant d’émotions. Mais, sentant le regard de son amie sur lui, même lui comprenait qu’il ne s’en tirerait pas avec le simulacre d’explications qu’il avait fourni l’instant d’avant. Aussi, sans lever les yeux vers elle, toujours fixés sur l’œuvre, il expliqua :

- Il était orphelin…vivait dehors…alors je l’emmenais…en cachette…chez moi…l’hiver…ma famille…ils étaient méchants…et un jour…il a disparu…je fais fuir…tout le monde...

La dernière phrase n’était pas volontaire. La désillusion, le chagrin l’avait fait parler ainsi, comme si prononcer ces paroles à voix haute allait le délivrer de la malédiction qu’il subissait depuis petit, à savoir n’être aimé de personne. Il en était donc venu à la conclusion qu’il ne méritait sûrement pas même la moindre once d’amour, conclusion qu’était venue ébranler l’arrivée d’Indianna dans sa vie, ainsi que celle de la Tribu, et de ses formidables membres.

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Indianna Peters
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Emploi : Servante, fille à tout faire.
Informations : Se pense orpheline ➸ Es servante pour Miss Bolton au bordel depuis toujours ➸ Est en réalité la fille illégitime de M. Harrington. Mais ignore tout, évidement ➸ Est sous la protection de Miss Bolton pour une obscure raison, mais la considère comme une mère. Même si cette amour n'est pas réellement réciproque ➸ Travail très dure chaque jour, mais ne s'en plein jamais ➸ Ne sais pas lire mais tente d'apprendre seule ➸ Parle assez peu, mais écoute beaucoup ➸ Peu avoir un tempérament de feu. Pourtant la plupart du temps elle sera douce, agréable et serviable ➸ Malgré son corps de femme c'est une enfant qui à grandi trop vite ➸ Son plus grand plaisir, courrir dans les champs sous la pluie. Ce sentir libre et sans attache ➸ Est "amoureuse" d'un homme qu'elle ne connais pas an réalité ➸ Dessine parfois le soir à la lumière d'une bougie, quand Morphée lui refuse ses bras.
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MessageSujet: Re: L'antre du vice [Indy] [Fini] L'antre du vice [Indy] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Aoû - 15:26


Percy Mortimer & Indianna Peters
Son chat ? La réponse de Percy résonna dans son esprit un moment. Elle s'était levée avait renversé son verre, mais avait vite nettoyé la bavure. Indianna avait trouvé place au côté de Percy alors. Cette réponse toujours résonnant dans son esprit, perturber par cette révélation et cette sensation quand l'avait pas quitté depuis que sa peau avait touché la sienne. Comme un tissu rare, elle semblait encore sentir au bout de ses doigts la peau à la fois douce et chaude de l'homme. Étaient-ils donc vraiment connectés ? Où était-ce un pur hasard qui lui avait fait dessiner un chat, qui plus est le portrait cracher d'un chat qui lui avait appartenu. Un peu pensive, elle avait posé son regard sur lui, le questionnant sans un mot alors. L'incitant à poursuivre son récit, ce qu'il ne tarda pas trop à faire. Les révélations du jeune homme commencé par laisser un sourire sur le visage de la servante avant qu'il ne s'efface attrister par l’opinion que le jeune homme avait de lui-même. Elle ne connaissait pas bien sa vie, ils n'en avaient jamais parlé. Lui avait-elle seulement parlé de la sienne aussi ? Non pas par égoïsme, mais comme un échange normal de passer. Il connaissait son rôle ici, mais rien de plus. En soi-il n'y avait pas grande chose à dire de plus, si ce n'était qu'elle avait été abandonner à la porte de la maisonnée confiée aux bons est de la maquerelle... Mais en une phrase, Percy venait d'en dire plus sur lui à Indianna. Il avait une famille, elle ne semblait pas agréable à ses dires, voire méchante, mais elle ne voulait pas juger. Peut-être, n'était-ce pas facile de vivre avec un jeune homme comme Percy. Un peu simple d'esprit, peut-être ses parents avaient-ils rêvé d'un autre enfant. Évidemment cela n'excusait en rien un comportement méchant à son égard, bien au contraire. Mais la société de nos jours était si... Étriquer.

« Je t'en pris ne dis pas de tel bêtises. »

Indianna avait été douce, son regard toujours posé sur les traits creux du jeune homme.
Sa voix crémeuse, plus qu'elle ne l'avait jamais été. Une main se posant sur la jambe de Percy comme pour appuyer ses mots.

« Moi, tu ne me fais pas fuir. Au contraire. »

Se soulevant, elle déposa un baiser sur la joue du rouquin. Rapide, mais tendre et affectueux. Sans plus de gêne cette fois-ci, amicale et sans autre pensée, que de le réconforter.

« Tu es un homme bien, j'en suis convaincue. Preuve en est, tu n'as déjà pas grands choses, mais tu as souhaité partager ce que tu avais avec un pauvre animal qui en avait besoin. Et pour moi, c'est beaucoup. Cela montre que tu as un cœur, immense. »

Indianna n'était pas très douée pour les compliments, pour le réconfort et tout autre forme d'affection. Elle n'en avait que trop rarement bénéficier, non pas qu'elle s'en plaigne, sa vie était ce qu'elle était. Et elle l'appréciait à sa juste valeur, mais parfois avoir de meilleurs mots, comme à cet instant, pouvoir retrouver ce chat ou un autre et l'offrir à Percy. Oui, elle aimerait tant faire et pourtant elle était juste là à son côté, son regard sur lui, brillant, presque admirative.

« Je suis sûre qu'il va bien. Il a peut-être trouvé une famille. Et peut-être qu'un jour, tu vas te balader en ville et le voir, avec une ribambelle de chatons à sa suite. »

Indianna se voulait positiver, sa voix avait repris du volume et de la gaieté. Se relevant, elle retourna vers la table de nuit. Proposant un nouveau biscuit à Percy et du lait s'il en voulait encore. À défaut de réellement savoir le sort de ce pauvre chat dont parlait Percy, peut-être que le dessin lui réchaufferait le cœur.

« J'ai dessiné en pensant à toi. C'est le premier animal qui m'est venue à l'esprit en te regardant. »

Osa alors avouer la jeune fille. Debout, dos à lui, laissant couler un peu du liquide blanc et épais dans le verre qu'elle avait ramasser sur son passage plutôt.

« Mais je peux te dessiner autre chose si tu préfères. »
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MessageSujet: Re: L'antre du vice [Indy] [Fini] L'antre du vice [Indy] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeJeu 31 Aoû - 11:14



L’antre du vice

« Maison de passe de Miss Bolton »

Janvier 1891

Sans nul doute il l’aimait cette fille, pour lui dévoiler en quelques instants ce qu’il avait toujours secrètement tu au plus profond de son cœur, et dont il ressentait une terrible honte. La confiance qu’il avait en Indianna se révélait à lui-même  dans toute son intensité, comme si il en prenait pleinement conscience à ce moment précis. Il s’était pourtant juré, après la trahison d’Emma, de toujours se montrer méfiant avec les filles et ne pas prétendre avoir la capacité de lire dans leurs impénétrables âmes. Mais il fallait bien avouer ce qu’il était impossible de réfuter ; la méfiance ne ressemblait en rien à l’état naturel du pauvre Percy, qui était bien trop intimidé par la gent féminine pour ne serait-ce que songer à parer leurs éventuels coups-bas. Mais, d’instinct, par un pressentiment profond, inexplicable, il sentait qu’il n’aurait pas à souffrir des confidences parvenues aux oreilles d’Indy. Cette jeune femme, différente des autres, avait elle aussi à subir au quotidien la méchanceté incisive des nombreuses prostituées avec lesquelles elle vivait, et, sans doute accoutumée à ce genre de cruauté, ne désirait-elle pas s’abaisser à entrer dans ce jeu mesquin.

Percy la savait bonne par nature, et il doutait fermement que cela change avec le temps, la maturité ou les épreuves de la vie. Sa réaction lui prouva que la confiance qu’il lui vouait était méritée et justifiée. Loin d’approuver l’auto-flagellation que s’imposait le jeune homme sans cesse mal-aimé, Indy le réconfortait, réfutait le pessimisme de ses affirmations, et tentait d’insuffler une extrême douceur dans ses réconfortantes paroles. Le jeune garçon rivait toujours ses yeux au sol, ému par la bienveillance et la proximité de son amie, n’apercevant pas la petite main blanche qui s’approchait de lui. Il sursauta involontairement lorsque celle-ci se posa sur sa jambe, surpris et troublé, et il ne put empêcher son regard de se poser très brièvement sur le visage angélique de la jeune rousse, avant de revenir se fixer sur les doigts graciles dont la pâleur contrastait divinement avec la toile grossière vert d’eau dans laquelle était confectionné le pantalon de Percy. Il n’entendit qu’à peine la mélodie lointaine et doucereuse des mots d’Indianna qui tintaient à son oreille. Il ne la faisait pas fuir. Quelque peu abasourdi par cette révélation, le jeune homme se demandait surtout par quel prodige une fille aussi exceptionnelle qu’Indy pouvait bien s’intéresser à lui. Mais il n’eut guère le temps d’y réfléchir davantage car, soudain, il sentit des lèvres, douces et chaudes, se poser sur sa joue. A peine avait-il eu le temps de se rendre compte de ce qui se déroulait que le baiser était déjà achevé. La mélancolie de tout à l’heure avait cédé la place à un trouble étrange, qu’il n’avait ressenti qu’en présence d’Emma, il y’a bien longtemps de cela.

Indianna ne s’arrêta pas là ; ses tentatives de réconfort se traduisaient par un flot de compliments qui émouvaient Percy plus que de raison, en plus de l’embarrasser quelque peu. Elle louait son attitude généreuse et altruiste envers un pauvre chaton dont le commun des mortels ne se serait jamais soucié, elle admettait que ce genre de geste ne la laissait pas indifférente, elle vantait les qualités de son cœur. Etait-il vraiment quelqu’un de bien ? Elle en était persuadée en tout cas. Percy aurait aimé être aussi sûr que son amie de ses propres qualités. Ne sachant que répondre à cette ribambelle de compliments, lui qui n’en avait jamais autant reçu dans toute sa malheureuse existence, il se contenta d’écouter de nouveau Indianna suggérer qu’Honey vadrouillait certainement dans les rues de Londres à l’heure qu’il était, accompagné de sa nombreuse progéniture. Percy ne put réprimer un sourire à l’image du chaton maigrelet devenu patriarche d’une famille nombreuse qui lui ressemblait. Plein de reconnaissance, sa main se posa instinctivement, sans même qu’il y prenne garde, sur celle de son amie qui reposait sur sa jambe, ne se rendant compte qu’au bout de quelques secondes et avec effroi de la hardiesse dont il venait de faire preuve. Mais la jolie rousse ne semblait pas fâchée, aussi s’enhardit-il au point de laisser sa main sur la sienne, tandis qu’il répondait à la foule de gentilles paroles qu’elle lui avait adressé :

- Merci…Indianna…Tu as sans doute raison…Tu sais…C’est la première fois…que j’en parle…Et tu ne…te moques pas…Merci.

Sans doute quelque peu troublée elle aussi, la jeune rousse se leva, s’approchant de la table de nuit, proposant de nouveau un de ses délicieux gâteaux à Percy. L’invétéré gourmand accepta la friandise de bon cœur, se levant lui aussi, ne voulant pas rester stupidement assis au centre de la pièce quand son amie était debout. La petite servante parla alors de nouveau, confessant qu’elle avait esquissé cet incroyable dessin en pensant à lui, et que son visage lui avait d’emblée fait penser à cet animal. Avec ses tâches de rousseur, ses cheveux indomptables et son air hagard, le jeune garçon serait plutôt de l’avis d’Indianna. Mais qu’elle admette qu’elle avait pensé à lui procurait une étrange sensation joie, de trouble et de bien-être. La jeune fille lui tournait le dos, et quelques gouttes de lait s’échappaient accidentellement du verre qu’elle tenait, pour finir leur chute sur le sol de bois. Se pouvait-il que le maladivement timide Percy puisse intimider quelqu’un ? Non. Il y’avait forcément une autre explication, plus plausible, plus rationnelle. Il est clair en tout cas qu’elle semblait indécise, paraissant douter, car elle proposa au jeune roux de lui dessiner autre chose. Il est vrai, que, dans son trouble, il ne l’avait pas assez remercié, bien qu’il trouvait son croquis sublime.  Aussi décida-t-il de se rattraper, en prenant son courage à deux mains pour lui répondre :

- Non…Indianna…Ton dessin est…magnifique…vraiment. J’étais surpris…Désolé…Mais c’est si…si beau ce que tu fais. Je peux…le garder ?

Quelle joie serait-ce pour Percy d’avoir en sa possession la preuve du talent incontestable de sa tendre amie, et, par la même occasion, un souvenir de la petite créature qu’il avait tant aimé par le passé.
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MessageSujet: Re: L'antre du vice [Indy] [Fini] L'antre du vice [Indy] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 20 Sep - 20:50


Percy Mortimer & Indianna Peters
Indianna s'était hardie alors que Percy s’amoncèlement, comme bien souvent d'ailleurs. Elle le connaissait et en avait l'habitude, mais aujourd'hui, plus qu'un autre jour, elle refusait qu'il le fasse. Percy était un homme bien, elle n'en doutait pas une seconde. Et si lui oui, alors elle en était sûre pour eux deux. Peut-être était-ce mettre trop de confiance en un jeune homme qu'elle ne connaissait est fond pas tellement. Mais ses yeux posaient sur son teint pas, sur son visage à lui river sur le sol timide plus que de raison. Elle ne doutait pas de sa bonté d'âme. Comment pourrait-elle en douter alors qu'il semblait être tel un ange sur terre, de ses traits creux de son teint si pâle et de se sourire futiles mais si ravissant. La main de la jeune femme avait vite trouvé refusé sur la jambe de l'homme. Une proximité nouvelle, une sensation nouvelle. Elle n'était pourtant pas tactile avec les gens, elle ne l'avait jamais été. On ne l'avait jamais été avec elle... Alors. Pourquoi ce besoin, au fin fond de son cœur qui battait fort, de ses tripes qui se serraient, pourquoi ses rouges légers à ses joues, et cette chaleur en son corps qui semblait presque bouillonnant. Mais d'une chaleur si agréable qu'elle y revenait dans un baiser après un flot de paroles élogieux à l'égard de l'homme. Des éloges dont elles ne doutaient pas une seconde les moindres mots. Son coeur avait parlé sans jamais que son cerveau ne vienne jamais contredire le moindre des mots qui venait de sortir de ses lèvres. Percy la remercia, un peu timidement. Mais ce n'est pas ce qu'elle cherchait. Elle appuya un peu son étreinte sur sa jambe avant de se lever. Elle avait proposé au gourmand jeune homme de nouveau un gâteau et du lait, préparer pour sa visite par ses soins. La rousse n'avait pas vraiment de talent, le dessin peut-être, mais la cuisine était un domaine qu'elle maîtrisait avec un certain plaisir depuis petite. Une tâche qu'on lui avait apprise jeune, qui lui plaisait, au contraire du ménage, qui semblait infinie dans cette maisonnée toujours plus crade encore, semblait-il. Mais elle acceptait le bon comme le mauvais de sa vie. Préférant être à sa place plutôt qu'à celle d'une des filles après qui elle passait pour nettoyer, ou pire encore, une de ces filles qui faisait cela au-dehors sans même un toit ou un peu de confort. Debout, servant le jeune homme, troubler de savoir son regard sur elle, troubler de se baiser qu'elle avait laissé sur sa peau alors. Hardis par cette initiative qui l'avait prise telle une folie passagère. Elle ne le regrettait pas. Mais son cœur semblait s'emballer encore plus. Comment était-ce possible, alors que déjà, elle imaginait sa poitrine exploser sous l'impulsion de son palpitant. Comme pour cacher son trouble alors elle avait proposé de refaire un dessin à Percy. Différent de celui qu'elle venait de faire. Mais le jeune homme refusa poliment trouvant celui-ci parfait. Ce qui donna encore plus de rouge à Indianna, qui de nouveau lui fit face alors.

« Oh mais oui, si je l'ai fais c'est pour toi. »

Sa voix s'était empressée de lui répondre. Avec un plaisir immense, alors qu'elle lui tendit le verre de lait et le gâteau qu'elle lut avait de nouveau proposé. Se tournant de nouveau elle, se servit simplement un peu de lait pour elle. Elle n'avait plus faim. Habituée à très peu manger, la demi-part qu'elle avait mangée plutôt lui avait suffi et lui suffirait même peut-être pour la soirée. Se tournant de nouveau vers Percy, elle s'assit sur son lit non loin, invitant le garçon à la rejoindre, comme il avait été le cas à leur arriver dans la chambre. Elle ne ressentait aucune gêne à cette idée, elle ne craignait pas Percy, et même si depuis tout à l'heure quelque folles pensées lui traversait l'esprit. Elle était bien sûre que Percy, lui jamais ne pourrait imaginer de telles choses. Ses quelques heures avec lui, dans son antre étaient si agréables, sans réellement de mot, elle en avait appris tant sur lui. Sur eux et le futur qu'elle voyait pour eux, autre des idées un peu farfelue était positif. La rousse aimait beaucoup le roux, et peut-être pouvait-elle enfin dire qu'elle avait un véritable ami homme. Non pas un ami imaginaire comme elle avait pu avoir enfant. Mais cette foi Percy était bel et bien réelle. Détournant un vague instant le regard, elle dégusta une gorger du liquide à présent à température ambiante. Il laissa une trace sur ses lèvres devenue presque blanche avant qu'elle ne passe instinctivement sa langue rapidement dessus. Laissant un léger rire s'échapper de ses lèvres alors. Heureuse, de cette journée qui l'avait, fallait-il avouer un peu stresser au départ.

«  Indianna ! »

La jeune fille sursauta, elle sauta même du lit. Alors que les pas lourds de Bolton, déjà, s'engageaient dans l'escalier grinçant qui menait au grenier, chambre qu'était celle de la servante. Ses yeux ronds, elle demanda rapidement à Percy de se cacher sous le lit. Et se rassit sur le lit alors que la porte s'ouvrit sans plus de délicatesse à la volée. Une discussion s'entama rapidement alors entre les deux femme Bolton demanda très brièvement si la jeune femme se sentait mieux, car il y avait du travail. Indianna, rouge comme une pivoine, le haut de ses lèvres ornées d'un nuage de lait, vêtu convenablement elle ne pouvait pas dire que cela n'allait pas. Alors elle indiqua qu'elle se sentait mieux et qu'elle allait justement redescendre après un verre de lait et un peu d'eau sur son visage. La maqurelle approuva l'idée d'un simple rictuse avant de refermer la porte, la claquant presque. Indianna soupira alors, laissant le jeune homme sortir de dessous le lit. Les pas de Bolton s'éloignant dans le silence qu'elle avait laissé. La rousse manqua de rire de la situation. Si elle avait souvent fait le mur, c'était la première fois qu'elle invitait un homme, ou une personne ici sans que personne ne le sache et cela l'amusait. Oui, le danger de la situation l'amusait, car il était en soit pas très grand. Si Percy avait été pris ici, il se serait retrouvé plus vite que prévus en dehors de la maison avec une chasse et sûrement un coup de pied aux fesses, alors qu'Indy aurait eut le droit à une belle remontrance. Mais ils avaient tout deux échapper à cela. D'ailleurs, Indianna raccompagna vite Percy jusqu'à la cuisine avec le même soin et discrétisation qu'à la montée dans sa modeste chambre. Un au revoir tristounet et heureux à la fois. Triste de le voir s'éloigner, mais heureuse de ce beau moment en sa compagnie. Elle espérait vite le revoir et dans de meilleures circonstances s'il y avait possibilité.
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