Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes



 
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Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes

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MessageSujet: Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Icon_minitimeSam 19 Aoû - 21:16



Leota Toombs

TOUT LE MONDE MENT, FORS LES CARTES


FT. HELEN MCCRORY
CARTE D'IDENTITÉ


Nom : Toombs.
Prénom(s) : Leota.
Âge : 47 ans.
Groupe : Les démunis.

Nationalité : Anglaise.
Lieu de naissance : Dartmoor, Devon.
Date de naissance : 14 mars 1944.
Situation Civile : Veuve – d'un amant surtout.
Religion : Catholique – mais elle croit surtout en ses cartes.
Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle, aux dernières nouvelles.
Profession : Diseuse de bonne aventure.
Quartier Résidentiel : Southwark.
Activités Illicites : Escroquerie,
chantage occasionnel, adultère (mais il y a prescription, non ?), avortement probable, rumeurs d'empoisonnement.

Jolie petite histoire...

La porte de la roulotte s’ouvrit dans un grincement ténu – suffisant pour poser l’ambiance sans effaroucher les âmes anxieuses qui s’aventuraient ici pour déballer leurs secrets. À peine le pied posé sur la marche, une chaleur poudreuse, légèrement épicée les prenait au visage : c’était le parfum des multiples tapis gorgés de vieil encens qui emplissaient cet écrin rougeâtre, à demi éclairé par des bougeoirs de cuivre. L’unique fenêtre était tendue de rideaux de velours si sombres qu’on les devinait à peine élimés.

- Entrez, entrez donc, susurra une voix délicatement rauque. Dans son cocon de tentures et de poussière, au creux de la pénombre qui magnifie la pacotille, Madame Leota se tenait assise à une table drapée de velours, doigts entrelacés au-dessus d’une boule de cristal grosse comme une tête d’enfant. Sur ses lèvres carmines, un sourire entendu dont la signification asticoterait l’imagination de la visiteuse.

La voyante dénoua ses phalanges. Sa paume droite s’ouvrit comme une fleur en direction de la lady, en guise d’invite, dans le tintinnabulement cristallin de nombreux bracelets de métal et de perles. De mots, point trop ne faut. Mieux valait ménager ses effets, surtout face à nouvelle cliente ; et ce n’était pas comme s’il était besoin de lui préciser de fermer la porte. Ce qu’elle voulait partager, sans aucun doute, n’était pas pour toutes les oreilles. Tandis que la dame de la haute prenait place tout au bord du fauteuil disposé à son intention, mal à l’aise dans cet environnement de toute évidence inconnu, Leota eut tout loisir de l’observer par en-dessous : la trentaine bien entamée, vêtements de très bonne facture – mais loin d’être neufs. Pas d’alliance. Peut-être une fille de la bourgeoisie désargentée, ou bien une suffragette reniée par sa famille, boudée par les hommes. Ou plutôt : par les engagements sérieux. Son corsage était boutonné légèrement de travers – par elle-même, sans trop de doute. Encore une histoire de coucheries. Leota en bâillerait d’avance, si elle pouvait.


- Mon silence vous est acquis, rétorqua-t-elle d’un air de mystère étudié, devant le silence persistant de sa cliente. L’autre sursauta. Touché ! Evidemment. La gitane tira son jeu de tarot de sous plusieurs couches de vêtements dans un geste dramatique, et fit miroiter la lueur de la bougie sur le dos des cartes. Je ne fais que poser les questions. C’est à vous qu’elles répondent. Quant à moi…

Elle se cacha la vue, puis l’oreille, avant de presser l’index contre ses lèvres peintes. Sur ces signes prometteurs, quelque chose dans la posture de la femme se détendit subtilement. Encore un peu de baume, deux trois remarques judicieuses, et elle serait ferrée pour plusieurs mois.


***

Quelques minutes après que la femme eut quitté la roulotte, la gitane en sortit et s’étira comme après un exercice particulièrement éreintant.

- Alors, ta nouvelle cliente ?

Leota adressa un regard glacial à l’acrobate perché sur un tonneau. Celui-ci lui décrocha un sourire railleur, un tantinet lubrique. Elle finit par lâcher :

- Ennuyeuse à crever. Comme les autres.
- Allez, ma vieille Leo… Une p’tite confidence ! T’vas pas m’dire qu’une femme comme elle te raconte pas des trucs juteux…
- Rien qui t’intéresse, joli cœur, rétorqua la cartomancienne, non sans lever les yeux au ciel. Bon sang. Pourquoi avait-elle consenti à lui causer, à cet abruti-là ? L’acrobate feignit la déception.
- Et celles de ce matin ? T’sais qu’la proposition tiens toujours… Sûr qu’O’Farrell cracherait pas sur un petit supplément d’revenus…
- Pas d’chantage. J’touche pas à ces trucs-là.
- Tu charries… Jamais ?
- Non.

Elle mentait avec un tel aplomb qu’on la croyait souvent. Faut dire qu’elle n’affirmait jamais grand-chose sur les sujets pratiques, si bien qu’on n’avait aucune raison de ne pas la croire. Elle laissait planer tant de doutes par ailleurs… Sur son enfance, par exemple, dont elle ne dévoilait jamais rien. Sur la déliquescence de sa troupe de gitans, désagrégée comme se désagrègent toutes les choses qui ne veulent pas de postérité. Sur la mort suspecte de Mr Toombs – qui s’appelait en fait Joe Boswell, ce dont personne ne se rappelait jamais, pour une raison obscure. Sur les motifs qui, après quatre ou cinq années de solitude plutôt lucratives, l’avaient poussée à passer un marché avec O’Farrell alors que sa réputation n’en avait aucunement besoin.
Non… Madame Leota, elle avait une grande gueule quand il s’agissait de bousculer son monde ; mais elle n’expliquait jamais rien.


***

Plantant là l’acrobate déçu, la gitane réintégra son antre. Soupir profond – le temps de s’emplir les poumons de cette atmosphère saturée, un peu rance, peut-être rassurante. C’était le seul souvenir tangible qui lui restât – avec ce vieux jeu de tarot dérobé à son mentor, une teigne de femme, irascible et cruelle, puisse le Diable lui bouffer la couenne ! mais qui lui avait ouvert les portes d’un monde au-delà du monde. Pour le reste, Leota ne conservait rien à quoi elle accordât une valeur sentimentale. Pour mieux dire : patiemment, elle avait détricoté les souvenirs infiltrés dans les trames de ses tapis, nettoyé les réminiscences dans les interstices de ses babioles, râclé la mémoire au fond de ses pots d’onguents. Sa roulotte contenait tout une vie soigneusement occultée.

Elle se laissa tomber sur le fauteuil en velours verdâtre. Jadis, son mari – Satan dévore son âme de chien galeux ! – l’avait retapissé de ses mains ; elle ne s’en souvenait pas, par exemple. Heureusement. La mémoire de ces paluches puissantes et burinées lui retournait l’estomac, même après toutes ces années. Si d’aventure le lien se retissait, elle brûlerait le meuble, comme elle faisait parfois lorsqu’un fantôme s’échappait de derrière la poussière pour lui sauter à la gorge. Alors, on ne se posait pas de questions. La vieille Leota et ses lubies… Dernière victime en date de cette chasse aux spectres : un tapis magnifique, à peine bouffé aux mites, qu’elle avait expulsé de sa demeure en grognant comme une possédée pour y fiche le feu. Personne n’avait compris.
Personne n’avait demandé.
Ou, en tout cas, elle n’avait rien entendu.
Probablement, personne n’avait eu le temps de repérer l’immense tâche brunâtre qui imprégnait l’envers.


***

Décembre 1867.
Même décor, mais différent – plus frais, moins encombré, moins ténébreux. L’âge et le malheur n’obligeaient pas encore la gitane à se maquiller de pénombre. À l’époque, elle vivait parmi la troupe de gitans avec laquelle elle devait passer le plus clair de sa vie (on devrait dire : le plus sombre). Joe et les hommes venaient de quitter le camp. Direction : l’une ou l’autre des baraques cossues de cette charmante bourgade du Sussex, perdues en pleine campagne – faut-il être bête, tout de même. Les femmes et les gamins, eux, étaient restés en arrière.
Un grattement se fit entendre à la porte.

Leota ouvrit aussitôt – par quoi elle admettait qu’elle patientait là depuis un bout de temps, guettant l’arrivée de sa visiteuse… mais à vrai dire, elle s’en foutait. La honte était un luxe au-delà de ses moyens. Vite, vite : elle tira son invitée à l’intérieur de la roulotte, et referma le battant aux yeux des curieux imaginaires.

Silence lourd. Bougie faiblarde. Un grand tapis d’orient éclatant de couleur gisait à même le sol. A côté, des chiffons. Un pot à moitié rempli d’eau. Faites confiance aux diseuses de bonne aventure pour soigner leur scénographie. La femme scruta le visage fermé de son hôtesse.


- Tu es sûre, Leota ?
- Certaine.
Quelque chose dans son propre ton lui secoua l’échine. Tranquille, mais implacable. Métallique. Tellement faux...
- Si les potions n’ont pas marché, peut-être que…
- Que quoi ? aboya la cartomancienne, abandonnant soudain son masque de certitude. Merde. Elle s’attendait bien à ce que l’angoisse la submerge… mais pas si tôt. Qu’c’est un signe du destin ? Pas à moi, Hattie. Ces âneries, c’est bon pour elles.

Elles ? Ses clientes. Toutes ces femmes – et quelques hommes – qui venaient quérir auprès d’elle les clés de leur avenir, persuadées que tout leur tomberait tout cuit dans le bec, le bon comme le mauvais. Elles n’entendaient strictement rien au fonctionnement du destin, voilà la vérité. Leota, elle, savait.

- J’en veux pas, d’ce gosse, poursuivit-elle d’une voix fendillée. J’lui en donnerai pas, t’entends ? J’mettrai pas au monde un deuxième comme lui.

Les cartes avaient parlé. L’enfant ressemblerait au père : et cela, Leota ne le supporterait pas. Elle eût aimé, pourtant, peut-être – et s’était prise parfois à espérer un rejeton, qui lui donnerait le courage de tenir tête à cette brute immonde qu’elle avait eu la sottise de choisir pour mari. Voire : de fuir. Mais les cartes, elles, racontaient une toute autre histoire – l’une de celles qui ne s’avouent pas, même pas aux faiseuses d’anges. Non, Leota ne serait pas la mère d’un monstre. Jamais.

Hattie Jekyll n’insista pas. Murmura simplement, comme à chaque fois de tirer ses funestes aiguilles, les seuls mots de latin qu’elle connût :
Alea jacta est. Et la nuit dévora les souffrances. Quand les hommes revinrent de leurs larcins, le tapis incriminé avait été roulé, et Leota exsangue, roulée dans une couverture, pleurait en silence les enfants qu’elle n’aurait plus jamais. Car de cela aussi, les cartes l’avaient prévenue.
Et on ose parler de « bonne » aventure...


***

Matin de 1876. Décembre encore.
La puanteur funeste la réveilla, comme un fantôme fétide violant le confort de ses rêves pour l’agripper de l’intérieur, la tirer par les tripes, et la rebalancer droit dans la fange de la réalité. Dieu… Cette odeur…

Leota ouvrit brusquement les yeux. Le silence tambourinait contre ses tympans anesthésiés. Son corps ne répondait plus. Pour un peu, elle eût cru dormir encore… mais les rêves n’empestent pas la merde et la mort. Le corps honni allongé à côté d’elle, en revanche…

Un regard suffit à déclencher le réflexe viscéral ; ensuite, Leota s’arracha misérablement à la couche souillée, mille fois souillée, roulant sur le sol aussi loin que possible. Une seule pensée : fuir cette odeur, cette horrible odeur… Un instant plus tard, elle se jetait hors de la roulotte conjugale et s’effondrait au sol, sous les regards ahuris de ses compagnons de voyage. On n’en tira pas un mot : le choc l’avait terrassée. Peut-être ce réflexe humain convainquit-il la communauté de l’innocence de Leota. Sans doute le coroner de Portsmouth, de son côté, vit-il d’un bon œil d’être débarrassé de ce voyou de Joe Boswell, et ne souhaita pas en apprendre davantage. Après tout, c’était Noël.

Personne ne découvrit jamais le petit pochon serré dans les jupes de la voyante. De toute façon, il ne contenait plus que de la lavande. La décoction violente avait fait son office. Leota, fière et horrifiée tout à la fois d’avoir trouvé le cran d’écourter les jours de cette raclure, n’en parla plus jamais – pas même pour nier. Et elle n’aurait probablement plus fait la terrible erreur de se donner corps et âme, si elle ne l’avait rencontré
lui.

***

Au milieu des années 1880, la caravane élut domicile à Londres et dans ses alentours, sur le conseil éclairé de la voyante. Ce fut le début de la fin : les effluves empoisonnés de la capitale disloquèrent l’esprit de communauté – qui attiré par l’appât de l’or, qui par les promesses de tel ou tel emploi. Leur nombre se réduisait comme peau de chagrin, tandis que la réputation de celle qu’on appelait désormais « Madame Leota » commençait à se forger.

Prudente, elle fit profession de ne pas abuser du chantage. Non par bonté d’âme ; mais c’était trop de travail et de risques. Ses compagnons de route lui en tinrent rigueur – car le manque à gagner, pour eux, était substantiel. Et comme aucun ne doutait plus de ses talents extralucides, ils lui reprochaient en sus d’avoir sciemment mené la caravane vers son déclin. Ils n’avaient pas tort. Les années passant, Leota supportait de moins en moins la compagnie des gens.

Qui eût pensé que la pythie misanthrope se puisse attacher à quiconque ? Pas elle, toujours. Sa nature ne l’engageait pas à la romance, et les rumeurs d’empoisonnement – que ses anciens amis, amers, s’empressèrent de colporter – tenaient à l’écart les quelques qui la reluquaient. Et pourtant. Dès l’instant où Henry Ravenswood pénétra dans sa roulotte, fringant et énergique, plein de projets, sûr de sa valeur, confiant en l’avenir, en les hommes, en lui-même… sa vie s’en trouva bouleversée pour jamais.

Au demeurant, elle aurait dû le mépriser autant que tous les hommes d’action – sinon davantage, puisqu’il possédait à l’extrême toutes les qualités qui l’insupportaient chez les autres. Il ne croyait pas même aux cartes ! Mais il revint, encore et encore, et Leota n’était pas femme à minauder devant les évidences : c’était lui. Celui que les trois quarts de ses clientes appelaient de leurs vœux. Celui qu’elle n’avait jamais cherché pour elle-même, trop nihiliste pour seulement l’envisager. Ils devinrent vite amants.

Il brûlait d’enthousiasme, elle foutait le feu à ses espoirs. Elle se moquait du monde en flammes, il réduisait en cendres ses certitudes nihilistes. Ils ne s’accordaient sur rien, se tenaient tête sur tout. Se contraignaient l’un l’autre à solliciter leurs dernières ressources. Se poussaient à bout, et au-delà – et ne s’en voulaient jamais, car le feu qu’ils nourrissaient les réchauffait au lieu de les détruire. Il ne serait jamais venu à l’esprit de Leota de reprocher à Henry ses autres amantes ou ses retours au Nouveau Mexique, ni à Henry de condamner Leota pour la disparition de son mari. Ils ne se mentaient sur rien, suffisamment solides chacun pour tout entendre de l’autre. Ils ne voulaient pas d’un amour parfait ; ils avaient déjà mieux, âmes jointes devant le précipice du réel, plus fortes de s’être trouvées.

Jusqu’à ce jour terrible où Leota s’éveilla, lourde d’un pressentiment funeste. Pour la première fois, elle tira les cartes sur le destin de son amour. Pour la première fois, la seule de sa vie, exsangue face à l’indubitable, elle refusa les réponses. La nuit où la nouvelle du cataclysme de Thunder Mesa se répandit dans la ville, un hurlement déchira les quartiers pauvres de Londres.


***

Ensuite... Mais quelle suite ? Après lui, le déluge. Madame Leota se coupa définitivement de la caravane, ainsi qu’elle l’avait toujours voulu sans en trouver l’audace ; mais sa liberté ne représentait plus grand-chose. Elle continua à lire les cartes, plus convaincue que jamais de la vacuité de l’existence. L’instinct de survie seul l’empêchait de sombrer dans un bouge à opium quelconque pour en sortir les pieds devant.

L’instinct de survie encore la poussa, dès que possible, à trouver un accord avec Owen Farrell. Puisqu’être libre ne comptait plus, autant ne pas s’exposer aux ombres qui rôdent.

Un autre instinct, inattendu, bizarre – sans doute mal venu – l’amena à tirer les cartes sur la seule personne dont le sort lui importât un peu dans ce maudit monde, quoiqu’elle ne l’eût jamais vraiment rencontrée. La réponse, pour vague qu’elle fut, lui glaça le sang. Mais comment protéger d’un danger inconnu celle qui, sous aucun prétexte, n’entendait lui accorder son attention ?



CARACTÈRE ET TEMPÉRAMENT

Madame Leota distribue sa compassion au compte-goutte. Les bons sentiments, ça coûte cher ; or elle n’est riche que des histoires des autres, chacune plus moche, mesquine ou pathétique que la précédente. La sienne n’est pas beaucoup plus drôle : enfance pourrie, mariage violent, amours contrariées, trahisons en cascade, infertilité, chasse aux sorcières perpétuelle… Bref, elle a fait le tour de la dégueulasserie humaine, et ne trouve aucune solide raison de s’en consoler – ni même de lutter contre. Sauf la rejetonne de feu son amant, peut-être. Fût un temps en effet où cette femme-là aimait, profondément ; et les choses alors lui paraissaient sous un jour un peu moins terrible. Reste que dans ses mauvais jours, elle prenait déjà un plaisir délétère à cracher son cynisme à la figure de son prochain.
Malgré tout, elle sait se taire quand il faut, trouver les mots quand elle doit. Lire entre les lignes et deviner les fractures. Elle est fine mouche, la gitane. Pour ceux qui paient en particulier, elle joue le jeu, voix de velours et gestes mystiques – dans une comédie qui flatte encore son ego, bien qu’elle s’en soit largement lassée. Voilà tout ce qui lui reste, voilà tout son talent : voir ce que les autres ne voient pas, et dans le théâtre intime de sa roulotte, unique actrice pour un seul spectateur, manipuler les fêlures de l’autre pour en tirer de l’or. Et même si les gens sont insipides… Il arrive encore que les cartes lui murmurent de quoi raviver son intérêt.
Car les cartes parlent. Magie, ou intuition ? Voix du destin, ou sens aigu des autres, envers et contre elle-même ? N’importe. Les cartes ne lui ont jamais failli – contrairement aux hommes, qui n’ont fait que cela.
CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES

Sous un amas de boucles brunes indisciplinées, desséchées par l'âge et la misère, mais régulièrement tressées de rubans et de perles, Madame Leota darde sur le monde de grands yeux sombres creusés de cernes. Jadis, ils étaient vifs ; ils ne le sont plus tous les jours, au gré d'une consommation excessive d’alcool et d'opiacés. Son visage anguleux se craquèle de rides. Des sourcils fins rayent son front comme deux biffures agacées. La pénombre seule empêche ses traits de trahir son mépris aux yeux de ses clients. Drapée d’étoffes criardes, embijoutée de breloques branlantes du plus bel effet à la lueur des bougies, elle a fini par se confondre tout à fait avec son personnage de voyante. Et si ses doigts vieillis, jadis habiles – conséquence d’une jeunesse de tirelaine – tremblent désormais un peu trop, elle peut toujours prétendre que c’est pour l’effet sonore, n’est-ce pas ? Mais oui. Sûrement. Aussi longtemps que possible, elle déguisera ces secousses qui agitent tout son corps aux moments les plus inconfortables, de plus en plus souvent, un peu comme si son dégoût hurlant pour le monde commençait d'exploser les coutures.

Dans la vraie vie, je suis...

Quel est ton pseudo ? Aarn. Un mec ou une fille ? Fille. Quel est ton âge ? 29 ans. Comment as-tu connu le forum ? En fouillant de partenariat en partenariat, à la recherche d’un forum historique. Un avis dessus : Vous me vendez du rêve ! As-tu un DC ? Pas encore, doucement, doucement ! Pv/scénario/Inventé ? PV tellement classe... Code de validation : [Validée par Amy ✓].

Code:
<t>Helen McCrory</t> → <y>Leota Toombs</y>
© plumyts 2016
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Indianna Peters
Indianna Peters

Âge : 25
Emploi : Servante, fille à tout faire.
Informations : Se pense orpheline ➸ Es servante pour Miss Bolton au bordel depuis toujours ➸ Est en réalité la fille illégitime de M. Harrington. Mais ignore tout, évidement ➸ Est sous la protection de Miss Bolton pour une obscure raison, mais la considère comme une mère. Même si cette amour n'est pas réellement réciproque ➸ Travail très dure chaque jour, mais ne s'en plein jamais ➸ Ne sais pas lire mais tente d'apprendre seule ➸ Parle assez peu, mais écoute beaucoup ➸ Peu avoir un tempérament de feu. Pourtant la plupart du temps elle sera douce, agréable et serviable ➸ Malgré son corps de femme c'est une enfant qui à grandi trop vite ➸ Son plus grand plaisir, courrir dans les champs sous la pluie. Ce sentir libre et sans attache ➸ Est "amoureuse" d'un homme qu'elle ne connais pas an réalité ➸ Dessine parfois le soir à la lumière d'une bougie, quand Morphée lui refuse ses bras.
Avatar : Sophie Turner
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Date d'inscription : 29/09/2016

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MessageSujet: Re: Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Icon_minitimeSam 19 Aoû - 21:59

Bienvenue sur TAAVT, très bon choix de PV, de personnage etc.
Bon jeu parmi nous teamrocket

Dis, je peux connaitre mon avenir ? Es-ce que Percy et moi on va se marier un jour ?
notme
out
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Felix J. Adler
Felix J. Adler

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Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler.
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MessageSujet: Re: Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Icon_minitimeSam 19 Aoû - 22:28

Bienvenuuuuuuuue. love J'aime trop ce personnage et j'aime beaucoup ta façon d'écrire. nouille J'ai hâte de découvrir plus en détails et voir ce que tu vas en faire. gnon

N'hésite pas à venir me trouver si tu as la moindre question cependant ! love
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MessageSujet: Re: Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Icon_minitimeSam 19 Aoû - 22:59

Merci \o/

Les cartes sont formelles - Indianna et Percy sont tellement mignons ensemble qu'ils sont voués à... [Le reste de cette prédiction n'est pas disponible en libre accès.]

Et merci pour les encouragements :) J'aurai quelques petites questions à poser aux joueuses de Lydess et de Melanie - j'enverrai des messages !

N'hésitez pas à me dire si je dois préciser quelque chose en particulier, ou s'il y a d'autres choses que je devrais savoir sur Leota et qui ne seraient pas sur la fiche du PV !
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Indianna Peters
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MessageSujet: Re: Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Icon_minitimeSam 19 Aoû - 23:20

Mais euh....... fneu
Bon jeu ici, peut-être au plaisir de Rp avec toi.
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Amy S. Adler
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Amy est très douée dans son domaine, la couture. ⊹ Ressentais une profonde frustration envers son mari durant les cinq précédentes années, ce qui l'incitait à accepter plus facilement les avances d'autrui. ⊹ A des tendances névrosées et borderline. ⊹ Ne supporte pas/ou difficilement les enfants en bas âge. ⊹ Apprécie la compagnie de l'alcool et du tabac bon marché. ⊹ Est d'une grande immaturité. ⊹ Très facilement morte de jalousie en compagnie d'autres femmes. ⊹ Manque de confiance en elle-même et a souvent besoin qu'on la rassure sur son apparence. ⊹ Passe beaucoup trop de temps devant le miroir à peigner ses très longs cheveux noirs. ⊹ Femme de Felix J. Adler. ⊹ A ouvert récemment un bordel de luxe dans un vieil hôtel rénové de Whitechapel.
Avatar : Eva Green
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MessageSujet: Re: Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Icon_minitimeDim 20 Aoû - 9:45

Hehehe ! huhu
La joueuse de Lydess ici présente est en vacances mais je peux répondre à toutes les interrogations qui peut te passer par la tête. Joie d'avoir trouver une succession digne de ce nom. *regarde Jeanne avec mépris* mwah

Bienvenue à toi en tout cas !! love luv
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Jenny Smith
Jenny Smith

Emploi : Aucune d'officielle
Avatar : Maisie Williams
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MessageSujet: Re: Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Icon_minitimeDim 20 Aoû - 10:14

Bienvenue, M'dame Leota gnon
Amuse toi bien parmi nous, dans de folles aventures et pour le plus longtemps possible ! dance


Citation :
Joie d'avoir trouver une succession digne de ce nom.
Owiiii, une deuxième roulotte à voler pour la petite Jenny, afin de se lancer dans le marché noir de la caféine et de château de carte mwah
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MessageSujet: Re: Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Icon_minitimeDim 20 Aoû - 10:33

*File un parapluie à Indianna*
Un RP, ce sera avec plaisir.

Amy : Merci ! Et bonnes vacances, aussi ^^ Je s'rai brêve.

Jenny : Merci gamine !
Et on ne laisse pas traîner les doigts du côté des cartes, namého ! Le marc de café, à la rigueur... Mais pas touche aux cartes. Scrogneugneuh.
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Fergus Lynch
Fergus Lynch

Âge : 35
Emploi : Fondeur
Informations : Orphelin déposé au seuil d'une institution quelques semaines après sa naissance ✘ Ignore tout de ses origines, et n'y accorde aucune importance ✘ Fraie dans le monde de la petite délinquence depuis sa plus tendre enfance ✘ Ancien chef d'une bande gosses aventureux, à présent dissolue ✘ Suite à ça, a passé plusieurs mois en maison de correction ✘ La mort d'un de ses meilleurs amis, atteint de syphilis, a suffi à le convaincre de ne pas s'approcher des prostituées, règle qu'il suit toujours ✘ A fondé la Tribu, gang des rues sévissant à Whitechapel, dont il connait les moindres recoins ✘ Participe régulièrement à des combats illégaux organisés dans des bars, desquels il tire un joli pactole, ainsi que quelques petites cicatrices sur tout le corps ✘ Amateur d'armes blanches, il se sépare rarement de son couteau de boucher, tout comme de son vieux chapeau melon ✘ Se moque bien des forces de police, avec lesquelles il n'hésiterait pas à en découdre ✘ Ne voue que mépris à l'aristocratie et aux autres parvenus, mais grâce aux paiements reçus en échange de l'aide de son gang, il recrute de plus en plus d'adeptes, et accroît l'influence de la Tribu : son ambitieux objectif n'est autre que de faire tomber sous sa coupe Whitechapel et Southwark, pour mieux leur donner un second souffle, ainsi qu'une capacité de réponse envers les injustices infligées par les strates plus aisées de la société.
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MessageSujet: Re: Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Icon_minitimeDim 20 Aoû - 12:19

Leota love Quel merveilleux perso, tu as très bien choisi **

Bon courage pour ta fiche et bon jeu !
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MessageSujet: Re: Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Madame Leota - Tout le monde ment, fors les cartes Icon_minitimeDim 20 Aoû - 16:29

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