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Tobias Wright
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MessageSujet: the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] Icon_minitimeDim 12 Aoû - 14:43



Lundi, tôt dans la matinée. Après un dimanche calme, où il a profité de son temps libre pour lire, Tobias enfile son uniforme et y accroche son insigne. Il se rend comme prévu dans la salle où il doit apprendre son programme de la semaine, soit à quelle heure il sera en patrouille dans la ville et dans quel quartier. Son supérieur hiérarchique ne tourne pas autour du pot et se met rapidement à annoncer les attributions.
- En patrouille aujourd’hui, nous avons besoin de trois hommes près du Parlement pour la matinée et le début d’après midi. Le parlement compte débattre jusque tard dans la soirée, nous ne voulons pas que des prolétaires viennent causer du remous, nous assurerons donc une surveillance également dans la soirée, avec trois autres hommes.
Tobias écoute et n’est pas étonné de ne pas entendre son nom. Il n’a patrouillé qu’une seule fois à Westminster depuis le début de sa carrière dans la police. C’est toujours les mêmes que l’on envoie là bas…Les plus bourgeois, les plus « respectables ». Mais, Tobias ne s’en plaint pas. Les autres quartiers ont tout autant besoin qu’on les protège, et surtout, besoin de policiers intègres comme il pense en être un. La liste se poursuit. On passe au quartier de Southwark, puis de Lambeth ainsi que The Strand, où il se trouve et Tobias n’est toujours pas cité. Ce n’est que lorsqu’on arrive au quartier de Whitechapel que son nom est cité. Il y a un marché prévu ce matin, qui ne tardera pas à commencer. Tobias et deux autres collègues sont chargés de surveiller le déroulement du marché, de veiller à ce qu’il n’y ait pas de vol. Ils sont attendus sur place au plus vite pour interdire la circulation aux chevaux également. Sortant de la salle de réunion, Tobias met sa casquette et vérifie si son insigne est bien droit.
- Whitechapel, Wright ? Tu ne dois pas t’y sentir dépaysé…, lui lance un de ses collègues des plus aisés et des plus immatures.
Tobias se retient de lever les yeux au ciel. Il répond simplement :
- Je suis de Lambeth, pas de Whitechapel.
- C’est pareil.

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10h. Tobias se trouve à l’une des extrémités du marché. Leur présence lors de ce genre d’événements a aussi un but dissuasif. Si quelqu’un est tenté de voler, il osera moins le faire en voyant que la police se trouve sur place. C’est toutefois ce que Tobias espère car il ne prend aucun plaisir à devoir embarquer un voleur. Certains n’ont d’autres choix que de voler pour survivre, il le sait bien. Soudain, dans le brouhaha ambiant, un cri retenti. Un homme sent que quelqu’un vient de le toucher et s’aperçoit presque immédiatement de l’absence de sa montre à gousset, qui a été détachée.
- HEY TOI !, crie-t-il en reperant la jeune voleuse mais immédiatement, celle-ci se met à courir. AU VOLEUR !  ON M’A VOLE MA MONTRE ! AU VOLEUR !, crie-t-il, tout en tachant de rattraper la jeune fille, ce qui est très difficile au vu de la foule qu’il doit bousculer.
Tobias n’a pas vu la scène du vol mais il se trouve sur le chemin de la personne qui pousse, bouscule les passants et se faufilent parmi eux avec une grande rapidité pour échapper à une éventuelle capture. Tobias grimpe sur l’escalier qui mène à la porte d’entrée d’une maison pour mieux distinguer la course du fugueur ou de la fugueuse.  Le voilà qui arrive ! Il descend rapidement les marches et se met sur le chemin du voleur afin de l’arrêter en l’agrippant fermement et avec force. Le choc lors de la rencontre entre les deux personnes est violent. Tobias parvint toutefois à garder l’équilibre. La personne, qui semble visiblement être une femme, se débat mais Tobias ne lui laisse pas l’occasion de s’échapper et l’immobilise contre le mur d’une maison. C’est probablement la première fois qu’il se trouve confronté à une voleuse et non à un voleur. Le corps à corps dans une lutte contre une femme le gêne un peu, mais il n’a pas le choix.
« STOP ! Ca suffit, ne bouge plus ! Où est la montre ? »
La jeune fille se débat toujours, affligeant même un cou de coude dans les coudes de Tobias au passage. Il est donc forcé de la plaquer plus fermement contre le mur pour l’empêcher de parvenir à s’enfuir. Entre temps, un passant, se sentant surement l’âme d’un justicier, l’aide à maintenir la voleuse contre le mur pendant que Tobias fouille ses poches. Cette aide n'était pas nécessaire car Tobias aurait pu l'immobiliser contre le mur seule, après tout, c'est son travail. Mais, il préfère ne pas vexer l'homme qui semble fier de rendre service, veillant toutefois à ce que celui ci ne se laisse pas emporter par un élan de violence injustifiée. Rapidement, Tobias sent la forme ronde et l’aspect métallique de la montre volée mais ce n’est pas tout, il sent également d’autres objets métalliques, plus fins. Des colliers ou des bracelets, probablement volés également. Il soupire. Il n’aura d’autres choix que d’emmener cette personne au poste et il vaut mieux que ce soit lui qui le fasse plutôt qu’un collègue. Comme la jeune fille est agitée, il profite de l’aide du passant pour lui passer les menottes. Son collègue, se trouvant à l’autre bout du marché, n’a pas du entendre la scène. Il peut donc éviter certains problèmes à la jeune fille, si elle sait se tenir. Remerciant le passant pour son coup de main, et après avoir restitué la montre au bourgeois à qui elle appartenait, sans pour autant lâcher la demoiselle, Tobias déclare d’une plus forte voix, à l’intention du groupe qui s’est attroupé près de lui.
- Mesdames, messieurs, il n’y a plus rien à voir. Je m’occupe de la demoiselle et je vais l’emmener au poste, reprenez vos activités !

Il se met en chemin vers le bureau de police le plus proche, tout en maintenant toujours fermement la jeune fille menottée contre lui.
- Arrête ! Cesse de bouger et avance, n'aggrave pas ton cas, ordonne-t-il comme un conseil en la tenant plus fermement. Oh, il a été voleur un temps. Il sait qu'elle ne pense qu'à fuir, en cet instant et qu'elle tentera de le faire par tout les moyens.
Pour être honnête, il n’a aucune envie d’envoyer une jeune fille en prison et espère qu’elle se calmera afin qu’il puisse discuter avec elle en chemin et voir si les plus gros problèmes peuvent lui être évités. Il a un travail à faire, certes. Mais, il a lui aussi connu la vie de voleur et de criminel.
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Jenny Smith
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MessageSujet: Re: the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] Icon_minitimeLun 13 Aoû - 11:22



The thief and the policeman

« Voleur un jour, voleur toujours »


Tandis que certaines personnes vaquent dans leur vie à des occupations des plus banales, d’autre exercent leur profession avec passion et implication. Puis viens une troisième catégorie pratiquant une profession tel une occupation du quotidien, comme font une majorité des membres de la Tribu avec le vol.
Dans cette fourmilière caché dans le coeur de Londres, Jenny le faisait aussi naturellement qu’un clignement d’oeil.
Il fallait reconnaître que d’être née dans la rue, sans doute à l’arrière d’une étable de marché ou dans l’arrière-cour d’une maison, faisait bénéficier d’une facilité comparable à un don du ciel. Pas que cette jeune cambrioleuse soit croyante, elle le devenait seulement le temps d’avoir une excuse pour s’innocenter ou encore pour aller à l’église afin d’y voler quelque gorgées du vin de messe (bien que le gin reste son plaisir coupable, le vin étant bien trop faiblard à son goût, une lettre de différence faisait beaucoup).

Son occupation quotidienne flirtant avec une soi-disante profession avait l’avantage d’être aussi variable que les biens acquis en fin de journée. Un jour, c’était de la nourriture, le lendemain, de l’argent et le surlendemain pourquoi pas des vêtements : au petit bonheur la chance.
En ce jour aussi semblable que les précédents, risquant d’être tout aussi pareil que ceux qui suivront à savourer sa liberté au parfum de faim, de soif et de richesse, la crocheteuse faisait bouger ses jambettes d’une rue à l’autre en quête de salaire.
Il était certain qu’une tel activité se montrait parfois bien sportive, idéal pour entretenir les artères du corps ainsi que son endurance. Il aurait juste fallu à Jenny davantage de nourriture dans le gosier pour alimenter des muscles, la rendant davantage efficace au détriment de la police. Mais nul n’est parfait, et cela rendrait le jeu bien moins amusant lors des parties de cache-cache avec les adultes dans un bain de foule.

Après être montée en scelle en ce début de journée,  en lorgnant de mépris les femmes aux robes trop près du corps pour être trop sage avec la gente masculine, en retenant une pointe de mépris face  à des hommes aux vêtements trop propre pour être honnête et pratiquant la plus belle indifférence au bruit dégoûtant des enfants joyeux jouant de leur naïveté idiote dans ce monde dérisoire, la fille de la Tribu continuait son bout de chemin sur son piédestal de convoitise matériel.
Chipant quelque bout de cerises à la volé en guise d’arrière-goût sucré de petit déjeuner, aspirant une pointe d’épice pour palier aux odeurs de poisson manquant de fraîcheur, elle continuait son bout de chemin à son aise sur les pavés de la capitale. Flâner était l’un des secrets de sa réussite pour éviter tout stress inutile, se montrer aussi désinvolte qu’en compagnie de Fergus.

A force de laisser le temps au temps, de bonnes acquisitions s’obtiennent en trouvant le bon client à libérer du poids de son argent. Jenny venait justement de trouver un bon poisson à pêcher : un homme d’âge moyen flânant lui aussi au sein du marché où elle se trouvait. Son code vestimentaire laissait présager de quoi mettre au travail les petites mains d’une voleuse de passage.
Ni une ni deux, Jenny se dirigea telle une petite fille innocente en quête de sucrerie pour se mettre au même niveau que l’inconnu, jetant quelques coups d’oeil sur sa veste et ses poches. Lorsque l’homme s’arrêta à une étale pour se renseigner sur les prix, de minuscule doigts se faufilèrent pour jouer avec le premier objet venu et lui faire changer de terrain de jeu.
En guise de fin de jeu, la gamine appuya légèrement la main sur la veste comme pour signer la fin de son méfait avant de s’éloigner d’un pas certain avec un sourire en coin. Le volé ne tarda pas à comprendre le larcin, s’excitant de la perte de sa montre.
Un nouveau jeu démarra dans la foule avec des participants surprise voulant courser la petite souris dont la facilité de s’immiscer entre les tables du marché l’aider à gagner de la distance.

Seulement, une nouvelle surprise débarqua lorsqu’un choc se déclara sur le corps de la souris devenue rat de gouttière, se faisant agripper nonchalamment par un sinistre individu pas plus vieux qu’elle.
L’acte se fit si rapidement que Jenny mis du temps à prendre conscience des nouveaux bracelets en métal acquis sur ses poignets. Quel idée de faire fondre du métal pour des bijoux de si mauvais goût lorsque ça peux servir à forger un couteau pas plus gros qu’un poing.
L’ordre prononcé avec sévérité pour que la cambrioleuse arrête de s’agiter venait forcément des forces de l’ordre. Mais la voix n’étais pas assez vieille pour que ce soit un homme tenace, titillant l’orgueil de Jenny de se faire accrocher par un énième naïf. Cela rendra le jeu cependant plus amusant, pouvant mettre à profit toutes son insolence des rues dont elle a le secret pour faire regretter à cet idiot de vouloir s’amuser avec elle.

-V-la-t-y pas qu’on prend des poussins maint’nant chez les poulets ?

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MessageSujet: Re: the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] Icon_minitimeLun 13 Aoû - 22:12


-V-la-t-y pas qu’on prend des poussins maintenant chez les poulets ?

La jeune fille avait l’air jeune en effet. Elle essayait sans doute de jouer la carte de la pitié en mettant son âge en avant pour que Tobias la laisse partir. Les choses n’étaient pas aussi simples. Si Tobias avait du cœur, il devait néanmoins obéir à la loi. Il ne pouvait pas se permettre de tout laisser passer, autrement, il perdrait son travail. Et la loi n’était pas forcément plus clémente avec les plus jeunes, il le savait bien pour avoir lui aussi du courir dans les rues afin d’échapper à la police.

- On prend les voleurs, surtout. Quel âge as-tu donc, jeune poussin ?, demanda-t-il.

Il continua de la faire avancer et finit par entrer dans une taverne qui proposait également quelques chambres pour la nuit. Tobias avait choisi ce lieu car tout d’abord, il savait que cette taverne possédait une table privée, au fond, derrière une porte, elle-même derrière un rideau, où se réunissaient parfois ceux qui avaient à discuter en privé, à l’abri des regards. Il avait dû y intervenir pour arrêter une bagarre, peu de temps auparavant et avait noté ce détail.  Il avait alors découvert que les chambres d’hôtes servaient surtout à abriter régulièrement des prostituées. Plutôt que d’incriminer le propriétaire, il avait préféré s’entretenir avec les demoiselles pour savoir ce qu’elles pensaient du lieu. Les deux femmes l’avaient alors supplié de ne pas dénoncer l’affaire. Si le tavernier avait des problèmes avec la police, il ne voudrait plus leur louer de chambres, et pourtant ici, elles étaient en sécurité car il veillait à ne pas les laisser en compagnie de n’importe qui et proposait à loyer rentable. L’une d’elle avait déjà passé plus d’un mois de suite dans la chambre, avait payé en retard et l’homme s’était montré clément. Les deux femmes avaient décidément besoin de ce. Alors, comme ces chambres leur étaient indispensables et que le propriétaire semblait correct à leur égard, il avait accepté de fermer les yeux. Il avait rapidement mené sa petite enquête concernant la table du fond et avait compris qu’elle ne servait que pour des soirées consacrées au jeu d’argent. Rien de bien méchant. Alors, il s’en était allé. Il n’avait pas non plus demandé de compensation monétaire au tavernier contre son silence, ce n’était pas le genre d’homme à se laisser corrompre par l’argent.

« L’argent dont vous souhaitiez me faire cadeau, faites leur en cadeau à elles sur le loyer. », avait-il dit « Dieu vous le rendra ». Tobias ne savait pas vraiment s’il croyait en Dieu, à vrai dire. Il allait à l’Eglise de temps à autre mais doutait parfois de l’existence du Seigneur. C’était une formule toute faite. « Traitez les bien, le monde n’est déjà pas tendre avec elles, elles ont besoin de gentillesse. », avait-il ajouté. Et après, ca avait été comme s’il n’avait jamais vu les chambres et comme si le tavernier ne l’avait jamais vu.

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Quand il s’approcha du bar, vide de bon matin, il vit l’air suspicieux du tavernier. Aucun tenancier de bar n’est serein à la vue d’un policier entrant dans son établissement.  Quant à la jeune fille, elle devait probablement se demander pourquoi ils n’étaient pas au poste, mais dans cette auberge. Il ne voulait pas qu’elle aille s’imaginer qu’il allait profiter de sa position de faiblesse pour abuser d’une manière ou d’une autre, ce qui devait probablement apparaître comme l’explication la plus probable, dans ce monde où tout le monde se méfie de tout le monde. Mais, heureusement pour elle, Tobias n’était pas un pervers.
« Monsieur, bonjour »
« Bonjour, monsieur. Puis je vous aider ? »
« En effet, vous pouvez.  J’aimerais que vous teniez votre clientèle éloignée de votre table du fond pendant que je pose quelques questions à cette demoiselle, est ce possible ? »
« Oui, bien sûr. », répondit le tavernier, tout en essuyant un verre sale. « C’est tout ? », demanda-t-il.
« Oui, c’est tout. Merci à vous. », dit Tobias.

Tobias emmena la jeune fille dans la pièce, la fit s’asseoir, retira sa casquette, qu’il posa sur la table puis il se plaça devant la porte, bras croisés, tout en l’observant. Elle devait se demander ce qu’il lui voulait. Tobias se souvenait avoir été un hors la loi. A sa place, il aurait pensé que tout cela ne sentait pas bon, que la personne qui se trouvait en face de lui cherchait à obtenir quelque chose. Et oui, c’était tout naturel de le penser. A l’instant, de son côté, il réfléchissait plutôt à ce qu’il devait faire. C’était la première fois qu’il était face à l’arrestation d’une voleuse et non d’un voleur. Et ce serait mentir que de dire que les femmes n’attisent pas encore plus facilement et rapidement la pitié que peut le faire les hommes. En principe, les femmes sont celles que l’on doit protéger, pas envoyer en prison… Il soupira. Ce travail était décidément compliqué.
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MessageSujet: Re: the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] Icon_minitimeMar 14 Aoû - 23:27



The thief and the policeman

« Voleur un jour, voleur toujours »


-D’où j’suis un poussin ?

La question posée avait de quoi vexer Jenny, principalement parce qu’elle était posé par un homme n’ayant probablement pas connu de femme ou même de coureuse de trottoir. Cet homme n'avait d'adulte que le mot. Il possédait une étincelle de vie dans l'oeil mais loin d'avoir la force et la maturité des hommes digne de ce nom comme avait pu remarquer la voleuse en observant les passages de la vie du quotidien dans les rues. Même les autruches qui avaient faire sursauter Jenny lors de sa dernière visite au Cirque en compagnie de Lydess ne méritaient pas d’être relié à ce sinistre inconnu.

A voir où ils se dirigeaient tout en tenant fermement les poignets enchaîné de la fillette, cette dernière avait en tête qu’il souhaiter se faire cuire avant d’être mangé afin de tenir son rôle d’animal. Peut-être même qu’il offrirait une soupe à sa prisonnière, l’espoir fait vivre. L’idéal pour Jenny serais plutôt un verre de gin, boisson dont elle raffole en cachette bien que ce soit trop demander pour supporter l’ambiance pesante se sentant rapprocher de plus en plus.
Il serait malvenue d’en vouloir à une si jeune personne d’avoir ce vice, ce n’est qu’une façon comme une autre de garder la tête sur les épaules dans un quotidien de la rue.

Tandis que les deux personnages rentrait dans ce lieu à l’ambiance moins humide que les ruelles de la capitale, Jenny se serait attendu à ce que le gérant de la taverne les fasse déguerpir fissa, prétextant qu’il n’acceptait que les couple en âge de s’octroyer du plaisir. Si seulement ce fichu costume de policier pouvait ressemblait à n’importe quel autre accoutrement, cela ouvrait trop facilement les portes à n’importe qui. De plus, les menottes n’aidaient pas à paraître pour une personne lambda, encore moins à un couple aux idées saugrenues. Fort heureusement pour la cambrioleuse d’ailleurs, elle laisserait avec le plus grand des plaisirs ce genre de jeu aux fous, clients de trottoirs dérangé ou autre bourgeois qui composent les maisons closes.

Tout en continuant à se rapprocher de l’aubergiste, la fouineuse de porte-monnaie lançait ses habituelles faux yeux de chiens battus afin d’agiter les coeurs et obtenir sa libération, faisant croire avec aisance la douleur brûlante aux poignet ou encore à une injustice d’un bougre de policier face à bien plus faible que lui. Malheureusement, le costume fait le moine, il semblait plus facile de croire un policier en position de force qu’une jeune personne aux vêtements mal entretenue et à la chevelure laissant à désirer un mode de vie sain.
Une fois le très bref échange entre les deux hommes, lorsque que l’homme derrière le comptoir demanda si c’était tout, Jenny lança :

-J’prendrais un p’tit verre pour m’tenir compagnie, j’ai la rapeuse qui s’assèche. Mettez ça sur l’ardoise de m’sieur Devlin, j’crois qu’il m’aime bien pour m’accordez ça !

Peut être obtiendras-t-elle ce petit présent, elle croisait mentalement les doigts.
En attendant, la voila assise seule dans une pièce et pour seul compagnon digne d’intérêt à ses yeux la fameuse casquette qui venait d’être posé face à elle. Elle paraissait relativement neuve, sans doute ne sortant trop peu pour que la pluie l’abîme mais préservant sa valeur financière si elle pouvait être revendue au marché noir.
Cela été bien triste d’avoir plus d’intérêt pour un objet inanimé que pour la seule personne présente dans la pièce. En fait, beaucoup de choses sans vie valent plus pour Jenny que les être vivant, eux au moins ne risquent pas d’avoir de mauvaises actions à son égard.
Finalement, la cambrioleuse accorda un regard au policier, l’attente pour un verre de gin se faisant trop tarder.

-Tu m’veux quoi alors ? Cherche pas à m’faire la morale ou d’vouloir arçonner mes dabes et dépêche d'bagouiner.

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MessageSujet: Re: the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 10:23



- D’où j’suis un poussin ?

Ah, c’était donc à lui qu’elle avait fait allusion en parlant de poussin ! Cela aurait pu vexer Tobias mais ce ne fut pas le cas. Il savait qu’il savait qu’il avait plutôt l’air d’un homme que d’un garçon. Il était d’ailleurs étonné qu’elle le croit jeune, mais peut être essayait elle simplement de l’énerver... Il était grand, costaud, avait une barbe, un regard qui semblait avoir « vécu » comme on dit parfois et il dégageait une aura plutôt mature et responsable. Selon Tobias, la jeune fille ressemblait plus à un enfant qu’à une femme. D’ailleurs, s’il n’avait pas senti qu’elle avait des formes en l’arrêtant (ce qui l’avait d’ailleurs un peu gêné car il avait beaucoup de respect pour les femmes et n’était pas de ces hommes qui se permettent des les toucher sans leur consentement), il l’aurait peut-être prise pour une enfant, et même pour un garçon.

- Oh mais bien sûr, tu as tout à fait l’air d’une femme en âge d’enfanter !
, répondit Tobias, sur le ton de l’ironie. Tobias lui donnait douze ans, peut être treize mais pas plus. Quel âge as-tu ? Douze ans ?
Quand elle se moqua davantage de l’autorité qu’il incarnait en réclamant un verre au bar, Tobias s’était contenté de la pousser à avancer, sans rien ajouter. Si le tavernier apportait un verre à la voleuse en raison de ses relations avec ce Monsieur Devlin, il lui ordonnerait de retourner derrière le bar avec le verre. Il le prendrait bien pour lui, mais il n’avait pas le droit de boire en service, encore moins devant témoin. La jeune fille était visiblement une rebelle, incapable d’obéir ou de respecter la moindre autorité. La tâche serait difficile avec elle. Il finirait peut-être bien par devoir l’emmener au poste, si elle se complaisait dans cette attitude. Il nota également dans un coin de sa tête de se renseigner sur ce Devlin.

-Tu m’veux quoi alors ? Cherche pas à m’faire la morale ou d’vouloir arçonner mes dabes et dépêche d'bagouiner.

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Tobias se contenta de rigoler. Ah, elle avait bien de la chance d’être tombée sur lui. Tant d’insolence lui aurait surement valu une bonne gifle et même plus de la part de ses collègues. Peut-être était ce qu’elle cherchait, à créer des réactions violentes autour d’elle. Certaines personnes ne connaissaient que ce langage, pour n’avoir entendu que celui là toute leur vie. Tobias n’avait connu que violence durant ses jeunes années, mais il ne s’était pas laissé attirer par le cercle vicieux de celle-ci. Il en avait eu marre de se battre, de donner des coups, d’en récolter. Il sortit une petite boite métallique de sa poche, l’ouvrit, en sortit une cigarette, rangea la boite dans sa poche, de laquelle il sortit cette fois un briquet. Lentement, il alluma sa cigarette, sachant pertinemment que la lenteur de ses mouvements exaspérerait l’impatiente jeune fille (elle lui manquait de respect, comment résister à l’idée de la taquiner un peu ?) et la regarda en soufflant la fumée qu’il venait d’inspirer.

- Tu as des colliers dans tes poches, je les ais sentis. Tu ne voles pas seulement pour te nourrir, tu en as fait ton métier…Tu travailles pour un réseau, peut-être ? En tout cas, si je t’amène au poste, ils ne vont pas te rater. Les policiers laissent parfois tomber quand il s’agit de vol de nourriture, de vêtements. En plus, on ne peut pas dire que tu essayes de te montrer sous un jour particulièrement sympathique… Ah, ils auront vite fait de te faire taire en te jetant dans une geôle, ça c’est sur. Et puis, tu as volé ça à la crème de la crème, j’imagine ? Un beau bourgeois ou une belle bourgeoise. Tu n’aurais pas pris de risques pour de la camelote, pas vrai ? La camelote se revend aussi, pourtant, si on est propre sur soi et qu'on est bon vendeur.

Des souvenirs de son ancienne vie, quand il devait jouer les italiens et qu’on l’appelait Danny, refaisait surface. S’il n’avait pas choisi cette vie et qu’il avait été contraint de faire partie de ce milieu, il fut un temps, il avait sans doute été un meilleur voleur que cette jeune fille, car un bon voleur n’a pas la tête de l’emploi. Elle, en revanche, l’avait indéniablement. Et puis, un bon voleur ne provoque pas les autorités. Encore une erreur pour la jeune fille.
Il tira sur sa cigarette, inspira longuement, souffla.

- La prison n’est pas un endroit pour une femme, même si elle essaie de se donner des airs de garçon. Tu joues l’intrépide, mais tu n’as pas envie d’être envoyée en prison…Je me trompe ?
-
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MessageSujet: Re: the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] Icon_minitimeMer 15 Aoû - 14:52



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« Voleur un jour, voleur toujours »


Le policier enchaîna sur un monologue suite à l’insolente phrase de Jenny, ce qui empêcha un silence de mort se fixer dans l’air déjà tendu de la pièce.
La fumée de cigarette ne dérangea en aucun point la voleuse, déjà trop habituée aux odeurs nauséabonde des industries de la ville et autre gouttes de sueurs dansant avec la pluie. Elle se contenta d’admirer les volutes sortant du tuyau de papier pincés par les lèvres masculine pendant que du bla-bla en sortait.
Le visionnage des formes émanant de la cigarette se faisant sans crainte, cela occupait Jenny pendant que la tirade de travail de l’homme prenait vie. Il lui en aurai fallu davantage qu’un chantage psychologique en parlant de la prison pour l’effrayer, ce n’était que des paroles à l’heure actuelle et la vie s’était déjà montrée moins tendre avec elle.

Au fil de la prise de parole, les seules propos pouvant titiller la jeune voleuse était au sujet des "beaux" bourgeois et des "belles" bourgeoises. De tous, ce devaient être les plus laids habitants de la ville quand bien même ils ne se seraient aucunement abîmés les mains dans une labeur digne de ce nom. Les seules griffures pouvant naître sur la paume de leur main était lorsqu’ils brassaient leur billets vert ou leur bijoux. Voilà quel était la véritable insolence aux yeux des pauvres : s’orner de parures brillantes sur une peau trop proprette pour être honnête, abusant de leur piédestal pour regarder de haut les Londoniens se levant aux aurores.
Jenny esquissa un sourire en coin suite à l’association de beauté et de richesse, regardant du coin de l’oeil le policier qui se voilait la face selon la philosophie de vie des rues.

Lorsque le sujet de la prison se coucha sur le tapis, la cambrioleuse accoudée de tout son être sur la table, le menton posé entre ses mains se releva d’un chouia. Elle mima un mouvement d’onanisme d’une main en prenant une nouvelle fois la parole :

-bla bla bla… Faudrait d’jà que j’sois en âge d’aller en prison. Faudrait aussi que j’sache c’quoi mon véritable âge. C’que j’risqouille c’est l’orphelinat.

Quand bien même l’orphelinat existait, Jenny savait pertinemment que les maisons de correction était une alternative qu’elle encourait si ce n’était pas la prison. Il fallait cependant éviter de prononcer ce mot afin de ne pas tenter le diable.
Il semblait par ailleurs plus simple de s’échapper d’un orphelinat que tout autres lieux de résidence par pirouette administrative ou autre échappatoire plus sportive. Le réseau de la Tribu pouvait se montrer parfois efficace, surtout lorsqu’on connais personnellement Fergus Lynch. La fillette se savait être dans les bonnes grâce du chef des Voleurs, le considérant comme son propre père après autant d’années. Après toute une vie après tout, s’étant faite retrouvée par ce même Fergus quelques heures (quelques jours au pire) après sa naissance.

Suite à cette pointe de vérité au sujet de son âge, la curiosité remplaça rapidement l’ennui s’installant chez la cambrioleuse. Elle avait hâte de connaître le prochain monologue du policier, si cela allait lui couper l’envie de fumer ou au contraire lui en faire griller une autre.
Après s’être relevé le menton, le reste du corps se releva en s’adossant à la chaise bien trop inconfortable sur la durée. L’envie d’être debout lui brûla les jambes mais l’envie de jouer avec l’autorité se révéla plus forte.

A la place, elle demanda simplement dans son plus bel argot provocateur , regardant cette fois plus directement le policier :

-C’quoi vos tiges ? Des anglaises,des américaines, des agricoles ? Vot’ballot, il est en argent ou en simple métal ?

Tant de mots du même acabit auraient pu fustiger de la jeune bouche, dans le champ lexical du tabac ou n’importe quoi d’autre. Jenny se garda de faire danser sa langue, il savait qu’elle risquait d’avoir diverses occasions de recommencer très rapidement.

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Tobias Wright
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MessageSujet: Re: the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 2:59


- Bla bla bla… Faudrait d’jà que j’sois en âge d’aller en prison. Faudrait aussi que j’sache c’quoi mon véritable âge. C’que j’risqouille c’est l’orphelinat.

L’agent de police ne put se retenir de sourire en secouant la tête. L’orphelinat, un risque ? Enfant, il avait longtemps envié les enfants qui y vivaient plutôt que de vivre dans une workhouse comme lui et de devoir passer ses journées à travailler. La jeune fille n’avait répondu à aucune de ses questions. Elle ne lui avait pas dit si elle travaillait pour un réseau ni à qui elle avait dérobé les objets dont elle se trouvait actuellement en possession. A la place, elle préférait continuer à jouer les insolentes. Cela ne l'étonnait pas vraiment. Il avait cerné le personnage et ce n'était pas le genre de personnage à faciliter la tâche à toute personne portant un uniforme. Ceci dit, il y avait d’autres endroits que les orphelinats pour accueillir les jeunes rebus de la société londonienne et il était persuadé que son interlocutrice n'était pas aussi ignorante à ce sujet qu'elle le laissait penser.

- -C’quoi vos tiges ? Des anglaises,des américaines, des agricoles ? Vot’ballot, il est en argent ou en simple métal ?


- Une bonne voleuse devrait savoir différencier le métal de l’argent et l’argent du métal, non ?, répondit-il simplement. Ce n’était pas de l’argent. Tobias n’accordait pas vraiment d’importances aux choses matérielles purement utilitaires. Un étui à cigarette en métal remplissait très bien sa fonction, cela lui suffisait.
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Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette, qui commençait à diminuer en longueur, inspira et souffla.
- Celles-ci sont des américaines. Tu as déjà fumé du tabac ?
Il appréciait le gout des américaines. La plupart du temps, il achetait des anglaises car, ne nécessitant pas d'être importée, elles étaient évidemment moins chères. Mais, on ne meurt pas enterré avec son argent. Si on ne se fait pas plaisir, parfois, à le dépenser, à quoi sert il ?
Il tendit alors la fin de sa cigarette, du bout des doigts, à la jeune fille.

- Tu veux la  terminer ?, proposa Tobias.

Etait ce un moyen de tenter d’apprivoiser un peu la jeune fille ou une simple proposition désintéressée ? Un peu des deux, sans doute. Les dangers du tabac étaient bien sûr totalement méconnus à l’époque. Au contraire, dans le milieu de la santé, on recommandait même parfois la pratique de fumer du tabac. De toute façon, les méfaits de l’alcool, eux, étaient connus, et comme la jeune fille qui se tenait en face de lui, Tobias s’était pourtant laissé enivrer par son goût chaud et son parfum enivrant quand il était encore très jeune.

- Tu as prénom ?
lui demanda-t-il, réalisant qu’il n’avait même pas cette information, mais aussi pour relancer la conversation dans de meilleures conditions.
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MessageSujet: Re: the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 14:59



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« Voleur un jour, voleur toujours »


Finalement, la plus jeune des deux personnes présente dans la pièce ce décida de répondre à une première question.

-C’est aux pigeons d’savoir r’connaitre si c’est du toc ou pas c’que j’lui r’vend. Si c’est d’l’argent ou du fer, j’le vend aux mieux.


Les activités de la Tribu étaient les pattes d’une araignée : une panoplie de chemins menant jusqu’à l’épicentre. C’en était presque une industrie au vue des diverses activités se regroupant vers l’argent, tous les moyens étaient bon pour pouvoir se remplir le ventre.
Presque tous selon les membres, Jenny par exemple se faisait un point d’honneur de ne jamais faire le trottoir, voyant les filles de joie comme peu fréquentable en laissant tomber leur chasteté au premier venu. Il fallait effectivement trouver de l’argent par ses propres moyens, mais si le choix est présent, il était préférable de pratiquer le vol que la prostitution pour Jenny.

Fort heureusement, le policier rattrapa sa stupide question en proposant la fin de sa cigarette. Bien évidemment que Jenny avait déjà fumée auparavant, de simple roulées ou des gitanes pour se contenter du minimum. C’était relativement rare mais une jeune profiteuse aurait été idiote de refuser une offre aussi simple soit-elle.
Elle récupéra la fin de cigarette sans faire attention si ses doigts touchaient celles de l’homme et l’emmena immédiatement à sa bouche pour en aspirer une première bouffé. Elle sentait déjà les effets de la nicotine dans son cerveau, jusqu’au bout de ses doigts. Peut être était-ce pour ressentir pleinement ce genre d’effet qu’elle aimait fumer aussi peu, pour avoir l’impression de fumer une éternelle première cigarette. Ce succulent plaisir d’avoir une pointe de nuage dans ses mains, les laisser se reposer après tant d’utilisation, le bonheur était au rendez vous.
Jenny aurait presque eue la tentation d’en demander une deuxième entière dans la foulée. Il ne fallait cependant pas abuser des bonnes choses, le policier aurait probablement refusé de toutes façons. Quand bien même l’homme lui aurait proposé cette fin de tabac pour l’amadouer, cela n’aurais qu’enclenché un sujet de discutions sur le bien que procure les sensations de la cigarette. Il n’étais pas question de faire immédiatement confiance avec aussi peu, cela serais bien mal connaître la voleuse.

Quand enfin il posa une autre question, le bout de papier aux arômes divins pulmonaire se fît écraser sur la table. Aucun cendrier à l’horizon ne pouvait palier à cette aide, un bout de table ferait tout autant l’affaire.

-J’m’appelle Jenny, et toi ? J’doit t’nommer l’poulet comme les autres mecton d’ton genre ?

Il est vrai que la cambrioleuse n’était pas adepte des discussions avec les représentants de la loi, sauf s’ils ont un lien avéré avec les intérêts de la Tribu. Elle était bien trop savoureuse de prendre d’affront la plupart des gens, parfois mêmes les personnes de son âge au sein de la Tribu pour appuyer une certaine domination de meute qu’elle appréciait savourer. Du moment que cet honorable policier n’en faisait pas de même avec elle, elle ne montrerait pas énormément les dents.

-Sinon, c’quand que j’peux déguérpir d’ici ? Demanda-t-elle impatiente de retrouver l’air frais de la liberté.

Il lui était difficile de brûler les étapes, comptant sur sa bonne étoile pour repartir les poignets sans menottes.

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MessageSujet: Re: the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] Icon_minitimeDim 19 Aoû - 23:38


- J’m’appelle Jenny, et toi ? J’doit t’nommer l’poulet comme les autres mecton d’ton genre ?
Pensif, Tobias avait regardé la jeune fille écraser la cigarette sur le coin de la table. Il s’était attendu à ce qu’elle lui retourne la question. Il jugea qu’il était mieux de mentir sur son prénom, pour lui rendre la chose plus compliqué s’il lui venait l’idée de le dénoncer. Bien sûr, elle n’avait pas intérêt à le faire car c’était elle, la voleuse. Mais, en tant qu’agent de police, il ne respectait pas son devoir en ne l’amenant pas directement au poste, auprès de ses supérieurs hiérarchiques. A sa question, il pensa répondre Danny, comme il l’avait si souvent fait auparavant. Il commença ainsi par la même syllabe et finit par une autre.

- David. Mais, tu peux m’appeler monsieur, dit-il comme un rappel qu’elle s’adressait à un représentant de la loi. Il savait, cependant, qu’elle ne lui ferait pas l’honneur de l’appeler monsieur mais plutôt par ce prénom d’emprunt, David.

Impatiente, la jeune fille prit la parole à nouveau. Ses geste nerveux montrait qu’elle supportait mal le confinement.

-Sinon, c’quand que j’peux déguérpir d’ici ?


Tobias soupira.

- Je ne peux pas te laisser partir comme ça, tu le sais.

Il se pencha au dessus de la table et tendit une main vers elle. Il précisa, pour ne pas qu’elle se méprenne sur ces intentions. Elle ne pouvait de toute façon pas l’empêcher de le faire, menottée comme elle était.

- Je veux juste regarder ce que tu as pris, je ne suis pas un pervers.
Il en sortit les bijoux qu’il étala sur la table, devant lui. Il y avait un bracelet et un chaîne. Il soupçonnait le bracelet d’être en toc, mais la chaîne avait tout l’air d’une chaîne en or. Il n’était pas bijoutier, mais sa vie passée d’apprenti barbier italien factice lui avait appris certaines choses sur les marchandises qu’on pouvait revendre au noir.

- Si tu n’as même pas de certificat de naissance, même pas de certitude sur ton âge, comme tu me l’as dit…La justice pourra peut être s’arranger pour t’envoyer en prison. Si pas, ils t’enverront peut-être dans d’autres endroits pas très agréables et veilleront à ce que tu y restes un moment.

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Tobias tira la deuxième chaise vers lui et s’y installa, le dos enfoncé dans le dossier.

-J’ai été un voleur, moi aussi, avant. Pas dans le même style que toi ! Avec des vêtements plus soigné, un accent étranger et un grand sourire. Ca vend mieux.

Il fit une pause et sonda dans son regard quelle était sa réaction, si elle le croyait et ce qu’elle ressentait à cette annonce. Il pouvait s’attendre soit à plus de sympathie, soit à du mépris. Il était possible qu’elle le voit comme un traitre, ce n’était pas exclu. Peu importe. Tu voles pour un réseau ou tu fais ça toute seule ? Ne t'inquiète pas, je vais pas demander de balancer, je sais que tu ne le ferais pas.



- Voler ce n’est pas un métier pour toute une vie. C’est dangereux, surtout pour une femme. Ca n’apporte que des problèmes. Là, tu as plutôt l’air d’un garçon. Mais, dans quelques années, je mets ma main à couper que si tu ne quittes pas cette vie là, tu te feras violer constamment. Par ceux qui te chopperont la main dans le sac, contre leur silence, ou par les flics, pour t’éviter une grosse peine. Une fille ne fait pas carrière longtemps dans le vol. On la pousse ensuite vers la prostitution. Mais, je ne t’apprends rien. C’est cette vie là que tu veux choisir ?
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MessageSujet: Re: the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] the thief and the policeman - ft Jenny Smith [Fini.] Icon_minitimeLun 20 Aoû - 14:34



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« Voleur un jour, voleur toujours »


Il disait s’appeler David mais peu importe, Jenny continuerais plus que probablement à le nommer par quelques surnoms à l’originalité dont elle gardais le secret. Elle le faisait même avec ses collègues de vol qu’elle fréquentais depuis un long moment, elle n’allait pas s’en priver pour une personne dont elle n’avais pas la moindre once de respect. Priver une jeune fille de sa liberté de survivre, il y a mieux comme départ pour mériter ledit respect.
Ce gain allait mettre beaucoup de temps à s’acquérir lorsqu’il lui confirma qu’il ne pouvais pas la laisser partir comme ça. Quel perte de temps à passer dans ce confinement lorsque une ville entière est un lieu de travail ne se reposant jamais.

Ce prétendu David continua dans sa lancé à ne pas se faire apprécier en rentrant trop longtemps dans l’espace vital de Jenny pour lui fouiller les poches. C’était insupportable d’inverser les rôles pour elle mais le laissa faire si cela lui suffisait à le rendre heureux. Pour une fois qu’il pouvait approcher une femme sans la payer pensa-t-elle. Elle saura lui rendre la monnaie de sa pièce en temps voulu, il suffisait d’être (trop) patiente.

-Et moi j’suis pas une voleuse répondit-elle a sa défense prétendant ne pas être un pervers.

Il restait un homme malgré tout avec son lot de défaut les plus secret.

Elle ne disait pas adieu à ses affaire volé devenu ses propriété personnel, seulement au revoir en gardant espoir de les récupérer rapidement. L’homme ne  leur faisait que prendre du bon temps au grand air.
La voleuse risquait encore passer du temps au grand air, bon au mauvais. Elle ne craignait pas les menaces non-dissimulé du policier, que ce soit un aller sans retour en prison ou tout autre lieux aussi sombre et humide aux compagnons d’infortune mal rasé.

Quand à la révélation de l’ancienne vie du policier repenti, sa philosophie de vie différait finalement trop avec celle de Jenny quand à la question de l’image que l’on renvois aux autres. Elle l’imaginait dans des vêtements trop qualitative dans son rôle au plus bas de l’échelle sociale des voleurs, probablement encore trop éloigné de la Tribu pour en faire partie. Encore un qui ne s’entend pas parler, il suffisait de voir ce retournement de veste pour passer de voleur à policier.
De plus, un accoutrement bien trop soigné attire bien trop l’attention sur soi, une idée des plus sottes qui existe lorsqu’on dois se montrer aussi discret que la brume dans la vie d’un voleur. Il faut savoir rester humble pour ne pas attirer les regards, passer pour quelqu’un qui n’en vaut pas la peine et prendre par surprise.
Jenny en donnerais sa main de voleuse à couper que l’homme ne verrais jamais en elle la Reine du monde. Elle prend par surprise pour commettre ses plus beaux vols, c’était une technique qui a toujours fonctionné jusqu’à présent.

-Z’avez bourlingué quoi avec les bâtons blancs pour filer dans leur camps ? C’t’une déformation profesionnelle d’me d’mander pour qui j’tourne mes roues ?

En revanche, avoir si peu de confiance en ses talents de voleuse sous prétexte qu’elle était une femme (du moins, bientôt en âge pour être considérée tel quel pleinement), saupoudré de la peur du viol à répétition et de la prostitution était la menace en trop pour effrayer Jenny. L’imaginer en fille de joie était une des plus grandes insultes à son encontre, la mettre dans la peau de parasite sans honneur car ses organes reproducteur étaient à l’intérieur d’elle.
C’est sur ce prétexte que la cambrioleuse décidé de donner un coup de boule à la table juste en face d’elle pour simuler une violence physique de la part de ce David sur elle et de pousser un cri pour alerter le tenancier de la Taverne, tenter le tout pour le tout pour tenter de s’échapper. L’adolescente réfléchira par après à comment enlever les menottes toujours à ses poignets, la rue foisonnent d’idée pour se genre de handicap.

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