It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini]



 
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It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini]

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Loban V. Renfield
Loban V. Renfield

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Emploi : Home Secretary.
Informations : Comte de Warwick. • A été adopté à l'âge de sept ans. • A hérité d'une fortune incommensurable à la mort de son père adoptif, mais aussi des titres honorifiques. • Possède une grande force physique, ayant subi un entraînement militaire intensif pendant plusieurs années. • A passé plusieurs années en Inde, Chine et Japon. • Connait quelques arts martiaux. • Est connu pour ses fêtes mondaines où il n'apparaît jamais, se tenant à l'écart. • A un comportement et un caractère assez puéril. • Fait parfois preuve d'une grande naïveté. • Se met rarement en colère. • Passe certains de ses soirs dans Whitechapel, au sein de la Tribu de Fergus Lynch. • Est considéré comme un excentrique de par ses idées. • Son prénom vient d'un prénom juif mal orthographié. • A une petite cicatrice sous l'œil gauche et ailleurs sur le corps. • Origine sino-écossaises.
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MessageSujet: It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] Icon_minitimeMar 7 Fév - 0:49



It's Hard To Lose A Chosen One.

« But you won't see me fall apart. »

Cirque O'Farrell, Southwark, 1890.

Cela faisait quelques mois que Loban était rentré définitivement de New Dehli. Il n’avait pas encore essayé de reprendre contact avec tout le monde, notamment à Amy, ne serait-ce qu’en tant qu’amie. Il n’oubliait pas ce qu’il s’était passé entre eux mais il ne lui en voulait aucunement, compréhensif. Cependant, il devait avouer qu’il avait un peu fui, complètement perdu dans ses sentiments. Ce serait mentir que de nier la profonde attirance pour la couturière. Cependant, avec du recul, il en avait déduit que c’était la disparition de Lydess de l’orphelinat et de ne plus avoir aucune nouvelle qui avait dû le brusquer. Lors de son passage à Londres, il y a de cela six ans, rentrant d’Afrique cette fois-ci, il l’avait pourtant brièvement cherchée. Mais il n’avait absolument aucune idée de là où elle se trouvait actuellement et l’orphelinat n’avait bien sûr pu le renseigner. Tout comme Fergus. Depuis la mort de ses parents, il avait la très désagréable impression d’être seul au monde et pourtant, de ne pas avoir fait quoique ce soit de trop méchant pour mériter cela. Il n’était pas le plus parfait des hommes, mais il n’avait pas l’impression d’être le pire. Et pourtant, des amis, il n’en avait plus, juste des vieux bourgeois sans intérêt.

Et pourtant, il avait retrouvé Fergus récemment. Et cela l’avait encouragé à reprendre les recherches pour Lydess. Après tout, de par sa position politique, il pouvait toujours emprunter les services de deux trois inspecteurs au repos. Ce fut donc ce à quoi il s’affaira durant les semaines qui suivirent, demandant à chaque témoin s’il connaissait une Lydess Hentswig. Et les réponses furent peu fructueuses. Pour ne pas dire complètement vaines. Loban commençait à se décourager. Sa sœur semblait s’être envolée à la sortie de l’orphelinat. Elle n’était peut-être même plus à Londres. L’Empire Britannique était grand et y retrouver une simple femme avec un prénom insolite se révélait juste complètement impossible. Dans les derniers jours de ses recherches, il envisageait même de faire appel à un détective consultant. Alors qu’il rentrait un jour chez lui, il vit une affiche publicitaire pour un cirque. Le nom de ce dernier lui rappelait vaguement quelque chose. O’Farrell était un nom qu’il avait juré voir quelque part dans Scotland Yard. Ou alors on lui en avait parlé et pas forcément en bien. Il y avait une représentation le soir même, peut-être que mener l’enquête lui changerait les idées.

Vêtu de son long manteau en cuir noir qu’il ne quittait pas depuis six ans maintenant, il se présenta au guichet, acheta sa place et s’installa dans les gradins, sans vraiment faire attention à ce qu’il y avait autour de lui. Loban regarda alors le spectacle d’un air relativement passif, ne sachant pas tellement pourquoi il s’était embarqué là-dedans. Owen O’Farrell présenta donc son équipe, sa troupe et annonça quelques numéros à venir sous les exclamations enthousiastes des badauds autour de lui. Lui ne fit que reposer son menton dans sa paume, le coude appuyé sur son genou. Il resta attentif au numéro des clowns, des trapézistes, et tout ce qu’il suivit ensuite. Mais un numéro attira plus particulièrement son attention. Celui des fauves. Il en avait vu pas mal en Inde, plus particulièrement des tigres ainsi que quelques lions en Afrique. Il avait essayé d’en dresser quelques-uns, ou du moins, apprendre les réflexes à avoir en leur présence. Loban avait toujours un bon contact avec les animaux, il n’y avait donc jamais eu d’accidents à déplorer chez le jeune homme. Quoiqu’il en soit, ce n’était pas les magnifiques félins qui retinrent son regard mais plutôt la magnifique jeune femme qui avait son entrée.

Son cœur ne fit qu’un tour. Il n’y avait aucun doute à avoir sur l’idée de cette femme qui n’avait pas changé en presque dix ans. Lydess. Elle se trouvait donc dans l’endroit le plus improbable de Londres. Il était d’une part soulagé qu’elle soit à vivante, puis soulagé qu’elle soit à Londres. Cependant, quelque chose lui vint rapidement en mémoire. Les animaux étaient interdits à l’orphelinat, ne serait-ce que les chats. Et il n’avait pas l’intuition que Lydess ait commencé à apprendre le dressage de fauves dès sa sortie. Il fronça les sourcils, espérant se tromper, ne parvenant pas à taire son excitation cependant. L’envie de se dresser sur ses jambes étaient de se précipiter dans les bras de sa sœur était énorme, insoutenable, mais il devait se tenir et attendre patiemment. Que diraient les gens si on apprenait qu’un noble troublait un spectacle de cirque pour se jeter dans les bras de la dresseuse ? Les yeux rivés sur elle cependant, il en oublia complètement ce dont été accusé O’Farrell : exploitation, esclavagisme, des choses absurdes et cruelles dont tout le monde semblait être courant mais dont personne ne semblait vouloir en parler. Et quand on avait un représentant de la justice présent qui oubliait même ces fautes graves pour les beaux yeux d’une femme…
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MessageSujet: Re: It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] Icon_minitimeMar 14 Fév - 0:48



It's Hard To Lose A Chosen One.

« But you won't see me fall apart. »

Cirque O'Farrell, Southwark, 1890.

Respirer. Expirer. Lydess se laissait porter par la pénombre des coulisses, essayant de ne pas céder à la panique. C’était quelque chose d’impensable sur l’instant. Elle qui avait toujours été en retrait dans la troupe, la petite grosse diseuse de bonne aventure qui attirait les badauds en fin de spectacle. La voilà en cette seconde dans une robe un peu trop serrée pour elle, laissant apparaître ses cuisses de chaque côté d’un subtil drapé bleu nuit. Un vêtement d’apparat, plus adapté pour une actrice que pour une personne de son acabit. Mais elle n’avait pas eu le choix. Très tôt dans la journée, c’était un membre du cirque effaré qui s’était introduit dans sa roulotte bancale, la réveillant d’un somptueux rêve en compagnie d’un Fergus onirique ; tout cela pour lui dire que la dresseuse de lions avait une gastro-entérite carabinée et qu’elle ne pouvait à peine se lever de son lit. Il fallait quelqu’un pour la remplacer et la seule personne à être disponible durant le spectacle, c’était elle. En quelques heures seulement, elle avait du apprendre des tours que la dresseuse avait mis des années à perfectionner. Autant dire qu’ils étaient loin d’être au point. Mais cela ferait toujours l’affaire pour les spectateurs ignorants de la bourgeoisie londonienne.

La diseuse de bonne aventure n’aimait pas les lions. C’était beaucoup trop sauvage. Essayez de mettre une selle à un lion, vous nous en direz des nouvelles ensuite. Pourtant, toute cette fourrure était forcément agréable à câliner, mais encore une fois, essayez de faire un câlin à un lion. Jamais à l’orphelinat, ils n’avaient eu droit à des animaux, et c’était bien dommage. Lydess aimait bien les animaux en général, même si ceux-ci avaient beaucoup moins d’atomes crochus avec elle. Cette dernière étant toujours bien trop enthousiaste pour leur calme tranquillité.

Ainsi donc elle se trouvait, à attendre son heure derrière le rideau rouge. C’était bientôt sa scène, et ce sol poussiéreux était le dernier endroit où elle aurait pu vouloir se trouver. Ce fut pourtant souriante qu’elle du sortir de l’ombre, accompagné d’un lion fougueux qui n’avait certainement pas très envie d’être là non plus, loin de sa maîtresse. Les quelques premiers tours consistant surtout à tenir la créature avec la laisse ici et là dans l’arène, furent les plus simples à faire, et Lydess n’eut pas trop de peine. Mais alors qu’elle voulut le faire monter sur un petit tabouret, la créature se rebiffa et lui montra les dents. Réaction du public qui s’exclama de surprise, était-ce normal ? Clairement, non. Mais cela, il ne pouvait pas le savoir.

L’esprit de Lydess était tellement paniqué que son esprit était à mille lieux de penser à Fergus, son faux-frère lointain, sa vie à l’orphelinat puis au cirque, ce qu’elle allait mangé en ressortant du chapiteau -si elle en ressortait un jour. Tout ce qu’elle voyait, c’était le lion qui n’avait définitivement pas envie d’écouter une inconnue qu’il n’avait rencontré le jour-même. Derrière le rideau, les autres membres se mordaient les ongles avec inquiétude. Comment s’il ne fallait pas s’y attendre, c’était ridicule d’avoir pu espérer quelque chose avec une novice. Mais les clients avaient payé et ne seraient pas remboursés, alors le bénéfice ne pourra être négatif, quelque soit l’issue de cette scène.

Il était pourtant facile de dire que le directeur ne serait pas amusé de la mauvaise publicité que cela occasionnerait, et Lydess fut soudain plus terrifié à l’idée du châtiment qu’elle pourrait recevoir que du lion lui-même qui se mit à lui rugir à la figure. Envoyant balader le tabouret à travers l’arène, il se rapprocha de Lydess et lui rugit une nouvelle fois dessus. La demoiselle recula de quelques pas mais se prit les pieds dans cette robe ridiculement sensuelle et retomba sur les fesses. Elle savait que le lion ne lui ferait pas le moindre mal mais n’était tout de même pas rassuré. Tout ce qu’il voulait, c’était montré sa domination sur cette fausse chef qu’on avait essayé de lui imposer. En tout cas, c’était ce qu’espérait Lydess qui baissa tristement la tête, boudeuse, tout en croisant les bras :

- JE VOUS AVAIS BIEN DIT QUE JE PRÉFÉRAIS LES AUTRUCHES !

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MessageSujet: Re: It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] Icon_minitimeMar 7 Mar - 19:44



It's Hard To Lose A Chosen One.

« But you won't see me fall apart. »

Cirque O'Farrell, Southwark, 1890.

Loban se redressa doucement sur son siège pour mieux épier la scène avec intérêt. Lydess était absolument magnifique dans cette robe. Il l’avait toujours trouvé jolie mais les formes de la femme lui allaient bien plus que les vagues courbes de jeune fille de ses souvenirs. Mais il cessa vite cette contemplation pour épier autre chose : sa nervosité. Elle ne semblait vraiment pas à l’aise, comme si là n’était pas sa place. Comme si elle n’était pas en train d’exercer sa profession. Il jeta un coup d’œil aux autres acrobates et autres artistes restés à l’entrée des loges. Eux non plus n’avaient pas l’air tellement rassuré. Loban déduit donc rapidement que quelque chose n’allait pas. Pourquoi diable avaient-ils envoyé Lydess jouer les dompteuses si c’était la première fois de sa vie qu’elle faisait cela ? Où était la vraie dresseuse ? Le jeune noble se félicita alors d’avoir commencé à mener l’enquête dans ce cirque. Ainsi, il pouvait constater que Mr O’Farrell engageait ses artistes, même absolument pas qualifiés, pour exécuter des performances afin de rendre son spectacle rentable. Combien de cracheurs de feu s’étaient rompu le cou en jouant les trapézistes afin d’exécuter docilement les ordres de leur employé ?

Loban devint plus nerveux quand le lion commença à grogner. Personne ne semblait y faire attention dans le public, c’était normal pour eux. Le Lord soupira doucement et regarda ce que Lydess avait à disposition sur la piste pour se défendre en cas de besoin. Autant dire pas grand-chose. À part un fouet et quelques chaises… S’il devait venir prêter main forte à sa grande sœur, il devrait la secourir plutôt que d’affronter le fauve. Même si, dans le pire des cas, il pourrait toujours se servir d’une chaise. Mais il était pessimiste. Après tout, elle pouvait très s’en sortir toute seule, contre toute attente ! Cependant, il ne fallut pas longtemps pour que les évènements donnent tort à Loban et le lion rugit agressivement cette fois-ci tout en lançant le tabouret de Lydess sur la piste. Les oreilles du Lord entendirent quelques exclamations horrifiées dans le public. Il se leva alors, n’attendant plus. Elle recula et tomba par terre, tandis que le fauve se rapprochait de sa proie. Le jeune noble n’attendit alors pas plus longtemps pour se mettre entre le lion et Lydess, entendant au passage le mot autruche. Certains spectateurs effrayés commençaient déjà quitter la salle tandis que d’autres attendaient presque l’homme en noir se fasse manger à la place de la donzelle.

Loban regarda le lion dans les yeux. Il avait beau faire barrage au félin, il avait cependant omis de prendre quelque chose en chemin pour se protéger. Il avait bien repéré le seau où se trouvait de la viande mais il était trop loin pour l’atteindre et désormais, le moindre mouvement risquait de faire sortir le fauve de ses gonds. Néanmoins, Lydess se trouvait à portée des victuailles du carnivore. Ce serait peut-être suffisant pour détourner l’attention du lion et ainsi pouvoir évacuer la piste sans problème. Mais comment lui faire comprendre…? Sa grande sœur avait toujours eu un très fort caractère et ce n’était pas dit qu’elle l’écoute juste parce qu’il s’était mis entre elle et le lion. De plus, ce n’était vraiment pas sûr qu’elle l’ait reconnu, les années ayant passé. Il fallait donc y aller prudemment pour éviter qu’elle ne se frustre, prenne la mouche ni qu’elle s’agace, afin qu’elle n’énerve pas plus le fauve. Même s’il avait déjà croisé plusieurs prédateurs similaires durant ses voyages en Afrique ou en Inde, il devait avouer qu’il n’en menait pas large à l’instant présent. Il soupira alors profondément, essayant de rester calme et détendu.

- Lydess… Je voudrais que tu attrapes le seau rempli de viande et que tu lui lances. Une fois qu’il sera occupé à manger, on part doucement mais rapidement, d’accord…?

Il avait adopté un ton posé afin qu’elle soit elle-même rassurée. Cependant, cet idiot avait oublié de se présenter, ce qui n’était pas tellement la chose à faire quand on voulait mettre quelqu’un, méfiant de nature qui plus est, en confiance. Mais il n’y pensait pas vraiment, occupé à maintenir le regard du fauve, les jambes fléchies et les mains légèrement relevées.
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MessageSujet: Re: It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] Icon_minitimeMer 8 Mar - 22:09



It's Hard To Lose A Chosen One.

« But you won't see me fall apart. »

Cirque O'Farrell, Southwark, 1890.

Pourquoi ne lui avait-on pas dit « d’accord, vu que nous n’avons pas de dompteuse de lion, nous utiliserons la voyante avec des autruches », pourquoi fallait-il forcément que le lion soit au rendez-vous ? Ces oiseaux sur pied sont tout aussi beaux et dangereux ! Même s’ils restent plus drôles et agréables à regarder. Croisant toujours les bras malgré le félin rugissant au dessus de sa tête, elle boudait tout simplement, attendant que le mauvais moment ne passe. Ou que quelqu’un vienne s’occuper du lion à sa place. Comme si ça devait être sa place. Totalement ridicule. Dans les coulisses, les artistes avaient déjà levé les bras au ciel, se regardant tous avec appréhension et désespoir, et avec une petite pointe de moquerie. Évidemment, mais qu’est-ce que vous espériez de plus ?! Ce n’était pas la première ni la dernière fois que quelqu’un d’absolument pas entraîné se faisait avoir par son numéro. Qu’est-ce qu’elle ne donnerait pas pour être à nouveau devant son café avec Fergus, c’était toujours une meilleure façon de passer sa journée qu’être assise devant un fauve en manque d’orgueil. Mais c’était alors que soudain un homme habillé de noir descendit des estrades, tandis que la foule commençait à fuir l’éventuel danger. Tout le reste du cirque savait que ce n’était pas un danger, mais c’était avec fierté que l’individu se mit entre elle et le lion.

Quel brave héros, songea nonchalamment Lydess, redressant lentement la tête pour avoir en face d’elle le long manteau de cuir qui lui chatouillait le nez.  S’agaçant alors, bien qu’elle devait normalement se sentir sauvée et flattée, telle une délicieuse Princesse, elle se sentait surtout rabaissée. Comme si elle ne pouvait pas s’en dépêtrer elle-même !? Était-ce de sa faute si on lui avait refilé une robe ridiculement longue et sexy qui l’empêchait de se mouvoir correctement ? Soyons sérieux. Elle fit à peine attention au fait que l’individu connaisse son prénom, la voyante songea tout bonnement qu’il devait s’agir d’un ancien client à ses cartes, ou alors que le patron avait du émettre son nom en même temps que la présentation du numéro. Sa mémoire était assez courte pour se permettre d’omettre un de ces deux détails. Et les ordres qu’il lui « confia » étaient d’une évidence tellement grotesque qu’elle s’embourba encore plus dans sa robe en boudant. Elle n’était pas une fanfreluche empotée qu’on avait foutu dans un ruban de soie pour se faire bouffer par les lions, elle avait de la cervelle. Se redressant donc calmement, elle marcha vers le sceau et s’en empara avant de pousser l’individu d’un coup de fesse musclé qui l’envoya balader :

- Pour qui vous prenez vous donc ?! C’était évidemment ce que j’allais faire, laissez-moi le temps. Puf.

La diseuse de bonne aventure -pas du tout dresseuse de lion donc- s’empara de la plus grosse part de viande dans le sceau. Elle le jeta ensuite juste à ses pieds et tapota la tête de la créature qui aussitôt vint s’allonger devant pour le mâchouiller.

- Mais oui Chouchou. Allez, bouffe et fous-nous la paix...franchement, c’est n’importe quoi...les animaux ne sont pas des objets qui obéissent à tous.

Lydess plaqua alors les mains sur ses hanches et se retourna devant le malotru qu’elle fusilla du regard, ne le reconnaissant absolument pas. Elle le trouvait cependant mignon, et était contente d’avoir à faire à quelqu’un au faciès aussi agréable. Néanmoins, cela ne rendait pas son agacement moins présent, aussi fit-elle résonner sa voix de maman à travers le chapiteau :

- Et vous…est-ce que vous êtes conscient de votre connerie ?! Avoir un beau costume ne vous donne pas aussitôt des pouvoirs surhumains ! J’avais la situation entièrement sous contrôle, et vous auriez pu vous faire tuer, il ne vous connaît pas ! (Elle croisa les bras et regarda le sol, un peu gênée.) Bon...moi il m’obéit pas...(Puis elle se ressaisit aussitôt en posture vaillante.) ...Mais il me connaît ! Chouchou  est pas méchant, juste très capricieux, faut pas faire gaffe. Diana n’avait pas à être remplacé...j’espère juste que je ne vais pas recevoir une trop mauvaise punition de la part du patron…

Elle soupira et jeta un coup d’oeil autour d’elle, voir si la troupe s’occupait de rassurer les clients dehors pour autre. Finalement, son regard revint vers l’inconnu.

- Bon...merci quand même.

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MessageSujet: Re: It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] Icon_minitimeJeu 16 Mar - 12:42



It's Hard To Lose A Chosen One.

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Cirque O'Farrell, Southwark, 1890.

Loban faisait toujours face au lion, comptant bien sauver la peau de sa sœur. Il ne vit pas ce qu’elle préparait dans son dos, même si elle ne faisait que se remettre sur ses pieds. Il fut brusquement poussé au niveau de sa hanche et sous la surprise, perdit l’équilibre sur trois ou quatre pas. Il regarda Lydess avec des grands surpris, estomaqué par les risques inconsidérés qu’elle était en train de prendre. C’était un lion en face d’elle. Pas un mignon chaton au fort caractère. Mais il semblait que la rousse avait un tempérament à défier quiconque. Elle aurait pu avoir la Reine Victoria devant elle, elle l’aurait éjectée tout aussi impunément. Elle lui lança aussi un commentaire hautain et presque vexée de quelqu’un qui voulait tout faire toute seule, lui faisant ainsi bien comprendre qu’elle n’avait nullement besoin d’aide. Dépité, déconcerté, Loban ne put que rester immobile et la regarder jeter le morceau de viande au fauve. Elle émit ensuite un commentaire, plutôt colérique, exprimant sûrement sa frustration d’avoir été placée à un poste qui ne lui convenait pas. À moins que le commentaire lui était destiné en réalité. Il n’avait aucun moyen d’avoir la réponse à cette question.

Cependant, Lydess, qui ne semblait pas l’avoir reconnu, se tourna vers lui, l’air courroucé et recommença à le sermonner de façon presque hautaine, malgré sa bonne quarantaine de centimètres en moins, si ce n’est plus, et ses rondeurs qui devaient l’amener à un poids équivalent à celui du jeune noble. Elle lui reprocha alors d’avoir été inconscient, insouciant, imprudent, face au lion qui continuait de manger sa viande dans un coin de la piste. Loban ne put qu’ouvrir et fermer la bouche, cherchant constamment ses mots mais beaucoup trop surpris par la colère de sa sœur pour émettre le moindre son. Il ne s’était pas attendu à ce qu’elle se jette à son cou, mais peut-être à ce qu’elle le reconnaisse. Mais il était évident qu’elle soit passée à autre chose, sûrement, après toutes ces années. Il baissa alors la tête, penaud et confus. Certes, il avait toujours connu Lydess avec un fort caractère mais le temps n’avait pas arrangé son tempérament, il fallait croire. Soudainement inquiet de ce qu’il se passerait s’il révélait son identité, il soupira doucement en l’écoutant parler de son patron. Il fronça alors les sourcils, se jurant alors d’éclaircir ce point rapidement, le devoir se mêlant avec la famille.

Néanmoins elle le remercia pour son aide, ce qui fit rougir Loban, le faisant perdre un peu tous ses moyens, lui qui était pourtant si sûr de lui d’habitude. Peterson, son majordome à l’humour pince-sans-rire, dont l’insolence n’avait d’égal que sa loyauté, se moquerait bien de lui à l’heure actuelle. Et il y avait de quoi. Un Lord, qui se rendait tous les jours devant les Parlementaires, qui participait activement à la politique du pays et même, de l’Empire, se retrouvait complètement désemparé et presque perdu face à une simple orpheline, diseuse de bonne aventure, qui l’avait repoussé d’un simple coup de fesses parfaitement burlesque et ridicule et qui le sermonnait maintenant comme une mère fâcherait ses enfants après qu’ils aient crotté leurs pantalons en jouant dans la boue. Il fronça alors les sourcils, essayant de se ressaisir comme il le pouvait. Il releva fièrement le menton, la regardant droit dans les yeux, avec beaucoup de courage. D’ailleurs, il voulait se montrer brave, vu que s’interposer entre le lion et elle ne semblait pas avoir suffi. Alors il se permit de fanfaronner. Elle l’avait remercié malgré tout, il allait lui répondre avec aplomb et fermeté.

- De rien, Lydess.

Clair et concis. Il fallait aussi lui faire comprendre qu’il savait qui elle était. Peut-être que cela la ferait désenchanter un peu. Même s’il pensait plutôt qu’elle s’agaçait un peu plus et qu’elle était capable de lui envoyer un coup de pied violent dans le tibia. Il inspira profondément et dit d’un ton plus doux :

- Que risque de te faire O’Farrell…? J’ai entendu de sales choses sur lui donc, il serait bien que tu me dises tout ce que tu sais. Surtout s’il te met en danger.

Le tutoiement était venu tout seul. Après tout, il n’allait pas vouvoyer une personne qu’il connaissait presque depuis sa naissance. Et les années n’allaient rien y changer, elle restait sa sœur avant tout.
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MessageSujet: Re: It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] Icon_minitimeDim 26 Mar - 21:57



It's Hard To Lose A Chosen One.

« But you won't see me fall apart. »

Cirque O'Farrell, Southwark, 1890.

Cette familiarité singulière ne lui avait pas tilter l'oreille au premier abord. Bien que l'emploi de son prénom lui semblait naturel, car tout le public pouvait aisément le connaître -ce n'était pas quelque chose qu'elle tenait à garder secret, ce tutoiement prononcé commençait à lui gratouiller l'humeur. Serrant pourtant les dents, en espérant que ce ne fut que l'agitement excessif et son engueulade primaire qui le faisait ainsi sortir d'une certaine politesse naturelle. Bien que son capital physique sympathique lui était grandement favorable, ce n'était pas une raison pour se prendre ainsi pour un passe-droit vivant. Lydess, croisant toujours les bras, regardait le sol tout en écoutant les dernières préoccupations du noble. Voilà qu'il se met à faire le policier. Et si c'était un flic depuis le début ? Lydess fronça les sourcils et tendit ses muscles, comme sur la défensive. Ce Cirque avait été la famille qui l'avait sorti de la rue, qui l'avait nourri et logé. Alors certes, comme toutes les familles, il n'était pas parfait, mais cela n'empêchait pas une cohésion. Si jamais l'établissement devait se dissoudre, cela serait totalement désastreux pour l'ensemble de ses travailleurs. Lydess ne serait pas celle sur laquelle on mettrait le bouc-émissaire si facilement. Cet arrogance investigatrice, couplé à ce tutoiement sans fondement, termina d'énerver la petite diseuse de bonne aventure qui posa les mains sur les hanches avant de le pointer du doigt.

- Hey ho ! Il va descendre d'un ton le noble ?! On a pas gardé les cochons ensemble ! ...tu sais ce que c'est d'ailleurs au moins un cochon ?

La dernière partie de la phrase était dite avec une sincérité, comme une véritable question. Mais elle n'avait pas envie d'entendre la réponse, qui serait très certainement négative, mise à part comme d'un plan dans son assiette bien rempli ! Lydess se remit donc rapidement à croiser les bras et continua sa violente diatribe:

- T'es peut-être un type friqué, mais je n'en reste pas moins une dame, et une dame, ça se vouvoie, espèce de fripon ! Même lorsqu'on est un peu séduisant, un noble se doit d'être poli ! Bref ! En plus c'est quoi ces questions ? J'en pose moi ? Vous êtes flic ? Il va se passer ce qui va se passer quand on fait fuir le public, c'est tout. La vie continuera son cours.

Dans les coulisses, ceux qui n'étaient pas parti à la recherche du public ou qui ne s'était pas occupé du lion, traînaient dans les environs avec une oreille glissée dans leurs conversations. Le silence de Lydess aux questions suspectes de l'homme les rassura. Ce qui se passait quand on fait fuir le public, nul ne le savait en vérité encore, trop peu s'en était sorti, de ces erreurs de casting. Lydess songeait certainement à un retrait sur sa paye, dans le meilleur des cas. Dans le pire, à des coups de fouets. Elle préférait toujours cela à être privé de nourriture. A genoux, elle serait capable de les demander, les coups de fouets, pour avoir droit à ses multiples rations quotidiennes. A se demander qui manger le plus entre le lion et elle. Les autres employés du cirque, rassurés donc de la prise de position de la diseuse de bonne aventure, finirent par s'écarter, les laissant finalement seul dans le grand chapiteau. Lydess les vit s'éloigner du coin de l'oeil, emportant le lion avec eux. Essayant de repartir sur des bases saines, car ce nobliaux était un client potentiel, elle se calma à nouveau et fit:

- Avez-vous besoin de quoique ce soit ? Je dois aller dans ma roulotte pour me changer, cette tenue est extrêmement inconfortable...

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Loban V. Renfield
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Informations : Comte de Warwick. • A été adopté à l'âge de sept ans. • A hérité d'une fortune incommensurable à la mort de son père adoptif, mais aussi des titres honorifiques. • Possède une grande force physique, ayant subi un entraînement militaire intensif pendant plusieurs années. • A passé plusieurs années en Inde, Chine et Japon. • Connait quelques arts martiaux. • Est connu pour ses fêtes mondaines où il n'apparaît jamais, se tenant à l'écart. • A un comportement et un caractère assez puéril. • Fait parfois preuve d'une grande naïveté. • Se met rarement en colère. • Passe certains de ses soirs dans Whitechapel, au sein de la Tribu de Fergus Lynch. • Est considéré comme un excentrique de par ses idées. • Son prénom vient d'un prénom juif mal orthographié. • A une petite cicatrice sous l'œil gauche et ailleurs sur le corps. • Origine sino-écossaises.
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MessageSujet: Re: It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] Icon_minitimeLun 27 Mar - 19:11



It's Hard To Lose A Chosen One.

« But you won't see me fall apart. »

Cirque O'Farrell, Southwark, 1890.

Encore une fois, Lydess le prit de court. Ses paroles étaient de suite agressives et sur la défensive. Oh le message passait parfaitement dans les oreilles de Loban : elle ne voulait pas se laisser marcher sur les pieds et c’était absolument prouvé par son comportement. Le jeune Lord était complètement désemparé et prit à contrepied. Il avait perdu tous ses repères et ne savait plus s’il devait fuir, lui tenir tête ou… se soumettre, tout simplement. Se montrer docile face à sa grande sœur qui le toisait et le jugeait de son doigt tendu. Loban baissa la tête misérablement. Il aurait voulu lui dire qu’elle se trompait, qu’effectivement, ils avaient gardé les cochons ensemble, presque littéralement si on pouvait comparer des bambins de deux ans à des cochons. Mais elle continua ses remarques, l’accusant alors d’être un flic, comme si cela était un défaut. Il aurait voulu lui dire que non, que c’était faux. Officiellement en tout cas. Car s’il supervisait Scotland Yard et la plupart de son personnel, il restait un parlementaire, un député qui rôdait dans les couloirs du Parlement. Mais le voilà, sur le terrain, à enquêter sur les agissements plus ou moins légaux de Mr. O’Farrell.

Quand elle eut fini son sermon, elle lança sans l’ombre d’une gêne qu’elle avait besoin de se changer, n’étant pas à l’aise dans sa tenue actuelle. Involontairement, le regard de Loban descendit vers ladite robe qui était sûrement censé rappeler les Amazones des contrées lointaines que le noble n’avait pas eu l’occasion d’explorer. L’ensemble de la tenue était beaucoup trop étroit pour la jeune femme et c’était visible. Ce qui, à la base, devait lui donner un aspect primitif et sauvage, la moulait, mettant ses formes bien en évidence. Le regard du Lord ne put que s’attarder sur le décolleté de la demoiselle dont la forte poitrine, à moitié dénudée, était donc parfaitement visible. Loban ne sut dire si sa brusque bouffée de chaleur était due à la gêne ou à… autre chose. Il se mordit la lèvre et finit par détourner le regard. Lydess avait un corps tout en chair et en rondeurs qui était plus parfait que son frère ne l’aurait imaginé, même dans ses rêves. Il espérait juste qu’elle n’ait pas vu son regard trop insistant. Cependant, cela l’avait complètement déconcentré sur ses paroles, oubliant qu’elle voulait se changer. Il lui aurait bien demandé de rester dans cette tenue mais c’était plus qu’inapproprié.

— Je te… vous suis…

Oui, car il était maintenant certain que Lydess ne l’avait pas reconnu, malgré le nouveau compliment qu’elle avait fait sur son physique. Il valait donc mieux se plier à sa volonté, surtout si elle ne comptait pas reprendre contact avec lui ou même pire : si elle l’avait complètement oublié. Il la suivit donc jusqu’à devant sa roulotte et la regarda prendre les petites marches pour rentrer chez elle. Le premier commentaire que se fit Loban était que c’était réellement petit. Surtout pour une femme de son gabarit. Il avait presque honte de posséder quelques terrains de plusieurs centaines d’hectares alors qu’elle vivait dans cette caravane depuis sûrement trop longtemps. Oui, Loban culpabilisait un peu et il était certain que dès qu’il aurait dit son nom et que Lydess se serait rappelait de lui, il pourrait compter sur elle pour la faire culpabiliser encore plus. Cependant, il fut une nouvelle fois tiré de sa rêverie par les jambes de sa sœur qui lui passèrent presque carrément sous le nez. Sa robe étant fendue jusqu’aux hanches et elle s’étant surélevée par rapport à lui en grimpant les marches. Loban eut donc le regard obnubilé par les hanches et les jambes apparentes de Lydess. Il était impossible qu’elle n’eusse vu son regard plus que fasciné.

Loban referma rapidement sa bouche légèrement entrouverte et détourna le regard rapidement, les joues cramoisies. Il était cramé, grillé. Il allait se prendre un nombre incommensurable de critiques et d’insultes, allant sûrement se faire traiter de riche pervers qui pense que l’argent résout tout et peut acheter tout et tout le monde, qu’elle n’était pas une prostituée mais une artiste du cirque et que jamais elle ne se laisserait toucher par un porc comme lui. Elle n’avait pas tort après tout, dans un sens même si les intentions de Loban étaient pures. À la base. Là, il avait vu la femme la plus belle du monde qui lui exhibait généreusement ses courbes, il ne pouvait pas faire autrement que de la regarder. Il lui tourna le dos, s’attendant presque à se recevoir un coup sur la tête. Il inspira grandement, essayant de se refroidir un peu les joues tout en regardant les roulottes du reste de la troupe qui se tenaient autour du chapiteau rouge et blanc. Il plaça ses mains dans son dos et continua de se mordiller l’intérieur de la lèvre avant de lâcher dans un souffle :

— Je vais attendre ici que vous ayez fini.

Il se rendit compte alors qu’il n’avait même pas attendu sa permission pour l’accompagner jusqu’à chez elle et qu’il n’avait pas non plus répondu à sa question. Il grimaça, se doutant que ça allait barder pour lui dans peu de temps.
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Lydess Hentswig
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MessageSujet: Re: It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] Icon_minitimeMer 29 Mar - 18:25



It's Hard To Lose A Chosen One.

« But you won't see me fall apart. »

Cirque O'Farrell, Southwark, 1890.

Lydess était contente. Sa petite engueulade avait parfaitement rempli toutes les conditions pour faire baisser la tête au petit noble et le faire la vouvoyer. C'était une charmante victoire sur cette caste qui se croyait tout permis dans cette foutu ville. Elle n'avait pas vraiment fait attention au fait qu'il avait fixé son décolleté, tellement satisfaite qu'elle était d'avoir pu lui fermer son bec. Souriante de son petit effet, elle se retourna et guida son interlocuteur vers sa roulotte tout en se dandinant. Non pas qu'elle faisait véritablement exprès de balancer ainsi ses hanches de droite à gauche avec autant d'aisance et d'appétit, mais sa fierté avait été caressé dans le si bon sens du poil qu'elle ne pouvait s'empêcher de marcher sur la pointe des pieds et de bomber le torse. La diseuse de bonne aventure n'avait pas prévu qu'il la suive si facilement, mais c'était toujours quelques billets de plus s'il était curieux de son véritable métier. Il commençait à pleuvoir quelques gouttes, aussi pressa-t-elle son pas jusqu'à sa petite maisonnée, la plus éloignée du cirque. Son problème de roue bancale n'avait pas été réparé depuis le début de son obtention, aussi la roulotte penchait-elle dangereusement vers une direction principalement inhabituelle. Elle commençait à y entrer, étant obligée de montrer toute l'étendue de ses jambons pour prendre les marches.

Cette fois-ci, elle ne put faire l'impasse sur le regard fixe du noble qui montait de ses cuisses jusqu'à ses hanches. Comment aurait-elle pu s'en étonner ? Cette robe faisait complètement d'elle un objet sexuel, c'était bien pour cela qu'elle voulait se changer. Puis, c'était agréable de sentir qu'un type dont le porte-monnaie était plus lourd que son propre poids, soit ainsi intéressée par elle -même si cela n'était que par son physique hors du commun. Ce n'était pas la première fois qu'un homme la regardait ainsi, comment donc pouvait-elle lui en vouloir ? Cela l'amusait plus qu'autre chose, aussi en gloussant rentra-t-elle complètement dans sa roulotte. Il pleuvait de plus en plus fort alors que l'individu se mit à lui dire qu'il resterait à attendre dehors. Quels manières. Et quel illogisme: être capable de mater sans aucune restriction ses jambes et ses hanches, jusqu'à peut-être ses fesses évoquées, mais refuser d'entrer pour se protéger de la pluie. Elle ignorait si c'était de cela dont était fait un gentleman. Lydess sortit sa tête de la roulotte pour constater que les nuages aux alentours étaient sombres. Regardant le noble droit dans les yeux, elle fit en fronçant les sourcils:

- Ne faites pas l'enfant, vous avez vu le temps qu'il fait ? J'ai un rideau pour me changer, et rien ne vous empêche de regarder ailleurs, enfin, si vous en êtes capable...

Cette dernière phrase n'était absolument pas un reproche. La situation était tellement drôle aux yeux de Lydess qu'elle l'avait dit dans un ton de défi et d'amusement proche de la coquinerie., presque même en tirant la langue. Elle n'avait pas du tout l'intention direct de faire quoique ce soit avec cet homme imprudent et impoli, mais le jeu était agréable. Il n'avait pas une mauvaise tête et inspiré même plutôt à la sympathie. Puis si elle pouvait éviter le patron en lui montrant qu'elle rachetait ses fautes en continuant malgré tout de gagner de l'argent, c'était toujours cela de pris. Lui prenant le poignet, elle l'engouffra dans la roulotte -car oui, se faire tremper la tête, ça allait bien deux minutes. Elle ne voulait pas parler à un chien mouillé. Une fois avoir refermé la porte derrière elle, elle s'ébroua les cheveux, quitte à mouiller un peu plus son invité d'honneur. Dans sa roulotte, il était hors de question de faire des chichis et des manières. Aussi se dirigea-t-elle sans autre préambule vers son lit, dont elle tira le rideau devant afin de pouvoir se changer en toute quiétude. En tout cas, c'était bien la dernière fois qu'elle se trouvait nue dans un vêtement pareil. Comment la dresseuse de lion pouvait accepter un tel traitement...ce n'était pas comme si elle avait le choix, comme Lydess ne l'avait pas vraiment eu. C'était avec joie qu'elle retrouvit ses dessous et ses jupons. Afin de ne pas laisser un malaise s'installer, elle fit par dessus le rideau:

- Bienvenue chez moi, c'est ici que je travaille normalement ! C'est pas vraiment d'un grand luxe comparé à certains mais ça reste plutôt confortable, c'est toujours mieux que la rue !

Tout jolie dans sa robe normale, toute ce qu'il y avait de plus commun dans la mode londienne des précaires, Lydess sortit du rideau et sourit au noble. Ça le changera largement, et mis à part son décolleté toujours présent, il n'y aurait plus grand chose à regarder fixement.

- Vous voulez un café ? Je vais faire du café. Tant qu'à faire, autant prendre un café, vu le temps qu'il fait. A moins que vous ne vouliez déjà partir. A vrai dire je ne sais même pas pourquoi je vous ai invité à venir. Mais je pense que vous n'en avez pas fini avec vos questions, monsieur le policier.

Son petit monologue se fit en même temps qu'elle faisait le café. Elle ne lui laissait donc pas vraiment le choix. Mais c'était une boisson tellement délicieuse. Jamais elle n'appréciait autant que voler les sacs de grain sur le port. Son salaire ne lui permettait pas d'en acheter autant qu'elle consommait. Alors elle n'en achetait pas du tout. Sa forte carrure, composé autant de gras que de muscles, l'aidait aisément dans l'attrapage de ses gros sacs dont le noble pouvait en voir un dans un coin de la roulotte. Terminant de faire le café, elle déposa une tasse bien chaude sur sa table de travail et s'assit également devant sa propre tasse.

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MessageSujet: Re: It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] Icon_minitimeMer 29 Mar - 20:31



It's Hard To Lose A Chosen One.

« But you won't see me fall apart. »

Cirque O'Farrell, Southwark, 1890.

Loban releva la tête quand il sentit quelques gouttes lui tomber sur les cheveux. Le temps se couvrait d’épais nuages noirs et tout semblait indiquer que le ciel tournait à l’orage, amenant probablement une forte averse. Londres n’était pas assez humide comme ça le reste de l’année, il y avait besoin de pluies diluviennes en plus sur la capitale. Surtout quand il n’était pas chez lui. Il regarda donc sa sœur rentrer dans sa roulotte bancale. Il ne l’avait pas remarqué aux premiers abords mais ce fut quand la caravane dût supporter le poids de Lydess qu’il remarqua cette imperfection. Détachant son regard de la jeune femme, il jeta un coup d’œil rapide à la roue. Il n’était pas un professionnel de la mécanique mais il pouvait constater qu’elle nécessitait de sérieuses réparations. Alors certes la petite habitation semblait tenir au petit bonheur la chance mais il se doutait qu’un jour ou l’autre, la roulotte finirait par basculer. C’était d’ailleurs pour cela qu’il ne fut guère rassuré quand il se sentit happer à l’intérieur par la force inattendue de Lydess. De plus, il prit effectivement sa dernière phrase comme un reproche bien qu’il ne lui en voulait pas. Il n’aurait pas dû la regarder comme il l’avait fait.

Une fois à l’intérieur et ayant trouvé des appuis stables pour éviter de mettre le plus de poids possible sur la roue endommagée, il regarda tout autour de lui. C’était une roulotte des plus classiques avec une table sur sa droite en rentrant et le fameux rideau qu’elle venait de tirer sur sa gauche. Il soupira doucement en se disant que cet endroit était bien trop petit pour y vivre. Même la niche de ses chiens était plus grande pour eux, proportionnellement. Elle confia alors travailler ici et prétendait que c’était toujours mieux que la rue. Il fronça les sourcils, une foule de questions commençant à se poser dans sa tête. De quoi parlait-elle exactement ? Était-elle une femme de joie ? Pourtant, il n’avait pas entendu de rumeurs sur le fait qu’O’Farrell soit un proxénète. Faisait-elle cela pour arrondir les fins de mois ? Ou alors peut-être se trompait-il sur toute la ligne ? C’est ce qu’il espérait, secrètement. Car imaginer une seule seconde sa grande sœur vendre son corps était pour lui impensable. Il soupira profondément et regarda autour de lui, restant silencieux. Il s’approcha alors prudemment de la table, intrigué, quand Lydess sortit de derrière son rideau.

Loban regarda un instant. Elle avait changé de robe pour quelque chose de plus commun mais il trouvait que cela ne faisait que la rendre plus belle, plus pure, la robe de dresseuse de lions, aussi attirante soit-elle, était presque vulgaire au final. Mais celle-ci lui allait ravir, étant distinguée tout en étant légèrement sexy. Le jeune noble rougit doucement. La confusion et la gêne arrivant alors rapidement, il détourna le regard, se demandant bien ce qu’il lui arrivait. C’était la première fois qu’il perdait autant ses moyens devant une personne et qu’il s’écrasait autant devant une femme. Lui qui aimait pourtant bien jouer le bourreau des cœurs, il devait avouer qu’il ne savait absolument pas quoi dire ni quoi faire devant une telle perfection et face à un tel caractère, qui, aussi fort soit-il, lui plaisait énormément. Loban avait toujours de l’attirance pour sa sœur mais il était en train de se demander si celle-ci n’était pas en train de dépasser celle de ses souvenirs et celle qu’il aurait espérait retrouver. Car là, dans cette situation là, il aurait clairement avoué qu’il était amoureux de sa sœur. Honteux il baissa la tête, n’entendant même pas ce qu’elle disait.

Il releva seulement la tête vers elle quand elle déposa le café sous ses yeux et qu’elle l’appela « monsieur le policier ». Après, il aurait pu contester son expression de « je vous ai invité à venir », qui était fausse, très fausse. Elle ne l’avait pas invité, elle l’avait forcé à rentrer, la nuance était importante à préciser. Tout à coup, un éclair les flasha tous les deux et le tonnerre ne manqua pas de gronder au loin. Il regarda sa tasse de café, hésitant à lui poser la question sur sa véritable profession. De toute façon, il devait en avoir le cœur net. Mais plus le temps passait, plus devenait nerveux, une légère envie de vomir lui prenant même. À vrai dire, il redoutait particulièrement le moment où il devrait donner son identité. Il ne savait pas comment elle allait réagir, vu qu’elle était relativement imprévisible, mais il avait déjà la certitude que cela allait mal se passer. Et il craignait surtout que cela se passe très mal. Et cette éventualité le mit particulièrement mal à l’aise. Penaud, nerveux et toujours aussi gêné, il regarda son café, espérant juste qu’elle ne décide pas de le jeter de sa vie pour toujours. Il but une gorgée et lui sourit.

— Merci pour le café, il est très bon… C’est vrai que cela réchauffe.

Il regarda le liquide noir un instant avant de reprendre :

— Je ne suis pas policier au fait. Juste… Ce n’est pas important. Mais je ne suis pas policier.

S’il commençait à dire qu’il était un député parlementaire, elle risquait de mal prendre. Encore une fois d’ailleurs. Il soupira doucement et regarda tout autour de lui.

— Je… Je ne veux pas paraître indiscret mais je crois que je n’ai pas bien saisi votre rôle au sein du cirque… vu que vous n’êtes pas dresseuse de lions…

Il eut un sourire qu’il voulut amusé et se décida enfin à la regarder dans les yeux. Mais tout dans son regard traduisait une certaine mélancolie et une anxiété évidente. Et il se doutait qu’il aurait droit à des répliques cinglantes sur le fait qu’un noble, de sexe masculin qui plus est, puisse baisser l’échine face à une pauvresse à la corpulence ronde. Et si elle ne disait rien, il aurait au moins droit à ses regards inquisiteurs voire méprisants. Il soupira doucement, hésitant à dire son nom, mais ne prononça finalement rien, comme si, plus il retardait l’échéance, plus il resterait avec elle. Et il chassa rapidement l’idée de lui donner un faux nom. Si elle apprenait la supercherie, les conséquences seraient pires encore.
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MessageSujet: Re: It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] It's Hard To Lose A Chosen One. [PV Lydess H.] [-18] [Fini] Icon_minitimeMer 5 Avr - 21:31



It's Hard To Lose A Chosen One.

« But you won't see me fall apart. »

Cirque O'Farrell, Southwark, 1890.

La petitesse de cette roulotte était propice à une ambiance particulièrement confortable, surtout grâce aux bougies qu'elle avait profité pour allumer. Cette saveur cosy était encore plus profonde avec les vapeurs et la chaleur délicate du café qui les réunissait, ces deux êtres de deux univers différents. Lydess ne comprenait vraiment pas ce que venait faire cet homme décidément bien différent des autres rares nobles qu'elle avait pu croiser dans sa vie. Mais curieusement, il ne semblait pas très bien comprendre ce qu'il faisait là lui-même. Cependant, Lydess avait fini par véritablement s'amuser de la situation, au point que le virer aurait été contre-productif pour son propre divertissement. Puis, cela faisait un petit moment qu'elle n'avait eu la courtoise visite de son ami d'enfance, Fergus. Se tenant donc confortablement devant son café brûlant, elle soufflait dessous tout en souriant au noble qui la remerciait pour le café. Sa politesse restait bien évidemment la moindre des choses, non mais. En plus c'était du grain de qualité. Elle n'oublierait jamais la magnificence du navire devant lequel était rangé les caissons de marchandises exotiques. Peut-être reconnaîtrait-il un goût très subtil de soleil, trop subtil pour une femme du peuple comme elle. Mais elle s'en foutait. Après tout, qui ne disait pas que quelqu'un le lui avait fourni en échange d'une session de voyance ? Elle riait intérieurement de cette totale impunité qu'elle pouvait avoir. Pour un peu, en cette soirée bien avancée, l'on aurait dit apercevoir un dîner aux chandelles, mais sans dîner.

Alors qu'il lui assurait ne pas être un flic, Lydess haussa un sourcil. S'il le disait. Après tout, comment un noble de cette apparente envergure pouvait être un flic, c'est bien vrai. Au mieux il était inspecteur, et encore. Elle finit par prendre une gorgée de son café en haussant les épaules. Entre les "murs" de cette roulotte, il pouvait bien être la Reine d'Angleterre que ce serait bien pareille. Elle perçut alors son regard allant de droite à gauche autour de lui, et elle pouffait intérieurement d'une fierté malveillante. Ah ça, il ne devait pas avoir l'habitude de traîner dans des coins pareil, le petit garçon. Cependant, sa question la fit sourire.

- Ah ça non, je ne suis pas dresseuse de lion, même si j'ai dressé quelques hommes et c'est bien plus dangereux !

Elle rit de bon coeur, se demandant même pourquoi elle avait sorti ça.  Honnêtement, que ce fut un noble ou pas, le sortir à un homme tout court était assez inconvenant, même pour quelqu'un comme Lydess. Mais c'était juste quelque chose de drôle qui lui avait traversé l'esprit et elle serait morte de rire toute seule dans son coin si elle ne l'avait pas dit. S'exténuant donc de rire devant son café au point d'en taper la table du plat de la main, café dans l'autre, elle se redressa et essuya ses larmes de rire.

- Ahaha...enfin bref, je suis diseuse de bonne aventure. Vous voyez le tas de cartes à côté de moi ? C'est un style de voyance qui est très rare en Angleterre, il a été traduit d'un très puissant tarot égyptien par un médium français. Il permet de très nombreuses interprétations qui permettent de brasser beaucoup de sujets et d'apporter des conseils à la fois précis et chaleureux pour le vie du client. Voilà voilà...

Elle lui fit une petite moue souriante, lui tendant sa tasse pour trinquer avec lui, quand bien même il n'aurait pas fait le moindre geste pour cela. Lydess faisait le premier pas, avec tout le culot qui était la sienne. Prenant alors une bonne et délicieuse gorgée, elle poussa un long soupir de contentement. Mais maintenant qu'il était là avec elle sous ce toit brinquebalant, elle ne savait pas tellement quoi lui dire. Voulait-il avoir une consultation de voyance, la voir sans ses vêtements pour de plus amples connaissances après avoir eu de très grandes démos de ce qu'était son corps, ou l'interroger pour en savoir plus sur le cirque. Elle aurait voulu être sûre que personne ne tendait son oreille contre les murs de sa roulotte. Mais après tout, personne ne l'avait vu rentrer chez elle avait le noble. Alors pourquoi pas s'ouvrir. Ah moins que ce ne fut le fameux Jack l’Éventreur dont tout le monde parle, tout simplement. Un homme lambda qui se serait montrer courageux pour brouiller les pistes et qui aurait ensuite compter sur le fait d'une vengeance syndical pour l'assassiner. En vérité, elle n'avait même pas peur de cela. Un coup de pied bien placé et elle pouvait en faire qu'une bouchée, du boucher de Whitechapel. Mais trêve de plaisanterie, elle lui sourit tout simplement, posant le coude sur la table et sa joue dans sa main et sirotant son café.

- Bon...vous n'êtes pas là pour en apprendre plus sur moi...à moins que vous n'ayez été époustouflé de comment j'ai incroyablement bien géré la situation avec ce lion...mais je ne pense pas. Alors ? Voyance, sexe ou interrogatoire ? Faites vos jeux.

Elle se mit alors à bailler en riant:

- Mais je n'ai pas toute la vie, je suis une femme terriiiiiblement occupée à dormir et manger.

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