Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI]



 
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Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI]

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Devlin Stanton
Devlin Stanton

Âge : 40
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Icon_minitimeSam 18 Mar - 5:47



Un cadeau qui vient du cœur

 « Parce qu'elle en vaut la peine… »

 
Horlogerie Adler, The Strand, 1890

De mémoire, je ne suis jamais venu dans cette horlogerie autrement que pour le travail.
Pourtant, on m'avait souvent conseillé les montres de Félix Adler. Mais, paradoxalement, je n'ai pas suffisamment de temps pour moi pour me consacrer au fait de rechercher une nouvelle montre.
Ainsi suis-je: un paradoxe… comment pourrait-on me nommer autrement?

Depuis quelques temps déjà, j'héberge la fille de mon cousin, Joséphine.
Pauvre petite: perdre sa mère quelques années plus tôt et se retrouver en Angleterre car son père estimait que cela vaudrait mieux pour elle, le fait qu'elle soit devenue une bas-bleu lui portant grand préjudice et n'étant pas moralement acceptable.
Mais pourquoi alors me l'avoir envoyée, à moi? Nom d'un chien, je suis juste un fils de riche famille devenu simple détective alors que la logique générationnelle, quitte à servir la justice, aurait voulu que je sois juge ou avocat…
Pourquoi envoyer quelqu'un qui veut sortir des sentiers battus à quelqu'un qui sort déjà des sentiers battus?
Je reconnais que sur ce point, je ne comprends absolument pas mon cousin!

Obéissant aux souhaits de son paternel de tout faire pour la recadrer et qu'elle se comporte en jeune femme convenable, j'en ai fait voir, à cette pauvre Joséphine, je le confesse. Et cela se manifesta par du pugilat verbal quasi quotidien.
Pourtant, durant tout ce temps, j'avais appris à la découvrir… et je suis bien obligé d'admettre que son père fait fausse route en voulant tuer dans l'œuf son potentiel.
Elle écrit vraiment bien, j'admet que j'ai rarement apprécié des auteurs comme cela, et a fait montre d'étonnantes facultés qui ont fini par me faire changer d'avis sur la question.
Aujourd'hui, les relations entre Jo et moi vont beaucoup mieux. Même si nous nous tirons les couettes de temps à autre, cela ne dégénère plus comme avant et nous repartons sur de meilleures bases et, finalement, nous apprenons à mieux nous connaître... ou nous domestiquer, comme dit ma servante qui nous voyait souvent comme 2 bêtes prêtes à s'entretuer!
"Jo"… D'accord, écrire sous son vrai nom lui compliquerait la tâche vu son style jugé impropre à une femme par notre société mais ce diminutif serait plus elle, plus assumé et aurait le don de semer le doute dans l'esprit du lecteur sur le sexe de l'écrivain. Entre autre parce que le diminutif masculin de Joseph s'écrit, lui, avec un "e"…
Après, ça reste son choix même si personnellement, je pense qu'il faudra sérieusement qu'elle songe à "tuer" Eugène si elle veut avancer dans la voie qu'elle s'est choisie.

Mais pourquoi cette horlogerie? Pourquoi est-ce que je m'étais décidé à lui faire un cadeau pareil? Il faut dire ce qui est, j'avais parfois les idées tordues… cela me rendais imprévisible, certes, mais cela me causais parfois des problèmes.
Je gage que cette idée lui plaira… par contre, il faudra absolument faire une chose: ne pas dire à son père que j'ai offert une telle montre! Soit ça le tuera, soit il voudra me tuer! Aucune des 2 options ne me plait vraiment.

J'avais rencontré Félix Adler la première fois pour une affaire de meurtre qui me donnait la migraine. L'heure du décès de la victime avait été déterminée par la montre cassée trouvée dans sa poche. Logique, somme toute, mais cela me posa problème à cause l'alibi que mon suspect principal avait à cette heure-là.
Heureusement, Mr Adler, créateur de cette montre, m'a permis de tout dénouer en me renseignant sur celle-ci: il s'agissait d'une commande spéciale en mécanisme inversé: les aiguilles tournaient dans le sens inverse et il fallait lire l'heure comme dans un miroir!
Tout ce qui était illogique devint parfaitement logique.

Quelques temps plus tard, il me demanda d'enquêter sur un homme, Bartolomew Collins.
J'ignore ce qu'il a fait des renseignements que j'ai pu collecter sur ce monsieur, mais je pense que ça lui aura été tout de même utile.

Mais bon, trêve de souvenirs, j'ai une commande à passer, moi!
En passant la porte du magasin qui émit un son léger de clochette signalant au propriétaire des lieux qu'il avait un client potentiel, les doutes m'assaillirent encore.
Fais-je vraiment le bon choix? Est-ce qu'avec cette chose, je ne risque pas d'éveiller la bête en Joséphine? Qu'elle commette des imprudences... encore?
Bah, je me fais des craintes inutiles: avec l'affaire de Billy, je pense qu'elle a enfin compris que le physique d'une personne n'est aucunement à prendre en compte pour juger de l'honnêteté de ses intentions et qu'avant d'accorder sa confiance à quelqu'un, il faut en savoir un maximum sur lui… et se tenir prêt à retirer immédiatement toute confiance si on voit un loup… sans aucune hésitation!
J'ai commis l'erreur de me laisser endormir il y a 10 ans… et je ne m'en suis toujours pas relevé! Je prends le temps de connaitre les gens avant de décider sur le fait de m'y fier ou pas.
Déformation professionnelle ou caractère naturel, je ne sais... mais il difficile de susciter la confiance envers moi... et depuis cette triste histoire, pour les femmes, la difficulté est doublée!
Pourtant, j'ai envie d'essayer de faire confiance à Joséphine. Ce cadeau, c'est une preuve que je veux bien essayer de de me convaincre que je peux lui faire confiance.

Je vois celui que je cherchais occupé à faire… je ne sais pas trop en fait, n'étant pas, moi-même, expert en horlogerie.
Félix Adler est un homme, somme toute, sympathique bien que semblant, par moment… distant… je dois admettre, en toute objectivité, qu'il a démontré qu'il avait un bon fond et je dois bien reconnaitre qu'il fait un travail remarquable.

Pour une telle commande, je ne vois que lui.

-Mr Adler, bonjour. Fais-je d'un ton assez jovial, étant parvenu à retrouver une certaine sérénité de l'âme et m'approchant du comptoir. Devlin Stanton, vous vous souvenez de moi? Comment allez-vous?




 
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Felix J. Adler
Felix J. Adler

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Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler.
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Icon_minitimeVen 24 Mar - 10:53



Un Cadeau qui Vient du Cœur.

« FAIT AVEC AMOUR. »

Horlogerie Adler, The Strand, 1890.

Felix ouvrit son horlogerie à 9h30 pétantes, comme d’habitude depuis maintenant plus de dix ans. La régularité et l’assiduité étaient ses mots d’ordres et, bien évidemment, avec son obsession de la ponctualité, il ne pouvait pas se permettre de l’ouvrir avec ne serait-ce qu’une dizaine de secondes de retard. Il tourna la petite pancarte et commença à enlever la poussière sur le haut de ses horloges à l’aide d’un chiffon humide. Enfin la poussière… Le peu qui avait pu s’accumuler depuis la veille. Et même si l’horlogerie Adler sentait un peu le renfermé et donnait une impression de fouillis sans nom, elle était d’une propreté extrême. Et puis fouillis… Disons plus surchargée. Sur chacun des murs latéraux étaient accrochées les fameuses horloges Adler, rangées par ordre de grandeur, les plus imposantes se trouvant au niveau du comptoir. Amy lui avait toujours dit que cela donnait une impression de vertige pour les non-habitués, mais Felix faisait sa tête de mule et ne voulait rien déranger. Tout devait précis et rangé dans un ordre logique, visible au premier coup d’œil. Ou plutôt, pour résumer : structurer. Tout était classé, rangé, à sa place. Felix savait que ses TOC finissaient par agacer Amy à la maison, alors il se laissait aller totalement dans son atelier pour contenter son obsession. De toute façon, Amy n’y mettait jamais les pieds.

Tandis que toutes les horloges et autres montres battaient les secondes dans un unisson parfait et ultra précis, Felix accueilli quelques clients dans la matinée. Une ou deux commandes et quelques petites réparations mais rien de plus. Il n’était donc pas débordé et en profitait pour astiquer un peu plus ses œuvres. C’est alors que la porte d’entrée fut poussée une nouvelle fois et vint frotter la clochette au-dessus, signalant l’arrivée d’un nouveau client. Felix se tourna et eut un léger sourire en reconnaissant Mr Stanton. Il avait déjà eu affaires avec lui, le nouvel arrivant étant détective, de ce qu’avait compris l’horloger, qui était déjà venu lui poser des questions sur un individu étrange que Felix avait eu pour client, il y a de cela quelques mois. L’artisan baissa respectueusement la tête pour le saluer avant de ranger son torchon et de retourner vers son comptoir, afin d’être à côté de ses registres, même s’ils ne lui servaient pas à grand-chose, la mémoire de l’horloger étant suffisamment performante pour n’oublier aucun rendez-vous. De toute façon, il savait à peine écrire et lire était difficile pour lui. Donc rajoutez cela à une écriture parfaitement illisible et vous avez un homme qui peine à se relire et n’ayant pas la motivation suffisante pour le faire.

- Bonjour, Mr Stanton, bien sûr que je me souviens de vous…

Il lui sourit doucement. Après tout, il lui avait demandé des informations sur Mr Collins mais rien que lui avait donné le détective ne s’était révélé utile. Il ne blâmait pas l’homme en face de lui, bien au contraire. Il lui était reconnaissant ! Mais c’était Mr Collins qui s’avérait être un personnage… transparent, sans problèmes. Il reporta son attention vers son client et se décida à répondre à sa question, essayant de le regarder dans les yeux, mais pas trop non plus pour ne pas le gêner. On avait beau eu lui expliquer, Felix avait toujours eu du mal à se comporter normalement en présence de gens qu’il ne connaissait pas ou peu.

- Je vais bien.

Il s’éclaircit la gorge, se rendant compte que sa réponse était peut-être un peu trop sèche pour être bien prise. C’est pourquoi il renchérit :

- Tout est tranquille, ici comme à la maison…!

Il voulait paraître jovial, même s’il était un peu nerveux, mais cela était habituel chez lui. Il fallait croire que tout son talent pour l’horlogerie était puisé dans ses relations humaines, en faisant un génie pour les montres parfaitement asocial. Cependant, il faisait des efforts, c’est pourquoi il sourit plus franchement à son interlocuteur dont il ne connaissait pas grand-chose au final.

- Et d’ailleurs, comment allez-vous ? Les affaires tournent bien ?

Il le regarda un instant et regarda son registre. Peut-être venait-il en tant que simple client et dans ce cas-là, il avait oublié de dire une formalité commune en tant que commerçant professionnel :

- Je peux faire quelque chose pour vous, peut-être…?

Felix parlait vite, peut-être trop, comme pour s’en débarrasser. Mais ses yeux et son sourire transmettaient une volonté de bien faire et le haut débit de paroles était pour lui un moyen d’éviter de bredouiller sous l’influence de la timidité.
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-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Icon_minitimeDim 26 Mar - 17:37



Un cadeau qui vient du cœur

 « Parce qu'elle en vaut la peine… »

 
Horlogerie Adler, The Strand, 1890


- Je vais bien.
… Tout est tranquille, ici comme à la maison…![/b]


Ce que je savais apprécier chez Mr Adler, c'est qu'il ne s'embarrassait jamais de mots inutiles… contrairement à moi qui était capable de parler sans discontinuer, même quand les circonstances exigeraient le silence… ou du moins, l'abstention d'un bavardage inutile que je trouvais des plus amusants.
Autant dire que nous à contrecourant sur ce point.

Son rythme rapide et son attitude me faisaient penser quelqu'un d'assez fermé et réservé, pour qui les relations sociales semblaient une affaire compliquée.
Quelque part, je me dis que s'il trouvait quelqu'un pour les contacts ave la clientèle pour se consacrer uniquement à sa passion, il serait du genre à ne pas s'en priver.

- Et d’ailleurs, comment allez-vous ? Les affaires tournent bien ?

J'allais répondre lorsqu'il enchaîna aussitôt, me coupant dans mon inspiration d'une phrase aux tournures alambiquées dont j'avais le secret, en parangon de la parole et du discours imagé.
- Je peux faire quelque chose pour vous, peut-être…?

Je lui rendis son sourire, m'approchant du comptoir.
Etonnant comme cette boutique me mettait à l'aise. Elle avait un style que j'aimais, elle respirait une passion, presque un sacerdoce, le lieu où régnait un homme qui vivait pleinement son art.
Entre artistes, on se comprend, dit-on.
Je ne considère pas particulièrement comme un artiste au sens propre du terme, mais je porte moi-même mon travail de détective au-delà de ce que font d'autres: réfléchir, voir, analyser, recouper et, finalement, arrêter.
Tout cela pouvait être mal fait, fait de manière mécanique…. un paradoxe en ce lieu… ou fait à ma façon.
-Vous savez, tant qu'il y aura des gens aux mauvaises intentions, donc tant que l'humanité existera, les détectives ne risqueront pas de connaître l'ennui. Certains même pourront, comme moi, se permettre d'être sélectifs.
Après tout, ce qui importe, c'est l'intérêt de l'affaire, ce qu'elle apporte comme défi et difficultés.


Et voilà, la machine à parler s'était à nouveau enclenchée, bête redoutable! J'avais ce ton jovial que j'aimais bien, un peu pincé, mais caractéristique de mon style.

-Oui, en effet, mais ce n'est pas le détective qui a besoin de votre savoir, cette fois-ci, mais le simple être humain qui cherche un cadeau pour quelqu'un…
Je cherche une montre… excellent endroit pour une telle recherche, me direz-vous… mais, c'est une commande un peu spéciale…
Fais-je en regardant négligemment les montres exposées derrière une vitre avant de regarder de nouveau le maître horloger.

J'eus un léger moment d'hésitation. Il est vrai que ce que je recherchais précisément était quelque peu incongru. On n'avait pas trop l'habitude de demander ça et Mr Adler était un peu mystérieux, pour moi….
La vie m'avait appris qu'avec suffisamment de détachement, on pouvait "lire" les gens, mais lui était de ceux qui avaient un côté pas banal, comme si sa façon de penser différait totalement du commun des mortels au plus profond de son être.
Quelque chose, en lui, m'empêchait de le lire, de sonder les profondeurs de son esprit. C'était, à la fois, désagréable et fascinant!.

Néanmoins, je ne pouvais présumer de la réaction qu'il pourrait avoir à une telle demande. Certains s'en scandaliseraient, moi non, lui, je n'en avais aucune idée.

-Comment imagineriez-vous, Mr Adler, une montre à gousset… destinée à une femme?

Sachant que le gousset est le nom de la poche spécifique sur les gilets, poche servant à ranger cette montre, et qu'on ne trouvait que sur des gilets d'hommes et aucun vêtement féminin, il est logique que les femmes ne portent pas de montre à gousset!
Certes, il y avait un équivalent féminin: la montre que portent certaines gouvernantes, mais elle diffère par sa taille minuscule et une chainette très fine. Ce que je cherche, aujourd'hui, pour Joséphine, c'est bel et bien une montre à gousset!



 
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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Icon_minitimeLun 27 Mar - 15:34



Un Cadeau qui Vient du Cœur.

« FAIT AVEC AMOUR. »

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Felix écouta parler son interlocuteur. Non pas que ce qu’il lui disait n’était pas intéressant mais il avait toujours eu du mal à trouver de l’intérêt pour cette profession qu’exerçait Mr. Stanton. Après tout, être détective sous-entendait aller vers les gens et ça, l’horloger avait du mal à concevoir qu’on puisse aller délibérément à la rencontre d’autres personnes totalement inconnus. Oh il ne disait pas qu’il était dans le vrai. Il se savait bizarre. Quand vous êtes le seul à penser que les autres sont bizarres et que ces derniers vous regardent tous avec le même regard, c’est que le problème ne vient pas d’eux, mais de vous. C’est pour cela que Felix répondit avec un grand sourire à Devlin, ayant cependant écouté avec une oreille attentive tout ce qu’il avait à dire. Sa description de sa profession lui fit penser à celle des médecins qui ne s’arrêteraient jamais tant que l’être humain était fragile et que les maladies ne seraient pas totalement éradiquées, ce qui était bien évidemment parfaitement utopiste. Felix en vint à se demander si sa profession n’allait pas disparaître avec les avancées technologiques. La voix de Devlin joyeuse et enthousiaste le tira hors de ses pensées.

Il lui demanda alors d’imaginer une montre à gousset pour femme. Felix y comprit que c’était sûrement une commande demandée de manière détournée mais il ne lui demanda pas confirmation, ne voulant pas passer pour un idiot. Alors il se mit à réfléchir sérieusement sur une idée pour satisfaire sa demande. Son cerveau accéléra alors le rythme, filtrant les idées et en rejetant d’autres. Diverses images lui vinrent en tête mais aucune ne lui plut. Il fronça doucement les sourcils et chercha l’inspiration par un regard du côté des montres dans sa vitrine, machinalement. Il voyait sans voir, sa tête étant totalement ailleurs. C’était un défi assez intéressant pour le modeste horloger qui avait l’habitude de ne pas sortir des rangs et de rester presque scolaire dans ses créations. Cette fois-ci, on lui demandait d’aller plus loin, de sortir des sentiers battus que ce soit ceux de l’horlogerie ou même de la société. Car concevoir un objet masculin avec une allure féminin devait receler un secret difficilement avouable aux yeux de tous. À moins que Felix s’enflammait un peu trop sur ce coup-là. Quoiqu’il en soit, il regarda Devlin dans les yeux, les sourcils froncés, lui donnant peut-être un air agressif alors qu’il ne faisait que rassembler ses pensées.

— Alors… Pour une femme, je verrai plus de l’argent – ou juste une peinture argentée selon votre budget. Ensuite, tout va reposer dans la chaîne. Celle des montres classiques sont relativement épaisses, aux grosses mailles. Il faudrait donc une chaîne plus fine, aux mailles petites et discrètes. Cela rendra le tout plus léger et souple, voire gracieux et moins clinquant.

Il reprit son souffle, ayant sorti toute son explication d’une traite. Il regarda son comptoir, fouillant dans ses pensées s’il n’avait rien oublié. Ah. Parler du cadran peut-être. Mais cela n’était peut-être pas le visible ni le plus important. Une idée lui vint alors et il reprit avant que Mr. Stanton n’ait pu dire quoique ce soit :

— Après, peut-être que vous en voulez une avec un clapet. Là, il faudrait le décorer, le faire graver pas à outrance, bien évidemment mais suffisamment pour respecter une harmonie avec le reste de l’objet. Il faut que ce soit précis, subtil, avec aucun trait grossier. Vous me suivez ?

Il eut un sourire plus franc et prit une feuille de papier et une plume qu’il trempa dans l’encre.

— Vous voulez peut-être que je vous fasse un croquis ?

Felix était toujours si brusque dans sa façon de parler et d’enchaîner ses paroles mais il n’y avait rien d’agressif. D’ailleurs, son sourire montrait qu’il était en effet rempli de bonnes intentions et avec une volonté évidente de bien faire les choses et de satisfaire son client.
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-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Icon_minitimeLun 3 Avr - 1:50



Un cadeau qui vient du cœur

« Parce qu'elle en vaut la peine… »

Horlogerie Adler, The Strand, 1890

Au rythme cadencé des tic-tac de certaines horloges de ce magasin à l'environnement somme toute agréable, je me laissais littéralement bercer par les paroles rapides de Mr Adler.
Quelques brefs instants avant, il semblait avoir observé ses montres exposées sous la vitrine du comptoir, mais je vis et reconnu ce que ma mère nommait « le regard vers l'infini ». Elle me faisait souvent cette réflexion amusante quand je me perdais dans mes pensées, semblant pourtant observer quelque objet anodin avec une attention par trop anormale.
Assez bizarrement, comme par réflexe, je regardais, moi aussi les montres, me demandant ce qu'il pouvait bien chercher... pourtant, il était évident que son regard allait bien plus loin, mais allez savoir. C'est humain : si quelqu'un regarde en l'air, vous levez les yeux pour tenter de voir ce qu'il voit. J'avais beau savoir qu'il observait l'infini, j'avais été embarqué.

L'espace d'un instant, je me retrouvais, lorsqu'il tourna son regard vers moi pour commencer à décrire ce que son cerveau fécond avait imaginé, retournant sur les bancs peu confortables, mais "propices à la concentration et l'étude", de l'Université de Cambridge, encaissant, comme nombre de mes camarades d'infortune, le gavage de nos jeunes esprits par l'entonnoir éthéré tenu par un professeur qui maîtrisait depuis des années des connaissances obscures qu'il nous enfonçait avec force dans le crâne !
Une partie de mon cerveau chercha d'instinct le poêle salvateur qui me délivrerait une chaleur réconfortante !
J'étais bon élève mais, moi aussi, j'avais du mal à suivre certains cours à l'époque.

- […] Vous me suivez ?
Félix Adler parlait, certes rapidement, mais son explication était très claire. Ses sourcils froncés me montraient les signes d'une concentration, pas vraiment un effort, mais il était certain qu'il se devait de décrocher des images apparaisant dans sa tête pour communiquer.
Je connaissais bien cela : lorsque je réfléchissais sur des éléments qui m'apparaissaient, il me fallait faire de même pour pouvoir parler à mes interlocuteurs. A ces moments, j'étais même un peu déçu de sortir de mes réflexions... Je me demandais s'il éprouvait ce genre de sensations.

En tout cas, Félix Adler était dans ses domaines, sa partie. Aussi, comme tout élève, j'eus un temps de retard, wagon tiré par une locomotive au moyen d'un gigantesque élastique et qui continue à rouler alors que la machine s'était déjà arrêtée en gare.

Il fallu quelques secondes pour mon cerveau afin d'imaginer ce à quoi la description faite sur un rythme de métronome au tempo surréaliste correspondait. Je sentais que l'idée de travailler sur une telle montre aiguisait son âme d'artiste... et il fallait bien admettre qu'il avait agréablement piqué ma curiosité.

Je hochais la tête, un grand sourire aux lèvres, signe que j'avais suivi, tout de même, et que l'image que je me dessinais dans le cerveau me plaisait beaucoup.
Tout doute qui aurait pu exister dans mon esprit venait d'être littéralement effacé


— Vous voulez peut-être que je vous fasse un croquis ?

Mes yeux s'ouvrirent de surprise. Il avait déjà une idée suffisamment nette en tête ?
J'étais curieux, et quelque part, excité par l'idée de voir ça ! Je me sentais comme dans une enquête aux tours obscurs, pressé de voir ce que chaque élément peut révéler.
D'un geste de la main, signe d'une invitation, je me contentais de dire un :

-Je vous en prie.

...Qui paraissait si simple, mais qui ne cachait en rien mon envie de voir ce qu'il avait en tête !


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Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler.
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Icon_minitimeJeu 13 Avr - 10:07



Un Cadeau qui Vient du Cœur.

« FAIT AVEC AMOUR. »

Horlogerie Adler, The Strand, 1890.

Felix put voir l’enthousiasme visible de son client. Il eut un sourire joyeux et s’empara rapidement d’une feuille et d’un crayon qui traînaient par-là après que Devlin l’ait invité à le faire. L’horloger n’avait jamais été très doué avec ses mains mais il avait su avoir et acquérir l’agilité nécessaire pour exercer sa passion au fil des années. D’ailleurs, maintenant, il y excellait, parvenant à avoir une précision de chirurgien avec ses engrenages. Cependant, le reste avait plus de mal à suivre. Les mots notamment. Il savait à peine lire, ayant beaucoup de difficulté à se concentrer sur les lettres et ses parents n’ayant pas fait beaucoup d’efforts pour que leur fils sache lire correctement et, par conséquent, écrire non plus. Son écriture manuscrite était pratiquement illisible aussi bien par la typographie que par son orthographe. Dessiner non plus n’avait jamais été son fort, n’étant jamais parvenu à retranscrire ne serait-ce qu’un minimum l’image qu’il avait dans sa tête pour la coucher sur papier. Mais encore une fois, il y avait des exceptions et les schémas de montres, engrenages, et autres horloges étaient parfaitement bien dessinés, bien qu’il ait obtenu un tel niveau au bout de quinze ans d’entraînement, bien qu’il ne sache pas dessiner autre chose.

Il commença à faire l’esquisse de la montre, la recouvrant d’un cadrant muni d’une petite lucarne ronde en son centre afin de laisser apparaître les aiguilles. Il agrémenta le couvercle de protection du cadran de fines ciselures symétriques, de façon à rendre les formes plus adéquates et en harmonie avec une femme. Il dessina le cadran alors, y rajoutant les chiffres (romains) et quelques décorations, certes simples, n’étant que de simples traits légers mais suffisamment décoratifs pour ne pas laisser un sentiment de vide sur le cadran. Il dessina les aiguilles, à part, comme s’il voulait les découper en suite pour les coller par-dessus afin de faire une sorte de modèle en papier quand il aura tout fini. Il fit celle des heures puis celles des minutes et rajouta la trotteuse dans le lot, voulant l’incorporer au cadran. Il aurait en rajouter une plus petite, en bas de la montre, juste pour les secondes, mais il avait toujours trouvé que séparer l’heure avec les secondes était réservé aux modèles masculins. Il regarda un instant son croquis détaillé, se permettant de rajouter quelques ombres. Il ne prit pas la peine de détailler le mécanisme, il se doutait que Devlin ne le comprenne pas parfaitement.

— Voilà. Dites-moi ce que vous en pensez. J’ai pensé que des motifs un peu « végétal » sur le clapet apporteraient un peu de sensibilité à la montre. De plus, je n’ai pas voulu tomber dans le cliché de mettre des cœurs au bout des aiguilles, comme j’ai pu voir – tout simplement parce que je ne trouve pas cela beau, mais aussi parce que je ne voyais pas quelque chose de stéréotypé. Je préfère priser l’élégance sur l’objet, la grâce, que forcément montrer que c’une un accessoire pour une femme. C’est pourquoi elles sont restées assez simples.

Il se passa la main dans sa barbiche courte, regardant son schéma d’un air pensif, comme quand on relit une copie. Il soupira alors et reprit alors :

— Je reste sur ma position pour la couleur. L’argenté sera certainement plus adapté à une femme. Quant à la chaîne…

Il se pencha, disparaissant derrière son comptoir pour ressortir une boîte en bois qu’il ouvrit. Elle était remplie de chaînettes en tout genre, majoritairement argentées ou dorées, avec des mailles de toutes les tailles. Il fouilla quelques secondes et en sortit une, aux petits anneaux, exactement comme il l’avait décrite un peu plus tôt.

— Voilà, je pensais à quelque chose comme ça.

Il reporta enfin son regard sur Devlin et lui sourit doucement.

— Est-ce que cela vous plaît ? Voulez-vous rajouter quelques fonctionnalités au modèle ?

Il continua de lui sourire bien que son regard se fut plus timide. Il n’aimait pas poser ce genre de questions indiscrètes mais il se le devait pour comprendre dans quel contexte allait être offerte sa création.

— C’est pour votre épouse…?

À vrai dire, il ignorait si Devlin était marié ou non. C’est pourquoi il avait posé cette question, qui n’était que demande de précision, avec une certaine innocence, voire naïveté.
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Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Icon_minitimeSam 15 Avr - 5:41



Un cadeau qui vient du cœur

 « Parce qu'elle en vaut la peine… »

 
Horlogerie Adler, The Strand, 1890

Le crayon entre les mains du maitre horloger courait sur la feuille, me révélant petit à petit, trait par trait, ce que son esprit avait conçu en un temps bien court, mais pourtant suffisant.
Le résultat me laissait entrevoir les prémices d'un petit chef-d'œuvre, objet de métal au sens bien plus grand que la simple matière. Devant la précision du trait, il ne fallait pas grand-chose comme imagination pour visualiser le produit fini.
Accoudé au comptoir avec le maintien qui sied à toute personne de bonne éducation, n'utilisant mon avant-bras que comme point de fixation et non comme appui, j'observais l'évolution du dessin sous mes yeux.

Tandis que mes yeux regardaient l'évolution de la représentation, mes oreilles captaient chaque mot qu'il prononçait, donnant, de sa voix, une vie auditive à l'objet, pour l'instant fictif, qui naissait sous ses doigts, visite commentée d'un appareil si petit, si fragile, et pourtant mû par des forces nées d'un savoir de haut niveau.
Par ce croquis, je n'avais aucune difficulté à "voir" l'objet représenté tel qu'il sera une fois créé.
Il était étonnant de voir que, à l'instar d'une enquête, tout pouvait se jouer, dans la beauté d'une montre, à de simples détails.
J'en appréciais chaque perspective, et commençait à naitre en moi une certaine impatience à voir l'objet enfin construit.

Félix Adler sortit une boite contenant diverses chaines et en extirpa une de la meute. Une chaine d'une belle finesse.
— Voilà, je pensais à quelque chose comme ça.
D'un léger mouvement de la tête, j'approuvais le choix de l'horloger. Cette chaine avait une simplicité élégante tout à fait adéquate qui irait bien avec la montre. Assurément, j'espérais que ce cadeau lui plairait. Une part de moi, comme tout un chacun, se disait que peut-être je me trompais sur mon choix, mais une autre, plus forte, plus féroce, me hurlais dans les oreilles invisibles du cerveau que c'était ça et pas autre chose.

— Est-ce que cela vous plaît ? Voulez-vous rajouter quelques fonctionnalités au modèle ?

-C'est… parfait! J'hésite sur ce point. Pourquoi pas un petit cadran dateur et un cadran de décalage horaire? Ca pourrait être d'un bel effet. Demandais-je, curieux de son avis. Pour une montre personnelle, j'aurai pris ces options. Certes, ce genre de fonctionnalités ne se trouvait jamais sur les montres de femmes mais celle-ci, je la voulais à mi-chemin entre les 2 concepts d'horlogerie portable, donc pourquoi pas?
Le cadran de décalage horaire permettait de savoir, en tout lieu de par le monde, quelle heure il était dans son pays d'origine. Un gadget inutile, pour certains, mais les voyageurs qui laissaient derrière eux des amis ou de la famille aimaient souvent ce point de repère pour imaginer ce que faisaient ceux à qui ils pensaient et qu'ils avaient laissé loin.

— C’est pour votre épouse…? me demanda-t-il, semblant gêné par sa propre question.
Il n'y avait vraiment pas de quoi, à mon sens. Il ne s'agissait pas là, à mes yeux, d'une curiosité malsaine.
Je baissais mon regard et eu un petit rire à cette question. Pas le genre de rire moqueur, mais plutôt une sorte d'hilarité nerveuse, quoique discrète.
Joséphine? Mon épouse? Mais que penser à pareille question?

-Mr Adler, aucune femme n'a commis de crime assez grave pour subir le châtiment de m'avoir pour mari. Fais-je, amusé. Il faut dire que j'adore plaisanter et me livrer à l'autodérision… "Saches rire de toi-même et tu souriras à la vie" me disait souvent Mme McIntire, ma nourrice de l'époque, aujourd'hui ma domestique.
Je repris un air un peu plus sérieux, mais toujours marqué de bonne humeur en poursuivant:
-Non, il s'agit de ma pupille, Joséphine. C'est un cadeau que je veux lui faire pour sa majorité. Disons qu'elle a… une idée de sa vie et cette montre est… un message.
Il est certains combats que l'on doit mener seul, mais d'autres où l'on a besoin d'un appui. Mon cousin va m'en vouloir, lui qui voulait que je la recadre, mais les rêves de sa fille sont forts. Ils ne méritent pas qu'on les enferme…


Il y avait longtemps qu'une femme ne m'avait donné envie d'avoir… confiance. Joséphine avait un potentiel, un talent qui ne pouvait rester anonymement caché derrière un pseudonyme ridicule.
Belle, charmante malgré le fait qu'elle était, physiquement, assez femme-enfant, je m'attachais plus facilement avec ce qu'elle avait dans la tête: de l'esprit, de grandes qualités humaines mais, par dessus tout, une volonté trempée dans l'acier de ne pas être "comme les autres".
Certes, elle aimait me tenir tête, petite rebelle exécrable à qui on avait parfois envie de balancer un polochon, taloche inoffensive parée de duvet d'oie, mais, cette détermination, c'était ce que j'attendais d'elle.
Ça avait été compliqué de le lui faire comprendre sans en avoir l'air, et je doutais souvent que le message soit bien passé: je voulais qu'elle s'affirme vraiment, qu'elle ait le courage de cracher à la face du monde, et pas seulement à la mienne, qu'elle était une femme qui ne se contentait pas d'écrire des textes à l'eau de rose ennuyeux comme la pluie ou des guides de maintien et comment être l'épouse parfaite et soumise du mari comblé.

Mais elle était la fille de mon cousin préféré; rien que cela suffisait à être un frein ô combien solide et s'il avait voulu une telle union, Joseph me l'aurait demandé directement au lieu de m'inviter à lui trouver un époux comme il faut.
De fait, je ne voyais Joséphine que comme une amie; Cependant, une amie qui avait su gagner en importance. Elle avait réussi à me faire apprécier sa compagnie, même dans les moments où l'on se chicanait, et comprendre que ma méfiance envers les représentantes du sexe faible était un peu exagérée. Tout comme il était exagéré de qualifier les femmes de "sexe faible"…
Oh! Cela, elle n'était pas la première à l'avoir fait, mais elle était la première à vivre sous mon toit ET l'avoir fait, Mme McIntire ayant vu mes blessures de l'âme subies il y a 10 ans et ayant renoncé depuis longtemps à me relever sur la question.

Ma voix et mon visage redevinrent plus joviaux tandis que je redressais le tout:
-Cette montre… C'est une preuve. Une preuve qu'elle pourra toujours compter sur mon soutien et… une sorte d'invitation à ne pas avoir peur d'essayer de sortir en pleine lumière.
C'est pour ça que nous n'allons pas lésiner sur la matière: le plus bel argent que vous pourrez trouver fera parfaitement l'affaire. Le budget n'est absolument pas un souci qui entre en ligne de compte.
Oh, par rapport aux motifs floraux dont vous aviez parlé, elle aime les chrysanthèmes. Ce sont ses fleurs favorites.

Je ne remercierai jamais assez Mme McIntire pour ce renseignement qui s'avérait utile, pour la circonstance.

Mes yeux noisettes croisèrent ceux de Félix, et je voulais me hasarderà lui poser une question d'ordre plus personnelle, me rappelant subitement d'un détail, somme toute anodin, mais sait-on jamais?
Néanmoins, je m'abstins, n'ayant pas envie de gêner l'horloger par une question trop indiscrète



 
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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Icon_minitimeDim 23 Avr - 9:21



Un Cadeau qui Vient du Cœur.

« FAIT AVEC AMOUR. »

Horlogerie Adler, The Strand, 1890.

Felix regardait son client avec un sourire doux, écoutant la réponse de Devlin au sujet de sa question. Le sourire de l’horloger s’affaissa légèrement, se sentant un peu idiot d’être tombé aussi loin de la plaque avec son interrogation. Quant au trait d’humour de son interlocuteur, il ne le releva même pas. Après tout, il n’avait jamais eu beaucoup d’humour et ce n’était pas maintenant que ça allait changer. Enfin. Ce n’était pas tant qu’il n’en avait pas mais plus qu’il ne le comprenait pas forcément. Néanmoins, Felix comprit rapidement que la montre était destinée à quelque chose de bien plus important qu’un simple accessoire pour donner l’heure. L’objet devait porter un message et pas n’importe lequel. Un message d’acceptation de soi. Il fut pris d’une certaine curiosité, une envie d’en savoir plus mais il préféra rester silencieux cette fois-ci pour ne pas refaire un commentaire qui serait complètement hors-sujet. Il ne dit rien, créant peut-être un silence pesant et gênant. Il prit cependant son crayon et griffonna les envies d’ajouts de Mr Stanton. Ce dernier lui avait en effet dit qu’il voulait ajouter deux complications. Felix regarda son croquis et releva la tête et lui sourit avec un air doux.

— Il faudra donc réduire le cadran initial pour tout mettre. Ou alors augmenter la taille de la montre.

Oh il avait à peine murmuré ce commentaire pour lui. Cela était logique ce qu’il venait de dire après tout. L’interface était limitée et les complications prenaient souvent un peu de place pour être lisible. Il entendit alors Devlin lui préciser les fleurs, les chrysanthèmes. Des fleurs rondes aux pétales nombreux. Sur le clapet, cela ferait en effet une magnifique couronne fleurie. Felix ne s’y connaissait pas non plus tellement en fleurs et il ignorait que c’était celles qui se trouvaient dans les cimetières d’ordinaires. Pour lui, à part les roses qui étaient les préférés de son épouse… Il nota toutes les petites précisions de son client, voulant le satisfaire un maximum. Il releva alors la tête et le regarda avec un sourire. Il en aurait sûrement pour quelques jours pour faire sa commande. Le plus long serait d'aller chercher les pièces auprès de l’orfèvre. Il allait devoir lui commander de l’argent aussi. Felix n’aimait pas tellement prendre commande sur des métaux rares et chers. Il avait toujours peur du risque que le client ne vienne pas chercher son objet et que tout ceci n’ait été que perte d’argent et de temps.

Mais il chassa vite cette idée négative. Il était sûr que Devlin était un homme de confiance et de parole. Et puis, il lui avait demandé de faire un objet parfaitement atypique auquel il avait l’air de tenir. Il était donc évident qu’il viendrait le chercher une fois prêt. Felix s’en voulut d’avoir eu une telle pensée mais il ne pouvait malheureusement rien y faire. Il était comme ça, après tout. Perpétuellement inquiet, perpétuellement en train de douter de la sincérité des gens. Et peu importe qui se trouvait en face de lui car c’était parfois toujours le cas avec son épouse. Il eut un sourire timide et baissa la tête, regarda son brouillon. Mine de rien, il avait hâte de s’y mettre et il avait vraiment envie de bien faire, que l’objet dépasse les attentes de Devlin. Après tout, Felix n’avait pas à douter de son talent indéniable, même si, comme avec l’honnêteté, il avait encore du mal. Il ne parvenait pas non plus à se faire confiance malgré toutes ces années. Mais c’était quelque chose qui ne changerait sûrement jamais en lui, c’était ainsi. Il remit son crayon de façon parfaitement parallèle à la feuille et sourit à Devlin.

— Je vais donc m’y mettre dans la semaine, le temps que je passe commande auprès de l’orfèvre. Elle devrait être prête d’ici dix jours. Vous avez besoin de quelque chose d’autre en attendant ?

Il sourit et ne parla pas de prix pour l’instant car il n’aimait pas cela. Il avait toujours l’impression que cela pouvait donner l’image que seul l’argent était sa motivation alors que c’était bien évidemment faux. De plus, il faisait toujours ses montres au prix le moins cher possible, lui donnant une réputation de « bon marché » alors que son travail était digne des plus grands maîtres horlogers. Mais Felix avait un côté naïf à vouloir bien faire. Il avait assez pour faire vivre sa famille alors la question d’augmenter ses prix pour qu’il rentre dans une autre catégorie, celle du luxe par exemple, n’était pas d’actualité. Et puis, sa petite clientèle fidèle ne lui pardonnerait probablement pas. Il regarda donc Devlin avec un sourire, le regardant dans les yeux avec un regard doux, amical et chaleureux, se sentant en confiance sans pour autant être bavard. Sa petite bourde précédente l’avait complètement dissuadé de lancer une nouvelle conversation.
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Désolée, c'est pas terrible... J'ai manqué gravement d'inspiration sur ce coup-là. ^^'
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-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Icon_minitimeMer 3 Mai - 15:59



Un cadeau qui vient du cœur

 « Parce qu'elle en vaut la peine… »

 
Horlogerie Adler, The Strand, 1890

Félix avait eu un signe qui ne trompait pas sur son visage, marquant le fait qu'il était quelque peu déçu, ou alors gêné, de s'être trompé sur le destinataire de la montre.
J'eus un sourire rassurant, ne prenant absolument pas mal ce genre de question, et ne trouvant rien d'illogique à celle-ci : un homme de ma condition bourgeoise et de mon âge aurait déjà dû être marié et avoir une progéniture. Les seules choses qui, logiquement, auraient entraîné un état différent de cela sont la stérilité, le veuvage, le divorce, ou le fait d'être un tel laideron ou un tel monstre moral que toutes les femmes préfèreraient se suicider plutôt que de s'unir à moi.
Heureusement, je n'appartenais, enfin, je l'espérais, à aucune de ces catégories.
J'appartenais à la catégorie des refroidis, de ceux qui estimaient que la seule chose à laquelle on pouvait se fier avec une femme, c'était de ne pas s'y fier!
Mais je commençais à changer à ce niveau-là.

J'observais les modifications faites sur le dessin par Mr Adler, un peu dubitatif sur le choix de compliquer un peu la montre.
— Il faudra donc réduire le cadran initial pour tout mettre. Ou alors augmenter la taille de la montre.  Avait murmuré Mr Adler avec ce sourire emprunt de gentillesse.

Il fallait bien admettre que la montre prendrait une certaine taille en ajoutant ces options. Autant je la voulais supérieure en taille aux classiques gabarits minuscules affublés d'ordinaire aux femmes, mais de là à ce que Joséphine se balade avec un réveil en argent massif sur elle…
Certes, j'exagérais mentalement: je savais que l'ouvrage ne serait pas aussi conséquent
-Je serais plutôt d'avis d'augmenter un peu la taille. Fais-je avec un petit sourire.
Si la montre avait complètement la taille d'une montre d'homme, ça n'était pas particulièrement grave, mais j'étais persuadé du talent de Mr Adler.

— Je vais donc m’y mettre dans la semaine, le temps que je passe commande auprès de l’orfèvre. Elle devrait être prête d’ici dix jours. Vous avez besoin de quelque chose d’autre en attendant ?

Je fouillais dans ma poche pour sortir mon calepin et un crayon pour y noter quelques mots tout en parlant, habitué à faire plusieurs choses en même temps

-J'aimerai mettre un message gravé sur la face intérieure du clapet…

J'arrachais la feuille avec soin (paradoxe?) et la tendit à l'horloger. Sur celle-ci étaient inscrits quelques mots écrits dans la langue de Molière:
"Donnez corps à vos rêves…"
Mots que je complétais à l'oral:
-"… Mais ne vous perdez pas."

J'avais dit cela avec un ton emprunt de tendresse. Que je le veuille ou non, Joséphine avait réussi à me changer sur certains aspects et créé un grand sentiment d'estime. J'espérais vraiment qu'elle ne s'abîme pas, qu'elle puisse réussir. Le parcours pour parvenir à se réaliser est semé d'embûches, des pièges tendus sur les pas imprudents, camouflés, masqués de diverses manières. Il était facile de s'y empêtrer.
Je croyais en elle, en sa capacité à déceler les pièges… et, au pire, si je parvenais à les détecter, je pourrais tenter de l'en protéger autant que possible.
Par contre, je réalisais un détail et ris légèrement:
-C'est du français… désolé.
Je traduisis la phrase à Mr Adler, c'était la moindre des choses qu'il sache ce qu'il grave, ou fait graver.

-Mis à part ça, il faudra voir pour le règlement. Vous préférez que ce soit en intégralité à la livraison ou un acompte avant travaux et le solde à la livraison? Je compte passer à la banque, tout à l'heure, donc je pourrai vous amener ça dès demain, en espèce ou chèque de banque, comme vous préférez.
Je parlais naturellement. Parler argent ne m'a jamais posé de problème et je savais que certains commerçants préféraient que les clients abordent le sujet du prix en premier: pour certains, c'était une façon née d'une vraie priorité à l'art plutôt qu'à l'argent. Pour d'autres, c'était une tactique établie dans le seul but de se  faire passer pour ce qu'ils ne sont pas: les premiers, pour une troisième catégorie, c'était un peu plus par timidité.
Je situais Félix Adler plutôt entre la première et la troisième catégorie… peut-être même les deux en même temps: plus passionné par son art ET timide!

La question qui me taraudait me revint brusquement: il fallait que j'assouvisse ma curiosité, c'était plus fort que moi:
-Dites. Je sais que c'est un peu indiscret, mais je me pose la question depuis un certain temps: le nom "Adler" n'est certes pas rare mais figurez-vous que j'ai fait tailler plusieurs de mes costumes par une couturière du nom de Amy Adler. A tout hasard, seriez-vous parents?


 
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Icon_minitimeSam 20 Mai - 10:37



Un Cadeau qui Vient du Cœur.

« FAIT AVEC AMOUR. »

Horlogerie Adler, The Strand, 1890.

Felix écouta attentivement son client annoncer sa préférence pour rajouter une petite horloge pour un éventuel décalage horaire. Il voulait ainsi augmenter le diamètre général de l’horloge. Bien. Mr Adler reprit son stylo en main et griffonna l’échelle à côté de son croquis. Pour le commun des mortels, l’écriture de Felix était parfaitement illisible et même lui avait parfois du mal à se relire. Mr Stanton indiqua alors vouloir rajouter une petite phrase personnalisée à l’intérieur de la montre, phrase que Felix lut sur la petite feuille que son interlocuteur lui tendit. L’horloger y reconnut alors du français. Il n’était pas bilingue, loin de là. Il avait déjà du mal à baragouiner l’allemand, pourtant langue maternelle de son père alors le français… Grâce à son épouse, il comprenait vaguement les structures simples et les mots les plus utilisés mais sans pour autant les comprendre parfois. Par exemple, il avait reconnu tous les mots de la petite maxime de Mr Stanton, mais n’avait pas réussi à obtenir le sens. Sûrement une expression française trop avancée pour lui. Son client renchérit alors en finissant la phrase marquée sur le papier, en français une nouvelle fois. Felix hocha la tête quand Mr Stanton lui fit la traduction.

L’horloger attacha alors le petit papier à son croquis, souhaitant ranger de la meilleure des façons. De toute façon, dans cet atelier, tout était rangé de façon millimétrée, dans une parfaite symétrie. Il était donc hors de question qu’il y ait un papier volant quelque part, une précision pour une commande qui plus est. Son client parla alors du règlement et Felix fut quelque peu soulagé que ce fut lui qui engage le sujet. L’horloger avait toujours eu du mal à s’aventurer sur le moyen de paiement, ayant toujours peur de passer pour un avide d’argent plutôt que d’un véritable passionné. Et pourtant, il le devait bien, car tel était son métier et son gagne-pain. Son travail était généralement bon-marché comme certains se plaisaient à le dire et il était donc parfois difficile de tenir le bon bout entre les deux enfants, sa femme et lui… Après, il se mettait généralement une pression inutile. Le fait que son épouse travaille aussi leur permettait d’être suffisamment tranquilles financièrement. Mais voilà, c’était toujours une question qui rendait nerveux Felix. Qu’est-ce qui ne le rendait pas nerveux, d’ailleurs…? Éternel stressé, il ne se sentait détendu que quand il était seul dans son atelier ou chez lui. C’était pour cela qu’il ne sortait pas beaucoup de sa routine.

— Et bien… Je veux bien que vous me fassiez un chèque, que j’encaisserai quand vous aurez votre montre… Si vous êtes d’accord.

Ainsi, il avait une sorte de gage que son client reviendrait sûrement récupérer son chèque ou sa montre. C’était peut-être idiot dit comme cela, mais, comme dit précédemment, Felix n’était pas à l’aise avec ce genre de choses. Il sourit alors et regarda Mr Stanton dans les yeux, bien qu’ayant la tête légèrement baissée. Son client reprit alors la parole, pour lui parler d’une couturière ayant le même nom que lui. Felix baissa les yeux mais ne put contenir un grand sourire fier et timide en même temps. Car oui, l’horloger était ravi qu’on mentionne la personne la plus importe de sa vie, lui rappelant qu’il avait lié sa vie à la sienne, et que désormais, ils étaient plus proches que jamais. Il releva les yeux pour regarder son interlocuteur, n’ayant toujours pas ôté son sourire de ses lèvres. Quant à la timidité, elle n’était pas partie, mais s’était juste déplacée sur ses joues, qu’elle avait rosies. Il s’éclaircit alors la gorge pour dire :

— Oui, c’est mon épouse… Elle est à moitié Française, c’est pour ça que j’ai reconnu votre phrase. Du moins, juste la langue, je ne le parle pas très bien…

Il rit nerveusement après avoir employé un ton effacé. Il essayait de se retenir de ne pas expliquer en dix minutes pourquoi sa femme était merveilleuse car il se doutait que cela n’allait probablement pas intéresser Mr Stanton. Ce qui était relativement paradoxal, c’est que Felix avait horreur de parler de lui, mais pouvait passer des minutes entières à parler de sa famille, comme il était capable de parler de ses montres. Il soupira alors mais sourit à l’homme en face de lui. Il finit par demander, essayant de faire un trait d'humour :

— J'espère qu'elle s'est appliqué.

Il eut alors soudainement peur que Devlin soit un ancien amant à Amy. Son regard se durcit légèrement tandis qu'il se baissait une nouvelle fois, songeur et inquiet. Mais non, il ne devait pas penser à cela. Amy en avait eu quelques uns. Pas toute la ville...
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