Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] - Page 2



 

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Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI]

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Devlin Stanton
Devlin Stanton

Âge : 40
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] - Page 2 Icon_minitimeMar 30 Mai - 5:01



Un cadeau qui vient du cœur

« Parce qu'elle en vaut la peine… »

Horlogerie Adler, The Strand, 1890


Si des choses peuvent choquer ou surprendre dans ce monde en proie à l'éternelle routine, l'écriture de Félix en était une, pour le détective.
En effet, ça avait presque quelque chose… d'un docteur. L'écriture de l'horloger était aussi obscure que ses croquis étaient clairs!
Un fait de plus étonnant chez Félix Adler. Devlin avait souvent imaginé que les bons dessinateurs avaient une belle écriture, parementée de pleins et de déliés. De toute évidence un parti-pris à revoir… tout le monde peut se tromper et, parfois, Devlin s'appelait "tout le monde"!

Quel mystère sombre se cache derrière l'écriture d'un médecin? Cette technique graphologique ténébreuse relève du message codé!
En fait, beaucoup de services secrets employaient maintes énergies et finances à l'élaboration de codes qui embrouilleront un éventuel ennemi… alors qu'un simple docteur aurait suffit. A croire qu'il y a des cours obligatoires d'écriture illisible en faculté de médecine.
Bon, l'affaire se serait compliquée si l'ennemi avait un pharmacien sous la main. En effet, seuls ces gens possédaient l'art quasi surhumain de déchiffrer les hiéroglyphes médicaux!

Mis à part cette étrange graphologie, Mr Alder avait tout de l'homme méticuleux au possible, un sens du rangement au millimètre.
Chaque geste avait une mesure qui marquait les esprits. Ni trop, ni pas assez! On ne pouvait en attendre moins de quelqu'un qui manipulait constamment des rouages minuscules et des ressorts de l'épaisseur d'un fil.
Son rangement montrait quelqu'un qui tenait à ce qu'il y ait une place pour toute chose et chaque chose à sa place.

Cela dénotait avec Devlin qui, lui, possédait plutôt une sorte de chaos organisé, à l'image de son esprit, auquel il trouvait un avantage, considérant, peut-être à tort aussi, que les gens trop obsédés par l'ordre étaient incapables de gérer les impondérables avec la promptitude nécessaire, se laissant, un premier temps, désarçonner avant de réagir!
Se faire surprendre était monnaie courante, dans la vie du détective: l'essentiel était de ne jamais laisser la surprise représenter un avantage pour un ennemi. L'instinct avait sauvé plus d'une fois le Stanton. Mais l'instinct était une résultante immédiate du chaos.
Une chose qu'il tenait à apprendre à Joséphine: le souci avec l'imprévu, c'est qu'il arrive toujours, peu importe la forme, et qu'il fallait s'adapter ou périr.

— Et bien… Je veux bien que vous me fassiez un chèque, que j’encaisserai quand vous aurez votre montre… Si vous êtes d’accord.

-Il n'y aucun problème! Fit le détective sur un ton rassurant: il était homme de parole et ne voulait pas que Félix Adler puisse en douter. Je passerai vous l'apporter demain, en milieu de matinée.

Il est vrai que les chèques de banque avaient l'avantage de rassurer les commerçants car ceux-ci n'étaient émis que lorsque la personne était assez riche pour couvrir le montant.


— Oui, c’est mon épouse… Elle est à moitié Française, c’est pour ça que j’ai reconnu votre phrase. Du moins, juste la langue, je ne le parle pas très bien…


Devlin eu un sourire ravi à ses mots. Pour une coïncidence, celle-ci était belle! Il n'aurait jamais douté que le mari de la tonique Amy pouvait être ce calme horloger au tempérament réservé. Une sacré différence de caractères qui pourtant, à bien y réfléchir, se complèterait en une certaine harmonie.
Félix sourit après un léger soupir, semblant pris un instant par des images agréables, comme il peut arriver parfois lorsqu'on pense à l'être aimé.. genre de pensées dont Devlin s'efforçait avec ténacité à ne plus jamais avoir.

— J'espère qu'elle s'est appliquée!


Le détective eu un petit rire à cette phrase. Appliquée? Ce mot aurait convenue à une débutante mais il semblait que Félix le savait très bien. Cela ressemblait à une taquinerie à distance, de l'humour.

Devlin eu un air songeur où il ne dissimulait pas sa bonne humeur et fit d'un air faussement nonchalant:
-Hum.. C'était… correct. accompagnant le mot d'un petit geste de la main signifiant "Mais je suis indulgent" avant de rire avec une joie retenue: Dame! Si la couture était musique, votre épouse composerait de splendides opéras! Elle possède un talent impressionnant.

Il arborait, en regardant Mr Adler, le sourire sincère d'un homme content de découvrir qui était donc l'homme qui partageait la vie de celle qui devenait, petit à petit, son fournisseur exclusif de costume et une aide précieuse pour concevoir des déguisements plus vrais que nature pour ses espionnages.
-Elle ne m'avait jamais dit qu'elle avait des origines françaises. Ma mère était de Nantes. Bon, il est vrai que n'ayant jamais parlé français devant Mrs Adler, elle ne me parle qu'en anglais.

Vu la consonance anglaise de leurs prénoms et leur pratique impeccable de cette langue, comment l'un aurait-il pu se douter que l'autre pouvait s'exprimer avec aisance en bon français! Comme quoi, à force de parler boulot et anecdotes d'enquêtes ou de commandes et autres aspects généraux de la vie de tout les jours, on rate des informations.

Devlin avait remarqué le léger froncement de sourcil du maître des lieux et se demanda quelle pensée avait bien pu traverser l'esprit de l'horloger pour générer cette impression de… gène? colère?... pensée fugace mais certainement désagréable.
Bien que la curiosité le piqua sur ce fugace changement d'expression, il jugea bon de ne pas essayer de savoir ce qui venait de tracasser subitement Mr Adler, surtout qu'ils parlaient de son épouse. Il est certaines soupes qu'il ne valait mieux ne pas remuer.
Devlin parlait d'un ton simple, musical, faisant montre d'une grande décontraction. Il est vrai qu'il avait sympathisé avec Amy, mais de manière tout à fait correcte et conforme aux bonnes mœurs, exception faite, bien sûr des plaisanteries dont il était friand.
-Si j'avais pu me douter! Comme quoi, le talent rencontre le talent! Vous êtes mariés depuis longtemps?

A force de parler chiffons, au sens propre, comme au figuré, du terme, avec Amy, Devlin réalisait qu'il ne savait pas grand-chose, finalement, de la couturière. Elle lui avait presque dit par hasard qu'elle avait des petits bouts-de-chou, une fois où elle était pressée de rentrer car elle voulait donner sa soirée à la personne qui les gardait.




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Felix J. Adler
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Âge : 38
Emploi : Horloger Royal.
Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler.
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] - Page 2 Icon_minitimeSam 10 Juin - 0:57



Un Cadeau qui Vient du Cœur.

« FAIT AVEC AMOUR. »

Horlogerie Adler, The Strand, 1890.

Felix essaya de chasser rapidement la mauvaise pensée qui lui avait rapidement traversé l’esprit. Il baissa le regarda un instant, l’écoutant accepter sa demande de chèque. Il releva les yeux vers lui pour se concentrer sur ce que son client disait. Il en profita pour faire une petite plaisanterie sur Amy qui le fit vaguement sourire. Bien entendu, il était fier de son épouse et fier quand il entendait des compliments sur elle et son bon travail. Mais… quelque chose le tracassa un peu plus. Devlin semblait pas mal connaître Amy. Un peu trop peut-être pour le regard jaloux de Felix. Il avait fermé les yeux pendant cinq ans, pensant que le problème venait de lui. Mais maintenant qu’il avait repris confiance en lui, c’était différent et il s’était juré de ne plus faire les mêmes erreurs. Cependant, ce zèle amoureux de mari dévoué pouvait presque se transformer en jalousie intense et mener à une paranoïa certaine. Il essaya donc de garder la tête froide et de sourire poliment à Devlin. Il ne voulait pas paraître rustre, mais il devait avouer que quand quelque chose commençait à lui prendre la tête, il en oubliait rapidement tout le reste. Ses horloges en étaient la preuve.

Son client annonça que sa génitrice venait de Nantes. Felix n’avait pas une culture poussée en matière de géographie mais il s’avérait qu’il connaissait cette ville française pour y être déjà dans des circonstances qu’il n’aimait pas se rappeler. Et malgré lui, Devlin venait de le faire. Il ne savait pas si cela était un signe quelconque par une entité malicieuse, même s’il n’y croyait guère, mais il avait de plus en plus de mal à forcer son sourire. Et cela l’agaçait aussi car il appréciait Devlin. Du coup, il se mettait une pression inutile et cela le faisait stresser. Il pouvait même sentir son rythme cardiaque s’accélérer. Il commença à mettre en ordre son plan de travail, plus qu’il ne l’était déjà avant. Il avait besoin de quelque chose pour se changer l’esprit, canalisé en quelque sorte sa concentration. Une vieille montre ferait l’affaire, il la sortit de sous son comptoir pour le déposer sur celui-ci et commença à faire tourner un tournevis pour l’ouvrir. Commençant à ne presque plus faire attention à Devlin, celui-ci reprit la parole pour lui demander depuis combien de temps il était marié à Amy. Felix releva la tête et le regarda.

— Ça va faire dix ans, huit mois et cinq jours…

Il sourit doucement et rebaissa le regard vers sa montre éventrée. Il repensa une nouvelle fois aux heures sombres qu’a vécu leur couple et qu’ils ont affronté chacun de leur côté plutôt que de se tenir la main. Tout ce temps gâché qui s’était transformé en cinq années au final. Felix soupira doucement, ne sachant pas trop quoi faire ni quoi dire pour relancer la conversation. Il ne voulait pas travailler sur sa montre, cela ne se faisait pas en face d’un client, surtout que ce n’était pas la sienne. Il soupira doucement une nouvelle fois, un peu perdu, commençant à se manger nerveusement la lèvre inférieure. Puis il se dit qu’il se devait de poser la question qui le taraudait depuis un moment. Il devait être rassuré pour cesser de paniquer comme un chien perdu. De toute façon, cela se voyait qu’il commençait à transpirer sans raison, la sueur perlant au sommet de son front, le rendant légèrement brillant. Il inspira profondément et planta son regard gris acier dans les yeux de Devlin, essayant de rassembler son courage. À tel point qu’il en parut brusque en prenant la parole :

— Et vous ? Vous connaissez ma femme depuis longtemps ?

Felix était peut-être un peu trop sur la défensive, même si la réponse attendue n’était que censé le soulager de ce fardeau qu’il s’était imposé tout seul. Son regard ne flanchi pas cependant, continuant de soutenir bravement celui de Devlin, comme pour le sonder, voir s’il était un ennemi potentiel par rapport à Amy ou pas. Il ne se rendait pas compte que ceci pouvait potentiellement effrayer son client mais qu’importe. Il aurait tout sacrifié pour son épouse. Jusqu’à ses potentiels amis. Il se tient bien droit, le regard ne faiblissant pas.
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-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Juin - 4:22



Un cadeau qui vient du cœur

 « Parce qu'elle en vaut la peine… »

 
Horlogerie Adler, The Strand, 1890


De quoi devrait-on parler en de telles phrases, un telle précision?
Parlerait-on de la précision de l'horloger qui pourrait entrer dans la légende ou d'un amour si fort et si beau qu'on le compte jusqu'aux jours avec une simplicité absolue?
Peu de gens en ce monde pourrait calculer ainsi la durée sur des périodes longues et cela, Devlin le trouvait admirable, d'une belle essence!

Un sourire accueillit la réponse de Mr Adler. Au yeux du détective, il lui était sympathique malgré sa réserve, pour ne pas dire, son côté huitre qui bel et bien décidé qu'on ne la mangerait pas comme cela.
Ce genre d'homme était rare et que Mme Adler, qui a toujours montré les signes évidents d'une femme épanouie, l'aime n'étonnait, d'un certain côté, aucunement Devlin.

Celui-ci trouvait que ces 2-là se complétaient plutôt bien: la flamme vive et le bois inerte de chaud donnent un feu apaisant dans l'atre de la cheminée de la demeure par les hivers froids.
L'un n'est rien sans l'autre.
L'homme calme et la femme dynamique… d'aucun trouverait que cela n'aurait eu aucune chance de fonctionner autrement que par la raison, mais chacun tire l'autre, au yeux du détective.

Hélas, des signes peu appréciables se manifestèrent, jetant sur le visage de l'homme au chien, le masque du doute désagréable!
Signe de nervosité, marque de suspicion n'osant s'avouer, question évodente mais dite sur un ton qui ne se voulait pas agressif mais caractéristique de l'homme qui cherche, quelque part, à se rassurer! transpiration, difficulté à soutenir le regard… bon sang? Mais qu'est-ce que le maitre des lieux était en train de s'imaginer?
Il n'oserait tout de même pas…?

L'espace fut court, mais intense avant qu'un Devlin outré par tout ce qu'il avait vu reprenne un visage calme et posé. Qu'avait-il donc bien pu se passer pour que l'horloger devienne subitement suspicieux? Et, vu le sujet, il était évident de deviner le motif d'une telle suspicion!
Devlin se trompait-il encore sur Mr Adler? Il en doutait fortement: pour une fois, pour la première fois, ils touchaient à un sujet qui était si  fortement implanté dans le cœur et l'âme de l'horloger que les masques étaient devenus de verre limpide, laissant voir tout ce qu'il y avait derrière!
Néanmoins, Devlin retrouva rapidement un visage serein et sa voix se fit calme et posée: il n'était certes pas question de laisser planer un doute, une suspicion, mais il ne fallait pas prendre la mouche pour cela: les réponses claires et sincères valent toutes le colères et hurlement à l'outrage!

-Cela fait un peu plus de 7 mois. Elle m'a été recommandée par son apprentie, Mlle Penelope Abberline, que vous connaissez, peut-être? Cette jeune fille ne tarit pas d'éloges sur les qualités de pédagogue et humaines de Madame votre épouse.
Etrange coïncidence, elle m'a aidé à comprendre des aspects d'une enquête grâce à la veste du meurtrier retrouvée non loin du lieu du crime, veste dont il s'était débarrassé pour masquer les stigmates de la violence du crime.

Devlin eu un petit rire:
-Moi qui pensais avoir un sens de l'observation infaillible, pour ce qui est d'analyser un habit, votre épouse m'a donné une vraie leçon d'autopsie des vêtements!
Depuis lors, j'ai commandé plusieurs vêtements chez elle, dont ce manteau de cocher, d'ailleurs…
Fit-il en désignant le manteau brun-sombre à la coupe semblant modeste, mais d'une précision des détails absolument impeccable.
Certes, il préféra ne pas parler du secret plus grand qu'il y avait entre Amy Adler et lui: le fait qu'elle l'aidait en lui fabriquant des déguisements pour ses infiltrations plus vrais que nature, le dernier en date étant celui d'un mendiant au style repoussant des plus réussis.

Néanmoins, le rire s'arrêta net, remplacé par un mince sourire: attitude, comportement, voix…
Il regarda les montres sous les vitres du comptoir transparent quelques secondes avant de relever le regard vers Félix et rajouter d'un ton posé:
-Veillez bien sur cette grande dame, cher ami: elle le mérite… même s'il est facile de voir que vous le faites déjà avec toute votre diligence et votre affection.
Un moyen détourné de la part du détective pour dire qu'il avait vu l'attitude de Félix… et qu'il en connaissais la cause, non pas qu'on la lui avait apprise, mais qu'il l'avait déduite.
L'usage du terme de "grande dame" pour désigner Amy avait été soigneusement choisi pour montrer qu'il n'approuvait pour la couturière qu'un respect amical et rien répréhensible aux yeux des bonnes gens.
Il changea complètement de sujet d'un ton joyeux, ne laissant pas le temps à Félix de réagir:
-D'après ce qu'elle m'a révélé entre 2 ajustements, vous avez des enfants? 2, si je ne m'abuse?


 
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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] - Page 2 Icon_minitimeJeu 22 Juin - 10:45



Un Cadeau qui Vient du Cœur.

« FAIT AVEC AMOUR. »

Horlogerie Adler, The Strand, 1890.
Une réponse inespérée vint alors. Alors que Felix s’apprêtait à considérer Mr. Stanton comme l’un de ses nombreux rivaux, ce dernier finit par lui dire que cela faisait moins d’un an qu’il connaissait Amy. L’horloger sentit la pression disparaître presque instantanément. Il retint même un soupir de soulagement. Bien sûr, cela ne prouvait pas grand-chose. Le détective pouvait très bien mentir sur sa relation avec la couturière mais Felix voulait lui faire confiance. Peut-être naïvement. Ou alors peut-être était-il trop sur ses gardes en permanence. Il avait énormément de mal à faire la part des choses entre la paranoïa et la naïveté. Pour lui, c’était soit l’un, soit l’autre, sans possibilité de nuances. Mais pour une fois, il se décida d’être naïf et d’y croire. Ses épaules s’affaissèrent donc légèrement, l’échine n’étant plus soulevée par une anxiété et une jalousie coléreuses. Mr. Stanton lui parla alors de comment Amy l’avait aidé à résoudre un crime, un peu comme l’horloger d’ailleurs. Comme quoi, les Adler semblaient être une aide précieuse pour le détective. Après cette enquête, il devint même client chez elle, portant même actuellement une création à elle. Felix baissa les yeux vers le vêtement et sourit. Encore une fois, comme avec lui.

Cependant, le ton bon enfant du détective changea sans que Felix ne comprit pourquoi. Il y avait un ton plus sérieux et posé, comme s’il allait lui dire quelque chose d’important. L’horloger fronça doucement les sourcils pour le regarder dans les yeux, tout ouïe. Il lui dit alors de veiller sur son épouse et Felix releva doucement le menton pour le regarder presque de haut, ne voulant pas se laisser abattre. Le détective avait beau rajouter que c’était ce qu’il devait effectivement faire, mais il ne s’imaginait sûrement pas à quel point l’horloger était résolu à protéger ceux qui lui étaient chers. Il essaya de ne pas prendre la mouche, comme il avait l’habitude de faire dès qu’on lui parlait de son épouse. Il devait se rendre à l’évidence que toutes les personnes qui lui en parlaient n’avaient pas forcément de mauvaises intentions mais c’était presque plus fort que lui. Il n’arrivait décidément pas à faire la part des choses concernant Amy. Même avec le meilleur ami de celle-ci, il avait beaucoup de mal à lui accorder sa confiance. Même s’il savait qu’il n’était absolument pas intéressé par les femmes. Il inspira profondément pour essayer de penser à autre chose.

— Oui, nous avons deux enfants… Emma qui va avoir onze ans et Benjamin qui en a huit.

Il sourit doucement, presque avec fierté, en baissant les yeux. Ses enfants et son épouse étaient tout pour lui. Ils étaient ces êtres chers pour qui il ferait tout et n’importe quoi si on le lui demandait. Même des choses plus que répréhensibles. Il ne se permettrait pas qu’on touche à un seul de leurs cheveux. Felix se connaissait sur ce point. Il savait où étaient ses limites de sa colère et il savait justement qu’il n’en avait pas. S’attaquer à la petite famille Adler, c’était s’attirer les foudres du père, d’habitude calme et impassible. Si on devait le comparer à un élément, ce serait un volcan : calme et presque endormi, il accumule pour tout relâcher ensuite et généralement de façon dévastatrice. Amy en avait fait malheureusement les frais, il y a de cela longtemps. Depuis, il s’était juré de ne plus jamais se montrer agressif envers elle et il tenait plutôt bien parole jusqu’à présent. Après tout, il fallait dire que la situation entre nous s’était grandement améliorée. Et encore le terme est faible. Il releva le regard vers le détective pour lui d’un ton sérieux, presque menaçant involontairement :

— Je ferai n’importe quoi pour eux. Même le pire. Je n’hésiterai pas une seule seconde. Je brûlerai mon atelier et moi avec s’ils me le demandaient. Et je n’ose même pas imaginer ce que je serai capable de faire si quelqu’un leur ferait du mal.

Soutenant inhabituellement le regard de Mr. Stanton avec froideur, chose qui n’était pas habituelle chez lui vu que ses yeux gris étaient plus du genre fuyant, il voulait que le message soit clair. Il ne l’accusait d’absolument rien, il voulait juste qu’il comprenne que si un jour, il lui passait la drôle d’idée en tête de s’attaquer à la famille Adler de quelque manière que ce soit, il risquait de le regretter amèrement. Bien sûr, ce qu’il disait au détective était aussi valable pour tous les autres, bien qu’il n’y ait personne d’autre dans l’atelier si ce n’est eux. Il se détendit alors, la pièce semblant redevenir mystérieusement plus lumineuse. Le regard de Felix se fit un peu plus jovial et même un sourire timide vint s’esquisser légèrement sur ses petites lèvres.

— Mais pourquoi toutes ces questions, Mr Stanton ? Enquêtez-vous sur moi…?

Il rit doucement comme pour la plaisanterie, bien que cela soit une vraie question sérieuse au fond. Juste joliment enrobée.
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-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
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MessageSujet: Re: Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] Un cadeau qui vient du coeur...[Félix Adler - Devlin Stanton] [FINI] - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Juil - 1:29



Un cadeau qui vient du cœur

 « Parce qu'elle en vaut la peine… »

 
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Lire autant de détermination dans les yeux et la voix d'un homme faisait plaisir au détective qui appréciait par la même l'amour que l'horloger portait à sa famille.
Mme Adler pouvait être fière et heureuse d'avoir un époux aussi aimant, d'autant plus que Devlin sentait chez la couturière que ces sentiments étaient réciproques.
C'était  un moment où il sentait quelque chose chez Mr Adler qu'il avait du mal à cerner jusqu'à présent: des sentiments! Sa famille était sa force, son monde, et il y veillait.

Quelque part, Devlin avait fait de même pour Joséphine: il lui donnait toutes les armes pour s'en sortir, ne souhaitant pas la brider plus que de nécessaire, si ce n'est pour la préserver des dangers qu'elle pourrait rencontrer. Certes, il s'était forgé dans le danger, lui, mais il n'avait pas eu la chance d'avoir un mentor qui lui explique comment les éviter. Les blessures, il les portaient en lui.
Parfois, un mentor peut être rébarbatif et rebutant… mais il espérait qu'elle passe outre les moments où il se montre imbuvable et comprenne qu'il agit pour l'aider, non la séquestrer.

Félix Adler lui semblait être homme faux-calme: son regard, le ton de sa voix, tout chez lui montrait, quand il parlait ainsi de sa famille, qu'il deviendrait incontrôlable si on venait à s'attaquer à elle!
A la fois louable et dangereux! Mais il est vrai que les Adler, séparément, ont créé chez Devlin un sentiment de sympathie. Il les aimaient bien.

-Je souhaite que jamais votre ire ne s'éveille, Mr Adler, car cela signifiera qu'aucun drame ne frappe votre famille.

Devlin ne prit pas le regard de Felix comme une menace, mais plutôt comme la manifestation un peu expensive, certes, mais certaine du désir de préserver sa famille de tout danger.
Le détective répondit par cette simple phrase et un sourire étonnement doux, comme si toute menace, même implicite, ne le concernait absolument pas car jamais il n'aurait même songé à faire du mal à ces braves gens.
Ses yeux ambres avaient un léger éclat doré et tout son visage ne laissait aucun doute sur ses intentions.

Devlin rigola à la question de Félix et prit un ton joyeux:
-Oui, j'ai été payé grassement pour trouver le secret de vos montres!
Il eut un petit sourire à l'image du ton de sa phrase, une taquinerie des plus innocentes.
-Je plaisante, bien entendu! Que voulez-vous? On ne se refais pas! Enquêteur un jour, enquêteur toujours! Je suis d'un naturel curieux et les rares fois où quelqu'un ne me fait pas mourir d'ennui, ça donne envie d'en savoir plus.

Il plaisantait et cela l'amusait. Il remarqua que toutes les horloges étaient à l'heure, et celle-ci avait des allures dignes de la montre du Lapin Blanc lorsqu'il les consultaient… une chanson absurde mais vraie aurait pu naitre du cerveau de Devlin!
Le temps était une chose fixe à l'apparence extensible : tantôt il courait comme une parisienne le premier jour des soldes, parfois il était lent comme le compagnon de la parisienne qui savait qu'il vivrait une journée en enfer!
Là, pour Devlin, le temps avait été une parisienne déchainée!

-Aïe! Je parle, je parle et je ne surveille pas l'heure! Je suis attendu à Scotland Yard… même s'ils ne savent pas qu'ils m'attendent!
Je serai heureux qu'un de ces jours, vous passiez prendre le thé chez moi avec votre petite famille. Je dois, hélas, prendre congé. Je passerai demain en milieu de matinée avec le chèque de banque.
Je vous souhaite la bonne journée, Mr Adler.


Il salua d'une inclinaison élégante et se mit en chemin vers la sortie, le cœur léger: il avait pu un peu plus connaitre un homme bien, apprendre que cet homme était lié à une dame qui avait toute son estime et tenait un cadeau à la symbolique importante pour Joséphine. Un cadeau qui était inestimable, au sens spirituel du terme.



 
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