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Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess]

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Lydess Hentswig
Lydess Hentswig

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MessageSujet: Re: Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] - Page 2 Icon_minitimeLun 12 Juin - 11:58



innocent devil girl

« hear about money if you want info »

Lydess n'avait en réalité aucun grief contre Devlin, il existait des métiers pour tout. Des tueurs, des voleurs, des couturières et même des politiciens. En réalité, il ne faisait que lui montrer le soudain reflet de la réalité, elle qui n'était que trop souvent perdue dans les songes du Destin. Son existence était l'évidence même que la Loi pouvait tous les rattraper, et qu'au delà des cartes et de la magie, minoritaire dans ce monde, il y avait également la magie des hommes, à manier les mots et à manipuler son prochain pour arriver à ses fins. Qu'il y avait, au delà de l'honnêteté, souvent des intérêts personnels, et que les rêves se discernaient parfois mal sous le charbon, une fois qu'on les ait brulé. Lydess pensait à tout cela, et bien plus encore, alors que devant lui, l'homme semblait perdre son incomparable sourire. Quel dommage, il faisait bien moins peur comme ça. Les hommes de loi avaient toujours tendance à montrer sur leur visage l'implacable neutralité de la justice, s'apparentant si souvent au mépris et à la distance. Mais ce n'était pas ça qu'elle voyait dans les traits de Devlin, c'était comme une certainement mélancolie. Non pas le voile sombre de quelqu'un qui s'était fait démasqué dans le chemin de ses plus infirmes volontés. Mais plus, quelqu'un qui s'était soudainment fait la tristesse de voir son visage caché par un masque qui n'était pas le sien.

Lorsqu'il se rapprocha d'elle, en appliquant ses doigts songeurs sur son menton, Lydess haussa un sourcil et un coin de ses lèvres. L'interrogatoire allait-il être lancé ? Cela semblait bien le cas, alors qu'il avait bien noté qu'elle regardait ses cartes pour deviner les intentions de son adversaire. Si les cartes lui racontaient une histoire ? Quel naïveté et ignorance. Les cartes racontent beaucoup de choses, mais les histoires n'étaient pas dans leurs habitudes. Elles prodiguent des conseils, parfois révèlent des choses, des espoirs et des désirs profondément enfouis en nous. Mais des histoires...

Devlin aux habits de bourgeois se mit alors à expliquer son travail, ce qui fit remonter l'autre côté des lèvres de la voyante qui souriait à présent silencieusement. L'écoutant presque religieusement, elle baissa la tête vers ses cartes. Bien sûr qu'un détective n'était pas qu'un fouille-merde, il était parfois un sauveur. En vérité, cela dépendait très souvent de quel côté on regardait. Peut-être avait-elle été trop influencé par l'opinion de la Tribu sur les hommes de Loi. A moins que ce ne fut une réaction primaire de sa part qui avait soudainement peur qu'on la coffre pour vol de café et de tasses en porcelaine. Après tout, il y avait beaucoup d'argents volés dans tout cela, et certains commerçants pourraient vouloir récupérer cet argent. Et s'ils ne le peuvent, obtenir réparation avec le malheur des autres. Il était vrai qu'on pouvait pardonner un vol de nécessité. Mais en quoi de belles tasses et du bon café était de la nécessité ? Elle ne volait ni vêtement ni nourriture. Elle n'avait coincé en elle que le péché de la gourmandise et d'une oisiveté dans la luxure trop importante. A cette seconde, avait-elle honte d'elle-même et de sa réaction ? Pas le moins du monde, ce n'était pas dans ses habitudes et la jeune demoiselle avait tout de même sa propre fierté à elle. Très mal placée, comme la majorité des fiertés, mais l'idée était tout de même là.

Lorsque sa question fut posée, Lydess ne put s'empêcher de rire largement et honnêtement de ce quiproquo. Il était évident qu'il ne pouvait pas savoir ce qu'elle avait lu dans ses deux cartes et éclaira donc aussitôt sa lanterne, tout en se levant pour prendre un torchon et essuyer la table:

- A moins que vous ne soyez ici pour me prendre comme femme, et avoir de multiples poussins de moi, je ne crois pas que les cartes m'aient dit grand chose de votre présence. Bon, c'est pas tout mais j'ai pas eu ma dose de café moi !

Elle s'attela aussitôt à s'en faire une nouvelle tasse, sincèrement triste d'avoir gâcher la précédente avec une réaction aussi incongrue et ridicule. Après quelques minutes, elle versa la nouvelle liqueur dans la matière délicatement lustrée et se rassit avec un grand sourire. Posant adorablement l'une de ses joues dans l'une des paumes de ses mains, coude sur la table, elle regarda Devlin avec un grand sourire et des yeux pétillants, comme si rien ne s'était passé. Au pire, autant profiter des dernières minutes qu'il pouvait lui rester de liberté.

- Sans le bon processus de concentration, les cartes indiquent des donnés dans le vague. Elles peuvent être analysé, mais généralement, elles seront relative à la psyché et au rêve le plus profond de l'individu qui les tire. Si j'avais voulu savoir vos intentions, il aurait fallu que vous coupiez et tiriez vous même les cartes, afin d'y transmettre votre volonté et votre concentration. Il ne m'aurait ensuite fallu que les décoder.

Lydess prit alors une gorgée d'un café bien chaud et se détendit aussitôt, encore plus qu'au départ. Elle se demanda alors si en vrai, le grain de caféine n'était pas une drogue comme l'opium. Était-elle en train de chasser le dragon continuellement depuis plusieurs jours ? D'un petit sourire adressé au détective, elle reposa la tasse et fronça les sourcils avec une sorte de détermination et de malice:

- Mais vous ne me faites pas peur en vérité, ne vous en faites pas. J'ai confiance en mon destin.

D'un coup de tête, elle montra la direction de son lit. Non pas comme une invitation à aller se dévergonder dans le plumard, mais bien pour lui montrer le dessus de son lit, où à la place d'un petit Jésus, l'on pouvait voir la fameuse carte de l'Impératrice avec gravé dessus "Lydess". Il était incroyable combien après toutes ces années, la carte ne s'était pas délavé. Elle restait aussi belle qu'à son premier jour... en tout cas du plus loin que Lydess pouvait s'en souvenir. Elle rajouta alors, coquine:

- Puis, un homme qui parle aux autruches ne peut pas être méchant.

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Devlin Stanton
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Âge : 40
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Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Re: Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] - Page 2 Icon_minitimeJeu 29 Juin - 6:51



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 « How quickly they do sell their souls… »

 



- A moins que vous ne soyez ici pour me prendre comme femme, et avoir de multiples poussins de moi, je ne crois pas que les cartes m'aient dit grand chose de votre présence. Bon, c'est pas tout mais j'ai pas eu ma dose de café moi !

A ces mots, Devlin eut un petit rire, retrouvant son sourire pétillant. D'aucun aurait crié à la folie, s'il entrait dans le cerveau de l'homme. Pourtant, il n'y avait rien de fou, juste un homme qui savait apprécier les bonnes et belles choses
Le monde se faisait trop facilement cliver: on rangeait les choses et les hommes dans des cases et il ne fallait pas que cela déborde!
Chaque chose en son temps et à sa place… tellement facile.

Pourtant, il y avait des hommes qui luttaient pour changer cet état de fait, pour ne pas s'arroger de droits au détriment des autres mais réussir, franchir les paliers qui permettront, à terme de dépasser sa condition.

Bizarrement, Devlin voyait en la jeune femme une personne qui avait fait cela: certes, sa situation était fort modeste, mais son instinct et ses paroles lui faisaient comprendre qu'elle venait de bien plus bas: elle avait des conditions de vie meilleures ici que bien des gens de Whitechapel!

D'accord, ce café, elle ne l'avait pas payé, mais le détective sentait au plus profond de lui, qu'elle n'aurait fait de mal à personne pour se le procurer
Il voyait surtout quelque chose de différent: un regard, une profondeur du trait, une attitude, le genre de petits détails sur lesquels on ne s'attarde pas, d'ordinaire!
Devlin s'attardait sur les choses à priori sans importance.

Bien que la divination n'avait pas de réelle importance pour lui, Devlin écouta l'explication qui était d'une logique limpide. Les tarots avait cela de fascinant qu'ils relevaient à la fois du mystique et du scientifique.
Les rêves? Les rêves de l'homme étaient somme toute modestes: il ne voulait pas grand-chose de la vie, si ce n'est la croquer à pleine dent, trouver la confiance qu'il avait si violemment perdu, créer quelque chose.

La cartomancienne se leva pour se préparer un autre café et vint se rassoir, la tasse chaude en main. Il y avait cette décontraction à la fois étonnante et agréable chez cette jeune femme… quelque chose d'étonnant. Devlin se demanda si elle faisait peur à certains. De toute évidence, il ne lui faisait pas peur.
Une confiance en elle? En lui? Sentait-elle qu'il ne venait pas pour elle? Etait-ce cela qui tuait la peur en elle, malgré le fait qu'elle apprenne qu'il traquait les gens?
Elle montra la carte au dessus de son lit… l'Impératrice… Lydess…
Ainsi donc c'était son prénom... Lydess. Etrange carte. Pourquoi l'Impératrice?

- Puis, un homme qui parle aux autruches ne peut pas être méchant.

Son rire fut franc, brillant comme un verre en cristal: Miss Hentswig avait marqué un point important.
Il retrouva son calme et rendit son regard pétillant à la jeune femme au charme certain qui lui faisait face, les coudes appuyés sur la table le faisait avancer, raccourcissant la distance entre eux:

-Une femme qui a des rêves aussi beaux, exotiques et empreints de liberté que de chevaucher ces oiseaux ne pourrait avoir de raisons illicites d'attirer ma présence.
Tirer les cartes? Je trouve cela dangereux d'avoir une idée de son avenir. En général, en luttant pour en éviter les aspects néfastes, on s'abime dans bien pire.
C'est le coup de l'homme qui traverse le pont!
Mais vous avez raison de ne pas avoir peur de moi: je suis un simple visiteur qui passe des moments qui lui font penser qu'il a fait le bon choix.


Son geste fut  quelque peu discourtois: il se leva et se rapprocha du lit pour examiner la carte:

-Cette lame est étrange: on a l'impression qu'elle est neuve, pourtant… c'est comme si elle ne l'était pas.
L'Impératrice? Dans le Tarot de Marseille, elle symbolise l'intelligence, la compréhension, mais aussi la vanité et la superficialité.


Il tourna le regard vers Lydess, le ton taquin:

-Où vous situez-vous,… Lydess?  
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MessageSujet: Re: Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] - Page 2 Icon_minitimeJeu 6 Juil - 12:50



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Ayant avancer ses coudes sur la table depuis longtemps sans aucune once de tenue bourgeois, Lydess posa ses joues entre ses mains, regardant, le ventre rempli d'un bon café, son interlocuteur particulier. Un véritable policier aveugle de la loi aurait déjà pris ses poignets pour la mettre en geôle, et un tel comportement courtois de sa part ne voulait dire qu'une chose. Elle n'avait effectivement aucune peur à avoir de la part du détective. De toute façon, même les hommes de loi avaient leurs indics, mais elle ne serait pas de ceux-là. La voyante avait beaucoup trop le sens de la loyauté pour vendre ceux qui l'avaient aidé. Dangereux de connaître le futur ? Ce n'était pas tant le futur qu'elle était amenée à connaître à travers ses cartes, mais plus des conseils sur comment l'envisager. Sur les questions qui nous tourmentent et nous inquiètent. Alors qu'il la rassurait sur le fait qu'il n'était qu'un simple visiteur -qui s'était tout de même malencontreusement trouvé être un détective dans la roulotte d'une grossière voleuse de riche café et porcelaine, Lydess s'interrogea pourtant sur ses phrases précédentes, notamment un point dont elle ne tarda pas à demander éclaircissement:

- Le coup de l'homme qui traverse le pont ? Je ne la connaissais pas celle-là. Mais si l'on veut prendre un exemple sur comment la connaissance du futur et nos tentatives d'y échapper peuvent mener à notre perte, il faut avant tout lire le mythe d'Oedipe !

Oui, pour une petite cartomancienne dans un Cirque mal famée, elle avait une bonne culture. Il fallait dire que lorsqu'elle n'utilisait pas son argent pour acheter son petit-déjeuner, elle s'en servait également pour acheter des livres. Sur la mythologie de toute sorte, ce que l'on en savait. Sur les lectures des lignes de la main, et sur les différents tarots existant, ainsi que quelques livres sur la Sorcellerie. Tout une petite bibliothèque prenait place de vêtement dans sa petite armoire fermée à côté de son lit. C'était tout ce qu'elle se permettait comme loisir légalement acquis. Lydess regardait avec un air malicieux l'homme mûr en face d'elle, lui trouvant un charme qui changeait pas mal des bourgeois sans profondeur dont elle avait l'habitude de conseiller l'avenir. Le voyant se lever pour se diriger vers le lit, Lydess s'était attendue à une soudaine invitation, qui aurait tout de même été bien cavalière; mais ce fut un questionnement sur la fameuse carte accrochée au sommet de son lit comme le petit Jésus. Elle rit doucement et baissa la tête à son injective si irrévérente:

- L'Impératrice est aussi un symbole d'énergie positive et d'indépendance. C'est la carte des mères, des sorcières et des femmes de pouvoir. Et pour répondre à votre question... (Elle se leva à son tour pour le rejoindre, ne quittant pas du regard cette carte d'un air mélancolique.) ... je ne sais pas encore où je me place, je dirais entre les deux ?

Elle rit doucement et croisa les bras avant de regarder le détective avec un petit sourire en coin:

- Je l'avais accrocher à ma cheville quand on m'a déposé à l'orphelinat. Cette carte est au moins aussi vieille que moi !

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-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
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MessageSujet: Re: Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] - Page 2 Icon_minitimeSam 29 Juil - 3:37



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Il rigola à la demande d'explication sur le concept de l'homme qui traverse le pont.
-C'est une devinette humoristique qui panse, en une blague, les mêmes thèmes que le mythe d'Œdipe. Heureux que vous connaissiez ce mythe, d'ailleurs.
Un homme arrive devant un pont qui semble bien fragile. Sur un panneau, il lit: "Pont fragile! Pour traverser, une seule personne à la fois ou il cassera!" Il traverse et le pont s'écroule, l'entrainant  dans la rivière. Pourquoi?

Cette devinette stupide fera surement un jour, dans un futur lointain, des fabricants de caramel dur enrobé dans une papillote jaune.

Il attendit quelques secondes:
-Parce qu'un homme averti en vaut 2.
Un sourire fin, toujours emprunt de taquinerie et de bonne humeur, se dessina sur le visage de Devlin.
Décidément, cette jeune femme, Lydess, avait une grande énergie. L'impératrice lui correspondait par beaucoup d'aspects, en y repensant: elle se comportait comme une vraie mère avec les autruches… et probablement faisait-elle de même avec les gens qu'elle estimait devoir protéger… Elle semblait s'en être sortit avec sa force de volonté: un caractère fort, ce qu'il adorait.
Elle lui dit d'où vint cette carte.
Cela était étonnant. Il regarda l'objet avec attention, puis tourna la tête vers la cartomancienne en un léger geste de surprise en entendant le fait qu'elle avait été à l'orphelinat.

-Il est toujours bon de nuancer les choses, surtout dans la vision que l'on a de soi-même. Ne pas douter de soi est le meilleur moyen de courir à sa perte… trop le faire également. Vous équilibrez bien les données, même si je vois plus de lumière que de ténèbres en vous.
C'est impressionnant: cette carte donne l'impression d'avoir été fabriquée il y une semaine à peine.
Vous savez que n'importe qui vous dirait tout de go que vous vous payez sa tête?

Devlin revint s'asseoir devant elle, son regard plongé dans celui de Lydess:
-Fascinant, vous réveillez le limier en moi: Pourquoi cette carte? La mention "Lydess"…

Il eu un regard plus triste, plus sombre. Devlin avait toujours eu les yeux aussi, voir plus, parlant que ces mots. Il pouvait faire lire n'importe quel état d'esprit rien qu'avec ses yeux. L'enquêteur se réveillait sur un fait étonnant. Un goût aigre-doux des plus agréables pour celui qui abordait ses enquêtes avec toujours une facette de jeu:
-Je suis navré du fait que quelqu'un vous ait abandonnée, peu importe qui et pourquoi. En tout cas, cette carte est anormale, tant par sa conservation illogique que par les circonstances de l'avoir en votre possession. Cette personne voulait que l'on sache qui vous êtes, que vous sachez qui vous étiez. Reflexe féminin, je me permettrai d'avancer.
Fait des plus anormaux quand on connaît au minimum les cartomanciens: tout jeu à qui il manque une lame est "mort". Cette personne a sacrifié une carte de son jeu, donc son jeu entier, pour vous.
J'admets que si je croyais aux choses de l'esprit, je dirai que cette personne a voulu vous éloigner d'un danger indéfinissable pour moi. Une personne qui ne vous a pas vraiment abandonnée… du moins, pas à ses yeux… mais qui vous a mise à l'abri.
Du moins, c'est que le détective en moi hurlerai par une nuit sans lune, du plus profond du puits de mon manque de foi.


Il sourit de nouveau, posant ses coudes sur la table, entremêlant ses doigts longs et fins et reposant son menton sur le hamac ainsi constitué, regardant la jolie jeune femme, énigmatique créature qui lui faisait face:

-De tuote façon, je doute vous apprendre quoi que ce soit: vous l'aviez sans doute deviné. Mais je ne peux m'empêcher de bavarder quand je vois des choses qui attirent mon attention.
Vous arrivez à attirer sur vous l'affection de volatiles énormes, votre passé semble empli de mystères que, visiblement, vous n'avez pas résolu, vous naviguez dans des eaux étranges, conseillère des autres… vous êtes, à bien des égards, fascinante, Miss Hentswig.
Ca pourrait paraître trivial au premier abord, mais j'aime bien ça!



 
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MessageSujet: Re: Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] - Page 2 Icon_minitimeLun 31 Juil - 21:24



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Depuis quelques secondes à présent elle s'était tenue debout, regardant dans la petitesse de cette caravane les lueurs éclorent le long des minces fissures. Elle pouvait parfois sentir le vent souffler entre ces interstices la nuit quand elle dormait; c'était pour cela d'ailleurs qu'elle portait un nombre quasi incalculable d'épaisses couvertures troués de mauvaises qualités sur son matelas de paille. Debout, la diseuse de bonne aventure se rapprocha du détective qui observait avec attention la carte de sa naissance. Pourtant, ce fut une réponse à sa question de tout à l'heure qui fusa entre ses dents. L'homme qui arrivait devant le pont fragile ne devait pas être bien précautionneux. Elle réfléchit pendant ce qui lui sembla être une éternité, et peut-être avec quelques minutes de plus aurait-elle pu trouver quand Devlin lui lança alors la solution. Car au final, soyons honnête, ce n'était pas là le sujet le plus intéressant de la conversation. Et cette réponse, Seigneur, brisa ses neurones d'une manière si cruellement logique que sa voix partit dans un puissant rire. Comme un chant de crécelle, sa main la porta à la table, le ventre plié en deux par cette blague qui n'était peut-être si bonne que ça mais qui la touchait pourtant davantage que prévu.

Lydess sourit au compliment de l'homme qui trouvait davantage de lumière que de ténèbres en elle. En vérité, la voyante savait depuis longtemps -ou en tout le pensait-elle, qu'il n'y avait ni lumière ni ténèbres; il n'y avait que la violente dualité de la lune et du soleil, de l'homme et de la femme. Qu'un combat inexistant de deux forces qui ont besoin de l'une et de l'autre pour survivre, s'abreuvant l'un de l'autre, le féminin et le masculin. Lydess aimait cette vision wiccanne des choses, et vivait bien mieux depuis qu'elle en avait suivi les voies. Qu'il était plus agréable ainsi de savoir que tout chose était en tout et qu'au final nous étions tous les mêmes à différentes échelles ? Elle sourit discrètement quand il l'entendit dire que n'importe qui d'autre dirait que cela était impossible. Celui qui disait cela ne connassait rien du pouvoir des cartes. Le détective endimanché repartit s'asseoir à sa place d'invité, appuyant le fait qu'elle avait réveillé le limier en lui. Voilà qui était bien impertinent. Est-ce qu'elle avait voulu le sonder de ses cartes elle ? Un petit peu de respect pour la vie personnelle des gens tout de même ! Mais Lydess n'avait pas envie de se battre avec un ami des autruches et son regard revint se poser sur la carte de son enfance. La cartomancienne écouta ses condoléances avec un petit sourire triste, ce n'était pas comme si c'était si grave que cela. Des orphelins, il y en avait eu et il y en aurait encore.

Mais de toutes les paroles qu'il lança par la suite, tant de paroles qui n'auraient pu rien vouloir dire. Ces mots la heurtèrent en plus coeur. Vouloir lui dire qui elle était ? Qui était-elle ? Ses doigts passèrent le long de l'écorchure de son nom sur la carte: une impératrice ? C'était ridicule, elle n'était pas fille d'impératrice. Quoi d'autre ? Une mère, une femme... une sorcière ? Cette carte lui avait montré rapidement la voie de la cartomancie, de la voyance, et de tout ce que les livres des ombres cachés au fond des greniers familiaux lui avait révélé. En apprenant  à vivre avec cette carte, elle n'avait jamais pensé à la royauté, elle n'avait pensé qu'à la magie -dans un monde où cela était interdit. Il aurait été plus acceptable pour n'importe quel écrivain de gare qu'elle fut princesse abandonnée plutôt qu'elle fut sorcière. Ses doigts pourtant caressaient toujours la surface, pensivement. Réflexe féminin, était-ce donc sa mère qui l'avait abandonné ? Le reste fusa dans son esprit aussi vite que l'individu les prononça: tout jeu à qui il manque une lame est "mort". Le souffle manqua à Lydess qui se mit à fixer le sol d'un oeil vide. Tuer son jeu pour sauver son enfant de quelque chose mais de quoi ? De la chasse aux sorcières qui sévissait parfois encore dans les campagnes ? C'était ce qui lui semblait le plus logique, mais cela pouvait ne pas être cela. Elle serra les dents et les points, se rasseyant en ayant perdu toute la bonhimie de son visage. Et cela malgré les compliments continuels de Devlin qui la disait fascinante.

- Non... je ne l'ai jamais deviné. Je peux lire les tirages de mes clients et découvrir leurs plus profonds secrets. Je peux les guider dans le noir, conseiller les aveugles du Destin. Mais il est impossible de lire son propre avenir. Car les cartes ne peuvent palier à la plus grande faiblesse humaine, sa subjectivité. Nos connaissances font notre perte.

Elle soupira, posant ses mains l'une sur l'autre, coudes sur la table, pouces près de la bouche; que ses dents grignotèrent pour pouvoir s'occuper. Elle avait cruellement besoin de café, mais c'était le troisième qu'elle prendrait de la matinée et elle ne pouvait se le permettre. Lydess se tourna littérarement les pouces, après en avoir manger quelques peaux mortes sans aucune once de savoir vivre. Ce n'était pas pour les gens comme elle.

- En tout cas... je vous remercie de votre analyse... c'est... toujours très instructif. Malheureusement, qu'importe ce que cette carte peut vouloir dire, ce ne sont pas des si qui nous conduira à son ancien propriétaire. Et je ne sais même pas si j'ai envie de le savoir. J'ai... j'ai fait de belles rencontres, à l'orphelinat, je ne m'en plains pas.

La diseuse de bonne aventure fit tourner sa tasse vide sur la table, un doigt à l'intérieur. Le mouvement cyclique de ce morceau de porcelaine calmait son coeur qui battait la chamade. Est-ce qu'il faisait chaud ou c'était elle ? Ses membres tremblaient légèrement, alors qu'elle repensait à tout ce qu'il disait. C'était impossible, même avec toute la bonne volonté du monde. Mais ses réactions étaient la preuve même qu'elle ne pouvait demander aucunes explications de la part des cartes.

- Puis, je suis persuadée que les choses se sont passés tel que le Destin le voulait. S'il désire me mettre en face de... cette personne... Je n'ai qu'à attendre. C'est en essayant d'échapper à son destin qu'on s'y retrouve forcément devant.
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-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
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-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Re: Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] - Page 2 Icon_minitimeVen 5 Jan - 5:59



Innocent devil girl

 « How quickly they do sell their souls… »

 



Devlin avait eu ce petit sourire taquin qu'il aimait arborer en des circonstances conviviales, choses rares pour le détective, lorsque la jeune femme éclata de rire à sa blague.
Bizarrement, il se sentait à l'aise, en ce lieu étriqué et en présence de cette personne. Pas si étonnant que ça, diraient certains, vu que l'homme naviguait comme un poisson dans l'eau dans Whitechapel, s'y étant créé, au fil des ans, plus de contacts et d'alliés, mais aussi plus d'ennemis, que dans toutes les soirées mondaines de son milieu d'origine, car savoir est pouvoir, pouvoir est survie… une doctrine qu'il avait enseigné à Tom Thumb, le jeune et impétueux chef des Irréguliers, gamins à qui rien n'échappe et qui avaient fait du renseignement un véritable art, et que l'adolescent maniait à merveille.

Autour de lui, des éléments se faisaient jour, lui révélant des choses.
Malgré toutes ces réflexions, il écoutait d'une oreille attentive les paroles de Lydess, comme si son cerveau s'était habitué à faire 2, voir 3 choses différentes et être concentré sur toutes à la fois.
Il se tenait toujours face à la carte, les mains jointes dans le dos, posture altière par excellence, mais il n'avait cure de cela. Le détective s'intéressait bien plus à ce qu'il pouvait faire plutôt qu'à ce dont il avait l'air.
Elle avait presque une vision scientifique du mysticisme, une sorte d'ésotérisme pragmatique là où tant d'autres se seraient targués de leurs puissants pouvoirs surnaturels à grand renfort de roulages d'yeux bien trop exagérés pour être honnêtes.
Elle savait admettre ses limites d'une manière des plus touchantes.
Malgré son esprit plus scientifique, Devlin était quelque peu peiné pour elle. Lui aussi savait reconnaitre lorsque la barre était trop haute pour lui, mais après avoir tout tenté. Combien de fois avait-elle essayé de contrecarrer la règle immuable d'impossibilité de "lire" pour soi? à en juger par son attitude  et le ton de sa voix, un bon nombre!

Il revint s'asseoir à la table d'un pas parfaitement silencieux. Les planchers de caravane étaient résonnants pas leur nature fine et suspendue. Pourtant, il faisait autant de bruit qu'une plume tombant sur une moquette.
Sa jeunesse ne fut pas traumatisante, ce qui était en soi un bon point. Pas mal de filles de ces quartiers ne pouvaient se targuer de cet avantage car elles vivaient dans un milieu où elles étaient, de par leur jeunesse, leur vulnérabilité, des proies faciles pour des esprits tordus. Le monde était sans pitié, c'en était parfois désolant.

Il regarda Lydess, son expression… résignée? Impuissante? Elle semblait porter tout le poids d'une pensée bien massive, tournant son doigt dans la tasse de porcelaine.
- Puis, je suis persuadée que les choses se sont passés tel que le Destin le voulait. S'il désire me mettre en face de... cette personne... Je n'ai qu'à attendre. C'est en essayant d'échapper à son destin qu'on s'y retrouve forcément devant.


Il rigola de cette phrase. C'était joliment dit! Décidément, elle lui plaisait beaucoup, cette jeune cartomancienne. Mais le détective est telle la guêpe: il bourdonne et profite de la moindre faille… et Lydess en avait laissé une:

-Si vous attendez, vous ne fuyez pas. Donc, vous ne vous retrouverez pas devant votre destin.
Il la regarda avec un petit rire:
-D'accord, le coup était facile, veuillez me pardonner.
Fit-il, levant les mains à la manière d'une personne sous la menace d'un revolver, avec cet invincible sourire que rien ne semblait pouvoir effacer.
Il se pencha en avant, les coudes sur la table, les doigts des 2 mains croisés, le menton reposant sur le hamac digital ainsi créé.

-Lydess… Se cacher derrière le Destin n'est pas toujours une bonne chose. Le Destin est une ombre sournoise qui, si vous le laissez venir à vous, s'approchera presque toujours dans votre dos. Heureusement, le plus souvent, il se contente d'une tape sur l'épaule. Mais il peut parfois vous donner une gifle des plus désagréables et, plus rarement, mais point exceptionnel, vous enfoncer une lame de 12 cm entre les omoplates.
Si j'avais attendu le Destin, si je n'avais pas décidé d'aller au devant et de le prendre à la gorge sans lui laisser le temps de réagir, je serais mort, à l'heure qu'il est.

Dit-il avec un calme et une voix qui se voulait conseillère et conciliante. C'était une vision figurative qui signifiait beaucoup: Devlin entendait par là qu'attendre signifiait se prendre la première salve avant de pouvoir bouger... et ce n'était bon de se laisser surprendre car le premier coup peut se révéler être aussi le dernier.

Il désigna son oracle du doigt avec un sourire:
-Allez, point de tristesse ou de déception. Vous interrogez ces cartes-ci vainement et vous faites chou blanc car on ne peut interroger les cartes pour soi-même. Et c'est normal: on ne peut être à la fois celui qui pose les questions et celui qui donne les réponses. Comment peut-on voir si on est, justement, l'aveugle? Mais la carte à vraiment interroger.…
Il désigna l'Impératrice fixée au mur:
-… c'est celle-là.

Il avait repéré un petit miroir et se leva avec un petit signe de l'index levé signifiant dans bien des langues: "Attendez, vous allez voir!", toujours aussi silencieux qu'un fantôme, pris et posa le petit miroir sur la table, de sorte que la jeune femme voit son reflet. et se rassit,
-Regardez-vous. Belle chevelure auburn, yeux d'un bleu intense. Une combinaison peu fréquente, les roux ayant plus souvent les yeux verts, gris vert ou gris bleu. Bon, nous ne nous attarderont pas sur le préjugé classique "C'est roux, c'est irlandais!", même si cette phrase n'a pas que du faux, je ne la vois pas comme une vérité absolue… disons qu'on passe dessus et qu'on n'en fait pas une priorité.
Dans la tête du détective, l'Enquêteur avait ôté ses liens et pris en otage tout le cerveau, poussant des cris de stridents de harpie et réclamant des mystères à décortiquer comme un oisillon braillard réclame son ver bien gras à ses parents exténués par les allers et retours.
-Ensuite la carte! conservation anormale, âge impossible à déterminer par le support mais… Là où vous semblez voir un symbole, une protection, un étendard, peut-être, je vois un jeu de piste. Avez-vous déjà joué à la chasse au trésor? Un indice, menant à un autre indice et ainsi de suite jusqu'à ce que l'on trouve le trésor proprement dit.

Il disait cela naturellement, comme ça venait. Après tout, c'était une enquête: Dénouer les fils, partir d'un indice insignifiant pour parvenir à tout mettre en corrélation.
Un jeu complexe, mais tellement amusant. Il possédait des moments rébarbatifs, comme passer des heures à tourner les pages d'innombrables livres pour trouver une seul et unique piste, échouer dans une direction, repartir dans une autre... certes, ça avait parfois des côtés frustrants, mais c'était passionnant d'avancer pas à pas.
Devlin ne comprenait pas vraiment ce qui lui prenait, mais il avait envie d'aider Lydess, ou de la pousser à ne pas rester attentiste… à ne pas rester immobile en espérant, ou non, voir un jour un signe du Destin.
Certains auraient pu voir dans cette attitude une forme d'arrogance, une leçon dispensée par un professeur ne se gênant pas pour dire ses élèves comme ils sont stupides de ne pas avoir pensé à aller dans tel ou tel angle, tas de larves à l'esprit étriqué.
Mais à Cambridge, comme auparavant, Devlin avait tellement bouffé de ces professeurs "Dieux Vivants" qu'il aurait été le premier à se détester s'il devenait cela.
Il voulait simplement retirer ce qu'il avait vu dans les yeux azur de Lydess: le sentiment qu'elle ne peut qu'attendre et voir.
D'une manière qu'il ne comprenait pas, elle semblait, à certains égards, perdue, si tant est qu'elle le fut vraiment, et il voulait pouvoir l'aider, à sa manière.

Il fit un petit clin d'œil malicieux:
-Vous avez souvent regardé cette carte, je pense… regardé ce qu'elle représente. Mais avez-vous déjà regardé "comment" elle le représente?
Cette carte parle. Il suffit d'entendre ce qu'elle dit.
Elle a l'air neuf et, pourtant, elle est peut-être plus vieille que moi.
Les cartes de tarologie sont faites par 2 sortes de gens: les cartomanciens eux-mêmes, s'ils sont assez doués, ou des artisans, voir des artistes. Chaque artisan se veut unique en son genre, narcissisme de l'œuvre de l'esprit, donc il a souvent une bonne connaissance du travail des autres, surtout le travail ancien ou teinté de légende.
Si cette carte a été faite par un artisan, la montrer à un autre pourrait ouvrir des possibilités d'identification de celui qui a dessiné cette lame, avec un peu de chance.
L'inscription de votre prénom sur la carte a probablement été faite par votre propre mère, comme je l'ai dit. Ca, c'est très intéressant.
Déjà parce que je n'ai aucune idée de l'origine de ce prénom, même si je n'ai pas la prétention de connaître tous les prénoms de la Terre. C'est même la première fois que je l'entend. piste intéressante car facilitée par le phénomène de rareté.
De plus, cela signifie que votre mère sait écrire, chose pas si exceptionnel, certes, mais pas courante non plus, et se raréfiant au fur et à mesure qu'on descend dans l'échelle sociale, le fait d'être une femme rendant la chose encore plus rare, donc pouvant créer un "je me rappelle!"
Certes, il y a beaucoup d'hypothèses, beaucoup de remise à la chance, mais ce sont les petits ruisseaux qui font de grandes rivières. Et il vaut mieux un peu que rien du tout, comme pistes, si jamais vous vouliez aller au devant du Destin plutôt que de l'attendre.
Cette carte en dirait plus sur vous que cet oracle entier. Un jour, prenez-le temps de "l'écouter". Elle recèle peut-être des données qui ne vous avaint pas sauté aux yeux auparavant.


Il plongea son regard aux paillettes dorées dans l'azur des yeux de Lydess.
-Déjà que je vous trouvais passionnante, je vous sous-estimais: vous êtes fascinante et auréolée de mystères.
Il eut un petit rire:
-Profitez-en, je ne fais quasiment jamais de compliments.

Et il était sincère. Normalement, armé d'un esprit cartésien et peu enclin à ce genre de choses, il aurait dû s'enfuir en hurlant à la folle. Mais Devlin avait cela d'étrange qu'il défiait parfois la logique des autres et Lydess était un tout assez particulier: mystère sur son  passé, sur son présent.
Même s'il ne croyait pas en ces histoires de divination et autre mysticismes, il ne voyait l'incompatibilité de confrontation constructive de points de vues si différents qu'ils pourraient sembler, de prime abord, opposés.
Pendant ce temps, dans la tête de Devlin, Enquêteur invectivait Rêveur.
"Du concret, que Diable! Des faits! Rha! Du matériel!"
"Tu es un peu trop terre-à-terre! Fait preuve l'ouverture d'esprit, par pitié!"
"Non! Du palpable, Nom de Dieu! Pas des danses à poil au clair de lune!"
"Pourquoi forcément à poil, esprit mal tourné?"
"Ah! Commence pas! Tu sais très bien que c'est une expression"
"Préjugés fantasmatiques!"
"Tais-toi!"




 
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MessageSujet: Re: Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Jan - 21:52



innocent devil girl

« it's not worth the pain for »

Cet homme semblait avoir le don merveilleux de pouvoir embarquer n'importe qui dans n'importe quel aventure. Par un assemblage fin de petites piques et d'inventivité dans le langage, il paraissait dire que rien n'était exactement ce qu'il semblait être et qu'il se cachait toujours quelque chose au delà de ce qu'il apparait. Lydess en souriait, et cela lui faisait du bien. Voilà peut-être trop longtemps qu'elle se cachait dans sa roulotte alors que les autruches lui criaient des envies de voyage. Pourquoi n'avait-elle pas déjà pris son petit baluchon en direction d'ailleurs ? Oh, bien évidemment. Sa pauvreté ne lui donnait pas l'autorité de se déplacer comme elle pouvait l'entendre. Même si elle avait appris à se battre, comment pouvait-elle faire face, seule, à de potentiels bandits qui pouvaient attendre à n'importe quel détour ? Lydess n'était pas particulièrement paranoïaque, et quand bien même elle espérait que les temps aient changé, il lui suffisait de remonter pas si longtemps que cela dans sa vie pour bien comprendre que rien n'avait changé. Pire que tout, elle était une femme, avant d'être une sorcière. Et cela suffisait à rester cloitrée dans sa petite roulotte pour le reste de sa vie. De plus, son statut d'employée dans le Cirque d'O'Farrell la maintenait comme sa propriété jusqu'à ce que bon lui semble. Heureusement, elle n'était pas celle qui rapportait le plus, mais ce n'était pas une raison pour perdre le moindre centime.

Non, Lydess n'avait définitivement pas la carte des voyages dans sa destinée, quand bien même elle aurait pu le lire. Silencieuse, elle attendit que cet homme revienne de son observation prolongée. Celle-ci commençait d'ailleurs à l'embêter, comme un petit frère qui toucherait trop longtemps à un objet précieux. Voici que cet inconnu, qu'elle avait rencontré à côté des gros oiseaux, il y a seulement quelques demi-heures peut-être, venait à tenter de la percer à jour plus intensément dans son identité que jamais personne n'avait pu le faire. Elle n'appréciait pas cela, vraiment pas.

Il revenait alors jusqu'à la table, ce monsieur Stanton, allant jusqu'à rigoler de ses paroles. La plaisanterie qu'il lui lança en retour la fit hausser des sourcils, levant la tête jusqu'à lui avec un demi-sourire paumé. La cartomancienne finit malgré tout par pouffer en baissant la tête, ce à quoi le détective la rassura sur la vacuité de sa blague. Pourtant, la suite de son monologue, emplie d'un sérieux incroyable, se voulant peut-être même un peu moralisateur malgré lui, la fit rire avec beaucoup plus de sincérité. Il se vantait de déjouer le Destin qui appartement aurait voulu sa mort. Encore un qui ne prenait pas les choses du bon côté, et qui observait les cartes par en dessous de la table. Lydess redressa donc la tête avec un sourire, le genre de la grande soeur qui écoute attentivement un enfant. Oh, ne croyez pas qu'elle le prenait de haut, absolument pas. C'était plutôt lasse même qu'elle tenait son menton de ces deux mains sur la table. La voyante eut cependant un hochement de tête presque involontaire, pour acquiescer avec force ce que disait le détective sur le fait d'être le questionnaire et la réponse. Les choses allèrent ensuite très vite alors qu'il se plaça devant elle avec un petit miroir pour la faire se regarder à l'intérieur. Elle n'eut le temps de dire quoique ce soit qu'il était déjà en train de la complimenter à nouveau. Elle eut envie de rire et prit cette fois la parole sans attendre:

- Hé bien, je n'ai jamais vu autant d'efforts pour tenter de me séduire à grand coup d'amphore sensible.

Néanmoins, cela la faisait sourire et lui changeait les idées. Elle les avait un peu sombre, en ce moment. Et voilà que cet énergumène voulait chambouler sa vie en faisant remonter tout un passé auquel elle n'avait jamais trouvé d'utilité, tout en la complimentant longuement -trop longuement à son goût. Il y avait un certain sans-gêne chez cet homme que Lydess retrouvait dans la rudesse des hommes du peuple. Quelqu'un qui se moquait de la sensibilité de la personne d'en face tant qu'elle pouvait dire ce qu'elle avait à dire. Oh, c'était également une caractéristique que partageait Lydess à ce propos. Alors doucement, elle défit ses mains:

- Je n'ai jamais joué à la chasse au trésor, c'est moi qui les organisait pour les plus jeunes, à l'orphelinat.

Avec un silence quasi cérémoniel et presque religieux, Lydess écouta alors la dernière diatribe de Devlin. Il lui semblait qu'en quelques minutes seulement, Devlin aurait pu retirer d'une seule carte tout autant de fait incroyablement logique qu'elle ne pouvait le faire dans un tirage. Mais coupons court aux tergiversions car Lydess avaient des choses à dire, et pas qu'un peu.

- Alors comme cela... on sait donc que ma mère est une femme instruite, potentiellement irlandaise, qui est versée dans les arts occultes et qui a beaucoup d'imagination en ce qui concerne les prénoms... personnellement je pencherai sur un jeu de carte de sa propre création. Même s'il ressemble beaucoup à celui du Tarot de Marseille, j'ai longtemps pensé qu'il s'agissait de celui-ci d'ailleurs, mais peut-être que je me trompe finalement, après tout ce que vous m'avez dit. (elle eut un instant de silence et frappa la table de ses deux mains plates) En tout cas ! Bah dites-donc ! Pour quelqu'un qui ne croit pas aux cartes, vous savez comment vous servir de votre cervelle pour les lire quand ça vous arrange ! De même pour les compliments, si vous ne m'aviez pas dit que ce n'était pas votre tasse de thé, je serai à deux doigts de penser que vous n'êtes venus que pour vous encanailler auprès d'une sorcière.

Elle rit alors, avec tout le manque de discrétion qui lui était caractéristique. La cartomancienne se sentait particulièrement déchirée en ce qui concernait l'homme. Il lui semblait tout aussi agréable qu'insupportable. Même s'il semblait ne vouloir qu'aider, le détective allait un peu trop profondément dans sa vie privée à son goût. Et pourtant, elle avait envie de lui en dire plus, de se confier. Peut-être avait-elle juste peur, peur qu'il finisse par la sortir de son train-train quotidien en trouvant justement les réponses à toutes ses questions ? Lydess serra les points sur la table, ses doigts s'entrelaçant; elle se détestait d'avoir aussi peur. Où était passé tout le courage qui était comme un synonyme de son prénom ? Rien n'était censé pouvoir lui faire peur, elle n'avait absolument rien à cacher. La voyante avait même coutume parfois de raconter sa propre vie pour calmer ses interlocuteurs qui parfois peinaient à lui faire confiance. Mais en cet homme, ce bourgeois, la sorcière ne voulait rien dire. Mais c'était alors qu'elle songea à quelque chose, rangeant ses cartes dans leur petit étui en carton et le tout dans leur bourse en doux tissu. La cartomancienne se leva et se prépara un nouveau café -auquel elle mélangea un peu de rhum ambré, quand je vous disais qu'elle n'avait peur de rien. Elle proposa la même à son partenaire de conversation et se rassit.

- J'aimerai revenir également sur ce que vous aviez dit plus tôt, comme quoi le Destin voulait vous tuer et que c'était en bougeant que vous vous étiez sauver votre derrière. Vous ne lisez peut-être pas tout ça dans le bon sens. Le Destin prête attention à tout, absolument tout. Il ne veut pas particulièrement votre mal. (elle rit) Ce n'est que la suite logique de votre situation actuelle et des actes que vous choisissez, le Destin... un bien grand mot pour pas grand chose, au final. Demain, je peux prendre mon baluchon et partir pour là où vivent en paix toutes les autruches. Qu'est-ce qui dit que je ne vais pas mourir sur le chemin, car le conseil du Destin était de rester là où j'étais ? Si je vous épouse sur le champ, qu'est-ce qui m'arrivera, peut-être que je manquerai l'histoire d'amour de ma vie. Rien n'est écrit à l'avance avec le Destin, c'est pour cela que la cartomancie est si passionnante. Un tirage n'est pas immuable, ce n'est qu'un instant précis de votre vie qui est posé sur la table. Vous savez... je n'ai pas besoin de chercher si loin mon passé... je ne suis vraiment pas à la recherche de mon ancienne famille -si famille j'ai pu avoir, vu que j'ai été abandonné toute bébé à l'orphelinat. Lorsque l'on est des pauvres gens, comme moi, la notion de famille devient très vaste. Ma famille, c'est devenu le Cirque, la Tribu... Je n'ai pas besoin de mère, car j'en suis une pour tous ceux qui cherchent une épaule.

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Devlin Stanton
Devlin Stanton

Âge : 40
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
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MessageSujet: Re: Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] - Page 2 Icon_minitimeVen 16 Mar - 5:51



Innocent devil girl

 « How quickly they do sell their souls… »

 



Enquêteur avait finalement été maîtrisé. Fermement ligoté et bâillonné, trainé dans un coin de la tête, il meuh-meuhmait des insanités bien senties à l'égard des autres aspects de la personnalité de Devlin.

Devlin éclata de rire lorsque Lydess mit en avant ses "efforts à vouloir la séduire". Grand Dieu! Certes, la jeune femme était ravissante, mais Devlin était à la séduction ce que la guillotine était au respect de la vie: la négation même de la définition.
Il fallait dire que cela faisait une dizaine d'années qu'il ne s'était plus livré à ce genre d'exercice très surfait. Et encore, il avait sa propre manière de faire, ne cherchant pas à gonfler de la gorge pour attirer les plus jolies reproductrices dans son nid tel un oiseau à la belle saison.
Le détective se contentait d'être naturel, ne voilant pas ce qu'il était derrière les artifices trompeurs que l'on nommait "séduction". Il voyait cette activité comme un maelstrom de faconde inepte, déluge de compliments obséquieux, en cela rien de bien méchant, mais  aussi artifices de couleurs et de fards pour paraître sous son meilleur jour, gommant au maximum ses défauts.
Devlin préférait simplement être naturel. Il ne cachait rien de son être, peu importe que cela puisse créer un malaise. On l'acceptait avec ses quelques qualités et ses nombreux défauts ou on ne l'acceptait pas. Les fards et faux-semblants, il ne s'en servait que dans le cadre professionnel, afin de tromper l'ennemi, pas pour parader devant des gens qui n'étaient pas des cibles.
De fait, le qualifier de "séducteur" avait presque des allures d'injure à ses yeux.

Mais il avait sentit là comme une plaisanterie de la part de la rouquine et il n'était homme à s'offusquer d'une telle remarque. Bien au contraire, il sourit avec un amusement sincère à cette phrase par trop incongrue quand on connaissait l'animal.
Si Sir Renfield avait assisté à une telle scène et entendu une telle phrase, certainement aurait-il vivement déconseillé à Miss Hentswig de s'approcher à moins de 20 pas de… du fieffé salopard?... qu'était Devlin, ne tarissant point de funestes éloges au sujet de ce fouille-merde irrespectueux. qui ne mériterait que des coups de poings dans la gueule… et encore, ça serait lui faire honneur!
La jeune femme avait des appâts qui pouvaient aisément donner envie de s'essayer à l'exercice courtois, même s'il s'estimait fortement rouillé dans le domaine.
Aussi il ne releva pas l'assaut verbalement, se contentant de pencher la tête légèrement de côté, le regard brillant, un sourire en coin aux lèvres, expression signifiant de manière universelle un "Voyons, très chère! Comment osez-vous penser qu'une telle attitude puisse traverser l'esprit de l'agneau que je suis?" minaudant avec une innocence aussi fausse qu'une pièce de 1,5 guinée.

Il écouta l'analyse que fit Lydess de la carte en question, celle de son passé.
Elle fit preuve, cette fois-ci, d'une vision pragmatique, s'attardant sur le matériel plutôt que sur le mystique, mais elle semblait gênée.

Il partit en un rire cristallin lorsqu'elle acheva son analyse sur une note des plus inattendues, parlant de s'encanailler avec une sorcière!
-Qui sait? Fit-il avec un air sciemment exagéré, trouvant le petit jeu quelque part amusant.
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Certes, le jeu en aurait valu la chandelle, mais Devlin essayait toujours de voir au-delà du corps et s'attardait plus sur l'esprit des femmes. Une part de lui était gênée de l'avoir ainsi désarçonnée. Après tout, il avait, en quelques secondes, vu plusieurs aspects de son passé tandis que, lui, demeurait un mystère.
Mais elle se crispait. Il est vrai que voir sa vie ainsi désossée par un inconnu n'avait rien d'évident.
Tout dans son attitude  démontrait son malaise face à une situation qu'elle n'avait pas prévu: sa manière de serrer les poings, de ranger ses cartes, comme si elle tentait de fermer le livre qu'elle se sentait être aux yeux détective… ne faisant que tourner une autre page sous les yeux du lecteur..
Un caractère fort qui s'est efforcé de ne pas s'attarder sur le passé, pensant que cela était le rendrait plus résistant encore.

-Merci bien, avec plaisir. Fit-il lorsqu'elle lui proposa un second café, agrémenté de rhum, cette fois.
Le mélange était assez étrange. Devlin aurait plutôt mis du whisky, dont le goût accompagnait mieux le noir breuvage. Le rhum convenait bien plus au chocolat. Mais cela restait buvable, pas désagréable, aussi, renonça-t-il poliment à faire la remarque.

Tandis qu'elle parlais de nouveau, il ne pu s'empêcher d'avoir un brin de compassion.
Il est vrai qu'elle n'a pas eu une vie facile. Cependant, elle avait gardé son âme, ne cédant pas à la facilité de justifier l'horreur en brandissant la carte de l'enfance malheureuse et de la situation précaire, excuse aussi facile que déplorable qui courait partout dans les ruelles sombres de Whitechapel quand on savait que certains parvenaient à s'en sortir à peu près honnêtement, même si cela était difficile.
C'était beau, dans un certain sens.
Le mot "Tribu" vint à ses oreilles comme une fausse note horripilante. Ce gang de Whitechapel qui mettait Sir Downcry en émoi et qui éveillait une certaine animosité chez Devlin pour des raisons qui lui étaient propres.
Néanmoins, il fit au mieux pour ne pas tiquer, même si un léger froncement de sourcils réflexe apparut très brièvement.

Néanmoins, lorsqu'elle eu fini de parler, il eut un air dubitatif, comme s'il s'interrogeait sur la portée véritable de ce qui avait dit et que chaque mot aurait son importance:
-Moi!
Il marqua un léger temps d'arrêt, puis enchaina:
-Moi, je vous dis que m'épouser serait la pire erreur que vous puissiez commettre, Miss Hentswig. Vraiment! C'est un conseil d'ami. Pas une bonne idée du tout!
Dit-il avec un air presque affolé, comme si elle lui avait dit qu'elle tenterait d'avaler une chope entière de cyanure et d'y survivre. Il appuyait volontairement sur un simple exemple, éludant le reste, afin de détendre un peu l'atmosphère.
Il redevint rapidement sérieux… enfin… sérieux, n'exagérons pas. Nous parlons de Devlin…
-Mais qu'on l'appelle "Destin", "Avenir" ou quoi que ce soit d'autre, le futur est une chose en perpétuel changement, en effet. En cela nous sommes d'accord, même si je trouve alors vain de savoir une chose par des cartes. Qui sait si c'est justement le fait de savoir qui ne vous précipite pas d'avantage vers ce qui est annoncé? Si vous me tiriez les cartes et que vous m'annonciez que j'allais mourir violemment dans très peu de temps, n'est-ce pas le fait de savoir, donc de tenter de contrer cette funeste conclusion, qui ne me tuerait pas?
Si je vous demandais si cela est une bonne idée que je continue à aider ma pupille à accomplir son rêve de devenir indépendante et que vos cartes disaient que cela est une mauvaise idée, à moins que je n'altère ma propre nature, l'action que j'entreprendrais alors n'achèverait-elle pas de me détruire car allant à l'encontre de mes principes?
Le Destin ne me veut pas de mal, mais pas mal d'hommes ne s'appellent pas "Destin", eux.

Devlin parlait d'ennemis potentiellement mortels avec la décontraction d'un jardinier parlant de quelques mauvaises herbes sans importance poussant dans un potager, comme certain de sa force face à l'adversité.
Il se pencha en avant, se rapprochant du visage de la cartomancienne, exprimant sa force de caractère sur son visage. Celle de l'homme qui avait affronté des dangers qu'il aurait pu aisément éviter, mais cela aurait été à l'encontre de sa… nature.

-En effet personne, pas même vous, ne pourrait vous dire ce qu'il arrivera selon vos choix. Mais n'est-ce pas ce que, justement, on appelle "l'aventure"? Le fait de ne pas savoir qui donne le sel à l'entreprise?
D’une certaine manière, il y a une ressemblance, dans nos buts. seuls nos regards et leur direction diffèrent. Vous tentez de voir un futur probable à un instant tandis que je m'efforce de découvrir le passé.
Mais je trouve nos méthodes… pas si éloignées que cela: observation, analyse des indices, déduction. Seuls nos indices diffèrent par leur essence.
Contrairement à nombre de vos illustres confrères et consœurs qui ne sont que de vils charlatans, vous… vous êtes autre chose. Votre côté maternel, comme vous dites, doit jouer dedans. Une sorte de thérapeute, d'une certaine manière, dotée d'une déontologie protectrice.

Il eut un petit rire en penchant la tête alternativement de droite à gauche.
-Vos explications, de prime abord plutôt obscurs, arriveraient presque à convaincre le pragmatique forcené que je suis.
C'est... terriblement dérangeant.

Il était vraiment de bonne humeur, nullement décontenancé mais, quelque part, fasciné par le fait qu'on puisse tenter de donner une analyse rationnelle à ce qui ne l'était pas.
Décidément, il ne regrettait vraiment pas d'avoir pris l'étrange décision de venir au cirque.
Cette jeune femme avait beaucoup de ressources. Mais cela était dommage, aux yeux du détective, qu’elle se freine et n’aille pas au delà de ses aspirations. Il lui semblait qu’elle n’arrivait pas à décider de son avenir parce que les cartes étaient floues avec elle.

 
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MessageSujet: Re: Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] - Page 2 Icon_minitimeSam 7 Avr - 16:32



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« it's not worth the pain for »

La réaction du détective, quand la jeune cartomancienne évoqua l’idée d’un encanaillement prompte, fut si directe et si exagérée qu’elle ne pouvait pas en croire un mot. Quelque part, c’était normal. Il était déjà quasi exceptionnel qu’un bourgeois fasse preuve d’un sentiment amical envers quelqu’un d’aussi défavorisé qu’elle. Lydess jouait en plus avec les stéréotypes de la voyante domestique pour se donner l’air encore plus étrangère qu’elle le pouvait, s’habillant en bohémienne. Seul sa peau blanche et ses cheveux roux la rappelaient à des origines plus irlandaises –loin d’être la chose la plus exotique alors. Peut-être aurait-elle pu faire illusion si elle trainait davantage au soleil, mais en trouver était déjà si rare à Londres, alors en faire une intoxication… surtout qu’elle préférait boire du café dans la pénombre tamisée de sa demeure de fortune, rien de bien folichon donc. Mais l’expression de l’individu était telle qu’elle n’en fit pas toute une histoire, riant même à ce clown qui gigotait impunément devant sa personne. Car en effet, il n’était pas compliqué d’observer là un amuseur, qui exagérait ses paroles et semblait trop souvent être incapable de parler normalement. Cela ne dérangeait pas Lydess, qui s’en amusait bien. La façon qu’il eut d’insister sur le fait que LUI savait qu’il était un mauvais parti la fit bien rire. Non pas qu’elle eut quoique ce soit à opposer, mais la situation était tellement cocasse.

Tel un prestidigitateur de théâtre, il changea de masque pour en revêtir un plus sobre, ce qui ne déplût pas non plus à la cartomancienne –bien que ne sachant définitivement pas à quel sauce elle allait encore être assaisonnée. A sa longue tirade dramatique, Lydess eut un petit sourire en coin et haussa juste les épaules avec les mains en direction du ciel. Malgré tout ce qu’il pouvait dire, rien ne changerait de l’implacable fin. Que nos actes l’y rapprochent un peu plus ou moins n’en était que la simple et unique variante.

- Bien sûr que si, connaître son destin nous y précipite. C’est une évidence dans mon métier. Nous savons le plus souvent que n’étant pas assez précise sur QUOI faire pour éviter la situation, les personnes concernés sont bien souvent trop subjectifs et finissent par faire exactement les mauvais choix. Mais… et si les cartes prenaient en compte que nous sommes en train de les lire, et nous donnent alors la finalité directe de cette soudaine connaissance ? Nous nous avançons sur des idées et des choses qui sont en dehors de notre compréhension pour en dire davantage. Je connais personnellement quelques clients qui ont réussi à déjouer les obstacles grâce à mes lectures. Après… on ne sait souvent pas même QUEL obstacle éviter, ce ne sont souvent que des notions, des indices. Parfois, nous les déjouons sans même nous en rendre compte. Et quelque chose qui se passe alors APRES le tirage sera pris en compte pour celui-ci. Lorsque nous parlons de la destinée de quelqu’un, la subjectivité du sujet est à prendre en compte. Mais nous, nous nous devons d’être le plus objectif possible afin d’englober toutes les possibilités. C’est un métier plus complexe que vous ne pouvez l’imaginer je pense.

Lydess offrit alors son plus beau sourire mutin à Devlin, car au final, leurs métiers se ressemblaient quelque peu dans cette façon qu’ils avaient tous deux de sur-analyser tout ce qui se trouvaient à leur portée afin d’offrir la réponse la plus satisfaisante –ou du moins la vérité fusse-t-elle dramatique, à leurs clients. Mais elle n’avait pas envie de faire l’étalage de cette déduction, ne voulant pas insulter son intelligence. Il y avait quelque chose en lui qui lui rappelait sa propre insoumission et surtout son insolence. Même si Lydess avait tendance à être bien plus mature, ne serait-ce que dans sa façon de toujours vouloir être la grande sœur/mère de tout le monde. Par bonheur, ce fut lui-même qui établit la ressemblance sur le plateau. Elle rit avec plaisir quand il parla de son côté maternel. Il était vrai que la plupart du temps, elle aimait s’occuper de ses clients –les plus agréables- comme des adolescents dont elle appréciait entendre les secrets les plus douloureux. La voyante était un peu psychologue. Lorsqu’il indiqua qu’elle était presque à deux doigts de le convaincre, elle n’en rit que davantage, bien heureuse. Rares étaient les personnes qui venaient à elle sans croire à ce dont elle se faisait le métier. Et même si cet individu-là n’était pas venu en tant que consommateur, cela n’en était presque que plus louable.

- Oh vous savez, je ne souhaite pas particulièrement vous convaincre. Mais je pense que vous ne vous doutez pas de tout ce qui peut se cacher dans les ténèbres. J’ai… un jour été interrogé par un petit politicien, qui voulait se faire un nom dans le milieu. Très gentil, certainement trop à mon goût d’ailleurs –pour son métier j’entends. Mais il ne savait pas trop comment s’y prendre, il commençait.

Lydess se leva alors et ouvrit la porte pour regarder si aucuns chenapans ne s’étaient approchés de sa roulotte. Personne. Elle la referma pour se rasseoir comme si de rien était après avoir rangé sa tasse dans sa bassine d’eau. Son expression n’avait jamais été aussi sérieuse et elle se demandait si elle pouvait faire confiance à cet homme. Mais la discussion était allé tellement loin, qu’elle ne pouvait faire machine arrière. Cet individu avait réussi à imaginer une partie crédible de sa non-existence à partir d’une carte qu’elle n’avait jamais su étudier.

- Cette personne m’a demandé comment il pouvait réussir à monter les échelons. Il me disait vouloir que le bien de la ville. J’ai donc cherché… et les cartes… étaient si sombres. Très sombres. Beaucoup d’influences de Mars et de Saturne. Mais surtout, et ça je ne le lui ai pas dit… que des secrets se révéleraient. Je ne sais pas quoi, mais cela ne présage rien de bon pour la Capitale.

Elle se releva, mystérieuse, se tenant face à lui. Terriblement droite et la main portée sur la table, son visage montrait toute l’étendue de sa sévérité.

- J’ai de l’intuition, Mr Stanton, vous l’avez dit vous-même. Mais ne soyez pas stupide. J’ai compris bien vite que ma propre existence n’avait aucun sens si elle n’était pas mise au service des autres. Je n’ai aucun intérêt à me trouver un passé, ni même à sortir de cette roulotte pour une existence meilleure. Même si nous ne partageons pas le même rang social, c’est au titre de rang intellectuel égal que j’en appelle au sérieux de votre personne, s’il existe, pour une raison simple. Nous devons rester en contact.

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Devlin Stanton
Devlin Stanton

Âge : 40
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Re: Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] Innocent Devil Girl - [Devlin & Lydess] - Page 2 Icon_minitimeMer 27 Juin - 7:04



Innocent devil girl

« How quickly they do sell their souls… »




Avancer dans les méandres obscurs d'une rivière ou d'un fleuve encore empli de mystères jusque dans son tracé, Devlin avait l'habitude et savait faire.
Explorateur s'enfonçant dans les continents qui ne suscitent que l'interrogation à leur seule évocation, ouïr les tam-tams messagers annonçant des choses, fussent-elles funestes!
Vers la découverte des terres inexplorées de l'ether où se dessinent les contours d'un monde flou autant dans l'espace que dans le temps, voilà où la cartomancienne au petit sourire séduisant et espiègle semblait l'emmener, précisant plus le mode de fonctionnement des cartes.

Bien des gens crieraient au charlatanisme, et Devlin le premier, si les circonstances avaient été autres. Circonstances d'un ordre purement formel: axées sur la présentation des choses plus que dans l'explication. Pour sûr, Miss Hentswig aurait alors, par l'esprit, agité une pancarte sur laquelle était en gros et souligné: "Je suis folle à lier! Enfermez-moi, s'il vous plait!" si elle avait présenté les choses sous un angle emprunt d'un mysticisme aussi forcené que celui d'une bigote qui clamerait aux 4 vents qu'elle a vu le Christ se baigner dans la Tamise!
Mais la jeune femme avait une approche d'une étonnante logique, même dans sa manière de dépeindre le mode d'analyse des cartomanciennes… ou son propre mode d'analyse, à elle!
Toujours était-il que Devlin se surpris à ne pas rester indifférent à une telle explication.

Déjà, elle ne se posait pas en femme qui dénouera tous vos problèmes mais en personne parfaitement consciente que le fait de tirer les cartes avait une influence par sa seule action pour l'infortuné quémandeur de réponses. Ensuite, parce que les tenants et les aboutissants semblaient limpides pour quelqu'un qui passait pour une sorte de médium par le simple policier qui avait du mal à comprendre l'enchaînements des faisceaux d'indices qui aboutissait à… La réponse!
Enquêtrice à sa façon, elle s'efforçait de tirer parti de chaque élément, simple ou trouble, que pouvaient lui livrer l'examen de ses cartes. Ils se ressemblaient, finalement, mais n'usaient pas des mêmes armes: elle était intuition là où il était observation, elle se nourrissait de concepts abstraits faisant appel à des sources au-delà de la notion de concret tandis qu'il ne se fiait qu'à ce que le matériel, palpable ou pas, lui révélait.
Ensuite, tous 2 enfilaient les diverses informations telles des perles multicolores pour obtenir un collier de plus ou moins bon goût… mais cela était à l'appréciation de la personne à qui le collier était destiné.
Du moins si tout cela s'avérait exact!
Devlin n'était pas un sceptique absolu des choses du surnaturel, mais il avait tendance à prendre St-Thomas comme Apôtre tutélaire. Il ne fermait pas la porte à de telles explication et se plaisait même à l'idée d'en avoir démonstration, mais pas avec lui!
Etait-ce une forme de superstition? Sa fameuse peur de "celui qui sait se précipitera dans son mortel tirage"? Il ne pouvait répondre à cette question.

Il hocha la tête légèrement et la suivit du regard lorsqu'elle se leva pour ouvrir la porte et regarder dehors avant de revenir s'asseoir et aller plus avant.
Il demeurait assis, dans une posture, certes, détendue, mais non dépourvue d'une certaine élégance. Son sourire n'avait rien de moqueur derrière les doigts se touchant juste par leurs extrémités devant son visage.
Ce client, ce politicien, piqua sa curiosité. Tout comme Lydess, d'ailleurs.
Oui, ils se ressemblaient. Elle lui donnait l'impression que, comme lui, elle se sentait obligée d'agir car dépositaire d'une capacité que peu de personnes pouvaient comprendre et appréhender dans toute sa complexité.

Lorsqu'elle se leva, elle laissa au détective une sensation de femme altière, pleine de force et d'assurance.
Il faillit sursauter devant un tel changement. il se rendit compte et eu un léger rire, secouant la tête d'un mouvement bref et discret, même s'il sautait aux yeux, ce qui devait, à la longue, se révéler douloureux, les yeux étant des organes assez sensibles.
Rester en contact? Il était certain que Devlin n'aurait voulu renoncer à revoir cette femme d'aussi délicieuse compagnie pour rien au monde. Il venait de passer un moment passionnant comme il n'en n'avait plus eu depuis longtemps, même s'il lui sembla que les raisons étaient bien plus qu'une simple envie de conversations sur les divers aspects du mysticisme:

-Mais je vous crois, Miss Hentswig. Fit-il avec son immortelle bonne humeur.
Il ne se leva pas de son siège, il se pencha en avant, sans lâcher le regard océan de la jeune femme de ses yeux à l'éclat doré.
-J'ai sacrifié bien des choses pour être ce que je suis. Condamné, et par mon sacerdoce, et par ce que j'estime qui doit être fait car je peux le faire, tout comme vous semblez prête à sacrifier vos propres rêves à ce devoir qui vous incombe.
Par exemple, condamné à peut-être n'avoir jamais épouse car jamais je ne me livrerai à un mariage arrangé avec une personne que je n'aime pas et réciproquement, tout en sachant que jamais je ne pourrais faire subir à une aimée mes départs nocturnes qui la laisseront dans l'inquiétude de savoir si je rentrerai vivant, escapades que je ne pourrai jamais stopper car sans elles, je ne puis continuer ce que je fais.
Alors je vous comprends parfaitement mais il y a un "mais"…


Il rit légèrement à cette étrange révélation, mais il était vrai qu'un homme de sa condition non marié faisait jaser, ce dont, il fallait bien l'admettre, il n'avait cure.
Se mettre aux services des autres, c'était parfois les mettre en face d'une donnée qui lui semblait par trop évidente pour ne pas la mettre en avant auprès de la cartomancienne qui, en à peine une heure, avait su créer un sentiment d'être une personne vraiment digne d'intérêt dans son esprit

-Où que j'aille sur cette bonne vieille Terre, mon souci demeurera le même si je continue à faire ce pourquoi je suis efficace, du moins je l'espère. Tout comme votre capacité à vous mettre au service des autres. Est-ce que si vous décidiez, par exemple, d'aller vivre à Paris, vous perdriez immédiatement vos capacités? ou à Milan? ou au Caire? Et si vous ne consacriez ne serait-ce qu'un temps, à vous, à des choses que vous voulez faire?
Je présume que non. Donc, vous posséderiez toujours les moyens d'aider les autres, d'autres "autres", mais les autres tout de même… ou alors il faut que je méfie absolument des diseuses de bonne aventure tziganes qui changent d'endroits comme je change de paire de chaussettes.
Raisons louables, loin s'en faut, mais inapplicables pour justifier un quelconque immobilisme.


Son expression redevint sérieuse:
-A moins que ce jeune homme vous ait bien plus troublée que vous ne voulez bien le dire et que vous vous sentiez, de par son tirage, obligée de rester sur Londres… comme une sorte de protectrice.
Je n'y entend pas grand-chose… en fait rien du tout, à ces influences planétaires.
Il est certain qu'un jeune politicien qui veut jouer à avoir les dents trop longues pour sa petite mâchoire de chiot se fera ouvrir le ventre comme un poisson une nuit de pêche… c'est une image, mais pas toujours. Cependant, vous semblez redouter un Destin qui ne l'affecterait pas que lui, mais la ville toute entière.
Par tout hasard, connaissez-vous son nom?





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