Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] - Page 2



 
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Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini]

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Amy S. Adler
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Amy est très douée dans son domaine, la couture. ⊹ Ressentais une profonde frustration envers son mari durant les cinq précédentes années, ce qui l'incitait à accepter plus facilement les avances d'autrui. ⊹ A des tendances névrosées et borderline. ⊹ Ne supporte pas/ou difficilement les enfants en bas âge. ⊹ Apprécie la compagnie de l'alcool et du tabac bon marché. ⊹ Est d'une grande immaturité. ⊹ Très facilement morte de jalousie en compagnie d'autres femmes. ⊹ Manque de confiance en elle-même et a souvent besoin qu'on la rassure sur son apparence. ⊹ Passe beaucoup trop de temps devant le miroir à peigner ses très longs cheveux noirs. ⊹ Femme de Felix J. Adler. ⊹ A ouvert récemment un bordel de luxe dans un vieil hôtel rénové de Whitechapel.
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MessageSujet: Re: Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeSam 26 Aoû - 18:12



Grasp of the Undying

« reach the light before the knife does »

Au soupir profondément excédé de Felix, Amy n'émit plus le moindre bruit. Elle sentait que son mari n'était pas aussi troublé qu'elle de la mort de la simple prostituée. Elle savait également qu'elle-même n'avait pas à être aussi bouleversé. Car la jeune femme avait décidé de son destin de sa propre volonté. N'aurait-elle pas sauvé sa vie en fuyant, laissant la couturière subir le courroux de l'ombre noir. Mais elle avait préféré tenter de sauver celle qui lui avait offert un cadeau, lui avait proposé une vie meilleure ou cette situation ne se serait jamais déroulée.

Penser à tout cela faisait renaître des larmes dans les yeux d'Amy, qui les nettoya bien vite du revers de la main; sa peau blanche était encore taché ici et là de boue et de poussière. Le dessous de ses ongles tremblaient encore, noir là où le rouge de son vernis s'était brisé. Elle se laissa bercer langoureusement dans les bras de son mari, fermant ses yeux dans une paix qu'elle peinait encore à atteindre. Il fallait qu'elle se convainc, qu'elle se rende compte de la chance qu'elle avait d'être en vie. De pouvoir revoir ses enfants, et d'avoir la possibilité d'en offrir d'autres à celui qui lui était plus important qu'elle-même. Amy soupira doucement, dans un mince sourire, reprenant progressivement son calme. Si bien même qu'avec cette boutade de garde du corps, Felix sauta sur l'occasion pour changer de sujet.

L'idée alors qu'il proposa lui fit naitre sur ses lèvres un plus grand sourire, plus honnête et joyeux. Plus que jamais elle ne serait aussi heureuse que d'accepter pareil offre. La couturière avait tout d'abord songé à faire appel à d'autres hommes du directeur de Scotland Yard, ou peut-être tout simplement à des hommes de Fergus. Des barraques, des montagnes de muscles qui surplombaient sa jolie frimousse de plusieurs têtes, ou leur poignet ferait la taille de la graisse de son bras. Rempli d'une sueur qui terrifierait jusqu'au simple badaud venu lui proposer d'acheter le journal du matin. Dont la simple aura permettrait au Diable même de rester sur le pan de la porte sans lever les yeux. Mais il fallait dire que la simple présence de Felix rassurait toutes les fibres du corps d'Amy sans avoir besoin de tous ces artifices masculins. Elle avait confiance en son regard rassurant, qui pouvait être par moment plus terrifiant encore que les soupçons de la mort. S'il s'agissait là de son unique arme, la couturière n'en voulut aucune autre. Elle serra la main de l'horloger en appréciant sa présence, son amour, sa tendresse et son idée tout en hochant la tête.

Quand le docteur vint, Amy lui offrit à lui également un grand sourire, le même qui transpirait toute la soudaine joie de vivre qu'il lui prenait au coeur avec la présence de son mari. Elle regarda le laudanum avec curiosité, ne songeant pas que sa blessure en demanderait. La couturière n'aimait pas plus l'idée que cela éloigne son mari d'elle, quand bien même à présent elle fut en sécurité dans des murs bien blancs et propres. Dieu qu'elle avait hâte de prendre un bon bain, soigner sa chevelure toute pleine de boue. Mais pour cela, il fallait guérir au plus vite. Le regard que le médecin lança à son mari lui fit rajouter une moue supplémentaire. Il était vrai qu'ils n'étaient pas du genre à appliquer le protocole à la lettre et qu'il suffisait bien au mari de s'asseoir au chevet de sa femme. Monter sur le lit avec elle était déjà à un pas au dessus de la décence toute rédhibitoire. Mais Amy fit mine de ne pas le prendre mal, appréciant tout autant l'aide du docteur pour recouvrir de ses blessures physiques que l'aide de son mari pour apaiser ses peines mentales. Elle prit les mains de Felix et fit en le regardant dans les yeux:

- Je n'ai pas... tant mal que ça, mais si cela peut m'aider à dormir. Parce que là, je suis réveillée, mais qui ne dit que lorsque je fermerai les yeux, je ne ressentirais pas les démangeaisons ?

Amy sourit en regardant son mari dans les yeux, caressant de son pouce sa peau si douce et si blanche. Elle qui s'était souvent considéré comme une femme avec l'un des plus beaux teints pâles de son adolescence, il était amusant de savoir que son mari possédait un teint que nombres de femmes aisés lui envieraient. Regardant le verre de laudanum, elle sourit également au médecin, qui rougit sous les poils imposants de sa moustache. Qui pouvait donc résister au charme de l'innocence et sauvage panthère rouge ?

- Ne vous en faites pas Monsieur, il ne m'a pas fait mal en me déplaçant, il a bien fait attention. Je boirais mon verre de laudanum pour m'endormir ce soir, comme vous me le recommandez. Si je fais bien tout ceci, quand est-ce que je pourrais sortir, s'il vous plait ?

Le médecin que le charme d'Amy ne laissait donc pas indifférent, surtout sur le ton si minaudant qu'elle employait pour pouvoir sortir le plus vite possible. Bredouillant dans sa barbichette pâle, les yeux toujours cachés dans ses sourcils froncés, il devenait bientôt plus rouge qu'une tomate. Regardant de tous les côtés, mais évitant à son tour de regarder le couple -ou par quelques moments parfois il s'autorisait à contempler l'air si fragile de la couturière et lui répondit d'un ton bourru:

- Bfjd... je... normalement, je peux vous sortir sous atelle dès demain, avec soutien d'une canne. Vous aurez une prescription de goutte de laudanum à prendre tous les soirs contre la douleur, n'hésitez pas à me demander au secrétariat pour tout renseignement, mademo...madame.

Se penchant plus qu'il n'en fallait pour faire une révérence de ce nom, il repartit en dandinant son gros popotin, content de l'attention que lui avait offert la couturière. Qui, quant à elle, attendit que la porte fut refermé pour rire. Caressant les mains de Felix pour finalement prendre son visage dans ses mains et l'embrasser avec passion et joie. Puis avec une pointe de tristesse elle dit:

- ...j'aurai aimé que tu me berces de ta voix ce soir... pour mieux dormir... mais tu devrais rentrer pour les enfants... j'espère qu'ils vont bien...

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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 27 Aoû - 10:08



Grasp of the Undying.

« FEAR THE LIVINGS. »

St Bartholomew's Hospital, City of London, 1891.

Felix se tenait toujours proche de son épouse, portant sa main à ses lèvres pour l’effleurer de celles-ci. Il ne se rendait évidemment pas compte de ce que son épouse avait pu traverser mais il avait eu un bref aperçu de quelques heures de ce que sa vie aurait été si on la lui avait arrachée. Il aimait sa Amy plus que tout et se doutait bien que tout le monde savait désormais. Il restait donc immobile, à genoux à côté du lit de son épouse comme s’il priait un Dieu. Il sentit alors les doigts de son épouse sur les siens et il ouvrit les yeux pour la regarder. Elle lui dit qu’elle ferait attention et qu’elle ne prendrait du laudanum que le soir, pour éviter tout réveil nocturne. Felix sourit doucement et hocha la tête avec un sourire. Il lui faisait confiance et après tout, il n’avait pas à lui dire si elle devait souffrir ou pas. Il n’était pas à sa place… Elle l’entendit alors s’adresser au médecin et Felix n’y prêta pas tellement d’attention. Il se contentait garder précieusement la main de son épouse dans la sienne, tout heureux de l’avoir à ses côtés, loin du chaos.

Il releva alors la tête et remarqua un détail qui le perturba légèrement. Sous sa moustache, le docteur semblait rougir. Rougir de quoi ? Felix fronça les sourcils et l’épia discrètement, méfiant. Il n’aimait pas le regard qu’il portait sur son épouse tandis qu’ils s’échangeaient des mots que Felix écoutait à moitié. Il porta alors son regard sur son épouse et la surprit en train de faire un charmant sourire au médecin confus. L’horloger, les sourcils froncés, serra un peu plus la main de sa chérie comme pour la rappeler à l’ordre. Depuis quelques années, il devait avouer que sa vision sur les hommes avait radicalement changé, voyant en chaque représentant du sexe masculin un concurrent, un rival potentiel. Mais un lapsus de la part du médecin manqua de le faire bondir sur ses pieds. Felix l’avait entendu, le « mademoiselle » avorté. Il s’était certes corrigé dans les temps mais cela n’avait absolument pas plu à l’horloger. Bien évidemment, dans sa jalousie, il ne comprenait pas que c’était un gentil stratagème de la part de son épouse pour rentrer plus tôt. Mais Felix était borné, s’aveuglant lui-même parfois. La révérence que le médecin fit avant de partir ne plut toujours pas à Felix qui se tourna vers son épouse.

— Pourquoi tu lui as souri comme ça…? Imagine s’il ne te lâche plus maintenant, tu…

Mais il ne put terminer sa phrase, Amy lui ayant pris le visage dans ses mains si douces pour le faire venir à elle et l’embrasser. Cela calma instantanément Felix et chassa tous ses doutes qui n’avaient pas lieu d’être. Il ferma les yeux et lui rendit son baiser avec beaucoup d’amour, caressant sa joue d’une main, l’autre étant posé sur le bas de son cou. Il voulait tellement être dans leur lit pour la prendre dans ses bras et la serrer contre lui. La nuit dernière avait la pire de sa vie, seul et sans réponses. Il n’avait d’ailleurs pas fermé l’œil une seule fois, naturellement. Et il se doutait bien qu’il passerait sûrement une deuxième nuit blanche consécutive à l’hôpital. Il sourit alors, heureux d’être avec elle, cessant leur baiser mais ne retirant pas son visage, frottant son nez contre le sien. Il soupira de bonheur, satisfait que le docteur soit parti. Il embrassa alors sa joue avec tendresse, gardant son corps près de celui de son épouse, malgré le fait qu’il soit juste en train de la surplomber.

— Les enfants sont à l’école… Et je leur ai juste dit que tu étais rentrée tard et que tu dormais encore, mais ils ont dû se douter que quelque chose n’allait pas…

Il sourit doucement, bien que ce ne soit absolument pas drôle. Mais il était tellement heureux d’être avec son épouse qu’il ne pouvait faire autrement. Il se redressa un peu pour pouvoir la regarder dans les yeux sans trop s’éloigner.

— Et je peux envoyer un coursier dire à Harry ou Lydess de prendre les enfants à l’école et de les garder pour cette nuit… Parce que je ne veux pas te laisser seule ici…

Surtout que la menace d’une attaque qui pouvait toujours arriver en voyant que le travail avait été mal fait. Celui qui avait agressé Amy pouvait toujours venir achever son œuvre et Felix préférait monter la garde pour cette nuit, malgré ses cernes qui battaient déjà des records. Mais il ne voulut pas alerter Amy, il ne voulait qu’elle se doute de quelque chose qui puisse la tracasser. Il lui sourit alors et l’embrassa encore amour et tendresse, caressant son front cette fois-ci.

— Tu crois que je pourrais me remettre sur ton lit tout à l’heure…?

Il la regarda avec un sourire espiègle et amusé, déposant un dernier bref baiser sur ses lèvres avant de se redresser.

— Tu as besoin de quelque chose ? De l’eau, à manger… Je peux aller t’en chercher pendant que je vais trouver un coursier.

Il embrassa alors la main de son épouse, complètement drogué à elle.
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MessageSujet: Re: Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeJeu 31 Aoû - 17:17



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« reach the light before the knife does »

La jalousie de son mari était à son coeur une berceuse qui lui permettait d'oublier encore un peu plus les tragiques évènements qu'il venait de se produire. Cela faisait à présent plusieurs heures, mais l'odeur de son mari et son regard agressif envers le médecin qui venait de quitter la pièce, tout cela la faisait rire à un point incroyable. Elle ne pensait pas tomber autant amoureuse d'un homme avant de le rencontrer, tout étrange qu'il était; pourtant ce fut le coup de foudre. Il est de ces histoires étranges qui n'arrivent que dans les livres d'amour que l'on ne vendait que dans les mauvaises libraires et qui finissaient tous généralement leurs vies dans des étagères de vieilles filles et de vieux garçons comme Jonathan.

Le baiser qu'elle eut échangé avec lui pour le faire taire fut l'un des plus doux et soyeux qu'elle pouvait lui offrir de ses lèvres sèches. De ses caresses dans ses cheveux d'un noir aussi profond que les siens, Amy savoura tout ce que son mari pouvait lui offrir et tant plus si seulement. C'était d'ailleurs dans des bras fougueux que déjà il la capturait, refusant qu'elle put s'échapper à son contrôle et à la force de ses sentiments pour une seule seconde, fusse-t-elle minimum. Mais l'usage des secondes n'était pas à Felix la même qu'à sa pauvre femme. Pourtant elle aurait pu le promettre sur sa propre vie, chacune des secondes qu'ils avaient du passer loin l'un de l'autre, ne pouvait avoir été que de simples secondes millimétrés comme les horloges qu'il réparait à tout heure du jour et parfois de la nuit.

Il la surplombait de plus en plus et quand elle ne fut plus capable de se tenir à la force de ses muscles, Amy se laissa tout simplement tomber dans son coussin. Elle regardait son mari avec un amour immense, l'écoutant parler des enfants. Certainement était-ce la première fois qu'elle était autant heureuse d'en entendre parler, elle qui avait eu si peur de ne plus jamais pouvoir revoir sa famille. Cette agression n'avait duré qu'un seul instant, mais il avait suffi pour mettre deux vies sur la sellette, ruinant une, terrifiant la deuxième.

Elle l'écouta avec un sourire des plus tendres, parler de confier les enfants à quelqu'un pour profiter de tous les instants auprès d'elle. C'était bien plus que tout ce qu'elle aurait pu espérer tant elle était heureuse. La couturière tendit les lèvres, les mains, tout ce qu'elle pouvait pour le toucher, l'adorer. Son coeur s'était senti si bien, à sentir son ombre sur elle comme à chaque intime nuit. Il ne lui faisait aucun doute que la flamme de la peur avait besoin de sortir, de cette frustration nocturne. C'est un petit sourire amusé mais très amoureux qu'elle lui tendit alors qu'elle lui répondit:

- Je serai la femme la plus heureuse du monde si je pouvais m'endormir au son de ta voix ce soir, mon coeur... en ce qui concerne les enfants, tu peux les confier à Harry... dis leur que je vais bien, mais que je suis un peu malade, d'accord...?

Elle lui sourit et passa une main sur sa joue, descendant longuement mais coquinement le long de son cou, caressant sa nuque. Quelques petites marques de tendresse qui lui avait cruellement manqué d'offrir.

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MessageSujet: Re: Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeSam 2 Sep - 8:42



Grasp of the Undying.

« FEAR THE LIVINGS. »

St Bartholomew's Hospital, City of London, 1891.

Les Adler avaient été séparés pour moins d’une journée mais ils donnaient l’impression d’avoir été loin de l’autre depuis beaucoup plus longtemps. Le visage de Felix était toujours proche de celui de sa femme, profitant des caresses de celle-ci, essayant de les lui rendre comme il pouvait bien que ce ne soit pas le plus simple dans sa position. Il respirait son parfum, bien qu’un peu caché par la sueur, la boue et le sang, heureux de l’avoir retrouvé et réalisant parfaitement qu’ils étaient passés tout près d’un drame duquel Felix ne se serait probablement jamais relevé. Il ne bougea plus, essayant juste de s’imaginer ce qu’il aurait été capable de faire si Amy était réellement partie pour de bon. Il n’aurait même plus eu la force de travailler sur ses horloges ni sur Big Ben. Il aurait été abattu et serait devenu une loque humaine qui se laissait mourir à petit feu. Mais il ne voulait plus y penser. Son épouse était bien vivante, proche de lui, sa poitrine venant toucher légèrement son torse au rythme de ses respirations. Felix la contempla encore un peu, un sourire amoureux et heureux, caressant inlassablement les très longs cheveux noirs de sa chérie.

Elle insista de nouveau pour qu’il puisse rester là cette nuit et de toute façon, Felix ne voyait pas les choses autrement. Il était impensable de la laisser seule ici. Il l’embrassa sur le front quand elle parla d’Harry et lui sourit en guise de réponse. Il posa une dernière fois ses lèvres sur les siennes avant de sortir de la chambre trouver du papier et de l’encre. Il venait de songer au fait que ce serait à lui d’écrire, ne pouvant se permettre de demander à son épouse dont les yeux se fermaient presque déjà tout seul. Cela le rendait un peu nerveux, encore plus de demander à un médecin d’écrire pour lui, bien que les docteurs aient la réputation de ne pas être plus lisible que lui. Il soupira doucement et parvint à obtenir son papier et son encre. Il retourna dans la chambre d’Amy, promettant au passage qu’il rapporterait le liquide sombre quand il en aurait terminé. Il sourit à son épouse pour la rassurer, elle n’ayant peut-être pas encore remarqué si qui avait rendu si nerveux son mari. Il se dirigea vers un meuble pour s’y appuyer et commença à rédiger la missive pour Harry, le visage aussi concentré que quand il travaillait sur ses montres. Il revint vers Amy et lui tendit la lettre, un peu honteux :

— C’est bon…? Il n’y a pas trop de fautes et c’est lisible…?

Il eut un petit sourire timide et apporta les corrections qu’il devait apporter encore. Il embrassa la main de son épouse, prit l’encre qu’il partit rendre à l’accueil et donna la lettre à un coursier en le payant pour l’envoyer voir Harry Downcry. Felix revint rapidement dans la chambre de son épouse, tira une chaise près de lui pour s’y asseoir et prit sa main pour la serrer avant de regarder Amy avec amour.

— Je pense que c’est bon maintenant… Tu veux que je te raconte une histoire pour t’endormir ? Comme on le fait à Emma et Benjamin…?

Il rit doucement et sans quitter son regard des yeux, embrassa ses doigts. Il eut alors un air un peu plus préoccupé et dit doucement :

— Même s’il est à peine 18h, tu peux t’endormir maintenant si tu es fatiguée… Ça te fera du bien de dormir. Et n’inquiète pas, je ne bougerai pas de là tant que tu ne seras pas sortie…

Il lui sourit tendrement caressa ses phalanges de son pouce, regardant la distance entre eux qui ne lui plaisait guère. Il n’y avait même pas un mètre mais Felix devait essayer de se contrôler pour ne pas empiéter sur le lit de son épouse afin qu’elle dorme dans les meilleurs conditions possibles. Lui resterait sur sa chaise inconfortable. De toute façon, il n’avait pas prévu de dormir mais de monter la garde, et l’horloger n’avait aucun mal à se priver de sommeil, y arrivant même involontairement, même si cela allait être la deuxième nuit de suite et que ses cernes étaient déjà bien visibles. Il n’osait imaginer déjà les remontrances de sa chérie en voyant sa tête à l’aube. Mais il était là pour elle et pour la protéger. Il avait échoué la veille, il ne la laisserait plus.
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MessageSujet: Re: Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMar 5 Sep - 11:41



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« reach the light before the knife does »

Toute la chambre revêtait de ce blanc de la guérison, représentatif des hopitaux de tout genre. Si cela doit être propre et sain, cela doit être blanc. Cela devait d'ailleurs être l'un des rares cas où Amy ne souhaiterait pas voir quelques touches de rouge pour décorer le tout. Dans l'atmosphère paradisiaque de ces rugueux draps de cotons, la lueur du soleil de l'après-midi perçant à travers les rideaux de dentelles blancs, la couturière se sentait emportée par l'adrénaline et l'extase retombant. La folie de sa fuite, suivie de si près par les joies des retrouvailles avec son mari, faisait qu'à présent, elle n'avait ni énergie ni courage. Elle aurait tant aimé prévenir Pénélope et Mylène, leur dire que tout se passerait bien et qu'elles n'auraient à prendre la direction de l'établissement que pour quelques jours, peut-être même moins. A ce stade d'être un empire commerciale, elle ne pouvait ainsi faire faux bonds à ses deux entreprises. Peut-être avait-elle pourtant besoin de vacances, en prouvait ce manque complet de prévention, en cette période sombre qu'amenait l'ombre permanente de Jack l'Éventreur dans les rues sombres de Londres. Mais elle ne prononça pas un mot, songeant que son mari pourrait lui en vouloir de parler encore une fois de ses devoirs et de son travail au lieu d'être tout bonnement heureuse d'être en vie auprès de lui et des enfants. La priorité absolue était cela, bien entendu, et peut-être Amy pourrait-elle compter sur les journaux pour relater le fait divers, rassurant alors ses clients et ses alliés.

Elle vit alors, de ses yeux entrouverts dans la dureté de l'oreiller, Felix qui se leva pour sortir de la chambre. Si elle sentait sa présence s'éloigner, ce ne fut pas autant pénible que de ne plus sentir le poids de son corps à ses côtés. Tout était lié, mais ce poids sur son lit lui importait presque plus encore, alors qu'elle fermait doucement les yeux, profitant des restes de son odeur. Il reviendrait, elle le savait. Il faudrait un étrange coup funeste de la providence pour que le carrelage trop glissant ne soit alors un piège pour l'horloger jusqu'à faire tomber celui-ci tête la première dans des marches pernicieuses. Bien que ce n'était qu'un pessimiste outrageant, ce fut avec soulagement qu'elle le vit revenir, lui tendant un papier à lire. Avait-il bien écrit ? Amy eut un grand sourire, à demi-endormi qu'elle pouvait être. Son mari avait beau s'être amélioré par rapport à l'écriture, il n'en restait pas moins un mauvais scribe, les fautes ne disparaissant jamais totalement ni le traçage se diluer. Mais c'était cependant assez lisible pour qu'un être humain possédant un cerveau puisse le comprendre. Elle prit la lettre entre ses frêles mains et la lue en entier avant de hocher la tête avec enthousiasme, lui annonçant cependant les quelques fautes qu'il avait besoin de corriger. Il n'y avait pas de mauvais moments pour apprendre et enseigner. Elle le revit partir, mais il revint cette fois bien plus vite et le soulagement fut complet. Avec un grand sourire, elle serra la main de son mari entre la sienne, le regard rempli d'amour et d'émotions:

- Oh oui... une belle histoire, raconte-moi une belle histoire... Je t'avoue que je suis déjà si fatiguée, la fuite, l'excitation d'être en vie et de te revoir...

Elle sourit et porta la main qui ne serrait pas celle de Felix jusqu'à sa joue; sa belle joue blanche et creuse, alors qu'il lui embrasser les doigts. La peur qu'elle avait ressenti se diluer encore à travers ses veines, son coeur palpitant ne ralentissant qu'à peine. Elle le voulait lui et ce pour toujours, bien que ce ne fut pas une surprise, elle se mettait à ressentir quelque chose d'important qu'elle ne pensait jamais ressentir avant un très long moment -pour ne pas dire jamais. Aussi se redressa-t-elle très légèrement, juste assez pour reprendre appui de sa tête sur le coussin et sourit à son mari:

- Felix.. raconte-moi une belle histoire, un conte d'ailleurs, avec des créatures fantastiques, de l'amour, nous... que je me soigne vite, que je puisse rentrer... peut-être même que je prendrais quelques vacances, tu en penses quoi...? Je pourrais occuper mon temps, nous pourrions peut-être......avoir un nouvel enfant...? Comme... la célébration de nos retrouvailles... de notre amour...

La fatigue l'emportait sur ses traits tirés, en prouvait son ton décousu et son sourire rêveur en dessous de ses yeux fermés. Elle s'imaginait avoir un enfant avec son mari, mais un véritable enfant désiré qu'ils serreraient à deux leurs coeurs. L’enthousiasme soudain qu'elle venait d'avoir lui faisait oublier tout ce pour quoi elle détestait en réalité les enfants: la douleur, le sang et les modifications hormonales de l'esprit. C'était une souffrance, mais pour offrir à son mari une nouvelle preuve de son amour et du fait qu'elle tenait plus que tout à lui, elle était prête à tout.

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MessageSujet: Re: Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] Grasp of the Undying × [ Amy • Felix ] [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 6 Sep - 9:08



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« FEAR THE LIVINGS. »

St Bartholomew's Hospital, City of London, 1891.

Felix la regarda avec un sourire attendri et inquiet, n’aimant pas voir son épouse si pâle et si fatiguée. Cela lui rappelait de mauvais souvenirs qu’il voulait effacer de sa mémoire. Il préférait largement la voir en bonne santé et sur ses jambes plutôt que de la voir amoindrie par la maladie ou autres problèmes féminins en tout genre. Il garda sa main dans la sienne, étant après tout la seule chose qu’il puisse garder de son épouse sans la déranger. Il mourrait d’envie de s’étendre à ses côtés mais le lit était trop étroit pour eux deux, surtout avec sa jambe emplâtrée. Il n’avait donc pas vraiment le choix que de rester sur sa chaise. De plus, Amy ne l’avait pas réclamé, il n’allait pas s’imposer en plus. Alors il continua de tenir et caresser l’une de ses mains tandis que la deuxième de son épouse vint se poser sur sa joue, lui arrachant un sourire. Il ferma doucement les yeux, profitant de ce contact, ne disant rien de plus. Il savourait la présence de son épouse, présence qui aurait pu lui être arraché. Après tout, pendant quelques heures, il avait vraiment cru que ça avait été la fin. La fin de tout.

Elle voulut qu’il lui raconte une histoire pour s’endormir et le sourire de Felix s’agrandit, embrassant une nouvelle fois la main de son épouse sans la quitter des yeux. Il caressa ensuite son front, doucement, cherchant déjà comment commencer son histoire, n’ayant jamais été vraiment doué dans l’improvisation. Cependant, avant qu’il ne puisse débuter, elle évoqua le fait de prendre des vacances et éventuellement avoir un enfant. Le sourire de Felix disparut un instant devant ce qu’elle venait de dire, un peu sous le choc. Les grossesses d’Amy avaient toujours été une épreuve pour elle, il n’avait jamais remis cela en question. Il savait aussi qu’elle n’avait jamais trop eu l’âme maternelle non plus et il ne pouvait pas lui en vouloir pour cela. Ce n’était pas forcément facile d’élever des enfants, surtout quand ils n’étaient pas désirés. Surtout dans le contexte dans lesquels ils avaient conçu. Felix baissa les yeux, presque inquiet, bien qu’heureux au fond de lui, même s’il pensait que cette envie était plus liée à la fatigue de son épouse. Discrètement, il posa une main sur son front et fit comme s’il voulait le lui caresser. En réalité, il lui prenait juste sa température. Peut-être que sa blessure lui faisait tourner un peu la tête.

Il ne sut s’il devait insister ou lui dire de dormir car elle commençait à dire des bêtises, ou ne faire aucun commentaire et débuter sa petite histoire comme si de rien n’était. Cependant, aucune des solutions ne lui paraissaient correctes, ayant peur que son amour le prenne mal. Un peu perdu, il soupira doucement et sourit à son épouse avant de dire d’une voix douce :

— Tu devrais peut-être prendre des vacances oui… Tu étais déjà un peu fatiguée ces derniers temps, ne te surmène pas plus…

Il embrassa une nouvelle fois sa main avant de reprendre doucement, sur un ton prudent :

— Quant à avoir un enfant… On en reparlera demain, d’accord ?

Bien sûr qu’il sous-entendait qu’elle ne réalisait pas ce qu’elle disait à cause de la fatigue. Bien sûr qu’il insinuait que ce n’était qu’une envie éphémère. Il connaissait son épouse, il savait que les enfants étaient loin d’être sa tasse de thé alors pourquoi du jour au lendemain, elle aurait voulu partir pour neuf mois de grossesse, plus ensuite l’allaitement de quelques semaines, plus l’éducation ensuite et tout le reste. Un enfant était une énorme responsabilité, Felix et Amy l’avaient appris à leur dépend, trop jeunes à l’époque. Certes, ils avaient vieilli maintenant, gagné tous les deux en sagesse et maturité mais… Felix avait surtout peur qu’elle finisse par regretter. Même s’il était toujours présent pour elle, qu’il avait été là pour les deux accouchements, il se souciait surtout de son épouse. Il se leva de sa chaise pour s’asseoir sur le bord du lit et prit les joues de sa femme dans ses mains fraîches et l’embrassa avec un amour fou et une dévotion sans failles. Il resta près d’elle cependant, souriant doucement.

— Prends bien le temps d’y réfléchir, mon amour…

Il lui sourit avec amour et l’embrassa encore une fois, ne voulant pas se relever, désirant rester à côté d'elle. Cependant, il en avait oublié l’histoire que lui avait demandée sa chérie, complètement aveuglé par l’amour qu’il lui portait.
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Amy S. Adler
Amy S. Adler

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Âge : 37
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♣️♣️♣️
Amy est très douée dans son domaine, la couture. ⊹ Ressentais une profonde frustration envers son mari durant les cinq précédentes années, ce qui l'incitait à accepter plus facilement les avances d'autrui. ⊹ A des tendances névrosées et borderline. ⊹ Ne supporte pas/ou difficilement les enfants en bas âge. ⊹ Apprécie la compagnie de l'alcool et du tabac bon marché. ⊹ Est d'une grande immaturité. ⊹ Très facilement morte de jalousie en compagnie d'autres femmes. ⊹ Manque de confiance en elle-même et a souvent besoin qu'on la rassure sur son apparence. ⊹ Passe beaucoup trop de temps devant le miroir à peigner ses très longs cheveux noirs. ⊹ Femme de Felix J. Adler. ⊹ A ouvert récemment un bordel de luxe dans un vieil hôtel rénové de Whitechapel.
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Grasp of the Undying

« reach the light before the knife does »


Si le paradis possédait une liste d'impératif à remplir, son incroyable luminosité apaisante, et la présente amoureuse de son mari en faisait parti. A mesure que les battements de son coeur ralentissaient pour lui offrir le plus doux des sommeils, son pouce caressait plus lentement encore la main de Felix, blanche et froide; mais qui à cette seconde précis, lui semblait être aussi chaude que sa propre respiration. L'avoir à ses côtés était la plus belle récompense de cette terrible nuit à l'écueil quasi-mortel. S'il fallut ne penser qu'à une personne avant de mourir, afin que l'âme s'échappe de notre coeur à temps pour rejoindre celle-ci, aucun doute qu'Amy aurait pensé à Felix. Alors que la main s'était emparé de sa bouche pour la contraindre au silence, le couteau si proche de sa gorge, la couturière s'était déjà vu égorgée sur le sol. Une immense flaque de sang d'un rouge symbolique, comme l'avait été l'entière vie de la jeune femme. Elle qui aimait tant cette couleur, n'était-ce pas que le simple retour des choses qu'elle eut besoin de mourir en grande pompe, le corps recouvert jusqu'à sa peau et le globe oculaire de ses yeux par cette teinte mortuaire ?  Peu à peu, le sang se serait coagulé en une terrible teinte marron, ne resterait plus que la flamboyance lumineuse de sa robe rouge, que jamais rien ne viendrait défaire, jusque dans son cercueil; avec uniquement dans le regard, le visage souriant de l'homme qui avait donné un sens nouveau et étonnamment précis de sa vie. Une vie autrefois si solidement perdue dans les affres de l'adolescence, rendue véritablement femme par un seul individu, pour qui soudainement la vie était rendue si fragile, si importante à conserver et à protéger. On ne parlait pas ici de cas médicales, d'une vulgaire défloration où l'étiquette soudainement change et prospère sous un nouveau titre majeur. Mais bien de quelque chose de plus profond, de plus brillant et de plus beau, symbolisé par l'éternité de leurs anneaux dorés, à l'époux et l'épouse Adler.

Une vie qu'ils avaient prolongé à travers des enfants que tant de couples amoureux auraient souhaité, eux ne les avaient pas désiré. Et si les cinq premières années avaient été horrifique pour le couple incapable de communiquer, Amy n'avait pas su, au delà de leurs existences, accepter le fait qu'elle vieillissait avec eux. Qu'ils étaient le symbole d'un temps qu'elle croyait gaché. Avant de comprendre qu'elle s'aveuglait de douleur et d'un manque cruel. Elle s'imaginait qu'ils lui prenaient sa jeunesse, le temps qu'elle aurait du partager avec son mari en convolé romantique et privée. Mais ils n'étaient coupables de rien, ce n'était que des enfants que l'on avait posé sur la terre sans qu'ils ne l'aient demandé. Amy avait fini par comprendre cela et les aimer, avec un nouvel essor, une joie redoublée. Difficile, certes, mais elle essayait, et c'était indéniable. Felix les aimait tellement, que la couturière se serait sentit mal de ne pas faire cet effort pour l'homme de sa vie.

C'était également pour cela, qu'elle souhaitait un nouvel enfant. Saluer leur véritable amour qui venait une fois de plus de résister à la mort. Offrir à leur couple un enfant désiré, voulu du début jusqu'à la fin. Ce n'était que neuf mois de douleur pour pouvoir ainsi perdurer un bonheur pendant des années. Elle voulait voir le regard tendre de son mari sur son enfant allaité contre elle, leurs yeux se croisaient en reconnaissance et amour. La main de Felix se posa sur son front alors que tout ce qu'elle pensait tourner dans sa tête; la jeune femme l'entendit dire que c'était une bonne idée de prendre des vacances. Il était vrai que depuis qu'elle avait créer cette deuxième entreprise, autant pour des raisons humanistes que pécuniaires, la remontée brutale de leurs revenus étaient à l'égale de la fatigue qui s'était accumulé pour la couturière. Visiblement, le peuple désirait bien davantage de sexe que de nouvelles fripes.

Amy serra par tendre pression la main que son époux lui offrait après son baiser. Qu'elle avait hâte de rentrer et de profiter de bien plus. Ses vacances ne seraient plus qu'un prétexte pour s'occuper de son mari avec tout l'amour qui était le sien -ainsi que de ses enfants, afin de prouver à son mari que ses paroles n'étaient pas des mots en l'air rien que pour lui faire plaisir, ou par la peur soudaine de perdre la vie. Il lui demandait de prendre le temps d'y réfléchir, et Amy ne sut si cette prévenance la rassura ou l'attristait. Elle se savait loin d'être la meilleure du monde, mais était-ce pour cela que son mari était si réticent à l'idée ? Ou ne voulait-il pas la voir souffrir une nouvelle fois, elle qui avait temps de difficulté à l'accouchement ? La couturière songeait naïvement à la deuxième hypothèse, mais songea tout aussi naïvement que depuis qu'ils avaient des rapports bien plus réguliers, son intérieur était à présent plus élastique et plus élargie qu'au début. C'était ce qu'elle espérait secrètement pour éviter la douleur. Elle savait de toute façon que David serait toujours là pour elle, son meilleur ami qu'elle était très heureuse d'avoir. C'est alors qu'elle s'imagina alors la détresse de le perdre, lui aussi, alors qu'ils s'étaient lentement éloigné après son mariage avec Felix. L'envie de le revoir et de lui dire combien elle l'appréciait lui devenait alors une idée tout aussi pressante et agréable que d'avoir un enfant. Tellement de choses à mettre au plat quand l'on passait si près de la mort et de tout ce à quoi elle pouvait nous arracher. Son mari, ses enfants, son meilleur ami, son père qu'elle voulait aussi revoir, tout cela la faisait trembler d'effroi à l'idée d'avoir risque le pire.

Elle serra très fort la main de son mari, lui souriant de ses dernières forces avant le sommeil. Amy voulait lui faire comprendre par ce simple geste, tout l'amour qu'elle pouvait avoir pour lui, tout ce désir refoulé, ces retrouvailles succinctes, cette folie romantique qui la dévorait tout entière. Si ses rêves n'étaient pas humides, alors un grand mystère se disséminera en légende urbaine. Apportant cette même main blanche à sa bouche, ses lèvres l'embrassèrent tendrement, murmurante:

- Felix... je veux... ressentir, ce que c'est que d'être enfin heureuse de porter un enfant... je veux... que tu me caresses le ventre au coin du feu, en me disant que tu es heureux...

Leurs rapports à la parentalité s'était révélé si désastreux au début de leurs vie, Amy désirait cela plus que tout au monde, qu'ils soient enfin complet dans leur mariage. Jusqu'ici, ils avaient passé les cinq dernières années à profiter de leurs amours, à reconstruire ce qui avait été perdu. Elle voulait goûter à une émotion supplémentaire dans cette aventure incroyable, celui d'enlacer tendrement son mari dans l'intimité de leur lit, dans cette volonté de concevoir, de créer la vie. D’accueillir en son sein le fruit de son amour et de faire grandir dans son ventre une véritable union de leurs corps, avec cette idée quasi spirituelle de la tendresse. Voir la forme grandir dans son ventre tandis que son époux lui caresserait le ventre, l'embrasserait et la regarderait comme si elle était la huitième merveille du monde, comportant la neuvième dans le creux de ses reins.

- Oh... mon chéri, raconte moi une histoire... que je m'endorme au son de ta voix... Ne t'en fais pas, je suis si fatiguée que je ne pense pas pouvoir... atteindre le moment où le prince et la princesse vécurent heureux... jusqu'à la fin des temps...

Sa voix était lente et vaporeuse, alors que doucement ses yeux se refermaient après avoir capturer le merveilleux visage de Felix, dans toute son étrange splendeur. Après quelques secondes d'une étrange histoire, avec la plus belle panthère du monde et une araignée obnubilée par ses horloges, qu'Amy plongea dans les profondeurs d'un sommeil sombre. Poursuivie par une ombre noire dans les rues de Whitechapel, elle se faisait sauver par un chevalier au visage de son mari, celui-ci chevauchant une araignée géante. Il faut de tout dans le monde merveilleux des rêves, et celui-ci n'empêcha pas la couturière de passer une bonne nuit, surtout quand vint le moment des noces.

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