Sujet: Re: "Behold the New Face of Death" - Downcry/Galway [Fini] Jeu 6 Oct - 11:43
Behold the New Face of Death
« SNOWMEN OF DARKTHORN TOWN »
The Strand, 1884.
Harry regarda sucessivement le dossier, Nathaniel, puis son adorable toutou. Qu'est-ce qu'il foutait dans cette galère ? Et surtout, qu'est-ce qui avait pris à son père d'avoir choisi un mec aussi conventionnel ? Il aurait du se douter que pour avancer dans un territoire aussi ambuché que la science, il fallait des êtres un peu fou, capable de dépasser les limites et de ne pas penser comme les autres. Alors peut-être ce gringalet était-il le meilleur de sa promotion, mais cela n'arrangeait en rien le fait que question mouton, on était proche de la brebis de compétition. Harry donna une nouvelle croquette à Snowbell qui avait gentimment tourner autour des différentes tables d'opérations pour ensuite revenir à son maître. C'était un chien particulièrement sage et savant, du fait de sa race naturellement disposé à parfaitement lié les mots et les intentions humaines. C'était en tout cas ainsi que le ressentit le vétérinaire. Mais c'est pour cela aussi que lorsqu'il entendit l'injonction du nouveau coroner, ses poils ainsi que la fourrure du chien s'hérissèrent très rapidement.
- C'est un chien très bien élevé et qui sait parfaitement se tenir. Il ne confondra de la merdasse humaine avec de la nourriture.
Le petit Snowbell leva alors le nez en signe de snobisme, souhaitant bien montrer à ce bourgeois aveugle qu'il était bien plus que ce qu'il ne voulait le croire. Mais les humains sont aveugles, et trop peu comprennent que les animaux ne veulent que communiquer. Harry s'agenouilla alors à contre-coeur devant lui et tapota sa tête, gratouillant derrière ses oreilles. Il s'agaçait du comportement de Nathaniel, mais s'il voulait terminer son évaluation afin de transmettre ses impressions à son père, il fallait être bien certain de la totalité de ses compétences. La prochaine fois, il amènerait une tortue en balade. Ça ne laisse pas de poil, les tortues. Ça ne mange pas de viande, une tortue. Lui donnant une croquette, le vétérinaire dit au chien:
- Mon petit Snowbell, écoute moi bien. Ce malotru ne veut pas de toi, mais ne t'inquiète pas, je sais où tu peux m'attendre. Tu vois cette porte là-bas ? Je vais te l'ouvrir et tu passeras le premier escalier, gratte trois fois à la porte que tu y trouveras et normalement un policier t'ouvrira. Entre tranquillement et arrêtes-toi devant lui pour le saluer comme je t'ai appris. Marche ensuite pour monter tous les escaliers jusqu'à la porte qui sent Papa, d'accord ? Et ne cours surtout pas.
Il rit doucement et se redressa de tout son long pour lentement marcher jusqu'à la porte en question de cet étage. Lui ouvrant tout gentimment celle-ci, le chien s'inclina pour le remercier et passa la porte, faisant par la suite ce qu'on attendait de lui. Il s'allongea par la suite devant la porte du Directeur Andrew Downcry, et personne n'eut à s'inquiéter de lui. Pendant ce temps, Harry se retourna vers le nouveau coroner et croisa les bras, l'oeil noir.
- Voilà. Votre doléance a été résolu.
La sympathie et la curiosité avaient totalement quitté sa voix. Harry supportait de moins en moins cet homme et espérait que les semaines qui viendraient lui apprendre le sens de la mesure. Loin de lui l'envie de se mettre à dos celui avec qui il risquait de travailler par le biai de plusieurs inspecteurs.
Sujet: Re: "Behold the New Face of Death" - Downcry/Galway [Fini] Ven 7 Oct - 1:43
Il n'est pas vraiment amusé par cet homme et sa manie d'anthropomorphiser les créatures de rangs inférieurs à l'homme. Il surestime sur leur intelligence et leur prédictibilité. Il n'avait pas de patience pour les bêtes de son monde. Les humains peuvent avoir de la conversation et les morts connaissent la sagesse du silence. Les animaux n'ont rien à faire dans les instituts scientifiques puisqu'ils savent uniquement japper et manger. Deux activités donc il a aucunement besoin dans sa morgue. Il reste catégorique et refuse d'aller plus loin dans son travail tant que le clébard reste ici. Harry devra apprendre les bonnes manières et régulations de l'endroit.
-Si j'ai à ouvrir le colon de cette victime pour en voir le contenu, votre chien se fera un encas de celui-ci et de toute façon, il est a peu près sûre de laisser des poils partout dans le laboratoire, alors je vous prierais de vous exécutez à ma demande.
Il resta en place. Nathaniel endura les mots du jeune homme qui se croyait tellement plus malin que lui parce qu'il aimait les animaux. Nathaniel ne se laisserait pas abattre si facilement. Son bon travail primait sur les sentiments du fils du directeur qui ne devrait même pas être ici. Il espérait au moins que son père comprendrait les raisons de sa fermeté quand il irait se plaindre à son géniteur ce qui était inévitable. Heureusement pour lui, il semblait qu'Harry allait finalement se débarrasser ce chien. Ce qui l'amena à pousser un soupire de soulagement, il pouvait finalement commencer à travailler.
- Je vous remercie d'obéir aux directives de la morgue.
Il s'en alla ouvrir le coffre qui contenait son John Doe. C'était loin d'être un adonis, un homme plutôt maigrichon comme en voie plusieurs sur les sentiers industriels. Le fait qu'il soit complètement nu n'aidait pas. Nathaniel semblait complètement concentré à observer chaque parcelle du corps de l'homme. Il n'allait pas l'ouvrir tout de suite. La décomposition avait déjà commencé à se mettre, mais il pouvait remarquer quelques veines vertes qui n'étaient pas un signe habituel des débuts de nécroses sur le corps. Il prit le bras et ensuite alla examiner la blessure. La coupure avait l'air bien pire qu'un simple bobo. Il remarqua aussi que les taches de peintures étaient aussi présentes sur la peau. Il s'en alla chercher la seringue. Il commençait à avoir quelques idées et un test de sang.
Il commença à faire une prise de sang et des analyses sans trop montrer Harry ce qu'il avait en tête. En même temps, il pouvait commencer à s'imaginer qu'il allait se plaindre qu'on ne lui disait rien. Pour l'instant, Nathaniel préférait ne pas parler de ses opinions. Il n'était pas professeur quand même. Toutefois, il réalisa que celui-ci pouvait peut-être mieux montrer ses talents à cet homme. Une fois qu'il commença à analyser le sang de cet homme. Les résultats semblaient aller dans la direction qu'il espérait, toutefois le test allait prendre quelques moments.
-Je crois que les chances sont que cet homme a subit un empoissonnement, probablement causé par son travail.
Sujet: Re: "Behold the New Face of Death" - Downcry/Galway [Fini] Ven 7 Oct - 8:58
Behold the New Face of Death
« SNOWMEN OF DARKTHORN TOWN »
The Strand, 1884.
Harry soupira du comportement tellement conformiste du coroner. Lui qui pensait pouvoir s'en faire un ami. S'il pouvait simplement le supporter, ce serait déjà une grande victoire. Car rien dans ce que faisait l'homme ne pouvait apporter un peu de douceur à son inclination. Plus insuportable, c'était difficile. Ce bourgeois avait un don pour être plus renfermé et autoritaire qu'une porte de prison. Mais il n'avait aucune réel importance au final. Nul doute qu'Harry allait s'en plaindre à son père, mais ce n'était pas une raison pour le faire virer, il y avait bien d'autre manière de gâcher la vie de quelqu'un. Même si le vétérinaire n'avait pas envie de perdre son temps avec l'homme -qui lui rappellait une nouvelle fois à quel point les animaux étaient supérieurs et bien plus tolérants, il n'avait pas non plus envie de tenir tête à quelqu'un qui finirait de toute façon par trouver un nouveau boulot dans quelques mois, après s'être arraché les cheveux pendant plusieurs jours avec le fils du Directeur. Car s'il ne pouvait pas tenir un jour d'inspection, alors que dira-t-il quand il retrouvera le jeune Downcry, invité par des inspecteurs même des plus hauts services. Personne n'avait à rougir des compétences du vétérinaire, et Harry s'en ferait une joie de le prouver au coroner. Alors que ce dernier ouvrait le compartiment de la victime inconnue, il marmonna dans sa barbe invisible, ne trouvant rien d'autre à faire en attendant que Môsieur veuille bien accéder à sa requête. En voilà un qui pétait déjà plus haut que son cul et pour quel raison, je vous le demande !
- Blablabla directive de la morgue, en v'là des nouvelles jobardises que cela.
Le cadavre n'était effectivement pas beau à voir. Mais ce qui était plus choquant, c'était effectivement les veines vertes visibles par l'oeil aguerri d'Harry. Il avait beau ne pas avoir eu de formation spécial, il avait fait comme Van Sihnell, il avait appris sur le terrain. C'était comme ça que les choses marchaient le mieux à son sens. On apprends toujours mieux en agissant qu'en faisant le mariole dans une salle de classe. Une odeur particulière émanait de la blessure, mais cela n'aurait pas été important s'il n'y avait eu les tâches de peinture. Alors que Galway faisait un test sanguin pour être sûr, Harry pouvait déjà indiquer par déduction les choses qu'il dirait un peu plus tard. Mais comme il fallait agir comme un tandem, le vétérinaire attendit bien poliment que le coroner ne fasse que confirmer ce qu'il avait déjà pensé.
- C'est également ce que j'en ai déduit suite à vos tests. Les tâches de peinture ressemblent très précisément à ce qu'on utilise pour teindre les cloches qui sortent de Billingsgate; en plus de son aspect, il est évident qu'il travaillait à Whitechapel. Voyez-vous, les peintures industrielles sont composés en grande partie d'hydrocarbure, tel que le toluène et le xylène. Tout le monde s'en moque, car cela ne touche que les pauvres, mais ce sont des toxines meurtières.
Harry eut une moue embêtée face au cadavre. C'était d'une tristesse incommensurable. Il était témoin de la pauvreté de Whitechapel et savait ce que cela pouvait être que de ne pas avoir d'importance aux yeux des autres. Mais ce qu'il avait obtenu par la force de son culot et de son intellect, la grande majorité ne pouvait à peine y songer seulement.
- Quel dommage que nous ne puissions trouver son nom, mais si quelqu'un l'a envoyé à Scotland Yard, c'est qu'il y avait doute sur sa mort, et s'il y avait doute, c'est qu'il n'avait ni famille ni amis pour se rendre compte de sa longue décomposition aux effets chimiques nocifs.
Sujet: Re: "Behold the New Face of Death" - Downcry/Galway [Fini] Sam 8 Oct - 4:05
- Je crois être capable de dire comment il est mot et avoir une certaine idée de son identité.
Est-ce une façon de montrer sa supériorité dans ce domaine, il doit admettre que c'est un peu vrai. Toutefois, après avoir enduré tout ce que cet homme lui a fait endurer par son attitude de jeunot mal élevé peut-être montrerait-il comment un travail sérieux donnait de bons résultats. Il commença à lever le bras du cadavre et plaça sa main juste là où était la blessure. Harry avait probablement assez d'intellect pour comprendre, mais il sentit un besoin de faire un petit exposé sur le comment de la mort de cet homme. Il fixa Harry fermement, presque d'un façon sévère pour montrer qu'il n'avait aucunement besoin de son aide.
- Voici ce qui est arrivé quand cet homme avait une plaie ouverte quand la peinture est tombée à l'intérieur de celui-ci, probablement quand il travaillait. Il a eut le poison directement dans les veines. Quand il a commencé à sentir les effets de la dose, il a dû sortir prendre l'air et il est mort juste à côté de la Tamise.
Il était vrai que les preuves pour tout ce qu'il avançait étaient plutôt minces. Il donna quand même l'échantillon de sang qui montrait clairement la peinture qu'il avait réussi à séparer du reste. Il devait admettre qu'il était un peu énervé qu'il ait réussi à comprendre aussi rapidement que la peinture était présente dans son sang. Une partie de lui aurait aimé l'humilié complètement, mais heureusement même si son corps ne comprenait pas complètement l'hygiène, il avait un cerveau qui semblait fonctionner un minimum. Nathaniel savait qu'il faisait beaucoup de spéculation à cet instant, mais c'était probablement quand même un bon commencement selon lui.
-Pour que Scotland Yard trouve son identité, je suggère qu'il regarde dans les fabriques de peinture, il doit bien avoir un employé qui manque dans leur rang et c'est probablement notre homme.
Il remit l'homme en place et le replaça dans son tiroir. Ensuite, il s'en alla regarder directement son interlocuteur dans les yeux, croisant les bras devant ce qui se passait. Le touriste avait eu sa démonstration, il n'avait plus de raison d'être ici et maintenant il pouvait partir. Il n'allait quand même pas avoir une paire d'yeux sur lui à chaque cas devant lui quand même. Il décida donc d'être très honnête et direct avec Harry. Il avait son diplôme, il n'avait plus besoin de se faire tester, surtout par quelqu'un qui n'avait que très peu d'expérience dans son domaine et qui amenait des chiens dans sa morgue.
-Maintenant que j'ai fait votre démonstration, je crois que vous pouvez partir, vous n'avez plus besoin d'être présent et bon votre canidé à probablement de votre attention. J'ai plusieurs cadavres, donc j’aimerais m'occuper, alors s'il vous plaît, partez.
Il s'en alla chercher un autre cadavre. Le coroner ne portant même plus attention à Harry. Il regarda le dossier, le cadavre qui avait le plus qui était le plus urgent était celui d'une jeune femme. Il préférait largement que celui-ci parte avant qu'il ait à révéler le cadavre pour conserver la dignité de la jeune dame. Il préféra donc regarder le dossier, ce qui semblait le plus notable était qu’elle avait des marques de strangulation sur son cou que l'on avait vu sur le corps
Sujet: Re: "Behold the New Face of Death" - Downcry/Galway [Fini] Lun 10 Oct - 11:35
Behold the New Face of Death
« SNOWMEN OF DARKTHORN TOWN »
The Strand, 1884.
Le nouveau coroner faisait son travail. C'était tout ce qu'Harry pourrait dire avec objectivité de cet homme à la sympathie plus que relative. Il n'y avait rien de plus à proclamer car même s'il était absolument insupportable, il restait un simple bourgeois, on ne pouvait pas attendre grand chose de la part de ces gens. Le test sanguin, ainsi que son monologue suivant le sien, tout allait de pair pour confirmer la théorie du vétérinaire. Ce dernier vivant proche de ce genre de milieu de vie, il était beaucoup plus aisé pour lui de discerner cette vérité. Un simple ouvrier mort d'une simple routine de travail dans ce vaste et stupide monde. Si Harry possèdait une once de croyance en lui, il lui aurait sans nul doute proféré une dernière prière pour son voyage dans l'au-delà, même s'il se doutait qu'il avait passé les portes depuis un long moment maintenant. Mais les choses n'étant jamais ce qu'elles sont censé être, Harry pensa un début de prière, ce début qui s'effilocha dans le néant, car il devait le reconnaître : il ne s'y connaissait pas en bondieuserie. Cela aurait été hypocrite de sa part. Un silence de plomb suivit les quelques phrases du légiste. Harry croisa les bras et haussa un sourcil, quel bonheur d'avoir à réentendre sa propre phrase formulé différemment, cela lui donnait l'impression d'être écouté. En terme de compétence, quelle était l'importance qu'il travaille ici ou non ? Le problème venait certainement de sa cravate.
- Oui, c'est bien ce que je disais. Merci d'avoir confirmer ma première déduction.
Il se pencha alors vers le cadavre tandis que Mr Galway ne cessait ses piaillements. Chercher une personne manquante dans les usines de Whitechapel, quel incroyable naïveté. Ce quartier n'était qu'un déchaînement d'impossible imbrioglio sarcastique. Les gens y viennent et repartent comme un moulin à vent. C'est un passage transitoire de la pauvreté à la mort. Il n'y avait que des fous comme Harry pour y tenir une boutique tout en vivant en bonne forme. Tout le monde y cherche un travail, de quoi se payer une miche de pain pour survivre un jour de plus. Dans quel but, je vous le demande bien. Mais Harry n'était pas le genre à se poser ce genre de question. La vie était une sorte de châtiment, et il fallait la vivre jusqu'au bout. Sinon, ce serait tricher. Pauvres âmes infortunnés. Il valait certainement mieux pour l'homme allongé devant eux qu'il fut mort par ce tragique incident. Avait-il souffert ? La réponse en est à cent pourcent certaine, personne ne survit à un empoisonnement à la peinture par une mort douce et élégante. Il avait du probablement trainer ses tripes sur tout le long des quais, vomissant par obligation. Harry replaça le drap au dessus du visage de l'ouvrier. Il n'avait plus besoin d'en voir davantage. Plus qu'un nom à trouver et ils pourraient tous le graver sur sa tombe et l'oublier.
- Des hommes disparaissent tous les jours à Whitechapel. Tout le monde s'en moque. C'est un portrait qu'il faut effectuer de ce cadavre, et le passer dans les usines jusqu'à ce que quelqu'un le reconnaisse. Je vais de ce pas proposer cette alternative à un inspecteur.
S'en retournant de sa longue carcasse, il déplia ses membres jusqu'à atteindre la porte où il avait fait sortir Snowbell. Tout cela n'avait duré que deux heures environ, mais jamais il ne s'était senti aussi mal dans la morgue. Ce nouveau coroner pourrissait déjà l'endroit de par sa simple présence. Quel idée d'avoir foutu un bourgeois aussi. Ils sont déjà un peu tous des cadavres vides cherchant encore davantage de richesses et de gloire pour combler leurs âmes. Quand les préjugés vous tiennent encore ainsi, difficile de passer outre, surtout pour le jeune Downcry.
- Je m'en vais. Je ne vous remercie pas de votre sollicitude. La prochaine fois, je viendrais avec une tortue.