Jolie petite histoire...
Par où commencer ? Le début ? Mais qu'est ce que c'est finalement le début. Ma naissance, ma conception (Je ne m'avancerais nullement sur ce terrain), la rencontre de mes parents peut-être ? Si je devais en parler, je dirais que c'était inintéressant, du moins c'est ce qu'avait dit Mère quand j'avais osé lui demander.
Je me souviens très bien de ce moment, parce que c'est là que j'ai compris la définition de "l'amour". Et j'étais loin de trouver cette discussion inintéressante ! J'étais âgé de presque sept ans et ma chère mère représentait encore la femme idéale, je voulais rester avec elle pour le reste de mes jours, à sentir son odeur de jasmin. Ce qui ne fut pas le cas, bien évidemment. "Alexander, mon chéri, j’espère que tu ne tomberas jamais amoureux. L'Amour est un poison tellement fort qu'il t'empêche de réfléchir et te fait faire des actions stupides. J'aurais pu ne jamais t'avoir si j'avais suivi mon cœur...". J'ai mimé un regard d'incompréhension mais au fond j'avais totalement compris. "Mère, comment avez vous rencontré Père ?". Elle a secoué la tête, parce qu'elle voulait le raconter à quelqu'un, pour se confier, pour lâcher tout ce qu'elle pensait, toutes ses sombres préoccupations, mais elle avait peur de pervertir mon âme. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que j'étais soudainement devenu beaucoup trop mature depuis que j'avais entrouvert une porte qui m'avait dévoilé l'entierté du péché : Ma mère, ma sainte mère, trompait mon père. "On m'avait dit que je me marierais avec un riche industriel. Je ne connaissais même pas son nom...". Elle hésitait à dire les mots ; Ses lèvres ont tremblés. "Je n'étais pas amoureuse de lui, parce que je ne le connaissais pas. L'amour fait trop mal, j'ai eu le malheur de le subir, et je le subi encore...". Mère a semblé avoir regretté ses derniers mots, mais elle a eu l'air soulagée quand j'ai fait mine de ne pas comprendre.
Au fond j'étais toujours aussi perdu, malgré sa révélation sur l'amour ; Parce que cette part d'enfance me criait d'oublier la vision d'horreur de ma mère dans les bras d'un autre que mon sévère père. Mais aussi parce que voir les failles de l'armure bourgeoise de ma mère m'avait procuré une satisfaction malsaine. Mes sentiments contradictoires font partis de moi. Personne n'a jamais su pour la ou les relations extraconjugales de ma mère. Je la soupçonne d'avoir arrêté après s'être confiée à moi. J'ai grandis avec ce secret sur ma conscience, sans jamais l'oublier. Je n'en ai jamais parlé, Mère non plus. Nous n'avons même plus jamais parlé aussi intimement, cette nuit avait introduit une distance entre nous.
A 18 ans, mon père m'a convié dans son bureau. Je suis sûre qu'il a voulu en parler dans son bureau pour m'impressionner avec les imposants meubles en acajou, le lustre en cristal et l'arme à feu exposée sur le mur. Je n'ai jamais eu peur de mon père, je le considérais comme un homme vieillissant qui voulait se faire respecter en parlant fort. Je fixais ce qui lui restait de cheveux sur le tour du crâne. "Mon fils, mon cher fils !". Il était petit dans son grand fauteuil rouge. "Tu sais, tu es bientôt grand, et tu va atteindre l'âge du mariage dans peu de temps. Un collaborateur qui m'est cher a une fille à peine plus jeune que toi, et il cherche à la marier. Tu es le candidat idéal bien sûr ! Alors j'ai dit oui."
Quelques mois plus tard, je rencontrais puis me mariais avec Katherine, une jeune fille timide, presque invisible et pas franchement passionnante. Elle était bien loin de mes aventures avec d'autres personnes plus... Torrides. Mes fréquentations, que ce soit lors des mondanités où ailleurs, m'ont manqué au moment même où on m'a passé cette corde au doigt. Je me suis promis de continuer à vivre au mieux mes penchants malgré le contrat qui avait scellé ma liberté.
Au niveau professionnel, j'ai commencé des études de droit à la sortie du lycée. J'ai maintenu mon niveau grâce à ma passion pour les longues lignes d'articles du Code Civil. Je suis ensuite devenu avocat. Contrairement à ceux qui m'entouraient, je n'avais pas choisi d'être avocat pour défendre la veuve et l'orphelin. Non, tout ce que je voulais c'était voir comment on pouvait arriver au fond du trou, et me donner le défi d'en sortir les âmes perdues, qu'elles soit coupables ou non.

Dans la vraie vie, je suis...
Quel est ton pseudo ? Noxia. Un mec ou une fille ? Une femmelette. Quel est ton âge ? 18 ans. Comment as-tu connu le forum ? Je m'inscris en même temps que deux amis !. Un avis dessus : Le contexte est original et c'est très beau. As-tu un DC ? Non. Pv/scénario/Inventé ? Inventé. Code de validation : Validé par Amy !

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