Life isn't a walk in the park. {For a certain Lady}
Stewart Kassel
Âge : 48 Emploi : Diplomate Informations : Vous trouverez ici mes mémoires, et là mon carnet de visite. Pour résumer, j'ai mes racines en Ecosse, le cœur à Londres, et ma curiosité, répartie sur l'intégralité de l'Empire britannique, pour ne pas dire de la Création.
Sujet: Life isn't a walk in the park. {For a certain Lady} Ven 27 Avr - 19:20
Life isn't a walk in the park
« He was a poet, a scholar, and a mighty warrior.
- He was also the most shameless exhibitionist since Barnum and Bailey. »
L'heure du corbeau.
"Maman ? Veux tenir."
Stewart leva les yeux au ciel - tiens ? un corbeau - et fit semblant de ne pas avoir entendu. Le gravier blanc crissait sous ses pieds. Au bout de quelques pas, la voix haut perchée de Fanny s'éleva à son tour :
"Dear ? Davy souhaite tenir la laisse d'un des chiens. Veuillez rappeler Albrecht."
Soupir. Cette fois, il n'y avait plus à faire semblant. Madame le prendrait très mal. Le diplomate sortit son mouchoir de sa poche, et entreprit d'en frotter le dos de sa montre à gousset pour la faire briller, un geste machinal qu'il adoptait fréquemment quand il voulait signifier, sans témoigner ouvertement de mauvaise humeur : je m'en lave les mains.
"Albrecht ? Vous avez entendu madame."
"Oué, monsieur. Mais vous savez ce que j'en pense."
Albrecht, cadeau d'un cousin hessan qui disposait d'un sublime hôtel particulier art nouveau, était l'une de ces créatures aux orbites creuses, au regard revêche et au profil de chouette, qui ne prenait rien sous le bon angle et pouvait se montrer, par pure mauvaise volonté, très malhabile de ses mains au dos velu. Avec les chiens, il était très apte. Il parlaient un peu le même langage, à base d'aboiements et de grognements. Et il tenait fermement leurs chaînes en promenade. Jamais le petit David ne serait capable de retenir une de ces locomotives de chair et de poil, si un écureuil trouvait malin de passer en courant. Et bien sûr, ils n'y coupèrent pas. David s'écrasa le nez dans le gravier, dans son petit costume marin, aux grands cris de sa mère. Et le chien - Dolly III, si Albrecht ne s'y trompait pas - disparut dans le parc, en galopant avec enthousiasme, langue pendante.
Stewart pinça l'arrête de son nez et souffla en fermant les paupières. Trop de problèmes à gérer à la fois. Il était censé profiter de cette matinée au parc pour se relaxer, après une semaine de réunions plus que tendues, qui avaient laissé dans ses cheveux malgré les bains une persistante odeur de café. Au lieu de cela, il allait devoir faire le tour du quartier avec l'aimable Albrecht, en demandant aux gens s'ils avaient vu passer un gros chien traînant sa chaîne. Un policeman le lui ramènerait peut-être en faisant la moue pour le principe... ou quelque bonne âme citoyenne, ayant lu son adresse sur le collier de la bête hagarde, apaisée par quelque offrande ou caresse ayant fait fi de son air sauvage.
Enfin, l'urgence était déjà d'apaiser les cris du petit garçon rougeaud, qui se débattait dans les bras de sa mère, sans plus vraiment savoir pourquoi il avait commencé. L'heureux père se dirigea vers un petit baraquement à l'entrée du parc, qui vendait des pains au sucre. Voilà qui ferait l'affaire. Facile à mettre hors de ses gonds, David était aussi terriblement facile à ramener dans le droit chemin, avec une récompense sucrée au bout du fil.
plumyts 2016
Indianna Peters
Âge : 25 Emploi : Servante, fille à tout faire. Informations : Se pense orpheline ➸ Es servante pour Miss Bolton au bordel depuis toujours ➸ Est en réalité la fille illégitime de M. Harrington. Mais ignore tout, évidement ➸ Est sous la protection de Miss Bolton pour une obscure raison, mais la considère comme une mère. Même si cette amour n'est pas réellement réciproque ➸ Travail très dure chaque jour, mais ne s'en plein jamais ➸ Ne sais pas lire mais tente d'apprendre seule ➸ Parle assez peu, mais écoute beaucoup ➸ Peu avoir un tempérament de feu. Pourtant la plupart du temps elle sera douce, agréable et serviable ➸ Malgré son corps de femme c'est une enfant qui à grandi trop vite ➸ Son plus grand plaisir, courrir dans les champs sous la pluie. Ce sentir libre et sans attache ➸ Est "amoureuse" d'un homme qu'elle ne connais pas an réalité ➸ Dessine parfois le soir à la lumière d'une bougie, quand Morphée lui refuse ses bras. Avatar : Sophie Turner Quartier Résidentiel : Londres Messages : 482Date d'inscription : 29/09/2016
Sujet: Re: Life isn't a walk in the park. {For a certain Lady} Ven 11 Mai - 16:10
Stewart Kassel & Indianna Peters
Personne, il n'y avait personne à la maisonnée Bolton... Enfin si, il y avait bien deux Bourgeois, sûrement de ses nouveaux riches qui profitaient de quelque plaisirs interdits pour la première fois. Car les hautes voix avaient fait sortir Indianna de son placard. Du moins de la cuisine qui était semblable et aussi grande qu'un vulgaire placard. Sa curiosité de savoir ce qui provoquait une telle agitation dans la maisonnée pourtant si calme jusque-là, trop calme même. C'était l'heure creuse. Si un ou deux messieurs dormaient au creux de bras frêle dans les étages, il était bien rare de voir une telle animation en bas à cette heure. Sa petite tête rousse s'échappant de l'encablure de la porte de la salle à manger dans le fond de la maison. Cacher aux yeux des clients par un couloir verrouillé. Évidemment, elle ne voyait rien, mais distinguant un peu plus les voix. On semblait se disputer pour une fille... Le nom Florine ressortait, c'était une petite nouvelle, une jeune fille, à peine plus âgée qu'elle en vérité. Qui avait offert ses charmes et son corps depuis déjà quelques petites années. Mais la noirceur des rues avait lassé son cœur qui avait trouvé refuge ici il y a quelques mois. Et elle avait du succès. Son teint blâme ses cheveux blonds flamboyants, ses joues, un peu garnies et sa taille fille, telle une poupée, laissaient les pervers la langue pendante. Le volume ne faisant qu'augmenter, Indianna décida de quitter sa cachette pour sortir de son ombre. Arrivant dans le hall de la maisonnée deux hommes vraisemblablement un peu émécher, déjà ou encore, en étaient presque aux mains. Indianna de sa petite voix tenta des calmants. L'un comme l'autre prétendaient avoir payé pour Florine... Mais la pauvre gamine qui était incapable de parler, on ne lui en laissait pas l'occasion. La rousse n'eut pas le temps de faire grand-chose Bolton se décida à enfin rejoindre le capharnaüm. Sa voix haute et sa position forte calmèrent de suite les deux hommes. Indiquant que le tour de chacun viendrait. Indianna fut congédiée avec un peu d'amertume dans la voix par sa patronne. Qu'elle avait horreur de son ton disgracieux... Faisant volt-face, la servante indiqua que le repas était prêt... Qu'il ne restait plus qu'à se servir. Bolton ne releva qu'à peine, un simple "bien" sortit de ses lèvres.
Refermant la porte du couloir "secret" derrière elle, un peu vexer. Indianna retourna à sa sombre et petite cuisine. Mais quelle surprise eut-elle de là voire dans un bordel sans nom. Et le poisson qu'elle avait préparé, disparu. Sans comprendre sur l'instant elle se tourna dans tous les sens... Non rien en vue, si ce n'était la porte externe de la cuisine ouverte, comme bien souvent d’ailleurs. L'étoitude de la pièce avait tendance à étouffer. Et avec l'odeur de poisson, autant ne pas s'asphyxier... Si elle tourna un instant dans la salle à manger annexe et la cuisine à la recherche de ce qui avait bien pu se passer elle eut vite l'idée de jeter un œil dehors. Cela ne serait pas le premier chat à venir déguster un fruit, un bout de pain où n’importe quel autre condiment qu'elle avait laissé traîner. Si alors qu'elle mettait pied à terre, dans la petite cour derrière la maisonnée, un peu fleurie des arbres et où du linge était déjà étendu par ses soins depuis l'aurore. Elle ne voyait rien à premier vu. Commençant un petit tour d'inspection elle tomba au détour du cagibi au fond de la cour, encore plus petit que la cuisine sur un chien. Un imposant molosse dégustant son beau poisson acheté de la veille et cuisiné de l'instant. La rousse soupira profondément. S'approchant du chien avec délicatesse, ne sachant pas si la bestiole était gentille ou non, mais trop occuper à ronger le moindre bout de viande, il ne la calcula même pas. Une fois assez prêt, mais pas trop, elle s'abaissa à la hauteur du chien. Elle remarqua vite le beau collier et la plaque d'or qui pendait. Et un autre coup d'œil et elle voyait la laisse de ferraille qui traînait à côté de lui. Bon, il appartenait à quelqu'un. Et quelqu'un avec un peu de moyen au moins. Sans gestes brusques, elle approcha ses mains de l'anima qui tourna finalement la tête vers elle. Il semblait adorable et alors qu'elle caressa sa tête d'une main elle saisit le médaillon de l'autre. Si elle avait encore du mal à lire, elle connaissait ce mot et cette adresse, du nom la rue qui correspondait. Incapable de réellement le lire où prononçait sa mémoire visuelle lui était d'une plus grande aide pour l'instant. Un soupiré gagnèrent ses poumons alors qu'elle se releva. Un œil vers la cuisine encore en bordel. Mais sans plus attendre elle saisit la laisse du chien et l'entraîna déjà dans Withchapel.
Au diable Bolton... Indianna en avait marre parfois d'être comme un chien, justement, pour cette femme. Et puis la femme comprendrait vite au vu de l'état de la cuisine qu'un truc s'était passé. Peut-être même aurait-elle peur, un peu, pour la rousse. Enfin, il ne fallait pas rêver... Indianna un peu énervé, se baladait avec le chien. Elle demanda quand même à quelques connaissances de rue si personne ne réclamait son chien, sur le chemin de l'adresse. Si elle ne se souvenait plus vraiment d'où s'était elle savait vers où s'était. Disons que ce n'était pas le genre de quartier qu'elle fréquentait beaucoup. Après une petite heure de marche, proche de Trafalgar Square, un mendiant qu'elle connaissait un peu et à qui elle avait déjà donné quelques bouts de pain, indiqua que deux hommes cherchaient leur chien. Et qu'au vu de la description donner, il se pourrait bien que cela soit lui. Un peu d'espoir enfin pour la jeune fille qui désespérait de retrouver l'adresse et les maîtres de la pauvre bête. Avec un peu de hâte elle entra dans le square et demanda à tous les gens qu'elle croisait si c'était leur chien et s'ils savaient qui cherchait un chien. On lui indiqua enfin une direction.
« Bonjour, est-ce que quelqu'un cherche son chien ! »
Hurlait Indianna par intermittence en se baladant avec le molosse au bras. Ses petites forces s'épuisant doucement, il était bien gentil, mais dis donc qu'il tirait ! Et qu'il était un peu fougueux. Elle avait eu du mal à le retenir face à un chas passant à l'entrée du parc.
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Stewart Kassel
Âge : 48 Emploi : Diplomate Informations : Vous trouverez ici mes mémoires, et là mon carnet de visite. Pour résumer, j'ai mes racines en Ecosse, le cœur à Londres, et ma curiosité, répartie sur l'intégralité de l'Empire britannique, pour ne pas dire de la Création.
Sujet: Re: Life isn't a walk in the park. {For a certain Lady} Dim 17 Juin - 10:42
Life isn't a walk in the park
« But what irony life holds ! I was finally ready to meet you halfway... »
L'heure de la sieste.
"Dear ? Votre fils refuse de s'endormir, cette histoire de chien le bouleverse. Allez donc faire votre tour de magie."
Lady Kassel détestait que son noble époux raconte des histoires en sa présence ; elle trouvait quelque chose d'impie à reprendre la tradition des paraboles de Notre Seigneur à son compte, pour passer aux enfants toutes sortes de messages codés, plus ou moins fantaisistes et plus ou moins moraux. Mais parfois, c'était bien utile. Le petit David, en particulier, dormait beaucoup mieux après une histoire de son père. Et c'était bientôt l'heure du thé : il convenait qu'il fasse sa sieste. Stewart gagna en soupirant la chambre du petit garçon, essayant de mettre mentalement de côté le courrier diplomatique qu'il devrait rédiger dans la semaine, et sur lequel il avait tenté de se concentrer. Voyons, que pourrait-il raconter à ce bambin pour ne pas avoir l'air de l'abrutir de reproches... L'histoire d'un chien courageux qui retrouvait toujours le chemin de sa maison ? Non, l'enfant n'avait une imagination que par trop vivace. Il devait déjà se figurer toutes les épreuves que traversait la pauvre bête, inutile d'y rajouter de nouvelles images, ornées de l'autorité paternelle, et d'autant plus vraisemblables. Le temps de monter l'escalier et de traverser le couloir, Stewart avait son idée.
"Tu veux savoir quel rêve j'ai fait la nuit dernière ?" Même en larmes, David ne disait jamais non à un début comme celui-là. Il se tourna sur son oreiller pour regarder son père s'asseoir au chevet du lit. "J'étais un brave chevalier, et je protégeais une princesse contre un dragon qui la poursuivait." David soupira, déçu. "Je la soulevais dans mes bras pour l'emporter loin de la bête, et oh mon Dieu ! Qu'elle était lourde ! Un vrai tonneau de bière !" L'enfant esquissa un faible sourire. "Je cherchais désespérément un endroit où la cacher, mais la bête détruisait tout. Les maisons, les châteaux, les églises..." David se mordit la lèvre : il réfléchissait avec son père, mais ne trouvait rien. "Soudain j'ai eu une idée : dans une cachette secrète, comme il y en a au château de Kassel, nous serions en sécurité. J'ai donc couru chez un voisin, et je lui ai demandé s'il n'y avait pas chez lui un tel passage secret. Et il en avait un, derrière un grand placard qui s'ouvrait en oblique dans le mur."
David abandonna sa résistance farouche, et demanda d'une petite voix : "Et le dragon ne pouvait pas y entrer ?"
"Les dragons ne peuvent jamais passer par les passages secrets. Ils sont trop massifs, pas assez souples. Mais attends. Dans ce placard, sur les étagères, ce gentil monsieur gardait toutes sortes de collections. Et pour pouvoir passer, dans mon impatience, je les jetais à terre et je les brisais. C'était très vilain de ma part, mais j'avais peur, tu comprends." David fronça le nez : son illustre père, à son sens, n'était pas autorisé à avoir peur à ce point, y compris dans son pire cauchemar. "Je voudrais que tu ranges ces jolies choses." Stewart eut un fin sourire. Il avait déjà gagné. Il faut dire que dans une joute de sournoiserie et de manipulation, cet adversaire-là était encore loin d'être à sa hauteur... Et puisse-t-il ne l'être jamais.
"C'est ce que je me suis dit également. J'ai réalisé que depuis quelques minutes, la princesse n'était plus dans mon rêve. Que si elle m'avait paru si lourde, c'est qu'il y avait ce gentil garçon à l'intérieur. Que le dragon aussi avait disparu... c'était juste une de ces peurs idiotes que nous avons parfois, nous, les grandes personnes, quand notre ombre a l'air de nous poursuivre. Et que tout ce qui comptait, c'était de remettre les jouets en place, pour que le garçon cesse de me regarder de cet air triste. Alors je lui ai caressé la joue, comme ça ; j'ai déposé un baiser sur son front, comme ça ; et il m'a souri, comme ça. Et nous avons tout rangé ensemble, puis nous avons pris un chocolat chaud, comme nous le ferons tout à l'heure, quand tu auras dormi."
En redescendant à l'étage, il se trouva nez à nez avec la femme de chambre, en grande conversation avec une jeune fille qui avait ramené leur chien. Surpris au plus haut point, et sorti un peu soudainement de son histoire de dragon, il resta à écouter leur échange quelques secondes avant de s'y mêler. Eh bien, tout était bien qui finissait bien ! Cette demoiselle avait croisé son serviteur, elle était arrivée à bon port, la bête était docilement couchée à ses pieds après sa longue balade... Et ce soir, David s'endormirait sans pleurer. Il réclamerait sans doute d'avoir le chien dans sa chambre, sa mère dirait non, et Stewart ferait entrer le chien en cachette. Il s'avança pour prendre impulsivement la main de la jeune fille inconnue, et y déposer un baiser.
"Je vous en prie, venez prendre le thé avec nous. Si vous saviez comme nous sommes soulagés ! Mais n'élevez pas trop la voix : mon fils cadet vient de s'endormir pour sa sieste. Si vous voulez bien rester une heure, nous irons ensemble le réveiller accompagnés du chien. Il sera absolument ravi."
Lady Kassel désapprouvait, de tous ses grands yeux d'agate fixés avec horreur sur la pauvresse, puis sur son époux. Mais d'un large sourire, le maître des lieux ignora cette protestation silencieuse, et indiqua un siège à la nouvelle venue. La gouvernante avait disposé une tasse de plus sur un napperon supplémentaire, sans vraiment se poser de questions ; c'était à monsieur de dire qui buvait du thé ou non. Quant aux pâtisseries, il y en avait largement assez pour trois, même à l'origine.
"Je vous en prie, dites-moi tout. D'où venez-vous ? Comment nous avez-vous retrouvés ?"
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