Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini]



 
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Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini]

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W. Bartholomew Collins
W. Bartholomew Collins

Âge : 38
Emploi : Héritié du compte de York. Fabricant de jouets et autre objet en bois.
Informations : Fils du comptes de York ☞ Il à perdue sa mère alors qu'il avait 7 ans ☞ Sa sœur ainée est morte l'an passé, en mer ☞ A une jeune sœur qu'il n'arrive pas à aimé et tiens pour responsable de la mort de sa mère ☞ Fiancé de force à une bourgeoise Londonienne (Maddie), qu'il va épouser en octobre 1891 ☞ Froid, hautain, rustre d'apparence, c'est en réalité un homme au cœur d'enfant et à l'âme déchiré ☞ Il fabrique des jouets et divers autres objets, en bois principalement, pour le plaisir. Même s'il en vends parfois ☞ C'est un homme en réalité très simple et qui aime les choses les plus simple de la vie ☞ Le manoir familiale de York lui manque, ses grand champ l'entourant surtout ☞ Vit au jour le jour ☞ Il ignore même son orientation exacte. Si les hommes ou les femmes l'attire. Peut-être les deux en réalité ☞ C'est un noble, mais qui à le coeur sur la main. L'argent n'est qu'un moyen de pouvoir pour la plupart, pour lui c'est juste un moyen d'être généreux ☞ Il aime parfois aller dans les bas quartiers distribuer des jouets, gratuitement ou contre une petite pièce, par principe aux gamins des rues ☞
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MessageSujet: Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Icon_minitimeMar 7 Mar - 18:40


Felix J. Adler & W. Bartholomew Collins
Ses bras se levaient au-dessus de sa tête. Ses épaules craquaient. Un regard au-dehors par la petite fenêtre proche de lui. Bartholomew était là depuis des jours, il n'était pas sorti de son atelier que pour marcher un peu dans le long couloir qui y menait afin de se dégourdir les jambes. Il n'avait pas vraiment dormi depuis des jours également, ses yeux en témoignaient. Enfin les poches qui étaient dessous surtout, son visage faisait presque peur à voir et il y avait de quoi. Il y avait encore cette vilaine cicatrice sur son visage, elle mettait du temps à partir, on la voyait encore si on la cherchait. Elle ne lui faisait plus mal, non. Mais elle était là, il le savait. Cette histoire, cette journée...Ses bras se levaient au-dessus de sa tête. Après tout, il aurait dû ci préparer un jour. Mais grand homme naïf qu'il est. Il pensait que jamais ce moment arriverait. Ce moment ? Le moment où Felix Adler lui mettrait son poing dans la figure afin de faire valoir sa vengeance sur les agissements passés de Bartholomew vis-à-vis de sa femme. Oh Amy... Douce et charmante Amy. Le bricoleur soupira un instant. Son fessier commençait à lui faire mal à rester là coller à son tabouret en bois à vernir ce jouet encore et encore comme pour le rendre plus que parfait. Il l'était, à n'en pas douter, à quoi bon s'acharner davantage ?

Ce fut décidé qu'il poussât sur la table de travail, laissant le tabouret grincé sous son poids tout en glissant un peu plus loin. Il se leva et alla faire un brin de toilette. Cela devenait nécessaire au plus haut point. Il avait bien perdu la notion du temps assis là, comme souvent. Combien de repas lui avait-on apporté ? Aucune souvenance. Mais ici tous s'étaient faits à son train de vie, alors que lui voulait juste qu'on l'oublie. Mais Aurora et Madelyne s'évertuaient à garder contact, même légèrement. Mais cette période, cette dispute avec cet ami passé, l'avait affecté, plus qu'il ne l'aurait cru. Peut-être considérait-il alors vraiment Félix comme un ami ? C'était bien rare, son cœur si froid si fermé... Il y avait donc laissé entrer Felix sans réellement le savoir.

Ses pas et ses pensées l'avaient mené dehors, dans les rues de Londres. Comme un mort-vivant, il avait même déjà oublié tout ce qui l'avait mené à être vêtu si bien. Les verres sombres de ses petites lunettes cachaient son regard vide et ses cernes. Au moins, il ne ferait peur à personne comme ça. C'était finalement bon de sentir la brise légère contre son visage et de respirer un air certes toujours aussi étrange, mais moins étouffant que celui de son atelier. Tiens d'ailleurs avait-il pensée à l'aérer un peu ? Sa mémoire, décidément, lui faisait défaut aujourd'hui. Ou était-ce simplement cette fatigue si grande. Oui, cela devait être cela. Il marcha, de longues minutes, de longues heures, presque sans pause. Il arriva alors au parc de Trafalgar Square. Voilà bien longtemps qu'il ne s'y était pas baladé. Il inspira alors un instant alors qu'il avait cessé sa marche. Et expira fortement tout en la reprenant. Il s'assit sur un banc non loin de l'entrée qu'il avait empreinté alors son regard assombri se posant sur les quelques personnes présente ici et là qui faisait leur vie. Un visage fatigué mais soudain un peu plus apaisé alors.
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Felix J. Adler
Felix J. Adler

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Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler.
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MessageSujet: Re: Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Icon_minitimeMer 8 Mar - 11:15



Walk Through The Fire.

« DAS FEUER LIEBT MICH NICHT »

Trafalgar Square, 1891.

Felix était relativement nerveux depuis plusieurs jours. Depuis qu’on lui avait retiré le plâtre à son bras, il avait travaillé d’arrache-pied pour recommencer à faire tourner son horlogerie. La venue du jeune Adkins avait bousculé pas mal de choses dans sa petite routine. En effet, le jeune noble était parvenu à lui obtenir un rendez-vous avec Buckingham afin que les personnes royales inspectent son travail et le jugent digne de travailler pour eux, passant ainsi de petit horloger local à l’horloger royal, s’occupant personnellement des montres, mécanismes et autres pendules de Buckingham. Et pourquoi pas Big Ben. C’était un vieux rêve pour Felix de voir l’intérieur de l’imposante tour qui surplombait la Tamise. Et il savait que ce rendez-vous était peut-être ce qui lui permettrait d’accéder à cet objectif. Il avait mis toutes ses chances de son côté, réuni ses plus belles pièces pour les montrer aux « juges ». Il ne savait pas comment les appeler d’ailleurs mais qu’importe, il trouverait sur le moment. Cela faisait donc plusieurs jours qu’il ne tenait plus en place, entre un mélange d’excitation et de de stress intense. Ses insomnies, déjà présentes depuis plusieurs années, s’étaient transformées en nuits blanches constantes. Autant dire qu’il était relativement fatigué.

Il ferma la porte de son atelier et s’engagea alors dans les rues de Londres. Son entretien était dans une heure et demi environ. Il était donc parti bien en avance mais il ne voulait pas se permettre d’arriver pile à l’heure, pour une fois. Un imprévu était vite arrivé et il ne pouvait pas se permettre d’arriver, transpirant, devant les nobles de Buckingham. C’était d’ailleurs pour cette occasion qu’Amy lui avait fait des vêtements sur mesure et parfaits pour s’intégrer dans Westminster sans faire tâche. Felix faisait d’ailleurs étrangement attention à ce qu’il portait. Il se disait qu’il ne paraissait déjà pas normal avec sa façon de parler, de s’exprimer qu’il ne valait mieux pas en rajouter en portant des habits insolites. De toute façon, il appréciait que ce soit Amy et personne qui le fasse pour lui. La seule chose qui traduisait ses modestes revenus étaient ses chaussures et son chapeau melon, tous un peu usés. Quoiqu’il en soit, il se rapprochait de Trafalgar Square, lieu de passage obligé pour se rendre à Westminster. Il marchait sur le trottoir, évitant soigneusement de passer proche des flaques d’eau qui pourraient l’éclabousser après le passage d’une roue de fiacre.

Néanmoins, ce fut qu’il entra dans le petit parc que le drame arriva. Ses pieds trébuchèrent sur quelque chose d’autre, d’autres pieds peut-être vu qu’il passait devant un banc. Mais il tomba durement sur le chemin en terre claire et humide. Sa mallette s’ouvrit, répandant quelques montres qui se brisèrent sur les graviers, suite à la collision. Felix se redressa sur ses genoux et regarda le désastre d’un air désabusé. Les petits mécanismes brillaient au soleil comme des organes d’un cadavre fraîchement éventré. Felix, qui n’avait déjà pas bien de couleurs au visage, pâlit encore plus devant ce qui pour lui était un champ de bataille après la guerre. La plupart de ses montres qu’il devait présenter étaient inutilisables. Il avait toujours veillé à la solidité de ses produits, de ses œuvres, mais il n’était pas magicien pour autant. Après un choc violent, il était évident qu’au moins la vitre du cadran se raye ou se brise. Et les graviers, il n’y avait rien de pire pour marquer de petites griffures le métal. Après qu’il ait accusé le choc de voir son travail réduit à néant, il se prit le visage dans les mains et poussa un grognement sourd de rage.

- Non... Non non non non non non... Non non non…!

Il ne put rien d’autre sur le moment. De ses paumes légèrement écorchés, il se frappa le front doucement mais avec rage, deux fois, comme pour se punir lui-même. Sa respiration était complètement irrégulière et son cœur tambourinait avec hâte dans sa poitrine. Il était à deux doigts de la crise de panique, de rage et de nerfs. Autant dire qu’il ne sentait pas spécialement bien et que certains passants le regardaient avec un air inquiet ou amusé, ne comprenant pas la détresse actuelle de l’horloger. Les vêtements maintenant salis par la terre, il posa un pied à terre, comme s’il s’agenouillait pour rendre hommage à son rêve qui venait de mourir sur le sol de Trafalgar Square. Il en avait même complètement oublié la raison de sa chute. Il soupira profondément, se calmant légèrement et commença à regrouper les mécanismes devant lui. Bien évidemment, il n’avait rien pour se changer et rien pour réparer ses montres, même sommairement. De toute façon, il n’allait pas présenter ses pièces avec des impacts dans le métal et les cadrans rayés. Il se posa l’un un instant, immobile, se moquant bien des gens autour de lui.

- Stupide, stupide, stupide…

Il soupira une nouvelle fois, se massant les arcades sourcilières, n’arrivant pas à se concentrer. En proie à une légère démence sous la panique, il commença à dire :

- Tu es stupide Felix. Tu n’avais qu’une chose à faire : marcher. Et même ça, tu arrives à échouer. Mais qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ça, Felix…?

Il cacha ses yeux dans sa paume qui le brûlait, l’autre bras étant appuyé sur sa cuisse. Son bras venait à peine d’être guéri qu’il enchaînait déjà un autre problème ridicule.

- Amy va avoir tellement honte de toi…

Il secoua sa main proche de son oreille, comme pour chasser cette voix qui s’exprimait pourtant à voix haute. Il essaya de se reconcentrer néanmoins, cherchant à calculer le temps qu’il lui faudrait pour retourner dans son atelier et se changer. Il en vient à la conclusion qu’il pouvait toujours prendre des montres de rechange, peut-être moins approfondies que celles qu’il voulait présenter à la base, mais ce serait toujours mieux que rien. En revanche, il n’avait pas le temps de se changer. Ni d’acheter de nouveaux vêtements d’urgence. Et plus il passait du temps à se questionner, plus l’heure tournait.
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W. Bartholomew Collins
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Emploi : Héritié du compte de York. Fabricant de jouets et autre objet en bois.
Informations : Fils du comptes de York ☞ Il à perdue sa mère alors qu'il avait 7 ans ☞ Sa sœur ainée est morte l'an passé, en mer ☞ A une jeune sœur qu'il n'arrive pas à aimé et tiens pour responsable de la mort de sa mère ☞ Fiancé de force à une bourgeoise Londonienne (Maddie), qu'il va épouser en octobre 1891 ☞ Froid, hautain, rustre d'apparence, c'est en réalité un homme au cœur d'enfant et à l'âme déchiré ☞ Il fabrique des jouets et divers autres objets, en bois principalement, pour le plaisir. Même s'il en vends parfois ☞ C'est un homme en réalité très simple et qui aime les choses les plus simple de la vie ☞ Le manoir familiale de York lui manque, ses grand champ l'entourant surtout ☞ Vit au jour le jour ☞ Il ignore même son orientation exacte. Si les hommes ou les femmes l'attire. Peut-être les deux en réalité ☞ C'est un noble, mais qui à le coeur sur la main. L'argent n'est qu'un moyen de pouvoir pour la plupart, pour lui c'est juste un moyen d'être généreux ☞ Il aime parfois aller dans les bas quartiers distribuer des jouets, gratuitement ou contre une petite pièce, par principe aux gamins des rues ☞
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MessageSujet: Re: Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Icon_minitimeMar 14 Mar - 15:55


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Les éclaircies sur sa peau, réchauffant cette froideur naturelle de sa stature. La brise légère soulevant ses cheveux noirs et bouclés. Assis contre ce même banc toujours, il inspirait et expirait le bon air plus pur que dans les rues étroites de la ville. Sentant ses paupières se clore, il ne résista pas très longtemps et laissa alors ses yeux se fermer doucement dans un sommeil conscient, et apaisant. Ses jambes s'étaient étendues alors à leurs guises, ses chaussures cirées avec un soin particulier étaient à présent souillées d'un peu de terre claire du chemin. Ses mains s'étaient jointes sur son ventre et il sombrait doucement dans le néant d'un repos mérité et nécessaire. Il fut de courte durée, car à peine quelques minutes passées qu'un poids lourd heurta ses jambes. Lord Collins, alors, sursauta légèrement, ramenant ses jambes vers le banc, se redressant, droit, son regard toujours caché derrière ses lunettes sombres se posait alors sur l'homme qui se posait sur ses genoux à ses pieds. Félix ! Le cœur de Bartholomew manqua un battement. Voilà des jours qu'il n'était pas sorti de peur de le croiser, de peur de juste par un détour hasardeux passé au-devant de la boutique d'Amy et laisser son cœur dompter sa raison et aller la voir pour lui dire en face que tout allait bien. Voilà des jours qu'il évitait la moindre sortie aussi, pour ne pas croiser Félix, cet homme qui avait été la cause de cette petite cicatrice qui doucement partait sur son visage. Habillant son arcade d'un trait rougie encore, même si à peine visible aujourd'hui.

Bartholomew n'osa bouger alors. Son regard fixé sur l'homme qui à ses pieds semblait désespérer. Et il y avait de quoi. Derrière les verres tintés de ses lunettes, le noble pouvait constater les conséquences de la chute de l'homme. Des montres partout, tout cassés, ou presque. Wesley écoutait alors Felix se parler à lui-même, se disputer lui-même. Étrangement, il avait presque pitié pour lui. N'importe qui aurait d'abord pesté contre l'homme qui aurait laissé trainer ses jambes. Mais non, Félix était ainsi, se rejetant la faute encore et encore. Pauvre de lui. Barth avança son buste vers lui, s'apprêtant à parler, mais il se ravisa alors. Que dire, que faire ? S'excuser, c'était nécessaire et après. Au vu de sa relation actuelle avec l'homme qu'il considérait pourtant comme un ami proche. Il hésitait à filer à l'anglaise. Mais il n'était pas ainsi et quitte à ce que sa cicatrice ait de nouvelles amies, autant mettre les deux pieds dans le plat.

« Félix, je suis tellement désolé. »

Dis alors le noble tout en posant genoux à terre, ses mains rugueuses ramassant déjà quelques montres de l'horloger à proximité.

« Je... Je peux faire quelque chose ? Je te rembourserais tout, je suis vraiment navré. Je m'étais assoupi un instant. »

Bartholomew avait remarqué le costume soigné de son ami, il ignorait pourquoi tant d'élégance. Mais peut-être avait-il juste décidé de porter des vêtements plus nobles au vu de la société. Collins priait pour que cela soit cela et non une autre raison, une raison qui viendrait appuyer alors la présence des nombreuses montres ici présente et le désespoir de l'homme. Au oui, Barth s'en voulait tellement. Décidément, le destin mettait leur amitié à l'épreuve et Barth en était une nouvelle fois le fautif.
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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Icon_minitimeMar 14 Mar - 19:17



Walk Through The Fire.

« DAS FEUER LIEBT MICH NICHT »

Trafalgar Square, 1891.

Felix ne pouvait que constater les dégâts de l’avenir de sa famille joncher le sol. Le visage dans la main, il s’était caché les yeux comme si la scène était trop insoutenable à regarder. Ce qui était le cas pour le petit horloger, en tout cas. Il ne pouvait contempler pareille désolation, un tel gâchis. Sa motivation, son envie de faire ses preuves et d’avoir un travail reconnu venaient de faire une chute libre et était dans le même état que les plus abîmées des montres devant lui. C’était la première fois qu’il se sentait si mal depuis bien longtemps. La dernière fois devait remonter à cette période si rude avec Amy. La main tremblante, il se gratta pensivement le front, au bord de la rupture nerveuse, les yeux étant de nouveau fixés sur son travail, sa passion. Rien, absolument rien ne pouvait le sauver désormais. Il hésita même à finalement fuir, ne pas y aller, ne jamais se présenter. Ou même se représenter demain en indiquant qu’il s’était trompé de jour. Non, non… C’était contraire à ses principes et un horloger qui arrive en retard, cela ne fait guère sérieux et absolument pas professionnel ni compétent. Il se passa une nouvelle fois sa main sur son visage, avec force, comme si cela pouvait chasser la honte de son visage.

Une voix résonna alors derrière lui. Une voix familière qui n’aurait pas voulu entendre dans un moment pareil. Il ferma les yeux, sentant comme des frissons lui parcourir désagréablement le corps. Il soupira et fronça les sourcils avant de voir apparaître une main dans son champ de vision. Une main qu’il reconnut et qui allait très bien à la voix qui s’excusait. L’individu commença à ramasser les montres devant eux. Felix ne vit pas trop l’intérêt à tout ceci. Ce qui était fait était fait. Il n’avait plus rien à faire pour les petits mécanismes. Il lui faudrait des jours pour tout réparer à la perfection comme il avait mis des jours à les confectionner. Il jeta néanmoins un regard à l’homme à ses côtés et l’identité de ce dernier fut sans surprise : Wesley Bartholomew Collins. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, cela s’était plutôt très mal terminé. La petite blessure sur le visage du noble témoignait que l’horloger avait encore moins contrôlé sa force que prévu. Et il avait fallu que Felix, à deux heures d’un entretien décisif de sa vie, se prenne les pieds dans ceux de son ami devenu rival.

- Ce n’est pas grave…

Et il était sincère. Enfin… Si. C’était gravissime mais l’horloger considérait que ce n’était nullement de la faute du noble. Après tout, c’était lui qui n’avait pas regardé où il mettait les pieds. C’est lui qui avait précipité sa propre chute dans sur le sol de Londres. Il s’était échoué et il avait échoué. On pouvait résumer son naufrage ainsi. Il ouvrit sa mallette pour que Barth puisse remettre les fragments de montre à l’intérieur avant de se redresser en s’époussetant comme il put. Il reposa la mallette délicatement sur le sol et regarda ses mains avec une grimace de douleur. Les paumes s’étaient légèrement écorchées sur le gravier du chemin du parc mais c’était à peu près la seule chose d’un peu sérieux sur lui. Ses vêtements avaient juste été salis, même si la terre claire n’allait pas s’enlever rien qu’en frottant dessus. Il soupira profondément et regarda Barth avec un air dépité et découragé. Il le regarda un instant, ayant presque envie de se jeter dans ses bras, ayant besoin de réconfort et son épouse n’étant évidemment pas là. Mais il se retint, se contentant de baisser la tête avant de la secouer négativement.

- Non, non… Ce n’est pas à propos d’argent… Il n’y a rien à faire…

Felix regarda les pieds du noble en se demandant s’il valait mieux rentrer chez soi et craquer nerveusement, seul, ou tenter de sauver les meubles en réparant deux trois petites choses grossièrement. Barth s’y connaissait un peu mais il n’avait pas ses outils. D’ailleurs, si Felix avait eu ses outils, la question de retourner à l’atelier ne se serait pas posée. L’horloger regarda alors son interlocuteur, désemparé, perdu et complètement incohérent.

- Je ne sais pas quoi faire… Ce… C’était tellement important et…

Il secoua de nouveau la tête, exaspéré par lui-même.

- Excuse-moi… L’échec, l’humiliation publique d’un petit horloger de Piccadilly Circus ne t’intéresse probablement pas. Ce n’est pas intéressant.

Il soupira profondément et regarda devant, puis derrière lui. Son regard se posa finalement sur Barth et il eut une moue triste en remarquant la fine cicatrice sur son visage.

- Désolé pour la dernière fois aussi… Je me suis comporté comme un sauvage…

Il tenta un minuscule sourire triste. De toute façon, il ne pouvait pas se forcer d’avoir le moral, c’était impossible.

- Je vais y aller, histoire de ne pas perdre plus de temps… À une prochaine fois peut-être…?

Il lui tendit la main avec le même sourire poli. Cependant, c’était tout juste s’il ne se retenait pas de fondre aux larmes au milieu de tout le monde. Son stress était descendu, avait chuté. À moins qu’il n’était beaucoup trop nerveux pour le ressentir ? Ou tout simplement trop dégoûté pour pouvoir ressentir quoique ce soit. Il soupira, tête basse, et reprit sa mallette.
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MessageSujet: Re: Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Icon_minitimeJeu 16 Mar - 10:20


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La voix de Bartholomew avait résonné dans l'air après un long moment d'hésitation. Et la réaction de l'horloger ne s'était pas fait vraiment attendre. Il s'était tendu, Barth l'avait vu et ressentit. Mais que faire d'autre, le laisser désespérer au milieu de ses montres cassées ? Hors des questions. C'était une des raisons qui faisait que Barth avait alors mis genou à terre. Son costume d'un noir soyeux et brillant allait l'être bien moins, mais Barth s'en fichait. Au fond, tout cela n'était que matériel, un signe d'un rang qui ne lui plaisait guère, mais dont il ne pouvait se défaire et dont au fond lui permettait une liberté certaine qu'il ne refusait pas. Être noble, avoir de l'argent lui permettait de vivre ici avec une aisance certaine et sans craindre de ne pouvoir nourrir sa petite famille. S'il pouvait l'appeler ainsi. Mais cela lui permettait surtout de pouvoir s'enfermer dans cet atelier et y fabriquer des jouets et autres objets qu'il offrait avec un plaisir certain à ceux qui n'avaient pas la chance de bénéficier de son rang. La voix de l'horloger le ramena un instant sur terre. Ses grandes mains avaient ramassé sans qu'il ait réellement conscience des montres cassées à même le sol. Il les remit dans la mallette tendue à son égard. Et se releva également. Dépoussiérant son costume également, imitant son ami. Barth restait planté comme un lampadaire, osant à peine bouger depuis l'accident. La situation était assez tendue et Barth ne voulait pas la rendre pire qu'elle ne l'était pas. Il observa l'homme et son air découragé, dépité. Barth tenta un sourire qui s'effaça vite alors que l'homme avait repris la parole. L'argent, pourquoi parlait-il toujours d'argent ? Il s'en voulait, évidemment que l'homme n'en avait que faire. Leur altercation passée avait convaincu le noble de cela. Et pourtant comme conditionné par sa vie, il y faisait toujours référence. Sa langue passée vite sur ses lèvres. Un tic nerveux.

Wesley manqua de prendre congé, il ne savait pas trop quoi faire d'autre, mais l'homme parla d'importance. Cela fit alors réfléchir l'homme encore très fatigué. Son regard qui n'osait jusque-là bouger alors détailla l'horloger. Son costume soigné, plus qu'à l'habitude, sa coiffure bien qu'un peu ébouriffés par la chute était-elle aussi soignée. Cette belle mallette et ses diverses horloges qui avaient jonché le sol. Il fallait être bête pour ne pas comprendre que l'homme ne se baladait pas ainsi juste pour une balade anodine. Et Barth s'en voulut alors davantage. Ignorant réellement le but de son camarade, mais se doutant alors au vu de ses dires que c'était un rendez-vous important.

« Important ? »

Mais Barh n'eut pas trop le temps d'en demander plus que l'autre devenu un peu provocateur. Le noble leva les yeux au ciel. Inspirant et expirant d'agacement alors, mais ne disant rien. Puis Félix s'excusa alors.

« Attends... Je peux... »

Bartholomew hésita vraiment. Mais il finit par dire d'un ton amical.

« Je peux peut-être aider. Je ne sais pas comment encore. Mais cela avait l'air important et... Enfin, tu me connais, si je peux aider, d'une quelconque manière. Tu avais rendez-vous pour présenter tes montres ? »

Il se tue et réfléchit alors. Posant son regard toujours tinté sur lui-même, son costume était un peu plus blanc au niveau des jambes, mais il était correct et puis même. Peut-être que pour une fois, son statut de fils de pourrait lui être utile et lu servir. Il releva la tête et reposa son regard sur Felix.

« Je n'aime pas cela, mais je m'en veux terriblement. J'ignore où tu allais, mais si je peux user d'un peu de mon influence pour une fois, je le ferais. Je peux demander à reporté ton rendez-vous, expliquant alors que j'ai été maladroit et que j'ai cassé tes montres. »

Il se tue alors soudainement, une idée venant lui traverser l'esprit, peut-être pas si mauvais que cela.

« Ou alors... J'ai toujours une de tes montres sur mois, peut-être même deux, car j'avoue que je les laisse traînées dans les poches de mes vestons. »

Collins, alors, pressa ses deux mains contre les poches de sa veste puis de son veston, il sentit au moins une montre dans son veston. Et l'épaisseur de sa veste de l'aidait pas à savoir ce qu'il y avait dedans. Vu qu'il y avait également toujours des petits jouets ou autres pour des enfants qu'ils croiseraient par hasard. Il sortit une carte à jouer puis un petit cheval de bois, très petit, un petit soldat d'une poche. Glissa la main dans la seconde, elle était désespérément vide. Puis il se rappela avoir une poche interne. Bingo ! Il en sortie une seconde montre à gousset que l’horloger avait créé et qu'il avait joyeusement acheté alors que leur amitié était naissante.

« On peut peut-être au moins présenté ses deux-là. Bon, celle-ci date un peu et à vécus, mais justement, elle est encore en parfait état. Et celle-ci est plus récente, plus moderne et plus travailler. »

Le noble voulait vraiment aider ce pauvre Félix. Il compressait au combien tout cela pouvait être important. Son entourage, sauf Kath, n'avait jamais compris ses travaux, jamais personnes ne les avaient même accepter. Un noble qui préférait se salir les mains, se les abîmés plutôt que de juste reprendre les affaires d'un père sans rien avoir à faire de plus. Non, personne ne comprenait Barth. Alors oui, il savait combien être reconnu, même un peu pouvait être satisfaisant.
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MessageSujet: Re: Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Icon_minitimeVen 17 Mar - 10:01



Walk Through The Fire.

« DAS FEUER LIEBT MICH NICHT »

Trafalgar Square, 1891.

L’interlocuteur de Felix chercha naturellement à en savoir plus. Mais l’horloger semblait plutôt réticent à cette idée. Il n’aimait déjà pas parler mais parler de lui était une épreuve d’une difficulté supplémentaire. Surtout pour expliquer quelque chose d’assez privé même si cela ne l’était plus tellement depuis qu’il s’était vautré devant lui. Il soupira profondément, un peu perdu, ne sachant pas vraiment quelle décision prendre. Partir ? Tenter le coup quand même ? Sans que Felix n’eût à dire le moindre mot, le noble devina aisément que la nature de son accoutrement et de sa mallette était un rendez-vous, important donc. Barth s’excusa alors de l’avoir renversé mais Felix n’y fit pas attention. Après tout, il ne le tenait vraiment pas pour responsable, cela aurait été ridicule. Un croche-patte involontaire était d’une gravité bien moindre que de fréquenter son épouse, Felix en avait bien conscience. De plus, il avait la tête trop prise par la catastrophe des trois dernières minutes pour pouvoir songer à sa propre rancœur. Il soupira profondément et regarda Bartholomew se creuser la tête pour essayer d’arranger la situation. Il mentionna de faire jouer son influence. Il sortit même une vieille montre que Felix lui avait faite et celui lui arracha un petit sourire sincère.

Cependant, il n’avait pas l’impression que tous les efforts du noble soient suffisants, bien que touchants. En réalité, il avait beau être un noble influent, il aurait toujours des personnes toujours plus hauts placées au-dessus de lui. Il ne remettait pas l’influence de Mr Collins en question, c’était juste la vérité. Et là, en l’occurrence, Felix avait affaire à des gens dont il était difficile de faire plus influent. Le jeune horloger avait une mince idée de la bourgeoisie et de la noblesse, malgré son enfance dans un manoir luxueux non loin de Liverpool. Mais la richesse était différente à Londres. Plus prestigieuse et plus politique. Après tout, la famille royale y résidait. Et là était justement le problème. On ne pouvait pas faire plus important que la Reine. Si Felix avait dû se présenter devant un Lord tel que Collins ou Renfield, le problème aurait été complètement différent. Il soupira profondément, essayant de s’encourager pour tout avouer à Barth. De toute façon, il n’avait pas forcément le choix. Le problème était que Felix acceptait très difficilement l’aide de quelqu’un. Que ce soit financièrement ou moralement. Il préférait être le seul à régler ses problèmes, les frères Williams pouvaient en témoigner. Il inspira un grand coup et finit par dire :

- C’est très gentil mais… Je doute que cela suffise…

Il s’arrêta une idée lui traversa alors la tête. Et si Barth faisait tout ceci pour essayer de redorer son blason auprès de Felix afin de pouvoir mieux se rapprocher d’Amy. Il fronça doucement les sourcils et regarda le noble en face de lui, méfiant. C’était justement pour cela qu’il n’acceptait pas l’aide des autres. Il voyait toujours un côté pervers dans la générosité des gens, comme si c’était pour mieux le poignarder par derrière. Méfiant, il fit un pas vers l’arrière, s’éloignant du Lord. Après tout, rien n’obligeait Barth de l’aider. Il devait forcément y avoir d’autres intentions derrière. Felix avait beau être quelqu’un qui faisait preuve d’un certain altruisme, il ne croyait pas en celui des autres. C’était très étrange comme sensation, cela se rapprochait même un peu trop de la paranoïa. Il n’en était pas à un stade maladif non plus mais… Il baissa les yeux et, nerveusement, commença à se ronger la peau morte autour des ongles. Il essaya de chasser ces mauvaises pensées au sujet du Lord et se força à essayer de lui faire confiance, une nouvelle fois.

- Je devais me rendre à Buckingham… Pour présenter mes montres…

Il soupira et rentra un peu plus la tête dans les épaules, regardant ses pieds, avant de rajouter rapidement et dans un murmure à peine audible :

- Lord Adkins m’a dit qu’ils recherchaient un horloger royal…

Il se mordit la lèvre, presque tremblant. Il inspirant un bon coup, essayant de se calmer et de retrouver un minimum de sang-froid. Au bout de quelques secondes, il releva la tête et regarda son interlocuteur.

- Je… Je ne pense pas qu’une vieille montre les intéresse… Même en état de marche… Et je ne vais pas présenter ainsi devant… devant eux.

Il soupira profondément et essaya d’être réaliste. Ou fataliste.

- De toute façon, je ne vois pas pourquoi j’aurai une chance. Il y a certainement des dizaines d’horlogers plus compétents que moi dans Londres.

Il haussa les épaules, baissant complètement les bras, n’y croyant plus.
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W. Bartholomew Collins
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Informations : Fils du comptes de York ☞ Il à perdue sa mère alors qu'il avait 7 ans ☞ Sa sœur ainée est morte l'an passé, en mer ☞ A une jeune sœur qu'il n'arrive pas à aimé et tiens pour responsable de la mort de sa mère ☞ Fiancé de force à une bourgeoise Londonienne (Maddie), qu'il va épouser en octobre 1891 ☞ Froid, hautain, rustre d'apparence, c'est en réalité un homme au cœur d'enfant et à l'âme déchiré ☞ Il fabrique des jouets et divers autres objets, en bois principalement, pour le plaisir. Même s'il en vends parfois ☞ C'est un homme en réalité très simple et qui aime les choses les plus simple de la vie ☞ Le manoir familiale de York lui manque, ses grand champ l'entourant surtout ☞ Vit au jour le jour ☞ Il ignore même son orientation exacte. Si les hommes ou les femmes l'attire. Peut-être les deux en réalité ☞ C'est un noble, mais qui à le coeur sur la main. L'argent n'est qu'un moyen de pouvoir pour la plupart, pour lui c'est juste un moyen d'être généreux ☞ Il aime parfois aller dans les bas quartiers distribuer des jouets, gratuitement ou contre une petite pièce, par principe aux gamins des rues ☞
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MessageSujet: Re: Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Icon_minitimeSam 25 Mar - 12:32


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Bartholomew passa de nouveau ses mains sur ses jambes, dépoussiérant alors son pantalon d'un noir noble et encore brillant malgré la poussière des gravillons qui collaient le tissu. Il venait de proposer son aide à Felix, celui-ci semblait récalcitrant à cette idée. C'était des plus compréhensibles après tout. Entre leur dernière rencontre qui eut fini en bagarre et ce passé commun avec Amy, que Felix ne pourra surement jamais lui pardonner. C'est en soi des plus normal pour un homme et Barth le comprend bien. Mais l'amitié de Felix étant importante, le noble veut se racheter du mieux qu'il le peut auprès de cet ami perdu. Et puis Barholomew est ainsi, noble, mais le cœur sur la main quand il estime une personne digne de sa générosité et Felix en fait partit. À n'en pas douter. Barth de nouveau plus droit, fière comme on lui a toujours appris à paraître, il écoute alors le pauvre homme dire que cela ne serait suffisant. Son statut ? Certes, il n'est pas le Roi d'Angleterre, mais il a quelques liens au palais, via son père principalement, il ne faut pas se le cacher, mais étant digne fils héritier, il peut également user de son nom. En parlant de la famille Royal... Barth ouvre de grands yeux alors que l'horloger parle de Buckingham. Puis le nom qu'il prononce ne lui est pas inconnu. Ses sourcils se froncent. Mais il ne dit rien encore. Cherchant dans son esprit. Retournant son attention sur Felix il le voit alors presque tremblant. Le noble passe sa langue sur ses lèvres et intervient alors après ce silence trop long de sa part.

« Ce nom ne m'est pas inconnu. Nous pouvons au moins nous rendre au palais. Je n'y suis jamais allé, je dois l'avouer. Mais je connais quelques personnes là-bas. Pas la famille royale, mais ne disons que quelques personnes de leurs entourages. Enfin mon père, mais je porte son nom. »

Le fait de pensée à son père et d'user de son nom arrache une grimace au noble. Il est venu à Londres pour oublier ça. Ce nom, ce père qui ne voit pas un fils en lui, mais un hérité. Mais après tout, Barth n'est plus un enfant et il voit au-delà de ce conflit avec son géniteur. La fatalité de Félix brise le cœur de Barth, il sait l'homme face à lui défaitiste. Mais Barth ne veut pas baisser les bras. Non, il s'y refuse.

« Félix, tu... Tu es l'un des meilleurs horlogers que je connaisse. Et je ne dis pas cela par amitié ou pour te flatter. C'est une vérité qui m'est apparue peu après notre première rencontre. J'ai connu bon nombre d’artisan, d'horloger. Cherchant à améliorer mes connaissances pour mes objets et tu as été l'un des très rare m'apprendre à aller au bout des choses. À chercher le détail qui fait la différence et à voir la beauté de chaque élément. »

Barth se tue, presque trop émue en réalité. Il ne disait pas cela pour satisfaire l'homme d'un ego certain. Mais Barth avait connu effectivement bon nombre d’artisans dans sa vie de fabricant de jouets.

« Et puis qui ne tente rien, n'a rien. Certes, nous ne sommes plus aussi présentables que nous l'étions il y a encore quelques minutes. Et alors... Un accident, cela arrive. Et puis je peux toujours demander à ce qu'on nous prête des costumes pour ton rendez-vous une fois au palais. Cela ne coûte pas grand-chose d'au moins essayer. »

Barth avait alors presque retrouvé le sourire. Il se voulait plus optimiste qu'il ne l'était en réalité, mais face au désarroi de l'horloger il se devait de, contrebalancer les choses. Et puis malgré tout, il était du genre assez culotté pour se présenter au palais ainsi. Les accidents arrivent, la preuve en est. Et même si le palais se veut très maniéré, plus que sa propre maisonnée, il sait que des failles existent et qu'une solution à leurs tenues et au souci de Félix sera possible. Quitte a reporté, le rendez-vous !
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Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler.
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MessageSujet: Re: Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Icon_minitimeLun 27 Mar - 9:33



Walk Through The Fire.

« DAS FEUER LIEBT MICH NICHT »

Trafalgar Square, 1891.

Felix se tenait là, immobile et impassible, à écouter ce que Mr. Collins avait à lui dire. L’horloger n’était pas tellement à l’aise. Il craignait qu’on le trouvât ridicule, stupide, utopiste, que Barth pensât qu’il n’avait pas les pieds sur Terre pour vouloir tenter sa chance à Buckingham. L’apparence comptait beaucoup pour les gens de la haute et Mr. Collins ne semblait pas s’en rendre compte. Il essaya de le motiver d’aller quand même au palais, même s’il avoua de n’être jamais y aller. Felix fronça les sourcils et le regarda. Comment espérait-il avoir une quelconque influence là-bas si personne ne le connaissait ? Comment espérait-il ne serait-ce que d’arriver à se faire écouter par quelqu’un s’il n’y était qu’un parfait inconnu ? L’horloger commença à désespérer plus qu’autre chose. Il se doutait que ce qu’il visait était beaucoup trop haut, trop grand même pour quelqu’un comme Collins qui ne semblait être dans une dimension tout autre. Felix soupira profondément et se pinça l’arête du nez, fermant les yeux, essayant de réfléchir tranquillement à une solution plus sensée que le seul nom de Bartholomew Collins comme arme d’attaque. Non, ils étaient bloqués. Incapables de faire le moindre pas efficace et concret pour aller de l’avant. Hormis pour trébucher et s’effondrer en même temps que son avenir, sur le sol.

Barth reprit la parole, lui disant qu’il était l’un des meilleurs horlogers qu’il connaissait. Felix rouvrit les yeux et releva son regard vers Mr. Collins, le doigt toujours sur son nez. Bien entendu, il douta une nouvelle de la véracité de ce compliment. Rares avaient été les compliments sur son travail et le nombre quotidien de ses clients lui donnaient une idée, certes erronée, de son talent. Et si Felix cherchait à améliorer le moindre petit détail, c’était parce qu’il avait un côté perfectionniste à l’extrême. De toute façon, beaucoup lui avait dit que c’était bien qu’une passion mais une obsession. Et il ne pouvait pas tellement les contredire. Mais Barth le retira de sa rêverie et mentionna le fait d’emprunter des vêtements à Buckingham. Felix le regarda avec de grands yeux effarés. Comment pouvait-on avoir l’insolence de demander des vêtements à des Lords voire des ministres. Alors certes, il n’y avait pas que cela dans les couloirs du palais royal mais ce n’était pas une raison. Puis, Felix refusait de mettre quoique ce soit d’autre qui n’est pas été fait par sa femme. Notamment parce qu’elle faisait tout sur-mesure et que tout le reste était extrêmement inconfortable. Cependant, il sentait qu’il devrait faire impasse à un moment ou un autre.

Néanmoins, les idées de Mr. Collins, bien que pleines de bonne volonté, lui paraissaient parfaitement irréalisables, impensables. C’était leur première fois à tous les deux qu’ils se rendaient dans le palais royal et Felix n’avait aucune envie de se faire remarquer ainsi. Il soupira donc avant de répondre franchement :

— C’est très gentil, mais… Mais j’ai grandi dans la bourgeoisie aussi et crois-moi, nous ne pouvons pas emprunter des vêtements comme ça.

Il se retint de lancer une petite pique méchamment gratuite qui n’aurait eu aucun intérêt à part lui attirer plus de problèmes encore. Après tout, Mr. Collins était son seul potentiel allié ici et le faire fuir parce qu’il n’avait pas réussi à contenir sa frustration était sûrement la pire idée à avoir.

— Mais cela ne coûte rien d’essayer en effet... Mais je ne pense pas que cela réussisse. Et puis tu as un nom, des titres à entretenir. Tu ne peux pas risquer de te présenter devant les sujets de la Reine vêtu ainsi et accompagnant un horloger quelconque de la ville… Pardon, pas quelconque. Complètement dérangé.

Il eut un bref sourire amusé, même si cela ne le faisait absolument pas rire. Évidemment que les clients le trouvaient étrange, bizarre et il n’ignorait pas que cela allait être de même avec les nobles qui grouillaient dans le palais. Sauf qu’eux auraient un regard inquisiteur. Felix savait qu’il allait devoir affronter ses regards hautains et méprisants, jugeant la moindre partie de votre âme comme si la leur valait mieux que la vôtre. Il secoua la tête, déjà nerveux à l’idée dans un tel endroit, au cœur de l’Empire Britannique, mais là, il était absolument terrifié, ayant presque envie de vomir. Il se retenait difficilement de ne pas lâcher la mallette et de fuir au courant jusqu’à ce que ses jambes n’en puissent plus (et on savait qu’il pouvait aller très loin, comme ça).

— Je ne sais pas quoi faire… Je crains qu’il n’y ait aucune solution. Ce n’est peut-être pas plus mal que je reste du côté de Piccadilly Circus.

Il tenta un nouveau demi-sourire peu convaincant et peu convaincu, commençant réellement à baisser les bras et n’ayant pas assez de contenance pour tenter de foncer quand même, tel un effronté audacieux. S’il avait tant de talent que cela, malgré les montres cassées, cela aurait peut-être pu passer. Il fronça alors les sourcils, une idée lui venant en tête.

— Je… Je pourrais peut-être aller chercher mes outils pour les réparer… et réparer celles qui sont cassées devant eux…? Les créer c’est une chose mais ils veulent quelqu’un pour les entretenir efficacement, non…?

Il releva les yeux vers Barth, une étincelle d’espoir commençant à scintiller dans le gris de ses yeux.
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MessageSujet: Re: Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Icon_minitimeJeu 30 Mar - 17:35


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Les deux hommes se regardaient, patientaient. Sir Collins tentait désespérément de trouver des solutions à la situation, n'hésitant pas une seconde à débiter la moindre idée qui lui passait à l'esprit. Quitte à ce qu'elle lui paraisse tout aussi folle les unes que les autres. Barth nageait dans la bourgeoisie depuis toujours, il connaissait ce monde mieux que personne. Ou en tout cas mieux que Félix, il supposait. Mais Barth était avant tout un homme de culot, et même si ses idées semblaient irréalistes surtout à Buckingham, qu'importait, il était capable de s'y pointer et de faire les diverses demandes qu'il avait énoncées à l'horloger. Barth restait tout aussi inerte que son interlocuteur, il attendrait que l'autre se décide à bouger pour le faire. Ne pouvant se résoudre à le laisser ainsi. Levant ses yeux bleus, toujours obstruer de verre sombre vers le ciel, il laissa l'autre réfléchir alors. Tout comme il tentait de le faire.

« Et pourquoi pas... »

Souffla le noble en reposant son regard sur Felix. Oui après tout, il s'en fichait de passer pour un illuminé, il en était déjà un auprès de bon nombre de nobles, alors quelques-uns de plus ou de moins. Cela ne lui coûtait pas grand-chose. Il ne voulait juste pas que Felix empattisse de tout cela. Barth rendu le sourire à Felix, qui se disait dérangait. Peut-être était-ce au fond ce qui avait fait leur amitié. Ce petit quelque chose de pas "normal" chez eux. Mais l'homme était défaitiste, et cela, Barth ne le supportait pas.

« Écoute Felix, je ne te dis pas que tu es un des meilleurs horlogers que je connais pour te faire plaisir. Ou encore flatté ton petit ego. Tu as du talent, tu es perfectionniste, attentionné et... Je ne saurais dire. Je sais que, tu peux penser que je dis à pour notre amitié perdue. Crois-moi oui je voudrais faire comme avant, le temps où nous étions tous deux dans ton atelier, le sourire aux lèvres a bricolé des horloges et d'autres objets, comme deux vieux amis. Mais... Oui, j'ai fait une bêtise avec ta femme, je m'en veux. Nous en avons bien assez discuté, je crois. Je m'en veux de t'avoir fait du mal, de vous avoir fait du mal. Je ne m'en suis pas rendu compte sur le moment. Je suis un idiot. Nos actes ont des conséquences et on les paie un jour. J'en paie le prix aujourd'hui et si après cela, tu ne veux plus jamais me parler, je respecterais ton choix. Mais laisse-moi t'aider, pour cette fois-ci. Je te dois au moins ça. »

Bath n'avait jamais autant parlé d'un coup. Ou cela faisait bien longtemps. Il n'aimait pas cela, parler pour ne rien dire, ou dire des choses qui lui semblaient évidentes. Mais il se devait de mettre des choses aux claires avec l'homme à ses côtés, pour leur bien à tous les deux. L'idée de Felix lui semblait alors bonne. Wesley baissa le visage, il réfléchit et ôta enfin ses lunettes. Plongeant son regard azur dans celui de l'horloger.

« Et bien voilà, faisons cela. Ne discutons plus, file donc chercher tes outils. Je t'attends ici et nous irons ensemble au palais. Nous verrons bien ce qui se passe. Mais si tu n'essaies même pas, tu le regretteras toujours. »

Bartholomew, alors, soupira fortement, un léger sourire sur le visage.

« Tu sais les nobles sont beaucoup dans l'apparence, c'est ainsi, c'est vrai. Mais au fond, ils sont comme nous tous. On va tous faire popo, et les accidents arrivent. Ils comprendrons, j'en suis certain. »

Barth se voulait plus léger, moins angoisser que Felix afin de détendre un peu ce pauvre homme. Si le plan d'attaque était accepté par Felix, Barth l'attendrait ici pour ensuite se rendre au palais.
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MessageSujet: Re: Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Felix ⊰ Walk through the fire. [Fini] Icon_minitimeSam 1 Avr - 9:27



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Barth sembla apprécier son idée. Felix se demanda si c’était vraiment la solution la plus réfléchie ou la plus sage, mais il n’avait pas tellement plus de possibilités. Il voulait vraiment décrocher ce poste et ainsi, être au sommet de son art et être reconnu en tant que tel. Il n’y avait jamais vraiment réussi avant cela mais maintenant qu’on venait de lui proposer d’être plus qu’un simple horloger, qu’on lui proposait presque le titre officiel de Maître, il ne voulait pas la laisser passer. Il ne se le pardonnerait jamais s’il venait à échouer, malgré les chutes et les obstacles sur son passage. Il releva la tête vers son interlocuteur qui reprit la parole pour un long monologue d’excuses. Felix fronça les sourcils, s’agaçant. Qu’est-ce que son affaire avec Amy revenait faire sur le tas ? Oui, il voulait l’aider, et c’était bien évidemment louable mais… ce n’était pas tellement le moment de parler de cela. Au contraire même, lui rappeler qu’il avait en face de lui un amant de sa femme n’allait pas l’aider à lui faire oublier et passer l’éponge. Les sourcils toujours froncés, il détourna le regard sans rien dire de plus, se demandant s’il avait bien besoin de son aide, au final.

De plus, ressasser le passé, même nostalgique et beau soit-il, n’était pas dans les habitudes de Felix. Surtout que ce temps-là était désormais révolu, Barth ayant dit lui-même la cause de cette fin d’amitié. Il était gentil à dire qu’il voulait faire comme avant mais dans ce cas-là, il aurait dû réfléchir avant de se faire Amy. Quoiqu’il en soit, Felix, borné et agacé, croisa les bras, refusant toujours de le regarder dans les yeux et soupira profondément, attendant qu’il ait fini ses excuses. Il resta donc immobile et silencieux, écoutant d’une oreille la proposition insistante d’aide de la part du noble. L’horloger hésita alors. Peut-être qu’il devait être aidé mais Felix n’avait jamais été vraiment le genre d’hommes à accepter de l’aide. Il avait déjà refusé l’argent des Williams pour les aider financièrement (bien qu’il soit sûr qu’Amy l’ait pris en cachette dans son dos), il avait refusé l’aide de son mentor Forel pour apprendre l’horlogerie… Felix se débrouillait seul. Orgueil mal placé ou traumatisme de l’enfance ? Peut-être les deux. Mais à l’instant présent, il ne savait que choisir. Et Barth n’avait pour une fois pas tort de dire qu’il allait le regretter.

Felix soupira profondément. Après tout, s’il allait chercher ses affaires à son atelier, il ne pouvait pas vraiment dire que Mr. Collins l’aidait. Après tout, jusque-là, celui qui avait proposé l’idée retenue, c’était l’horloger lui-même, Barth n’ayant fait qu’acquiescer. De plus, à Buckingham, il serait seul à réparer ses propres montres. Il n’aurait donc pas à demander de l’aide à son interlocuteur. Il se passa pensivement une main sur les lèvres et regarda vaguement au loin. Quant aux vêtements… Il fallait assumer ses bêtises, son inattention. Felix avait toujours fait attention à son apparence, sûrement de vieux restes de son éducation durant son enfance et il devait avouer qu’avoir les genoux couverts de terre et les paumes légèrement écorchées le rendaient nerveux une fois de plus. Barth reprit alors la parole et Felix reposa son regard gris. Il avait enlevé ses lunettes, découvrant des yeux presque aussi froids que les siens. Il parla alors des nobles qui étaient des êtres humains au fond et cette remarque fit soupirer de nouveau Felix, qui songeait que Mr. Collins ne pouvait être objectif de par son éducation mais surtout par son train de vie actuel. Il était lui-même un noble, bien sûr qu’il allait prendre leur défense.

— Nous n’avons pas reçu la même éducation, Mr. Collins. Vous avez grandi dans la bourgeoisie, comme moi. Mais contrairement à moi, vous y êtes resté. Les nobles ne font pas « popo » comme nous. Ils chient sur la vie des plus pauvres. Alors vous pouvez dire ce que vous voulez sur mon ego, le fait est que vous ne voyez même pas le vôtre tant il est démesuré.

Il releva fièrement le menton, le regard mutin.

— Ils ne comprendront pas. Pour eux, tout n’est qu’apparence. Si ma femme était moins belle, elle n’aurait probablement pas attiré votre regard distingué.

Il ne fallait pas se concentrer pendant plusieurs minutes pour distinguer le mépris et la colère retenue dans la voix de l’horloger qui finit par soupirer.

— Je vais chercher mes affaires. Restez ici si vous le souhaitez, si votre emploi du temps de ministre n’est pas trop chargé.

Felix avait voulu faire un effort mais il n’y était apparemment pas parvenu. Susceptible et fier, l’horloger n’appréciait pas quand quelqu’un qui n’était pas irréprochable venait lui faire la morale. Il était convaincu dans ses idées et n’en démordrait pas. Il tourna le dos à Barth et repartit vers Piccadilly Circus. Après tout, le temps avait assez filé comme cela et il n’était pas question de perdre une minute de plus. Arriver en retard en Buckingham serait intolérable. Surtout que son accoutrement n’était pas présentable.
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