Jolie petite histoire...
  Avant-dernier enfant et dernier garçon d’une famille nombreuse catholique du comté de Dublin, ses parents décidèrent, peu avant sa naissance, de fuir la misère de la campagne pour trouver à Dublin une vie meilleure. Mais cela n’était qu’illusion et les McLaughlin ne firent que s’enfoncer plus avant dans la misère, malgré le travail que le père avait trouvé dans une usine. Il ne fallut que peu de temps pour que ce dernier, dévoré par le chagrin et la culpabilité de ne pas avoir pu tenir ses promesses, ne sombre dans l’oubli facile procuré par l’alcool.
  Les plus âgés des enfants travaillaient également à l’usine, mais cela suffisait à peine à nourrir la famille qui vivait entassée dans un misérable taudis. Et lorsque le père ne revint pas un soir, sans que nul ne sache jamais pourquoi – était-il mort, en prison, ou bien les avait-il abandonnés ? –, les maigres salaires des enfants et de la mère ne suffirent plus. Les plus jeunes, depuis quelque temps déjà, imitaient d’autres enfants de leur quartier et s’aventuraient la journée dans les rues plus riches pour mendier et gagner ainsi quelques pièces supplémentaires pour s’acheter à manger. Ils apprirent également bien vite à voler, travaillant comme une véritable bande organisée : Finn et sa petite sœur, avec leurs grands yeux bleus et leur maigreur, étaient tout désignés pour faire diversion pendant que leurs aînés détroussaient leurs victimes. Leur mère fut horrifiée le jour où Connor, le grand frère de Finn, lui révéla, tout fier et avec son innocence d’enfant, leurs activités. Mais ce que ramenaient ses quatre plus jeunes enfants était plus qu’elle et les deux aînés n’arrivaient à faire avec leur travail éreintant à l’usine. Et cela valait mieux que la seule autre solution qui lui restait pour que sa famille ait un toit et à manger, la prostitution qui, en tant que bonne catholique, lui semblait mille fois pire que le vol et la mendicité.
  Les McLaughlin étaient peut-être pauvres, mais ils étaient aussi débrouillards et intelligents, et la misère modifie les barrières de la morale et de l’honneur. On vit donc rapidement la fratrie entière, souvent accompagnée de la mère, mendier en ville, et ils réussirent peu à peu à se tirer de la misère noire où ils étaient. Oh, ce n’était pas la richesse, mais cela leur permettait de manger régulièrement et d’avoir un logement plus correct. Et comme frères et sœurs étaient tous bruns de cheveux et d’yeux (sauf Finn et sa petite sœur Ethain) et plus ou moins mats de peau, et qu’ils parlaient gaélique entre eux lorsqu’ils ne voulaient pas être compris, on les surnomma bien vite « les gitans », d’autant plus qu’on les soupçonnait, à juste titre d’ailleurs, de voler les braves citoyens.
  Finn était-il plus intelligent, moins résigné ou plus révolté que le reste de sa famille ? Une chose est sûre : la mort d’Ethain, puis celle d’un de ses grands frères, tout cela parce qu’il avait été impossible de payer un médecin, l’avaient profondément marqué et changé. De là vient son caractère presque mutique et son insatiable ambition : il montrerait à tous, et en premier à ces salauds d’Anglais et de patrons qui écrasaient sous leurs bottes les travailleurs irlandais, qu’un pauvre catholique était capable de devenir riche. Et ce, même si cela signifiait ne pas respecter les lois et s’associer à des gens peu fréquentables.
  Il n’était encore qu’un enfant, l’avorton, le maigrichon de la portée, mais il était aussi rapide, discret comme une ombre et malin comme un renard. Il devint rapidement membre d’une bande et il en gravit en quelques années les principaux échelons, mais non sans quelques erreurs : les policiers de Dublin l’avaient particulièrement à l’œil et il ne pouvait plus se permettre le moindre faux-pas. Il lui fallait quitter la ville, ce qui servait également ses ambitions, car il commençait à se sentir à l’étroit.
  Il avait tout juste quinze ans et un physique de gringalet lorsqu’il réussit à embarquer sur un ferry pour Liverpool. Ce port sur l’Empire britannique, pensait-il, lui donnerait les opportunités qu’il cherchait pour faire fortune. Il travailla sur les quais et y gagna des muscles, mais il restait un adolescent efflanqué incapable de rivaliser en force brute avec les dockers. Et la ville ne proposait pas vraiment d’autre emploi à un jeune homme quasiment illettré. Il ne tarda donc pas à rejoindre la capitale avec dans l’idée de trouver un travail moins physique et d’apprendre véritablement à lire et à écrire. Telle avait été la révélation de Liverpool : pour bâtir une fortune, l’intelligence et l’adresse ne suffisaient pas, il fallait aussi savoir.
  Il trouva rapidement à travailler à Londres, rarement dans des affaires légales, mais cela lui permit de faire ses preuves, d’en apprendre beaucoup, d’avoir les bons contacts et de se constituer peu à peu un petit pécule, tout en envoyant nouvelles et argent à sa famille restée au pays ; l’avantage d’avoir vécu dans la plus noire des misères, c’était qu’il savait se contenter de peu.
  Quelques années lui suffirent pour ouvrir sa propre boutique de prêteur sur gages dans une rue calme et modeste et en faire rapidement une référence dans le trafic d’armes, son sang-froid et sa ruse légendaires l’aidant à se sortir des situations les plus périlleuses, que ce soit avec les malfrats ou la police.

  Aujourd’hui réputé autant pour sa taciturnité que pour son efficacité et sa fiabilité, Finn McLaughlin n’estime pour autant pas avoir atteint son objectif ; il peut faire mieux, il le sait, et il fera mieux. Mais plus le poisson est gros, plus il est délicat pour lui de passer entre les mailles du filet, et Finn doit désormais se méfier et de la justice, et des concurrents qui voient d’un mauvais œil son ascension. Il joue un jeu dangereux, souvent sur le fil du rasoir, mais loin de le décourager, ce jeu l’amuse et le stimule énormément.

Dans la vraie vie, je suis...
Quel est ton pseudo ? Milmiaulin Un mec ou une fille ? femme Quel est ton âge ? On ne demande pas son âge à une dame, voyons ! Mais assez jeune dans ma tête pour avoir encore des coups de folie, et assez sage pour savoir prendre le temps d’observer le monde. Comment as-tu connu le forum ? Je joue sur Les Chroniques d’Ambrosia Un avis dessus : Well, ce que j'en ai exploré me plaît beaucoup. Et étant anglophile et férue d'histoire, je vais enfin pouvoir mettre à profit mes connaissances *jubile* As-tu un DC ? pas encore ;-) Pv/scénario/Inventé ?
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<t>CILLIAN MURPHY</t> → <y>Finn I. McLaughlin</y>

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