Cela faisait peu de temps qu'il était revenu à Londres, en fait la fin de ses études s’était déroulée, il  y a seulement quelques semaines. Il ne pensait pas avoir un emploi aussi rapidement, mais Scotland Yard ne pouvait pas se permettre d'être sans coroner pendant longtemps. Il avait donc décidé de sauter sur l'opportunité. Le service de police allait lui donner plusieurs cas uniques et sur lesquels il pourrait tester ses théories.  Il avait une certaine excitation par rapport à ce qui arrivait au niveau professionnel, mais pour ce qui était au niveau personnel, c'était un peu différent. Il s’était trouvé un endroit où vivre dans la grande ville, mais disons qu'il  n'était pas habitué à la vie domestique surtout seul. Sa mère utilise sa situation pour lui rappeler qu'il doit se trouver une épouse, mais pour l'instant il résiste. Il a à peine mis ses pieds à terre, très certainement la tâche sera faite avant la fin de l'année.

Après s'être présenté à la réception on  lui dit que quelqu'un sera envoyé pour le rencontrer, il ne croit pas qu'il s'agisse du directeur, mais plutôt d'un de ses subordonnés. Il resta planté là à attendre espérant qu'il n'aura pas à attendre trop longtemps. Il ne put s'empêcher de regarder sa montre par impatience, après seulement quelques minutes. Pour ne pas paraître impoli, il résista au désir de taper ses doigts contre le comptoir de la secrétaire. Il se plaça tout simplement à la verticale à attendre le messager de son patron. Il ne pensait pas avoir grandement besoin de la direction dans son travail, mais il fallait quand même avoir de bonne relation avec eux.

Soudain devant lui se dressais un personnage qui avait un chien, la présence de l'animal était inattendu, surtout dans un milieu professionnel, comme Scotland Yard. Les chiens avaient quand même leur intérêt pour leur capacité olfactive, mais à l'intérieur du central, c'était attiré la saleté. Toutefois, il était clair que cet homme était attaché à cet animal, il était donc  préférable de rester polie. Il n'avait pas eu de tels animaux, que ce soit un chat, de chien ou même des poissons durant sa jeunesse, il n'avait pas peur de ses créatures, il n'était juste pas habitué. Ils sont trop imprévisibles.  Il offrit sa main et la serra avec sa main habituel.

- Oui je suis le docteur Nathaniel Galway...quoi que vous vous pouvez m'appelez Nathan. Le chien n'est pas un problème

Son ton est très formel pour le moins dire, mais c'est celui qu'il utilise dans ses présentations dans la vie de tous les jours. Son interlocuteur semble être beaucoup plus relaxé. Probablement parce que l'animal stimule ses émotions quelque peu et l'empêche d'être parfaitement calme. Il est important de ne pas de mauvaise impression. Il garde sa posture très calme et contenue pour ne  pas montrer la moindre réaction, toutefois, une question vient à son esprit. Peut-être que cet homme sera important à l'avenir. Il espérait ne pas trop demander au jeune homme.

-Pendant que nous faisons la visite, Monsieur Harry, j'aimerais savoir, si possible,  qu'elle est votre poste et si vous avez un lien de parenté avec le directeur Downcry. Il s'agit d'une simple curiosité personnelle

Il espérait ne pas trop faire son curieux avec ses questions personnelles, mais il fallait bien qu'il commence quelque part à s'assimiler à son milieu. Le coroner était un homme solitaire, mais il préférait être ami avec les gens qui étaient autour de lui et pour cela il fallait montrer de l'intérêt envers ses collègues rapidement, donner une bonne impression à d'autre personne que ses supérieurs.

Nathaniel aurait probablement dût se douter que cet homme était le fils de son patron. Il a immédiatement remarqué quelque chose de particulier. Cet homme ne lui a pas dit dans quel domaine il travaillait pour Scotland Yard. Cela l'amène à réfléchir immédiatement, que ce pouvait-il que cet homme fasse pour vivre, est-ce que c'est l'assistant de son père uniquement. Tout cela est un peu étrange et attise sa curiosité à son sujet. Il ne croit pas qu'il y a nécessairement quelque chose de suspicieux, mais clairement, il y a quelque chose de spécial qui se déroule où sinon il est peut-être uniquement un bon fils de famille obéissant.

- Vous ne travaillez pas pour Scotland yard?

Sa façon de dire des mots trahissait quelque peu le fait qu'il ne comprenait pas trop pourquoi on laissait quelqu'un qui ne travaillait pas pour l'organisme comme guide. En même temps, il devait confiance au jugement de son employeur même si le népotisme de la décision était plutôt visible. Il n'est pas rare pour quelqu'un de l'aristocratie de faire quelque chose du genre sans qu'il ait le moindre problème pour ceux présents. Nathaniel préféra donc ne pas penser la moindre critique de ce mouvement. De toute façon s'il fait une remarque à ce sujet, cela ira directement au père de son guide.

Ils finirent par arriver l'endroit que Nathaniel voulait vraiment voir, c'est-à-dire la morgue. Apparemment, Scotland Yard était heureusement à la fine pointe pour ce qui était en terme d'outil. Il ne put s'empêcher de s'approcher du mur et regarder chaque instrument. C'était pratiquement aussi bien que ceux d'Oxford. Il pourrait faire de grande chose ici, il espérait que c'était aussi bien renouvelé. La science change beaucoup ces temps si, il faut donc garder un œil vigilant et s'équiper des nouveaux instruments régulièrement. Le jeune docteur espérait que demander de l'argent ne serait pas compliqué. Il écouta quand même ce que son interlocuteur disait en ce moment. C'était un homme étrange pour le moins dire.

- Je suis coroner, je connais ma profession, vous avez une morgue très bien équipé et c'est tout ce que j'ai besoin. Je n'aurais pas prit se chemin si les cadavres me dérangeait. Toutefois Je me demande toutefois comment votre expertise peut bien être utile dans le domaine de la science médico-légale. En fait, sinon vous auriez prit le poste ici, non?

Il essayait de ne pas paraître désobligeant, mais il doutait fortement qu'il ait besoin d'aide dans ce domaine quand même. Il faut avoir de l'insight dans les cadavres que l'on examine. C'était un travail qui demandait une grande concentration, il n'y a pas de raison de faire ça à temps partiel. Sa conscience lui dit qu'il commençait à être un peu arrogant et que peut-être qu’au bénéfice des victimes, il pourrait avoir quelques alliés. En même temps, il préférait largement avoir un assistant permanent dans ses lieux plutôt qu'une personne qui s'invite chez lui quand il juge que ses talents sont nécessaires. Il ne savait même pas le niveau d'expérience de cet individu. Disons que le fait que son père soit le directeur de Scotland Yard ne le met pas vraiment en confiance en ce moment, il faudrait qu'il soit sûr qu'il a eu le poste par mérite.

Un vétérinaire, vraiment? Les entrailles humaines et animales sont plutôt différentes pour le moins dire. Il travaille à Whitechapel, tout ce qu'il doit guérir est des animaux domestiques comme des chats et des chiens. Au moins s'il travaillait dans un zoo, il aurait vu quelque chose de très similaire à un être humain. En plus, on ne fait que rarement des autopsies sur des animaux morts. Ceux-ci ne sont bons qu'à vous dire des informations sur les nouvelles maladies qui potentiellement pourraient être communiquées aux êtres humains. Ce n'est pas tant Harry qui le déçoit présentement, mais plutôt Scotland Yard.  Comment pouvait-il laisser aller un tel niveau de manque de professionnalisme.

-La science médico-légale est peut-être une invention récente, mais sachez qu'elle demande quand même d'être professionnelle.  Les morts donnent des informations d'une extrême valeur, toutefois, il faut savoir ce que l'on fait pendant qu'on les manipule et les observe.  Il faut aussi avoir des gens qui n'ont pas peur de les manipuler.

Il ne peut se demander s'il devait commencer à regarder les anciens cas de son prédécesseur, voir  si des erreurs médicales ne sont pas glissées. Ce genre d'erreur peut causer une cascade d'erreur pour le moins dire. Le pire était si des gens innocents avaient été envoyés aux oubliettes à cause d'erreurs.  Nathaniel ne pouvait même pas être sûre de pouvoir établir la vérité avec certitude, les cadavres devaient avoir atteint le statut de poussière depuis longtemps.  Le statut de limitation concernant ses affaires devait être dépassé depuis longtemps quand même. Sa conscience lui disait qu'il devait au moins mentionner de tels outrages à la justice.

-Est-ce qu'il y a la moindre affaire avec des résultats discutables dans les dernières années? Si l'ancien praticien n'était pas un expert dans les autopsies....plusieurs erreurs médicales peuvent avoir eut lieu pendant qu'il travaillait.

Il sent que ce genre de commentaire va lui attirer des ennuis. Il sent déjà que de douter des talents de son prédécesseur est quelques choses qui donneront une réputation de jeunot perturbateur. Il est vrai que la science de l'autopsie est plutôt récente, bien que l'homme a longtemps examiné les morts. Il ne croit pas que Harry lui révéla quoi que ce soit. Un organisme de police doit avoir une confiance impeccable en son travail. Il est vrai que cet homme voulait faire un travail révolutionnaire, mais s'il commençait à penser que s'il se plaignait dès le début son employeur allait probablement lui montrer la porte dès le début. À moins que ce genre d'attitude fût ce que le Directeur recherchait.

-Non pas que je cherche à trouver des poux au travail réaliser ici, mais les temps ont changé.

Il se convainquit qu'il devait prendre son travail avec un tout nouveau niveau de sérieux et faire de son mieux pour assurer qu'à partir d'aujourd'hui la morgue de Scotland Yard ne serait plus tout simplement une réserve de cadavre. Nathaniel prenait son travail avec sérieux, il était la dernière personne qui pouvait extraire des réponses des morts et en fait il avait plusieurs questions donc il était le seul à pouvoir extraire certaines réponses. Il se rassura pour se dire que peut-être qu'Harry pouvait l'aider dans toute cette affaire, il était quand même le fils du directeur.

Nathaniel se réprima mentalement pour avoir été aussi agressif dans ses accusations, maintenant cela lui avait coûté un allié possible dans les forces de police anglaise. Il ferait davantage à l'avenir au moins avec cet individu.  Il semblait qu'Harry avait un lien d'amitié tellement fort avec son prédécesseur qu'il semblait quelque peu aveugle à la possibilité qu'il a mal agi. L'éducation de gentleman du coroner l'empêchait de continuer sur ce chemin. Il fallait qu'il soit capable de critiquer son travail, il fallait qu'il trouve des éléments plus incontestables, faire un dossier de malversation passé. Les rapports de l'ancien coroner étaient probablement sa meilleure source d'information à ce sujet.

- Il y a-t-il quoi que ce soit d'autres lieux que je devrais connaître ou visiter en ce moment? Sinon je crois qu'il serait bon que je commence à me mettre immédiatement au travail.

Le jeune homme baissa la tête en signe d'apologie voulant montrer qu'il regrettait ses paroles et essayait de se faire pardonner.   Ses doutes restaient par rapport à cet homme, mais il ne pensait pas qu'Harry le faisait par malice ou duplicité de sa part. C'était surtout parce qu'il avait travaillé tellement de temps avec lui et que son manque de connaissance dans le domaine de médecine légale le rendait aveugle à ce genre de chose. Apparemment, il lui faudrait trouver des alliés quelque part d'autre. Dans un monde scientifique, Scotland Yard ne peut se permettre d'être autre chose que rigoureuse.

- Désolé je ne cherchais pas à être rude, envers vous ou le travail de mon précurseur. J'aimerais toutefois savoir dans quel état se trouve la morgue dans laquelle je débute. Tout à l'air excellent, mais s'il peut avoir des problèmes avenir il me faut les connaître aussi tôt que possible.

Bien sûr, son objectif premier était être professionnel et avoir de bon résultat. S'il devait chiffonner quelques plumes pour faire du bon travail , il devait endurer les problèmes que cela lui causerait et faire de son mieux pour amener un service de police plus respectable, si la presse à potin  apprenait que Scotland Yard avait eut un coroner qui ne pouvait pas endurer l'odeur des cadavres. Au moins, les choses pouvaient changer maintenant. S'il ne trouvait rien dans les anciens cas de Van Sihnell, au moins les choses étaient garanties pour l'avenir. Il espérait seulement qu'aucun des animaux de Harry n'avait contaminé les cadavres.

Il essayait autant que possible de ne pas sonner comme s'il snobait son interlocuteur, mais maintenant qu'il est rendu à la morgue et qu'il se rend compte qu'il a du pain sur la planche. Cet endroit était maintenant son univers personnel et il devait le traiter ainsi. Harry n'était pas une mauvaise personne, mais il devait faire attention avec son chien présent dans sa morgue. Il mettrait son petit panneau plus tard, mais aujourd'hui il pouvait faire une exception, mais sinon à l'avenir, il essayera de son mieux pour assurer que rien ne puisse interférer avec les résultats. Autant donner l'impression qu'il prenait son travail au sérieux.

- Il y a-t-il quoi que ce soit d'autres lieux que je devrais connaître ou visiter en ce moment? Sinon je crois qu'il serait bon que je commence à me mettre immédiatement au travail.

Maintenant Nathaniel avait un puissant désir de se retrouver seul. La présence d'Harry était surtout comme s'il avait une paire d'yeux supplémentaire dans ce laboratoire et ceux-ci n'étaient pas nécessaires. Il allait même le forcer à ouvrir un cadavre plutôt que de regarder les dossiers simplement parce que le fils du directeur est curieux. Il y a cette possibilité où il veut surtout le tester, mais vraiment il doute qu'un vétérinaire ait les capacités de faire des observations juste à ce sujet. Il était plutôt énervé, mais il le cachait plutôt bien à cet instant. Nathaniel voulait de la tranquillité et prendre les choses à son rythme.

— Si vous voulez que j'ouvre un cadavre, vous devez sortir ce chien tout de suite d'ici. Non seulement il pourrait contaminer les cadavres, mais en plus il risque de s'en prendre aux organes en passant que c'est de la nourriture. Cet endroit doit rester complètement impeccable, compris?

Son ton était très ferme, communiquant à quel point il prenait cette directive au sérieux. En théorie, il n'aurait même pas dû laisser le chien dans cette pièce, mais l'endroit semblait aussi propre que possible. Pour se calmer un peu, il s'en alla regarder les dossiers. Il s'en alla voir l’anonyme préférant largement s'occuper de ses gens qui avait souvent des morts étranges.  Il passa dans un dossier, le plus récent. Il n'avait pas grand-chose d'écrit sur le John doe.  Sinon que la cause de la mort était inconnue.   Apparemment, celui-ci avait été trouvé sur les berges de la Tamise, mais il n'avait pas la moindre goutte d'eau sur lui ou dans ses poumons. Il  n'avait même pas été ouvert par Van Sihnell.

Il regarda son homme sérieusement encore une fois, très clairement, il n'aurait aucune patience au sujet du chien. Il croisa les bas. Le seul animal qu'il pouvait accepter dans ces lieux en était un mort et sur à table d'examen. Il dit d'une façon qui démarquait son impatience avec le sujet et qu'il serait complètement intransigeant à ce sujet. Il résista à la tentation de sortir le chien lui-même de l'endroit ce disant qu'Harry allait finir par faire lui même la sotie de l'animal. Il ne put pas s'empêcher de dire avec le même ton très sérieux qu'il venait tout juste d'employé. Il n'était pas là pour servir un touriste médical.

-Si vous préférez restez avec ce chien, pas de problème, mais vous allez devoir sortir ici, tous les deux.

Il devait se retenir de ne pas ouvrir l'endroit où se trouvait le cadavre de l'inconnu. Il préféra se concentrer sur ce qu'il avait pu voir dans l'observation préliminaire du cadavre. Apparemment, des taches de peintures était présente sous les ongles du personnage. Il avait aussi été trouvé dans un quartier industriel. Une coupure se trouvait sur son avant-bras droit. Elle était toutefois déjà cicatrisée et trop petite pour avoir causé la mort du personnage. Il sent qu'il sera nécessaire de regarder les organes, quelque chose de normal comme une crise du cœur était assez possible.