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Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini]

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Felix J. Adler
Felix J. Adler

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Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler.
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MessageSujet: Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Icon_minitimeMer 7 Déc - 7:59



Your Soul Is Black.

« YOUR BLOOD IS COLD. »

St Bartholomew's Hospital, 1890.

Felix ne savait plus trop ce qu’il s’était passé en quittant la ruelle. Il avait la vague image des regards choqués des passants, de leur mine écœuré de voir un bras avec les os à l’air. Mais l’horloger ne pouvait pas faire autrement. Il se tenait son membre brisé contre lui, le manque de sang lui faisant tourner dangereusement la tête. Chaque pas était une épreuve d’équilibriste, le sol semblait se dérober sous ses pieds et pourtant, il parvint à rentrer chez lui où Amy lui ouvrit la porte. Il n’attendit pas plus longtemps avant de s’écrouler. C’était la deuxième fois qu’il rentrait dans un état pas possible et qu’il comptait sur son épouse pour lui sauver la vie. Elle eut le réflexe d’appeler David dans un premier temps mais c’était tout ce dont il se souvenait. Car il perdit connaissance, encore. Et quand il retrouva ses esprits, il était dans une sorte de vaste salle blanche et relativement vide. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que c’était l’hôpital. Il eut soudainement peur pour son bras. Peur que la blessure soit tellement grave qu’ils aient eu à amputer. Et s’il lui manquait le moindre doigt, la moindre phalange, sa carrière était foutue.

C’était avec un certain soulagement qu’il fit que son avant-bras recouvert d’un joli plâtre. Le tout est suspendu au-dessus de son corps, surélevant son membre qui lui faisait pourtant un mal de chien. Mais de plus, il se sentait groggy, pâteux. David lui avait sûrement fait ingérer des médicaments pour calmer la douleur et pourtant, celle-ci était bien vivace, comme des aiguilles qu’on lui plantait constamment dans la peau. Il tourna la tête et vit des fleurs sur le guéridon avec un petit mot. Sûrement de la part d’Amy et des enfants. Il avait dû les inquiéter encore une fois et un puissant sentiment de culpabilité vint lui ronger le cœur. S’il avait été moins impulsif, il n’en serait pas là… Il tourna la tête de l’autre côté et vit la fenêtre d’où quelques timides rayons de Soleil illuminaient la pièce. Ils étaient en milieu de journée. Amy devait sûrement travailler… Après tout, lui, ne semblait plus pouvoir se prêter à ses engagements financiers et familiaux pendant un bout de temps. Il espérait juste qu’il n’y ait aucune séquelle irréversible sur les tendons ou les muscles. Mais il avait l’intuition d’avoir été pris en charge par David et il n’ignorait pas que celui-ci faisait un excellent travail.

Seul, ennuyé, et vaseux, il soupira, essayant de remuer les jambes pour se les dégourdir, enfonçant un peu plus sa tête dans l’oreiller, une moue boudeuse sur les lèvres. Il se demanda alors combien de temps il aurait à attendre avant d’avoir de la visite, ou ne serait-ce qu’un livre. Car avec son bras handicapé, immobilisé et presque enchaîné, il ne pouvait rien faire. De toute façon, il n’avait sûrement pas la permission de bouger. Chose qu’il aurait bien aimé faire d’ailleurs. Ne serait-ce qu’un minimum. Le temps allait être long jusqu’au soir.
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Sarah Blackcat
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MessageSujet: Re: Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Icon_minitimeJeu 15 Déc - 17:46



Your Soul Is Black

« Hello Sweetie »



Cela faisait un certain temps que j’avais abandonnée Felix à son sort. Je voulais voir si il allait avoir la trempe de survivre malgré ce que je lui avais fait. Simple curiosité. Mais, ne vous offusquez pas, je savais qu’il allait survivre. Après tout, je lui avais donné assez de haine pour lui donner la rage de vivre. Il faut arrêter de croire que la haine est un défaut ! Quoi de mieux que ce sentiment puissant pour survivre quand on est à deux doigts de la mort ? Sans la haine, je n’aurais pas vécu longtemps dans la rue, seule. En tout cas, bien joué l’horloger. Tu as gagné ton pari. Il s’est écroulé un peu plus tard chez lui. Encore une fois, j’ai attendu dans l’ombre pour suivre le fiacre qui le conduisait à l’hôpital. Bon, au moins, je savais où il était. Sachant bien qu’il ne bougerait pas avant un bon moment, je retournai chez moi.

Le lendemain, je pris la décision, pour une fois, de prendre peu soin de mon corps. Déjà, il fallait commencer par prendre une bonne douche. Au bout d’une semaine, la crasse avait eu le temps de s’installer. Une fois bien propre, j’en profitais pour laver mes vêtements et chercher dans ma garde-robe quoi mettre… Pour passer inaperçu, rien de tel qu’une robe. J’enfilai alors une robe à dentelle rouge et prit, en accessoire, une ombrelle  et des gants assorties. Je n’aimais pas les robes, mais l’idée de s’habiller ainsi pour rendre visite à une personne qui est probablement un ennemi, cela m’amusait.  Un peu de poudre sur le visage, du rouge sur les lèvres et du noirs sur les cils et sourcils soigneusement épilé et il était temps d’y aller.

Arrivé en début d’après-midi, je pris le premier fiacre en direction de l’hôpital et en descendit en prenant un air hautin et bourgeois. Ce que cela pouvait être amusant à jouer. Je m’étais assuré que la compagne du monsieur n’était pas là en me faisant passer pour sa « cousine » si vous voyez ce que je veux dire… On me rassura en me disant qu’il était seul pour le moment. Je me rendis alors à la chambre et entra tout sourire.


« Hello Sweetie ! »


Je ne savais pas s’il allait me reconnaitre. J’étais passé du garçon manqué mal lavé à la femme pomponnée et propre sur elle-même. Je m’approche doucement de lui et observe son état. Oh bah ça va ! Il a droit qu’à un plâtre ! Cela pouvait être bien pire ! Je le voyais déjà amputé. Et pourtant, je suis presque certaine qu’il allait se plaindre.


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MessageSujet: Re: Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Icon_minitimeLun 2 Jan - 17:54



Your Soul Is Black.

« YOUR BLOOD IS COLD. »

St Bartholomew's Hospital, 1890.

Felix tentait vainement de se rendormir pour faire passer le temps plus vite. Mais l’horloger n’était pas non plus épargné par ses insomnies légendaires qui lui rappelaient à quel point il était difficile pour lui de tomber dans les bras de Morphée. Il avait déjà du mal à dormir chez lui, la nuit, avec son épouse mais seul, en plein jour et dans un endroit aussi hostile et inconnu qu’était l’hôpital… Enfin hostile. Disons qu’il n’y connaissait rien et presque personne. Il y avait bien David mais il se doutait que le chirurgien avait d’autres chats à fouetter que de lui tenir compagnie. Il se demanda alors si c’était lui qui l’avait opéré. Il n’avait plus aucun souvenir de la soirée ni de la nuit, hormis être rentré chez lui et le regard effrayé d’Amy. Il se souvenait vaguement lui avoir dit que c’était un fiacre qui l’avait renversé. Mais il ne parvenait pas à se remémorer si elle l’avait cru ou pas. Dans ses souvenirs, c’était la première fois qu’il lui mentait. Il y avait certes un peu de culpabilité, mais il se disait que ce n’était pas pour l’inquiéter davantage. Si elle apprenait qu’il s’était battu, lui qui était pourtant si « sage »…

Alors que ses paupières commencèrent enfin à rester closes, Felix entendit des pas dans les couloirs. Il rouvrit paresseusement un œil, dans l’espoir de voir un pan d’une des robes écarlates de son épouse. Et ce fut bien le cas. Hormis le fait que ce n’était pas sa femme qui portait le long vêtement rouge. Profondément déçu, Felix, qui s’était redressé, vit ses épaules se rabaisser rapidement sous le contrecoup de l’arrivée de l’inconnue. Bougon et de mauvaise humeur, il détourna rapidement les yeux avec un désintérêt profond pour la personne qui venait de pénétrer dans sa chambre. Qu’il n’avait jamais vu de sa vie en plus. Elle le salua avec une certaine familiarité qui déplut fortement à l’horloger, qui s’enfonça un peu sous ses couvertures. Cependant, l’intonation de la voix lui rappela quelque chose d’assez désagréable. Il fronça les sourcils et reporta son regard sur la nouvelle arrivante, se décidant à lui accorder plus d’attention. Il l’inspecta de la tête aux pieds, cherchant chaque détail familier. Mais ce fut le visage sur lequel il s’attarda. La dévisageant sans aucune gêne, il comprit rapidement qui était cette personne quand il reconnut les yeux, la mâchoire, le nez...

- Foutez le camp.

Il détourna le regard, lassé et agacé. Il hésita à appeler à l’aide, qu’il allait se faire agresser, mais il n’y avait pour l’instant aucune preuve. Et si elle avait réussi à le suivre jusque ici, elle savait sûrement où la famille de l’horloger se trouvait et qui sait ce qu’elle pourrait alors leur faire. Elle semblait avoir que ça à faire de ses journées. Il eut une moue de colère qu’il ravala immédiatement avant de soupirer, refusant toujours le contact visuel. Lâcheté, peur, ou simplement ego, il ne voulait pas croiser son regard. Cependant, il reprit, d’un ton toujours aussi froid :

- Qu’est-ce que vous me voulez encore ? J’ai rien dit à la police, j’ai menti à ma femme… Car je doute que vous soyez ici pour prendre de mes nouvelles et voir si je me porte bien.

Il se décida enfin à la regarder dans les yeux, bien que brièvement. Il désigna son bras plâtré avec un regard las.

- Vous vous souvenez quand je disais que si je venais à disparaître, ma famille allait en pâtir sérieusement ? Cela aurait été pareil si on m’avait amputé le bras.

Les yeux et le ton mutins, sa phrase sonnait comme l’accusation qu’elle était. Une accusation indirecte et subtile, certes, mais le message était là. Elle lui avait brisé le bras, il ne pouvait travailler provisoirement. Si les médecins lui avaient amputé le bras, la meute Adler se seraient sûrement retrouvé sans foyer. Déjà que la situation n’était pas assez difficile comme ça… Pour le moment, seule une situation provisoire était à envisager rapidement. Mais tout cela ne serait pas arrivé si cette criminelle avait pu mourir plus tôt seule dans le caniveau quelques années plus tôt. Et il était convaincu qu’il n’était pas le seul à qui ce malheureux décès qui n’est jamais arrivé aurait pu profiter.

- Je ne vois pas ce que vous venez faire ici. Sortez s’il vous plaît.

Rancœur mais politesse. Peut-être qu’elle allait accepter de le laisser. Elle aurait droit à un froid remerciement faussement courtois.
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MessageSujet: Re: Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Icon_minitimeLun 9 Jan - 20:39



Your Soul Is Black

« Unhappy to see you again. »



Je m’étais approchée du lit et lui souriait, hautaine. Je voulais qu’il me reconnaisse, juste histoire de voir sa réaction. C’est la première fois que je suis face à une de mes victimes qui ait survécue. Je voulais tellement savoir ce qu’il pensait. Sa première parole me fit rire alors que je m’assis sur une chaise qui se trouvait juste à coté.

« Merci, moi aussi je suis très mécontente de te revoir. »

Il s’était détourné, comme un petit enfant boudeur. Je dû me retenir de rire à nouveau à cette réaction.  Le petit horloger serait presque adorable si ce n’était pas un homme adulte. En tout cas, c’est le sentiment que j’avais. Je le laissa parler ensuite. Les paroles qui suivirent étaient justes. En effet, je n’étais pas venue prendre des nouvelles. Je savais qu’il se porterait bien et que son bras n’en était pas condamné. Finalement, il se tourna vers moi et continua à parler… Et ça y est, le voilà qui se plaint et qui se replaint… Mais il ne sait vraiment faire que ça, celui là ? J’ai comme l’impression qu’il ne se rends pas compte de la chance qu’il a. A ce moment là, j’aurais pu le tuer sans le moindre scrupule et on dirait qu’il l’a complètement oublié. Il pouvait m’accuser du regard autant qu’il le voulait, je soutenais son regard, ne regrettant en rien mon geste. Une fois qu’il eu fini, je lui lança un mouchoir en coton.

« Arrêtes donc de chialer… On dirait un gamin à qui on a confisqué un jouet. Tu sais que j’aurais pus faire bien pire. J’aurais pus t’arracher le bras, te couper doucement les testicules et/ou ton petit asticot voir carrément te tué. Dans le premier cas, tu ne pourrais jamais reprendre le boulot, dans le second, tu ne pourrais plus jamais contenté ta femme sexuellement et dans le troisième bah… ta famille à la rue, et abattue. Dans tout les cas, ce n’était pas ce que je voulais. Tu as une femme très charmante et très belle, sans doute trop bien pour toi, gamin. Au lieu de voir ce que je t’ai fait, concentre toi plutôt sur ce que j’aurais pu te faire à toi et à ta famille. »

Je soupire doucement et me redresse en retirant mes gants. Bordel, comment les femmes font pour supporter ces tenues ?! C’est lourd, inconfortable et étouffant ! Mais bon, je n’allais sûrement pas rester longtemps ici de toute manière même-ci là je n’avais qu’une hâte, c’était me retrouver en pantalon et chemise. Encore une fois, ce sont les hommes qui ont droit aux vêtements les plus confortables.

« Je ne suis ni venu imploré ton pardon, parce que, franchement, je m’en fous, et je ne suis pas venu non plus subir tes jérémiades. Je ne viens pas m’excuser ni prendre des nouvelles de ton états qui est, franchement, bien meilleurs qu’il aurait pu être. Je suis venue te donné quelque chose qui te revient de droit, c’est tout. »

Je lui tends alors la montre de son ancien Maître, intacte et encore très propre. A l’époque, je l’avais trouvé trop belle pour la revendre alors je la gardais. Plus tard, lorsque je commença à tué sous contrat, je l’utilisais pour connaître l’heure.

« Je pense, par contre, qu’elle aura besoin d’une petite révision… Elle retarde en fin de journée. »


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MessageSujet: Re: Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Icon_minitimeMar 17 Jan - 1:01



Your Soul Is Black.

« YOUR BLOOD IS COLD. »

St Bartholomew's Hospital, 1890.

Felix ne daignait pas lui adresser le moindre regard. De toute façon, il savait qu’elle allait sûrement abuser de sa force et du coup, de sa position. Car oui, le pauvre horloger, allongé au fond de son lit, le bras emplâtré, ne pouvait pas faire grand-chose. C’est tout juste s’il pouvait se gratter la cuisse. Il soupira doucement, se demandant toujours ce qu’elle lui voulait. Elle lui avait déjà brisé le bras, il espérait juste qu’elle ne vienne pas lui briser une jambe. Au pire, il pourrait toujours crier. Ce n’était certes pas la façon la plus courageuse de se protéger mais, dans sa position, c’était sans aucun doute la plus efficace. Après, il n’avait pas encore eu l’occasion de s’en servir, même s’il aurait pu signaler cette présence intruse dans sa chambre. Mais encore une fois, elle pouvait toujours lui briser la nuque et fuir par la fenêtre. Il soupira simplement. Felix était plutôt fin de carrure et n’avait jamais appris à se battre comme les gens de la rue, malgré son court séjour. Il y avait donc très peu de chances qu’il puisse avoir la moindre chance contre elle, surtout privé d’un bras. Il valait donc mieux ne pas chercher les embrouilles. Du moins plus qu’il n’en avait déjà.

Elle continua donc ses piques purement mesquines, Felix ne faisant que la sourde oreille. L’horloger se demanda alors si elle s’en rendait compte ou si elle y prenait un malin plaisir. Il préféra ne pas avoir de réponses et posa son regard sur elle quand elle déclara avoir quelque chose à lui. Lui aurait-elle volé quelque chose lors de leur entrevue dans la ruelle ? Il n’y avait pas vraiment fait attention mais il semblait bien que tout était à sa place dans ses poches. Il ne dit rien et la laissa s’approcher du lit, non sans une certaine appréhension. Il la vit lui tendre alors une montre. Grise, simple. L’horloger fronça les sourcils et la prit, intrigué et le cœur s’emballant. Bien évidemment qu’il reconnut la montre. Comme l’horloger fou qu’il était, il avait une mémoire impressionnante pour se rappeler des différents modèles de montres ou d’horloges qu’il avait vu passer entre ses doigts. Mais cette montre, il n’y avait jamais touché, il ne l’avait jamais ouverte. Il la regarda un instant, sans rien dire, ses yeux gris ayant pris une certaine dureté. Il se mordit alors la lèvre.

- Vous voulez que je la répare ?

Tous deux savaient qu’elle avait la propriété de Mr Forel, Maître horloger qui avait tout enseigner en détails à Felix. Ou du moins, ce qui restait à apprendre à l’apprenti. Quoiqu’il en soit, il ne sut dire si son assaillante voulait qu’il la garde, en mémoire à son mentor disparu, ou juste le narguer et la réparer simplement. Il garda encore le silence quelques instants, ne la faisant même pas tourner entre ses doigts, ne la remontant même pas, laissant courir les secondes avec ce très léger décalage qu’il était le seul à entendre. Il la posa alors sur ses cuisses, essayant de chasser les souvenirs ainsi que les sentiments de culpabilité qui l’envahissaient. Puis vint alors la colère. La colère de voir que finalement, la mort de Mr Forel n’avait servi à rien. Elle l’avait tué pour le voler et finalement, ne revendait même pas ses biens pour se faire un minimum d’argent. Felix se sentit alors profondément humilié et il bouillonnait de rage sous ses couvertures. Il baissa la tête, essayant de se contenir du mieux qu’il pouvait. Mais il se savait impossible à garder son calme plus de quelques secondes. C’est pourquoi il finit par lâcher d’un ton rauque et sourd :

- Vous l’avez tué… et vous ne l’avez même pas revendue ?

Il releva la tête vers elle, ses yeux gris semblant s’être éclaircis malgré son regard noir. Une très brève moue de rage passa rapidement sur son visage tandis qu’il avait détourné ses iris avant de lâcher avec dépit et mépris :

- Elle ne vaut rien de toute façon. C’est une vieille montre, trop pour être revendue à un bon prix, pas assez pour avoir une valeur. Vous auriez dû la vendre dès que vous avez tué son propriétaire.

Il regarda la montre qu’il fit machinalement tourner dans ses doigts, un air songeur sur ses lèvres, espérant juste qu’elle parte rapidement après cela. Cependant, il rajouta :

- Je pourrais vous la réparer si vous voulez… en échange de…

Il s’arrêta au milieu de sa phrase. D’une rémunération ? S’il lui avait dit cela, elle aurait sûrement répliqué qu’elle ne toucherait pas à son deuxième bras. Donc à quoi bon. Il n’était pas très difficile de cerner ce genre de personnages qui ne réagissaient qu’avec la violence physique.

- Oubliez.

Il se gratta machinalement la joue, le regard n’ayant pas quitté la montre.
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MessageSujet: Re: Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Icon_minitimeMer 18 Jan - 20:47



Your Soul Is Black

« Sorry for your lost. »



Le silence de Felix durant mes paroles ne me gêna pas, au contraire. Ce n’était pas plus mal. Après tout, je n’ai jamais aimé les longues disputes. Surtout que là, j’aurais eu le choix entre le tuer, ou partir et le laisser dans sa merde. Dans tout les cas, je me serais alors déplacé pour rien et ça, c’est bien une chose que je déteste. Quand j’ai un but dans la tête, je le maintiens. On pourrait donc, dire, que je suis ce que l’on qualifie une tête de mule mais ça, c’est une autre histoire…

Quand je lui rendis la montre, je vis bien dans son regard qu’il l’avait reconnu. Après tout, c’était là son métier et, entre nous, c’était la montre de son ancien Maitre. Je lui souris légèrement en hochant la tête. Bien sûr que je voulais qu’il la répare cette montre. A vrai dire, je l’aimais beaucoup aussi. Cet objet symbolise une époque lourde et dur que j’ai dû traversé. Une époque où je n’étais qu’une enfant vivant du vol et du meurtre. Ce petit morceau de métal et de verre avait aussi un petit coeur qui battait et, plus qu’un objet du quotidien, c’était un compagnon de choix. Mon regard n’avait pas quitté le petit objet qui était, à présent, posé sur les cuisses de l’horloger qui fini par ouvrir la bouche à nouveau et à me parler sur un tons rauque… Ses paroles me surprirent. Nos regards se croisèrent et je vis dans ses yeux la haine qui l’animait. Intriguée, je le laissa parlé sans rien dire du tout, respectant sa façon de pensé. Il est vrai que je n’avais pas pensé à ce genre de réaction en lui ramenant cette montre. Je m’attendais plus à lui faire plaisir mais, il faut croire que je l’ai sous estimé. Dans tout les cas, il n’avait pas tord, j’aurais dû la vendre… Tout voleur sensé l’aurait vendu le plus rapidement possible hors, je suis tout sauf sensé. Il se proposa de la réparé en échange de… de quoi ? Qu’avait-il eu en tête ? Bien trop de mystère autour de tout cela. Mon regard se pose sur son bras et je resta ainsi, silencieuse, juste à réfléchir. Au bout d’un moment, je me lève, toujours sans rien dire et tourne le verrous de la porte afin d’être sûr que l’on nous laisse tranquille avant de revenir m’asseoir sagement à coté de lui et d’allumer une bonne cigarette bien méritée.


« Tu ne me connais pas… Mais je connais ton regard. Tu as le regard d’un homme qui voit en moi un monstre de sang froid qui tue juste par plaisir. Et pour ce que j’en sais, tu n’as pas tord. Cependant, crois le ou non, j’ai un cœur… Cette montre date d’une époque où ma seule obsession était la survie. J’ai tué ton Maître, oui, mais ça aurait pu être n’importe qui d’autre. J’aurais préféré que ce soit un violeur de femme ou un brutaliseur d’enfant… Aujourd’hui, je n’essaye de tuer que ces dernières personnes là. Hors… toi… tu es un homme qui m’a l’air dévoué. Tu aimes ta femme, ça se lis dans ton regard. Et quelque chose me dit que tu ne l’as même jamais trompé. Des hommes comme toi, quoi que tu en penses, sont trop rare. »


Je voulais juste lui faire comprendre que je ne voulais pas lui faire de mal et que, si ça avait été aujourd’hui, je n’aurais sans doute jamais fait de mal à l’horloger. Après, je ne vais pas lui dire que je refuse tout les contrats qui inclus des innocents car je mentirais. Mais, il est vrai que je ne prends aucun plaisir à blesser ou tuer des innocents. Après, ça reste mon job. J’aurais voulu lui dire que moi même j’ai été amoureuse il y a longtemps que je savais ce que c’était la peur de perdre l’autre… Une raison pour laquelle je suis partie. Je ne voulais pas la mêler à mes bêtises. Je tire sur ma cigarette histoire de faire une pause et reprit mon discours.

« Je doute que le faite d’avoir gardé cette montre soit du gâchis. Au contraire même, elle m’a plus servis que l’argent que j’en aurais gagné à l’époque. Connaître l’heure, quand on fait mon job, c’est crucial. Aussi… peut-être était elle destinée à te revenir au final. Ton mentor a sans doute travailler dessus, l’a bidouillé voir fabriqué. Cela fait qu’il y a mit son temps, son cœur, son âme. Désormais, je pense qu’il est logique qu’elle te revienne. Elle est à toi à présent. Il faudra juste que je vienne chez toi un de ces jours pour en racheter une nouvelle. »

Je ris légèrement, cherchant à vouloir paraître plus humaine devant lui… Et peut-être aussi à me convaincre moi même. Depuis que j’ai quitté Riven, je pense avoir oublié ce que c’était d’être humain. A force de travailler avec la mort, on fini par oublié ce que ça fait d’être vivant.

« Je regrette de t’avoir brisé le bras… Tu semblais vouloir me demander quelque chose tout à l’heure. Dis moi ce que tu veux. Je te dirais après si c’est réalisable pour moi. »


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MessageSujet: Re: Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Icon_minitimeJeu 19 Jan - 11:38



Your Soul Is Black.

« YOUR BLOOD IS COLD. »

St Bartholomew's Hospital, 1890.

Felix la regarda partir fermer la porte sans dire un mot. Il n’avait pas vu si elle l’avait verrouillée mais en y réfléchissant mieux, cela semblait improbable. Les hôpitaux ne permettaient pas aux patients de pouvoir s’enfermer eux-mêmes dans la chambre, c’était insensé… S’il y avait une urgence, le personnel n’allait pas perdre du temps à enfoncer la porte. Quoiqu’il en soit, ses yeux gris la suivirent jusqu’à ce qu’elle retourne s’asseoir à côté de lui. Elle partit dans un long monologue que Felix écouta attentivement, les sourcils légèrement froncés, prenant bien en compte tout ce qu’elle disait. Qu’elle commençait à l’analyser comme si elle le connaissait. Cela agaça profondément l’horloger. Elle n’avait pas forcément tord sur certaines choses, mais elle ne pouvait pas le connaître rien qu’en voyant une photo de sa famille et en lui cassant le bras. Il ne dit rien, détournant juste le regard. Elle reprit sur le fait que la montre l’avait servi dignement et que maintenant, elle jugeait qu’elle devait lui revenir de droit, etc. Felix ne l’écoutait que d’une oreille. Le passé était le passé. Il avait enterré beaucoup de choses, tourné pas mal de pages et il n’aimait pas les allusions aux chapitres précédents.

Felix nota parfaitement les tentatives de la jeune femme à paraître gentille avec lui. Mais plus elle souriait, moins il avait d’en faire de même. Après, une certaine rancœur subsistait, c’était indéniable. Et même s’il n’aimait pas ressasser le passé, elle avait quand même tué un innocent, voire plus. Et être en présence d’un tueur n’était jamais très plaisant. Elle s’excusa alors pour son bras, chose à laquelle Felix ne répondit pas. Elle remit aussi sur la table la chose que l’horloger aurait voulue en échange. Au départ, il avait pensé à une rémunération, naturellement. C’était son métier après tout. Mais avec son bras handicapé, il ne pouvait pas la réparer pour l’instant, bien évidemment. Il fronça les sourcils et réfléchit, se demandant s’il pouvait tirer quelque chose de la possible culpabilité de Blackcat. Il aurait pu faire tuer quelqu’un, mais sa seule ennemie était là. Ou alors, des rivaux. Fergus, Barth… C’était les principaux à ses yeux. Surtout le noble Collins. Mais il ne l’avait pas revu depuis un moment, cela ne servirait à rien. Du moins pour l’instant. Mais l’idée de neutraliser chaque menace autour de lui était alléchante. De plus Fergus contrôlait une bonne partie de la pègre de Londres, cela ne pouvait que rendre service à la royauté. Il dit cependant :

- J’ai dit « oubliez ». De toute façon, pour l’instant, je ne peux pas la réparer. J’ai besoin de mes deux mains pour travailler.

Il n’avait plus vraiment grand-chose à dire désormais. L’excuserait-il ? Probablement jamais. Il baissa les yeux vers la montre toujours sur ses jambes et soupira doucement. Que pouvait-il en faire ? Il n’en voulait pas après tout. Cela lui rappelait parfois la famille de Mr Forel dont il n’avait plus eu de nouvelles après la mort de celui-ci. D’ailleurs, il ne se souvint même d’être allé à son enterrement. Peut-être justement parce que cela n’avait pas été le cas. Il était resté dans l’atelier, à travailler. Il avait fui, s’était caché, à moins que ce ne soit pas pure indifférence qu’il avait préféré ne pas faire ses adieux à son mentor à qui il devait pourtant tant. Ingratitude ou façon personnelle de faire son deuil ? Peut-être un peu des deux. Personne n’était venu lui faire une remarque cependant. Mais maintenant qu’il revoyait la montre et l’assassin de Mr Forel, tout ce passage de sa vie revenait peu à peu, comme s’il disait qu’il aurait pu mieux faire les choses. Mais non. S’encombrer de remords n’était pas une chose intelligente à faire. Le temps ne se remontait pas. Il ne fait qu’avancer, continuer.

- Gardez la montre, j’en ai des tonnes et je peux m’en faire autant que je veux.

Un ton glacial, indifférent. Tellement peu d’émotions dans sa voix, même s’il n’était pas agressif dans son ton. Il prit la montre et la tendit à son interlocutrice.

- Je vous la réparerai quand mon bras sera guéri. Ou alors, vous allez trouver un autre horloger, je ne suis pas le seul à Londres.

Il campa ses yeux gris dans ceux de la femme, n’affichant absolument aucune expression sur son visage, sauf un sourire insolent qui se dessina de plus en plus sur ses lèvres.

- Et non. Vous ne me connaissez pas.

D’un bref mouvement de tête, il lui fit signe de reprendre la montre qui se balançait très légèrement au bout de sa fine chaîne.
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Sarah Blackcat
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MessageSujet: Re: Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Icon_minitimeDim 22 Jan - 12:29



Your Soul Is Black

« Ill be back. »



Je nota la réaction du jeune homme lorsque je lui demanda ce qu’il voulait que je fasse pour lui. Il y avait réfléchis mais, finalement, il se résigna et me demanda à nouveau d’oublié cela. Je ne savais pas ce qui trottait dans la tête de cet horloger et cela ne me regardait pas. Bien sûr, je voyais bien qu’il ne pouvait pas la réparer de suite, c’était même logique. Après tout, je lui avais offert la montre il pourrait la réparer quand il le voudrait. J’étudiai son regard vers la montre, essayant de percer ses pensées en vain. Au bout d’un moment, il me demanda à nouveau de garder la montre, comme-ci, pour lui, ce n’était là qu’une montre ordinaire. Cela me choqua presque d’autant plus qu’il l’avait dit sur un tons pratiquement dépourvu d’émotion. Quand j’y pense, j’ai gardé quelques souvenirs, quelques reliques de l’époque où je travaillais en tant que chasseuse de prime. Après, ce n’était pas une relation de Maitre à élève commune que Riven et moi entretenions. En y repensant, je me mordis la lèvre, détournant le regard. C’était quand même étrange que Felix ne veuille pas récupéré une relique aussi symbolique.

Quand il me tendit la montre, je la récupéra du bout des doigts et vint caressé le verre. S’en était presque triste que je tienne à cette montre plus que Felix. Ce dernier me dit alors qu’il faudrait que j’attende si je voulais qu’il la répare ou alors d’aller voir ailleurs. Pourquoi être aussi glaciale à l’égard de cette montre ? Si ce n’était pas moi, j’aurais presque cru que c’était lui qui avait tué son propre Maitre. C’est alors qu’un sourire s’afficha sur son visage. Un sourire qui me donnait presque envie de le baffé. Grrrr à croire que ce mec n’en a pas fini de me faire enrager. Je secoua la tête et rangea la montre alors qu’il disait que je ne le connaissais pas. Je secoua la tête et rangea la montre dans un plie de ma robe.

« Non, en effet et je pense que ce n’est pas plus mal. On a tous nos secrets et certains sont plus dangereux que d’autres. Je ne sais pas ce que tu as fait mais… quelque chose me dit que tu n’es pas tellement meilleur que moi. »

Lui non plus ne me connaissais pas de toute manière. Malgré tout ce que j’ai dit, je suis certaine qu’il me voit encore comme une meurtrière sanguinaire. Même-ci nous avons sûrement avancé lui et moi, je doute qu’il m’ait pardonné et qu’il me pardonnera un jour. Mais, maintenant je fais ça pour le bien de la dernière personne qui compte pour moi. Si l’on tue par amour, est-ce vraiment un meurtre ? Sans doute une question à laquelle je n’aurais jamais de réponse.

« En tout cas, je ne veux pas savoir. Je vois clairement que ton point de vue sur moi ne changera jamais. Je ne cherchais pas à devenir ton amie non plus, mais je voulais qu’au moins tu comprennes pourquoi ton Maître est mort et mon ressentit par rapport à cela à présent, libre à toi de penser ce que tu veux. »

Je me lève alors et me dirige vers la porte. J’avais remplis ma mission, il était temps à présent de partir avant que ma présence ne devienne suspecte. Et, de toute manière, je n’avais plus rien à faire ici.


« Je reviendrais pour faire réparer la montre… »


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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Icon_minitimeDim 22 Jan - 20:22



Your Soul Is Black.

« YOUR BLOOD IS COLD. »

St Bartholomew's Hospital, 1890.

Felix la regarda prendre les montres avant que ses yeux gris ne se reposent sur la montre argentée que s’apprêtait à reprendre son interlocutrice. Il se perdit à nouveau dans ses pensées. Si elle estimait qu’il était le plus à même d’hériter la montre, et que lui-même ne s’en sentait pas digne, alors qu’en était-il d’elle ? Est-ce que la meurtrière méritait vraiment de porter cette montre qu’elle avait dérobée au cadavre de Mr Forel ? En vérité, pour Felix, elle revenait à la veuve de son mentor, celle dont il n’avait plus de nouvelles depuis la mort de ce dernier. Mais comment la retrouver ? Accepterait-elle au moins de l’écouter s’il revenait avec cette relique ? Personne n’aimait quand un passé douloureux resurgissait brusquement ainsi. Blackcat semblait ne pas s’en rendre compte. Et la voici qui le jugeait de nouveau, sans le connaître. S’il avait plus ou moins abandonné la famille de Mr Forel, c’était certes par irresponsabilité, mais il n’aurait clairement pas pu subvenir aux besoins d’une femme, de son bambin et de lui-même du haut de sa vingtaine d’années et de son incompétence légendaire à être social. Au final, le sort avait pris sa revanche avec Amy et Emma et certes un épisode de sa vie dont il s’était bien abstenu de dire à son épouse.

Il garda le silence cependant, écoutant son interlocutrice qui continuait de le prendre de haut. Cela l’agaçait à très haut point et il faisait un effort surhumain pour ne pas parler lui dire clairement ce qu’il pensait d’elle, encore une fois. Mais plus elle parlait et ne cessait de jouer la victime ou de se chercher une excuse, plus Felix avait du mal à se retenir. Il fit un mouvement circulaire de la tête afin de détendre sa nuque qui s’était crispée de rage. Il n’avait plus peur d’elle. Il avait de toute façon entendu des pas dans le couloir. Il lui suffisait donc d’appeler à l’aide si jamais elle se montrait trop sanguine à une éventuelle provocation qu’il n’aurait pas retenue. Alors qu’elle s’approchait de la porte, tout en lui promettant de venir faire réparer la montre, Felix eut un sourire. Un sourire plutôt mauvais mais tout aussi arrogant que le ton qu’avait adopté la criminelle tout le long de leur entrevue. Il se passa pensivement un doigt sur son sourcil, comme si cela lui permettrait de calmer ses relents de rage qui ne cessaient de monter en lui. Mais Felix étant un homme honnête, parfois trop, il ne put se retenir de dire avec un grand calme :

- Je n’ai peut-être pas fait les meilleures décisions du monde dans ma vie mais je peux assurer sans prétention que je suis sûrement une meilleure personne que vous. Certes, je m’ouvre peu aux gens que je ne connais pas mais je sais que mon argent, je l’ai toujours gagné honnêtement et légalement. Et de plus, je n’ai jamais agressé quelqu’un et encore moins tué.

Il marqua une pause avant de reprendre, souriant toujours.

- Donc oui, nous ne nous connaissons pas. Mais j’aimerais que vous arrêtiez de suite de me prendre de haut comme si je n’étais qu’un vulgaire mâle qui va se taper des putes ou encore l’horloger attardé mental.

Il reprit sa respiration, son visage devenant plus grave sans pour autant être menaçant.

- Je gagne mon argent en réparant des montres et faisant des horloges. Vous gagnez le vôtre en tuant des gens parce qu’on vous le demande. Donc non, effectivement, mon point de vue sur vous ne changera pas. Surtout si vous me prenez de haut en estimant que je suis pire que vous.

Il marqua une pause, la regardant dans les yeux. Il devait avoir tout dit. Un nouveau sourire, courtois cette fois-ci se dessina sur ses lèvres. Il inclina respectueusement sa tête avant de dire :

- Vous passerez le bonjour à votre famille. Adieu maintenant.

Car oui, il ne comptait clairement pas la revoir. Quant à la famille, il avait soigneusement choisi ce terme, conscient que ce soit une valeur étrangère à la tueuse. Après tout, elle ne devait pas tellement connaître le concept pour tuer des inconnus sans songer aux répercutions que cela pourrait avoir. Ce n’était pas extrêmement difficile à deviner. Elle devait être une personne bien solitaire, sûrement trop et cela ne faisait pas bon ménage. Il connaissait très bien deux autres exemples. Elle n’était que le troisième.
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MessageSujet: Re: Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Your Soul Is Black. [PV. Sarah Blackcat.] [Fini] Icon_minitimeLun 30 Jan - 13:46



Your Soul Is Black

« Yeah... I'm a bad bad girl.»



Je m’arrête alors qu’il me reprends sur mes paroles. Bien entendu, je l’écoute sans me retourner. Un léger sourire se dessine sur mon visage. Ce sont bien là les paroles dignes d’un homme innocent qui n’a jamais eu à commettre de crime dans sa vie pour une bonne raison ou une mauvaise. Car oui, quand on emprunte ce chemin, c’est parfois pour faire le bien. Je me souviens de ce petit garçon de couleur qui arpentais la ville, volant et partageant avec les autres enfants de son âge ou plus jeunes. J’étais déjà avec Riven lorsque je l’ai croisé. Il y avait une prime sur sa tête et, malgré tout, elle a décidé de le laissé partir… Bien sûr, moi, je voulais le livré. Comme je l’ai dit, il y a les bons et les mauvais. Il ne fait aucun doute quant à mon camp et je ne m’en cache pas. Londres sera une ville meilleure le jour de ma mort.

Il est vrai aussi que je le prenais de haut mais ça, encore une fois, c’était en moi. Je ne pouvais pas apprécier la gente masculine, cela m’était impossible. Pourtant, j’essayais de faire de mon mieux avec Felix, sincèrement. J’essayais d’être gentille mais c’était plus fort que moi d’être méchante avec les hommes… Sans compté le faite que je n’ai jamais été douée pour noué des liens autres que haineux avec les mâles. Je soupire doucement à cette pensée. Cependant, ce qui suivis était contestable. Si Forel ne l’avait pas recueilli et si il s’était refusé au moindre crime, il n’aurait pas vécu longtemps dans la rue. Cependant, quand il me dit de passé le bonjour à ma famille, cela me fit tressaillir… Maman… Je me mordis l’intérieur de la joue nerveusement avant de me tourner vers lui.


« Pour passé le bonjour à ma famille, il faudrait déjà qu’il m’en reste une... »


Je m’appuie contre la porte et pose ma tête dessus.

« Je crains que malgré tout nos efforts, aucun de nous ne peut comprendre l’autre. Je suis quelqu’un de mauvais, oui, et un jour je paierais pour ce que j’ai fait, j’en suis consciente. Tu sais, j’aurais aimé avoir ta chance, clairement je t’envie. Tu es marié avec une femme sublime, tu as un travail qui te plaît. Je ne sais pas si tu te rends compte de la chance que tu as. »

Je tapa légèrement ma tête contre la porte en fermant les yeux. J’aurais dû partir et l’ignoré mais… Il est tellement rare que je laisse les gens en vie. J’aimerais vraiment avoir ne serais-ce qu’un semblant d’amitié avec quelqu’un. Je m’en rendais bien compte à présent.


« Je ne veux pas te prendre de haut, mais mon expérience envers les hommes a été si mauvaise qu’il m’est difficile de croire qu’ils sont bien… Enfin… a quoi bon. Tu ne sais pas ce que j’ai vécu dans le détail et je suis certaine que tu t’en fiches. Prends soin de ta famille et n’oublies pas qu’il n’y a rien de plus précieux que ça dans la vie. »


Je restais appuyée contre la porte sans bouger. J’espérais qu’au moins il se rende compte à quel point la vie est difficile lorsque l’on est totalement seul.



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