★ About a girl :
➣Noblesse anglaise
➣20 ans et toujours pas d'enfant
➣Écrivaine à ses heures perdues
➣Tient des salons littéraires chaque semaine
➣Plus sociable on meurt
➣Ouverte à tous les plaisirs de ce monde Avatar : Isolda Dychauk Quartier Résidentiel : City of London Messages : 222Date d'inscription : 21/12/2017
Sujet: Ambrosine - She should have been a son Jeu 21 Déc - 23:56
Ambrosine Loretta Bellamy
« I won't close my eyes, like you want me to I am wild and free, I am untamable... I'm more than you'll ever see More than just your dirty pretty »
FT. Isolda Dychauk
CARTE D'IDENTITÉ
Nom : Bellamy Prénom(s) : Ambrosine Loretta Âge : 20 ans. Groupe : Noblesse
Nationalité : Anglaise Lieu de naissance : Du plus loin qu’elle se souvienne, la jeune femme n’a connu que Londres dans sa vie. Date de naissance : 14 janvier 1871 Situation Civile : Du haut de ses vingt ans, Ambrosine n’a pas encore de mari. Néanmoins, cela ne saurait tarder : ses parents sont bien décidés à la reléguer au premier bon parti qui se présentera à elle. Religion : Anglicane Orientation Sexuelle : Hétérosexuelle Profession : La demoiselle n’a évidemment pas besoin de travailler afin de subvenir à ses besoins. Elle se plaît cependant à organiser des salons et à publier ses œuvres sous un nom de plume. Quartier Résidentiel : City of London Activités Illicites : L’occasion ne s’est pas encore présentée à elle, mais l’idée à elle seule la fait frissonner.
Jolie petite histoire...
7 am : Lever de rideau
- Lady Ambrosine, il est l’heure de vous lever ! M’appelait la femme de chambre, tandis que je me cachais sous mon oreiller afin de tenter de fuir les rayons du soleil qui me brûlaient les yeux, depuis qu’elle avait ouvert en grand les rideaux de ma chambre. J’étais certes une lève-tôt, mais il y avait des limites à tout ; et mon dernier salon s’était achevé bien plus tard que prévu hier soir, aussi m’étais-je accordé quelques minutes supplémentaire enroulée dans le cocon que formait ma pile de couvertures.
- J’arrive, lui répondis-je en m’autorisant à fermer les paupières quelques secondes encore. Cependant, si la servante se montrait conciliante en ne pipant mot, la gouvernante, elle, ne voulait rien entendre. Je l’entendis toquer par trois fois avant d’ouvrir la porte en grand, faisant sursauter la demoiselle qui les yeux baissés vers le sol achevait de rassembler les éléments de ma parure.
- Il est l’heure. Votre petit déjeuner vous attends. Vous ne voudriez tout de même pas arriver en retard à votre leçon de violon ?
C’était bien entendu une question rhétorique, et j’étais assez sage pour considérer cette remarque désagréable comme ce qu’elle était : un ordre implicite. Mes couvertures me furent retirées, mon oreiller confisqué, alors qu’encore à moitié endormie je me frottais les yeux, en essayant de m’adapter à la luminosité ambiante. Manque de pot, le soleil tapait bien fort en ce début de matinée.
Je me redressais lentement, pour finalement me mettre debout et enfiler un châle par dessus ma robe de chambre, du temps que l’on me brossait les cheveux. Comme chaque matin, ma crinière avait encore fait des siennes, s’emmêlant durant la nuit lorsque j’avais le malheur de me mouvoir dans mon sommeil. Puis arriva la robe : l’un des magnifiques chefs-d’œuvre que Père m’avait envoyé de France. Mère désapprouvait les corsets à la française qui selon elle laissaient découvrir beaucoup trop de chair pour une jeune fille de mon âge ; mais nous n’allions pas à l’église aujourd’hui.
J’enfilais prestement mes jupons à l’aide de la femme de chambre, puis ma crinoline ainsi que mon corset, avant de revêtir la pièce finale et d’achever ma tenue par la paire de gants indispensable à la garde robe d’une demoiselle. Je détestais le contact du tissu directement sur mes mains ; je me rappelais néanmoins que je devrais les retirer pour manger, et que ce serait un jeu d’enfant que de les faire malencontreusement tomber discrètement sous la table. Mère ne serait pas déçu en tombant dessus plus tard dans la journée, mais j’aurais gagné quelques heures de liberté.
On fit glisser des escarpins à mes pieds. Ne restait plus qu’à me poudrer le visage et à ajouter du rouge. Instinctivement, je me dirigeais vers la coiffeuse tandis qu’armée de mon coffret, la servante ajoutait de la couleur à mon visage, sous le regard désapprobateur de la gouvernante.
- Ne me regarde pas comme ça Betty, cela me rend plus joyeuse.
Je vis celle-ci secouer la tête en désespoir de cause. Elle abandonnait le combat sachant bien que si Mère n’avait pas pu y changer quoi que ce soit, elle n’y pourrait rien. A la place, elle saisit la brosse pour achever l’œuvre de la femme de chambre, attelée à sa tache.
- Dis ? Tu crois qu’il y aura des macarons ce matin ? Lui demandais-je enthousiaste, ce à quoi la vieille dame me répondit d’un sourire.
- Votre Père les a demandés hier en cuisine.
8.30 am : Leçon de violon
Lorsque je passais la porte, le maitre n’était pas encore arrivé. Silencieusement, je m’installai à ma place habituelle, m’asseyant confortablement sur la chaise satinée. Près de celle-ci, mon instrument, sur le bois duquel étaient gravées mes initiales. Avec un sourire, je le saisissais pour entamer un morceau de mon enfance. Mère m’avait forcé à recevoir une éducation musicale depuis mon plus jeune âge. Si autrefois j’eus du broncher à l’idée de devoir chaque jour répéter les mêmes exercices rébarbatifs, je lui en étais aujourd’hui assez reconnaissante pour ne plus m’en plaindre. Chaque jour, j’explorais les œuvres de nouveaux compositeurs sous les ordres du maitre de musique qui strict mais bienveillant partageait avec moi sa culture si précieuse. Parmi mes professeurs, il était le seul à avoir sans effort aucun gagné mon admiration : son talent sans pareil était tout simplement impressionnant ! Si je découvrais des écrivains tous les soirs et posais parfois en cachette pour des peintres lorsque Mère avait le dos tourné, il m’était rarement arrivé de rencontrer un musicien tel que lui. Dire que moi, je ne maîtrisais que le violon ; j’avais du mal à imaginer comment un homme de classe moyenne tel que lui avait trouvé le temps et les connaissances nécessaires à l’apprentissage du piano et de la cithare, en supplément de mon instrument.
Bientôt l’homme qui occupait présentement mes pensées arriva, et je déposai mon violon sur son socle afin de le saluer de façon formelle.
- Monsieur, le gratifiais-je en accompagnant mes paroles d’une légère courbette. Il n’était ni comte ni duc, mais le méritait à mes yeux.
- Mademoiselle, répondit-il en français.
Parfois lors de nos leçons de musique, il m’apprenait à parler sa langue natale. J’avais depuis toute petite été fascinée par la France, et cela grâce à lui. Ses récits et anecdotes étaient plus divertissants encore que les ragots qui circulaient parmi le Monde, tellement que je me faisais par moment distraire et laissais échapper une fausse note. A cela il me rappelait de me concentrer et nous reprenions notre cours en silence. Tel était notre rituel chaque matin depuis que j’étais en âge de frotter des cordes.
- C’est un nouveau violon que vous avez là ? l’interrogeais-je en l’observant sortir de son étui un instrument flambant neuf.
- C’est exact milady. Un violon de la maison Collin-Mezin, m’expliqua-t-il en me tendant l’objet afin de me permettre de l’observer plus en détail.
- Grace à votre performance au théâtre, mon mécène a financé cette petite merveille. Merci encore Miss Bellamy de m’avoir accompagné quand bien même… Continua-t-il avant que je ne l’interrompe.
- Je suis heureuse d’avoir pu vous apporter mon aide. La réputation des actrices ne m’importe guère. Au contraire, je suis bonne amie avec les demoiselles de Drury Lane depuis leur dernière performance l’été dernier. Vous devriez les observer jouer, elles sont exceptionnelles, lui conseillais-je avec mon plus beau sourire.
- C’est parce qu’elles s’entrainent dur pour cela. Ce que vous devriez faire au lieu de bavarder. Allez au travail, me dicta-il en me déposant mon instrument dans les bras. Faites moi donc écouter ce que nous avons travaillé la semaine dernière.
11 am : L’heure du Thé
Le thé avait toujours été un rituel immanquable dans la famille. Chaque matin avant le repas, un plateau nous était apporté dans le grand salon, au sein duquel nous nous installions afin de déguster notre boisson chaude accompagnée de scones faits maisons. La leçon de lettres s’étant terminée plus tard que prévue ce jour là, je me hatais afin de rejoindre la pièce principale où étaient déjà attablés mes parents. Tasse en main, ils me saluèrent avant de m’inviter à m’asseoir à leurs côtés. Le salon était silencieux : Père lisait le journal tandis que Mère lisait la dernière missive qu’elle venait de recevoir de mon frère ainé, qui nous avait quitté il y a déjà des années afin d’obtenir une position. Force était de constater qu’il avait désormais une bonne situation, et constituait un assez bon parti pour que Mère ne le laisse choisir seul son épouse. De toute manière, ce n’était pas comme s’il manquait de temps afin d’effectuer sa sélection : il était un homme. Moi, en revanche, j’avais eu le malheur de naître femme, et le rôle qui m’incombait forçait ma génitrice à redoubler d’efforts dans ses recherches. Un homme à marier, elle m’en cherchait un depuis longtemps. A vrai dire, elle avait réussi à trouver quelques âmes perdues malgré ma réputation – après tout nous n’étions pas sans le sous. Pourtant, ce n’étaient pas les rumeurs qui ternissaient mon image qui avaient repoussé les pauvres malheureux, mais mon caractère qu’elle même déterminait irascible.
Le premier homme était pourtant bien parti. C’était un homme charmant dont la barbe bien taillée était encore brune – ce en quoi je remerciais Mère. Toujours attentif à mes besoins, il avait pris l’habitude de me couvrir de cadeau dans l’espoir de gagner mon affection. J’étais forcée d’avouer que cela avait été efficace. S’il n’avait pas été le Darcy à l’Elizabeth Bennett que j’étais alors, je m’imaginais aisément passer ma vie à ses côtés, entourée de présents pour le restant de mes jours. Et sans doute cela aurait été le cas, si pris de jalousie en me voyant rire en compagnie d’un autre homme il ne m’avait pas proscrit tout présence masculine. Il ignorait à l’époque que cette disposition que j’avais pour l’humour n’était que le plus innocent de mes penchants. De fait, il repartait le lendemain en calèche après des mois passés à me courtiser inutilement, me rappelais-je en portant la tasse de thé encore brûlant à mes lèvres.
Le second, tentais-je de me remémorer, était un gentleman particulièrement religieux – et j’avais beau passer mes dimanches à l’Église à écouter les sermons du prêtre, je n’étais décidément pas prête à en entendre plus une fois au sein de mon propre foyer. Exceptées les leçons de morales qu’il prodiguait à qui le voulait bien, je réalisais rapidement que ses conversations étaient plates et dénuées d’intérêt. Il n’avait aucune ambition, aucun rêve. Le seul songe qui berçait ses nuits était d’atteindre le paradis qui était promis aux hommes bons ; aussi aspirait-il à une vie « sans péchés » telle qu’il la définissait. Ses intentions étaient plus que louables, mais à quoi bon mener une vie sans accrocs si celle si était également sans attraits. Après tout Dieu m’avait toujours pardonnée. Et j’étais certaine qu’à l’inverse du jeune homme, il me pardonna encore lorsque je fis découvrir à ce dernier sa première fumerie d’opium.
- Votre frère demande de vos nouvelles mon enfant, ma mère interrompit le cours de mes pensées.
- Plait-il ?
- Il s’inquiète de savoir que vous n’êtes toujours pas mariée. Si seulement vous vous rendiez à l’évidence : une femme a besoin d’un homme à ses côtés.
J’esquissai un sourire, ayant compris à son attitude le point qu’elle tentait de souligner.
- Venez en au fait, l’incitais-je sans douter un seul instant des mots qui passeraient ses lèvres.
- Monsieur Dreiser a demandé l’autorisation à votre père de vous courtiser. - Soit, lui répondis-je indifféremment en me resservant une tasse de thé. Qu’il fasse donc.
2 pm : Promenade entre amies
Comme chaque après midi, Lady Carey venait me chercher en compagnie de sa sœur ainée. Lorsque l’une des servantes leur ouvrit la porte ce jour-ci, j’étais déjà en bas des escaliers, parasol en main.
- Bonjour mesdames, les saluais-je en m’inclinant. Elle me rendirent naturellement la politesse, m’invitant à les rejoindre dans les jardins. Sans hésiter un seul instant, je les guidais vers les plants d’acacia qui jonchait le parterre de fleurs afin qu’elles puissent s’asseoir et les observer depuis le banc reservé à cet effet.
C’était une journée d’avril ensoleillée, si bien que nous aurions sans doute souffert de ses rayons sans la présence de nos parasol. Une fois n’est pas coutume, je me félicitais d’avoir abandonné mes gants pour le confort de garder les mains nues. Si mes amies ne semblaient pas s’en offusquer, c’est que cela ne devait pas être bien important. Quand bien même, la plus décente des nonnes s’en serait délestée sous la douce chaleur qui nous enveloppait. Compte tenu des circonstances, je m’autorisais même à soulever de quelque peu mes jupons, non sans avoir vérifié au préalable ne pas me trouver à la vue des manoirs voisins. La plus jeune des sœurs laissa échapper un hoquet de stupeur en découvrant mes chevilles ainsi dévoilée, mais je doutais que l’affaire ne fasse plus de bruit que cela : à quoi bon tenter de l’ébruiter alors que déjà les rumeurs circulaient sur moi. Cela n’empêchait pas malgré tout les jeunes femmes de mon âge d’apprécier ma compagnie, aussi compromettante soit-elle. A mes côtés, elles pouvaient s’amuser loin des convenances et de l’étiquette, oublier leur éventail, enfiler de trop petites chaussures qui appartenaient autrefois à leur mère – je m’en souciais guère.
- Avez vous entendu la dernière nouvelle ? On prétend que Lady Carroll aurait témoigné un intérêt particulier au frère de son mari ! Quel scandale !
S’il y avait bien une chose dont je me tenais informée, c’était bien des rumeurs. Que dire de plus : elle m’amusaient autant qu’elles m’intriguaient. Car si la plupart étaient bien entendu infondées, chaque mensonge avait sa part de vérité. Aussi je l’enjoignais à continuer tandis que je me levais pour poursuivre mon chemin jusqu’à l’orangerie.
- Elle l’aurait rencontré il y a quelques jours lors d’une petite réception organisée dans sa maison de campagne. Il paraîtrait même qu’elle l’ait reçu dans le petit salon !
Rapidement, je me désintéressais de l’histoire de la malheureuse Lady Carroll que je savais bien trop sage pour de telles excentricité. Je décidais de ré-orienter notre conversation sur un sujet m’étant beaucoup plus familier.
- Qu’en est-il de votre correspondance avec le duc de Devon ? L’interrogeais-je animé d’une sincère curiosité.
A ces mots ses joues rosirent, avant qu’elle ne cache son embarras derrière un élégant éventail blanc. Elle l’agita quelques secondes nerveusement avant de finalement oser prendre la parole.
- Je l’ignore Lady Ambrosine, soupira-t-elle à la manières des héroines de roman.
- C’est un bon parti, la rassurais-je.
- S’en est un, me confirma-t-elle alors, comme pour s’en convaincre elle même.
- Quelle est donc cette chose qui vous retient ?
Elle marqua une fois de plus une brève pause en prenant garde à ne poser son regard sur aucune de nous deux.
- Eh bien s’il refusait le mariage…
Je ne pus m’empêcher de glousser, pour ne m’arrêter que lorsque j’observais son malaise grandir.
- Alors chère amie vous aurez vécu une expérience fantastique que vous ne devriez pas dénigrer ainsi.
9 pm : Salon
- Emma, les gâteaux sont-ils prêts à être servis ?
Je la vis hocher la tête avant de retourner s’affairer à la préparation de la table.
- Qu’en est-il des plumes ? Sont-elles disposées ? L’encrier a-t-il été placé à côté dis moi ?
Si mon flot de question la rendait nerveuse, elle n’en laissait rien paraître. A chaque interrogation, la jeune femme acquiesçait : elle était désormais habituée à ce que je repasse sur le moindre de ses gestes. J’avais pour réputation de tenir mes salons d’une main de fer – et c’était ce qui les rendait d’une qualité exceptionnelle. On pouvait en penser ce qu’on voulait : rien n’allait de travers durant ces quelques soirées de travail. Car voilà bien ce que cela était : du travail intensif qui en quelques heures devait refléter nos progrès de la semaine. Un chapitre en plus, une relecture, je ne tolérais pas que l’on passe la porte sans apporter quoi que ce soit de novateur à notre petite assemblée.
Satisfaite des efforts jusque là fournis par la domestique, je jetais finalement un dernier coup d’oeil de la nappe immaculée aux plateaux de sucreries que le cuisinier avait fait porter avant d’aller se coucher -tout devait être parfait. Ce n’est qu’une fois satisfaite que je m’autorisais à m’asseoir sur le fauteuil du petit salon afin de regrouper mes propres écrits à présenter aux amis et collègues qui seraient présents ce soir : une lettre, des passages de romans retravaillés et un manuscrit vierge d’annotations qui se verrait inauguré aujourd’hui.
J’eus à peine le temps de rassembler mes propres affaires que déjà le majordome annonçait l’arrivée des premiers convives, que j’invitais à prendre place à l’endroit même où j’étais précédemment assise, pour venir à mon tour accueillir les nouveaux arrivants et les guider jusqu’à la pièce aujourd’hui réservée. Comme j’avais pu le faire, ils rangèrent leurs documents, pour finalement les poser face à eux sur la petite table. Les plus impolis se servirent parmi les gâteaux face à eux, tandis que ceux aux manières irréprochables attendirent que je les y invite. Bientôt la salle fut pleine, à l’inverse du plateau de nourriture qui se vida à une vitesse remarquable. Enfin put débuter la séance de lecture.
Comme d’ordinaire, l’enthousiaste Mrs Brindstone ouvrit le bal, tandis que les hommes allumaient nos cigares, l’oreille attentive. Afin de laisser s’envoler la fumée qui lentement s’échappait de nos bouches, je vis Emma ouvrir les fenêtres, comme je lui avais indiqué avant que ne commence notre rencontre. Le fait qu’elle ait respecté cette recommandation me mit néanmoins le sourire aux lèvres ; je lui proposais de nous rejoindre.
- Je ne sais ni lire ni écrire Madame, s’excusa-t-elle, le rouge au joue. A sa place, sans doute me serais-je sentie plus mal encore, alors que certains invités la dévisageait avec compassion. Moi-même ne me laissais-je pas aller à de telles extrémités : la petite n’était pas idiote après tout, elle n’avait qu’à apprendre.
- Vous savez néanmoins écouter.
Si l’hésitation fut grande, elle se résolut pourtant à nous rejoindre, refusant néanmoins les cigarettes qui lui furent proposées. A chaque récit, la jeune fille s’émerveillait et nous surprenait en ponctuant nos comptes rendus de commentaires pertinents. A sa manière, elle nous indiquait quels éléments toucheraient un public plus grand que ce dont nous avions l’habitude, à tel point que les gentlemen reconnurent que cela avait été du génie que de l’inviter aujourd’hui.
Lorsque vint mon tour de présenter mes œuvres, elle me vit annoter mon texte des remarques qui m’avaient été adressées et me demanda avec une curiosité non dissimulées de quoi il était question. A cela, je ne lui répondis qu’une seule et unique phrase qui lui fit monter les larmes aux yeux.
- Tu me le diras toi même lorsque nous t’aurons appris à lire, d’accord ?
CARACTÈRE ET TEMPÉRAMENT
Notre chère Lady Ambrosine ? Eh bien somme toute, on la décrit comme une personne tout à fait charmante !
Une jeune fille angélique
« Je ne puis souffrir votre médiocrité »
Une enfant docile et conformiste. Quelle chance pour sa douce mère !
« Un mari ! Pourquoi diable souhaiterais-je me contenter seulement d’un seul homme ? »
Bienveillante à la manière des prêtres les plus pacifiques
« Je n’oserais dire que je ne l’apprécie pas. J’affirme simplement que nos salons seraient de bien meilleure qualité si la maladie venait enfin à l’emporter »
Quelques fois un peu crédule
« Voyons Tommy, je sais bien que vous nous rendez visite chaque semaine dans l’éventualité de rejoindre mes appartements. »
Une demoiselle désintéressée comme on n’en trouve plus
« Evidemment que je me rendrais chez Lady Anne. On raconte que ses salons n’accueillent ni plus ni moins que le grand Oscar Wilde »
Discrète comme toute enfant bien élevée
« - Lady Ambrosine, votre réputation vous dépasse ! - Grand bien me fasse, que Londres sache que ses femmes ne sont pas aussi dociles qu’il n’y parait »
Habituellement serviable
« le service à thé est à votre droite. Je vous invite à vous servir de votre main si espérez une boisson encore chaude ».
Parfois quelque peu égoïste
« - Quel intérêt trouverez-vous à récolter l’argent de vos livres ? -A aider ceux qui ne peuvent les lire »
Emotive, comme toutes ses consœurs
« La seule raison acceptable pour une femme de pleurer est d’être reléguée à la coupe des oignons »
Une Lady fainéante qui ne fait rien de ses après midi
« -Mademoiselle, votre journée est déjà complète ! - Peu m’importe si le soir doit tomber avant que notre salon ne débute, il ne sera pas reporté »
Bien entendu fausse, comme il est fréquent dans son milieu
« Pourquoi donc dissimuler ce que tout le monde sait déjà ? »
Froide envers les hommes
« A quoi servent les lèvres si ce n’est à embrasser ? »
Parfois on la dit idiote
« Fini avec les racontars de la Cour, nous sommes entre bonnes gens, parlons donc politique ».
On la prétend incertaine
« Je sais ce que je veux, et je ferais tout pour l’obtenir »
Souvent même négative
« La vie est le plus beau cadeau que l’on ait pu m’offrir, et ce ne serait qu’en ternir sa considération que de la passer à se lamenter »
A en devenir négligente avec ses hôtes
« Prenez garde à ne pas asseoir lady McCarthy près de son mari. La pauvre femme ne peut le souffrir ces derniers temps ».
Mais avant tout, une femme prudente
« Qui ne risque rien n'a rien »
Toujours sage et décente
« A quoi servirait donc un corset si ce n’est pour le plaisir de le délacer ? »
En définitive, une perle de la haute société anglaise.
CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES
Les musiciens commençaient à installer leurs instruments dans le petit salon. Les hommes, cigares en bouche, discutaient politique en se pavanant devant les dames un verre de cognac à la main tandis que leurs femmes, plus discrètes mais non moins bavardes, échangeaient sur les dernières modes. Plus loin près des gâteaux s’était formé un petit groupe qui parcourant une lettre des yeux, s’interrogeaient sur le profil de leur hôte. C’est que la lady se faisait attendre, bravant les limites de leur curiosité pour laisser peu à peu place à leur imagination débordante.
Alors que chacun parcourait attentivement des yeux l’invitation qui leur avait été envoyé, Mrs Brindstone fut la première à s’exprimer.
- Il paraît que Miss Bellamy est encore une jeune enfant ! s’exclama-t-elle d’un ton teinté de surprise.
Sir Camden la corrigea aussitôt le sourire aux lèvres.
- La jeune femme est de petite taille mais est déjà en âge de se marier. J’ai entendu sa mère mentionner qu’elle était déjà en quête du meilleur parti pour son enfant.
- C’est que Lady Ambrosine est très belle, de ce que l’on raconte ! Elle aurait supposément la taille parfaite au port du corset, ajouta sa fille.
- Ca, c’est parce qu’elle n’a pas de poitrine pour le remplir, commenta nonchalamment Sir Leonard sans relever la tête, feignant un désintérêt total pour la conversation en jouant avec sa montre à gousset.
- Foutaises, il est dit que malgré son visage de nourrisson, elle aurait déjà un corps de femme ! Rétorqua l’instigatrice même de ce partage de rumeurs.
- Si cela avait été le cas, elle aurait été mariée depuis bien longtemps, finit par proposer son interlocuteur. Tous semblèrent se ranger à son avis.
- Et puis ne parlons pas de ses cheveux, relança Mrs Brindstone. L’on dit qu’elle aurait hérité de la chevelure de son père, pauvre enfant.
- Des boucles rousses ? Quelle horreur cela doit-être à placer sous un chapeau. Dire qu’elle aurait pu avoir les mêmes mèches blondes que sa mère, commenta son aînée en les rejoignant avec une tasse de thé chaud.
Cependant, un autre point attira l’attention de Sir Leonard :
- Mais c’est qu’avec ses yeux bleus et sa tignasse rousse elle s’apparenterait à ces foutus écossais !
- Oh mais ses manières sont bien anglaises, ajouta Lady Camden. On la décrit comme douce et délicate, dotée de mains de pianistes aux doigts longs et fins.
- Ce n’est donc qu’une maigrelette. Comment voulez vous lui trouver un époux si ses hanches sont aussi larges que sa tête. Moi je vous le dis, c’est une femme qui n’enfantera point ! Renchérit son père.
Cela fit rire sa femme qui se permit d’ajouter :
- Elle a pourtant de bonnes joues. On la décrit parmi les gens du monde comme une véritable petite poupée.
- Une poupée certes, mais qui manque de couleurs ! Il paraît que contrairement à nos demoiselles, la jeune fille ne rougirait à rien, s’offusqua presque son amie.
Mrs Camden acquiesca.
- Ma sœur ainée connaît la demoiselle depuis son plus jeune âge. Il semblerait qu’elle soit doté d’un regard malicieux et de lèvres charnues des plus vulgaires. Il n’y a rien de ce qui fait une femme chez elle. Lady Ambrosine ne possède rien de doux ni de modeste, se vantant de l’arrogance et de l’excentricité de l’homme moderne.
Dans la vraie vie, je suis...
Quel est ton pseudo ? Echo Un mec ou une fille ? Une lady Quel est ton âge ? 20 ans Comment as-tu connu le forum ? Via Bazzart Un avis dessus : Il est superbe. Mais l'étudiante en culture anglaise que je suis a surtout bavé sur le contexte As-tu un DC ? Pas encore Pv/scénario/Inventé ? Inventé Code de validation : [Validé par Amy !]
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<t>Isolda Dychauk</t> → <y>Ambrosine L. Bellamy</y>
plumyts 2016
Indianna Peters
Âge : 25 Emploi : Servante, fille à tout faire. Informations : Se pense orpheline ➸ Es servante pour Miss Bolton au bordel depuis toujours ➸ Est en réalité la fille illégitime de M. Harrington. Mais ignore tout, évidement ➸ Est sous la protection de Miss Bolton pour une obscure raison, mais la considère comme une mère. Même si cette amour n'est pas réellement réciproque ➸ Travail très dure chaque jour, mais ne s'en plein jamais ➸ Ne sais pas lire mais tente d'apprendre seule ➸ Parle assez peu, mais écoute beaucoup ➸ Peu avoir un tempérament de feu. Pourtant la plupart du temps elle sera douce, agréable et serviable ➸ Malgré son corps de femme c'est une enfant qui à grandi trop vite ➸ Son plus grand plaisir, courrir dans les champs sous la pluie. Ce sentir libre et sans attache ➸ Est "amoureuse" d'un homme qu'elle ne connais pas an réalité ➸ Dessine parfois le soir à la lumière d'une bougie, quand Morphée lui refuse ses bras. Avatar : Sophie Turner Quartier Résidentiel : Londres Messages : 482Date d'inscription : 29/09/2016
Sujet: Re: Ambrosine - She should have been a son Ven 22 Déc - 10:38
Oh bienvenue parmi nous Quel choix de célébrité J'ai hâte de connaitre plus ton personnage encore. Et au plaisir de jouée peut-être avec toi.
Felix J. Adler
Admin
Âge : 38 Emploi : Horloger Royal. Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler. Avatar : Johnny Depp Quartier Résidentiel : Lambeth. Messages : 3763Date d'inscription : 14/09/2016
Sujet: Re: Ambrosine - She should have been a son Ven 22 Déc - 11:39
Bienvenue ! J'ai hâte de découvrir ce personnage.
Si tu as des questions n'hésite pas à venir me trouver ! (Et me tape sur les doigts s'il y a quelques anachronismes par ci, par là. *sort*)
Fergus Lynch
Âge : 36 Emploi : Fondeur Informations : Orphelin déposé au seuil d'une institution quelques semaines après sa naissance ✘ Ignore tout de ses origines, et n'y accorde aucune importance ✘ Fraie dans le monde de la petite délinquence depuis sa plus tendre enfance ✘ Ancien chef d'une bande gosses aventureux, à présent dissolue ✘ Suite à ça, a passé plusieurs mois en maison de correction ✘ La mort d'un de ses meilleurs amis, atteint de syphilis, a suffi à le convaincre de ne pas s'approcher des prostituées, règle qu'il suit toujours ✘ A fondé la Tribu, gang des rues sévissant à Whitechapel, dont il connait les moindres recoins ✘ Participe régulièrement à des combats illégaux organisés dans des bars, desquels il tire un joli pactole, ainsi que quelques petites cicatrices sur tout le corps ✘ Amateur d'armes blanches, il se sépare rarement de son couteau de boucher, tout comme de son vieux chapeau melon ✘ Se moque bien des forces de police, avec lesquelles il n'hésiterait pas à en découdre ✘ Ne voue que mépris à l'aristocratie et aux autres parvenus, mais grâce aux paiements reçus en échange de l'aide de son gang, il recrute de plus en plus d'adeptes, et accroît l'influence de la Tribu : son ambitieux objectif n'est autre que de faire tomber sous sa coupe Whitechapel et Southwark, pour mieux leur donner un second souffle, ainsi qu'une capacité de réponse envers les injustices infligées par les strates plus aisées de la société. Avatar : Michael Fassbender Quartier Résidentiel : Les bas quartiers de Whitechapel, son modeste fief Messages : 365Date d'inscription : 05/10/2016
Sujet: Re: Ambrosine - She should have been a son Ven 22 Déc - 12:35
Bienvenue parmi nous, miss ! Et bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: Ambrosine - She should have been a son Ven 22 Déc - 15:16
Merci à tous pour cet accueil
Vous allez bientôt découvrir que mon Ambrosine est un personnage haut en couleur Et son avatar était juste parfait. Isolda respire la classe et la choupitude (si si, ça existe comme mot )
Et ne t'inquiète pas Felix, je ne taperai pas trop fort (En vrai rien que mon avatar actuellement est un anachronisme alors je jugerais pas. Mais je te retourne la proposition, si tu as des questions concernant l'époque je suis dispo. Je suis pas spécialisée en histoire mais ça fait partie du programme, donc j'ai certaines connaissances en criminalité, éducation et mode de l'époque. Pour les lois en revanche, je passe mon tour, je préfère la civi /BRIQUE/)
Joséphine E. Morel
Âge : 28 Emploi : Officiellement aucun, officieusement romancière. Informations : ◈ Fiche de présentation
◈ Fiche de liens
◈ Mes RPs
✎ Eugène Morel est le pseudonyme utilisé pour signer ses romans.
Joséphine est féministe et fait de ses convictions le sujet principal de ses romans.
Habite la demeure du cousin de son père, M. Devlin Stanton, dans The Strand.
Afin de mousser son inspiration pour ses romans, Joséphine s'habille parfois en homme pour se promener incognito dans les rues de Londres. Avatar : Helena McKelvie Messages : 1620Date d'inscription : 25/11/2016
Sujet: Re: Ambrosine - She should have been a son Ven 22 Déc - 16:06
Amy est très douée dans son domaine, la couture. ⊹ Ressentais une profonde frustration envers son mari durant les cinq précédentes années, ce qui l'incitait à accepter plus facilement les avances d'autrui. ⊹ A des tendances névrosées et borderline. ⊹ Ne supporte pas/ou difficilement les enfants en bas âge. ⊹ Apprécie la compagnie de l'alcool et du tabac bon marché. ⊹ Est d'une grande immaturité. ⊹ Très facilement morte de jalousie en compagnie d'autres femmes. ⊹ Manque de confiance en elle-même et a souvent besoin qu'on la rassure sur son apparence. ⊹ Passe beaucoup trop de temps devant le miroir à peigner ses très longs cheveux noirs. ⊹ Femme de Felix J. Adler. ⊹ A ouvert récemment un bordel de luxe dans un vieil hôtel rénové de Whitechapel. Avatar : Eva Green Quartier Résidentiel : Londres Messages : 3210Date d'inscription : 17/09/2016
Sujet: Re: Ambrosine - She should have been a son Sam 23 Déc - 20:01
Bienvenue !
Hâte de voir la suite de ta fiche, n'hésite pas si tu as des questions, mp nous !
Invité
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Sujet: Re: Ambrosine - She should have been a son Sam 23 Déc - 21:46
★ About a girl :
➣Noblesse anglaise
➣20 ans et toujours pas d'enfant
➣Écrivaine à ses heures perdues
➣Tient des salons littéraires chaque semaine
➣Plus sociable on meurt
➣Ouverte à tous les plaisirs de ce monde Avatar : Isolda Dychauk Quartier Résidentiel : City of London Messages : 222Date d'inscription : 21/12/2017
Sujet: Re: Ambrosine - She should have been a son Lun 25 Déc - 2:31
Merci
Devlin Stanton
Âge : 40 Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles. Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.
-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.