Oh Lord tell me you love me, am I Lillith or am I Eve? [Faustina/Ambro]



 
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Oh Lord tell me you love me, am I Lillith or am I Eve? [Faustina/Ambro]

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Ambrosine L. Bellamy
Ambrosine L. Bellamy

Âge : 26
Emploi : Ecrivain
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★Liens : Darling, I don't need no princes, I'm no damsel in distress

★ 6/5 rps (Overbookée)
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➣Noblesse anglaise
➣20 ans et toujours pas d'enfant
➣Écrivaine à ses heures perdues
➣Tient des salons littéraires chaque semaine
➣Plus sociable on meurt
➣Ouverte à tous les plaisirs de ce monde
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MessageSujet: Oh Lord tell me you love me, am I Lillith or am I Eve? [Faustina/Ambro] Oh Lord tell me you love me, am I Lillith or am I Eve? [Faustina/Ambro] Icon_minitimeLun 12 Mar - 22:48



"Oh Lord tell me you love me, am I Lillith or am I Eve?"


Ambrosine & Faustina



Mes talons claquaient sur le sol alors que je guidais d’un pas assuré mon amie vers l’un des lieux que j’avais énormément fréquenté, au point d’en devenir une fidèle cliente, lorsque j’avais commencé à travailler sérieusement ma plume. De fait, le propriétaire ne manqua pas ma présence depuis la fenêtre face au comptoir, si bien que je le vis s’avancer à notre approche lorsque nous atteignîmes la porte.

- Lady Bellamy, c’est un honneur de vous recevoir, me salua-t-il en inclinant légèrement la tête en signe de respect.

C’est sans honte aucune et sous le regard des clients masculins de l’établissement que je lui rendis la politesse, en ôtant délicatement mon chapeau avant de passer la porte, comme il m'avait enjoint de faire. Un simple regard à Faustina m’indiqua qu’elle en faisait de même – nous nous dirigeâmes alors à la suite du patron jusqu’à arriver face à une table que je ne connaissais que trop bien.

- Vous serez installées près de la fenêtre portant sur la rue marchande, comme à votre convenance, m’indiqua-t-il.

- Quelle délicate attention Graham !

A peine eus-je terminé de le remercier que je me précipitais vers mon emplacement favoris, carte à la main. La décence me poussa néanmoins à inciter mon invitée à faire son choix avant de soumettre moi-même ma sélection au vieil homme qui attendait patiemment près de notre table.

- Un thé à la rose accompagné d’un plateau de scones. Nous resterons sans doute quelques heures, veillez à ce que notre assiette ne se vide point.

Une fois cela réglé, mon attention se porta de nouveau sur la demoiselle que j’avais conviée en ce jour. Quoi de mieux qu’un agréable salon de thé pour inciter à la conversation et encourager la bonne parole ? Car c’était bien de religion que nous nous apprêtions à discuter en savourant notre boisson chaude et nos petits gâteaux. A vrai dire, le dialogue avait déjà débuté lorsque je l’avais croisée en rentrant de chez moi, à la sortie de l’Eglise ; dialogue auquel j’avais coupé court lorsqu’un courant d’air froid avait traversé nos vêtements fins. Si ma parure pouvait me protéger des intempéries, quelles qu’elles soient, je doutais du fait que les maigres guenilles qui recouvraient la pauvre Faustina auraient pu en faire de même, aussi avais-je pris l’initiative de l’inviter à se réchauffer auprès d’un bon feu. J’aurais bien évidemment apprécié pouvoir l’inviter au domaine Bellamy, mais je doutais que Mère supporte bien longtemps la présence de l’une de celles qu’elle nommait communément les pauvresses du pays au sein de son petit salon – et qui plus est, une espagnole ! Sa tolérance envers les étrangers avait déjà une limite qui se situait approximativement entre l’Écosse et l’Irlande, alors une femme ayant grandi dans un univers purement catholique ? Laissez moi rire. Mon amie n’aurait pas eu le temps de terminer son premier biscuit que ma génitrice aurait menacé d’appeler le prêtre en vitesse  afin de prêcher les bienfaits de la Réforme. Dieu savait que la raison seule pourrait convaincre une agnostique telle qu’elle l’était – certainement pas un religieux, aussi séduisant que soit notre messager de Dieu. La raison et les sucreries, bien évidemment.

- Mets toi à ton aise, ici, nous avons tout autant le droit à la parole que les hommes qui nous entourent, plaisantai-je en lui adressant un sourire complice.

Afin de prouver mon propos, je me lançais dans un récit animé de mes dernières aventures amoureuses ponctuées par-ci par-là d’anecdotes amusantes sur chaque prétendant.

- Figure toi que c’est parmi les membres de la paroisse que j’ai fais connaissance du petit protégé de cette chère Mère. Que Dieu me pardonne, il était si séduisant que je l’aurais laissé délacer mon corset sur les marches de l’Église s’il me l’avait mandé. Je pense que Mère l’a remarqué – elle a eut de l’humeur toute l’après midi et a explicitement ordonné à la gouvernante d’endosser le rôle de chaperon ! Elle prétend que cela n’est pas très chrétien, mais que sait-elle seulement de la Communion ? Jamais elle ne s’est intéressée à quoi que ce soit d’autres que les sermons de l’archevêque. Moi, je sais que Dieu est bon, et qu’il me pardonne mes erreurs. Après tout je ne suis que que sa fille, une enfant victime de ses passions – et ne nous veut-il pas libres plutôt qu’opprimés par les conventions de notre société ?

Je ponctuais ma question rhétorique par le craquement du petit gâteaux contre mes dents. Les conversations sérieuses ne pouvaient se faire sans biscuits à dévorer. Comment donc pourraient fonctionner nos esprits sans sucre ni réconfort ? Convaincue par ma théorie, je fis glisser le plateau fraîchement apporté par le serveur jusqu’à Faustina, lui indiquant avec un sourire de se servir.

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