I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] - Page 2



 
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I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.]

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Amy S. Adler
Amy S. Adler

Admin
Âge : 37
Emploi : Couturière/Maquerelle
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♣️♣️♣️
Amy est très douée dans son domaine, la couture. ⊹ Ressentais une profonde frustration envers son mari durant les cinq précédentes années, ce qui l'incitait à accepter plus facilement les avances d'autrui. ⊹ A des tendances névrosées et borderline. ⊹ Ne supporte pas/ou difficilement les enfants en bas âge. ⊹ Apprécie la compagnie de l'alcool et du tabac bon marché. ⊹ Est d'une grande immaturité. ⊹ Très facilement morte de jalousie en compagnie d'autres femmes. ⊹ Manque de confiance en elle-même et a souvent besoin qu'on la rassure sur son apparence. ⊹ Passe beaucoup trop de temps devant le miroir à peigner ses très longs cheveux noirs. ⊹ Femme de Felix J. Adler. ⊹ A ouvert récemment un bordel de luxe dans un vieil hôtel rénové de Whitechapel.
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MessageSujet: Re: I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] - Page 2 Icon_minitimeSam 20 Oct - 23:18



I'm Not Man Enough to Be Human

« Let me guide you. »

Manoir Collins, City Of London, Février 1892.

La pire idée du monde. Soudainement Amy se demandait pourquoi elle avait fait l’erreur stupide de croire en l’intelligence et la bienséance humaine. Elle aurait du se douter qu’avec quatre individus tous porteurs d’un cerveau différent, d’une sensibilité et d’un QI différent, il y aurait eu des altercations et des ennuis. Elle commençait même à comprendre pourquoi son mari n’aimait pas sortir de chez eux et rencontrer des gens. Ces derniers peuvent être horriblement imprévisibles. Pour être parfaitement honnête, elle ne s’était absolument pas attendu à ce que Maddie lui fasse un coup pareil. Éloigné les hommes d’elles, alors que la jeune couturière était en quelque sorte « la garante de la paix » dans l’esprit de son mari. Elle était pourtant certaine d’avoir bien insister là dessus à son amie. Peut-être pas assez au final. Mais cet erreur pourrait bien coûter tous les inestimables efforts qu’Amy avait déployé pour convaincre son Felix de venir à ce dîner. Elle lui jetait un coup d’oeil, à mi chemin entre l’effarement et la désolation. Comprendrait-il qu’elle n’avait jamais voulu que les choses se passent de cette manière ? Son époux semblait tout sauf conciliant à ses excuses silencieux. Elle pouvait le comprendre : elle ne supportait pas elle-non plus quand les choses n’allaient pas dans le sens où elle les avait dirigé. Sa tentative d’humour était passée totalement inaperçu.

L’espace d’une seconde, elle crut que Bartholomew était venu à son secours. Qu’ils savaient tout deux l’importance de ce repas pour l’amitié qui le liait à Felix. Mais alors qu’il déclarait que cette sortie serait potentiellement inutile… le voilà qu’il se décidait pourtant à y entraîner son ancien ami. Le visage d’Amy se décomposa. C’était qu’il avait l’air sérieux dans sa bêtise, le Lord. La bouche grande ouverte et l’air parfaitement outrée, la couturière le regardait silencieusement. Il débitait son excuse, comme quoi cela leur donnerait l’occasion de discuter. Discuter. Avec Felix. Comme si cela était seulement possible. Ils avaient passé les cinq premières années de leur mariage à ne pas réussir à se parler. Et il pensait que cela pouvait être aussi simple ? Elle aurait voulu se lever à son tour et éructer son opposition. Mais ce n’était pas correct pour une femme d’ainsi s’opposer à la volonté d’un homme -et encore moins d’un homme avec autant de puissance qui était également un ami. Ainsi elle rongea son frein, toujours aussi choquée de la tournure que prenait cette soirée. Son visage devenait plus rouge encore à mesure qu’elle contenait religieusement sa colère.  Felix ne la regardait même pas, au final. Il se leva pour acquiescer au dire de Bartholomew… bien évidemment, dans son agacement qu’elle pouvait ressentir physiquement de son siège, il rajouta que la jeune femme pouvait déjà être morte. C’était vrai. Mais Amy ne voulut pas s’attarder à cette possibilité. Cette soirée n’était pas censée être autour d’une petite idiote dont on ne savait rien et qui allait tout ruiner. Il y avait tellement d’autres possibilités que la mort.

Sa pique autour de l’embrassade de Collins la toucha à nouveau. Oui, c’était une erreur de la part de Wesley et il avait au moins essayer de s’excuser. Il était vrai qu’Amy aussi était un peu coupable de ne pas l’avoir retenu dans son geste. Elle en avait été un peu surprise et n’avait pas vraiment eu le temps de l’arrêter -même si elle aurait du. Maddie appuya les dires de son mari, ajoutant pour excuser Amy que sa passivité était la preuve de l’innocence de cet acte. Mais ce n’était pas avec ce genre de joli phrase que l’on pouvait acheter son époux. Déjà Felix sortait, sans demander son reste. Amy se sentit si mal à l’aise, à son tour prise dans un étau. Elle pensait pouvoir contrôler la situation comme elle le faisait professionnellement. Mais sous le joug des Collins, alors qu’elle pensait avoir conjointement préparer la soirée avec Maddie, cette dernière prenait les rennes et sabotait tous ses espoirs sans lui demander son avis. C’était peut-être cette transparence même de leur amitié féminine, chacune sachant parfaitement que l’autre n’avait aucune vue sur leurs maris, qui les faisait perdre de vu le problème principal que devait résoudre cette soirée : la jalousie de Felix et sa haine de la légèreté des Collins. Car il était peut-être tout bonnement là le problème. Si les deux nobles arrêtaient de minimiser les faits, prenant les inquiétudes de Felix au sérieux -et si ce dernier pouvait tout de même accepter des excuses sincères, tout irait pour le mieux.

Les hommes partirent dans le plus grand silence possible. Amy fronçait les sourcils, fixant son verre d’eau d’un air absent. Entre claquer la porte la fit sursauter loin de ses pensées. Voilà que les dés étaient lancé. Maddie brisa le silence en s’amusant que la « neige calmerait les ardeurs » de leurs inimités. Cette plaisanterie fut quelque part la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Stressée et n’en pouvant déjà plus d’attendre le retour de son mari en un seul morceau, Amy jeta le reste de son verre d’eau dans celui de rhum de Felix. Prenant le verre entre ses doigts crispées, elle se leva et fit les cents pas dans le salon, fixant le mouvement de ses pieds et du drapés de ses jambes. La couturière s’arrêta cependant pour répondre à la jeune femme :

- Pas plus que d’habitude. Je délègue beaucoup, j’ai des assistantes dignes de confiance.

Elle se remettait à marcher, contenant en elle tous les reproches qu’elle avait envie de jeter à la tête de son amie. Ce n’était pas bien partie si elles se disputaient à la place des hommes. Qu’il aurait été amusant de voir les deux hommes rentrer en toute amitié pour retrouver leurs femmes en train de se crêper le chignon. Amusant retour des choses. Mais en attendant, Amy s’arrêta pour fixer les montants de cheminé, d’une grande qualité. Faire le tour des circonvolutions en bois teintés l’occupait. Ce n’était pas ce que ferait son mari, dans des périodes de stress, que de se concentrer sur des détails pour ne pas craquer ? Amy aurait pu s’amuser de prendre ainsi des tics de son époux après plus de dix ans de mariage, si la situation n’était pas aussi grave. La question que lui posa Maddie l’était tout autant, arrachant un regard surpris à Amy. Elle ne s’attendait pas à cette question maintenant, mais elle se lança difficilement -ayant visiblement beaucoup de mal à parler sur le sujet :

- C’est…. Particulier. On était jeune, notre mariage a été… précipité. Felix n’est pas quelqu’un comme les autres, ces événements l’ont beaucoup traumatisé à l’époque… et moi aussi. Nous avons mis plusieurs années avant même de nous considéré l’un l’autre… ce n’est pas vraiment le mariage qui a changé quelque chose pour notre couple… c’est plutôt le moment où tout a failli s’effondrer… du moins le peu qu’il y avait…

La jeune femme prit une profonde gorgée du rhum coupée à l’eau. Le goût était amer, lui arrachant une grimace de dégoût. Comment Felix pouvait-il boire quelque chose comme ça ? Elle poussa un long soupir et se tint à la cheminée, véritablement inquiète:

- Pourquoi tu les as fait sortir ? C’est vrai le coup de la servante ou c’était juste un prétexte ? Felix n’a pas besoin d’être malmené comme ça avec des imprévus de la sorte. C’est pas deux ermites brindilles comme eux qui vont sauver la vie d’une pauvresse !

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W. Bartholomew Collins
W. Bartholomew Collins

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Emploi : Héritié du compte de York. Fabricant de jouets et autre objet en bois.
Informations : Fils du comptes de York ☞ Il à perdue sa mère alors qu'il avait 7 ans ☞ Sa sœur ainée est morte l'an passé, en mer ☞ A une jeune sœur qu'il n'arrive pas à aimé et tiens pour responsable de la mort de sa mère ☞ Fiancé de force à une bourgeoise Londonienne (Maddie), qu'il va épouser en octobre 1891 ☞ Froid, hautain, rustre d'apparence, c'est en réalité un homme au cœur d'enfant et à l'âme déchiré ☞ Il fabrique des jouets et divers autres objets, en bois principalement, pour le plaisir. Même s'il en vends parfois ☞ C'est un homme en réalité très simple et qui aime les choses les plus simple de la vie ☞ Le manoir familiale de York lui manque, ses grand champ l'entourant surtout ☞ Vit au jour le jour ☞ Il ignore même son orientation exacte. Si les hommes ou les femmes l'attire. Peut-être les deux en réalité ☞ C'est un noble, mais qui à le coeur sur la main. L'argent n'est qu'un moyen de pouvoir pour la plupart, pour lui c'est juste un moyen d'être généreux ☞ Il aime parfois aller dans les bas quartiers distribuer des jouets, gratuitement ou contre une petite pièce, par principe aux gamins des rues ☞
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MessageSujet: Re: I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] - Page 2 Icon_minitimeMar 6 Nov - 15:36


Madelyne, Amy, Felix & Bartholomew
Bartholomew baissa le visage. Felix lui tenait fermement rancœur, chose bien compréhensible en soi Mais depuis déjà bien longtemps il n'y avait plus rien d'autre qu'une amitié et du respect entre Amy et Bartholomew. Ses gestes affectueux à son égard n'étaient rien de plus qu'une marque de l'attachement amical qu'il lui conférait encore et qu'il lui conférerait toujours. La Adler avait été une femme marquante dans sa vie d'homme et dans sa vie tout court. Homme émotif et passionné et surtout simple, il ne pouvait faire autrement que de rester lui-même avec ceux qui comptait pour lui. Or, ce soir, il n'aurait pas dû. Il le sait, il aurait dû revêtir ce masque de noble hautain, que Felix aurait eu la joie de critiquer sourdement, comme beaucoup l'avaient fait avant. Mais entre Maddie et Amy, Bartholomew avait laissé tomber ce masque trop rapidement malgré les bonnes résolutions qu'il avait mises en se préparant. Mais la voix de sa femme, qui venait de prendre sa défense, et même plus de rejeter une part de la faute de cet acte sur son amie précieuse. Ce qui en soi n'était pas faux. Amy n'avait pas rejeté ou évité ce baiser. Le Lord à vrai dire n'y avait nullement pensé. Car jamais il ne blâmerait qui que ce soit d'autre que lui pour ses actes irréfléchis. Sa femme marqua alors la clôture de cette discussion et Barth ne voyait nullement l'utilité de rajouter quelques choses. Vu que les deux hommes se retrouveraient seuls bien assez tôt. Felix pourrait ainsi lui régurgiter toute sa haine dans l'intimité.

Felix ouvrit le pas et Bartholomew le suivit après un baiser sur la joue de sa femme, plus tendre et affectueux qu'il ne l'aurait jamais été sur la joue de Amy. Indiquant d'une voix douce qu'ils seraient rapidement de retour. Bartholomew saisie son manteau tends par son majordome en chef qui comme toujours était là où il devait être, au courant de chaque mot et chaque décision qui se faisait dans la maisonnée. L'homme tendis d'ailleurs une autre veste au lord, celle de Felix, qui avait déjà les pieds dans la blancheur de la nuit, sans de quoi lui tenir chaud et évité de le rendre malade. La porte se ferma derrière eux.

« Vous avez oublié ceci. Couvrez-vous, si vous ne voulez pas tomber malade. »

Collins n'en dit pas davantage, pas besoin. Il était sincèrement préoccupé par la santé de l'homme, tout comme celle de sa famille. Il serait dommage que son ancien ami attrape la mort et met en deuil sa famille. La maladie dans ce monde, peu très vite dégénérer. Un soupiré s'échappèrent des narines du noble. Ses pas rapides pour rejoindre Felix et lui tendre sa veste, puis pour le dépasser légèrement et mener la danse catastrophique qui se jouait. Bartholomew connaissait les rues du quartier. Mais aussi et surtout les potentiels chemins que la jeune femme aurait pu emprunter. D'ailleurs le voilà qui tourna à une rue puis après un croisement, il tourna de nouveau. Le silence coulait ses lèvres pour l'instant, espérant que le froid calme celui qu'il aimerait de nouveau considérer comme un ami. Puis après quelques minutes de marche Bartholomew s'élança sur la pente glissante.

« Essayons de retrouver cette jeune femme et de rentrer au chaud... Efforçons-nous de faire bonne impression, pour l'amitié que se portent nos femmes voulez-vous. »

Ses mains dans son manteau, le fabricant de jouets tourna de nouveau dans une rue, plus étroite que les précédente. La rue des amoureux... Une petite rue connue des cœurs volages et de ceux qui désiraient se voler quelques baisers et caresses alors que cela leur était souvent interdit. Quelques silhouettes se dessinaient ici ou là et le regard consciencieux de Bartholomew semblait en déranger quelques-uns. Mais il porta ses fruits sur le milieu de la ruelle. Car alors qu'il maqua de passer son chemin après un bref regard sur un couple s'embrassant. Il reconnut les jeunes traits de la fille de la servante. Elle était jeune, elle avait 16 ans, tout au plus. Et la voilà dans les bras d'un homme qui semblait mieux loti qu'elle. Sa garde-robe ne faisait aucun doute là-dessus. Bartholomew marqua un temps d'arrêt et recula de quelques pas. Sans un mot, il laissa le couple se rendre compte de son regard inquisiteur. L'homme chercha évidemment à le chasser tandis que la jeune fille n'eut aucun mal à le reconnaître et sa surprise fut à la hauteur des attentes du Lord.

« La maisonnée vous cherche de partout demoiselle. Quant à vous, monsieur, n'avez-vous donc aucune dignité, ne serait-ce que pour cette jeune fille. »

Les yeux bleus de l'homme avaient déjà fusé dans ceux du garçon un peu plus âgé que la jeune fille. Sa petite voix fluette d'ailleurs clamait leur amour. Mais Barth doutait de la sincérité de cela. Non pas de la part de la fille, mais de l'homme qui cherchait toujours à chasser l'homme.

« Je ne doute pas de votre cœur Juliette. Mais de celui de cet homme. Un homme se sait être bon baratineur lorsqu'il s'agit de voler l'innocence si précieuse de jeune femme. Mais doutez de ses mots et de ses intentions je vous prie n'ayez pas cette sottise. Vous êtes bien trop jeune et si cet homme était respectable, il aurait demandé à faire la connaissance de vos parents ou de vos référents, mais ce ne semble pas le cas. »

La jeune femme qui semblait soudainement prendre conscience des vérités énoncer par Bartholomé se tue. Son regard porta vers son aimé. Qui serra sa main autour de son bras. Bartholomew demanda alors sans provocation à ce qu'il la laisse rentrée. Il s'y refusa dans un premier temps. Mais Bartholomew insista. Indiquant à l'homme qu'il ne serait pas bon pour lui de faire scandale ici devant témoins. L'homme lâcha alors sa prise et la jeune femme recula vers le Lords qui s'étaient maintenu droits et imposants. Peut-être était-ce la première fois que Felix le verrait ainsi, portant se masque d'homme sans pitié aucune, sans concessions, tranchant comme un couteau. Sûre de lui et prêt à tout faire pour protéger un être qu'il estimait en danger. Son regard d'un bleu perçant avait pris des teintes de gris, de noir presque même. Le jeune "amoureux" n'avait pas plus cherché bagarre et avait laissé la jeune femme au soin des deux hommes.

« Rentrons voulez-vous ! »

Fit Bartholomew avec une fermeté qui aurait pu en surprendre plus d'un. Il prit la tête de la marche de retour sans ajouter un mot. Il était inutile de faire cela, il avait dit ce qu'il avait à dire à la jeune femme, et même à Felix. Sa colère sourde, pour lui-même, de ne savoir être un homme de confiance pour ceux qui étaient sous sa responsabilité. Il était fatigué de ses querelles, tout ce qu'il désirait à présent s'était de rentrer, retrouver sa femme et de passer un bon dîne en sa compagnie et celle de ceux qui était pour la soirée leurs hôtes.
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Felix J. Adler
Felix J. Adler

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Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler.
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MessageSujet: Re: I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] - Page 2 Icon_minitimeMer 7 Nov - 12:44



I'm Not Man Enough to Be Human

« But I'm trying to fit in and I'm learning to fake it. »

Manoir Collins, City Of London, Février 1892.

Se tenant toujours à la porte de l’imposante demeure des Collins, les pieds dans la fine couche de neige qui recouvrait le perron, il attendait son hôte, essayant de se concentrer sur le moment où Amy et lui rentreraient dans leur modeste maison de Lambeth, certes plutôt grandes pour le quartier mais située juste à côté d’une voie ferrée, ayant pour conséquence plusieurs nuisances sonores que ce soit le jour ou la nuit. Si sa famille s’était accoutumée à ces inconvénients, pour lui, cela ne faisait que favoriser ses insomnies comme en témoignaient ses cernes qui ne se résorbaient jamais et qui semblaient même s’agrandir au fil des mois, voire des années. Cependant, cela n’avait absolument aucun rapport avec sa situation actuelle et il finit par se demander comment il en était arrivé à se perdre ainsi dans ses pensées. Bartholomew sortit alors de sa demeure tout en lui tendant son manteau qu’il avait oublié à l’intérieur, visiblement. Felix, dans sa colère, ne s’en était même pas rendu compte. Il regarda son vêtement puis son hôte avant de lui prendre du bras, l’arrachant presque, sans le remercier. Il enfila alors son manteau et fourra ses mains dont les doigts commençaient déjà à refroidir dans ses poches.

Fort heureusement, il n’avait pas entendu les petites phrases Madelyne avant qu’il ne sorte de la salle où se trouvaient leurs femmes. Il n’était déjà pas d’une humeur adéquate pour que le dîner se passe dans les bonnes conditions, mais il aurait probablement perdu son sang-froid qu’il peinait déjà à conserver, malgré la fraîcheur ambiante de l’extérieur. Le Lord Collins l’invita alors à le suivre dans les rues londoniennes, ce que Felix fit docilement sans grande conviction. Il suivit donc l’homme sans rien dire, se demandant comment il allait faire pour retrouver une fille dans Londres. Ils allaient sûrement d’abord ratisser les quartiers avoisinants, qui étaient déjà grands, même si rien n’indiquait qu’elle se trouvait toujours dans la City. Il espérait juste que leur battue ne dure pas plusieurs heures. De toute façon, Felix s’en lasserait trop rapidement et finirait par rentrer, se moquant bien de laisser Collins dans la recherche de sa domestique. Les deux hommes ne se parlèrent pas. Ou du moins, si Bartholomew essayait de faire la conversation, l’horloger ne lui répondait pas. Finalement, le Lord l’entraîna dans une petite ruelle non loin de leur point de départ. Ils aperçurent alors un couple au bout de l’allée et son ancien ami se dirigea vers les jeunes gens.

Visiblement, il s’agissait effectivement de la domestique égarée, dans les bras d’un homme légèrement plus âgé qu’elle. Felix regarda passivement l’échange entre Bartholomew et l’amant sans trop comprendre s’il devait intervenir ou pas. Car ce que disait le Lord, l’horloger ne l’approuvait pas. Il prenait un ton condescendant, comme s’il avait déjà jugé l’âme de ce garçon qui n’avait sûrement rien fait de mal, hormis être peut-être plus âgé que sa prétendante. Ce que Collins semblait ignorer était que le mariage à un jeune âge était courant, surtout dans ce beau monde qu’était la bourgeoisie et la noblesse. Il était étrange que Bartholomew ignorait ce fait. Mais quelque part, Felix n’était plus vraiment surpris par les extravagances du Lord. Il ne cherchait plus à le comprendre non plus, il était juste déçu et extrêmement las du comportement condescendant du noble. Il soupira profondément, étant tenté de rajouter son petit commentaire mais il finit par s’abstenir, du moins pour le moment. Après tout, ce n’était pas ses affaires. Même si retrouver la domestique avait été beaucoup plus rapide et facile que prévu, il ne sentait tout de même pas concerné par tout ce qu’il se passait autour de lui. Finalement, ils prirent le chemin du retour, et Felix ne put s’empêcher plus longtemps de mettre son grain de sel dans l’histoire.

— Pourquoi se méfier autant de l’homme ? Ce n’était pas comme s’il avait notre âge, il devait avoir la vingtaine. C’est pourtant très courant dans notre société de se marier avec un homme plus âgé, n’avez-vous vous-même pas quelques années de plus que votre épouse ? Franchement, faire la morale sur ça…

Il marqua une pause et s’arrêta de marcher pour regarder Collins afin de mieux d’attirer son attention et l’obliger à l’écouter.

— Avez-vous demandé aux parents de ma femme avant d’être son amant ? Ou alors sous-entendez-vous que vous n’êtes point quelqu’un de respectable.

Il baissa les yeux avant de hausser les épaules.

— Oui, c’est sûrement cela.

Il se tourna vers la fameuse Juliette.

— Je pense que vous êtes assez grande pour savoir si l’homme que vous fréquentez est honnête ou non. Mais vous savez, les nobles ont souvent tendance à infantiliser ceux qui sont plus bas qu’eux dans la société. Je sais ce que c’est, j’ai vécu dans la bourgeoisie aussi. Je sais comment ils sont, Collins, je sais comment vous êtes, assis tranquillement sur votre fortune à regarder le monde vivre comme si votre argent vous donner l’expérience de pouvoir juger les plus pauvres sans les connaître ni eux, ni leur parcours. Étrangement, ceux que donnent le plus sont ceux qui possèdent le moins.

À la fin de son discours, il avait replacé ses yeux sur Collins, voulant s’assurer que son message passerait bien dans sa petite tête bien peignée. Felix avait parlé en connaissance de causes, ayant pu apercevoir à peu près toutes les classes sociales durant sa brève existence. Il avait grandi dans le manoir Adler à Liverpool, côtoyé de nombreux bourgeois de la province britannique, voir leur malhonnêteté intéressée et hautaine avant de partir du jour au lendemain, sans rien, pour Londres. Il avait passé quelques mois dans la rue avant que celui qui viendra son mentor, un modeste horloger, lui offre un toit, à manger et le savoir qu’il pouvait lui apporter, même si, dans les premiers jours, cela faisait une bouche à nourrir supplémentaire. Il soupira profondément et fit un geste de la main.

— Mais allons-y, je ne vois pas tellement ce que mon point de vue peut vous apporter.

Il se retint de dire que l’esprit de Collins était déjà corrompu par son arrogance, lui qui se permettait de faire des leçons sur l’amour et les couples à de simples gosses devant le mari de son ancienne amante. Felix reprit donc sa marche sans rien dire de plus, les mains dans les poches et regardant ses pieds, définitivement las de cette situation. Cependant, il ne sentait pas angoissé, juste extrêmement dépité. Quelque part et ironiquement, en présence de Collins, il était presque détendu. Détendu dans une grande lassitude, certes, mais nullement nerveux. C’était peut-être le seul point positif à retenir de cette battue improvisée. Ils rentrèrent au manoir de Bartholomew et Madelyne et Felix déposa son manteau au crochet toujours sans rien dire. Il retourna s’asseoir auprès de son épouse sans rien dire mais en soupirant profondément. Il la regarda et eut un léger sourire quelque peu sarcastique.

— Jack l’Éventreur ne l’a pas tuée et Collins et moi ne nous sommes pas entretués.

Il prit pourtant la main d’Amy pour en caresser le dos, se mordillant la lèvre inférieure d’agacement, les yeux fixés sur la table basse, sans même un regard à Madelyne ni son époux.
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Madelyne Collins
Madelyne Collins

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MessageSujet: Re: I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] - Page 2 Icon_minitimeDim 9 Déc - 15:35


I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] - Page 2 1145_295d

Visiblement la soirée ne commençait pas comme prévue, et l'angoisse de Madelyne, si elle n'était pas la même que celle des Adler, n'en était pas moindre. Elle avait invité des amis, et elle avait compté les traiter comme tels, ne s'inquiétant guère de ce côté-là, forte d'une confiance probablement naïve dans le pouvoir de la générosité, pour rapprocher les êtres... Mais elle aurait surement du revoir son organisation, et s'assurer qu'aucun détail ne vienne s'interposer devant ce but. Malgré cela, c'était probablement la meilleure façon de découvrir ce qui les rassemblait vraiment, ou les séparerait pour de bon, sans retour.
Alors qu'elle pensait que le départ de leurs époux, et donc le déplacement de la tension, leur permettrait au moins d'oublier les causes de cette sortie improvisée, de leur faire confiance et d'avoir l'occasion de discuter, l'attitude d'Amy sembla plus distante que jamais, et Maddie eut du mal à contenir son agacement. La couturière ne voulait pas parler, ni discuter d'une solution, mais au contraire, la blâmer pour un drame qui n'était même pas assuré ? Le visage de la Collins s'assombrit, alors qu'elle la regardait avaler le rhum, avec une impatience bien impolie.

    - Je te pries de surveiller ton ton, et de peser tes mots, répondit-elle calmement à la déferlante de questions, qui paraissaient autant d'accusations. Une amie aurait véritablement douté, mais Amy jugeait, sans chercher une seconde à comprendre, ou à envisager avec des yeux indulgent le point de vue d'autrui. Bien sur que je n'ai pas fait exprès de perdre Juliette, pour l'amusement de risquer le tempérament de ton mari. Néanmoins, je crois que tu devrais leur accorder à tout deux plus de crédit, cette soirée n'aurait pas lieu si nous n'avions pas chacun un peu d'espoir. Même lui, je pense, au fond, même si je ne le connais guère, il est vrai.


A trop le couver, peut-etre qu'Amy lui enlevait aussi des opportunités de faire ses propres choix, et d'être confortables avec lui-même et ses décisions. Madelyne était bien placée pour savoir qu'il avait du répondant et n'avait pas besoin qu'on lui tienne sans arrêt la main comme un enfant blessé... Les deux hommes étaient adultes, et même si elle ne souhaitait pas qu'ils en viennent aux mains, même si elle n'avait pas orchestré de les laisser seuls, Madelyne pensait sincèrement qu'un nouveau tête à tête leur ferait probablement plus de bien que celui qu'elle était en train de vivre avec son amie.

    - Et pourquoi pas ? Répliqua-t-elle, avec un peu plus de douceur, car elle détestait les conflits inutiles. Encore une fois, c'est l'optimisme qui nous rassemble, alors attendons leur retour sans tirer de conclusions hâtives. Ça ne sert à rien de t'énerver ou te saoûler, ils ne reviendront pas plus vite, changeons-nous les idées au contraire.


Avant tous les derniers évènements sanglants qui avaient alertés tous les londoniens, ceux-ci ne craignaient pas de se promener aux heures tardives, et deux gentilshommes comme le Adler et le Collins auraient été certains ou presque de ne pas rencontrer d'ennuis. Mais qui étaient vraiment les victimes de ces crimes et disparitions qui se multipliaient dans les rues, et plus encore dans les journaux, et dix fois plus dans les esprits échauffés de cette agitation ?
Soupirant devant cette constatation peu enthousiasmante, Madelyne décida d'avancer comme à son habitude, en ne se focalisant que sur de plus jolies perspectives... Se levant avec grâce, pour ne pas froisser sa robe, à laquelle elle tenait beaucoup, par sentimentalisme, elle se dirigea vers un tiroir dont elle sortit un jeu de cartes peu abimé par le temps, mais qui laissait néanmoins percevoir un usage ancien.

    - C'était celui de mon père, expliqua Madelyne, même si elle n'était pas certaine qu'Amy soit réellement intéressée par cette information. A quoi sais-tu jouer ?


C'était une manière comme une autre de passer le temps sans se jeter sur la nourriture... De toute façon, même si elle ne le montrait pas, pour ne pas semer la panique, Madelyne avait le ventre noué, de savoir Bartholomew dehors. Elle craignait tant de choses qu'elle préférait écarter ces images de son esprit, et tenter de respirer calmement, pour garder le contrôle. Son sourire était crispé, mais elle avait appris à être une parfaite maitresse de maison en toutes circonstances, et comptait conserver ce rôle, jusqu'à ce qu'une réponse claire soit donnée sur les conséquences de l'expédition imprévue.
Et la réponse ne fut pas longue à arriver en vérité, car les hommes avaient du mettre la main sur la jeune femme plus vite que prévu - une bonne nouvelle en vérité. L'ouverture de la porte fit sursauter la Collins, dont le visage s'illumina d'un sourire sincère, en voyant son meilleur ami et époux apparaitre dans la pièce.

Ses prunelles se posèrent sur Félix, qui avait toujours la même expression qu'en arrivant. Sa remarque fit soupirer Madelyne, et son agacement visible lui fit lever les yeux au ciel, discrètement. Sérieusement ? Il devenait ridicule, à force, à s'obstiner ainsi dans un semi silence, avec ses déclarations passives agressives. Chacun essayait d'arranger les choses à sa manière, tous maladroitement sans doute, sauf cet homme, qui continuait à bouder, se sentant surement supérieur, dans sa blessure, à tous les autres... Mais tous souffraient, tous avaient été trahis ou avaient trahis, tous en apprenait des leçons.
Bien sur, cela demandait des efforts, et surtout, l'envie de s'en sortir, plutôt que de s'enterrer dans une rancoeur égoïste qui n'apportait rien, vraiment rien de bon, pour personne.

    - Passons à table, car avec ce délai, le diner va être froid si nous tardons encore, déclara Madelyne, en indiquant la direction de la salle à manger, avant de se rapprocher de son cher et tendre. Que faisait-elle donc ? Allez-vous bien, vraiment ? Murmura-t-elle, avec un regard appuyé, auquel il ne pouvait mentir.

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Amy S. Adler
Amy S. Adler

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Amy est très douée dans son domaine, la couture. ⊹ Ressentais une profonde frustration envers son mari durant les cinq précédentes années, ce qui l'incitait à accepter plus facilement les avances d'autrui. ⊹ A des tendances névrosées et borderline. ⊹ Ne supporte pas/ou difficilement les enfants en bas âge. ⊹ Apprécie la compagnie de l'alcool et du tabac bon marché. ⊹ Est d'une grande immaturité. ⊹ Très facilement morte de jalousie en compagnie d'autres femmes. ⊹ Manque de confiance en elle-même et a souvent besoin qu'on la rassure sur son apparence. ⊹ Passe beaucoup trop de temps devant le miroir à peigner ses très longs cheveux noirs. ⊹ Femme de Felix J. Adler. ⊹ A ouvert récemment un bordel de luxe dans un vieil hôtel rénové de Whitechapel.
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MessageSujet: Re: I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] I'm Not Man Enough to Be Human. [PV Amy Adler, Bartholomew & Madelyne Collins.] - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Déc - 9:17



I'm Not Man Enough to Be Human

« Let me guide you. »

Manoir Collins, City Of London, Février 1892.

Elle avait beau se tenir au bord de la cheminée, Amy restait glacée de l'intérieur. Comme si tout son être ressentait exactement la même brise hivernale que son mari. L'inquiétude succédait à l'ennui, et le tout dans le fond d'un verre de rhum coupé à l'eau. L'instant était mémorable. La réponse de Madelyne ne se fit pas attendre et elle fut pour le coup tout à l'image du personnage. Amy sentit ses nerfs frétiller sous sa peau, d'entendre autant de condescendance dans sa voix. N'étaient-elles pas amies ? Toutes les choses qu'elle faisait depuis le début de cette soirée l'a dépassée. Trop de tours et de détours alors qu'ils ne devaient passer qu'un instant tranquille, à discuter autour d'un repas, peut-être à mettre quelques petits détails au point -mais toujours pour mieux repartir du bon pied. A la place, on se retrouvait avec un stupide jeu de cache-cache : tout cela parce qu'une noble avait décidé d'envoyer leurs maris chercher une servante au lieu d'y envoyer, comme toute la logique et le bon sens du beau monde, un autre domestique. Même elle, qui n'en possédait aucun, avait une certaine jugeote pratique. Mais peut-être était-ce qu'il manquait à cette pimprenelle, du pragmatisme.

Ce qui fut la cerise sur le gâteau, ce furent les paroles de Madelyne concernant les espoirs de chacun en cette soirée. Des mots qui partaient d'un bon sentiment, comme absolument tout ce que la jeune femme faisait. Mais qui dénotait un manque cruel de compréhension -ce que déplorait justement son mari. Ce dernier n'avait aucun espoir en cette soirée, il s'était laissé faire uniquement grâce à quelques tours de passe-passe savamment concocté par Amy -comme autant de friandise que l'on donne à son toutou après avoir bien obéi. Il n'était venu que pour elle, car cela faisait longtemps qu'il ne donnait plus de crédits aux paroles des Collins. Son amie aurait du pouvoir l'envisager... Amy poussa un long soupir sans répondre. Elle n'était pas venue ici pour créer du conflit, c'était bien tout le contraire. Mais l'insouciance qu'elle admirait tant chez la jeune femme était en train de lui poser un problème de taille. Ah ça, Maddie lui rappelait elle-même, quand la couturière était encore bien jeune et bête -alors qu'elles n'avaient que quatre ans d'écart. Finalement, la nouvelle Collins lui proposa de se changer les idées, car de toute façon, on ne pouvait plus rien y faire. Voilà au moins une vérité inaltérable de l'instant : on ne pouvait plus rien changer aux stupides paroles de l'ancienne bourgeoise qui avait conduit deux hommes en froid à affronter l'hiver.

Aussi se rassit-elle dans le canapé. Amy posa le verre vide sur la table et jeta un coup d'oeil sur son amie se levant pour récupérer un jeu de carte. L'information qu'il lui venait de son père n'était certes pas d'un intérêt capital mais était toujours intéressant à savoir : Amy lui sourit avec politesse.

- Je ne sais pas jouer aux cartes, désolée... je n'ai jamais vraiment eu l'occasion d'apprendre, mais si tu veux essayer, je veux bien tenter le coup.

Ce ne fut que très peu de temps après que leurs hommes finirent par rentrer. D'abord les coups sur la porte, puis le courant d'air glacé rentrant dans le hall. Finalement, Felix réapparut dans l'encadrure de la porte et vint s'asseoir à ses côtés, suivit de près par Bartholomew. A l'image de Madelyne, son propre visage s'illumina soudainement. La petite boutade de l'horloger la fit rire, pour être honnête. C'était une phrase sarcastique, mais avec ce petit sourire en coin et son ton profondément sérieux, le tout au beau milieu de cet ambiance pesante et électrique, suffit à faire rire Amy de bon cœur. Après tout, le parallèle était amusant. Maddie ne semblait clairement pas saisir la subtilité du propos. Quand son mari lui prit la main, l'épouse la serra à son tour, fermement. Sa peau était froide, plus que d'habitude, mais c'était normal quand on passait autant de temps dehors. Elle ne s'intéressait guère au destin de cette fameuse « Juliette ». Quand le repas fut déclaré être prêt, Amy se leva du canapé tout en gardant la main de Felix dans la sienne. Toute trace de stress s'était effacé de son visage maintenant qu'elle pouvait avoir les yeux sur son mari. Ils s'y dirigèrent sans plus attendre, car la jeune femme commençait à avoir cruellement faim. Attendre dans l'angoisse, il n'y avait rien de plus atroce pour rétracter l'estomac. Rassurée, elle se mit à table et posa la serviette sur ses genoux en attendant leurs hôtes. Comme pour tout le reste de la demeure, la décoration était impeccable et d'une qualité toute divine. Le genre de murs sur lesquelles se reflètent en fractals toutes les lumières blanches d'un lustre brillant.

- En tout cas, je me faisais du soucis pour vous. Retrouver quelqu'un à Londres, surtout dans le noir, c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Heureusement que vous n'avez pas eu à incendier la capitale !

Petite blague historique, tout le monde l'a ? Tant pis. Maintenant que tout semblait avoir repris son cours normal, Amy était à nouveau souriante et ouverte. Elle n'en jouait pas un rôle pour autant : elle était réellement rassurée de la tournure que prenait les événements.

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