EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7



 

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EVENT N°3 - HOWLING NIGHT

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Indianna Peters
Indianna Peters

Âge : 25
Emploi : Servante, fille à tout faire.
Informations : Se pense orpheline ➸ Es servante pour Miss Bolton au bordel depuis toujours ➸ Est en réalité la fille illégitime de M. Harrington. Mais ignore tout, évidement ➸ Est sous la protection de Miss Bolton pour une obscure raison, mais la considère comme une mère. Même si cette amour n'est pas réellement réciproque ➸ Travail très dure chaque jour, mais ne s'en plein jamais ➸ Ne sais pas lire mais tente d'apprendre seule ➸ Parle assez peu, mais écoute beaucoup ➸ Peu avoir un tempérament de feu. Pourtant la plupart du temps elle sera douce, agréable et serviable ➸ Malgré son corps de femme c'est une enfant qui à grandi trop vite ➸ Son plus grand plaisir, courrir dans les champs sous la pluie. Ce sentir libre et sans attache ➸ Est "amoureuse" d'un homme qu'elle ne connais pas an réalité ➸ Dessine parfois le soir à la lumière d'une bougie, quand Morphée lui refuse ses bras.
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Quartier Résidentiel : Londres
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MessageSujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7 Icon_minitimeMar 3 Juil - 11:20


Howling night

Que ce passe-til ? Indianna se répète cette question en boucle. Ne trouvant pas réponse, elle se contente pour l'instant d'un bras de faire barrage pour Lucy. Inutile... Surement. Mais que faire d'autres. La vieil homme qui précédemment hurlait sur ce cher Home Secretary, s'est approché d'elles avant de s'en éloigner de nouveau. Son hurlement glace le sang d'Indiana, s'il peut être plus glacé encore, en réalité. Son corps tremblotant, sa tête à demi-basse, comme recroqueviller à moitié pour se protéger, elle se décontracta un vague instant alors qu'elle voit l'homme courir à toutes jambes. Si la bête met quelques secondes à réagir, voilà qu'elle aussi se met à courir, suivant l'homme de prêt. Indianna se redresse un peu. Elle regarde la scène avec effroi. Cet homme vient sûrement de leur sauver la vie, ou du moins de leur permettre de s'échapper. Ou de tenter. Car si de nombreuses voix s'élèvent ici ou là si quelques solutions semblent être trouvées. Le pasteur venant doucement vers elles. Un grognement attire l'attention de la jeune rousse. Qui fait alors volt-face. Elle n'a pas le temps de réagir que Lucy son amie se fait mordre la jambe par un chien. D’instinct Indy, lance son pied dans la tête de l'animal qui lâche prise pour se mordre les pattes. Une blonde rejoint le groupe, suivit de la marabout qui était avec Lucy plutôt. La blonde propose d'aider le pauvre homme qui s'est fait soulever plutôt par la créature. La rousse l'avait un instant oublié.

« Oui, il faut l'aider ! Callisto, menez Lucy à l'abri, soignez sa jambe si vous le pouvez avec votre jupon. Monsieur aidez-nous à porter le pauvre homme à l'abri. »

Ses pas dans ceux de la blonde, Indianna se dirige déjà vers le Home secretary. Ce ressaisissement a passage, la peur, la terreur même ayant laissé place à ce sang-froid qu'elle se connaît déjà. Elle se sait à l'abri de cette montre pour quelques petites minutes. Autant les mettre à profit. Si cet homme, ce vieil homme, avait fait ce sacrifice, sûrement de sa vie, à présent. Ce n'était pas pour qu'ils restent les bras ballants, transit de terreur à attendre eux aussi de se faire dévorer. Énonçant un plan, une organisation, elle doutait qu'on suive les conseils d'une aussi jeune âme. Mais elle, avec la blonde, ne pouvait pas laisser ce cher Loban, de son nom ainsi. Et leur simple force ne serait sûrement pas suffisante pour soulever ce poids mort. Alors l'aide de l'homme serait la bienvenue. Et Lucy devait souffrir de sa jambe saignée même. Il ne fallait pas la laisser seule, l'aider à marcher, si besoin était et soignait la blessure.
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Devlin Stanton
Devlin Stanton

Âge : 40
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

<> Fiche de personnage

<> Fiche de liens

<> Fiche de Rp

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MessageSujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7 Icon_minitimeVen 6 Juil - 4:18



Event: Howling Night

 Dans les cieux… l'astre luit…

 
Cimetière Highgate, 1892


"Donnez-moi un point d'appui et je soulèverai le monde" disait un jour l'illustre Archimède, fort d'une confiance sans limite en son théorème.
Devlin admirait la science, un art de vérité, peuplé de gens qui, chacun dans leur spécialité, tentaient de découvrir ou expliquer les phénomènes dont ils étaient témoins, ou jugeaient possible.
Toute sa vie durant, Devlin avait fait confiance en la science, à tel point que l'instinct lui-même était scientifiquement explicable, pour le détective. A se taper la tête contre les murs.

Mais ici, point de déductions scientifiques. Juste un constat et une action: les loups-garous existent bel et bien, ils ne sont pas une légende!
Action: ils sont dangereux, à éliminer!

Le problème est que le fait qu'ils soient sensibles à l'argent, tout du moins que seul l'argent peut les tuer, est-ce que cela fonctionnait vraiment?
Il regarda l'extrémité de son fourreau désormais serti de 2 shillings d'argent liés par 2 bracelets en croix.
Le cœur de l'homme battait à tout rompre, sa respiration était déjà pénible et, à son grand désarroi, ses jambes commençaient à flageller à l'idée de ce qu'il allait devoir faire pour vérifier la véracité ou non de l'efficacité de l'argent.

Il tourna son regard une dernière fois vers Alyson et le groupe autour du Pasteur Williams.
Il ne faudrait pas flancher. Ni maintenant, ni jamais. Mourir était envisageable, se tromper par crainte excessive, non!
Il regarda le corps inanimé de Renfield tandis qu'Alyson faisait preuve d'une solidaire volonté en insistant qu'il fallait tirer le Home Secretary de là, ce qui le fit sourire: elle avait vraiment beaucoup de ressources… et ne laissait pas de partenaires sur le carreau! Magnifique!
Mais le moment ne se prêtait ni à l'admiration, ni aux  tergiversations: Harry était déjà parti depuis un peu plus d'une vingtaine secondes.
…Soulever le monde? La belle affaire! Si jamais  le mathématicien grec l'avait tenté et lamentablement échoué, le monde ne l'aurait pas déchiqueté en représailles, le transformant en chair à haggis, lui!

Prenant une profonde inspiration, il partit dans une course rapide,  suivant le chemin pris par harry, coupant à travers bois avec légèreté.
Par moment, une branche lui fouettait l'épaule, le bras, la cuisse, lui griffa le visage. Il manqua de trébucher sur une racine mais se rétablit dans un juron étouffé et repris sa course de plus belle, accélérant lorsqu'il entendit un coup de feu, très proche.
Une deuxième détonation accompagna son arrivée sur une scène de cauchemar: Downcry, pas si éloigné de ce monstre qui ne lui avait jamais paru aussi grand, aussi redoutable, tenu en joue par Harry dont le canon du revolver lourd laissait encore échapper un mince filet de fumée, ce qui donna instantanément à Devlin l'identité de l'auteur des 2 coups de feu.
Le Chef de Scotland Yard ne semblait pas au mieux de sa forme, mais il avait attiré cette créature jusqu'ici. ce qui était un bel exploit en soi, vu son âge respectable.
Félix ne semblait pas là! Peut-être que l'horloger avait trouvé un abri? Ce qui serait, quelque part, rassurant. Ou peut-être lui était-il arrivé le pire?
La dernière interrogation prit encore plus corps lorsque il vit soudain une forme à terre, appuyée sur une tombe, à quelques pas seulement de Harper.
Félix! Que lui était-il arrivé? Il semblait mal en point: le loup-garou l’aurait-il blessé ? Devlin se mit à souhaiter que, si c’était le cas, ce ne soit pas trop grave. Et, si la légende était vraie, par pitié, pas de morsure ! Tout mais pas ça !
Il chassa ces idées de sa tête: il ne fallait pas se disperser! La question se poserait plus tard, s'il est en état de se poser une telle question, c'est-à-dire pas en situation de repas pour bête légendaire, activité sans aucun doute apprécié des défenseurs d'espèces rares, mais qui  nourrissait aucune perspective d'avenir...

"Bien joué, Harry!" Pensa-t-il lorsqu'il constata que la bête  regardait vers son agresseur, ce qui plaçait immédiatement Devlin dans un angle mort à exploiter immédiatement!

Une terreur sourde le saisit lorsqu'il coinça le fourreau avec ses dents, tenant son épée dans la main droite fouillant frénétiquement la poche de sa veste pour saisir un mouchoir qu'il roula en boule entre ses doigts tandis que, à la limite du désespoir qu'engendre les causes perdues d'avance et funestes, il se rua vers le loup-garou en accompagnant sa course d'une grognement sonore, signe qu'il avait mué sa peur en rage et détermination. Car seule la rage la plus insensée pouvait désormais le pousser à aller affronter un monstre pareil de la manière la plus suicidaire qui soit: au corps-à-corps!

A peine le bruit de son approche capté, la bête de pleine lune tourna sa tête et son  regard vers le nouvel adversaire… et elle tomba dans le panneau!
Devlin, immédiatement, avait lancé son mouchoir en l'air et celui qui fut, quelques minutes auparavant, Harper, regarda le carré de tissu se déployant, réalisant trop tard que le danger ne viendrait pas de là.
se baissant afin d'échapper un peu plus à la vision de la créature pour effectuer un estoc de bas vers haut, Devlin détendit le bras vers l'avant de toutes ses forces, rentrant la lame jusqu'à la garde dans le thorax, pile sous les côtes, touche-au-cœur parfaite!
[*Note: 81 au tirage de dés]

Il s'empara du fourreau qu'il avait en bouche, l'argent à l'extrémité luisant légèrement sous l’éclat de la lune, tandis que, le visage grimaçant par l'effort, la sueur née de ses craintes et de la course effrénée perlant sur son front, il imprimait de violents mouvements de lame pour agrandir au maximum la blessure afin de ne pas avoir trop de difficulté à insérer les shillings qu'il espérait meurtriers dans un:
-Désolé, Harper! marqué par l'effort mais chargé d'une certaine compassion, à défaut de tristesse.

Une part de lui dont il n'avait même pas conscience s'était demandée tout ce temps qui était ce Harper? Etait-ce un monstre lui-même dans la vie? Ou alors n'était-ce qu'un honnête homme qui n'avait pas eu de chance, une nuit? Dans ce cas, tuer cette chose était un meurtre d'innocent, comme le hurlait peu avant Sir Downcry à l'adresse de Loban? Meurtre d'un homme souffrant d'un dérangement plutôt dangereux pour son entourage? Ou était-ce une libération? Ou un juste châtiment d'un criminel disposant, une nuit par mois, de la plus bestiale et effroyable des armes à rajouter à son arsenal?
Tout cela, le cerveau du détective se l'était demandé, mais n'avait pas osé déranger la part consciente de l'homme par crainte de le déconcentrer.

La blessure était assez large! Devlin arma son bras gauche, prêt à retirer son épée afin d'enfoncer le fourreau dans la plaie pour atteindre le cœur.
Il fallait en finir, peu importe qui fut Harper, il devait cesser d'être!


 
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Lucy E. Wood
Lucy E. Wood

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MessageSujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7 Icon_minitimeVen 6 Juil - 10:06



Event n°3 – Howling Night

« Avril 1892 »

Cimetière de Highgate

Lucy, silencieuse aux côtés de sa jeune amie, se faisait toute petite. Le voile de panique sourde, muette et indescriptible se déchirait avec violence, sous les hurlements et les menaces des hommes qui se trouvaient là, et auxquels la prostituée ne comprenait rien. Car le glacial interlocuteur d’Indianna eut à peine le temps d’esquisser une vague réponse, qu’un homme d’âge mûr, qui semblait de classe sociale similaire, l’invectiva violemment, menaçant l’ensemble des protagonistes d’être rendus complices d’un assassinat que les deux rousses n’avaient même pas vu. L’homme s’en prenait d’ailleurs personnellement à Indianna, hurlant à l’affabulation, traitant carrément le plus jeune d’assassin. Lucy serra la main sa cadette, bien décidée à ne pas se mêler de cette histoire qui dépassait visiblement la prostituée qu’elle était. Seul Jonathan l’inquiétait à présent, et la fille de joie ne serait soulagée qu’à la vue de la haute stature du pasteur découpant les ténèbres qui avaient, aux dires de l’homme le plus âgé, contribué à dissimuler un meurtre.

Les deux hommes, d’ailleurs, en venaient aux mains. Le cadet, furieux d’être ainsi empoigné par le bras, avait saisi le plus vieux et l’avait violemment plaqué contre un arbre, lui rendant les hurlements et les menaces qu’il lui avait adressé auparavant. La conversation, saccadée, bégayante de rage, prenait des allures de confidences ; visiblement, les deux hommes étaient collègues ; le plus jeune croyait aux étranges propos d’Indianna. A la réalité il en était tellement convaincu qu’il assurait à son comparse qu’elle avait été spectatrice de ce tableau infernal auquel l’aîné ne voulait pas croire. Puis il clôtura la conversation en appuyant sur son absence de remords et sur la nécessité de l’assassinat commis avec beaucoup de rudesse. Lucy se tut, serrant un peu plus fort la main d’Indianna, saisie d’une sorte d’indignation mêlée de dégoût un peu vague pour cet homme qui semblait avoir un cœur de pierre, et qui semblait vouloir le prouver par la vulgarité du crachat qu’il jeta à terre à la fin de sa tirade.

Ce méchant jeune homme avait le dos tourné au chemin qu’il venait d’emprunter. Et la vision d’horreur qui s’imposa à Lucy, glaçant le sang de ses veines, la rendit muette quelques secondes. Quelques secondes trop longues, suffisantes pour que l’indéfinissable créature, dont la forme bestiale, voûtée, déchirait la pénombre, ne s’en prenne violemment au jeune homme qui lui tournait le dos. Des bras atroces, des bras de pantin désarticulé, recouvert d’un pelage dru, se saisirent du corps du jeune homme. Enlevé du sol avec l’aisance d’un fétu de paille, la créature le jeta violemment, et sans effort particulier, contre une tombe voisine. Le bruit sourd de la tête contre la pierre acheva d’immobiliser Lucy dans une stupeur effrayée, tandis qu’Indianna, moins engourdie par la peur, au courage plus enflammé, lâchait la main de son aînée pour se poster devant elle, faisant rempart de son frêle corps.

Le cerveau de la prostituée bourdonnait ; tout se passait si vite que ses réactions restaient atrophiées, ayant à peine le temps de songer à ce que son instinct de survie lui dictait. Le monstre était indescriptible. L’inculte Lucy ne pouvait lui trouver aucune ressemblance avec quoi que ce soit. La créature, la face tournée vers la lune, eut un hurlement bestial ; et, même à l’époque ou Jack L’Eventreur sévissait dans les sombres quartiers de Londres, jamais la fille de joie n’eut plus peur qu’à cet instant, à la merci d’une créature que ses pires cauchemars n’auraient jamais pu esquisser. Ce hurlement, sépulcral, terrible, semblait sonner le glas de son existence, s’achevant dans l’atmosphère putride de la mort et de la douleur au sein de laquelle elle avait toujours baigné.

Les pieds toujours ancrés au sol, l’esprit semblant flotter dans un cauchemar, Lucy eut un regard vague, comme absente, vers l’homme d’âge mûr, qui, dans un accès de courage insensé, confinant à la folie et au sacrifice, détourna l’attention de la bête afin qu’elle se focalise sur lui et non les autres protagonistes qui se trouvaient là, et que la prostituée ne voyait pas tous. Son plan sembla réussi, puisque la hideuse créature se lança à sa poursuite, et que la cavalcade effrénée, terrible qui s’ensuivit se perdit bientôt dans les ténèbres. Une immense vague de tristesse sembla abattre le peu de forces qui subsistait à la jeune rousse. L’homme avait couru à une mort certaine, tandis qu’eux restaient là, ne sachant que faire, rendus imbéciles par cet effroi sans nom qui les paralysait tous.

Lucy fit volte-face en réprimant un hurlement, lorsqu’elle sentit une main se poser sur son épaule. Ses yeux ne rencontrèrent que du noir, et la lumière se fit lorsqu’elle les leva sur le visage de Jonathan, dont l’auréole de cheveux blonds découpait délicatement la pénombre sépulcrale des cieux. Si la situation n’avait pas été si tragique, un large sourire émerveillé aurait sans doute illuminé la face de la prostituée ; pour l’heure, elle se contenta de lui lancer un regard de profond soulagement, comme rendue invincible désormais aux dangers qu’il l’attendait ; Jonathan était là, elle se sentait prête à tout affronter. A son visage fermé, à la discrétion de ses pas, à son silence, Lucy comprit que le pasteur tentait de prendre la fuite du cimetière. D’ailleurs, d’un signe de main, il sembla appeler une autre jeune femme, qui sortit de l’ombre, éclairée elle aussi par la blondeur de ses cheveux, armée d’un pistolet.

La fille de joie n’était plus en état de se poser des questions. Le petit groupe de quatre qu’ils formaient désormais se dirigeaient vers la sortie, tandis que la frêle jeune blonde, au visage étrangement angélique pour quelqu’un qui serrait une arme à feu dans sa petite main blanche, déclarait qu’il faudrait peut-être aider Lord Renfield. Parlait-elle de ce jeune homme au cœur de pierre, qui gisait à présent évanoui sur une pierre tombale ? Lucy ne savait pas, ne comprenait rien. Pour toute réponse, elle se contenta de lever les yeux sur le visage de Jonathan, qui semblait avoir suivi toute la scène dont Lucy et Indianna n’entendaient parler que par bribes incompréhensibles. Jonathan saurait quoi faire, autant s’en remettre à lui. Le quatuor, qui cherchait à prendre la poudre d’escampette, se retrouva soudain suivi par deux chiens. Il ne s’agissait pas de l’affectueuse et attendrissante créature qu’était Lord Sawyer ; il s’agissait là de chiens menaçants, aux grondements sourds, aux agissements étranges, qui provoquaient chez Lucy un inexplicable malaise.

Malaise qui se transforma en véritable douleur lorsqu’un des chiens s’approcha du bas de la robe de Lucy, et que ses crocs s’enfoncèrent dans le chétif mollet. Les dents de la fille de joie s’enfoncèrent dans sa lèvre inférieure, étouffant le cri plaintif de souffrance qui se mourrait dans sa gorge. Titubant sous la douleur subite, Lucy se cramponna instinctivement au bras de Jonathan, qui se trouvait le plus proche. Les ongles de la fille de joie s’enfoncèrent dans la chair tendre du bras du pasteur, comme cherchant à réprimer sa propre douleur, tandis qu’Indianna, avec la témérité naturelle qui la caractérisait, avait presque immédiatement libéré Lucy de l’emprise du chien d’un coup de pied. Encore sous le choc de la morsure lancinante, la prostituée écoutait sa cadette appeler Callisto, lui demandant de s’occuper d’elle et de sa jambe, pendant qu’ils allaient à la rescousse de l’homme gisant au pied de la pierre tombale. Lucy, soudain, se révolta. Hors de question que Jonathan parte encore jouer les héros en la laissant ici, morte d’inquiétude. Se cramponnant avec plus de fermeté encore au bras du pasteur, elle se redressa, tâchant de plus se soucier du sang qu’elle sentait couler de la plaie récente :

- Non, non…Ce ne sera rien…Je reste.

Elle lança un faible sourire à Indianna, pour la rassurer, tandis qu’elle levait les yeux vers Jonathan, d’un air déterminé, destiné à lui faire comprendre qu’elle ne voulait se séparer.

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Jonathan R. A. Williams
Jonathan R. A. Williams

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Je n'aime pas me décrire...mais on me dit quelqu'un de gentil, tolérant envers beaucoup de choses; et il est vrai que le Seigneur m'aide à voir le bien dans le cœur de tous. Cependant, cette même capacité me rends aux yeux des gens très fanatique et naïf. Je n'avais jamais vu les choses sous cette angle, mais il faut croire que les gens ne voient en moi qu'un pasteur de pacotille. S'il y a une facette de moi que j'apprécie particulièrement, c'est le fait que je sois quelqu'un de très romantique ! Même si tout le monde préfère dire que je suis quelqu'un de niais...mais ne croyez pas que je sois stupide, car il m'arrive d'être très fier et impulsif. Je ne suis pas très courageux, mais je ferai toujours de mon mieux pour protéger les gens que j'aime, comme mon petit frère. J'ai aussi une profonde attirance pour les rousses. On me surnomme Quasimodo à cause de mon apparence quelque peu trapu -et certes poilu bien que blond, par opposition à la magnificence de mon frère.
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MessageSujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7 Icon_minitimeSam 7 Juil - 22:29



Event n°3 – Howling Night

« Cette histoire va prendre fin au cimetière, comme toutes les histoires. »

Cimetière de Highgate, 16 avril 1892.

L’instant semblait irréel, l’aurait-on lu dans un livre. Jonathan ne parvenait pas à croire ce qu’il y avait devant ces yeux. L’atmosphère ne se prêtait pas plus à admettre la réalité: l’air ne se faisait à peine sentir, le vent n’existait plus, pas plus que le son. Comme s’ils étaient tous dans un demi-sommeil. Une main passant le long de son visage fatigué ne l’aida pas plus à effacer les horreurs au devant d’eux. Seuls leurs respirations communes et les bruits de courses venaient jusqu’à leurs oreilles. Bientôt, ce fut également des cris et des coups de feu qui retentirent. Jonathan sentait déjà la peur lui couler dans le dos, lentement paralysé par tout ce qui faisait écho dans le vide du cimetière. Sa conscience le déchirait à savoir s’il devait s’enfuir avec les demoiselles ou rester pour aider. Il n’avait jamais tenu une arme dans les mains, n’était absolument pas agile et ne courrait pas bien vite -difficile d’ailleurs dans une soutane. Le pasteur doutait également que sa force que l’on disait naturellement impressionnante puisse être d’une quelconque utilité face à un tel démon. Sa seule compétence, que le détective avait d’ailleurs bien décelé, était celle de guider ces brebis vers la sortie; tel le bon berger qu’il était. Lucy et sa jeune amie n’avaient strictement rien à faire ici, il fallait à tout prix les évacuer, quitte à ce qu’il revienne ensuite pour prêter main forte. Ce fut ce qu’il s’intima, trouvant ainsi une sorte de balance entre sa lâcheté et sa culpabilité.

Son plan d’action était déjà bien encadré dans son esprit, et bien que son sang lui battait contre les tempes, Jonathan s’apprêtait à repartir pour mettre les brebis à l’abri. Cela n’aurait pas été sans la jeune femme qu’il avait interpellé plus loin, une arme à la main. Celle-ci exigeait que l’on se serve du temps donné par le Directeur de Scotland Yard afin de s’occuper du Home Secretary. Un avis très peu de temps après rejoint par l’amie de Lucy, qui donna l’ordre à Callisto de mettre Lucy en sécurité. Jonathan se mordit imperceptiblement la lèvre inférieure, n’appréciant pas particulièrement que… des femmes qu’il était censé devoir calmement emmener en dehors du cimetière ne vinrent à lui donner des ordres. Surtout qu’elles semblaient enthousiasmé à l’idée de sauver un homme qui les avait mené à cette situation. Autant il pouvait croire qu’Indianna ne l’ai pas vu, mais comment la femme au pistolet pouvait être aussi insouciante. Jonathan n’avait aucune envie de lui obéit et en vérité, ne la regarda même pas -pas plus qu’il n’offrit la moindre attention à la petite rouquine. Avec une ligne directrice comme seul moyen de sortir de sa léthargie, il voulut prendre le bras de Lucy et se diriger vers la sortie. Si l’autre rousse voulait risquer sa vie, que pouvait-il bien faire ? Il était hors de question que le pasteur n’usa de force. La fougue héroïque était bien loin derrière lui, ne songeant qu’à toutes ces contradictions et cette intense frustration de l’impuissance. Mais au bout de quelques pas en arrière, un grondement se fit entendre dans leur dos.

En une seconde, des crocs saisirent la jambe de la prostituée. Jonathan fit aussitôt volte face : deux chiens s’étaient introduit par l’entrée. Il dut se rendre à l’évidence. Personne ne semblait plus être en sécurité nul part. Qui savait ce que cette créature avait déclenché par son éveil ? Les comportements anormaux de ces animaux ressemblaient étrangement à ceux que Lord Sawyer faisait dans la douleur. Comme un poison sonore qui s’était infiltré dans leurs instincts canins. Il n’eut pas même le temps de réagir car déjà l’amie de Lucy s’attaquait à l’agresseur d’un coup de pied. Au même moment, ses joues devinrent écarlates de la simple présence de la prostituée près de lui. Incapable de placer des pensées dans un ordre cohérent, son seul réflexe fut de rassurer son amie d’une main dans son dos, l’approchant légèrement de lui alors qu’il sentait sa prise se raffermir à travers son sombre vêtement. Il ne put cependant qu’admirer son courage, à garder le silence contre toute la douleur, l’écoutant assurer qu’elle resterait à leurs côtés. Jonathan, son regard rencontrant celui de la belle, entrouvrit la bouche. Des paroles rassurantes voulaient en sortir, une sorte de remerciement sous-entendue. Mais rien ne parvenait à prendre note. Le pasteur finit par acquiescer en silence et emmena rapidement la demoiselle près de la tombe dans les sous-bois où était tombé le Home Secretary. Se faisant, il se tourna d'un air sombre vers la jeune femme qui tenait un pistolet en main:

- Si vous souhaitez vous rendre réellement utile, j’espère que vous savez vous servir de cette arme.

Car ces chiens ne les laisseraient pas juste s’enfuir après avoir reçu un seul coup de pied et tout en marchant vite, le pasteur priait pour qu'aucun ne soit en train de les suivre. Asseyant Lucy sur une racine, Jonathan s’agenouilla auprès d’elle, s’empara du bas de sa soutane et en déchira un bout. Ce n’était pas le moment d’être sentimentalement matérialiste. Il réussit à en étirer une bande suffisamment satisfaisante, à force de reprise, et s’en servit pour nettoyer la plaie avant de tenter un bandage très sommaire. Cela suffira tout au plus à éviter que des poussières ne rentrent s’infecter sous la peau. La pression de l’instant, que toute seconde rendait indispensable, ne lui permit pas de rougir à la vue du mollet nue sous son regard. A peine en prit-il conscience, trop occupé qu’il était à penser à sa santé en premier lieu. Ce ne fut qu’après qu’il s’écarta précautionneusement, toussotant quelque peu pour dissiper sa gêne.
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Allan Quaid
Allan Quaid

Âge : 28
Emploi : Il en a beaucoup: Voleur, chasseur, guide d'expéditions en Afrique. Aujourd'hui, il tient une librairie à Southwark, non loin de la limite avec Whitechapel
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Droitier. Fumeur. Voix claire.
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MessageSujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7 Icon_minitimeLun 9 Juil - 12:43



Event: Howling Night

« Demons dreaming, breathe in, breathe in… »

Cimetière de Highgate, 1892

Callisto, sa poudre à la main, sonda Loban.
Accroupie près de lui, elle posa sa main libre sur son front, puis sa joue, cherchant le mal en  lui.
Elle se rassura: il était vivant et son état n'était pas grave mais ne se réveillerait pas avant du temps.
Un sentiment obscur naquit dans sa poitrine, trouvant sa source dans on-ne-savait quelle mystique inspiration: médium? Sorcellerie? Intuition féminine?
Peu importe, elle releva la tête et commença à regarder partout, affolée, se sentant telle une proie!

La bête avait-elle décidé de s'en prendre à eux?
Y avait-il une autre bête?
Le souffle court, elle savait que ses sensations ne la trompait jamais!
-Nous partir! Vite!
Dit-elle sur un ton qui ne cachait rien de son inquiétude née d'une certitude, d'un instinct quasi-animal.

Au loin, en provenance de là où Vieil Homme, Félix Gentil, Docteur des Animaux et Stanton Ami de Cheveux de Feu étaient partis avec la Bête Pas Normale, une détonation se fit entendre, puis une deuxième, la faisant sursauter.

Elle se retourna pour voir 2 chiens au comportement anormal, dodelinant de la tête, se mordant, approcher. Le chien du Gardien du Cimetière avait à peu près le même comportement, quelques minutes auparavant.
L'un des chiens mordit Lucy au mollet avant de mordre sa propre patte, ce qui arracha un cri de surprise mêlée d'inquiétude à Callisto qui vit le pasteur éloigner Lucy des bêtes cinglées pour se rapprocher d’elle et de l´homme inanimé.
La jeune fille amie de Lucy avait raison: ils devaient se mettre à l'abri, pas que la jeune prostituée. L'endroit n'était pas sûr, loin de là.
-Toi rester? Toi folle?!
Fit la sorcière vaudou en cherchant une autre bourse, contenant une substance un peu pâteuse.
Elle se leva et se rapprocha de Lucy et Jonathan, qui improvisait un pansement de fortune, pour en mettre une noix sur l’index et le majeur de la jeune femme
-Mange! Ça bon, cicatricer vite! Toi venir cirque demain: moi donner bon juju contre rage!
Petite Blonde avoir raison: nous prendre Loban Homme de Cheveux de Feu et nous partir! Moi forte! Moi prendre jambes! Toi, Prêtre du Crucifié, prendre épaules!


Cette pâte avait un goût qu’elle connaissait bien. Cela ressemblait à de l’an noix de coco mélangé à du piment et une courgette très amère.
Certains trouvaient ça atroce, mais cela faisait longtemps que Callisto avait compris la psychologie du Blanc vis-à-vis des médicaments : si c’est degueulasse, alors ça marche!
Cet onguent pouvait être appliqué directement sur la plaie ou mangé, ce qui le rendait plus lent à agir, mais efficace tout de même. Callisto n’avait pas le temps d’en changer le pansement de Jonathan.
Mais au moins, elle n’aurait pas d’infection et sa plaie guérirait rapidement.
Elle regarda la jeune femme blonde avec un oeil qui en disait long: elle espérait qu'elle puisse les protéger durant l'opération d'extraction du Home Secretary.
Normalement, elle aurait du compter sur l'homme, mais il représentait un dieu dans une idéologie faible qu'il faut pardonner à ceux qui nous font du mal.
Ceux qui nous font du mal, il faut les faire souffrir pour leur faire passer l'envie de ne plus nous faire du mal, oui!
Le souci est que les prêtres de ce dieu avait une fâcheuse tendance à la non violence: cette jeune femme, Callisto l'espérait, était plus fiable dans l'usage de la douleur pour  protéger ceux qui étaient là!

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MessageSujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7 Icon_minitimeLun 9 Juil - 17:27



Event n°3 – Howling Night

Cimetière de Highgate, 16 avril 1892.

En attirant l’attention du loup afin de l’attirer plus loin avec lui, Andrew ne s’était pas imaginé que ses fils partiraient à courir dans cette même direction. Il avait agi pour permettre à tout le monde de fuir et non pas pour se jeter dans la gueule du loup. Non seulement l’intervention de Félix avait été dangereuse pour sa propre vie, mais il aurait pu assommer son père avec cette pierre qu’il avait lancée afin d’atteindre le monstre. Heureusement, la mauvaise trajectoire envoya tout simplement cettedite pierre sur les orteils, ce qu’il le fit sauter à cloche-pied en se tenant le pied en hurlant un bon « ABRUTIT » sous l’effet de la douleur. Une nouvelle pierre volta dans les airs, mais atteint, cette fois, la tête de la bête qui porta son attention sur l’horloger. Andrew n’avait pas eu le temps de réagir que le loup s’en prit à son fils biologique, l’attrapant dans ses grandes mains et plantant ses griffes à l’intérieur de son corps tel du beurre. Malgré qu’il était plus éloigné, il voyait la scène avec effrois, suppliant Dieu d’épargner ce jeune homme. L’Adrénaline lui avait permis de courir, mais il se sentait vidé, courbaturé et il savait que même s’il le voulait, il n’arriverait pas à temps.

Que ce soit un coup de chance ou la bonté divine, il ne le savait pas, mais une nouvelle personne arriva pour venir en aide au pauvre homme qui tenait tant que mal à se défaire du loup. Le plus vieux sursauta lorsque son fils reçut une balle dans le mollet par la faute de son jumeau, puis une seconde toucha le loup qui laissa tomber le blessé sur le sol. Le chef de la police attendit un peu que le loup-garou soit occupé avec Devlin qui semblait avoir la situation en main et il avança comme il pouvait malgré ses oreilles endolories. Il se mit à genoux près de lui et il se mit à inspecter ses plaies.

- Je n’ai absolument rien pour vous raccommoder, alors je vais faire de mon mieux. Vous, contentez-vous de rester éveillé. Je vais essayer de vous faire sortir d’ici ou, du moins, vous trouver quelqu’un qui pourra s’occuper de vous.

Il enleva sa veste rapidement et il déchira une manche pour commencer et il banda son mollet afin de diminuer le saignement sans enlever l’objet afin d’éviter une hémorragie. Il utilisa le reste sur tissus pour faire approximativement un bandage autour du corps de l’homme, de son fils.

- Vous n’auriez pas dû me suivre!

Il l’obligea à s’asseoir, compatissant de sa probable douleur.

- Serrez les dents, je vais vous soulever.

Ce qu’il tenta de faire… Il était trop lourd pour le porter tous seul, alors il tenta de le mettre debout.

- Vous devez m’aider. Je vous tiens, mais vous devrez avancer. Vous vous en sentez capable?



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MessageSujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7 Icon_minitimeMar 10 Juil - 0:06



Event n°3 – Howling Night

« the rest of the dead will not be respected »

16 avril 1892.

Est-ce donc un brin de vent que vos sens perçoivent au loin, tandis que vos pas se font toujours plus grinçant sur les graviers de Highgate ? Non. Malheureusement, seul face au silence implacable qui absorbe jusqu’à votre souffle, vous restez. Séparé certes, mais l’absence de son permet un écho parfait de tout ce qu’il se passe dans le cimetière. Ceux étant toujours aux abords de l’entrée, vous ne voyez rien de ceux qui sont parti chasser la Bête, mais vous entendez absolument tout, de manière fantomatique. Le coup de feu et les cris frappent votre imaginaire, insinuant le pire. Ces mêmes sons qu’entendent les chiens, ceux-là même qui vous bloquent la délivrance de la sortie. Mais est-ce vraiment une solution ? Vous ignorez ce qu’il se passe au-delà des murs de ce sacro-saint lieu. Le hurlement du monstre aurait-il éveillé un malheur qui sème à présent dans les ruelles de Londres ?

C’est aveugle que vous avancez sur le chemin de votre survie. Ces chiens qui grignotent leurs pattes en vous regardant à peine, passant leurs griffes ensanglantés sur leurs oreilles, jusqu’à en retirer des touffes de poils. La douleur est visible, saignante, masquée sous l’agressivité des babines relevés. Celui ayant reçu un coup de pied dans la tête, recule très légèrement, ne s’intéressant déjà plus à sa proie. Il remue la gueule en fermant les yeux, traînant son oreille gauche sur le sol en couinant. Il te regarde, Indianna, et ne cesse son illogique action tout en se rapprochant de toi pour quelques pas.

Le deuxième chien grogne, et se trouve être largement plus agité que le précédent. Il foule le sol de son pied et s’avance là où il y a encore de la chair à sentir. Callisto ayant rejoint Jonathan et Lucy, en sécurité auprès du corps inanimée mais bien vivant du Home Secretary, c’est vers toi, Alyson, qu’il se dirige. Sa gueule aveugle et remuante est remplie de bave. Quant à ses mouvements, ils semblent légèrement saccadés et souffreteux. On n’imagine aucune vivacité venant de ces deux animaux intérieurement torturés. Malgré tout, celui-ci déploie en une fraction de seconde, étendant ses muscles dans ta direction jusqu’à se jeter sur toi. Tout le poids du canidé retombe sur ton corps, celui-ci tombant à la renverse dans la poussière inconfortable du chemin. Ses griffes te blessent les bras tandis que sa gueule aboie à quelques centimètres de ton visage. La bave dégouline le long de ses crocs.

La Bête, de l’autre côté de l’endroit, reçut la balle d’Harry dans sa propre jambe. Ceci lui fit brusquement lâcher sa proie sur le sol. Un tel affront ne pouvait rester impuni. Le coupable ne fut pas long à débusquer, et il plongea son regard inhumain dans le sien, le figeant littéralement de peur. Le monstre fit un pas titubant dans sa direction, s’apprêtant à foudroyer à travers l’air pour atteindre sa cible… s’il n’y avait eu l’écho outrageant d’un cri guttural, perçant la nuit. Un simple mouchoir, véritable lumière impossible dans le monde de noirceur nocturne, reflétait à la perfection l’éclat de la lune. Il n’en fallut pas plus pour attirer au loin son attention, rapidement transpercé par l’épée de Devlin. Un hurlement soudain et presque humain s’échappa du loup-garou, perçant l’air jusqu’à en faire vibrer le sol. L’attaque était soudaine, et cruellement précise. Rugissant de douleur, son premier réflexe fut de saisir l’épée de sa poigne animal. Il se secoua de droite à gauche, grognant et ouvrant la gueule humide par intermittence. Finalement, ce fut un second réflexe qui oeuvra sa vengeance : du revers de la patte qui ne tenait pas la lame, Harper vint cogner Devlin, qui s’en alla balader à quelques mètres de là. Ne rencontrant pas de pierre tombal sur le chemin, sa chute fut pénible mais pas frontal.

Sous l’effet conjugué de l’épée transperçant le coeur et de la balle dans son corps, sa puissance et sa vitesse perdent en force. Mais ceux-ci n’étant que de fer construit, son corps se régénère très lentement. (Dans trois tours, s’il n’est pas tué, ses plaies seront guéries.) Furieux au-delà du possible, Harper finit par saisir à deux mains l’arme et la balance à quelques mètres par delà les bois. Il n’est pas impossible de prendre le risque d’aller la récupérer. Un profond hurlement à la lune fait encore frémir vos colonnes vertébrales. Sa colère a atteint son niveau le plus élevé et chacun d’entre vous peut entendre son cri comme s’il était à votre oreille. Ses yeux injectés de sang lancent des regards absents, mais ses muscles bandés et sa respiration lourde, ses grognements profonds et ses babines relevés, tout transpirent la haine. C’est en titubant qu’il se rapproche de Devlin, avant de partir en un sprint électrique vers sa position, prêt à se venger en bonne et due forme.

- Déroulement de l'Event -

Bienvenue dans ce septième tour de piste ! Voici les rappels:


Très important : Étant donné que le cimetière de Hightgate est un endroit très boisé et où il est facile de se perdre, nous vous donnons l'opportunité de nous indiquer votre position à travers une carte. En effet, nous conserverons pour le bien de cet Event uniquement la partie Ouest du cimetière. Envoyez-nous un mp avec cette carte pour nous indiquer votre position, si vous avez le moindre doute quant à la position de vos camarades, n'hésitez pas à demander dans le topic de discussion !

Pour le lancer de dés : le seul site que vous pouvez utiliser et celui proposé par ce lien. Pour en comprendre le score, tenez-vous en au barème suivant.

Entre 75 et 100: Réussite Critique.
Entre 50 et 74: Réussite.
Entre 25 et 49: Échec.
Entre 0 et 24: Échec Critique.

• Si les autres joueurs veulent tenter des jets de dés, sachez que les traumatisés de la Tour de Londres recevront un malus de -10 points dans leurs résultats.

• Il n'y a pas de minimum de mots pour participer, l'important étant que vous confirmiez votre action et que vous donniez du contenu pour les autres joueurs.

• Vous avez deux semaines pour répondre. En cas de non-réponses durant ce laps de temps, votre personnage sera un peu plus malmené que le autres.

• Un Topic de Discussion dédié aux membres de l'Event vous est reservé ICI.

• La prochaine intervention du MJ sera le 23 juillet.

• Amusez-vous bien, c'est le principal ! coeur
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Felix J. Adler
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MessageSujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7 Icon_minitimeSam 14 Juil - 12:11



Event n°3 – Howling Night

« DEAD MEN TELL NO TALES. »

Cimetière de Highgate, 16 avril 1892.

Felix était toujours avachi sur sa tombe d’où il ne parvenait à lire le nom dans la nuit. Sûrement que le Temps avait érodé la pierre tombale, effaçant partiellement les inscriptions pour les rendre illisibles avec une si faible luminosité, malgré les éclats de la Lune argentée sur les protagonistes de la scène. L’horloger, cependant, ne se souciait guère de l’identité de celui dont il souillait la dernière demeure de son sang. L’hémorragie était sérieuse et avait plusieurs provenances : les plaies laissées par les griffes du monstre ainsi que la balle qui lui avait perforé de manière béante le mollet. Il avait mal, bien évidemment, mais le sang qui fuyait de ses blessures lui faisait tourner la tête et l’assommait presque. Néanmoins, il savait pertinemment qu’il ne pouvait pas rester là indéfiniment, la créature l’ayant sûrement pris pour proie, n’entendant plus trop ce qu’il se passait autour de lui. Il griffa la mousse recouvrant la pierre de ses ongles, tendant de se redresser un minimum, trainant sa jambe derrière. L’avancée ne fut guère convaincante. Il parvint cependant à ouïr des signes d’agitation autour de lui et jeta un bref coup d’œil vers la source du vacarme à quelques mètres de lui.

Il vit Stanton en train de lutter directement au corps-à-corps avec la bête. Quelque part, Felix n’eut pas peur pour lui mais ne put s’empêcher de se demander s’il était vraiment courageux ou bien complètement insensé. Peut-être les deux au final. Il se reconcentra alors sur le fait de se tenir sur ses jambes et de se mettre à l’abri, même s’il n’avait aucune idée de là où se cacher. De plus, il se doutait qu’avec tout ce qu’il saignait, son odeur serait facilement traçable par cette sorte de créature bipède à mi-chemin entre le loup et l’humain. Et vu sa truffe, il n’y avait aucun doute sur le fait qu’il possédait un odorat développé de canidé. L’horloger sentit alors être touché, sensation pour le moins désagréable quand on n’en savait pas la provenance. Il bougea légèrement, lui arrachant une grimace de douleur et reconnut Andrew Downcry, son père biologique, qui n’avait l’air guère touché ni affecté par la pierre qu’il s’était reçue. Felix en fut soulagé. Si son projectile avait touché le crâne de l’inspecteur, cela aurait pu le tuer sur le coup. Et l’horloger s’en serait voulu toute sa vie, aussi accidentelle que cela aurait été.

Mais les choses ne se sont pas passées comme ceci et heureusement. Au contraire, le chef de Scotland Yard était en train de l’aider à se remettre sur pied tout en le bandant sommairement. Ce n’était déjà mieux que rien. Cela freinait l’hémorragie et empêcherait Felix de se vider de son sang. Il entendit la remontrance de l’homme qui était son père mais n’en trouva rien à redire. Oui, il n’aurait pas dû, mais cela aurait été parfaitement égoïste, même s’il était vrai que Felix avait clairement sous-estimé le danger. Downcry le redressa doucement avant de le faire s’asseoir. L’horloger posa sa main droite sur son flanc lacéré et tenta de reprendre son souffle et ses esprits. Néanmoins, il eut soudainement peur quand son père lui dit qu’il allait le soulever et cela ne rata pas : ce fut un échec, Felix étant trop lourd et gémissant de douleur en sentant son corps être forcé à faire quelque chose qu’il ne pouvait pas compenser. Il regarda alors Downcry dans les yeux, lui suppliant de trouver autre chose. Il demanda alors de marcher, ce que l’horloger n’était guère sûr de pouvoir faire. Cependant, le Temps pressait et chaque seconde comptait. Il se mordit la lèvre et s’appuya sur son père pour se tenir debout. Il tenta de poser son pied mais vacilla dangereusement tout en se mordant la lèvre sous la douleur.

La peur commença à venir tirailler les entrailles de Felix, elle qui l’avait pourtant relativement épargnée jusque-là. Elle se transforma rapidement en terreur. La vision de sa famille, qu’il avait complètement oubliée malgré lui, surgit alors dans sa tête et il eut soudainement la crainte de perdre la vie ici, dans ce cimetière, déchiqueté par une créature inhumaine. Sa jambe et se torse le lançaient affreusement et il ne savait pas à quoi rattacher son esprit pour tenter de rester lucide, chose qu’il avait déjà beaucoup de mal à faire en temps normal. Il s’accrocha à Andrew comme il le pouvait, l’empoignant presque de sa main valide, son bras gauche demeurant balan, les griffes du monstre l’handicapant grandement.

— Amy va me tuer… glissa-t-il.

Bien évidemment, c’était une phrase à prendre métaphoriquement. Néanmoins, pour cela, il devait survivre à une menace mortelle qui n’était pas du tout à comprendre au sens figuré. Il s’inquiéta alors pour Harry et Stanton, tandis que lui, devait être mis sur la touche et à l’abri en attendant que l’assaut se termine, en espérant qu’il ait un dénouement positif. Son front suintait de sueur, sa tête tournait, à peine avait-il fait quelques pas qu’il ne put plus avancer. Il glissa de l’épaule d’Andrew, emporté par le poids de son bras et de sa jambe inanimés et s’écrasa par terre, à plat ventre, au milieu des feuilles mortes et de l’herbe verte. Désespéré, il cacha son visage dans son bras valide, essayant vainement de ne pas paniquer. Il espérait juste qu’il n’ait pas emporté Andrew avec lui, même si celui-ci semblait juste essoufflé de sa course poursuite avec la créature.

Felix n’avait aucune idée de comment se débarrasser du monstre. Il avait vu le Home Secretary le pourfendre pourtant et le voici revenu d’entre les morts avec une forme hybride et hors de contrôle. Il se doutait bien que Stanton aurait de quoi lutter et de le tenir à distance mais l’horloger commençait à perdre tout espoir de survie en revoyant Renfield se faire projeter comme s’il ne pesait que deux kilogrammes. Il craignait que les hommes forts du groupe se fassent soulever de la même façon avant de se faire éventrer, égorger, éviscérer puis dévorer. Il ferma les yeux, le nez dans le gazon dont émanait déjà l’odeur de son sang, le front posé sur son avant-bras, refusant de bouger.
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MessageSujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7 Icon_minitimeSam 14 Juil - 15:28



Event n°3 – Howling Night

« La certitude de n'être pas seul qui console même dans un cimetière. » - Jules Renard

Cimetière de Highgate, 16 avril 1892.

La nuit ne les attendait pas pour poursuivre son cours, et cette malchance qu’était la pleine lune se transformait en chance, leur offrant une visibilité unique pour défaire le monstre. Naïvement, Harry aurait pu se dire qu’il suffisait de le retenir dans le cimetière jusqu’à l’aube. Mais voici que cela ne devait faire à peine que dix minutes que Harper était transformé et voilà qu’il risquait de faire sa première victime à travers le corps supplicié de Felix. L’espoir n’était pas permis. Aussi n’y pensa-t-il pas. Ce qu’il voyait, ce n’était que la balle qui avait fini par atteindre son but, forçant l’animal à lâcher sa proie. Seul et glacé, Harry ressentit ce petit succès comme un baume au coeur. Mais le fantôme de son précédent échec était toujours présent pour le hanter, alors qu’il voyait l’ombre de son frère se traîner à l’abri. Lui, immobile dans l’obscurité, ne se sentait pas protégé pour autant par l’ombre des arbres et de la très haute colonne du monument aux morts. Ses bras tremblaient toujours, l’arme prête pour une stupide action qui n’arrivera pas ; la peur dans le ventre, la gorge enserrée. Confrontant au regard jaunâtre de la bête, les yeux dorés du vétérinaire, ce dernier songea qu’il devait prendre de l’avance dans sa course. Si à cet instant, le combat se faisait à l’œillade, il ne faudrait pas moins d’une seconde pour qu’il traverse le vide entre eux. Harry était incapable de bouger. Il avait peur, au-delà même de la terreur qui foudroie l’âme. Un loup-garou n’était-il pas un animal comme un autre ? Ne pouvait-il pas le comprendre et le dompter. Fixe, il resta, l’arme se baissant lentement vers le sol, la garde brisée.

Soudainement, un cri retentit dans l’affreux silence. Devlin s’était jeté sur la créature, armé d’une unique épée. L’attention du monstre écartée, le jeu en chien de faïence s’était rompu. Harry reprit conscience de lui-même, serrant furieusement le poing contre son front. Qu’il s’en voulait d’être aussi pleutre. Encore une fois, les autres donnaient de leur corps pour affronter la menace. Lui, venait de baisser l’arme devant elle, glacé par ce regard qui l’avait pétrifié de terreur jusqu’au plus profond de son esprit. Ne pouvait-il donc jamais arrêter de penser, de mentalement se flageller, sous le poids de sa couardise. Les ténèbres tout autour de lui prenaient racine, courant sur ses pieds pour grimper sur ses jambes, passant une main autour de ses épaules. L’idiot qui avait peur du noir quand il n’avait aucun animal à ses côtés pour se rassurer. Dans une concentration de frustration à son paroxysme, Harry jeta un revers du bras dans le vide qui l’entourait, vaine action qui pourtant lui donna le courage de mettre à nouveau en joug la créature. Il avait réussi à sauver Felix, au péril de sa vie certes, mais il pouvait sauver Devlin. Malheureusement, il n’eut à peine le temps de viser, le détective se faisant rapidement jeter au loin.

Le vétérinaire n’était peut-être pas médecin, mais il pouvait un peu soigner les humains. Encore fallait-il choisir où aller. Devlin venait de s’attirer les foudres du monstre, qui déjà retirer l’épée de son coeur pour pousser un hurlement qui fit résonner le sol jusqu’au coeur de Harry, lui donnant presque la nausée, se tenant la poitrine d’une main. Le danger était réel. Mais à l’opposé du détective se mourrait son frère, que son père venait aider. De là où il était, il voyait tous les choix qui lui étaient cruellement proposé. Quelqu’un s’occupait déjà de son frère, tandis que Devlin était un ami. De plus, c’était nul autre que lui qui avait blessé son frère, au point qu’il eut besoin de l’aide du paternel pour se mouvoir. Aucun doute que Felix était entre de très bonnes mains. Quoiqu’il put choisir, il serait coupable. Et son inéluctable insuffisance le meurtrit. Il n’eut le temps de se fracturer davantage l’esprit que la bête courut jusqu’à la position du blessé. L’adrénaline et la peur arma le pistolet haut dans l’air, chaque seconde comptait. L’action avant la pensée, prévoir l’action au-delà de sa temporalité, le comportement du monstre. Il n’avait cette fois droit qu’à un tir, afin de stopper le loup dans sa course, aucune autre chance ne serait autorisé.

Harry appuya sur la détente une seconde trop tôt. Ce fut la seconde décisive, qui permit à la trajectoire de prendre son avance et de frapper directement dans le cerveau de Harper. Celui-ci s’arrêta, gratta sa tête. Cette attaque qui avait du lui faire l’effet d’une piqûre de moustique, lui fit diriger à nouveau le regard vers le vétérinaire. Mais cette fois, il se tenait fin près. Remuant l’arme dans sa main pour énerver l’attention de la créature, il sourit sombrement, le bras toujours tremblant:

- Viens me chercher.

Puis ramenant l’arme à son flanc, il se mit à lentement reculer pour commencer à sprinter dans la plus mauvaise des situations. Le loup tout aussi lentement et claudiquant d’une jambe, se mit également à avancer, si bien que la distance entre eux ne s’amenuisait pas. C’est par un grattement particulier du sol par sa patte, qu’Harry connaissait bien sur ses chiens, qui lui donna le signal. Serrant le poing sur la crosse pour se donner une impulsion, il fit volte face et commença à courir. Non pas sur les routes, comme l’avait fait son paternel, mais au plus profond de la forêt, se faufilant à travers les arbres et les tombes, jusqu’au milieu du Meadow.


( Le Tir: 77 - 10 = 67 / La Poursuite: 65 - 10 = 55 )
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Devlin Stanton
Devlin Stanton

Âge : 40
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

<> Fiche de personnage

<> Fiche de liens

<> Fiche de Rp

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MessageSujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT EVENT N°3 - HOWLING NIGHT - Page 7 Icon_minitimeMar 17 Juil - 13:34



Event: Howling Night

 Dans les cieux… l'astre luit…

 
Cimetière Highgate, 1892


Il y avait des nuits magnifiques dans la vie de Devlin.
Les nuits qu'il passait assis sur le toit de sa maison à observer les étoiles. Les nuits où il redonnait le sourire à des parents dont les enfants avaient disparu en  les ramenant vivants et en bonne santé. Les nuits simples où rien de grave ne se produisait, mais qui avaient une saveur particulière.
Cette nuit-ci, dans ce cimetière, n'était pas une nuit magnifique!

L'esprit tout entier consacré à la créature furieuse à quelques centimètres de lui.
L'attaque avait porté ses fruits mais elle ne constituait que le premier acte de la pièce qui se jouait.
La main énorme et griffue du monstre se referma sur la lame et la main du détective qui eu l'impression de se faire broyer les phalanges.
Il ne voulait pas penser: réprimant la douleur, il avait entamé une danse de mort contre elle, s'acharnant à agrandir au maximum la blessure au cœur qu'il lui avait infligée, arrachant des cris de douleurs et de rage, suivant le mouvement du mieux qu'il  pouvait, ainsi balloté en tout sens tel un pantin de bois entre les main d'un enfant surexcité.

Soudain, tout se déroula comme dans une vision au ralenti. Ce genre de vision horrible où vous voyez l'inéluctable arriver et que vous savez que vous ne pourrez rien faire pour l'éviter.
Le revers de patte s'arma et Devlin eu tout juste le temps de contracter ses muscles pour se préparer à encaisser un coup qu'il ne pourrait éviter avant de prendre un choc si violent qu'il eu l'impression que tous ses os explosaient.

Il y eu le ciel, les arbres, Harry qui ajustait sa visée contre celui qui fut Harper, le ciel, Andrew Downcry qui semblait aller un peu mieux et semblait essayer d'aider Felix à se relever les arbres… c'est fou ce qu'on peut voir de choses lorsqu'on tournoie en l'air, même si le cerveau n'a parfois pas le temps de tout analyser… le sol!
Le choc fut violent! La douleur sans nom. Il en avait vu d'autres, en bon briscard, mais il n'empêchait qu'il avait mal! Tout son corps était meurtri par la violence des 2 impacts successifs qu'il venait de subir.
Au même moment, par delà la déchirure de l'espace-temps, un brésilien brillant dramaturge représentant son pays au football, décrivait une arabesque analogue, bien  qu'avec un peu moins d'amplitude alors qu'un de ses adversaires du jour l'avait à peine frôlé!
Grimaçants leur souffrance tous les 2, ils se tenaient la jambe dans la douleur qui n'était réelle que dans le Cimetière de Highgate.
Mais pour Devlin, il n'y eu pas d'arbitre pour lui signifier de se relever, vil simulateur!
Chose qui était, quelque part frustrante:
-7 mètres!... Record du monde du… saut sans élan pulvérisé!... Et aucun officiel pour enregistrer!... Tu parles... d'une guigne!! Ahana-t-il pour lui-même, trouvant dans son humour inapproprié un moyen de s'enlever un peu de son affliction.

Rassemblant ses forces, à plat ventre, il porta ses mains sous ses épaules pour se relever péniblement.
Il n'avait pas lâché son fourreau serti aux shillings d'argent qui avaient tenus le choc.
Pantelant, toujours à genoux, il se redressa lentement et peu assuré, bien décidé à continuer à en découdre.
Andrew continuait à essayer de redresser Félix! Il se devait de veiller à leur sécurité, quitte à en mourir.
2 regards qui se croisèrent. Homme et bête se toisèrent. Une inspiration, un défi.
-Viens ici, fils de caniche à nœud rose! Fit-il en écartant les bras, moqueur, un sourire crispé aux lèvres.

A croire que cette chose comprend toujours le langage des hommes car, dans un rugissement, elle sonna la charge tandis qu'un première détonation se fit entendre.
Peu importait la mort tant qu'elle servait à quelque chose. Telle avait été la vision des choses pour le détective années après années. Et là, cette bête qui prenait son élan était chevalier de trépas. Il n'aurait aucun chance de survivre à un tel choc, il le savait. Mais s'il pouvait l'emporter avec lui, alors cela valait la peine.
Certes, il ne voulait point mourir. Comme tout un chacun, il redoutait le Grand Voyage car l'inconnu fait toujours peur, même lorsqu'il est inévitable. Mais il ne reculerait pas.
Serrant son arme dans sa main, prenant appui bien au sol, il se prépara à l'impact, calculant la trajectoire idéale  pour en finir avec ce loup-garou quand un deuxième tir fit mouche et stoppa tout.

Ahuri par ce qu'il venait de se passer, il regarda Harry.
Il ne pouvait nier que cet acte lui avait certainement sauvé la vie mais ça avait probablement détourné l'attention de la bête.
Harry hurla un "Viens me chercher!" à l'encontre de Harper, reculant doucement.
Immédiatement, Devlin compris l'intention de son  ami!
-Harry! Ne bougez pas! Sa vision est basée sur le mouvement…
Trop tard! Harry partit en courant!
-…de fuite!
Claudiquant, le monstre se lança aux trousses du fils Downcry, boitant tout ce qu'il pouvait, mais Devlin voyait qu'il ne saignait presque pas.
-Pourquoi personne ne m'écoute?! Siffla-t-il entre les dents.
Il se régénère. D'ici peu de temps, il serait en parfaite santé. Hors de question de le laisser reprendre de son poil!
Ignorant la douleur qui le lançait au bras et au genou, le détective se releva, ramassant au sol son épée pour se lancer à son tour dans le bois de Meadow.
Il se mit à calculer la trajectoire empruntée par Harry et le loup à ses trousses. Il ne restait que 2 balles au vétérinaire. Celui-ci s'y connaissait assez en armes pour le savoir, Ca ne suffirait pas, sauf si elles étaient utilisées au bon moment!

Se martelant la cuisse endolorie, il fit monter la température pour effacer la douleur et s'enfonça dans le bois le plus vite qu'il put après un dernier regard au chef de Scotland Yard qui semblait à la peine pour relever l'horloger de Lamberth. Le meilleur moyen de remercier Harry était de l'aider à son tour, intercepter la créature!


 
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EVENT N°3 - HOWLING NIGHT

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