Âge : 30 Emploi : Home Secretary. Informations : Comte de Warwick. • A été adopté à l'âge de sept ans. • A hérité d'une fortune incommensurable à la mort de son père adoptif, mais aussi des titres honorifiques. • Possède une grande force physique, ayant subi un entraînement militaire intensif pendant plusieurs années. • A passé plusieurs années en Inde, Chine et Japon. • Connait quelques arts martiaux. • Est connu pour ses fêtes mondaines où il n'apparaît jamais, se tenant à l'écart. • A un comportement et un caractère assez puéril. • Fait parfois preuve d'une grande naïveté. • Se met rarement en colère. • Passe certains de ses soirs dans Whitechapel, au sein de la Tribu de Fergus Lynch. • Est considéré comme un excentrique de par ses idées. • Son prénom vient d'un prénom juif mal orthographié. • A une petite cicatrice sous l'œil gauche et ailleurs sur le corps. • Origine sino-écossaises. Avatar : Sam Riley Quartier Résidentiel : Westminster. Messages : 194Date d'inscription : 10/10/2016
Sujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT Sam 18 Aoû - 0:03
Event n°3 – Howling Night
« BIRDS ARE SILENT FOR THE NIGHT. »
Cimetière de Highgate, 16 avril 1892.
Le pauvre amnésique se tenait toujours au milieu de cette foule qui semblait le juger pour autre chose que son manque de respect. Qu’avait-il fait avant de s’endormir pour que tout le monde puisse à ce point le détester…? Rapidement, le pasteur se désintéressa de lui. Cette indifférence le blessa profondément, lui dont l’esprit était ravagé par des questions sans réponses. Pourquoi portait-il des vêtements de nobles ? Pourquoi ne lisait-il que du dégoût ou de la pitié dans les yeux de l’audience ? Que se passait-il ici pour que tout le monde s’inquiète ici ? Cette dernière question fut celle qui eut la réponse la plus rapide. Des coups de feu se firent entendre non loin de là, faisant fuir les quelques corbeaux encore cachés mais bien silencieux du cimetière. Cela ne lui disait absolument rien qui vaille. L’homme pâle que le doyen de l’assemblée avait emmené perdait visiblement beaucoup de sang. Même lui semblait penser qu’il ne pourrait pas passer la nuit. L’amnésique eut une petite pointe au cœur en voyant le reflet de l’alliance du blessé sous la Lune. Malheureusement, tout ce qui pouvait être fait pour l’aider avait été déjà était exécuté : toutes ses blessures avaient été bandées, ralentissant l’hémorragie.
Puis, le dernier chien encore conscient se mit à aboyer brusquement. L’homme qui croyait s’appeler Wolfgang commençait à devenir de plus en plus nerveux, sentant bien que l’ambiance était plus qu’écrasante. Le canidé enragé se jeta alors sur le plus vieux d’entre eux, visiblement trop épuisé pour réagir. Cependant, toute la scène se figea sauf un élément : l’immonde créature éborgnée qui se précipita sur eux. Le jeune homme tout vêtu fut figé tandis que le monstre le frôla, laissant derrière lui des odeurs de chien mouillé, de sang et de lymphe. Il resta complètement immobile, pétrifié parce qui venait de lui passer à côté, incapable de faire le moindre geste pour sauver la rouquine qui se tenait encore sur ses pieds. Il fit un pas en arrière, paralysé, ses lèvres tremblant de peur comme s’il essayait de s’expliquer à lui-même ce qu’il était en train de se passer. Mais non. Impossible. Impossible de mettre des mots sur la scène effroyable qui était en train de se passer sous ses yeux. Il eut la nausée, dont le goût et la précédente remontée gastrique suite à la frappe du pasteur lui brûlant toujours la gorge, mais détourna rapidement le regard, presque effrayé à l’idée de voir la pauvre jeune fille se faire mettre en pièces par cette créature.
Cependant, puisqu’il avait détourné le regard, il aperçut alors le chien qui s’était jeté sur l’homme plus mature trainer ce dernier dans les buissons. Il ne sut trop pourquoi il préféra s’élancer à la poursuite du petit canidé plutôt que de la bête non loin de lui. Peut-être par lâcheté, peut-être en se disant qu’il y avait suffisamment de personne pour mater cette créature, surtout la femme blonde qui avait un pistolet d’un gros calibre à la ceinture. Il s’enfonça alors dans les buissons, essayant de se fier au son des branchages agités pour retrouver la trace du chien et de sa proie. Le prédateur était beaucoup plus lent que son poursuivant humain, ralenti par le poids de sa victime qui avait perdu connaissance. L’amnésique le rattrapa alors et profita de son élan pour donner un violent coup de pied dans le museau du chien qui jappa de douleur, relâchant sa prise. Sans réfléchir, le prétendu Wolfgang dégaina la lame qui lui avait battu le flanc pendant sa course avant de la planter dans la gorge du chien sonné. Il souffla un coup avant de retirer son arme de la dépouille de l’animal qui avait déjà fait suffisamment de mal comme cela tandis qu’on l’avait laissé faire depuis trop longtemps.
Sans plus attendre, il se tourna vers le vétéran du groupe, celui qui avait les cheveux grisonnants et le mit sur le dos pour analyser son état. Il était surtout éraflé sur le torse, ouvert à certains endroits, même si cela semblait superficiel. Il prit le pouls de l’homme, voulant s’assurer de sa santé. Ne sachant trop comment s’y prendre, il lui tapota doucement et timidement la joue, espérant que cela le réveille. N’ayant pas trop d’idées de comment procéder, il n’osait retourner à la clairière où se trouvait le monstre. Le soi-disant Wolfgang chercha alors un portefeuille afin d’avoir l’identité de la personne qu’il tenait dont il surélevait la tête de son avant-bras mais il ne parvenait à mettre la main sur les fameux papiers. Il réfléchit alors. Rester dans les fourrés présentait des avantages comme des inconvénients : ils étaient à l’abri et leur odeur était partiellement dissimulée, contrairement à une clairière où ils étaient plus exposés. Cependant, avec les feuillages au-dessus de leurs têtes, le jeune amnésique n’avait aucune visibilité sur les blessures de son patient de son fortune.
Il remit alors son sabre dans son fourreau et souleva l’homme sans trop de difficulté, ses bras ayant été entraînés à porter des poids beaucoup plus lourds. Il décida alors de trouver un endroit un peu plus clairsemé, à l’écart des autres pour l’instant. Néanmoins, l’entrée (et par conséquent la sortie) la plus proche demeurait celle où se trouvait le monstre. Il allongea alors le blessé sur une tombe, afin que ses plaies n’entrent pas trop en contact avec la terre et autres poussières. Quelque peu inquiet, il finit par s’accroupir près de l’inconscient.
— Hé… Je vous connais pas mais je sens que vous allez vous en sortir. Vous êtes un battant, cela s’est vu à la façon dont vous avez apporté l’autre homme, tout à l’heure.
L’autre homme qui était désormais à la merci du monstre dans la clairière de l’entrée. Il se mordit la lèvre avant de reprendre.
— Je… Je ne sais pas ce qu’il se passe et… c’est plutôt angoissant comme situation…
Rattrapé par sa fatigue physique accumulée par Loban ces dernières semaines voire ces derniers mois, celui qui pensait s’appelait Wolfgang fut rapidement submergé par les émotions : il était dans un lieu qu’il ne reconnaissait pas exactement, le reste de sa vie n’était qu’un gigantesque trou noir et il était entouré d’inconnus qui le méprisaient, des chiens agressifs et surtout d’une créature qui semblait être sortie tout droit des Enfers. Il souffla un bon coup en fermant les yeux, posant son front sur la pierre de la tombe. Quelque part, il avait l’impression qu’il devait y retourner. Ne pas s’être enfui par lâcheté.
— Que devrais-je faire, selon vous…?
Il regarda le visage inconscient de l’inconnu qui ne l’entendait sûrement pas et soupira profondément, l’angoisse lui rongeant ses entrailles affaiblies émotionnellement. De plus, il avait une sorte d’instinct qui lui recommandait la prudence, comme si quelqu’un l’attendait à la maison.
Sujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT Sam 18 Aoû - 14:17
Event n°3 – Howling Night
« La certitude de n'être pas seul qui console même dans un cimetière. » - Jules Renard
Cimetière de Highgate, 16 avril 1892.
De ces instants où le temps s’arrête, il ne reste plus rien à faire. Harry se trouvait dans l’une de ces failles, reculant vainement face à la créature éborgnée. Son coup avait frappé sa cible, et il pouvait désormais contempler la profondeur des souffrances de son adversaire. Sa peur, sa colère, sa tristesse, un reflet de son impuissance se brisant comme un miroir. C’était insupportable. Mais il avait réussi. Faire face à soi-même, à ses démons, frapper le destin d’une poigne sûre et d’une chance incroyable. Reprendre le contrôle de sa vie, terminer la chute depuis les ténèbres dans un néant renaissant. La respiration du vétérinaire se fit plus profonde, plus calme, quand Devlin se jeta sur le loup-garou pour lui faire il ne savait pas même quoi. Son regard était dans le vague, frappé par les détails d’une scène qui semblait être peinte en face de lui. Il vit comme soudainement détaché de la réalité, détruit par l’absurdité de leurs actes. A travers cette simple balle d’argent, il avait causé souffrance, il avait malmené une âme. Il s’était défendu, il n’était plus une victime. Un rictus fantôme passa sur son visage, ses mains resserrant leur prise sur l’arme.
La créature dégagea son parasite d’un geste désespéré avant de s’enfuir. Harry ne chercha pas à lui cracher une nouvelle balle : s’il n’y avait bien que l’argent qui passait, alors ses maigres balles ne lui seraient d’aucune utilité. Il ne voulait pas gâcher des munitions. Au lieu de cela, il s’approcha rapidement de Devlin pour checker son pouls. Au moins, le détective était en vie. Pressé par le temps, le vétérinaire lui secoua rapidement l’épaule, souhaitant le réveiller au plus vite. A première vue, Harry ne vit aucune plaie qui aurait nécessité un pansement. S’il s’en sortait bien avec un traumatisme crânien ou quelques côtes cassés, cela serait bien tout. Mais il n’était pas qualifié pour gérer ce genre de problèmes sur le tas, sans assistance médicale. L’instant ne pouvait être à la réparation quand tant d’autres âmes restaient sans défense dans le cimetière. Il pouvait sentir les vibrations des pattes du monstre jusque dans son coeur, passant par ses veines. L’émotion le submergea, la sensation d’être vivant.
- Devlin, dépêchez vous. Il nous faut en finir une bonne fois pour toute avec cette créature. Nous pouvons le faire.
Le voile s’était effacé du jaune de son regard. La détermination peignait à présent son visage, refusant tout incartade. Voilà comment les choses sont censés se passer. Harry se tenait à présent entre des mains sûres, les siennes qui, tremblantes, avaient repris le monde. C’était un regard presque cruel, qui ne se souciait pas du choc qu’aurait pu subir le détective. S’il était vivant, il pouvait encore se battre. Se redressant de tout son long, il tendit tout de même sa main vers lui, l’aidant à se relever. Ce n’était pas en faisant cavalier solitaire qu’ils s’en sortiraient cette fois. Harry ne le savait que trop bien. Sans perdre plus de temps, il reprit sa route vers l’entrée du cimetière, suivant avec attention les traces qu’avait laissé le loup sur son chemin arrière. Des branchages tranchés, des traces de pas aléatoires, tous vers une seule et même direction. Pour finir, le sang le guida. Et la scène qu’il vit fut horrible.
Ce ne fut pas les mouvements inconnus dans les buissons qui l’interpellèrent, mais bien son frère, Felix, allongé sur une souche d’arbre, plus blanc que jamais. C’était en partie de sa faute, et son coeur se serra. Ce qu’il vit ensuite, ce fut l’immense créature jetant une jeune fille au sol, devant une cour immobile. Sans attendre, ni même réfléchir, Harry arma son pistolet. Il n’y avait rien d’autre à faire que d’attirer son attention pour que des personnes sans défense n’aient pas à subir le massacre. La balle qu’il tira vint se loger dans l’épaule droite d’Harper. Il ne savait même plus ce qu’il faisait, avec cette impression de se battre contre le vent ; mais au moins, avec cette certitude d’agir pour le meilleur.
- QUAND EST-CE QUE TU VAS CREVER SALE FILS DE PUTE !? REGARDE MOI QUAND J’TE PARLE !! ATTAQUE TOI A QUELQU'UN QUI PEUT SE DEFENDRE !!
Sujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT Dim 19 Aoû - 23:48
Event : Howling Night
Cimetière de Highgate, Avril 1892
La jeune femme à la peau colorée s’approcha d’Alyson, lui donnant non sans autorité, des herbes à mâcher pour faire passer la douleur. Leur goût stoppa immédiatement le flux de pensées qui parcourrait son esprit. La comédienne ne put s’empêcher de jeter un regard accusateur à sa sauveuse. Cette dernière défit alors le tissu que constituait sa ceinture pour soutenir le bras endoloris de la jeune femme. Dans un effort surhumain de concentration, Alyson put lui adresser un air reconnaissant. Soudain, un des deux chiens se jeta sur le Directeur de Scotland Yard. Au même instant, la Bête surgit et attaqua la jeune fille rousse, qu’elle avait écartée d’un des deux chiens quelques instants auparavant. La Bête emprisonnant sa gorge sous sa patte acérée. De l’autre côté, le chien s’attaquant au Directeur de Scotland Yard tire son corps vers la forêt. Loban se rua alors dans sa direction pour lui prêter main forte. Tout se passait beaucoup trop vite pour Alyson, qui avait déjà du mal à comprendre que ce qu’elle vivait était bel et bien réel. Harry arriva alors, tira sur la Bête, et cria pour attirer son attention. Mais, tout à l’heure, Devlin était parti avec lui pour s’occuper de cette créature, mais où était-il maintenant ?
Pour la première fois, elle avait vu la Bête en action, et de très près. Elle n’aurait su dire si ce fut l’adrénaline ou les herbes données précédemment qui firent effet, mais elle ne ressentit plus aucune douleur. Elle savait bien que son bras était toujours inutilisable, mais toute souffrance avait totalement disparue. Pour la première fois depuis le début, elle sembla être pleinement consciente de la dangerosité de la situation. Elle se sentit profondément inutile, impuissante de ne pas pouvoir aider tous ces gens. Alyson passa aussi rapidement qu’elle put dans le dos de la bête, et empoigna son pistolet. Elle se remémora ce que Devlin lui avait expliqué plus tôt, aussi bien que s’il le lui avait répété des centaines de fois. De son bras valide, elle pointa l’arme sur la Bête, se concentra au maximum pour atteindre sa cible, retint sa respiration, et appuya sur la détente. La balle vint se loger dans l’autre épaule, celle qui n’avait pas encore été visée. A peine eut-elle exécuté son geste qu’elle courrut à en cracher ses poumons en direction des arbres d’où elle avait vu apparaître la créature quelques instants plus tôt. Alyson pouvait affirmer avec certitude qu’elle n’avait jamais couru aussi vite de toute sa vie. Elle s’approcha de Devlin, qui tenait difficilement sur ses jambes. Elle l’entraîna avec elle, un peu plus profondément dans le bois, le temps qu’il reprenne ses esprits. Malgré sa faiblesse ponctuelle, Devlin semblait aller bien, la jeune femme sentit un poids s’ôter de ses épaules. La jeune femme, essoufflée, s'abstint de tout réflexion ou sarcasme.
A tort ou à raison, les arbres lui procurèrent une sentiment de sécurité temporaire. Elle espérait que si la créature se dirigeait vers eux, ils pourraient au moins la ralentir. Alyson profita d’être au milieu de ces grands êtres pour ralentir et tenter de reprendre quelque peu son souffle. Le son provoqué par la course de la balle lui revint en mémoire en boucle, lui parut assourdissant, s’amplifiant chaque fois un peu plus. C’était la première fois qu’elle se servait d’une arme à feu, et elle réalisa soudain le pouvoir qu’impliquait la détention d’un tel objet. Le pouvoir de sauver comme de condamner. Elle s’aperçut alors que sa main valide, qui tenait toujours le pistolet, tremblait comme jamais. Elle avait dû lâché son arme blanche près d’Indianna, au moment où elle dégainer le pistolet. Les souvenirs de ces dernières secondes lui paraissaient très lointains, flous, comme si elle avait vécu la scène de l’extérieur. Il s’agissait plus de moments arrêtés que d’une vraie continuité. De peur de voir la créature surgir à nouveau, elle conservait l’arme en main, toujours en alerte.
Score pour le tir : 54
plumyts 2016
Devlin Stanton
Âge : 40 Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles. Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.
-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.
I BELIEVE I CAN FLYYYYYY ! C'est certainement ce qu'aurait pu chanter Devlin en se prenant le puissant revers de patte de la créature ! L'envol fut terrible : Devlin avait ressenti le choc d'une violence aussi rude que celle subie quelques minutes auparavant, mais cette fois, un arbre décida que le record ne serait pas battu ! L'impression horrible... les impressions horribles ! Tout allait si vite et pourtant, semblait figé dans le temps. Le premier choc, l'impossibilité de se situer dans les airs... l'arbre... dur ! Très dur ! Trop dur pour la colonne vertébrale du détective. Le sol !, l'herbe fraiche, presque réconfortante. Douleur, vertige, nausée... puis le noir. Il perdit connaissance. Combien de temps ? Il ne saurait dire. La première image fut celle de Harry l'exhortant à se réveiller et se relever. Son corps entier le lançait. La bête était partie ? L'argent ne l'avait pas tuée ?
-Harry ! Je crois que je viens de... découvrir certains os dont j'ignorais l'existence... et ils ne sont pas contents ! Fit-il en se relevant péniblement,avec l'aide de son ami, le corps entier endolori. -Tenez ! La loupez pas ! Il glissa dans sa main 2 barillets chargés pour remplacer le sien, vide ou quasiment ! Les Galand avaient cette particularité qu'on pouvait enlever le barillet pour en mettre un chargé à la place rien qu'en actionnant un levier, ce qui facilitait énormément le rechargement ! Harry avait quelque chose de changé... un détermination dans le regard, une colère... l'envie d'en finir. Cela procura un sentiment à la fois d'inquiétude et de satisfaction. Il avait toujours estimé Harry pour sa gentillesse, mais elle pouvait parfois représenter un souci car il l'était trop.
Suivant du mieux qu'il pouvait, il déboula hors du bois, en proie à un spectacle effroyable !
La créature s'en prenait à ??? la jeune servante de Belinda ?! Oui ! C'était donc là qu'il l'avait vue ! Cette gamine travaillait pour Belinda Bolton, une amie de longue date de Devlin. Harry fit feu et harangua le loup-garou, le poussant à venir vers eux. Mais Devlin était désarmé, désormais.
Il sentit de nouveau le vertige, la douleur. Un second coup de feu retentit ! Alyson ! Elle avait tiré et venait vers eux à toutes enjambées. La créature devrait se focaliser sur eux. Comment l'avait-il blessé ? Des pièces d'argent ? Mais les pièces de Devlin étaient trop grandes pour un canon de gros calibre... Sauf si ! Devlin rentra les mains dans ses poches et regarda ! Des Florins ! Dans sa hate, il avait utilisé des Florins ! En argent comme les Shillings, mais plus grosses, un Florin valant 2 Shillings ! Il tituba, perdit pied et eu à peine le réflexe de serrer les poings pour ne pas perdre ces pièces désormais bien plus précieuses que des lingots d'or en pareille circonstance.
Il sentit qu'on le saisissait et qu'on l'entraînait en arrière. La jeune blonde avait décidé de l'aider ? Cette fois-ci, point de sarcasme. Trop de terreur, de stress, pour se permettre de bons mots. Il oscillait entre la joie de la voir en vie et l'horreur de constater que ce petit monde n'avait pas fui le cimetière. -Je croyais vous avoir dit de déguerpir ? Il vit son bras en écharpe. Elle était blessée ? La pauvre ! C'était de sa faute, à lui. S'il n'avait pas été inconscient au point de ne pas prendre ses balles en argent... Il remarqua l'arme qu'elle serrait contre elle. -Je vous l'emprunte ! Fit-il en s'en emparant et en glissant un shilling dans le canon. Avec un petit bâton, il le positionna pour qu'il sorte correctement. Au plus vite! Le temps était un des ennemis, s'égrainant, non pas au tempo régulier et doux d'un sablier, mais avec la violence inouïe d'une avalanche! Il fallait faire vite! Un frisson le prit. Il ne pourra pas tirer. Trop mal, trop tremblant, il ne pourra pas viser correctement. Il lui rendit l'arme ainsi chargée. -Harry aura besoin d'aide mais je ne pourrai pas presser la détente. Ce sera à vous de le faire! Canon vers le haut, visez le cœur : sous la poitrine, légèrement à gauche. Il lui montra, pointant son propre index sur son poitrail, la zone à viser sur Harper, puis il planta ses yeux dorés dans ceux de la jeune femme : -On le fait... ensemble ! Venez ! Il se releva, luttant contre la douleur, et l’entraîna juste à 2 mètres derrière Harry, 1m50 à sa gauche. Il avait besoin de sa main plus sure que la sienne propre. Il placa son bras de sorte qu'Alyson puisse s'appuyer pour assurer sa visée ! -Attendez... attendez... Le moment adéquat serait celui où le loup serait assez proche d'Harry mais avant qu'il ne l'atteigne.
Callisto, quant à elle, était tétanisée par la monstruosité qui chargeait. Désorientée, encore un peu somnolente, elle n'arrivait pas à arranger ses idées. Désemparée, elle se sentait incapable d'agir. Pourtant, elle devait trouver... trouver quelque chose... Aider? Mais qui? Elle devait se concentrer sur la bête! Elle tomba à genoux et se mit à psalmodier en un murmure, concentrant son pouvoir sur la créature. Ses capacités affectaient exclusivement les vivants. Les morts, ce n'était pas tellement sa tasse de rhum arrangé, bien plus dans les cordes de Lydess. Mais cette bête, aussi monstrueuse soit-elle, était bien vivante! Etablir un contact et la perturber! Tenter la rendre plus vulnérable. Essayer.
plumyts 2016
Lucy E. Wood
Âge : 30 Emploi : Fille de joie Avatar : Eleanor Tomlinson Messages : 512Date d'inscription : 15/02/2017
Un coup de feu déchira le silence. Un autre. Et cette énième détonation sourde, que Lucy ne comptait pas, eut le même effet que les précédentes. Son corps fébrile fut saisi d’un tremblement d’effroi qui la fit frissonner des pieds à la tête, comme sous l’effet d’une brise glaciale qui n’aurait duré que quelques secondes. Le cœur de la prostituée martelait ses tempes, avec l’intuition atroce de la monstruosité d’une bête que même ces armes à feu de malheur qu’elle détestait ne pouvaient arrêter. De plus, en baissant le regard vers le gisant qui s’adressait à Jonathan de la voix faible et plaintive d’un blessé que la moindre parole épuise, la fille de joie eut l’effrayante surprise de ne plus voir ses pieds. Une brume épaisse semblait s’amonceler au cœur du cimetière, ajoutant à l’horreur déjà indescriptible de la situation le drame de ne plus voir le danger à deux pieds devant soi.
La rousse n’entendait plus ce qui se passait autour d’elle. Elle semblait comme obnubilée par la scène tragique qui se déroulait sous ses yeux ; le regard écarquillé, dans la pâleur lugubre de son agonie, le blessé qui semblait souffrir ces derniers instants avait empoigné le bras du Révérend qui semblait son ami, lui recommandant de pauvres âmes qui devaient être sa famille, si il venait à trépasser de ses blessures au fond de ce cimetière. Et la froide Lucy, plus empathique qu’une autre au fond, sentait son cœur se déchirer devant la détresse de ce pauvre homme qui tremblait plus pour le devenir des siens que pour son propre trépas et sa souffrance présente, qu’elle osait à peine imaginer. Le visage de Jonathan, qui se décomposait à chaque mot que son ami s’arrachait de la gorge, acheva d’attrister le cœur affolé de Lucy. Mais le gisant, qui semblait connaître et aimer le pasteur, réagit vite, et, d’un sourire qui devait lui coûter une énergie considérable, il le rassura par quelques paroles optimistes. La prostituée n’aurait pas été plus touchée par la délicatesse de cette attention si elle avait été adressée à elle-même. Savoir qu’il existait en ce bas monde des gens qui préservaient la sensibilité de Jonathan lui réchauffait l’âme. Lucy, peu démonstrative et peu tendre, se contenta de remercier le blessé d’un sincère sourire, terni par la tristesse d’un trépas qu’elle savait inéluctable. Elle ne dit rien. Elle n’avait pas la force de mentir. Elle sentait que ce pauvre homme, qui pensait aux siens avant sa propre souffrance, et qui lui avait permis de manger pendant trois jours grâce à sa charité bougonne, allait mourir ici, dans ce cimetière, dans l’agonie des plaies béantes que l’innommable créature lui avait infligé.
Un nouveau hurlement arracha enfin Lucy à la contemplation tragique de la désolation d’un chef de famille qui se voit obligé d’abandonner sa charge. Elle se retourna brusquement ; et ce chien, ce chien enragé qui l’avait déjà mordu et qui ne paraissait pas pouvoir être neutralisé, s’était choisi une autre victime. Après les femmes, il cibla le doyen du groupe, qui tentait de récupérer ses forces, assis à même le sol. Le courage de cet homme, qui n’était plus dans la force de l’âge, ne s’était pas altéré, mais son énergie oui. Blessé auparavant, il avait pourtant porté avec vaillance le fardeau du poids de l’homme agonisant et semblant maintenant lui aussi incapable de se défendre désormais. Alors, quand ce chien sauta sur lui, il ne se défendit qu’à grand peine et en vain, éreinté par l’énergie que seule sa témérité l’avait convaincu de déployer.
Muette d’horreur, Lucy la vit enfin. La bête sortait des tréfonds du cimetière, hurlant à la lune sa rage et son désir de massacre. Et tout ce qui avait pu effrayer la prostituée dans sa vie d’horreur n’était plus rien, désormais ; les créatures qui peuplaient le folklore anglais, et qui faisaient faire des cauchemars aux petites paysannes comme elle, la nuit sur leurs paillasses ; les coups et les sévices du beau-père alcoolique, devant lequel elle avait jadis tant tremblé ; l’instabilité des clients ivres ; la peur sourde, innommable, que lui avait des mois durant inspiré Jack l’Eventreur et les abominables mutilations qu’il faisait subir à ses comparses. Même lui, cette terreur du manteau noir et du scalpel qui l’avait tenu alerte, haletante et le cœur battant des mois durant, n’était plus rien face à cette chose qui se tenait devant elle, dégoulinant de sang, de bave et d’un liquide jaunâtre qui semblait s’écouler d’une plaie suppurante à son œil. Il ne ressemblait à rien de vivant. Lucy avait déjà vu un loup sur une image que le pasteur du village avait montré aux enfants, pour leur faire peur et les inciter à la prudence. Mais comment comparer l’animal, certes dangereux qu’était le loup, à la créature infernale qui dévoilait dans un rictus déformé par la rage une rangée de crocs si larges et acérés qu’ils auraient pu déchirer un homme en deux ? Les membres de l’infâme créature étaient immondes et déformés, mais dévoilant de terribles muscles saillants qui auraient sans difficulté brisé l’échine de n’importe quel être humain.
La gueule ignoble de la bête, béante, s’ouvrit pour laisser s’échapper un hurlement qui ne ressemblait à rien d’humain, de terrestre ou même de vivant. Jamais les oreilles de Lucy n’avaient ouï un son pareil. Et ce cri atroce, sépulcral, qui semblait sortir des entrailles de la Terre, qui sonnait le glas de leur existence à tous, acheva de figer le sang dans ses veines. Ses joues se refroidirent, pour devenir aussi pâles que celles de l’agonisant qui gisait à terre, aux pieds de Jonathan. Et toute la superbe que Lucy façonnait avec beaucoup de soin, ce stoïcisme d’apparat, cette solidité d’apparence, dont elle se targuait, et qui la rendait plus solide que ses comparses, s’anéantissait soudain devant ce cauchemar dont, dans sa lucidité, elle n’espérait pas pouvoir se réveiller. Car, quand la laideur et la puissance atroce de la créature se ruèrent la frêle jeunesse d’Indianna, la prostituée oublia tout. Le hurlement terrorisé, qui semblait déchirer les cieux, semblait un aveu de sa faiblesse si soigneusement dissimulée. Elle oubliait la discrétion salvatrice dont les filles dans son genre se devaient de faire preuve ; elle oubliait même jusqu’à l’apparence de solidité farouche qu’elle voulait montrer à Jonathan ; elle n’était plus qu’une gamine de la campagne, terrorisée par une chose si infâme que son esprit peu éduqué et sans culture n’aurait jamais pu imaginer. Et, croyant au Diable, elle le voyait là, cruel et injuste, s’en prendre à la pureté virginale d’une douce fille à peine sortie de l’enfance.
Les pieds de Lucy restaient ancrés au sol, son regard prisonnier de l’affreuse vision du cou gracile d’Indianna coincé dans l’étau de la patte du monstre. La prostituée n’avait pas le courage optimiste et quelque peu inconscient de sa cadette. Sa force résidait dans son incroyable résistance à la dureté de la vie. Mais elle était bien trop pessimiste pour être téméraire. Ses mains nues et frêles ne pouvaient rien contre la monstruosité de cette chose. Et, figée par l’horreur, elle fixait, comme une protagoniste hors de la scène, les évènements redoutables qui s’enchainaient avec une vitesse folle, ne comprenant pas tout, tout cela allant trop vite. Elle regarda vaguement le vieil homme se faire entrainer par le chien au fond des bois, l’amnésique insolent les suivant avec courage. Elle entendit encore ces atroces coups de feu qui touchaient la bête sans l’abattre toutefois, suivis des cris et des insultes d’un homme exaspéré de sa diabolique survie. Et la jeune blonde, celle qui voulait toujours séparer Lucy de Jonathan, se servit enfin de son arme. Elle tira elle aussi, visant la bête, pour ensuite s’enfuir à toutes jambes. La fille de joie n’était plus désormais en état de comprendre quoi que ce soit. Tout se passait trop vite, le cimetière devenait flou, ses jambes rendues quelque peu fébriles par la faim s’affaiblissaient un peu plus. Luttant désormais pour rester consciente, la fille de joie avait toujours le regard fixé sur l’immonde scène, haletante, s’attendant d’une seconde à l’autre à voir le frêle cou de sa jeune amie brisée d’une simple étreinte du loup des enfers.
Je n'aime pas me décrire...mais on me dit quelqu'un de gentil, tolérant envers beaucoup de choses; et il est vrai que le Seigneur m'aide à voir le bien dans le cœur de tous. Cependant, cette même capacité me rends aux yeux des gens très fanatique et naïf. Je n'avais jamais vu les choses sous cette angle, mais il faut croire que les gens ne voient en moi qu'un pasteur de pacotille. S'il y a une facette de moi que j'apprécie particulièrement, c'est le fait que je sois quelqu'un de très romantique ! Même si tout le monde préfère dire que je suis quelqu'un de niais...mais ne croyez pas que je sois stupide, car il m'arrive d'être très fier et impulsif. Je ne suis pas très courageux, mais je ferai toujours de mon mieux pour protéger les gens que j'aime, comme mon petit frère. J'ai aussi une profonde attirance pour les rousses. On me surnomme Quasimodo à cause de mon apparence quelque peu trapu -et certes poilu bien que blond, par opposition à la magnificence de mon frère. Avatar : Ewan McGregor Quartier Résidentiel : Whitechapel Messages : 255Date d'inscription : 13/10/2016
« Cette histoire va prendre fin au cimetière, comme toutes les histoires. »
Cimetière de Highgate, 16 avril 1892.
Le brouillard londonien se déposait à leur pied tel un voile de nacre. Les températures douces du printemps ne pouvaient pas vaincre la fraîcheur de la nuit, et le pasteur retint un frisson. L’atmosphère n’était pas à la contemplation, et les cris divers continuaient de faire écho dans son esprit. Tout ceci ne pouvait être qu’une étrange épreuve du Seigneur, mais qu’il fallait supporter, et dépasser. Il serra son chapelet dans sa poche, soupirant. Quelles seront les conséquences de cette nuit d’horreur ? Comment allaient-ils tous s’en sortir ? Était-ce donc là les créatures de l’Apocalypse qui, à l’aube du nouveau jour, effaceront l’ancien monde ? Malgré sa puissante foi, Jonathan ne pouvait y croire. Il y avait encore trop de choses à faire pour sauver l’être humain, cela ne pouvait se finir ainsi. L’impuissance troublait son coeur, son ami en sang à ses pieds. Tout ce qui pouvait être fait avait été fait. Il fallait transporter son corps chez le médecin le plus proche, le ramener à sa famille, lui faire prendre du repos et des forces, de meilleurs bandages. Rien de ce qui pourrait être fait ici, dans l’air glacial d’un cimetière humide. Mais déjà Felix répondait à ses inquiétudes. Le pasteur voulait lui dire de se taire, de conserver ses efforts, mais rien ne sortit de ses lèvres. Quand la jeune femme blonde s’approcha pour proposer qu’ils se séparent tous, il ne voulut pas plus répondre. Cette idiote lui faisait perdre un temps fou pour des bêtises. Se séparer, c’était mourir, assurément.
Reportant toute son attention sur les paroles de son ami, leurs échos le pétrifia. Cette fameuse créature qui les tuerait tous si personne ne le faisait avant. Mettre tout le monde en sécurité n’était qu’une solution de sursis. Malheureusement, il avait déjà échoué en cette tâche. Personne n’avait souhaité l’écouter. En dehors de son église, il n’était qu’un pasteur désœuvré sans plus aucun pouvoir. Souhaitant rassurer l’horloger, il posa une main qui se voulut rassurante sur son épaule. Mais sa respiration était si faible, si pénible. La vision en était si glaçante ; rien ne vint cependant à la hauteur des paroles qui suivirent ce silence gêné, longue et respectueuse agonie. Veiller sur sa famille à sa place. Le glas que sonnait cette phrase, comme l’approche inéluctable de la fin, fit trembler le pasteur jusqu’au plus profond de son corps. Sa main trembla légèrement, plus encore avec la poigne désespérée de Felix sur son avant bras. Ce dernier ne lui disait que prendre des précautions, mais déjà le sang quittait la figure de Jonathan, le rendant si blanc. Il lui prit la main.
- Tu vas t’en sortir… Je vais te porter, tu m’entends ? Tu vas t’en sortir… On va tous s’en sortir.
Sa voix se brisait dans une peur de plus en plus réelle. Ce n’était plus une simple lecture, c’était en train d’arriver pour de vrai. Jusqu’ici, ils n’avaient fait que subir. Cela ne pouvait plus durer ainsi. Amorçant un mouvement pour déplacer Felix avec douceur entre ses bras, telle une princesse, un bruit sourd l’arrêta dans son geste. Une course effrénée, un tremblement prenant de plus en plus d’ampleur. Il le sentait monter du sol jusqu’à faire frémir son propre corps.
Faisant volte-face, le spectacle le figea. Tout s’était passé si vite, et préoccupé qu’il était par l’état de son ami. Jonathan n’avait pas vu le chien se jeter sur le vieil homme dont il venait à peine de décharger le fardeau, ni sa débandade à travers les bois, ni la précipitation du Lord Renfield à lui venir en aide. Tout ce qu’il vit de son regard trouble, ce fut la haute stature du loup-garou se découper dans l’aube lunaire. Il s’accrochait à une jeune femme qu’il reconnut au sol, une pauvre innocente qui avait pourtant fait preuve d’un immense courage. Deux coups de feu retentirent, de nouveaux éclats de voix. S’agissait-il alors de lâcheté, que de ne pas aller au devant de la créature pour sauver cette demoiselle ? D’aller aux poings défendant lutter contre la mort personnifiée ? Il est de ces moments, lorsque tout semble perdu, où la seule de vos préoccupations est de sauver les gens qui vous sont chers. Jonathan ne pouvait risquer sa vie pour une inconnue, car il avait l’existence de Felix en sursis sur sa conscience. Eut-il honte quand son esprit lui susurra qu’il aurait sauté pour sauver sa douce amie, immobile face à l’horrible scène ? Il préféra ne pas y penser.
Profitant de l’attention de la Bête, soudainement dirigé vers les auteurs de l’attaque, Jonathan se rapprocha de la jeune prostituée et saisit son blanc poignet. Il était hors de question qu’elle continue de se mettre en avant dans cette macabre situation. Il leur fallait se cacher, Felix avait raison. Et le mieux encore était de profiter de la brume dans les sous-bois. Rapidement, mais prenant soin de ne pas faire de bruit, Jonathan ramena la demoiselle près de là où se trouvait Felix agonisant. Son coeur battait à tout rompre, mais il n’y avait plus là de gêne ni de timidité. C’était les affres de la mort prochaine qui saignaient ses veines, l’adrénaline brûlant ses yeux d’un voile permanent de larmes. De retour dans les sous-bois, Jonathan prit le visage de Lucy entre ses mains :
- Nous ne pouvons rien faire pour l’aider, je… je vous en supplie, fuyez… partez tant qu’ils sont encore en train de l’occuper. Nous avons perdu trop de temps et je dois m’occuper de mon ami. Mais vous, vous pouvez encore partir du cimetière, restez en vie, par pitié...
Il fit glisser ses mains le long de ses joues, partant dans ses propres poches. Le pasteur en retira une bourse, tout ce qu’il portait sur lui en terme de monnaie. Ce n’était pas grand-chose, mais il força la prostituée à la prendre. Au fond de lui, la perspective de la voir partir sans lui le déchirer. Mais il préférait la voir en vie, plutôt que de risquer une mort plus atroce encore. Pouvait-il en dire autant de lui-même ? Parviendrait-il à sortir du cimetière, portant le fardeau de son ami mourant ? La question ne se posait même pas, Jonathan ne pouvait, sur son honneur, sur son amitié, sur sa foi, laisser son ami en arrière. Il savait que Felix ferait pareil pour lui. Dans le doute, son regard se plongea dans ceux de la jeune femme et le long de ses beaux cheveux roux, assombris par la nuit. Il lui sourit ; et entre ses bras l’enlaça une dernière fois. La mort était si vite arrivée. En une seconde, la Bête pouvait mettre fin à tout. Il la serra fort.
Avant de la repousser sans grand ménagement, il n’y avait plus de temps à perdre. Elle devait partir, s’en aller, rester en vie. Ne pas finir entre les pattes de la Créature. Il revint auprès de Felix, posa une main sur son front pour vérifier sa température. Se mordant les lèvres, Jonathan se saisit de son corps pour le soulever hors du sol. Par chance, l’horloger n’était pas un exemple de poids.
- Il est hors de question que je laisse l’un d’entre vous deux mourir ce soir…
plumyts 2016
Allan Quaid
Âge : 29 Emploi : Il en a beaucoup: Voleur, chasseur, guide d'expéditions en Afrique. Aujourd'hui, il tient une librairie à Southwark, non loin de la limite avec Whitechapel Informations : 1m83, 80kg
Droitier. Fumeur. Voix claire. Avatar : Leonardo Dicaprio Quartier Résidentiel : Southwark Messages : 265Date d'inscription : 03/01/2018
Callisto était figée par le retour de la créature, plus abjecte que jamais! L'attaque fut foudroyante sur Indianna, mais la bête semblait s'immobiliser. Comme perturbée, menaçante, étrange! Il fallait l'empêcher! Stopper l'irréparable! Frénétiquement, elle regarda ses petites sacoches. Elle transportait couramment des jujus faits pour soigner et quelques poudres d'autodéfenses, provoquant le sommeil, des crampes paralysantes ou une peur irraisonnée. Ainsi que sa poudre zombi, dont elle ne se séparait jamais, la jugeant trop dangereuse pour être laissée sans surveillance.
Elle détestait faire cela: détourner l'esprit, rediriger. Elle estimait que bien ou mal, chaque être vivant avait droit à la liberté de choix dans ses actes, mais qu'il ne devait jamais perdre de vue que les actes avaient des conséquences et pouvaient entrainer d'éventuelles représailles, qu'elles soient légitimes ou pas. Et user de cette poudre sur une monstruosité au delà du concevable pareille, les Lwas seuls savaient quel abomination il en ressortirait. Le résultat pourrait être pire! Cette créature, comme tout prédateur, s'exposait à l’éventualité d'une ou plusieurs proies qui décident de se défendre. Mais il était différent. Une bête forte, animale! Esprit mauvais, conquérant! Malédiction, instinct primal mis en avant, dans l'esprit, dans l'apparence! Maudit au plus profond de son être! Trop fort! Bien trop fort pour être calmé ou dominé! Le tuer serait un acte de miséricorde.
Elle tenta de se concentrer sans ses poudres, une véritable épreuve jamais tenté, exigeante physiquement et mentalement. Ressentir, influer... Une de ses poudres de défense, celle qui faisait dormir, pourrait toujours servir! Peut-être que la bête ne s'endormirait pas sous l'influence, mais au moins servirait-elle de point de fixation pour l'affaiblir? Elle lança sa sacoche avec ce qu'il restait de poudre, espérant que cela fonctionnerait.
La créature était tant à sa rage qu'elle ne sentit même pas la molle sacoche de cuir s'écraser sur son pelage nauséabond et la poudre entrer en contact avec sa peau. Un mur la bloquait, quelque chose en lui. Insensible, malgré tous ses efforts, elle ne parvenait pas à établir de contact. Etait-ce qu'elle était trop faible ou qu'il était trop puissant? Son corps tremblait sous l'effort, un léger filet de sang coula de son nez Non, elle sentait qu'elle aurait pu réussir à infléchir un être ordinaire, sans formidable résistance, mais pas ce loup-garou! Il était bien trop fort pour qu'elle puisse l'impacter! Accrocheuse, elle insista. Peut-être que cela finirait par céder... Mais toujours cet obstacle. Une vrai forteresse! Callisto vidait ses forces pour rien: il ne cèderait pas. Heureusement, les attaques extérieures semblaient avoir plus d'effet.
Elle lâcha prise, consciente quelque part qu'elle ne pourrait rien faire contre cette bête, s'appuyant sur ses bras pour ne pas tomber. Elle entendit la voix du pasteur exhortant Lucy à fuir! Il n'avait pas tort. Ils ne pouvaient rien faire. Ni eux, ni elle, n'étaient de taille contre cette bête. Pour la première fois depuis ses 13 ans, depuis ce jour maudit dans la remise, Callisto se sentit totalement impuissante.
{jet de dé: 69 pour le jet, 78 pour la tentative d'emprise mais créature trop puissante}
plumyts 2016
Felix J. Adler
Admin
Âge : 38 Emploi : Horloger Royal. Informations : Souffre d'un autisme d'Asperger • Dyslexique • Est obsédé par son métier • Rêve de travailler sur l'horloge de Big Ben. • Insomniaque. • Parle peu • Se sent mal à l'aise dans une foule • A quelques bases d'Allemand et de Français • A le corps glacé et est d'une pâleur à faire peur • Origines Juives • Possède une Pamphobeteus Platyomma mâle pour animal de compagnie • Est le mari d'Amy S. Adler. Avatar : Johnny Depp Quartier Résidentiel : Lambeth. Messages : 3763Date d'inscription : 14/09/2016
Felix avait cette pénible impression d’avoir sommeil. Il luttait pour que ses paupières ne se ferment, craignant de plus jamais pouvoir les ouvrir. Quelle ironie, quand on savait à quel point l’horloger avait des difficultés à s’endormir, surtout les nuits de pleine lune, sûrement dû aux puissantes ondes de celle-ci quand on y croyait. Et comment ne plus y croire désormais, quand on était témoin de la transformation d’un homme en monstre par les seuls rayons de l’astre argenté ? Plus aucun muscle du corps blessé de Felix ne voulait bouger. Il était condamné à regarder les étoiles partiellement cachées par les feuillages au-dessus de sa tête. Ses claquements de dents, d’abord générés par sa nervosité, semblaient trouver une autre source dans la fraicheur qui commençait à tomber. Ou alors était-ce juste à cause de la vie qui le quittait ? Mais il se refusait à cette idée qui l’effrayait. Il ne voulait pas mourir. Il ne voulait pas laisser sa famille derrière lui si brutalement, cela l’épouvantait peut-être plus que la créature qui rôdait encore dans le cimetière. Sa respiration se fit plus sifflante et il toussa légèrement pour tenter de se dégager les bronches. De quoi ? Il ne savait pas exactement mais cela lui donna l’impression d’aller mieux.
Il entendait la voix encourageante de Jonathan à ses côtés. Il posa ses yeux à moitié clos sur lui et eut une mine inquiète comme il comprit le mot « porter ». L’horloger n’était en effet pas sûr que ce fusse une bonne une idée, les mouvements risquaient d’ouvrir un peu plus ses blessures qui peinaient déjà à coaguler. Ce fut alors que la créature surgit de nouveau, arrachant un gémissement aussi faible qu’effrayé à Felix qui craignait le pire. Dans leur état à tous, ils se feraient massacrer un à un et il appréhendait le fait d’en être témoin avant d’en être victime. Le monstre se jeta sur une rousse qu’il reconnut facilement. Elle était celle qui accompagnait au St Bartholomew’s Hospital l’autre jeune femme que Jonathan semblait apprécier. Comme quoi, le monde était petit. Et cruel : les griffes sûrement encore couvertes du sang de l’horloger se posèrent sur la gorge de la pauvresse, Felix n’ayant que ce macabre spectacle pour se maintenir éveillé, même sa vision était plutôt trouble. Il regarda alors Jonathan, lui aussi terrifié par ce spectacle. Le blessé ne put que faire courir son regard sur la scène, voyant son père disparaître à son tour dans les bosquets, se faisant traîner par terre, rapidement suivi du fiancé de Lydess.
Inutile et immobilisé, Felix s’en voulut d’avoir été si imprudent. Il avait certainement sauvé la vie de son père biologique et il espérait que le Lord Renfield réussisse à sauver de nouveau Mr Downcry, afin que son état n’eusse pas été vain. Puis deux coups de feu résonnèrent alors parmi les grognements gutturaux de la créature, l’un provenant d’Harry, l’autre de l’amie de Mr Stanton. Mais les yeux gris de Felix s’arrêtèrent surtout sur son jumeau qui semblait comme revigoré par une nouvelle émotion. Dans le regard doré de son frère, il y vit une forte détermination poussée par de la colère. Enfin, c’était ce qu’il semblait reconnaître, le vétérinaire se situant trop loin de l’horloger pour que celui-ci puisse y voir convenablement. Surtout avec ses blessures qui altéraient tous ses sens. Il espérait juste ne pas voir se poser des draps blancs sur leurs dépouilles dès le lendemain. Il avait cependant besoin de stimuler son esprit pour ne pas s’abandonner à l’évanouissement. La lutte était difficile mais la volonté de retrouver les bras d’Amy lui permettait de trouver la force nécessaire.
Son regard se porta alors sur Jonathan qui avait saisi le visage de celle qui était blessée au mollet. Il écouta ce qu’ils se disaient, le pasteur confiant à la jeune femme qu’il semblait beaucoup aimer de fuir. Felix, même s’il ne l’avait jamais prononcé, se reconnaissait dans ce discours. Dans ce discours où il suppliait à la jeune femme de se mettre à l’abri pendant qu’il était encore temps. L’horloger eut un sourire discret, tout en gardant un œil sur le monstre. De toute façon, dans son état, il ne pouvait guère faire grand-chose pour les couvrir, si ce n’est les prévenir de la charge de la bête. Mais celle-ci était tellement rapide qu’il se doutait bien que cela était inutile. Cependant, elle semblait trop occupée par les auteurs des coups de feu. Jonathan revint ensuite vers lui et posa sa main sur son front. Felix le laissa faire et dit pour tenter de le rassurer :
— Oh, tu sais… Il… Il ne faut pas trop s’y fier… Je n’ai jamais été très chaud…
Il sentit alors les bras de Jonathan passer derrière ses genoux et ses épaules et l’horloger eut une grimace de peur et de douleur en se sentant arraché du sol rendu moite par son sang. Il essaya de réguler sa respiration avant de vérifier que la demoiselle de Jonathan soit suffisamment loin pour qu’il ne puisse pas l’entendre. Enfin il espérait. Il n'était en effet pas sûr de la position de la rouquine ainsi que du volume de sa propre voix. Car, tout en fermant finalement les yeux, il glissa doucement à son ami :
— Tu aurais dû l’embrasser…
Il inspira profondément, faisant bouger ses plaies dans un bruit humide avant de soupirer de façon sifflante. Son cou n’avait même plus la force de supporter sa tête qui pendait mollement dans le vide. Il tenta vainement de rouvrir les yeux mais il sentait bien la gravité le tirer vers le bas, comme si les bras de Jonathan empêchaient le fardeau qu’il était de tomber dans les abîmes de l’inconscience. Cependant, il irait puiser dans ses dernières forces pour rester un minimum lucide. Sa peur de la mort lui permettait de préserver son fragile éveil, capable de se briser à la moindre seconde de déconcentration. Cependant lutter ainsi puisait dans ses dernières ressources et il craignait qu’il ne se précipite lui-même vers la Mort. Son poing serra comme il put le vêtement de Jonathan, comme si se tenir à lui lui permettait de ne pas sombrer.
Depuis les sous-bois, la brume provient, sinueuse et fraiche. Une douceur apaisante dans les ténèbres, se déchirant comme de la fumée sous les lueurs spectrales. Elle ne calma pourtant aucun esprit, dans toute la fole gangrénante s'emparer des êtres vivants; humain ou animal. Le chien s'étant emparé du directeur de Scotland Yard grognait d'une rage sourde. Ses yeux étaient injectés de sang, effrayé par les tremblements du sol occasionné par le loup-garou. Il commença à tourner en rond autour de sa proie, et se frappa la tête contre un arbre avant de revenir vers le vieil homme, la gueule ensanglantée. Il n'y avait plus rien à faire pour le sauver, son esprit corrompu jusqu'aux tréfonds de la sanité, là où son collègue avait eu la chance de s'endormir d'un cauchemar juste. Si perturbé qu'il était, que l'animal ne vit même pas arriver la masse humaine et armée en sa direction. L'attaque fut rapide, précise. Un coup de pied pour l'assommer, un coup d'épée pour le tuer. La mort ne fut pas longue à venir; dernière délivrance.
De l'autre côté des fourrés, sur le gravier blanc se déroulait une nouvelle scène d'horreur. La Bête, tenant une jeune innocente entre ses griffes accérés, se riant intérieurement du misérable coup de bâton qu'elle venait de lui asséner. Avant toute chose, il désirait vengeance. Pour sa souffrance, pour sa rage - toute la détresse d'une créature mourrante. Dans son corps, près de son coeur, il sentait la pièce en argent lui dévorait les chairs tel un insecte rampant. C'était une incommensurable souffrance. Que pouvait-il faire pour qu'elle s'arrête ? A part infliger, attaquer, détruire. Hurler sa douleur, pour qu'elle s'échappe en cris gutturaux, s'écoulant dans les oreilles, mi-humain, mi-animal. La pièce bougeait, elle était comme vivante, manger ses chairs, ouvrant ses veines de l'intérieur. Une hémorragie interne, se traduisant de l'extérieur par un flot léger de sang noir s'écoulant de sa gorge en sifflement rauque, tombant le long de ses babines sur le visage de sa proie. C'était le moment où jamais.
Une balle, un cri. Suivi rapidement par une deuxième balle. Son attention fut attiré par ces plaies minimes, mais qui cinglèrent comme des piqures brulantes après toutes ces précédentes blessures. Il se retourna brutalement, poussa un long hurlement baveux en direction de la jeune femme blonde. Cette dernière partit bien vite, et ce ne fut que la présence d'Harry qui le retint. Cette proie qui lui avait arraché un oeil. La haine prit le dessus sur toutes les autres émotions présentes dans son corps. La Bête se rapprocha du vétérinaire, une patte après l'autre, délaissant sa fragile proie. Un mètre après l'autre, jusqu'à ce qu'assez proche, de son immense gueule grande ouverte, il hurla devant son visage. Le sang jaillit. Quelques centimètres à peine séparait le visage de sa proie de ses crocs écarlates. Une seconde de plus, c'est tout ce qu'il suffisait pour que le jeu s'arrête, dès à présent. Au sommet d'un arbre, invisible aux yeux de quiconque, indétectable de tout regard intérieur, le maitre du jeu observe.
- Déroulement de l'Event -
Bienvenue dans ce dixième tour de piste ! Voici les rappels:
• Très important : Étant donné que le cimetière de Hightgate est un endroit très boisé et où il est facile de se perdre, nous vous donnons l'opportunité de nous indiquer votre position à travers une carte. En effet, nous conserverons pour le bien de cet Event uniquement la partie Ouest du cimetière. Envoyez-nous un mp avec cette carte pour nous indiquer votre position, si vous avez le moindre doute quant à la position de vos camarades, n'hésitez pas à demander dans le topic de discussion !
• Pour le lancer de dés : le seul site que vous pouvez utiliser et celui proposé par ce lien. Pour en comprendre le score, tenez-vous en au barème suivant.
Entre 75 et 100: Réussite Critique. Entre 50 et 74: Réussite. Entre 25 et 49: Échec. Entre 0 et 24: Échec Critique.
• Si les autres joueurs veulent tenter des jets de dés, sachez que les traumatisés de la Tour de Londres recevront un malus de -10 points dans leurs résultats.
• Il n'y a pas de minimum de mots pour participer, l'important étant que vous confirmiez votre action et que vous donniez du contenu pour les autres joueurs.
• Vous avez deux semaines pour répondre. En cas de non-réponses durant ce laps de temps, votre personnage sera un peu plus malmené que le autres.
• Un Topic de Discussion dédié aux membres de l'Event vous est reservé ICI.
• La prochaine intervention du MJ sera le 3 septembre.
• Amusez-vous bien, c'est le principal !
plumyts 2016
Devlin Stanton
Âge : 40 Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles. Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.
-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.
Avatar : Robert Downey Jr Quartier Résidentiel : The Strand Messages : 1025Date d'inscription : 26/11/2016
Sujet: Re: EVENT N°3 - HOWLING NIGHT Mar 28 Aoû - 6:09
Event: Howling Night
Dans les cieux… l'astre luit…
Cimetière Highgate, 1892
La lune d'argent scintillait dans le ciel au dessus de Highgate! Surement, quelque part, des gens l'observaient: enfants rêvant de voyages lointains sur ses terres éthérées, dansant en regardant une planète lointaine, amoureux pris sous sa poésie de couleurs, scientifiques tentant de percer quelque mystère cosmique en elle, voyous la maudissant car elle les rendait repérables…
Devlin n'était rien de tout cela. Il n'était qu'un simple détective venu dans ce lieu percer un mystère en compagnie d'Alyson, et il s'était retrouvé face à une créature vomie les flots bouillonnants de l'Achéron, esquivant les roches meurtrières, dupant Charon, le bateleur, pour venir répandre la mort chez les vivants. Cela, il ne pouvait le tolérer. Mais la faiblesse du corps surpassait celle de l'âme et si, dans sa tête, l'homme était prêt à livrer mille batailles contre les pires engeances, son corps, lui, flanchait. Ses doigts étaient engourdis, incapables de presser une détente sans faire de "coup de doigt". Sa seule chance ne se trouvait pas dans un objet, ni dans le divin, mais une jeune femme aux cheveux blonds comme les blés. Une jeune femme qu'il avait entrainé, lui, dans ce guépier!
Ayant mis genou à terre et "invité" Alyson à faire de même, il se plaça au plus près d'elle, plaquant le dos de celle-ci contre son torse, son bras s'alignant sous celui encore valide de la jeune comédienne. Sa main fine, mais emprunte de tonicité, se positionna sous celle, plus délicate, de Miss Dale, soutenant le poids de l'arme, laissant tout loisir à la jeune femme d'ajuster sa visée sans faiblesse. Il se focalisa sur la créature qui se rapprochait d'eux, totalement acquise à sa proie
-Respirez calmement! murmura-t-il d'une voix qui avait un côté autoritaire, mais se voulait plus rassurante qu'autre chose, presque à son oreille. Les visages semblaient viser ensemble la cible, mais seule Alyson pourrait réellement viser, Devlin ne servant que d'appui, autant physique que psychologique. Il était juste de côté, proche et loin à la fois. Il calait sa respiration sur celle de sa coéquipière. Un même rythme, une cohésion instinctive pour ne faire qu'un. Une légère brise lui envoya quelques mèches de cheveux de soleil à la figure, mais il n'y pris guère attention. Seul un regard furtif du coin de l’œil vers le profil si proche de lui le détourna qu'un bref instant, jaugeant le stress ou le calme de la tireuse.
En d'autres circonstances, certainement aurait-il apprécié ce contact, ou aurait-il été gêné, ou aurait-il pris la fuite…. ou un peu des 2… mais les événements n'étaient pas propices à ces pensées!
La bête se rapprochait toujours d'eux, son œil encore valide braqué sur Harry! -Attendez… le cœur… sentez son cœur battre… juste là…. attendez…
Lorsqu'elle rugit à nouveau à quelques centimètres du visage de Harry, sa gueule ensanglantée mais bien garnie de crocs acérés, le chasseur eu une légère crispation. Il ne pouvait pas viser, mais il avait foi en Alyson, une foi plus grande que tous les loups-garous de cette planète Ils n'auraient pas de deuxième chance. Il fallait sauver Harry… Lui et tous les autres… Même si les autres n'existaient pas à ses yeux en cet instant funeste. Il n'y avait qu'Alyson, Harry, lui-même… et un monstre, une créature qui devait retourner dans les Abysses d'où elle s'était enfuie. Dès que l'a bête fit mine de bouger pour attaquer, il repéra un créneau… mince, juste au dessus de l'épaule de Harry. Ce n'était pas immense, mais c'était maintenant ou jamais. Il fit prière inconsciente. -Maintenant!
(Jet 69 (fallait le faire! ) - 10 du à la tour = 59)