Négociations maritales - Ambrosine & John [Fini] - Page 2



 
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Négociations maritales - Ambrosine & John [Fini]

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John Wicker
John Wicker

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MessageSujet: Re: Négociations maritales - Ambrosine & John [Fini] Négociations maritales - Ambrosine & John [Fini] - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mai - 8:08

    - Vous ne savez pas ce que vous dites, mademoiselle, la gronda d’un ton un peu sombre John, alors qu’Ambrosine déclarait que sa fortune ne lui importait pas. Pour avoir connu la pauvreté, le Wicker ne savait que trop bien l’importance de l’argent. La décision d’être honnête avec celle qui pourrait partager sa vie l’obligeait à ne pas négliger ses vues sur sa situation financière, et il n'avait pas peur de la contredire, au contraire d'autres prétendants qui devaient ramper à ses pieds sans oser défendre leurs vues. Elle pouvait lui faire confiance pour être honnête, ne lui en déplaise. Il n’y a pas de liberté sans confort bancaire… Les belles idées sur la richesse du cœur ne tiennent guère longtemps contre les cris de l’estomac, je puis vous l’assurer… Et si le vôtre vous importe peu, imaginez alors endurer la responsabilité de voir ceux que vous aimez souffrir de cette impulsion irréfléchie d’avoir abandonné votre héritage.


Il fallait clairement à la rêveuse un homme qui sache compenser son manque de raison, et lui assurer une situation pour laquelle elle montre plus de reconnaissance. Le Wicker lui promettait certes de faire ce qu’il lui plairait, mais il ne comptait pas la laisser se mettre en danger, d’une quelconque manière : c’était là tout l’équilibre dont elle avait besoin. C’était le véritable rôle d’un partenaire, selon John, celui d’accompagner d’une manière bienveillante, et de savoir prendre le contrôle autant que d’encourager à l’indépendance. Ambrosine n’avait pas expérimenté la vie comme il l’avait fait, et si elle lui laissait prendre en charge son avenir, il n’avait pas l’intention de lui en laisser l’opportunité, s’il pouvait l’éviter… Et il était bien parti pour ne plus jamais craindre le froid ou la faim.

    - Je ne crains pas les critiques, j’assume mes défauts autant que mes qualités, sinon plus… Je ne prétends pas être parfait, et j’espère que vous ne l’êtes pas non plus, car les gens trop lisses me paraissent bien ennuyeux, déclara John en se radoucissant. Elle était trop innocente encore pour qu’il puisse la blâmer pour ses utopies… Et il ne voulait pas non plus lui faire perdre espoir, parce qu’il aimait la lumière que ce sentiment provoquait au quotidien, et le chérissait. Si vos parents vous autorise une telle sortie, je me plies volontiers à votre requête.


Il la dévisagea un instant avec intensité, percevant le sous-entendu dans son interrogation, et sondant sérieusement son inclinaison pour ce genre de propos… Songea-t-elle vraiment à ce qu’elle disait ? Imaginait-elle réellement déjà le moment où il la prendrait dans le lit conjugal ? John n’était pas sans savoir qu’un regard de ce genre pouvait provoquer bien des effets sur le corps des couples qui le partageait, et si l’envie de provoquer ce genre de désirs chez la demoiselle ne lui était pas indifférent, il ne voulait pas non plus la convaincre par ce stratagème. Il baissa donc les yeux après avoir malgré lui laissé trainer ses prunelles sur les lèvres attirantes de son interlocutrice.
Il reconnaissait l’expression de sa bouche, subtile… Elle réclamait un baiser, inconsciemment peut-être. Il ne répondit pas à l’appel, trop inquiet de ne pas précipiter une affaire qui se devait de devenir plus officielle pour être consommée.

    - Je ne pense pas que mes compétences dans ce domaine vous décevront, Ambrosine, se contenta-t-il de répondre donc, d’une voix aussi caressante que ses doigts sur la main qu’elle lui donnait à nouveau. Je sais me montrer patient si le contexte l’exige, mais vous verrez que le temps passe vite. J’ai l’intuition que vous êtes plus pressée que vous ne voulez l’admettre de satisfaire votre curiosité sur le mariage, et que vos chances de le réussir vous intriguent plus qu’elles ne vous effraient.


Il lui sourit, d’un air amusé, et charmeur. Ils se rendaient bien compte, tous les deux, qu’elle serrait ses doigts trop fort, qu’elle le fixait avec trop de ferveur, pour ne pas vouloir plus. John se détacha à regret de son visage pour observer les témoins potentiels de leur échange, et soupira imperceptiblement en percevant la silhouette à moitié cachée de la mère, qui tentait de les surveiller, sans vraiment oser se découvrir. Le manque de chaperon inquiétait surement, et à vrai dire, pour de bonnes raisons.

    - Je ne partirai pas tant que vous ne l’exigerez pas… Voyez, vous avez déjà le pouvoir sur nos échanges, répliqua-t-il, toujours joueur. Et je suis le tributaire soumis de votre bon vouloir, jusqu'à ce que vous me donniez votre main de plein gré.
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Ambrosine L. Bellamy
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MessageSujet: Re: Négociations maritales - Ambrosine & John [Fini] Négociations maritales - Ambrosine & John [Fini] - Page 2 Icon_minitimeMer 30 Mai - 1:04



"Négociations maritales"


Ambrosine & John



Des prétendants, nous en avions reçu en nombre lorsque Mère avait débuté sa quête inespérée de me trouver un mari : des nobles attirés par notre fortune, de riches bourgeois à la recherche d’un titre ; parfois même de jeunes gens tout à fait admirables et sans aucune autre ambition que d’obtenir ma main. Parmi tous ces individus qui n’avaient pas réussi à un seul instant à attiser ma curiosité, John se démarquait. Sans que je puisse l’expliquer, une aura étrange émanait de lui, se ressentait à travers ses mots et ses mains fermes contre mon gant de soie. Dire qu’il n’était pas un gentleman aurait été mentir ; cependant pouvait-on réellement penser qu’il était semblable aux aristocrates que j’avais eu l’occasion de côtoyer ?

- Sans doute que je l’ignore en effet Monsieur Wicker. Je n’ai jamais eu à souffrir de la faim, et si j’ai été témoin de ses conséquences, je ne pourrais prétendre en connaître les effets. Ceci est un sort que je ne souhaite à personne, et certainement pas à mes futurs héritiers. J’ai eu tort de m’exprimer ainsi et je retire mes paroles déplacées, si vous me le permettez. Mon intention n’était pas d’offusquer, mais d’exprimer l’amour que je porte à l’autonomie qui m’est offerte en tant que demoiselle, beaucoup plus importante que celle octroyée aux dames.

Non, John Wicker était loin de ressembler aux seigneurs qui m’avaient courtisée ; mais il aurait sans doute été malvenu de le lui faire remarquer. Lui même n’avait pas relevé à voix hautes les imperfections que j’avais dévoilées durant notre conversation.

- Sachez que je ne vous en apprécierai que plus. Je possède moi-même assez de défauts pour faire fuir le plus dévoué des soupirants, à tel point que je m’interroge encore sur votre persévérance. J’avais dans l’idée que vous prendriez vos jambes à votre cou dès la première occasion qui se présenterait, mais je ne déplore pas que vous ne l’ayez fait, lui répondis-je en riant.

De fait, sa présence à mes côtés m’intriguait : je ne pouvais m’empêcher de questionner ses intentions à mon égard, que je ne parvenais à discerner. Il m’avait indiqué être à la recherche d’une femme, désirer fonder une famille ; mais étaient-ce là les seuls projets auxquels il aspirait ? Notre prochaine rencontre serait l’occasion idéale d’en apprendre plus sur lui et sur ses dessins qui je l’espérais, n’étaient pas corrompus.

- N’ayez donc crainte, je ne doute pas un seul instant d’obtenir l’accord de mes parents. Mère serait ravie de vous recevoir, et rassurée de me savoir protégée dans l’enceinte de notre domaine. Sans compter que vous n’ignorez probablement pas qu’elle serait transportée à l’idée que je vous aie invité ; Dieu seul sait que c’est bien là ce qu’elle cherche à entendre de moi depuis des années.

Malgré l’enthousiasme qui s’était emparé de ma personne lorsque j’avais entrepris de balayer les soupçons de mon interlocuteur, je ne manquais pas de noter que ma plaisanterie avait eu son effet : les yeux de John se baissèrent tandis qu’il répondait à ma question d’une manière que j’estimais amplement satisfaisante, et à la hauteur de mon propre commentaire.

- Je veux bien vous croire Monsieur, ajoutai-je le rouge aux joues, concentrée comme je l’étais sur l’attention qu’il portait à la main que j’avais déposée contre la sienne.

- Mais de grâce, ne vous méprenez pas sur ma disposition à me marier. Désirer la présence d’un homme, plus encore même, d’un compagnon à mes côtés ne signifie pas vouloir officialiser cette union à travers les liens du mariage. Je ne pourrais m’engager sur cette voie périlleuse qu’en étant certaine de ne pas commettre quelque terrible erreur que je serais à même de regretter dans quelques semaines, quelques mois ou bien quelques années, que sais-je ?

Il avait après tout fallu cinq ans à Père et Mère avant que leur couple ne se fane, pour ensuite revivre quelques instants lors de ma naissance, et disparaître de nouveau comme il y avait toujours été destiné. Cette histoire, je l’avais entendue des milliers de fois ; les domestiques parlaient presque autant que Grand-Mère après quelques verres d’alcool.

- Vous avez pourtant raison sur un point : le mariage m’intrigue, tout bonnement parce que je n’y ai pas encore goûté, et ne le goûterai peut-être jamais. Il en va de la sorte pour toutes ces choses que l’on ignore encore, lui expliquai-je en cherchant mes mots, afin de traduire de façon claire et concise la théorie dont j’avais tenté de lui faire part durant de longues minutes, et qu’il m’avait incitée à remettre en question tout aussi longuement.

Mon discours contredisait pourtant mes actes, alors que mes doigts gantés s’enroulaient délicatement autour des siens. Les yeux fuyants, j’avais tenté d’éviter son regard alors que je lui exprimait ma haine du mariage, persuadée que je l’étais qu’il serait parvenu à en offrir sa propre vision, enjolivée et romancée comme celle que Mère avait tenté de me vendre. Je resterai fidèle à mes convictions, me promis-je. Mais je lui laisserai l’occasion de m’amener à les remettre en question.

Lorsque mon regard se posa une nouvelle fois sur John, je fus surprise de trouver le sien porté loin de nous, jusqu’aux silhouettes qui nous entouraient. Le nombre de passants avait augmenté depuis que nous nous étions éloignés de l’église, ce qui ne m’étonnait pas le moins du monde, maintenant que je venais à y penser : le sermon était terminé depuis longtemps déjà, les promeneurs devaient profiter de la journée ensoleillée comme nous le faisions nous-mêmes. Il aurait été importun de le leur reprocher. Le comportement sur lequel je trouvais à redire cependant était celui de Mère qui, sans doute persuadée de s’être montrée discrète, avait peu à peu réduit à distance qui la séparait de nous tandis que nous échangions tous deux, dissimulée parmi la foule de fidèles qui s’était éloignée des marches. A cette vue, je laissais échapper un soupir que je ne tentais même pas de dissimuler à l’homme qui me faisait face.

- Je vous remercie de m’offrir un tel privilège, me moquai-je tandis qu’un sourire taquin se dessinait peu à peu sur mon visage auparavant agacé.

- Ah ! Pourquoi donc ne pouvons-nous pas prolonger cette après midi si douce ? Je ne puis me résigner à vous demander de me quitter dès à présent Monsieur, bien que je craigne que nous ne soyons forcé de rejoindre nos demeures respectives, en l’attente de notre prochaine rencontre. Partez donc cher ami mais revenez-moi, lui enjoignis-je en déposant une dernière fois mon regard sur nos mains liées. A contrecœur, je retirais la mienne pour le saluer en m’inclinant face à lui, comme le voulait l’étiquette.

- Au plaisir de vous revoir, John Wicker.

Et sur ces quelques mots d'adieux, je rejoignis Mère en m'efforçant de ne pas regarder en arrière.


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