EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES



 
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EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES

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Reine Victoria
Reine Victoria

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MessageSujet: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Icon_minitimeLun 15 Mai - 10:37



Event n°2 - White Tower

« i heard screams and death at the prison »

15 mai 1891.

La pénombre se fait de plus en plus lourde sur la cité victorienne, alors que déjà les allumeurs de réverbères ont fait leurs devoirs à travers les ruelles principales. C'est au crépuscule entre chien et loup que les prostituées sortent plus nombreuses qu'à la lueur du jour, tels des libellules dans ce marais qu'est Whitechapel. Dans les quartiers plus modestes, on peut encore entendre des éclats de voix dans les bars. Alors même que la ville est à moitié pétrifiée d'effroi, elle continue à vivre comme si de rien était. Mise à part cette ambiance sanglante qui traîne à la manière d'un brouillard autour de chaque individu soigneusement emmitouflé, rien ne pouvait discerner ce jour d'un autre de la semaine dernière. Les contrôles policiers se font cependant de plus en plus fréquents et certaines patrouilles arrêtent les convois pour fouiller dans leurs carrioles. Vous savez que vous ne pourrez pas prendre de carrosse pour vous rendre à la Tour si tel avait été votre idée.

Néanmoins, vous avez de la chance, la gracieuse Lune est pleine cette nuit. Cela aidera considérablement votre avancé, alors qu'au loin vous entendez les chiens qui aboient contre des passants un peu trop pressés. Vous êtes furtifs, telle une ombre des ténèbres. Alors que bientôt vous vous approcherez de votre objectif. Les remparts qui entourent la fameuse prison ne vous auront jamais paru aussi grandes, aussi menaçantes. Partout autour de l'entrée principale se trouve les fameux soldats de la Reine, que l'on dit insubmersibles et imperturbables. Vous savez parfaitement que si vous vous en approchez de trop près, cette légende se révélera bien vite totalement démystifier. Mais l'imagination, ou la chance du débutant, doit être votre bonne étoile ce soir, car d'une manière ou d'une autre, vous parvenez à passer cette première épreuve que se trouve être d'entrer dans la Cour de la Tour Blanche. Félicitations. Vos informations sont irréfutables, autant que de persistantes rumeurs puissent l'être, il existe une porte de service, caché sous une arche sculptée sur la face arrière gauche de l'imposant bâtiment. Vous entendez du bruit, qui ne se trouvent pas être les gardes devant vous qui déjà s'impatientent de leur pause du souper. Tout le monde sursaute alors qu'un nouveau hurlement se fait entendre dans la Tour. Cela ne fait que renforcer votre détermination.

Bonne chance, enquêteur du dimanche, que les esprits de la Prison vous soient favorables car déjà vous entendez leurs plaintes subtiles vous caresser la joue. Entrez dans cette tour, priez les Dieux et faites jouer votre roue de la Chance, il n'y en aura pas pour tout le monde.

- Déroulement de l'Event -
Bienvenue dans ce premier tour de piste ! Voici les rappels:

• Il n'y a pas de minimum de mots pour participer, l'important étant que vous confirmiez votre action et que vous donniez du contenu pour les autres joueurs.

• Vous avez deux semaines pour répondre. En cas de non-réponses durant ce laps de temps, votre personnage sera un peu plus malmené que le autres.

• Ce premier tour sera un tour de présentation, vous décrirez comment vous vous êtes introduit dans la cour puis dans la Tour ainsi que votre réaction face aux autres participants. Votre ordre d'arrivé à celle-ci sera celle de votre envoi de réponse.

• Il est encore possible, durant ce tour, de vous inscrire si cela n'a pas déjà été fait, en envoyant un MP au Staff.

• Un Topic de Discussion dédié aux membres de l'Event vous est reservé [ICI].

• La prochaine intervention du MJ sera le lundi 29 Mai.

• Amusez-vous bien, c'est le principal ! coeur

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Gerald T. Fogg
Gerald T. Fogg

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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Icon_minitimeMar 16 Mai - 0:37



Event n°2 - La Tour de Londres

« LEAVE THEM UNDERGROUND »

Tour de Londres, 1891.

Gerald s’approcha de la forteresse médiévale en plein cœur de Londres, le regard curieux. Il s’était rarement attardé dans cette partie de la ville, ne la traversant que pour se rendre à Whitechapel mais sans plus. C’était d’ailleurs dans ce quartier que son intérêt soudain pour le quartier de la City avait débuté. Notamment après avoir brièvement vu Lydess, vieille amie de Fergus, traîner dans un bar du coin le plus pauvre et malfamé de Londres. C’était d’ailleurs une réputation que la Tribu de Lynch participait à entretenir. De plus, le quartier n’était hostile que du point de vue des bourgeois et autres nobles. Les amis ou alliés de la Tribu étaient en revanche bien protégés dans les ruelles sombres, notamment avec la menace de Jack l’Éventreur. Ce dernier semblait s’être calmé, d’ailleurs, et cela ne plaisait pas Gerald, même s’il ne se sentait pas tellement concerné. Il n’avait jamais été d’un naturel violent gratuitement donc le fait qu’un homme s’en prenne à des prostituées certainement trop naïves… Bref, là n’était ni le sujet, ni le propos. Il avait donc rencontré Lydess qui était venue faire un tour parmi les membres de la Tribu, comme le faisait de temps en temps malgré qu’elle soit mystérieusement sortie de sa condition du cirque.

Bref. La voyante avait parlé d’une sorte d’enquête dont les aboutissants pourraient probablement intéresser la Tribu. Comment ? Elle ne l’avait pas tellement mentionné, restant évasive sur les informations qu’elle détenait. Peut-être n’en avait tout simplement pas ? Mais Gerald était zélé et curieux, ayant toujours envie de découvrir de nouveaux horizons. Et si en plus, cela pouvait rendre service à Fergus, c’était tout à son honneur. Et puis, que risquait-il au final ? La police ? Bah, ils avaient déjà fait délivrer quelques membres de la Tribu, il avait la certitude que ses frères feraient de même pour lui. Donc prendre quelques risques n’était pas exclu. Sans être pour autant imprudent. Quoiqu’il en soit, il avait rejoint le point de rendez-vous de Lydess, à la tombée de la nuit, en face de l’imposante muraille. Rentrer allait être compliqué, la rue étant assez chargée, même à cette heure tardive. Il se passa la main sur sa barbe mal rasée, un comble pour un barbier, et réfléchit. Escalader ne lui faisait pas peur en soit, ayant l’habitude avec les cordages des navires sur lesquels il avait navigués. Il fallait surtout trouver des prises.

Il fit alors le tour de la bâtisse, remarquant toujours cette agitation constante devant l’entrée principale. Cela faisait plusieurs jours que les autorités s’agitaient en ville, sans que personne n’en sache vraiment la raison. Cependant, à Whitechapel et Southwark, personne ne s’en était plein, les plus commerces illégaux ayant l’occasion de prospérer et à la Tribu de renforcer son influence. Au bout de quelques minutes, il finit par trouver un pan du mur couvert de lierres. La rue était déjà un peu plus isolée, sous les arbres, dans la pénombre du crépuscule, il serait discret. Il escalada alors, mais arracha le lierre plusieurs fois. Ascension impossible. Il se tourna alors vers la rue et chercha quelque chose qui pouvait faire office de marche. Il vagabonda dans les rues avoisinantes pour trouver la cour extérieure d’un pub, qui encaissait plusieurs caisses vides mais suffisamment solides pour supporter son poids. Il en prit deux, estimant que la hauteur serait suffisante. De nouveau devant le mur haut de deux mètres cinquante à tout casser, il empila ses caisses, grimpa dessus, se saisit du haut de la palissade et se hissa de l’autre côté avant de se laisser retomber dans l’herbe, plus ou moins souplement. Il se terra alors derrière un buisson et inspecta.

Il n’y avait personne de suspect dans son champ de vision, ce qui était plutôt normal en soit. Sur les chemins, il n’y avait que la lumière vacillante des lanternes des gardes. Il soupira doucement, accroupi derrière un buisson. Soit Lydess l’avait roulé, soit il était le premier arrivé. Cependant, il se décida d’attendre.
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Harry J. Downcry
Harry J. Downcry

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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Icon_minitimeMar 16 Mai - 12:52



Event n°2 - La Tour de Londres

« HIDE AND SEEK »

Tour de Londres, 1891.

Ces derniers mois avaient été très lent pour notre cher détective amateur. Lorsque les tabloïds déclarèrent que Jack l'Éventreur s'était calmé et avait disparu, ce fut comme un creux dans son coeur. Qu'est-ce qui allait donc le tenir éveillé durant ses enquêtes ? Plus jamais il ne regarderait ces sombres ruelles de Whitechapel de la même manière. Ce fut donc avec un coeur rempli d'ennui qu'Harry se laissait presque aller durant ces dernières semaines. Oh, certes, il y avait eu quelques enquêtes à résoudre avec les inspecteurs de son père, parfois quelques meurtres même. Mais malheureusement rien d'aussi imaginatif et incroyablement narratif que Jack.

Si on aurait pu croire que tout ceci s'arrêterait là, cela ne serait plus croire en la diversité londonienne. Et bientôt, dans les couloirs de Scotland Yard, des rumeurs se firent entendre. Harry était au première loge, alors qu'il venait rendre visite à son père. Il entendait, des paroles de policiers, une garde alternée à la Tour de Londres. Il n'y avait aucune enquête, pourtant. Ce n'était pas un mystère. Seulement, une enigme. Harry ne pouvait pas laisser passer cela. C'était trop beau pour être vrai. Jack aurait été attrapé ? Caché en secret dans les donjons de la fameuse Tour Blanche ? Il ne put qu'à peine cacher sa joie, alors qu'il saluait d'un au revoir enthouasiaste son père. Le premier éclat d'excitation sanglante depuis des jours.

Ce soir là, il s'était décidé à enquêter. Vêtu d'un long manteau noir pour être le plus camouflé possible dans les ténèbres, il cacha un petit couteau dans sa ceinture. Car il ne fallait pas oublier qu'avant d'être un des monuments de l'Angleterre, il s'agissait également d'une prison. Il savait également que quelques uns des prisonniers avaient été arrêté suite à son aide dans les enquêtes. Autant dire qu'il n'était pas très rassuré. Mais l'excitation d'avoir une piste potentiellement sérieuse pour l'Éventreur occultait tout le reste. Il ne dit rien à David, ne souhaitant pas l'inquiéter, et partit au plus profond du crépuscule.

La seule chose qui sortait de l'ordinaire dans son attirail se trouvait être une pie noire et blanche, se tenant sur son épaule. En quoi cela pouvait être utile ? Vous le verrez bien assez tôt. Harry était bien trop faible physiquement pour passer la muraille à la manière d'un grimpeur. Aussi, se cachant derrière un pan de mur non loin, il embrassa doucement le sommet de la tête de l'oiseau et ce dernière fonça sur les gardes, paillant autour d'eux en grignotant leurs casques de fourrure, et piquant jusqu'à leurs épaulettes. La pie parvint même à retirer le chapeau de l'un d'eux, le faisant courir après l'animal pour récupérer son bien. La panique fut telle, qu'Harry eut l'occasion de passer dans leur dos pour entrer dans la cour, telle une ombre dans son manteau. Une fois à l'intérieur, il claqua des doigts et l'oiseau lâcha le chapeau pour retourner sur l'épaule du vétérinaire. Les gardes ne virent plus l'intérêt de le poursuivre et revinrent à leurs postes en maugréant.

Le fils du chef de Scotland Yard, plutôt que de demander une autorisation officielle de son père, plutôt que de faire jouer son étiquette, s'amusait bien plus à essayer de tourner en ridicule les gardes. Après tout, il n'aurait pu supporter un refus de la part de son paternel pour cause de "c'est bien trop dangereux pour toi mon fils". S'approchant d'un buisson qui se trouvait devant l'entrée de service (qu'il avait vu en regardant les plans de garde chez son père), il vit alors un homme qui s'y trouvait déjà. S'approchant par derrière, il fit très lentement:

- Ne vous en faites pas, je ne suis pas un garde. Je pense que nous sommes là pour la même chose. Est-ce que vous êtes doué en crochetage ?

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Percy Mortimer
Percy Mortimer

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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Icon_minitimeMar 16 Mai - 17:04



Event n° 2

« Tour de Londres »

15 Mai 1891

Un aboiement sinistre, lancinant, déchira le silence de la nuit. Malgré la douceur printanière, Percy réprima un frisson. Au loin, l’imposante Tour de Londres se découpait sous la lueur blafarde d’une lune majestueuse. La splendeur de son halo immaculé réconfortait le jeune homme. Il lui semblait que l’astre, de par l’énergie qu’il déployait à éclairer les cieux d’encre, souhaitait le protéger, accorder son consentement mutique à la quête hasardeuse qu’il se préparait à accomplir. Sans la moindre ébauche d’un quelconque plan, le bâtard Mortimer fonçait tête baissée au cœur d’un danger inconnu qui donnait des sueurs froides à la capitale toute entière. Mais plus le risque était grand, plus Percy serait félicité. Car, aussi stupide que peuvent le croire les gens, le jeune roux ne se jetait pas dans la gueule du loup par pure inconscience. Il voulait épater la Tribu. En réalité, il voulait plutôt épater Fergus. Un soir qu’il était hébergé par son mentor, il avait saisi au vol quelques bribes de conversation avec d’autres membres de la Tribu, parlant d’une « chose » secrète et indéterminée, recluse au cœur de la Tour de Londres, cerclée de gardes, et qui suscitait une sorte de fascination mêlée d’un effroi innommable à toute la population londonienne. Le chef de gang désirait vivement savoir ce qui se tramait, à quel genre de « chose » ils avaient affaire, et envisageait d’envoyer quelqu’un en éclaireur. La peur de l’inconnu, l’imagination fertile exacerbée par les hurlements abominables qui s’échappaient de la Tour au cœur de la nuit, faisaient reculer les membres de la Tribu.

Si la majorité des gens s’accordait à qualifier Percy d’idiot, il était toutefois assez malin pour ne pas parler de son entreprise à Fergus. Et cela, peut-être plus que la peur qui lui tenaillait les entrailles concernant son propre sort, lui donnait d’affreux remords. Il n’avait encore jamais rien caché à ce frère de cœur, véritable bénédiction du ciel qui l’avait arraché à l’enfer de la rue, après s’être lui-même extirpé de l’infâme bourbier familial. Mais le chef de la Tribu lui aurait opposé un refus catégorique. Il avait pris Percy sous son aile et l’appréciait, mais connaissait ses limites. Recherché par les Mortimer, ses moindres allées et venues nécessitaient déjà un encadrement spécifique. De plus, il n’était pas assez charpenté pour impressionner de ses poings, et loin d’être intelligent au point d’échafauder un plan fiable lui permettant de pénétrer incognito au cœur de la forteresse imprenable qui abritait la terreur de la capitale.

Mais Percy était las de cette inutilité dont il ne pouvait rien, mais qu’il se reprochait sans cesse. Las de ce sentiment d’impuissance qui le mortifiait lorsqu’il s’apercevait, avec une implacable lucidité, que jamais il ne pourrait rendre à Fergus tout ce qu’il avait fait pour lui. Alors ce désarroi, ternissant l’incroyable sentiment de gratitude qui gonflait son âme, finissait par l’aigrir, et il se prenait soudain à envier ceux qui pouvaient rendre le moindre service à son mentor.

Percy se trouvait donc à proximité des remparts, prêt à braver tous les dangers, prêt à récolter les lauriers ce qu’il imaginait déjà être un succès alors qu’il ignorait encore le moyen de franchir la première étape. Les hautes murailles d’un noir de jais projetaient leurs ombres menaçantes, engloutissant celle, bien plus frêle, du pauvre Percy qui s’était immobilisé d’un air nigaud, s’apercevant soudain qu’il n’avait presque aucune chance de franchir l’enceinte du monument le mieux gardé de Londres. Une vague de désespoir le submergea. Pouvait-il être à ce point stupide ? Croyait-il vraiment, lui, le simplet, parvenir à résoudre une énigme qui tenait en haleine les meilleurs investigateurs de la capitale depuis plusieurs semaines déjà ? Percy se sentit complètement démoralisé, et pris d’un sentiment d’apathie, il resta terré dans l’ombre d’un angle des murailles, ne voulant se résigner à rebrousser chemin et à reprendre son existence inutile à la Tribu.

D’une oreille distraite, il entendait le murmure des soldats qui s’impatientaient, ainsi que le cliquetis de leurs armes qu’ils tenaient avec moins de fermeté. Ils attendaient la relève, ils avaient faim. Et les estomacs vides excitaient les nerfs déjà tendus par une journée de garde éprouvante. Les soldats, épuisés par la pression insupportable de leur mission, laissaient aller leur mécontentement, au regard de leur tour de garde qui leur semblait interminable. L’estomac de Percy se creusait également en écoutant les conversations affamées des soldats. Ils parlaient de soupe crémeuse à l’oignon, de lait au miel, de pain beurré, de confiture et de compote, le tout arrosé d’une chope de bonne bière anglaise. Le jeune homme était en permanence affamé, et il savait à quel point ce sentiment pouvait perturber sa si fragile concentration. Il en était certainement de même pour ces gardes, qui ne restaient que des hommes, après tout.

Aussi l’idée survint, aussi lumineuse que rare dans son esprit simple. De ces idées fulgurantes et géniales qui traversent tel un éclair l’horizon paisible des cerveaux naïfs. Percy ne passerait jamais l’enceinte de manière furtive. Il n’était ni assez malin, ni assez discret. Sa force se trouvait justement dans sa faiblesse d’esprit. Personne ne peut imaginer le mal chez Percy. Personne dans la tribu Mortimer n’aurait imaginé sa fuite, sa trahison, ses sombres envies de représailles. Cette image d’idiot candide, le jeune roux, pour la première fois de sa vie, comptait bien l’utiliser. Il n’aurait même pas besoin d’accentuer son bégaiement, tant son cœur battait la chamade et tant l’adrénaline faisait frissonner ses membres tout entiers. S’approchant des gardes de son pas incertain, il bredouilla, arrivé en face du plus distrait :


- Bon…bonjour…je viens…pour…pour…la cuisine.


En effet, les hommes se plaignaient du cuisinier qui avait du retard, et qui passait deux fois par jour préparer les repas de la garnison. Si cela continuait, les hommes finiraient leur service et repartiraient chez eux le ventre vide. A les entendre, le manque de ponctualité du service de bouche était fréquent, aussi cela n’avait rien de surprenant, mais restait pour autant particulièrement agaçant. Aussi le garde, baissant les yeux vers Percy qui était plus petit que lui, le toisa d’un regard quelque peu méprisant qui avait au moins le mérite d’atténuer sa suspicion ;

- Enfin !! Il est où Jim, celui qui vient d’habitude ??

Fort heureusement, la nuit noire masquait l’embrasement soudain des joues de Percy. Lui qui s’empêtrait toujours dans la vérité de ses sentiments, voilà qu’il se découvrait une déconcertante faculté à mentir :

- Je suis son…son commis…Une rixe…à la taverne…Il a…son bras…son bras est cassé…Il m’a dit…je vais trouver…tout…tout pour faire…la soupe…à l’intérieur…juste à réchauffer…

Ecoutant avec dédain le jeune homme bredouiller comme un malheureux, le garde le considéra bientôt sans crainte. Percy se dandinait sur ses jambes, ne parvenant pas à trouver un équilibre. Que risquait-on face à cet énergumène incapable d’aligner trois mots d’affilée ? Et puis, lui et ses comparses avaient tellement faim, que l’un d’eux finit par lancer :

- Mais laisses-donc passer ce nigaud, on va finir par crever de faim !!

Aussi l’homme s’écarta d’un pas, lui laissant le champ libre pour pénétrer par l’entrée principale, sans oublier de lui asséner l’ordre de se hâter :


- C’est la petite porte à gauche de la cour. Et tâches de faire vite, nous sommes affamés !!


Percy se contenta de hocher la tête, et, ne croyant pas à sa chance, s’approcha de la grille qu’il franchit sans encombres. Il pénétra dans la cour et put y distinguer l’ombre de deux hommes, aux tenues civiles. Soulagé de ne plus avoir affaire aux gardes, il s’approcha. Il en connaissait un. Gérald était également membre de la Tribu. La désillusion fut totale pour Percy. Il avait fait tant d’efforts, et pour une fois qu’il parvenait à quelque chose, ce ne serait pas sa gloire à lui. L’euphorie d’avoir vaincu la résistance des gardes s’évapora devant le visage de l’homme qu’il appréciait pourtant. Gérald était gentil avec lui, ne se moquait pas et ne le considérait pas comme un poids. Mais il aurait préféré être celui de la Tribu qui sortirait, victorieux et seul, de cette forteresse imprenable. Aussi, sans pouvoir s’en empêcher, il le héla doucement, d’un air interrogateur :

- Gé…Gérald ?

L’esprit complètement embrumé par sa déception et sa surprise, il ne s’était même pas aperçu qu’il avait complètement ignoré l’autre homme qui se tenait là, à côté de Gérald. Car, les rares fois où il ne passait pas pour un idiot, Percy, souvent perdu dans ses pensées, donnait l’impression d’être glacial ou renfermé. Rien de plus faux pourtant lorsque l’on connaissait la gentillesse candide du jeune bâtard du clan le plus influent de Londres.

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Indianna Peters
Indianna Peters

Âge : 25
Emploi : Servante, fille à tout faire.
Informations : Se pense orpheline ➸ Es servante pour Miss Bolton au bordel depuis toujours ➸ Est en réalité la fille illégitime de M. Harrington. Mais ignore tout, évidement ➸ Est sous la protection de Miss Bolton pour une obscure raison, mais la considère comme une mère. Même si cette amour n'est pas réellement réciproque ➸ Travail très dure chaque jour, mais ne s'en plein jamais ➸ Ne sais pas lire mais tente d'apprendre seule ➸ Parle assez peu, mais écoute beaucoup ➸ Peu avoir un tempérament de feu. Pourtant la plupart du temps elle sera douce, agréable et serviable ➸ Malgré son corps de femme c'est une enfant qui à grandi trop vite ➸ Son plus grand plaisir, courrir dans les champs sous la pluie. Ce sentir libre et sans attache ➸ Est "amoureuse" d'un homme qu'elle ne connais pas an réalité ➸ Dessine parfois le soir à la lumière d'une bougie, quand Morphée lui refuse ses bras.
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Messages : 482
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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Icon_minitimeMar 16 Mai - 19:34



Event n° 2

« La Tour de Londres »

Tour de Londres, 1891.
Le ciel était sombre, brumeux comme à son habitude ici à Londres. Et comme à son habitude Indianna avait fait le mur pour s'éclipser discrètement de la maison de passe où elle vivait. La fatigue ne l'avait pas gagné en ce début de soirée, ses journées étaient pourtant toujours aussi rempli et son travail aussi dur. Mais ses insomnies se faisaient plus fréquentes en cette période douce nuit. L'envie de gambader dans les ruelles de la ville, malgré leurs mauvaises réputations, était bien trop présente. La jeune servante avait rarement l'occasion de le faire en journée et Londres était si belle dans sa noirceur légendaire. Oh oui, Indiana lui trouvait une beauté sans pareil. De sa fenêtre du haut de la bâtisse où elle vivait, elle avait si souvent dessiné le paysage qui souffrait à elle. Les toits noirs et les cheminées à perte de vue, le ciel gris et nuageux, cette brume épaisse qui stagnait sur la ville comme un démon veillant sur ses habitants. Ce reflet clair que la lune offrait sur tout cela. Elle avait marché un temps certaine. Craindre Jack l'éventreur dans ses guenilles ? Qu'il la confonde avec une de celles qui vendaient leur corps pour survivre dans cette vie si inégale. Non Indianna ne craignait plus cet écho démoniaque, les filles en bas avaient des jours, des nuits durant parler de son arrestation. La tour de Londres par-ci par-là, cela n'arrêtait pas. Cette fameuse tour qu'Indianna n'avait jamais vue, mais tant entendu le nom. Elle avait décidé en quittant la maisonnée qu'elle irait donc voir cette fameuse tour si impressionnante, cette prison impénétrable qui gardait les pires criminels de la ville.

Inconscience ou jeunesse, qu'importait, elle avait traversé Witechappel sans embûche et avait vite trouvé le chemin vers son but. Arrivée non loin, elle s'arrêta. Abasourdi par l'imposante bâtisse qui s'offrait à son regard clair. Comment n'avait-elle jamais pu venir par ici ? Comment n'avait-elle jamais pu voir cela ? Il fallait avouer que sa vie avait été dédier à la maison Bolton, et cela ne faisait que peu de temps que la femme l’autorisait à sortir pour ses courses, craignant qu'un mal ne lui soit fait ou que sa jeunesse le lui fasse faire des bêtises. Ou encore qu'elle ne décide pas de fuir cette vie de pauvresse pour un meilleur espoir ailleurs, mais lequel ? Voir le monde, un rêve, une utopie inaccessible à jamais. Indianna n'était pas folle malgré certaines apparences contradictoires. Elle aspirait bien à une vie meilleure, mais laquelle, elle l'ignorait encore.

Son regard se porta sur la porte principale alors que du boucan s'en dégageait. Assez loin, la jeune fille s'approcha juste à temps pour apercevoir un homme se faufiler derrière les deux gardes qui occuper à chasser un oiseau n'avaient pas remarqué le filou entré. Qu'est-ce qu'un homme seul venait faire ici ? Indianna voulut alors passer son chemin, curieux, mais pas trop, de plus les gardes avaient repris leur position alors que l'oiseau s'en était allé. Mais son regard azur se porta sur une silhouette familière qui s'approchait à son tour. Cette crinière, reconnaissable entre milles, Percy. Que venait-il faire ici lui aussi. Décidément, un bal était organisé dans la tour ou quoi . Inerte, elle regarda inquiète les agissements de son ami. Elle espérait qu'il n'est pas d'ennuis. La rue était assez passante malgré l'heure tardive, mais les quelques rares passants semblaient ignorer la batisse non loin d'eux. À peine, quelques minutes plus tard Percy entra dans la Tour sans difficulté, les gardes se poussant afin de lui céder le passage. Quelle étrange soirée. Piquer au vif de sa curiosité Indianna s'avança alors à son tour vers les gardes.

« Bonsoir. »

Mais la jeune fille n'eut rien le temps d'ajouter que les gardes firent barrage demandant à la demoiselle de s'éloigner. Comment Percy était-il entré ? Bonne question. La servante recula alors comme demander, ne désirant pas avoir d'ennuis. Elle craignait pour ce pauvre Percy, mais le jeune homme ne lui ayant jamais dit ce qu'il faisait vraiment dans sa vie, elle se résigna à laisser tomber. Un cri retentit alors, glaçant la jeune femme sur place. Un des gardes hurla de circuler. Indianna laissa ses pas la guider plus loin dans la grande avenue de nouveau face à la bâtisse. Elle n'avait pas peur et ce cri perçant, étrange et horrifique n'avait fait faire qu'un tour à son sang. Sa première pensée avait été pour le roux, son ami Percy. S'il lui arrivait malheur ce soir, elle s'en voudrait alors de l'avoir abandonné à son sort. Ni une ni deux la jeune Peters fit le tour de la Tour une première fois. Aucune issue possible à première vue. Quelques lianes traînaient bien ici et là, et même si son corps était maigre, elle doutait qu'elle ne supporte réellement son poids. Il fallait tenter tout de même, elle avait l'habitude de sortir en douce par les fenêtres de la maison de passe un peu de grimpettes n'allaient pas lui faire peur. Les pierres du mur étaient, en plus, irrégulières par endroits. Idéale pour de l'escalade et elle s'aiderait avec les lianes que le destin avait mises sur son chemin.

Après quelques essais manqués à basse hauteur, se décalant ici et là, la jeune fille réussit à gravir Pierre après Pierre, doucement mais surement. Les lianes l'aidant par moments à prendre appui. Ignorant la fatigue et avec prudence, elle avançait et ce mur du combattant. Une liane céda alors qu'elle fut presque arrivée. Manquant de tout lâcher ses pieds bien encrés sur deux pierres qui ressortaient eut raison de son équilibre. Elle resta inerte un instant le temps de reprendre ses esprits. Ne pas regarder en bas ! Se répétait-elle alors. Le mur était assez haut de quelques mètres, trois peut-être. Assez pour la tuer ou l'handicaper à vie en tout cas. Une fois sur le haut du mur ses deux bras la hissant dans un dernier effort, elle se posa une jambe de chaque côté sur la muraille. Essouffler elle aperçut plus loin des ombres faussement cachées vers un buisson. Eh oui, cette frêle silhouette un bras levait tourner vers ceux cachés. Il fallait qu'elle descende de là. Mais comment ? Jouer aux escaladeurs une nouvelle fois ? Il lui fallait un peu de repos et rien ne garantissait que le mur serait aussi "simple" de ce côté. Idiote qu'elle était, elle n'y avait point pensé. Dans un grand soupiré, elle resta alors percher assise sur son mur son regard sur la scène qui se jouait en contrebas. Impuissante de tout autre chose pour l'instant.
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Devlin Stanton
Devlin Stanton

Âge : 40
Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles.
Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.

-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.

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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Icon_minitimeJeu 18 Mai - 6:32



Event 2 : La Tour de Londres

 « That's a bad mistake! »

 
Tour de Londres, 1891

Pour une soirée réussie, prenez une bonne dose de choses étranges qui se passent dans un monument de l'histoire londonienne, un zeste de tension, à peine corsé, pour ne pas tuer le goût, une scientifique à l'accent savoureux et aussi explosive que tout ce qu'elle crée, une cartomancienne adorable et sympathique mais qui vous taillerait en pièce si vous commettiez l'erreur de vous tenir entre elle et sa cafetière, une bonne lampée de Cosaque entrainé, bâti comme une armoire et ayant le même sens de l'humour quand on s'avise de se permettre un peu trop de liberté avec la scientifique citée plus tôt, vous rajoutez un peu de détective quelque peu patient en apparence mais frétillant comme une sardine fraichement pêchée à l'intérieur, vous secouez le tout, posez délicatement une petit parapluie en papier… et vous évitez de boire ça!

Le détective en question, fort de plus d'une décennie d'expérience sur le terrain, aurait pu.. aurait arguer que faire cela n'était pas prudent, qu'il valait mieux laisser les affaires de la soldatesque à la soldatesque, dire une phrase des plus simples, des plus logiques: "Mieux vaut ne pas s'en mêler!"… mais celui-ci, au lieu de faire montre de tempérance, suite à l'explication qui lui fut donnée par Lydess le matin même, dans sa grande sagesse dopée excessivement à l'adrénaline, avait répondu:
-Et c'est maintenant que vous venez me dire cela?!

Au hurlement quelque peu inquiétant qui se produisit quelques minutes auparavant, Devlin se dit que prudence étant mère de sureté, il avait avait bien fait d'embarquer quelques armes, dont le Purificateur, pistolet mis au point par Katherina et qui suscitait chez l'Anglais, une interrogation depuis qu'elle le lui avait offert: quand les munitions font cette taille, peut-on encore appeler ça "des balles"?
Il regardait la trotteuse de sa nouvelle montre, une Adler, qui s'approchait tranquillement du "XII", signe que le temps de pénétrer dans la Tour de Londres, édifice fort honorable, mais sujet, en ce moment, à quelque souci de tapage nocturne qui a fortement tendance à déranger le voisinage!
Il s'était fait plaisir, lorsqu'il commanda la montre en argent de Joséphine: il s'était offert une montre en acier, épaisse, renforcée, au verre épais, idéale pour sa vie mouvementée: peut-être assez solide pour arrêter une balle, surement assez pour servir de fléau d'armes en cas de besoin!
-Nous devrions avoir environ 9 minutes et 30 secondes pour passer ce mur et entrer là-dedans avant que la prochaine patrouille de gardes ne soit sur zone. Fit-il en refermant le clapet de la montre et la rangeant avant de tourner la tête, l'inclinant légèrement vers ses partenaires d'effraction du soir, un sourire taquin aux lèvres. A plus ou moins 15 secondes… tout dépend de la pointure des gardes, donnée que je n'avais pas: j'accepte mes excuses!... à partir de… maintenant!
Lydess avait eu la bonté de lui donner les horaires de changement de la garde pour cette nuit, information importante en soi vu que depuis le début des événements étranges qui semblaient se passer dans la Tour, les tours de garde étaient à durée irrégulière.

Il se dirigea vers la partie du mur intéressante pour eux.
Mais une question demeurait, plus glaçante: qu'est-ce qui avait provoqué ça? En général, le détective avait horreur de spéculer… mais dans le cas présent, l'imagination faisait des bonds et des entrechats quelques peu sinistres!
Le Cosaque sortit le lance-grappin à pression, ajusta la pression au minimum, le mur n'étant pas phénoménal, et tira. le grappin passa par-dessus l'obstacle tandis que la bobine du filin se dévidait au rythme de la course du projectile.

Devlin grimpa le premier. Pour lui, l'ascension ne fut qu'une formalité après rapide contrôle de la fixation au sommet. L'équipement est parfois encombrant, mais souvent utile.

Grimper… Vérifier le grappin… le repositionner  et stabiliser le filin pour facliter la tâche aux autr...… et remarquer une forme pour gâcher les effets et tourner la tête dans la direction qu'il indiqua du menton: une forme, à une vingtaine de mètres de nous, se tenait au sommet du mur… apparence inoffensive. Humain, assurément, la taille approximative et la corpulence faisait penser à une femme!
Mais que faisait-elle ici? Marcher au sommet de ce mur n'était pas difficile, vu l'épaisseur de l'édifice, tant qu'on ne souffrait pas de vertige.
Néanmoins (Le premier qui dit "oreille en plus" se fera assommer!), la découverte de cette personne qui manifestement, attendait quelque chose ou quelqu'un... ou aimait les murs à la folie, fit avoir des yeux ronds comme des billes à Devlin par l'étonnement de ce dernier qui, oui, pouvait être encore surpris! Si lui-même en doutait, ce n'était plus le cas!
-Qu'est-ce que…? Qu'est-ce que ça fiche ici?
L'étonnement  faisait parfois perdre à Devlin le sens des convenances et du bien-parler.



 
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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Icon_minitimeJeu 18 Mai - 18:23



Event n°2 - La Tour de Londres

« curiosity often leads to trouble »

Garder la Tour de Londres n'était pas le travail le plus facile de ces derniers temps. Aucune interaction de l'extérieur ne pouvait s'avérer positive, les questions, les gens forçant le passage, la nervosité ambiante... Le poids qui reposait sur les épaules de ces gaillards était plus lourd qu'on pouvait le penser malgré leur abilité à rester de marbre. Enfin, lorsqu'ils le pouvaient... Parfois les gens se lassaient, la foule se dispersait, et tout redevenait plutôt calme et normal pour pouvoir discuter. Mais la nourriture n'arrivait pas. Le commis pétrifié était capable de renverser la marmite de ragoût vu à quel point il avait eu la tremblote devant eux. Et le silence glaçant parfois cisaillé par le vent nordique de Londres couplé au mystère que la Tour faisait reposer en son sein ne faisaient qu'augmenter l'atmosphère lugubre de leur veillée. Qu'est-ce qu'il leur disait que rien n'allait leur arriver à eux, seul obstacle de ce qui se trouvait entre la Tour et l'extérieur? Ça ou un fou voulant absolument pénétrer les lieux... il y avait de quoi se faire mille et uns scénarios lorsque plus rien ne se passait et qu'on restait seul avec ses pensées. Imaginez-vous alors l'état d'un de ces gardes lorsqu'il aperçut une forme blanche passer entre les arbres.

***

Melanie et Johanna avaient passé la soirée ensemble dans la demeure Ravenswood, ce qui arrivait environ une fois par semaine. D'ordinaire, la jeune Montgomery ne restait pas si tard, compte tenu des choses étranges qui se passaient dans la bâtisse. Mais la conversation avait été si animée qu'elle n'avait pu faire autrement. Les rumeurs de la Tour de Londres n'avaient pas épargné les oreilles de la bourgeoisie, et les deux jeunes femmes n'avaient pas cessé de parler de cela des heures durant. La jeune veuve était d'autant plus préoccupée par ces événements. Cela semble naturel. Nous revenons encore à l'étrangeté de la maison.
Melanie était réticente à parler de la nature quasi surnaturelle de son manoir pour différentes raisons. L'idée d'être internée à la première occasion n'aurait pas déplu à certains esprits révoltés par l'idée qu'une jeune fille vive seule dans une demeure aussi large (comme un lapin dans une écurie, lui avait-on dit). Mais la chose la plus inquiétante était qu'elle ne savait pas bien si elle rêvait de tout cela. La mort de son fiancé l'avait profondément accablée, un traumatisme n'était pas à écarter, même s'il était vraiment difficile pour elle de l'assumer. Si les choses mystérieuses qui se produisaient à la Tour étaient les mêmes qu'ici, peut-être aurait-elle une chance d'exorciser ce qui l'entourait comme ce qui était enfoui en elle. Au point où l'éternelle mariée en était, ce n'était pas une idée des plus farfelues.
Elle ne savait pas franchement pourquoi Johanna avait été emballée par l'idée tardive, mais elle l'avait été. Son amie aurait peut-être été capable de la suivre au bout du monde s'il en avait été question, et si elle avait été à sa place, elle ne se serait pas laissée y aller toute seule. La présence de Johanna lui avait donné le courage nécessaire pour aller voir ce qu'il se passait dans cette Tour malgré le facteur, effectivement, interdit.

Melanie s'était donc retrouvée en compagnie de son amie à espionner les gardes de la Tour. Tout n'avait pas été fait dans la discrétion, mais elles en étaient arrivées là. La pression commençait à monter de plus en plus alors que les deux jeunes femmes chuchotaient, cherchant la manière appropriée pour pénétrer dans ce lieu interdit. Elles allaient commencer à se résigner à contourner la muraille lorsque la jeune veuve croisa le regard d'un des gardes. Prenant son amie par le poignet, elle se rua entre les arbres à une vitesse qu'elle-même n'aurait pas soupçonné. Elle espérait sincèrement qu'il ne l'ait pas vue, bien que la couleur de ses vêtements contrastait avec la nuit, éclairés par la lune. La Miss Ravenswood s'entêtait encore à ne pas porter de noir suite au décès de son fiancé. Pari risqué pour le défi qu'elles venaient de se lancer, qui était déjà assez périlleux. Elles avaient d'ailleurs attiré l'attention de quelques poivrots dans les rues de Whitechapel qu'elle ne fréquentait en aucun cas la nuit. Jamais elle n'avait foulé ces pavés avec une telle rapidité, se sentant comme une biche entourée de braconniers.
Les filles étaient arrivées contre le mur haut de plusieurs mètres qu'elles ne pouvaient aucunement escalader compte tenu de leurs toilettes respectives. Même si la présence d'une jeune fille sur le rebord l'avait interpellé. Comment avait-elle fait pour escalader si haut? ... Cependant, de lourds bruits de pas lui rappelant probablement une ronde la poussèrent à ne pas s'éterniser. Il fallait qu'elles trouvent un moyen, et rapidement. Melanie et Johanna continuèrent leur course effrénée tels deux ectoplasmes courant à travers la brume londonienne.

Une fois éloignées de tout bruits, Melanie enleva sa cape et tenta de l'accrocher au sommet de la palissade en pierre, sans succès. Son vêtement était trop court, et quand bien même, elle aurait eu un mal incroyable à l'agripper en haut sans avoir le temps nécessaire pour ne pas se faire surprendre par quiconque. La jeune veuve regarda Johanna avec un air désespéré. Pourquoi étaient-elles allées se fourrer là dedans? Son regard fut attiré par l'imposante façade de la Tour inaccessible. Elle ne pouvait pas abandonner maintenant... ce qui se trouvait à l'intérieur l'appelait... elle en était certaine.
Les deux comparses continuèrent alors à longer le mur jusqu'à retomber sur une rue. Elles rasaient la pierre de peur de se faire repérer par leur accoutrement une nouvelle fois. C'est à ce moment que Melanie aperçut un endroit calme qui l'interpella. Cela ressemblait à l'arrière d'une échoppe. En s'y aventurant, elle tomba nez à nez avec les caisses empilées. On aurait presque dit un escalier, quelque peu archaïque, c'était sûr, comme si quelqu'un était déjà passé par là. L'urgence la poussa à y entraîner son amie.

Soulevant sa jupe, elle enjamba les caisses, essayant de garder l'équilibre, suivie par Johanna. Un sentiment d'accomplissement l'envahit lorsqu'elle posa les mains sur le sommet du mur qui lui avait paru si lointain quelques minutes plus tôt. Jusqu'à ce qu'elle entende le cliquetis de la porte derrière elles. Dans un élan d'adrénaline, Melanie se hissa et tomba en boule de l'autre côté, atterrissant non sans mal sur sa hanche. Elle s'était laissée tomber sans bruit, mais totalement crispée, dans l'urgence absolue du moment. La douleur lancinante qu'elle ressentait sur le côté n'éclipsa pas la peur qu'elle avait pour son amie. Même prête à la réceptionner, la jeune veuve se releva péniblement et tendit les bras.

« Johanna, vite !! »

On aurait pu croire que cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas ressenti un tel danger. Cela était bien plus physique que de rester dans son salon, mais elle ne pouvait pas valider cette déclaration. Mais Johanna, elle, ne devait pas être exposée à tant de choses. Par sa faute. Elle espérait de tout coeur qu'elle n'ait pas été vue, et ne s'enquit pas encore des présences qui rôdaient autour d'elle et qui partageaient son but. Melanie n'avait encore aucune idée du nombre de curieux qu'avait attirée la Tour par son mystérieux magnétisme.
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Lydess Hentswig
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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Icon_minitimeJeu 18 Mai - 23:18



Event n°2 - La Tour de Londres

« if there's magic beyond, I'll find it »

15 mai 1891

Les rumeurs couraient entre les esprits, des soldats gardaient jour et nuit cette maudite Tour, faisant rentrer son fiancé bien trop tard à son goût. Ce fut bien aisément, exploitant petites attentions en tout genre, que Lydess parvint à obtenir toutes les informations qu'elle aurait pu souhaiter concernant ce monument qui lui causait tant de tourments. C'était alors ajouter une donnée supplémentaire. Lui-même ignorait ce qui se cachait dans cet endroit qu'on lui demandait de garder. Cela ne faisait qu'agrémenter le délicieux mystère qui tournait autour de cet endroit. Autant dire que son amour du surnaturel ne faisait pas faire son sang qu'un seul tour ! Rapidement, elle descendit en rendre compte avec une connaissance de la Tribu qui se présentait sous le nom de Gérald. Il n'en fallut alors pas longtemps pour reprendre contact avec un pas si vieil ami que cela, ce fameux et amusant Devlin.

Il l'a mit en contact avec une dame qui se faisait appeler le Docteur, et la rencontre entre les deux fut tout ce qu'il y a de plus commun. C'est à dire beaucoup de café. Armés de trois esprits comme les leurs, il ne fallut pas longtemps pour établir un plan de talent. Alors à la nuit tombante sur la splendide demeure Renfield, Lydess ne manqua pas de se glisser dans la chambe commune pour glisser furtivement la main et récupérer un pantalon à son chéri. Voilà bien la première fois qu'elle testait ces étranges pantalons, tant elle préférait les robes. Mais au final, ce n'était pas si désagréable, et ce fut donc remplie d'une élégance sans pareille qu'elle apparut au duo. Dans l'une des poches du vêtement se trouvaient ses cartes, dont elle ne se séparait jamais. A ses mains se trouvaient deux gants en cuir noir qu'elle ne manquait pas de replacer correctement à chacun de ses poignets, s'il y avait de la baston, elle serait la première à savoir comment faire mal. Alors certes, elle ne payait pas de mine en comparaison du splendide appareil de Devlin, mais qu'importe. Elle ne savait pas utiliser une arme à feu, ni même viser. Quant à ce qui touchait aux armes de corps à corps comportant lame et manche, elle n'était pas à l'aise avec une sorte d'extension d'elle-même. Ses propres poings américains seraient parfait, songeait-elle. Et dans le pire des cas, elle savait qu'elle avait deux excellents alliés, dont elle écoutait actuellement le monologue explicatif de l'un d'eux.

- Il n'y a pas que la pointure des gardes. Il y a également leurs humeurs, et concernant celui-ci, je dirai qu'il est assez bas pour leur faire traîner leurs foutus pattes à la vitesse d'un escargot !

Cette parole fut lancée dans un petit rire dont elle ne pouvait se départir. Cette sensation de dépasser sa propre condition, de chatouiller si intimement avec le danger, mais de manière si mesuré et entre amis, la rendait incroyablement joyeuse. Même si elle savait bien qu'au fond, elle n'avait pas envie de croiser un Loban qui serait certainement... pas de bonne humeur de les voir ici, déjouant toute sa puissante sécurité. Mais en même temps, l'excitation était palpable, et en compagnie de ses joyeux lurons, elle arrivait à oublier ce "petit" détail. Surtout avec l'utilisation de ce pistolet grapin qui la fit voleter dans l'air sans avoir la difficulté de la grimpette. Il fallait cependant souligner que le pistolet n'alla pas aussi vite que pour ses deux autres amis, en effet, le poid était différent. C'est que la jeune Lydess avait ce qu'on appelle dans le jardon des gentlemens, de bonnes formes atrayantes et maternelles. Pas si rapidement projeté que cela donc, elle se posa sur le sommet de la muraille et regarda autour d'elle, jusqu'à remarquer le détail qui faisait s'exclamer Devlin. C'était une jeune femme, qu'elle semblait avoir vaguement déjà aperçue dans les rues de Whitechapel, mais sans plus.  La diseuse de bonne aventure s'apprêtait à aller dans sa direction, jusqu'à un bruissement lui fit baisser la tête. De là, elle put reconnaître entre mille la silhouette d'un de ses anciens amants, Harry, ainsi que Gerald qu'elle avait conseillé sur cette Tour. Tournant sa tête de l'autre côté, ce fut une demoiselle en blanc qui tombait en boule sur le sol. Qu'est-ce que c'était que ce cirque ? Il ne lui semblait pas avoir hurler les informations de Loban dans toute la ville, ni avoir passer un pacte avec tous les journalistes de torchons. Son coeur se mit à palpiter de panique, ayant soudainement davantage peur des conséquences de ses actes que de ce qu'ils allaient trouvé à l'intérieur. Posant un bras sur chacun de ces compagnies, la cartomancienne soupira:

- Nous ne sommes pas seuls... loin de là.

Finalement, elle vint voir la demoiselle éloignée et lui tendit la main en souriant. Son attirail, chemisette, veston de femme bleu nuit et pantalon d'homme noire, devait en surprendre plus d'un. Mais elle n'avait pas prévu de voir des gens différents de son duo ce soir là.

- Bonsoir. Vous voulez de l'aide pour descendre les rejoindre ? C'est aussi notre objectif, et il semble que vous le suivait plutôt bien. Mais je ne pense pas que vous voulez tenter de vous briser les côtes comme les jeunes femmes là-bas.

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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Icon_minitimeVen 19 Mai - 1:52



Event n°2 - La Tour de Londres

« Baby loves to dance, but to dance in the dark »

15 Mai 1891

Londres. Le berceau du Royaume-Uni, et d'encore plus encore. Londres ne semblait jamais vouloir se reposer : il y avait toujours du mouvement, du bruit, de l'action. Il y avait de tout. Cependant, pendant quelques heures, Londres sembla s'effacer pour ne montrer que ce qu'il y a de plus sombre.

Ce soir-là fut la deuxième fois où je décidai de sortir de nuit. Il me semblait avoir tout vu de jour : entre les aller-retours entre l'Université et mon appartement, les innombrables après-midis à Hyde Park, et les mille et une traversées de la Tamise, je commençai à me lasser. Pourtant, j'adore Londres. J'avais trouvé en cette ville ma liberté, mon épanouissement, ma joie. La seule pensée de me savoir loin de la demeure familiale m'emplissait d'un bonheur éclatant. J'adorais traverser les rues dans un sens et dans l'autre, tenter de repérer les échoppes les plus intéressantes, ou marcher jusqu'aux limites de la ville. Un bonheur éclatant, dis-je.

Le premier soir où je décidai de sortir de nuit, je décidai de me rendre à Hyde Park. Étonnant comme la nuit révèle un autre visage. Les arbres, si accueillants de jour, devinrent de sombres silhouettes. Les oiseaux se turent. L'herbe fraîche semblait être une armée de bras minuscules tendus vers moi. Effrayant. Mais tellement fascinant à la fois.

La seconde fois où je sortis de nuit, je refermai la porte de l'immeuble où se trouvait mon appartement sans but précis. Je décidai d'aller marcher le long de la Tamise. Je ne pris que mon long manteau noir, simple mais élégant, efficace et pratique. Certains ouvriers étaient toujours à la tâche, soulageant de nombreux navires de leur marchandise. D'autres se préparaient à rejoindre leur foyer pour la nuit. Je les contemplai avec passion et compassion, sans m'arrêter de marcher pour autant. Je marchai à tel point que j'en perdis presque mon souffle. Je m'arrêtai un instant. Un vent printanier vint caresser mes cheveux. Seigneur que j'aimais ça. J'aurais aimé que cet instant dure des heures.

Au moment où je m'apprêtai à rebrousser chemin, un hurlement strident déchira la nuit de son calme habituel. J'en eus des frissons. Je me retournai pour essayer de déterminer d'où venait ce cri. Devant moi se dressait la Tour de Londres. Imposante, sombre, monumentale, la forteresse rompait avec la lumière de la ville. Il semblait que même la lumière de la lune ne pouvait l'éclairer. Je frissonnai encore plus. Tant de rumeurs circulaient à propos de cette forteresse. Qui donc pouvait y être détenu ? Personne ne savait vraiment. J'aurais dû reculer et rentrer chez moi. La curiosité et la fascination du sombre me firent changer d'avis. Ou alors était-ce ce vent de printemps.

Je m'approchai lentement de la Tour. J'envisageai de nombreuses options pour pénétrer dans l'enceinte de la forteresse. Mais il était impossible de duper la vingtaine de gardes qui surveillaient l'entrée principale. Par chance, les briques qui formaient les murs pouvaient être escaladées sans trop de problème. Lorsque j'arrivai à la hauteur d'une fenêtre, je poussai doucement une fenêtre en priant pour qu'elle ne soit pas verrouillée. Heureusement, elle s'ouvrit sans grincer. Je m'y faufilai. J'atterris dans un couloir où les torches avaient soigneusement été laissées éteintes. Je m'avançai vers ce qui semblait être la sortie. Je me retrouvai dans une cour intérieure. Pas de vent. Pas de cris. Personne. Seulement un silence pesant.

J'aurais dû attendre avant de parler, car un oiseau apparut soudainement dans la cour. Il semblait porter un chapeau dans son bec. Je sursautai. Lorsque je réalisai que l'oiseau se posait sur l'épaule d'un homme, lui-même accompagné d'un autre homme, je laissai passer un cri de surprise que je tentai d'étouffer. S'ils étaient des gardes, ou des haut-gradés, il n'était pas exclu que je sois emprisonné d'office dans une des cellules dont regorge cette forteresse.

Je reculai contre le mur, priant pour que mon manteau noir me confonde avec la nuit.
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MessageSujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Icon_minitimeVen 19 Mai - 20:00


Event n°2: La tour de Londres.

« En causera qui en réchappera »

15 Mai 1891:

Londres c'est magnifique et civilisé à n'en point douter. En tout cas pour les seuls quartiers où Lester supporte la promenade. Ce soir, on sort à White Tower ! Est-ce le moment de reconsidérer sa vision de la capitale ?
Sous la lumière des lampes à gaz couplée à l'éclat de la lune, le bourgeois remontait tranquillement et presque sereinement les allées pavées. Serein même avec les derniers événements, il revendiquait cet état d'esprit comme un exploit. On arbore un air plus flegmatique que de raison. De toute façon, un éventuel assassin ne le refroidirait pas si facilement. Vous vous imaginez à transpercer, à l'aide d'une lame bon marché, une redingote si épaisse ? Voilà pourquoi seul le commun se fait liquider. Quand nous sommes issus de haut parage, nous laissons sa Grâce le cyanure faire le tri dans les priorités. Aussi, profitant de sa pseudo invulnérabilité, Lester ne sortait armé que d'une canne à pommeau. En argent, le pommeau. A mesure que ses pensées les plus fantaisistes et irraisonnables étaient débattues par quelques personnalités en sa tête, le jeune homme laissait ses pas trop légers le porter jusqu'à son lieu de distraction du soir. Les passants se faisaient assez rares quand le terme du coucher de soleil approchait. Sûrement des pauvres qui fuient la nuit, allez savoir ! Des rues qui s'évident, c'est le pied pour aller jouer là où il ne faut pas. Au contraire, le fait qu'il soit la seule cible des coups de vents qui tentaient de lui arracher son haut-de-forme dans les artères vides ne pouvait que l'ennuyer.
L'imposante forteresse daignant enfin se présenter à Lester, ce dernier devait trouver le moyen de s'amuser avec comme prévu. Il se sentait bien d'aller au culot en toucher deux mots à un garde esseulé. Il releva donc le menton et, à grandes enjambées alla à la rencontre d'un des soi-disant imperturbables à la mine grave. On amorce notre gonflée demande sur des politesses niaises et mignonnes et nous essuyons un premier refus, l'objet de la question à peine mentionné. Alors, Lester sortit la plus belle arme dont on n'ai jamais usé sur cette terre. Une bourse de cuir bombée, aux parois irrégulières qui émettait le tintement caractéristique des pièces à mesure qu'il secouait l'objet de la tentation. L'incorruptible corrompu, qui l'eût cru ? Le garde au physique de montagne empoigna la chose sans cérémonie et ne fit qu'indiquer une direction avec son index cependant qu'il tournait le dos, appliquant la célèbre coutume du pas vu pas pris.
D'abord frustré de ne pas en savoir plus il se contenta se soupirer puis suivit la direction. Il n'y voyait qu'un mur et il n'avait pas besoin de payer pour qu'on lui dise d'escalader. Il longea le mur en maudissant le garde sur autant de générations qu'il le pouvait jusqu'à tomber sur une porte ridiculement petite pour la taille du bâtiment, planquée dans un renfoncement.
Un petit sursaut de méfiance pendant qu'il marquait un arrêt en regardant autour de lui puis il poussa la porte à l'aide de sa canne. Et c'est une fois qu'elle fût refermée qu'il perçût un hurlement en provenance d'on ne sait où. Il se dit que la soirée était bien choisie en même temps qu'il pénétrait dans la cour, cherchant du regard une cachette. Il se réfugia finalement sous un escalier accolé au mur, lançant des œillades à l'entour. 
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EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES

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