Sujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Mar 22 Aoû - 11:14
Event n°2 - La Tour de Londres
« LEAVE THEM UNDERGROUND »
Tour de Londres, 1891.
Tandis que Gerald regardait attentivement un des morts, il fit un bon en arrière quand celui-ci ouvrit les yeux. Plus que surpris, il regarda tout autour de lui et constata avec effroi que les morts se « réveillaient ». Gerald était certes un homme courageux à la base mais il devait s’avouer qu’à cet instant présent, il n’en menait pas large, la peur commençait à naître dans ses entrailles. Il fit un pas de recul, prudent, se frottant les yeux. Après tout, c’était peut-être la pénombre et le reflet de la Lune qui lui avaient joué un tour. Leur prisonnier se mit à parler, avouant qu’il était responsable de tout ceci. Gerald se mordit la lèvre. Ils s’étaient tous précipités dans la gueule du loup. Il jeta un coup d’œil à Eddy, voulant le tenir pour responsable, mais, au final, il se rendait bien compte que le frère n’en savait fichtrement rien. Il avait juste cru retrouver son jumeau, on ne pouvait le blâmer pour ceci. Non, c’était leur bêtise collective. Ils avaient fait sortir un monstre de sa cage, une arme de destruction massive, capable de faire des carnages énormes pour ensuite ramener ses propres morts à la vie. Gerald soupira et tourna le dos à tout le monde pour mettre son épée devant lui et faire face aux monstres.
Il ne voulait plus écouter ce qu’il se disait. Il savait que William, qui était l’auteur de tout ceci, et qu’il pouvait certainement les tuer tous un à un s’il avait envie. Il avait bien massacré des soldats armés, ce n’était pas de pauvres civils armés juste de leurs poings pour certains et de leur curiosité qui allaient lui faire peur. Il jeta néanmoins un coup d’œil par-dessus son épaule et regarda Lydess qui semblait complètement déboussolée. Sans qu’il ne sache trop pourquoi, cela lui fit un pincement au cœur de voir cette jeune femme pourtant de caractère ainsi décontenancée. À vrai dire, il en avait oublié les autres, même Percy. Dans un moment comme celui-ci, c’était plus chacun pour sa peau. Certes, ils y étaient tous allés de bon cœur, dans cette Tour, mais Gerald ne répondrait plus de rien. Il l’avait dit depuis le début que ce n’était pas un endroit pour les gosses, les gosses allaient donc se démerder sans lui. Mais le regard de Lydess l’inquiétait vraiment. Il lui prit alors le bras et se plaça devant elle, faisant barrage, levant son sabre.
— Reste derrière moi.
Il commença à regarder les morts se lever et essaya de jauger leur nombre. Ils avaient l’air lent et manquaient d’équilibre. Cependant, leur nombre surpassait de beaucoup le leur. Même s’ils avaient l’air beaucoup plus faible qu’eux, les vivants devaient prendre en compte le fait que derrière lui, il y avait des adolescentes, des jeunes femmes, pas armées. Autant dire qu’elles n’allaient sûrement pas être très efficaces pour tenter de sauver leur peau. Bien évidemment, il ne parlait pas pour Lydess, qui avait emmenait ce qu’il fallait. Mais elle avait plus l’impression d’avoir perdu sa lucidité. Tout comme le dénommé Harry qui, s’il avait pu, aurait grogné comme un chien fou. Mais les morts s’approchèrent un peu plus et Gerald hésita à se servir de son épée. Après tout, il n’avait encore jamais tué d’êtres humains. Cependant, pouvait-il considérer qu’asséner des coups avec son épée pour les faire tomber à terre était les tuer ? Car, au final, ils étaient déjà morts. Il repense alors à ceux qui étaient derrière lui et se dit qu’il fallait plus se concentrer sur les vivants plutôt que d’avoir des sentiments pour les morts. Aussitôt frappa-t-il le premier cadavre vivant en pleine tête qu’un autre arriva sur la droite. N’étant pas très adroit avec son sabre, il eut du mal à les repousser, reculant même un peu. Il aurait voulu dire aux plus jeunes de fuir mais l’accès à la porte était désormais bloqué par une marée de morts. Concrètement, il leur faudrait un miracle pour s’en sortir… La curiosité a tué le chat, comme on dit. Et dans ce cas-là, ce serait plutôt les chats.
Sujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Mar 29 Aoû - 16:21
Event n° 2
« La Tour de Londres »
15 mai 1891
Plus rien n’avait d’importance désormais que ce corps lascif sous l’étreinte que Percy avait amorcée ; plus rien ne semblait pouvoir le perturber que les deux frêles bras blancs qui se refermèrent autour de lui. Et ces doigts graciles, qui, d’une légère pression sur la nuque contraignaient le jeune homme à baisser le visage vers le regard clos de sa tendre amie. Jamais elle ne lui avait paru plus belle qu’à cet instant, apaisée et sereine, ange déchu au cœur d’un innommable chaos, idole de la vertu contrastant avec les paysages infernaux qui se dessinaient sous leurs yeux. Son visage glissait vers le cou du jeune garçon et il lui semblait qu’elle tentait de s’enivrer des effluves de son parfum, comme pour échapper à celui de la mort, de la terreur et de l’orage qui présageait de sombres desseins. Percy ne bougeait pas, ne desserrait pas son étreinte, sentant Indianna réceptive à celle-ci, et n’ayant pas le courage de briser l’unique rempart qui se dressait entre lui et la terreur sans nom que lui inspirait la situation effroyable au fin fond de laquelle il s’était stupidement fourré dans l’unique but de plaire à Fergus.
Percy entendait vaguement, comme de très loin, les autres protagonistes tenter de trouver des solutions hypothétiques à une situation insoluble. Ils étaient visiblement piégés ici, s’y étaient emprisonnés seuls, de par leur stupidité, leur témérité ou leurs envies suicidaires. Tous allaient devoir assumer les conséquences de leur acte inconsidéré, et l’heure n’était plus à savoir s’il était encore temps de renoncer. Ceux qui croyaient avoir le choix se berçaient d’illusions ; en réalité ils étaient tous prisonniers de cette Tour et de la créature mystérieuse qu’elle abritait en son sein. Le jeune roux, lui, avait trouvé sa fuite au creux des bras de la tendre rousse qui se nichait contre lui, et ne se souciait plus que de leur étreinte et de leur sort à tous les deux.
A travers la crinière rousse aux délicates effluves de lavande, Percy, soudain étranglé par un funeste présage, ouvrit les yeux. Et ces cadavres paisibles, ces cadavres immondes de sérénité, soudain semblèrent pris de convulsions atroces. Le jeune homme crut un instant qu’il devenait fou. Peut-être n’était-ce que le souffle du vent, de plus en plus acerbe, qui donnait cette impression ? Mais les lugubres soubresauts se firent plus violents, les lèvres pâlies par la mort s’entrouvrirent, et les paupières, soudain, se soulevèrent dans une vision d’horreur. Un œil blanc, dénué de vie, apparaissait, telle une vision infernale qui glaça le sang de Percy dans ses veines. Sa main glissa jusqu’à la chevelure flamboyante de son amie, et, d’une légère pression, appuya un peu plus sa tête contre son épaule. Fallait-il vraiment qu’elle ait cet aperçu des cercles infernaux ?
Le spectacle cauchemardesque n’était pas terminé ; le petit prisonnier si fébrile, que Percy avait mis tant d’ardeur à défendre, brisa soudain ses chaînes, aussi aisément que s’il s’était agi d’un fétu de paille. Et de ses prunelles écarlates coulaient des flots de sang qui dévalaient ses joues en cascade, tâchant ses lèvres violacées, contrastant terriblement sur la pâleur de son visage émacié. Le jeune garçon ne détachait plus ces yeux du pauvre bougre qui paraissait soudain un monstre, et sur lequel il s’était si lourdement trompé. Il semblait le diable en personne à présent, et tous étaient livrés à présent à cette créature démoniaque, par la faute de Percy lui-même entre autres. Et soudain le détenteur de la carte, qui, par sa force physique, son courage et sa maîtrise, s’était imposé gardien du prisonnier, fut rejeté violemment par cette main si frêle qui sembla l’envoyer à terre aussi aisément qu’une plume.
Puis il parla. Il les avait tous dupés. Tous, autant qu’ils étaient, s’étaient conduits comme des amateurs. Gérald, la petite sorcière, le détenteur de la carte, le policier. Tous ne s’étaient pas assez montrés méfiants, tous allaient payer cet excès de bienveillance envers le monstre qui avait si bien su se dissimuler sous un aspect chétif, malheureux et tremblant. Il regarda ensuite son petit public d’un œil satisfait au fond duquel se lisait un sadisme révélateur de toutes les atrocités commises ici, étirant ses lèvres violettes en un sourire épouvantable, se délectant de l’effet de ses paroles sur ses futures proies. Glissant la main au fond de sa poche, il en sortit, triomphal, un trousseau de clefs –sans doute celui-là même qui ouvrait sa cage-, rendu insonore par un morceau de tissu qui l’enroulait et le jeta à la petite assemblée terrifiée qui se trouvait face à lui.
Puis un rire, terrible, sonore, annonciateur des pires horreurs, s’échappa de la bouche violacée devant les mines déconfites de ses victimes, et les révélations continuèrent. Il avait tout prévu, il voulait simplement s’amuser avec eux. Le carnage aperçu au préalable dans les cachots laissait peu d’espoir à cette bande d’amateurs avides d’aventures qui avait trop sous-estimé, pour leur malheur, le mystère de la Tour de Londres. Percy, les jambes tremblotantes, restait immobile, muet d’horreur devant la situation cauchemardesque, apercevant les corps, auparavant sans vie, les corps pâles aux yeux blancs, qui se levaient avec lenteur, tels d’effroyables automates se redressant de concert pour entamer une marche funèbre vers la petite assemblée regroupée, comme pour leur être livrée en pâture.
Epouvanté, honteux, sentant sa dernière heure arriver, Percy déplaça sa main qui se tenait toujours sur la chevelure d’Indianna, la fit glisser sur sa joue, et, lui soulevant le menton, plongea le regard dans le sien, lui offrant ainsi l’œillade la plus brave et la plus hardie qu’il n’avait jamais osé envers celle qui l’intimidait tant, et soudain, devant ce regard clair qu’il avait peur de voir pour la dernière fois, il sembla retrouver l’usage de la parole, et sa voix ne trembla pas :
- Indy je te demande pardon…je ne t’ai pas cru…mais nous sommes ensemble…je ne suis ni très fort, ni très malin, mais je ne t’abandonnerais pas…je te le promets…
Le cercle des cadavres se resserrait dangereusement, tandis que Percy resserrait de nouveau son étreinte, bien décidé à ne se séparer d’Indianna qu’avec la mort. Ces airs de courage n’étaient en réalité que de la résignation, car le simple d’esprit était pourtant assez malin pour savoir que, sans armes et chétif comme il était, une mort certaine les attendait à moins d’un miracle, et le moins qu’il pouvait faire pour sa douce amie, à défaut de pouvoir la protéger, était au moins de la rassurer. Gérald était armé, lui, et avait déjà abattu un cadavre de son sabre. Mais il en arrivait tant qu’il ne tarderait pas à être submergé. Percy n’entrevoyait même plus le moindre miracle qui pourrait les sortir de là, se contentant de passer ce qu’il considérait comme ses derniers instants dans les bras de la tendre jeune fille qui lui avait apporté tant de réconfort et d’affection.
Âge : 40 Emploi : Détective / Gentleman-Cambrioleur / Chasseur de créatures surnaturelles. Informations : -1m75 (5’’74), 73 kg (167 lbs)
-Yeux ambre
-Détective depuis 11 ans. plus par passion et goût du défi que pour en vivre.
-Est devenu gentleman-cambrioleur, laissant sur les lieux de ses forfaits une carte: un valet de cœur, ce qui lui vaut le surnom, par les journaux, de "Jack of Heart" ("Valet de Cœur" en anglais.)
-A créé, avec Lydess Hentswig et Katherina Romanov, la Fondation Luna, un groupe de gens qui affrontent les dangers surnaturels.
La Fondation recrute de nouveaux protecteurs ayant assez de courage pour affronter l'inconnu.
-Jamais marié, aucune descendance... du moins, connue.
-Possède un Doberman nommé Athos dont il ne se sépare jamais.
-Asocial et légèrement misogyne en apparence. En réalité, égalitaire.
-Pratique la lecture labiale
-Est devenu le tuteur de Joséphine par la force des choses.
-Fume la pipe uniquement en soirée, la porte à la bouche non allumée pour réfléchir.
-Excellent tireur et virtuose du combat à mains nues, alliant boxe, savate et techniques de lutte. manie aussi la canne de combat et la rapière.
-Musculature fine mais très dense et efficace, doté d'une force insoupçonnable pour son gabarit et d'une grande résistance aux coups.
-Très discret, marche toujours sans faire de bruit et sait observer sans être repéré.
-Siffleur musical de talent et bon chanteur. A une ouïe bien entrainée.
Avatar : Robert Downey Jr Quartier Résidentiel : The Strand Messages : 1025Date d'inscription : 26/11/2016
Sujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Jeu 31 Aoû - 5:54
Event 2 : La Tour de Londres
« That's a bad mistake! »
Tour de Londres, 1891
BAAMMM!!!*
La détonation infernale suivit le discours du nommé William qui se déplaça hors de la décharge du Purificateur à une vitesse impressionnante.
-Bon sang de bois! Un monologue?! Je rêve! Il nous a fait un monologue! Il ne manque que le "Niark niark niark" final pour faire bien méchant! Tu es rapide, mon gaillard. Ca ne te sauvera pas.
Devlin savait aller à contrecourant de toutes les attitudes normales en pareilles circonstances. Certes, il aurait pu être qualifié de déroutant ou autre… mais il ne se sentait pas plus étrange que ça… comme quoi… la vision qu'on se fait de soi est une chose très subjective. En fait, cette facilité à plaisanter lorsque la mort le guettait avec tant de paires d'yeux et de dents voraces, personnifiée par des cadavres qui se levaient autour d'eux avait le don de le rendre anormal aux yeux des autres… au sien, dans la pire des situations, un sourire peut tout changer.
-… Ca par contre, ça a plus de chances d'y arriver… Enchaina-t-il avec une moue et un ton qui en disaient long sur ce spectacle qui se déroulait sous ses yeux
Devlin eu le cœur qui bondit, témoin d'une sinistre aberration qu'il ne pensait ne jamais rencontrer. A vu de nez, une bonne quarantaine de cadavres, dont une dizaine qui semblait ne pas vouloir attaquer mais protéger ce foutu gamin aux dents un peu trop longues, se levaient et marchaient telles des victimes d'un Jésus s'étant vraiment loupé ce jour-là! Spectacle affreux. Devlin pensait avoir tout vu dans l'abject, mais il se trompait: il y avait toujours pire à croiser! Qu'à cela ne tenait, l'homme au cœur battant et à l'état proche du nauséeux devant un tel charnier animé ne comptait pas se laisser tuer facilement. Le visage, les attitudes, rien ne transparaissait, il restait d'un calme absolu, considérant du coin de l'œil ceux qui n'auraient jamais dû venir. Il devait tout faire pour qu'ils soient à l'abri! Si seulement ils n'étaient pas venus… il aurait eu sa liberté totale de déplacement. Là, il devait les protéger au maximum, donc entraver ses propres mouvements. Il ajusta sa position, un déplacement mesuré, chaque pas ajusté pour optimiser l'angle de protection. Son regard aux paillettes dorées estimant chaque mouvement de l'ennemi qui, certes, avait clairement l'avantage du nombre, mais pas celui de l'intellect et de l'intelligence de combat: les chances étaient minces, mais elles existaient.
Le Berzerker frappa une créature… son style n'était pas parfait mais, au moins, il faisait preuve d'un courage qui serait nécessaire dans les moments à venir. Il avait placé Lydess derrière lui, voulant la protéger. Bon sentiment, il devait bien l'admettre.
Devlin s'était positionné, voyant cette horde morbide s'avancer sur eux, essayant de couvrir un maximum de gens et se permit une petite plaisanterie en déployant… sa montre! 1.5 kg de pur acier blindé au bout d'une chaine épaisse faite du même métal. Un pur bijou de mécanique, œuvre d'un homme par bien des aspects aussi étrange qu'attachant, obligé d'y aller à grands coups de renforts pour transformer ce contrôleur du temps en arme. Aux yeux de Devlin, la plus belle création de Felix Adler: une montre pouvant sauver des vies. Toutefois, le détective doutait que l'horloger soit de cet avis. L'engin commença à tourner d'un mouvement vertical de plus en plus rapide, émettant un son lourd, sombre.
-C'est à ce moment qu'on rêve qu'un malfrat se prenant pour un Robin des Bois des temps modernes intervienne avec sa clique pour nous tirer de ce mauvais pas, n'est-ce pas? Bizarrement, il regarda Joséphine lorsqu'il dit ça sur un ton de plaisanterie.
-L'imagination… Souffla-t-il sans émotion, un éclair meurtrier dans les yeux, un sourire presque sadique aux lèvres.
Il avait vu un cadavre encore rampant saisir la cheville de sa pupille… un autre se relevant péniblement à coté du rampant… Un second tir retentit… Devlin avait visé les morts qui s'approchaient de trop près de celle-ci, en balayant 5, dont celui qui voulait prendre son pied (à ne pas sortir du contexte!), lui libérant ainsi une fenêtre de tir. *3 balles!* Songea-t-il en considérant ceux qui étaient presque à portée de la montre…. il était temps qu'elle entre dans la danse! C'était un réflexe de compter le nombre de balles qu'il lui restait au chargeur: ne jamais être pris au dépourvu! Même s'il s'agissait là de cartouches et non de balles. Celles-ci était conçues avec la même poudre que les balles renforcées qu'il avait confié à Joséphine, mais son pistolet avait, lui, été spécialement conçu pour des contraintes aussi énormes. Un bref souffle de vent fit légèrement claquer les pans de son manteau long tandis qu'il fléchit les jambes, ses pieds ancrés au sol, tout son corps prêt à déplyer des années d'un entrainement acharné. Donnant une impulsion vive dès que ceux-ci furent à portée, Devlin allait déclencher sa prochaine attaque.
Âge : 25 Emploi : Servante, fille à tout faire. Informations : Se pense orpheline ➸ Es servante pour Miss Bolton au bordel depuis toujours ➸ Est en réalité la fille illégitime de M. Harrington. Mais ignore tout, évidement ➸ Est sous la protection de Miss Bolton pour une obscure raison, mais la considère comme une mère. Même si cette amour n'est pas réellement réciproque ➸ Travail très dure chaque jour, mais ne s'en plein jamais ➸ Ne sais pas lire mais tente d'apprendre seule ➸ Parle assez peu, mais écoute beaucoup ➸ Peu avoir un tempérament de feu. Pourtant la plupart du temps elle sera douce, agréable et serviable ➸ Malgré son corps de femme c'est une enfant qui à grandi trop vite ➸ Son plus grand plaisir, courrir dans les champs sous la pluie. Ce sentir libre et sans attache ➸ Est "amoureuse" d'un homme qu'elle ne connais pas an réalité ➸ Dessine parfois le soir à la lumière d'une bougie, quand Morphée lui refuse ses bras. Avatar : Sophie Turner Quartier Résidentiel : Londres Messages : 482Date d'inscription : 29/09/2016
Sujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Jeu 31 Aoû - 13:53
Event n° 2
« La Tour de Londres »
Tour de Londres, 1891.
Comme un instant de répit, une pause dans cette horrible soirée. Indianna dans les bras frêles de Percy avait alors publié le monde entier autour. Les yeux clos, le nez contre sa nuque, s'enivrant de son parfum, sombrant dans un monde presque parallèle. Les bruits, les voix autour, aucune importance, aucun besoin d'y prêter attention à cet instant. Elle pouvait mourir à cet instant précis elle serait heureuse, heureuse comme jamais elle ne l'avait été alors. Sa main s'échappant du coup du jeune homme pour le serrer davantage contre elle, ses deux mains dans son dos faisant pression. Son visage apaisé comme jamais à cet instant pourtant fatal autour d'eux. Aucunement conscience du drame qui se jouait autour, faisant abstraction des quelques éclats de voix qui lui venait à l'oreille, elle préférait se concentrer sur les battements de cœur de Percy qui lui parvenait. Plus puissant soudain. Forçant sont étreintes légèrement, comme consciente en un sens que l'emballement du cœur du jeune homme n'était pas uniquement dû à leur proximité, consciente malgré elle de ce qui se passait autour, la voix acerbe et tranchante, railleuse même de ce William lui parvenant. Glaçant, figeant son corps dans les bras réconfortants et protecteurs de son rouquin. La main du jeune homme glissa dans ses cheveux, pour caresser sa joue puis venir soulever son menton. Ses yeux alors férocement clos s'ouvrirent avec délicatesse et crainte. Le regard de Percy fut plus clair et sûr que jamais. Son visage si prêt du sien, cette situation autour d'eux. Elle tremblotait alors d'une terreur inconsciente. Gravant avec attention chacun de ses traits alors que sa voix étrangement forte et certaine s’élevait à son égard. Une larme roulant avec douceur et lenteur sur la joue de la rousse. Percy semblait si courageux de la rassurer ainsi face au sors qu'elle ne connaissait encore pas. Mais dont son subconscient avec conscience.
Entrouvrant les lèvres, son souffle saccadé témoins de son cœur battait trop vite. Elle ne savait pas encore ce qu'elle trouverait en détournant le regard, car depuis de trop longues minutes, son attention était exclusivement centrée sur Percy et cette étreinte réconfortante. Pourtant, elle ne pouvait se résigner à cela, elle voulait de nombreuses autres étreintes de lui, de nombreuses autres fois enfouir son nez dans son cou et se perdre dans ses effluves apaisants. Ses pieds la soulevant légèrement, sur leurs pointes. Ses lèvres un peu sèches se posèrent sur celle de Percy. Dans un baiser simple et innocent. Si ce sonnet, ce soir l'heure de leur mort, elle voulait que Percy soit le premier à recevoir un baiser de sa part. Le premier est peut-être le dernier. S'échappant de sa forte emprise, laissant une de ses mains glisser dans une des siennes. Coulant sur son côté, enfin face à l'horreur que se jouait autour d'eux. Un cercle de cadavre en costume de gardes semblait tous les encercler. Comme si sa mémoire son subconscient, alors, rejouait les échos que lui était parvenue elle ressembla quelques pièces du puzzle qui se jouaient à ses pieds. William, ce prisonnier qu'elle avait pris en pitié n'était qu'un monstre, et il sonnait le glas de leur mort, lassé de jouer avec eux.
Un frisson glaçant parcourut de nouveau son corps qui trembla sous la pression. Sa main serrant celle de Percy. Pourtant ses yeux froncés, telle une lueur de courage ou de bêtise. Elle se décala légèrement sans lâcher le jeune homme. S'imposant de son petit corps entre les morts qui doucement avançait d'un pas lent et le jeune homme. Son regard plus vif remarqua quelque chose au sol derrière les morts légèrement sur sa droite qui avançait. Un mousquet. Évidemment ! Le traître avait tué des gardes, armé, et même si leurs épées étaient toujours à leurs ceinturons, leurs fusils eux étaient tomber au sol dans leur mort affreuse. L'arme ne semblait pas très loin, mais si elle essayait de passer en force alors elle se ferait arrêter avant de faire un pas par ses créatures sorties d'outre-tombe, même si elles n'avaient pas encore eu la chance d'en avoir une. Quelques secondes de réflexion, elle ferma les yeux pour les rouvrir à peine plus tard. Hardie par son idée et son envie de vivre encore un peu. Lâchant la main du roux derrière elle, un pas lent puis deux, face à elle, son regard droit devant afin de ne pas éveiller de soupçon si jamais ses cadavres avait une once d’intelligence. Une fois qu'elle jugea être assez près elle se jeta sur le côté droit, aux pieds des morts-vivants, les faisant reculer d'un pas léger par la surprise et le choc de son corps contre leurs jambes. Son bras tendu, elle réussit rapidement à bout de bras et de force, à récupérer la crosse de l'arme. Mais déjà elle sentit une main glacée la saisir. Suivit bientôt par une seconde.
« Percy !!! »
Elle hurla son nom afin d'attirer son attention, ou celle d'autres non loin. D'un geste vif, avant qu'on ne l'en empêche elle, se mit sur le côté et fit glisser l'arme qu'elle avait ramenée a elle vers le cercle de compatriotes en danger. Espérant que Percy où un autre la saisisse avant que les marcheurs blancs ne décident de celer leur sort. Peut-être serait-ce inutile, mais peu avaient la chance d'avoir une arme, une de plus peut-être ferait une différence. Indianna débarrassé du mousquet sentit son corps se soulever telle une plume. Saisie par les morts elle tenta de se débattre, dans ses mouvements elle réussit à se défaire d'un, acensant alors un coup au second, mais il ne broncha pas. Alors qu'elle se crispa de douleurs. Elle ignorait ce qui allait se passer ensuite pour elle et elle venait sûrement de précipiter sa mort, mais qu'importait si Percy, et d'autres arrivait à s'en sortir.
Âge : 34 Emploi : Cartomancienne Informations : Ma Fiche de Présentation Mes Liens Mes Rps Avatar : Georgina Reilly Messages : 255Date d'inscription : 25/11/2016
Sujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Jeu 31 Aoû - 15:59
Event n°2 - La Tour de Londres
« if there's magic beyond, I'll find it »
15 mai 1891
Lydess ne fut pas surprise de ce changement soudain de comportement. Depuis le début elle n'avait aucunement apprécié l'individu, préférant le laisser souffrir sa juste démise. En aucune façon cependant elle n'aurait songé qu'il s'agissait là de l'être qu'ils chassaient depuis le début. Mais la sorcière ne voulait plus chasser. Elle voulait rentrer. Retourner sous un toit chaud avec une tasse de café chaude, oublier ses problèmes et les problèmes qu'elle venait de s'attirer en tentant d'oublier ses problèmes. Parfaitement.
Malgré la fraicheur de la nuit, la peur qui s’immisça dans ses veines langoureuses agrémenta son corps d'une température hautement épouvantable, remontant le long de sa chemise pour venir lui offrir des bouffés de chaleur dans le cou. Alors qu'elle cherchait auprès d'Harry et d'un soutien silencieux à l'égard de Devlin, la cartomancienne serrait dans sa poche une pierre. Simple roche brune aux veines orangeâtes, ce n'était qu'une façon pour elle de se détendre comme l'on pourrait user d'une boule anti-stress de nos jours. Sa gorge déglutit avec difficulté tandis que sa main serra le bras d'Harry.
Ce qu'elle n'avait pas prévu néanmoins, ce fut le coup de violence qui projeta le pauvre vétérinaire dans ses bras jusqu'à retomber sur le sol. Lydess se redressa bien assez vite, serrant ses poings américains pour mettre une bonne droite dans la première tête décrépie qu'elle voyait. Aidant Harry à se remettre sur ses pieds, elle se remercia alors d'avoir véritablement mis un pantalon. Serrant les poings aux côtés du vétérinaire, de sa petite taille elle avait beau faire bonne figure; l'expression de son visage tremblait d'une peur qu'elle n'avait pas prévu. Des zombies se redressant de la mort et des pierres de la Tour pour les agresser, les entourer, les encercler. Son propre regard devenait presque figée, alors qu'elle se demandait déjà comment en venir à bout. Ses armes n'étaient que pour les vivants. Elle sortit un nouvel encens, bâton de sauge qu'elle fit brûler encore une fois. S'il n'y avait bien qu'une chose qu'elle pouvait faire, c'était faire confiance aux énergies mystiques et presque électrique de la Nature. Cette dernière se déchainant au dessus d'eux dans un torrent de vent, les nuages avaient recouvert la lune et cela peinait bien Lydess qui aurait aimé pouvoir profité de son énergie astral. Il ne fallait désormais plus faire confiance qu'à eux-même. Si elle n'avait eu en cette seconde précise, la force du désespoir pour s'en sortir, peut-être se serait-elle blottit contre Harry, se demandant au final pourquoi elle l'avait quitté vu que tout semblait de toute façon se liguer contre elle pour que les gens souffrent autour de sa personne. Mais elle se le refusait, pensait à Loban comme une lumière dans les ténèbres.
Mais ce fut alors que l'ombre rassurante de Gerald passa devant ses yeux hagards. Lydess prit une courte respiration et leva les yeux vers ce colosse armé d'une épée qui lui demandait de rester derrière lui. L'espace d'une seconde, elle fut entièrement émue, que dans une situation pareille, il pensât à lui sauver la vie.
Pourtant, elle n'avait été que celle qui lui avait donné l'information, qui l'avait presque conduit dans cette galère. S'ils n'y avaient été tous ensemble, chacun serait mort dans son coin, mais au moins là ils avaient une chance de s'en sortir. Lydess se plaça aux côtés de Gerald, légèrement en retrait comme il le lui avait demandé:
- Je ne te laisserai pas tomber.
Sa voix chevrotait très légèrement, et pourtant la sincérité était présente dans sa voix. La voyante se refusait à mourir seule. Se tenant en position de combat, poings en avant, mode défensif, elle éloignait plus qu'elle ne tuait, les zombies qui s'approchaient un peu trop près. Le mieux qu'elle pouvait faire, c'était les dérouter pour qu'ensuite Gerald vienne trancher la tête des corps les plus ballotant.
Sujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Jeu 31 Aoû - 16:40
Event n°2 - La Tour de Londres
« HIDE AND SEEK »
Tour de Londres, 1891.
Dans l'obscurité des nuages cachant la céleste lune, qui pouvait décrire avec précision l'effroi qui s'empara de tous les visages pour dévoiler l'atrocité de leurs environnements ? Personne. La pie d'Harry tournait dans l'air, s'envolant loin très loin dans le ciel pour faire des cercles autour de leur emplacement. Espérait-elle alerter qui que ce soit dans les ténèbres de cet orage ? Harry lui intima mentalement de rentrer chez lui, de ne pas prendre de risques avec cette foudre vagabonde pour pouvait à tout moment la prendre pour cible. Celle-ci pourtant, ne l'entendit pas; car Harry n'était pas non plus un télépathe, loin de là. Tant de choses qui traversait son esprit sans pouvoir en sortir, funeste vase clos en profondeur dont les sillons crevaient d'une absinthe passée en date.
Recevoir l'attaque en plein torse du vampire, le jetant dans le bras de la cartomancienne, ne fut malheureusement pas qu'une pichenette jetée dans le coeur de sa fierté. Toussant, le souffle comme coupé par ce simple coup, il fut sauvé d'une chute brutale par le corps de Lydess -qui avait pour ainsi dire de très bons amortisseurs, et ce ne fut donc que le souffle qu'il lui fallut rechercher et non pas les restes de son squelette. Il n'eut à peine le temps de voir les zombies aussitôt se lever pour les approcher alors qu'il se redressa le plus vite possible, surplombant la scène de ses deux mètres de haut. Ce n'était pas un temps où il aurait aimé en être fier.
Les ténèbres le stressaient. Il serra fort son couteau de boucher qu'il avait eu chance de ne pas perdre en tombant, que ce fut par terre que dans un corps allié. Il s'y était tenu comme à la vie alors qu'il tombait, parce qu'il eut été idiot de perdre son dernier recours. Harry vit alors la voyante s'échappait de ses côtés pour se placer à côté de l'homme à l'épée. Autour de lui tout semblait se brouiller, se troubler. Un couple non loin paraissait s'embrasser pour la dernière fois avant de tenter le tout pour le tout. Mais pour le vétérinaire, il n'avait que la rage de s'être fait flouer. Cette arrogance piquée au vif qui lui arrachait les yeux en direction de l'opposé du bon-sens.
Tout comme l'eut dît Gerald: s'il pouvait, il aurait grogner comme un chien fou. Mais c'est presque ce qu'il fit, un gargouillement sans fin naissant dans les profondeurs de sa gorge, sa rage n'ayant pas la limite de son état mental. Il se refusait à mourir, il n'avait pas attraper Jack l'Eventreur. Il n'avait pas fonder de famille, laisser son père seul. Rien de toutes ces idées ne lui étaient permises. Il lui fallait se battre, aller au plus fort des choses. Frapper. Ses poings se fermaient si forts que l'on pouvait voir la jointure de ses doigts alors que sa lame le démangeait.
A un zombie qui s'apprêtait à lui saisir l'épaule en se tenant sur la pointe des pieds, Harry déplia son bras comme une mante religieuse et planta son couteau dans sa gorge. Aucune gerbe de sang ne sortit de son cou, tout s'étant coagulé à l'intérieur des immondes sacs de chair. Mais cela lui permit de prendre appui sur celui-ci pour retirer le couteau et le planter dans son crâne; ça c'était efficace. D'un pas en arrière, il se retourna pour planter son arme dans une nouvelle tête, puis une autre. Sa haute taille lui permettait de ne pas perdre de temps et ce petit jeu devint presque rapidement semblable aux petits jeux pour enfants que l'on voyait dans les parcs d'attractions: tape-taupe.
Mais au moment de prendre appui sur le troisième pour en abattre un quatrième, une gorge assoiffée vint mordre son épaule. Harry poussa un profond cri de douleur, ce à quoi la Pie répondit en descendant du ciel, plantant son bec dans les yeux du zombie. Si la proie fut éloignée, la pie voleta un peu plus loin et se fit attraper par un des cadavres protecteurs de William. Ni une ni deux, sa tête fut détachée de son corps pour mieux être dévorer. Harry, qui s'était regroupé avec le reste du groupe pour voir ça, vit l'acte meurtrier. La tristesse et la terreur, ces ombres découpés dans une obscurité tumultueuse, Harry les sentit remplir son âme. Un nouveau cri déchira ses poumons mais cette fois, c'était un cri de guerre. Perdant toute conscience de lui-même ni même de ce qu'il devait faire, il se jeta sur le zombie protecteur, marchant sur les cadavres rampants et découpant tout ce qu'il pouvait trouver sur sa route de son couteau de boucher. Il passa la première et la deuxième ligne. Celle-ci cependant, tel une vague informe mais qui perdait en intensité à chaque attaque, se referma derrière lui alors qu'il tenait de passer la troisième. Un fou comme cela ne mériterait pas de vivre, et c'est certainement ce que pensèrent les zombies de la deuxième vague, se retournant brutalement vers lui pour lui saisir les mollets, le faisant tomber à terre. Un morceau de la troisième vague lui tomba alors dessus comme des mouches.
Sujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Dim 3 Sep - 17:17
Event n°2 - La Tour de Londres
« curiosity often leads to trouble »
Ce qui se produisit dut bien vite sortir Melanie de son petit discours. Cette voix... Lorsqu'elle se retourna, la jeune veuve comprit que ses peurs avaient pris vie sous ses yeux ébahis. Mais pleins de colère. William... Elle savait qu'ils ne pouvaient pas se fier à lui. Un prisonnier échappant à un tel carnage... Bien entendu, c'était lui qui avait fait ça. Et il était là, devant eux, la mine horrible tel un monstre. Les narguant avec les clés de sa cellule dans la main. Déclarant vouloir "jouer" avec eux. Melanie avait du mal à imaginer à quel point un individu pouvait dégénérer dans un tel degré d'horreur. La jeune femme serra les poings, indignée d'avoir été roulée aussi facilement, elle et tout le reste de l'expédition. Allaient-ils finir en charpie comme les victimes de la cellule infernale ? L'éternelle mariée avait en travers de la gorge la manière dont tout s'était déroulé...
Mais qu'était-il, ce William ? La colère finit par céder à l'observation. De longues dents... des larmes de sang... des lèvres meurtries... Il était terrifiant. Mais certainement pas humain. Ou alors ce dernier avait une maladie très particulière. Une maladie qui... Qu'est-ce que c'était que ça ? Les corps entassés commençaient à s'animer, comme dans un mauvais rêve. Melanie cligna plusieurs fois des yeux, mais la scène était bel et bien en train de se dérouler devant elle. Devant eux tous. Et William... son visage. Il semblait en être la cause. Une maladie ne peut pas causer ça, non, définitivement pas. Des larmes d'impuissance commençaient à couler sur ses joues blanche sans que la veuve n'en ait encore quelque chose à faire. Son esprit n'arrivait pas vraiment à réaliser qu'une armée de morts vivants s'avançaient vers eux, complètement pris au piège. Et la transformation de leur désormais ennemi... Melanie avait l'impression de faire partie d'un tableau d'apocalypse. L'orage qui grondait au-dessus de leur tête, et cette vision provenant de l'enfer lui-même... La jeune femme en était presque fascinée. Si cela était donc sa mort, elle était spectaculaire...
La mariée déchue semblait presque partie de cette réalité insupportable, témoin des événements que subissaient ses comparses d'un œil terne, absent. Ils se battaient pour leur vie, pour celle des autres, mais Melanie semblait avoir déjà abandonné cette rage de vivre pendant un instant. Seule la vision des deux jeunes gens s'embrassant lui provoqua un frisson gêné qui lui fit détourner la tête. Peut-être que cela allait la remettre sur le chemin de la conscience, justement... En réalisant qu'il y avait des vies en jeu, et pas que la sienne. Melanie ferma les yeux un instant. Laissant le vent fouetter son visage pour la dernière fois. Qu'on l'emporte, une fois pour toutes, alors. Au moins savait-elle ce qu'elle avait en face d'elle. C'était différent du mal invisible qu'elle subissait quotidiennement chez elle et qui la tuait à petit feu. Dire qu'elle n'avait pas peur serait mentir, mais peut-être était-elle un peu moins terrifiée cette fois. Ironiquement, l'horreur était tellement grande qu'elle en devenait engourdissante. Mais un bruit la sortit de sa lugubre torpeur. Un bruit de métal lourd non loin d'elle. Les deux jeunes amants avaient cessé leur étreinte, et la jeune fille se trouvait désormais à la merci des morts miraculeusement en vie, mais féroces. Ceci réveilla la jeune veuve pour de bon.
« Non ! » cria-t-elle en voyant la scène.
Elle ne connaissait pas cette petite, mais elle avait une vie à conserver. Une vie qui venait visiblement de trouver l'amour, et Melanie n'arrivait pas à supporter que cela se termine de cette manière pour eux. Elle n'avait pas eu de chance de ce côté là, c'était certain... Mais d'autres méritaient de connaître ce bonheur. Dans un élan d'adrénaline qu'elle ne contrôla absolument pas, la jeune femme s'élança vers la rousse et attrapa vivement son bras. Ils la tenaient bien... Melanie n'arriva pas à l'extirper tout de suite, mais il n'était pas question d'abandonner.
« Tenez bon ! Je vous ai ! » lui cria-t-elle au dessus des bruits horribles que produisaient ces créatures, mêlés au vacarme assourdissant de la tempête qui faisait rage.
La jeune veuve essayait de ne pas les regarder. Elle se concentrait sur le visage de la pauvre prisonnière des morts, belle et respirant la jeunesse. Elle allait y arriver... Melanie ne voulait cesser d'y croire. La jeune femme gémissait dans l'effort, des gouttes de sueur perlant sur son front blanc. Comment des morts pouvaient-ils avoir une telle force ? Ce n'était pas comme si elle en avait beaucoup elle-même... Mais bon sang, c'étaient des cadavres ! Allait-elle au moins comprendre quelque chose ce soir ? La jeune rousse n'allait pas être la seule victime. Bien entendu, ils l'avaient vue elle aussi, au moment où elle avait saisi le bras de l'innocente. Lentement mais sûrement, Melanie les sentaient venir vers elle, hissant d'une manière qu'elle n'avait jamais entendu auparavant, mais qu'elle n'oublierait pour rien au monde. Les visages décomposés commençaient à entrer dans son champ de vision, menaçants, alors qu'elle commençait tout juste à tirer la jeune fille dans sa direction. Encore un petit effort... Il ne fallait pas qu'elle lâche. Même si des râles de mort roulaient dans ses oreilles et lui provoquait un effroi qu'elle ne saurait décrire. Que les relents putrides des cadavres lui donnait envie de pleurer davantage. Un d'eux leva la main sur elle. En une fraction de seconde, elle vit que sa main osseuse allait s'abattre sur elle en quelques temps. Cela lui donna la force nécessaire. Melanie débloqua la jeune fille, qu'elle ne voyait même plus à ce stade, et parvint à la sortir de ce bourbier maléfique sans qu'elle ne comprenne comment elle avait fait. Des cadavres furent poussés, et les deux filles tombèrent au sol. Immédiatement, Melanie rampa en arrière pour s'éloigner de cette foule horrifique, traînant la jeune fille avec elle. Elle avait eu si peur, elle tremblait de tous ses membres. Tout ce qu'elle put faire en cet instant fut de prendre la main de celle qu'elle venait de sauver miraculeusement, tout en récitant des prières à voix basses. Il n'y avait plus rien à faire. À part prier.
Sujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Lun 4 Sep - 2:21
Event n°2 - La Tour de Londres
« Baby loves to dance, but to dance in the dark »
15 Mai 1891
Le bruit des chaînes brisées de William me ramenèrent on ne peut plus brutalement à la réalité. Le rêve de retrouver enfin mon frère fut balayé en un instant. La lueur innocente dans les yeux de William avait fait place à une noirceur de geai. Il n'était plus le jeune garçon avec lequel j'avais grandi. Il était désormais un démon. Et il nous avais eus.
Apprendre que nous nous étions fait naïvement piéger me donna l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Tant de questionnements se bousculaient dans ma tête : comment avait-il pu nous berner ? Comment avait-il pu, moi, me berner ? Pourquoi m'étais-je laissé aveugler par une sotte lueur d'espoir de retrouver mon frère ? Et surtout : qui était, ou qu'était vraiment William ?
Une sorte de brouillard m'envahit. Je ne distinguais plus rien. Je n'entendis plus rien. Je ne sentais plus rien. Je ne remarquai même pas la horde de cadavres qui, comme ensorcelés, se mouvaient tels des pantins de bois. Je ne vis pas le jeune couple s'entrelacer, puis être séparé par les créatures. Je ne pus apercevoir l'homme qui, heureux d'avoir emmené un pistolet, tentait de briser la vague de corps de la blancheur du linceul. Je ne sentis pas les multiples plumes qui volaient dans la salle, plumes qui émanaient de ce qu'il restait de la carcasse de la pie. Je n'entendis même pas les multiples cris, hurlements, détonations, et autres choses sonores qui envahirent la pièce telle une fanfare.
Tel une statue de marbre datant de l'ère grecque ancienne, je fixai mon frère, entouré de ses fidèles disciples. Je ressentis le désespoir, celui de ne plus jamais retrouver le garçon naïf et joueur avec lequel je comptais les printemps. Je ressentis la colère de m'être fait avoir si facilement. Je ressentis la haine car il m'était inconcevable que William ait pu commettre une pareille chose. Je ressentis enfin la tristesse, celle de devoir renoncer à toutes ces choses que nous aurions pu accomplir ensemble si nous étions tous sortis de la forteresse.
Bientôt, je fus soulevé par de nombreux bras. D'innombrables griffes et crocs se plantèrent dans ma chair. Le cri que je poussai fut un des plus strident que j'eus jamais poussé. Mes forces m'abandonnèrent. Sachant que je n'allais plus rester ni conscient ni de ce monde pour très longtemps, je regardai droit vers le ciel. Il me sembla apercevoir un rayon de lumière lunaire. J'adorais contempler la Lune. Je fus heureux de savoir qu'elle serait certainement la dernière chose que je verrai ici-bas.
Sujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Lun 4 Sep - 18:23
Maddy eut envie de rire en voyant le prisonnier faire un discours à la Moriarty en parlant de ses plans maléfiques. C'était une blague... N'est-ce pas?! La jeune noble se voyait comme une détective, mais en faîte... Elle comprit qu'elle ne valait absolument rien. Rien du tout. Non seulement elle n'avait pas pensé d'apporter la moindre arme, mais en plus, elle n'avait pas vu le coup venir. Pourtant, leur guide était enfermé... Elle aurait dû se rendre compte que s’il s'y trouvait, ce n'était pas pour rien et que quelque chose clochait dans son récit! Pour le coup, la fin pouvait sembler facile. Un homme contre tout un groupe, il n'en serait pas sorti vivant avec toutes ces personnes qui traînaient des armes, mais qu'en était-il... Des zombies? Quand les morts avaient commencé à se relever doucement comme si rien n'était, Errington avait regardé autour d'elle pour s'assurer qu'elle n'était pas la seule à voir ça. Au moins, elle n'était pas seule. Tout le monde les voyait. Mais ce n'était pas possible! Comment cela pouvait être vrai?! Il devait leur avoir fait respirer un gaz hallucinogène, elle ne voyait pas comment ils pouvaient voir des morts reprendre vie comme de vulgaires marionnettes. En fouillant dans sa poche, elle regretta amèrement de ne pas avoir, au moins, pris un couteau avec elle avant de partir. Ses pensées se dirigèrent dans cette maison où dormait l'homme qu'elle aurait voulu voir avant de mourir. Cet ami... Il ne saurait jamais ce qui lui était arrivé. On se battait autour d'elle. Ils essayaient tous de survivre, de protéger les autres. Elle... Elle était seule et elle voyait les morts essayer de les mordre. Maddelyne voulait faire quelque chose, les sauver! Mais comment! Elle regarda vers la porte où ils étaient passés plus tôt. Si elle pouvait passer... Elle pourrait essayer de descendre pour voir s'il y avait moyen de sortir, de trouver de l'aide ou trouver des armes quelque part. Par contre... Elle devait traverser une mare de zombie. D'ailleurs, deux s'avançait vers elle. Elle ferma les yeux en le sentant tout près d'elle et elle se mit à pleurer de peur. Elle était persuadée qu'elle allait mourir, mais est-ce que sa malchance allait devenir sa chance? Le zombie se détourna d'elle. Elle ouvrit un oeil et l'autre avec surprise. Il... Il ne l'avait pas tué? Pourquoi? Et si c'était le sang qui la recouvrait qui la faisait sentir le mort plutôt que... la chair fraîche? Alors, elle essaya de courir vers la sortie, en priant Dieu de lui venir en aide.
hrp:
(j'ai l'autorisation des admins pour que la sang du Maddy trompe les sens des zombies, mais je leur laisse le plaisir de dire si elle arrive oui ou non à la porte :p)
Loban V. Renfield
Admin
Âge : 30 Emploi : Home Secretary. Informations : Comte de Warwick. • A été adopté à l'âge de sept ans. • A hérité d'une fortune incommensurable à la mort de son père adoptif, mais aussi des titres honorifiques. • Possède une grande force physique, ayant subi un entraînement militaire intensif pendant plusieurs années. • A passé plusieurs années en Inde, Chine et Japon. • Connait quelques arts martiaux. • Est connu pour ses fêtes mondaines où il n'apparaît jamais, se tenant à l'écart. • A un comportement et un caractère assez puéril. • Fait parfois preuve d'une grande naïveté. • Se met rarement en colère. • Passe certains de ses soirs dans Whitechapel, au sein de la Tribu de Fergus Lynch. • Est considéré comme un excentrique de par ses idées. • Son prénom vient d'un prénom juif mal orthographié. • A une petite cicatrice sous l'œil gauche et ailleurs sur le corps. • Origine sino-écossaises. Avatar : Sam Riley Quartier Résidentiel : Westminster. Messages : 194Date d'inscription : 10/10/2016
Sujet: Re: EVENT N°2 - LA TOUR DE LONDRES Lun 4 Sep - 22:46
Event n°2 - La Tour de Londres
« LEAVE THEM UNDERGROUND »
Tour de Londres, 1891.
Loban se trouvait dans la réserve, inspectant prudemment chaque élément qui y avait été modifié, déplacé. Il avait bien remarqué que quelques caisses avaient été légèrement bougées, ainsi qu’une chandelle, posée sur l’une d’entre elles. Il regarda alors la porte entrouverte qui donnait vers le couloir obscur et soupira doucement. D’un pas léger qu’il voulut silencieux, même si sa carcasse rendait sa démarche relativement lourde, il dégaina légèrement son katana du pouce, prêt à le sortir entièrement de son fourreau si le besoin s’en montrait. Car il savait ce que la Tour cachait. Il savait ce que lui et ses hommes avaient enfermés à l’intérieur, même s’ils avaient clairement sous-estimé son pouvoir. Mais cela, le Home Secretary ne le savait pas encore et allait l’apprendre à ses dépens. Il traversa l’escalier et monta les marches pour s’arrêter à l’étage où se trouvait William Adkins. Ils avaient pu récupérer son identité, même si ce dernier avait été enterré depuis longtemps. Personne n’en avait encore parlé à la famille, préférant que celle-ci le pense toujours mort plutôt que de savoir le monstre qu’il était devenu. Le premier détail qui saisit Loban quand il entra dans la pièce des cachots fut l’odeur. Il sortit une allumette qu’il craqua pour allumer une lampe à huile sur le mur.
Et quand la lumière fut, il eut un air plus désespéré qu’autre chose. Le sang, le carnage. Loban n’avait pas connu la guerre, c’était donc un peu son baptême du feu niveau boucherie humaine. Il ferma les yeux, posant la phalange inférieure de son pouce sur ses narines pour bloquer la puanteur de la putréfaction et de l’hémoglobine en train de coaguler. Il avait monté la garde toute la nuit. Et tout ceci s’était passé sous sa responsabilité, sans qu’il ne soit témoin de rien. Il eut alors peur de qui pouvait être les victimes. Si cela pouvait être les civils qui étaient entrés par effraction ou bien les prisonniers qui étaient enfermés. Les portes de certaines cellules avaient été arrachées et Loban fut presque soulagé de voir que parmi les cadavres ne se trouvaient que les prisonniers. Il s’approcha alors de ce qui l’intéressait le plus : la cellule au fond de la pièce, celle où devait se trouver Adkins. Vide. Il se mordit la lèvre inférieure d’agacement et approcha la lumière pour inspecter le verrou, qui avait été forcé. Les intrus étaient-ils des complices d’Adkins visant à le libérer ? Le jeune homme eut alors très peur que quelque chose se trame contre Londres. Quelque chose qui n’était clairement pas de leur portée.
Puis un bruit déchira le silence de mort des prisons. Un coup de feu, venant du toit. Loban releva la tête. Un cri. Peut-être d’autres mais un seul lui suffit. Il dégaina totalement son sabre et s’élança vers l’escalier dont il gravit les marches quatre à quatre, donnant toute la puissance qu’il avait dans ses jambes. Et pourtant, l’accès au sommet de la tour lui semblait interminable. Le regard statique, chargeant il poussa la porte pour arriver sous les rayons de la Lune à moitié cachée par les nuages noirs. Il analysa aussi rapidement qu’il put la scène, remarqua les cadavres ambulants, l’odeur de sang lui prenant aux narines. Il vit le groupe de vivants, des silhouettes familières sur lesquelles il ne pouvait ni ne voulait poser un nom pour l’instant. Il chercha ledit Adkins, au milieu des autres. Non, impossible. Derrière le groupe. À son opposé. Le seul moyen était de foncer. De créer une percée. Si le vampire était responsable de tout ceci, le tuer devrait mettre un terme à l’éveil des cadavres. Il prit alors son élan, la lame de son katana en avant, comptant sur sa puissance pour écarter les morts de son chemin, même s’il devait en piétiner certains.
Sa silhouette toute de noir vêtue s’élança alors vers sa cible, mettant à profit ce pourquoi il s’était entraîné durant toutes ces dernières années : protéger sa sœur. Maintenant, il devait aussi protéger le peuple. Et le gamin au visage rieur et moqueur, aux canines acérées, représentait aussi bien une menace pour les Londoniens mais aussi pour Lydess. Le regard fixé vers sa proie, le visage crispé, retroussant presque ses babines, le Loup courut vers William. Tout était plongé dans le silence pour Loban, plus rien ne comptait autour de lui. Plus vite il en finirait, plus vite les vivants seraient libres. Il bouscula des corps, sans se soucier de leur état, se frayant un chemin parmi la masse pour ensuite arriver face au vampire sur lequel il plongea pour lui planter son sabre dans l’abdomen. William avait croisé ses yeux noirs trop tard et le sourire moqueur dont il était affublé depuis le début disparut quand la lame traversa son corps. Tout avait paru durer une éternité pour Loban mais en réalité, la plus précise des montres aurait compté moins de cinq secondes. Le Loup reprit alors son souffle, regardant sa lame puis le visage d’Adkins, se disant que tout était terminé à présent.
Mais non. Un nouveau sourire se dessina sur les lèvres de son adversaire bien vivant, malgré le sang sur le katana. Loban eut un instant d’effarement, de doute. La créature ne semblait pas souffrir ni agoniser. Ce fut la seconde de trop pour le Loup qui n’eut pas le temps de réagir pour esquiver les crocs d’Adkins qui se plantèrent entre son cou et son épaule gauche. Le genou du même côté flancha, tandis que le visage grimaça sous le coup qu’il encaissa. Cependant, il ne se laissa pas abattre si facilement et retira son sabre et, concentrant sa force dans son bras droit, abattit le tranchant de sa lame dans le cou de son opposant. L’angle n’étant pas le plus adéquat, le geste ne trancha rien, mais permettant au moins au sabre à se loger dans la première partie du cou du vampire qui, surprit, lâcha prise. Loban se retira rapidement et, d’un geste sec, décapita définitivement Adkins dont le corps s’écrasa par terre dont la tête roula un peu plus loin. Essoufflé, n’ayant pas fait attention aux morts qui avaient subitement arrêtés de bouger pour s’effondrer par terre tels des poupées à qui on aurait coupés les fils, il prit la première lanterne qui éclairait faiblement le toit et l’écrasa sur le cadavre du vampire pour l’immoler, ne voulant pas prendre de risques supplémentaires, l’huile qui coulait sur la dépouille s’embrasant rapidement.
Il se releva alors et regarda l’assistance pour voir si personne n’était blessé. Tout le monde avait l’air de tenir sur ses jambes, même l’une des plus jeunes qui venaient de se relever après s’être faite attraper par quelques morts. Il soupira, le regard toujours exorbité par l’adrénaline du bref combat qu’il avait mené contre un vampire aussi arrogant qu’inexpérimenté. Le souffle, toujours dans son humeur de prédateur, il inspecta un à un les visages, comme s’il allait se jeter sur eux tous. Il resta un moment immobile, les bras assez loin du corps, les jambes fléchies, sa main droite serrant toujours son katana à plein poigne. Sa respiration était lourde et profonde, comme s’il essayait de se calmer pour ne pas être trop agressif envers ceux qui avaient failli créer un incident dont les conséquences auraient pu se révéler dramatiques. Quand il put de nouveau parler, il dit d’un ton sifflant et encore plus rauque que d’habitude :
— Vous… Bande d’inconscients.
Il secoua négativement la tête et prit une nouvelle lanterne pour venir éclairer un à un les visages de ceux qui avaient failli mettre en péril leurs vies mais aussi des centaines de milliers d’autres. Il vit passa à la lumière le visage de la rousse qui avait failli se faire dévorer, la regardant avec un air consterné mêlé à son air fou de rage, presque incontrôlable. Il s’arrêta devant deux membres de la Tribu qu’il reconnut sans problème, ayant toujours eu une bonne mémoire des visages. Et pour avoir passé du temps avec la Tribu, il commençait à bien connaître ses membres.
— Percy Mortimer et Gerald Fogg. Envoyés par Fergus, j’imagine. Bien, bien. On lui donne une main, il prend le bras à ce que je vois.
Il passa devant une mariée, regardant sa robe et se retenant de faire un commentaire sur son accoutrement et sur ce qu’aurait pensé son mari. Il vit un homme brun relativement grand à côté d’elle ainsi qu’un chien. Il ne connaissait ni la femme ni l’homme mais il se fit la promesse de prendre leur nom et profession avant qu’il ne décide de leur sort. Tout comme la jeune fille rousse qu’il avait vue proche de Percy ainsi que la dame brune aux yeux bleus cachée par son chapeau, voulant apparemment se faire passer pour un homme. C’était raté. Il aurait son nom et son vrai. Il vit alors un garçon qui ressemblait fortement au vampire qu’il venait de décapiter et embraser. Toujours de son air à moitié fou de rage malgré le petit sourire désabusé qui se dessinait de plus en plus sur ses lèvres, il dit :
— Edward Adkins. Mes condoléances pour ton frère.
Il grimaça légèrement en sentant le sang couler de la blessure que lui avait infligée le vampire et passa à la personne suivante, projetant toujours la lumière jaunâtre de la lanterne dans les yeux des fautifs, y plantant également son regard aussi sombre que la couleur de ses iris.
— Harry Downcry. Papa va être fier de toi si je lui raconte tout.
Ses gestes tremblaient de plus en plus sous la rage, se retenant d’en assommer un avec sa lanterne. Il vit une autre personne dont la silhouette lui disait quelque chose. Son sourire devint concret et il eut un petit rire sarcastique et nerveux.
— Joséphine Morel. Je t’ai demandée il y a pas si longtemps d’être ma porte-parole, ma suppléante.
Un sentiment de trahison grandissant dans son ventre depuis les visages des deux membres de la Tribu, son sourire disparut immédiatement pour laisser paraître un air agressif. Cependant son sourire revint quand il reconnut le fameux Devlin Stanton. Pour lui, il se contenta d’un simple :
— Toi. J’aurai dû m’en douter. J’aurai presque été déçu si tu avais manqué à l’appel.
Il dirigea alors son regard inquisiteur ainsi que sa lumière accusatrice vers la dernière personne, beaucoup plus petite que l’homme à ses côtés. Il reconnut Lydess, bien évidemment et cela finit par achever son état mental déjà bien sous pression. Il éclata de rire. Ce n’était pas un rire moqueur, c’était un rire parfaitement nerveux, complètement désappointé, désabusé, ayant le sentiment que le visage de la jeune femme venait de lui planter un coup de couteau en plein cœur, mais bien évidemment, par derrière. Son rire continua tandis qu’il leur tourna le dos, tandis que ses épaules étaient plus secouées par des sanglots que des éclats de rire déments. Tenant toujours son sabre de la main droite et sa lanterne de la gauche, il écarta les bras pour dire d’une voix forte mais toujours plus rauque que d’habitude :
— À quel moment vous êtes-vous dit que c’était une bonne idée ?! Pourquoi l’idée qu’entrer par effraction dans un lieu hautement surveillé était une bonne idée.
Il pointa Harry puis Devlin.
— Vous, fermez-là, ne prononcez même pas quoique ce soit, je veux rien savoir, compris ?
Il se tourna vers la mariée et son compagnon.
— Vous ? Vous n’avez rien eu de mieux à foutre ? Et toi là, avec tes haillons ? C’est quoi ? La vie à Whitechapel que tu n’arrives plus à supporter alors tu viens défier le monde ici ? C’était quoi votre but à tous ? C’était quoi votre projet ?
Il posa la lanterne et soupira profondément, se passant une main sur le visage. Il lui fallait prendre une décision. Quelque chose qui n’éveillait pas trop les soupçons. Il rengaina alors son katana qu’il nettoierait plus tard et dit d’un ton plus calme bien que glacial :
— Je vais prendre le nom de ceux et celles que je ne connais pas. Si l’un de vous a encore une brillante idée comme de ne pas me dire votre vrai nom, je le retrouverai et cela risque de très, très mal se passer pour lui. De même à celui qui l’ouvre dans la ville. Les autres, cassez-vous, je veux plus vous voir. Sauf toi, Lydess, tu restes avec moi.
Il s’appuya sur le muret de la Tour, passant en revue tout le monde, une dernière fois, vérifiant bien que les inconnus ne se feraient pas la malle discrètement. Il croisa les bras et attendit patiemment d’avoir les identités de chacun.